La douceur de la nuit et la beauté des étoiles [Pv]

Anastazya était, de tout son corps, ses yeux fermés, allongée dans une immense marrée d'herbe fraîche. Il devait être près de minuit, nous étions samedi. La jeune lionne se trouvait dans le Parc de Poudlard, sous un arbre. La brunette ne savait que faire. Elle était tout simplement perdue dans ses pensées, ces dernières divaguant de parts et d'autres. Ces derniers temps, Anastazya se posait des questions sur tout.

Elle craignait que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom envahisse littéralement toute la communauté sorcière et qu'il tue tous les nés-moldus, comme deux de ses amies. Ana' aimait sa famille, son entourage, ses compagnes à Poudlard, donc ne voulait forcément pas les voir disparaître loin d'elle. Non, franchement, la lionne ne saurait jamais faire face à un tel évènement si cela venait à arriver. C'était précisément pourquoi elle avait peur du retour de Voldemort. Elle avait peur de tout perdre. Tout ce à quoi elle s'était terriblement et solidement attachée et qui, maintenant, semblait affreusement peu solide. Ce mêmeTout qui menaçait à n'importe quel moment de tomber dans un vide infini.

« Crac. » Ana' ouvrit les yeux. Quel était ce bruit. Ne bougeant pas la moindre parcelle de son corps, la brunette décida de ne pas y porter attention. Elle riva plutôt ses yeux verts droit sur le ciel qui semblait étendu à l'infini. Les étoiles brillaient de mille feux et une petite brise flottait doucement dans l'air. Le gazon dans lequel elle était couchée sentait bon. Il sentait la nuit, un parfum exquis qui savait comment envoûter les gens. Ana', en ce moment précis, ne pensait plus à rien. Elle ne faisait que laisser ses yeux voleter paisiblement dans le ciel. Quelle liberté intensément agréable que n'avoir rien à faire, mis à part se perdre dans le ciel... Pour une certaine Anastazya Horuni, c'était tout simplement formidable.

Au bout d'un moment, la brunette leva le haut de son corps et découvrit avec une petite surprise qu'elle n'était plus seule. Devant elle, une silhouette flottait au gré du vent. La fillette pris donc le temps d'étudier l'ombre au loin, pour ensuite essayer de deviner qui se cachait derrière le reflet blanc nacre de la lune. Après un moment de réflexion intense sur qui cette silhouette pouvait-elle bien être, Anastazya se leva et, à petits pas légers, s'approcha de l'ombre lunaire en question. C'était un garçon, plutôt grand, mais que la Gryffondor ne connaissait pas. Un regard rêveur sur le visage, Ana' s'approcha de lui.
« Comme c'est beau... » Souffla t-elle plus pour elle-même en pointant le ciel inondé miraculeusement d'étoiles. Elle se tourna vers le garçon. « Tu aimes les étoiles ? » Simple question qui venait de lui traverser l'esprit. La jeune rouge et or avait toujours suivi son instinct, alors ne vous surprenez pas, elle agit spontanément, elle est comme ça...

William avait passé sa soirée en compagnie d'Erwan et de Shawn à discuter, à débattre de choses et d'autres et surtout, à parler des évènements prochains qui risquaient de se produire à cause du retour de Voldemort. Ce simple sujet leur avait permit de débattre pas mal de temps en fin de compte. Il est vrai que les temps qui approchaient ne seraient pas de tout repos. Le Ministère était aux abois, et des familles enlevaient leur enfants de Poudlard, craignant pour leur sécurité. Sérieusement, Will pensait justement qu'ils seraient plus en sécurité auprès de Dumbledore qu'ailleurs. Les maisons n'étaient plus sûres! Rien qu'à voir cet été les disparus et les morts qu'il y avaient eu... Ils avaient finis leur soirée à parler de la prochaine sortie à Pré-au-Lard. Ils avaient hâte d'y aller pour refaire leur plein de sucreries chez Honeydukes. D'ailleurs, en abordant ce sujet, Shawn et lui s'étaient lancés un regard complice...tout ça parce qu'ils étaient tout les deux aussi gourmands l'un que l'autre. Le must pour William était le chocolat. Un pêché mignon qu'il avait du mal à contrôler...avec l'âge il changerait sûrement.

Alors que minuit approchait, Shawn et Erwan commençèrent à piquer du nez. La journée avait été chargée. Levé tôt, devoirs toute la matinée, puis après-midi dans le Parc, près du Lac sous un soleil estival qui disparaîtrait bientôt pour faire place à un soleil plus pâle, pas assez fort pour chasser la fraîcheur de l'automne. William quant à lui n'avait pas particulièrement sommeil et n'avait aucune envie de monter se coucher. Il salua donc ses amis avant de décider qu'il était temps de faire une nouvelle échappée nocturne. Will était bien connu pour aimer sortir en-dehors du couvre-feu par pur plaisir. Le simple fait de sortir la nuit apportait au Poufsouffle une certaine dose d'adrénaline. Sous les recommandations d'Erwan, qui depuis savait que ça ne servait à rien puisque Will ne s'était jamais fait prendre, il franchit le passage secret de leur Salle Commune. La journée avait vraiment été belle et chaude...alors en toute logique, même si minuit était proche, une douce fraîcheur devait embaumée l'atmosphère. Une ambiance parfaite pour se promener un peu de le Parc sans se faire repérer.

Il ne lui fallait guère plus de dix minutes pour se retrouver sous les étoiles. A force d'inspecter Poudlard depuis son arrivée, il avait découvert de nombreux passages secrets. Evidement, il ne les connaissait pas tous, mais assez pour se rendre dans les endroits où il souhaitait aller. Il avait attérit près du Lac. En venant ici, il n'avait jamais rencontré quiconque. Certes, il était rare de rencontrer quelqu'un à une heure si tardive, près du Lac en plus...Mais sait-on jamais? Il y avait toujours des élèves hardis qui osaient toutes les folies. Il observa attentivement les lieux, préférant prévenir que "courir". Il aurait pu faire une rencontre malheureuse et s'il se faisait choper, il aurait des problèmes et sa maison avec. Il ne constata aucune intrusion indésirable, il en profita pour s'avancer vers le Lac, mais en mettant une certaine distance entre la rive et lui. Effectivement, l'air était doux et la brise légère qui soufflait dans la cime des arbres était comme une berceuse, prête à vous happer. Mais ce qui surpassait cette ambiance paisible, c'était lorsqu'il leva la tête et resta ainsi, charmé par les milliers d'étoiles si proches et si lointaines à la fois. Elles étaient si visibles! Aucun nuage ne perturbait leur éclat. Elles étaient reines pour toute une nuit, déposant leur couronne aux premières lueurs de l'aube.

Il était tellement absorbé par sa contemplation et la sensation de liberté qui l'habitait qu'il ne sentit même pas la présence derrière lui jusqu'à temps que la nouvelle venue brise le silence et fasse par de sa présence. Il se retourna alors, un mélange d'appréhension et de surprise. Il ne l'avait même pas entendu arriver. Cependant, il fut plutôt soulagé de constater qu'il s'agissait d'une élève tout comme lui et pas d'un Préfet inquisiteur. Il hôcha la tête et attarda son regard sur la jeune fille qui venait de l'aborder. Elle avait des yeux rêveurs et malgré le fait de l'absence du soleil, il faisait assez clair dans le Parc, et elle était assez proche de lui, pour arriver à voir ses yeux verts. Il ne la connaissait pas. Enfin...il l'avait déjà vu dans les couloirs, mais sans plus. Il lui adressa un léger sourire, en accord avec ce qu'elle venait de dire. Effectivement, il aimait les étoiles tout simplement parce qu'elles étaient de toute beauté. La tête levée vers elles, immobile et vous aviez l'impression de vous noyer dedans, d'être totalement plongé dans un océan d'étoiles, à tel point que vous en aviez le vertige. C'était enivrant!

"Oui...par ces temps troublés elles apportent une certaine serenité!" fit-il tout simplement, reportant son regard vers elles.

Il baissa de nouveau la tête vers la jeune fille, curieux d'en apprendre un peu plus sur elle. De plus, c'était la première fois qu'il lui parlait et sous les rayons d'une lune de croissant, il constatait qu'elle était jolie. Ses yeux surtout avaient attirés son attention. Il prit donc l'initiative de prendre la parole.

"Et toi? Il t'arrive souvent de t'échapper de ton dortoir la nuit?" demanda-t-il curieux, un petit sourire aux lèvres.

La beauté des étoiles captivait littéralement Anastazya. Elle n’avait même pas regardé une seule fois véritablement le garçon qui se trouvait à ses côtés, parce que son visage préférait la clarté produite par la lune et ces astres aveuglants. Depuis toujours, Ana’ adorait la nuit. Elle sortait souvent dehors (autant à Poudlard que chez elle, en Grèce, ou que chez Juliette, à Londres) la nuit juste pour avoir la chance de pouvoir admirer le ciel nocturne. Après tout, il renfermait tant de mystères… Les astres appelés « étoiles » étaient lumineux et souvent, la Gryffondor s’était demandé si les étoiles n’étaient pas aussi immenses que le soleil. La lune avait une forme bien spéciale qui lui correspondait bien à elle et elle éclairait plus que les étoiles, sans être plus grosse que ces dernières. La profondeur du ciel en tant que tel était immense, c’était vraiment bouleversant, d’un certain point de vue.
Son regard pesant toujours dans le ciel illuminé, Ana’ dévia son visage vers le mystérieux élève inconnu qui répondit avec simplicité à sa question. Un minois littéralement brillant, Ana’ se contenta de lui sourire. La brunette passa délicatement sa main dans ses cheveux avant de prendre la parole.

| Ana’ | « C’est d’une vérité déconcertante ce que tu viens de dire là, » avoua la rouge et or en le regardant. « Les temps ne sont pas les plus purs et je t’avoue que je viens parfois trouver ma quiétude en contemplant avidement le ciel étoilé. »

Ce qui était absolument vrai. Voldemort de retour, les temps étaient plus sombres et obscurs que jamais. Anastazya n’avait jamais eu si peur pour sa famille et son entourage. Elle se sentait en sécurité à Poudlard, bien sûr, mais la menace permanente que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom était de retour lui donnait vraiment la chaire de poule. Enfin, c’était franchement bien de savoir qu’on pouvait retrouver la paix avec son âme en faisant quelque chose de particulier, comme admirer la beauté de la nuit.
Pour sa part, Ana’ se demandait ce que le jeune homme en pensait. Avait-il, lui aussi, une quelconque manière de se remonter le moral, ou simplement de faire le repos avec lui-même ? Là était la question que la Gryffondor était bien décidée à connaître la réponse…

| Ana’ | « Et toi, dis moi, t’arrive t-il de vouloir te changer les idées ? De trouver du repos ? Si oui, où le trouves-tu ? Que fais-tu ? »

Il ne restait plus qu’à William à répondre et la quête de la jeune lionne serait achevée. Lorsque le jeune homme lui fit un sourire, Ana’ rougit. C’était franchement étrange. Elle n’avait pas l’habitude de rougir, mais il fallait avouer que la garçon était plutôt craquant. Il avait de beaux yeux, lui aussi. Des yeux d’un bleu si pur qu’ils rayonnaient au clair de lune. C’était sublime à voir. Ana’ lui rendit son sourire avant d’écouter sa question. Le garçon avait vu juste, très juste. Miss Horuni avait pris l’habitude, très tôt (en fait, dès sa première année !), de sortir à l’extérieur le soir pour venir admirer l’exceptionnel panorama qui s’offrait à elle. Enfin, Ana’ pris une immense bouffée d’air frais avant de prendre la parole.

| Ana’ | « Oui, ça m’arrive très souvent. Cela fait maintenant cinq automne que je passe à Poudlard, et à chaque année, je sors la plupart du temps dehors le soir pour admirer le ciel. Je trouve personnellement que c’est incroyable d’avoir la chance d’observer une vue aussi magique. Les arbres, les montagnes, les collines vertes, le Lac Noir… Tout ça, on en est entourés toute l’année. C’est vraiment enchanteur comme paysage, tu ne trouves pas ? »

Inutile de vous dire ce que Ana en pensait. Elle vouait indubitablement tout ce qui attrayait à la nature, alors bon…

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OK

[H.S: Excuse-moi pour le retard! J'ai vraiment pas eu le temps de répondre avant. J'espère que le post te plaira...pour me rattraper!]

A part les étoiles, un croissant de lune et une légère brise leur caressant le visage, Ana et lui était tout à fait seuls. Ils ne pouvaient rêver mieux pour une première rencontre. Malgré que l'automne soit enfin arrivé, il faisait encore doux. William avait détaché son regard azur du ciel étoilé pour le reporté sur la jolie Gryffondor. Ce qu'elle venait de dire le fit hôcher la tête, l'air las, comprenant parfaitement de quoi elle voulait parler. Comment l'ignorer de toute façon? Tout le monde en parlait depuis fin juin. C'était un sujet de conversation récurrent et même ceux qui avaient voulu éviter d'en parler n'avait pas échapper à la rafale noire. Les jours sombres étaient de retour...Et il semblait bien que cette fois-ci, ils allaient tous en baver. Le Seigneur des Ténèbres privé de ses pouvoirs pendant 14 ans, et de nouveau en pleine possession de ses moyens...C'était une évidence effroyable! Il ne fallait pas être devin pour savoir qu'une guerre se préparait. Le combat du Bien contre le Mal, quitte à y laisser la vie ou pire...perdre ceux qu'on aime! Cette évidence était terrifiante et en même temps, c'était comme si une partie de la Communauté Sorciers s'y était préparé depuis la chute du Mage Noir. C'était comme s'ils avaient attendu ce moment depuis toujours. Will n'avait peut-être que 15 ans, il ressentait parfois au fond de lui cette envie de se battre, de défendre ses idéaux, sa famille, sa vie, sa liberté tout simplement. Et bien que le combat ne soit innévitable, William ne pouvait s'empêcher d'avoir une certaine appréhension, de contempler les étoiles pour y trouver une réponse...quelle qu'elle soit!

C'était peut-être bête à dire, mais c'était aussi à travers les regards des autres qu'il puisait aussi la force de continuer à croire en leur combat, à leur convictions.... Et dans le regard de la jolie Rouge et Or, il pouvait y lire une innocence, un espoir mais aussi une certaine envie de trouver la tranquilité qu'elle recherchait...que ça soit celle du coeur ou de l'esprit. Le calme et la solitude n'étaient-ils pas les meilleurs moyens de trouver la paix? Bien qu'il ait un côté solitaire, William avouait aussi qu'une bonne compagnie, même silencieuse, pouvait aider à y voir plus clair. Malgré tout, il n'était pas contre que la jeune fille soit là, à ses côtés. Elle pourrait être de bonne compagnie, qui sait? Avenant comme il était, il ne refusait jamais d'échanger avec autrui...du moment qu'on ne lui prenait pas trop la tête. D'ailleurs, d'après sa réponse, elle voyait à peu près les choses comme lui...ou tout du moins, ils partageaient la même envie. Trouver un endroit tranquille pour calmer leurs troubles, voir même leurs angoisses.

"Je vois de quoi tu veux parler. Avec l'affrontement qui approche, le moindre moment de solitude et de tranquilité est le bienvenue. Et quoi de mieux qu'une pluie d'étoiles pour s'y noyer?!" fit-il en levant les yeux vers le ciel remplit d'astres lumineux.

Qui aurait pu penser qu'un ciel étoilé pouvait calmer quiconque? Etait-ce un fait avéré ou bien de l'auto-suggestion? Les étoiles avaient-elles vraiment un effet apaisant sur les êtres humains, ou bien était-ce nous, pauvres mortels, qui nous mettions en tête de telles inepties? William n'aurait su répondre objectivement. Parfois, rien ne le calmait...et tout à coup, sans comprendre le pourquoi du comment, ni l'origine du phénomène, il retrouvait sa quiétude. Et un simple ciel bleu nuit faisait l'affaire. Tout cela était étrange, mais tellement commun! Il n'était vraiment pas le seul après tout dans ce genre de cas. Mais il y avait quelque chose de sincère dans tout ça...et c'était de constater que ça marchait à chaque fois! Bête et simple. Les gens cherchaient parfois trop loin. Quand on voyait les moldus et leurs lubies totalement débiles. Ils n'avaient rien contre les moldus, bien au contraire. N'avait-il pas des ascendants moldus? C'était juste que parfois, il ne les comprenait pas. Surtout les moldus adultes en fait! Ils faisaient de drôles de choses pour se calmer et décompresser...quitte à paraître ridicule. A ses yeux, les femmes étaient pires que tout! Il ne comprenait pas ce besoin d'aller chez le coiffeur, la manucure, dans un salon de soins corporels ou d'aller se faire charcuter sur un billard pour se faire tirer la peau. Comment vouliez-vous décompresser en étant dans un bloc de chirurgie? Il ne voyait pas trop ce que cela pouvait apporter. Lui sortait la nuit dans le Parc et Ana faisait de même. C'était plus facile, rapide et certainement plus sain. Quand la Gryffondor reprit la parole, William reporta son regard azur sur elle, prêt à répondre à ses questions. Hé ben...c'est que la miss allait finir Auror si elle continuait comme ça! Autant de questions en une seule fois, c'était pas mal du tout pour un début. Heureusement qu'il était un Poufsouffle et non pas un Serpentard, autrement, elle n'aurait pas fait long feu...Quoi que les Gryffondors avaient un sacré caractère!

"Hé bien...ça m'arrive quelques fois effectivement. A force d'être les uns sur les autres, avec les profs sur le dos, submergé de devoirs...on a besoin de se retrouver loin de tout et de ne penser à rien. J'suis plutôt quelqu'un d'avenant en général, mais en fait, par rapport à certains de mes amis, j'suis plus solitaire. J'ai besoin de me retrouver seul, de ne voir personne et d'être au calme. C'est presque vital, dit-il un sourire aux lèvres, amusé de ce qu'il venait de dire. Enfin...vital, c'est peut-être un peu fort, mais bon, comme je viens d'une famille nombreuse, j'ai du apprendre très jeune à me réserver des moments rien qu'à moins, loin du remue-ménage. Sinon...perso, je pense qu'on pète vite un câble! J'imagine que ça ne doit pas arriver qu'à toi ou à moi....?! A cet instant précis, trouver du repos en contemplant les étoiles en pleine nuit, je trouve que c'est le meilleur moyen d'obtenir la quiétude recherchée." déclara-t-il en toute honnêteté.

Il marqua une pause, observant le visage de la jeune fille, juste quelque peu intrigué par les questions qu'elle lui avait posées précédement. Elle était ouverte et s'adressait à lui sans aucune condescendance. Ca changeait des vipères! Il réfléchit aux deux dernières questions qu'elle lui avait posées. Où trouvait-il le repos et que faisait-il? Bonne question! Il n'avait pas d'itinéraire tout traçé comme pour le Paris-Dakar! Le besoin de solitude se faisait sentir tout à coup et il ne pouvait échapper à l'envie de partir à la recherche d'un lieu tranquille, éloigné de l'excitation ambiante de Poudlard. Ses amis étaient habitués et ne s'en formalisaient même plus. Ils avaient appris à faire avec! Ils savaient que William, quand il ne partageaient pas les délires de ses amis, avait besoin de retrouver un moment de répit. Après un court instant de réflexion, il reprit la parole.

"Hum...Quand j'ai besoin de solitude, ça arrive sans crier gare. Je sens que j'ai besoin de sortir, de m'aéerer, de me mettre à l'écart...Au début, mes amis ne comprennaient pas, ils pensaient que je les fuyais, ce qui n'était pas du tout le cas.... *silence* ...Mais pour être franc, le meilleur moyen, c'est de s'isoler...et d'aller se promener un peu. Au moins, au grand air, t'as le temps de mettre tes idées en ordre." finit-il par dire.

Le moins qu'on l'on puisse dire, c'est qu'il avait été franc avec elle. Il ne voyait pas de toute façon pourquoi il aurait des choses à cacher!? Il la vit sourire, mais pas rougir. Il ne faisait pas non plus assez clair pour aller jusque là. Cependant, comment aurait-il réagit s'il l'avait vu rougir? Il aurait sûrement trouvé cela charmant...Surtout qu'elle était jolie, alors ça n'aurait rien gâché à son plaisir. Il fallait avouer bien qu'il n'ait pas l'air d'être un coureur de jupons, il aimait bien charmer les jolies filles. Quand ça lui prenait évidement! Parce que Will....hé bien, il pouvait être tellement (pré)occupé, la tête ailleurs, qu'il en oubliait presque qu'il existait des filles sur Terre. C'est pour dire! Et puis, soudainement, il reprenait contact avec la réalité et il se remettait à être intéressé par la gente féminine. Oui, je l'avoue, il pouvait être un peu spécial quand il s'y mettait. Quant à Will, bien qu'il n'en montre rien parce qu'il ne voulait pas passer pour un gros lourd, il était attiré par les yeux verts de la Gryffondor. Elle avait un regard qui ne le laissait pas indifférent, et en cette nuit d'automne, il venait de faire une jolie rencontre. Alors qu'il l'observait toute en nuance, elle répondait à sa question. Et il était agréablement étonné qu'elle ait les mêmes habitudes que lui. Il avait la fâcheuse habitude de ne pas rester en place le soir. Et quand il ne faisait pas des sorties gourmandes en direction des cuisines, il aimait sortir dans le Parc par un des passages secrets qu'il avait découvert il y a de cela 5 ans à présent. Mais ce qui l'étonnait le plus, c'était de ne pas comprendre pourquoi il ne l'avait jamais vu dans ce même Parc toutes les autres nuits où il avait ressentit le besoin de s'évanouir dans la nature. Peut-être qu'ils ne s'étaient jamais croisés parce que justement, ils ne sortaient jamais au même moment, à la même heure et au même endroit. Le Parc était immense, et il pouvait aussi bien sortir à minuit que deux heures du matin. Tout dépendait de lui et de son humeur. Et cela devait être la même chose pour...pour...? Tiens, mais il ne savait même pas comment elle s'appelait! Il fallait peut-être qu'il remédit au problème, n'est-ce pas? Mais alors qu'il comptait le faire, elle lui demandait s'il ne trouvait pas le paysage enchanteur!? Un rapide coup par réflexe, malgré sa connaissance des lieux, puis il lui répondit.

"Effectivement, je pense la même chose! On a vraiment la chance d'évoluer dans un tel milieu. Les Fondateurs de Poudlard ont pensé à tout quand ils ont décidé de construire cette école dans ces lieux. C'est "magique" comme qui dirait! Ca va manquer quand on va partir d'ici. Plus que deux ans...et après ça sera finir!"

Il marqua une pause, contemplant le Lac qui n'était qu'à quelques mètres d'eux. A sa surface sombre, se reflétait des lumières si petites, qu'on aurait pu croire que des lucioles dansaient dessus, mais il ne s'agissait que des étoiles qui, telles Narcisse, se contemplaient, presque envoûtées par leur propre charme. Puis il reprit le fil de sa conversation.

"A moins d'y revenir en tant que Professeur!" fit-il un sourire en coin.

Soudain, il claqua des doigts, se rappelant qu'il avait oublié quelque chose.

"Excuse-moi, mais je ne me suis même pas présenté. Je m'appelle William...William Harris, 5ème année...à Poufsouffle comme tu as du le comprendre par toi-même, dit-il en faisait un signe vers son blason. Et toi?" demanda-t-il curieux de connaître son identité.

Gryffondor, aucun doute, mais de quelle année?! Sûrement en cinquième année puisqu'elle avait dit clairement que cela faisait 5 automne qu'elle passait à Poudlard. Donc en toute logique, s'il avait bien comprit, elle était de la même année que lui. Et puis...surtout, comment s'appelait-elle? Il aurait la réponse très rapidement.

[ Pas de problème, ne t’inquiètes pas ! Toutefois, étant donné que le Bal de Noël débute lundi prochain, je clos le topo =) J’espère que ça te vas ^^ }

En cette superbe soirée, les étoiles éclairaient le ciel et la lune procurait une chaleureuse lumière. Ana’ était toujours étendue dans le gazon frais, accompagnée d’un jeune Poufsouffle aussi rêveur qu’elle. Il fallait avouer que comme première rencontre, le paysage était tout ce qu’il y avait de plus romantique. Se rencontrer si tard, dans le parc de Poudlard, au clair de lune, c’était autant adorable que rare. Mais bon, Ana’ ne s’en plaignait pas, parce qu’elle trouvait l’inconnu plutôt craquant. Il avait un joli visage et le caractère assez semblable à celui de la Gryffondor.

| Ana’ | « Rien du tout, tu as raison… Les étoiles sont si réconfortantes, si magiques… C’est fou. »

La sorcière émit un léger sourire avant de se replonger dans un silence apaisant. Demeurant muette, Anastazya se souvint des paroles du jeune Poufsouffle. « Avec l'affrontement qui approche, le moindre moment de solitude et de tranquillité est le bienvenue… » Alors lui aussi s’imaginait qu’il était question d’un affrontement prochain ? Cette pensée ne rassura guère miss Horuni, mais la fit toutefois prendre conscience qu’elle n’était plus tout à fait seule. William ne devait pas être le seul élève de Poudlard à s’imaginer cela, alors bon…

Lorsque le brunet pris la parole, Ana’ riva son regard sur lui. Il parlait différemment des autres, il fallait l’avouer. Il avait ce petit quelque chose qui ne laissait pas notre Gryffondor indifférente… Souriant sous les étoiles, Anastazya continua d’écouter le court récit de son compagnon et acquiesçait de temps à autre, juste pour que William comprenne qu’elle le suivait. Puis, lorsqu’il termina, la brune se contenta de murmurer un petit :

| Ana’ | « Je le pense aussi. »

Soudainement, notre belle grecque sentit ses joues devenir rouge. Elle passa délicatement sa main dans ses cheveux, histoire de masquer le tout, et reporta son attention sur William. Il venait de répondre à son avant-dernière question. Ana’ le regarda d’un air songeur. Auparavant, elle avait toujours cru, lorsqu’elle pensait à ces choses, qu’elle était la seule au monde à se comprendre. Pour la première fois de sa vie, quelqu’un partageait ses convictions. Enfin, elle avait toujours eu Juliette, mais cette fois-ci, c’était différent. Il s’agissait d’un garçon…

| Ana’ | « Ma situation a été similaire à la tienne. Au début, mes amies aussi s’imaginaient que je voulais les fuir, mais j’ai dû leur expliquer que je suis de nature très solitaire… » La rouge et or esquissa un sourire avant de poursuivre. « Il n’y avait que ma cousine, Juliette Horuni, chez les Serdaigle, qui me comprenait. Il faut tout de même avouer que nous sommes assez pareilles. Nous avons la même vision des choses, pour résumer. »

La jeune sorcière se tut, laissant William prendre la parole à nouveau. Il répondit cette fois à sa dernière question. La Gryffondor l’écouta, avide de savoir ce qu’il en pensait. Elle ne fut presque pas surprise de savoir qu’il était d’accord avec elle. Il fallait toute fois avouer que c’était étrange. Ana’ n’avait jamais connu quelqu’un qui pensait la même chose qu’elle à ce point. Même si les deux élèves venaient tout juste de se rencontrer, Anastazya avait le sentiment de lire dans l’âme du jeune homme comme dans un livre ouvert. Lui souriant, notre méditerranéenne repris la parole.

| Ana’ | « Oh, mais ne t’excuse pas, tu n’y es pour rien, » Répondit Ana’, avec un sourire brillant de plaisir. « Je suis Anastazya Horuni, chez les Gryffondor, et en cinquième année, tout comme toi. »

Bon, assez bavardé maintenant. Se levant debout tout doucement, la brunette jeta un coup d’œil à sa montre et ses yeux firent des boules de quilles ; Il était déjà une heure du matin ! Aussitôt, la Gryffondor eu une envie compréhensible de bailler, ce qu’elle fit avant de sourire à William.

| Ana’ | « Je suis navrée, mais il se fait tard et demain j’ai promis à Juliette que je réviserais avec elle. J’ai été franchement ravie de faire ta connaissance, William. Bonne Nuit. »

* Attendez, ne partez pas tout de suite ! Il reste un petit scoop xD * Ana’ s’approcha de William et lui déposa un baiser sur la joue avant de lui faire un dernier sourire. Puis, elle retourna au château et quitta le Poufsouffle, le laissant seul dans le parc de Poudlard. Décidément, William Harris resterait dans son esprit pendant un très long moment, c’était certain.

{ Topic Clos. Rendez vous au Bal de Noël ! =D ]