Rencontre fortuite [PV:Pauline]

Le vampire, perché sur un rocher, regardait la forêt qui s'étalait devant lui.
La pluie tombait, ruisselait le long du manteau noir qui tombait quasiment sur ses chevilles. L'eau dégoulinait sur son visage depuis un bon moment mais le froid ne semblait pas l'atteindre. La tempête battait son plein, mais ne semblait pas prête de laisser la place à un orage.

Le temps était idéal pour lui. Il pouvait quitter la chambre qu'il louait à Pré-au-Lard afin d'être plus proche de Poudlard au cas où il obtiendrait une réponse positive à sa requête de la part du grand sorcier. Le soleil ne risquait pas de se montrer alors il se risqua à aller chasser.
Il en avait assez de se nourrir docilement sur du bétail acheter à un fermier du coin peu curieux. Il voulait profiter de sa liberté diurne tant qu'il le pouvait. Le jeune homme se réjouissait de ne pas avoir à passer la moitié de journée entre quatre murs à cause d'un astre néfaste pour sa condition d'être de la nuit.

Des sabots raclèrent un peu la roche derrière lui.
Sang d'Ebène s'impatientait. La créature attendait que le vampire ait trouvé sa proie afin de pouvoir se repaître des restes, telle une charognarde. La jument noire aux yeux couleur rubis fixait les bois avec un grand intérêt. Elle fit pénétrer ses larges ailes membraneuses dans ses flans. Son ami ne risquait pas d'avoir besoin d'elle pour chasser, elle les ressortirait pour le départ.
Bien qu'elle tenta d'être calme, les volutes de brumes qui s'échappaient de ses nasaux indiquaient le contraire: sa respiration était chaotique.

Soudain un mouvement attira le regard du chasseur qui s'élança vers la forêt.
L'animal courrait, ne fuyait pas encore.
Il le poursuivit, rapide et agile, ignorant le terrain. Il progressait tel un gros félin habitué à ce terrain.
La biche l'avait repéré. Maintenant c'était réellement une fuite. Mais il était trop rapide.

Rayder allait l'attraper pour lui planter ses crocs… pourtant il bifurqua net pour s'en éloigner et la laisser disparaître de son champ de vision. La cible était trop jeune, fougueuse et peut-être déjà porteuse de vie. Il ne pouvait la priver d'un futur long par envie d'une proie non facile comme les bovins qu'on lui livrait et qui offraient leur jugulaire sans la moindre résistance.
Il ne pouvait se montrer cruel juste parce c'était des animaux. Tant pis pour le challenge, il se contenterait de proies vieilles ou blessées qui n'auraient pas de réelles chances de survie dans un milieu régie par le cycle alimentaire.

Au loin, il entendit Sang d'Ebène hennir de rage. Elle aussi semblait avoir faim et l'avait suivi dans le but d'avoir les restes de son repas. Après le spectacle de cette jolie proie qui lui échappait, elle laissa place à l'impatience.

L'intervention de sa monture ne le déstabilisa pas. Ses narines sensibles repérèrent une odeur familière, celle de la mort, et elle approchait vite. Il sourit, la situation était des plus ironiques, le chasseur se faisait chasser.
Il fit un bond et se retrouva dos à un arbre. Il ne voulait pas se faire prendre à revers. Vive comme l'éclair, une forme sombre et velue se jeta sur lui. Il la repoussa d'un revers brutal. A peine écrasé sur le sol que l'agresseur se releva pour fondre de nouveau sur le vampire.
Cette fois-ci, il put mieux voir la chose. Sa fourrure était épaisse et couleur de tourbe profonde, son regard vert semblait luire d'un instinct meurtrier, ses griffes lui paraissaient démesurément longues pour ses pattes, au moins trois fois plus longues que ce que pourrait se permettre un loup ou un ours. Sa musculature puissante se laissait deviner malgré son pelage. Du sang encore frais dégoulinait de ses babines. La créature venait de manger mais réclamait un dessert.

Rayder se mordit la lèvre en voyant cette chose imposante se jeter sur lui. Il aurait du être plus attentif auprès de son précepteur lorsqu'il parlait des créatures magiques… car il était évident pour lui que ce n'était pas dans un bestiaire moldu qu'il trouverait des animaux avec des yeux verts luisants.
Le vampire fit sortir ses crocs rétractables et émit un feulement à l'encontre de la bête lorsqu'il l'évita. La créature était trop vivace pour appartenir aux proies qu'ils prévoyaient de mordre aujourd'hui, mais il n'allait pas non plus se laisser déchiqueter par une créature sur laquelle il n'arrivait pas à mettre un nom!

Dans un ballet où se mêla la grâce, la puissance et la force, les adversaires attaquaient, esquivaient, titillaient l'opposant, toujours à la recherche de la faille qui permettrait d'attraper l'autre et de le soumettre à ses crocs.
Ce fut Rayder, plus léger, qui tira profit d'une charge de son adversaire. La créature, plus lourde, fut emportée par son élan. Il en profita pour l'attraper par la peau du cou, plus souple et malléable, et se hisser sur lui afin de pouvoir planter ses canines en lui.

Il absorba le fluide vital de la créature. Alors qu'il se nourrissait, l'odeur du sang issu des babines de la bête vint lui chatouiller les narines. Une odeur familière. Sa victime ne devait pas être une malheureuse biche, mais autre chose.

Il termina d'absorber le sang de la créature. Celui était un peu trop chaud avec une pointe d'amertume, mais il n'allait pas faire la fine bouche.
Le vampire regarda au loin dans les bois. Il pouvait remonter la trace… il le savait. Mais pourquoi le ferait-il? Ce que la chose avait attaqué n'était peut-être plus vivant. Si c'était le contraire, sa présence lui serait plus néfaste que bénéfique. Une cible blessée et fragilisée, ce n'était pas vraiment une bonne idée d'y aller.

Le jeune homme ramassa la créature, la mit sur son épaule et s'avança à grande allure jusqu'à ce qu'il parvienne à sortir du couvert des bois. Il avança, imperturbable, vers la jument noire et jeta à ses sabots le corps sans vie de son assaillant.
Sang d'Ebène hennit de joie et plongea sa tête longiligne dans la fourrure. Rayder continua d'avancer en s'éloignant d'elle. Le spectacle du pur sang arrachant des lambeau de chair afin de les mastiquer sans retenue telle une charognarde ne l'enchantait guère.

Il n'avait qu'à continuer à avancer. Lorsqu'elle en aurait fini, elle emporterait le reste de la carcasse afin de la mettre de côté ou de la proposer à d'autres créatures plus puissantes qu'elle ou à une possible progéniture, qu'en savait-il. Mais il savait qu'elle reviendrait aussitôt après le rejoindre. Il continua dans la plaine à la recherche d'un coin à peu près tranquille.

Il y avait des choses que l'on ne pouvait pas réellement explisuer, des faits qui se passaient et que l'on ne comprenait pas. Et bien aujourd'hui, Pauline Harrygton en faisait partie ! Et bien oui quoi, après tout, comment expliquer sa présence ici, dans cette plaine, alors que la nuit était tombée depuis un bon moment déjà ? En même temps, aux dernières nouvelles, Pauline restait une jeune femme qui faisait encore ce qu'elle voulait de sa vie ! Elle était majeure et depuis ses 17 ans, elle allait là où elle voulait aller. Elle n'avait pas à rendre de compte, à qui que se soit !

Euh... Enfin presque parce qu'elle devait tout de même rendre des comptes à certaines personnes _ Et oui, même si les personnes concernées étaient les seules personnes qui le savaient, il ne fallait pas négliger que cette jeune femme restait une Mangemorte pure et dure qui avait déjà causé la mort de certaines personnes. Donc oui, elle devait rendre des comptes mais uniquement à son seigneur et maître. Mais personne ne savait, jusqu'à présent. Personne n'avait été capable de découvrir son secret. Bien sûr, elle ne laissait aucune trace lors de ses missions et elle cachait sa marque à l'aide d'un sort mais tout de même ! Il ne fallait vraiment pas être doué ! Les hommes étaient vraiment tous plus nuls les uns que les autres ! Enfin heureusement, ils n'étaient pas nul en tout hein ! Il y avait d'ailleurs un domaine dans lequel ils excellaient, ce qui était tout au goût de la jeune femme. Le sexe, il n'y avait rien de tel dans la vie ! Et bien oui, Pauline aimait ça, et alors ? En quoi est=ce que ça pouvait en déranger certains ? Au contraire, ça intéressait plutôt bien les hommes d'ailleurs ! Et après on lui parlait de mariage ? Seuls les imbéciles se mariaient ! Comment pouvait-on vouloir abandonner les joies des bras différents chaque soit pour ne vouloir que ceux d'un seul et même homme ? Idée stupide et inutile ! Mais bon, voilà qu'elle avait juré de se marier avant sa cousine ! Ca promettait ! Pour ça, elle allait déjà devoir rencontrer quelqu'un de riche qui obéïrait au moindre de ses caprices ! Donc... Ce n'était pas gagné franchement.

Son regard fut alors attiré par une ombre un peu plus loin. Tiens, qui pouvait bien être là ? Un auror sur ses traces ? Oui, sa mission n'avait pas été très importante mais tout de même ! Attrapant sa baguette, elle avança, sans un bruit, vers la personne qui ne se trouvait pas bien loin, là, juste devant elle...

Rayder Jones méditait les yeux fermés sur ses gestes et leurs conséquences. Cette chasse avait-elle été une bonne idée ou pas? Après tout, il venait de supprimer une menace bien qu'il ne sache pas bien ce que c'était, mais la récompense qu'il avait reçue était décevante. Il avait pourtant bu tout le sang de la créature et avait étanché sa soif, mais il n'était pas vraiment satisfait. Il avait la même impression qu'un moldu qui se serait empiffré d'un mauvais repas. Au moins les animaux de la ferme qu'il se payait avaient meilleur goût. On pouvait dire que ce n'était peut-être pas de l'argent jeté par les fenêtres.

Quand il eut finit de repenser à ce qui lui était arrivé durant cette fin d'après-midi, il rouvrit les yeux. Les nuages noirs étaient toujours là et il ne pleuvait plus. A l'obscurité environnante plus prononcée, il en déduisit que le soleil devait s'être couché.
Son regard perçant balaya la pleine. Aucune trace de Sang d'Ebène. Elle avait du emporter son reste de cadavre. Il n'avait qu'à patienter jusqu'à son retour.

Ses vêtements étaient collés à sa peau. Il n'avait pas froid. Il n'avait plus froid depuis des décennies, mais le contact humide de ses vêtements et le fait qu'ils soient un peu plus serrés le dérangeait. Il sortit sa baguette, prononça le mot magique et ses habits se mirent à sécher.
Il eut un petit sourire ironique en repensant à une film qu'il avait vu lors de sa sortie au cinéma en 1989: Retour vers le Futur II. Les moldus semblaient pouvoir penser que leurs vêtements se sècheront aussi d'eux-mêmes avec la même facilité. Il trouvait amusant que les sorciers soient en avance sur eux dans ce domaine. Après avoir largement dénigré le service postal par hibou lorsqu'il le découvrit, il fallait bien qu'il se rende compte que le monde magique avait bien des atouts en dehors de rapetisser et d'agrandir sa moto.

Le jeune homme contempla la plaine déserte. Dans les ténèbres de la nuit, rien n'y bougeait. L'odeur du sang infecte de la créature devait éloigner les autres bêtes ou leur intimer de rester à distance. La quiétude qui régnait dans la plaine le rendait serein. La nuit ne lui faisait pas peur, les ténèbres non plus, et le silence environnant favorisait le vagabondage de son esprit. Il était amusant que, dans ce monde qui se mettait en mouvement, il parvienne à se faire une petite bulle de quiétude dans les noirceurs du monde.

Un parfum vint soudain lui chatouiller les narines. Un parfum enivrant et inhabituel pour cette plaine désertée, un mélange de senteur typiquement féminin. Il tourna la tête et aperçut une jeune femme progressant dans la nuit.
Il admira la nouvelle venue avec curiosité. Ses longs cheveux bruns encadraient son visage avec de légères vagues. Elle devait avoir des yeux foncés, même si il avait une bonne vision dans le noir, la distance qui les séparait ne lui permettait d'en discerner la couleur, mais la teinte devait être obscure. Sa peau était pâle, à moins que le contraste ne soit marqué par la nuit et ses cheveux bruns obscurcis par les ténèbres.

Elle avançait de sa silhouette svelte et fragile. Un contraste entre la beauté fragile, magnifique et éphémère des femmes humaines et les noirceurs profondes, dures et glaciales des ténèbres. Le jeune homme s'extasia une fois de plus sur la magnificence du beau sexe qui ne manquait jamais une occasion de lui rappeler combien les femmes pouvaient être l'objet d'éloges seulement par leur simple présence.

Elle dut se rendre compte de sa présence à force de progresser non loin de lui. Elle tira aussitôt une baguette et dévia un peu sa trajectoire afin d'aller vers lui.
Il n'avait pourtant pas cherché à effrayer la sorcière. Mais sa position statique pouvait prêter à confusion. Un homme la guettant dans les ténèbres… en fait, il comprenait tout à fait son appréhension.

- Bonsoir charmante fleur de la nuit. Je suis terriblement navré, je ne cherchais pas à vous troubler, avoua-t-il avec un sourire désolé. Mais je comprends que mon regard persistant au milieu de la nuit vous ait mise mal à l'aise.

Il descendit de son rocher pour lui faire face.

- J'en suis une nouvelle fois désolé. Si la question n'est pas indiscrète, je me demandais ce que faisait une si charmante personne ici. L'endroit n'est pas sûr, la mort rôde alentour. Je le sens. Vous ne devriez pas venir seule de nuit, des créatures de la nuit auraient tôt fait de vous repérer et de vous prendre pour cible.
Puis-je vous soumettre la bonne idée de repartir sur vos pas ou celle de m'accepter comme compagnie jusqu'à ce que vous soyez arrivée à bon port. Je possède encore beaucoup de temps libre devant moi et vous savoir seule dehors me met mal à l'aise.

Le vampire s'avança lentement, gracieusement vers elle et posa un genou à terre. Il tendit doucement sa main vers la sienne afin de s'en saisir si elle lui laissait le faire.

- Pardonnez-moi si mes manières laissent à désirer, mais les us eurent voulu que je me présente à vous bien plus tôt. Mon nom est Jones, Rayder Jones.

( Si la sorcière lui eut laissé sa main, il y déposera délicatement ses lèvres afin de faire un baise-main dans les règles de l'art. Sinon il se contentera de lui adresser un doux sourire. )

Il comprenait que son regard persistant ait pu la mettre mal à l'aise ? Est-ce qu'il se rendait réellement compte qu'elle pouvait le tuer ? Là, tout de suite ?! Il ne savais pas à qui il s'adressait ! Si elle venait à le tuer, on ne retrouverait pas tout de suite son corps et de toute façon, on ne pourrait pas forcément la relier à ce meurtre. Après tout, ce n'aurait pas été son premier et elle n'avait jamais été attrapé. Mais après tout, même si tuer était une des activités qu'elle préférait, elle devait bien avouer qu'elle se passait très bien des meurtres inutiles. Et comme cet homme était inutile, le tuer l'était tout autant. Si bien sûr il ne venait pas à lui taper sur le système parce que si c'était la cas, elle ne perdrait pas son temps avec lui et elle s'en débarasserait très vite.

- Je survivrais mais si j'étais vous, je ne recommencerais pas. C'est vous qui pourriez ne pas survivre.

Elle le menaçait ? Oui, et elle était assez contente de le faire. Elle était Mangemorte, pas une personne qui s'inquiétait pour les gens. Plutôt que de s'inquiéter, elle préférait tuer tout le monde. Et c'était tant mieux parce que c'était quelque chose de bien plus intéressant. Nan mais c'était vrai quoi, il était où l'intérêt de protéger les gens quand on pouvait se contenter de les tuer ? C'était tout simplement inutile n'est-ce pas ? Et bien c'était également son avis.

Lorsqu'il lui dit que ce n'était pas sain de rester seule dehors et que la mort rôdait, Pauline eut énormément de mal à garder son calme et à s'empêcher de rire. Ah, s'il savait ! Oui la mort rôdait, mais elle en était une des responsables. Elle ne savait même plus combien de personnes elle avait pu tuer. Il voulait savoir ce qu'elle faisait là ? Et bien oui, c'était indiscret, dès le moment où ça ne le concernait pas. La jeune femme n'était pas du tout du genre à raconter ses faits et gestes aux gens, surtout quand ça ne les regardait pas mais alors pas du tout.

- Je trouve votre question fort indiscrète et je ne vois pas d'intérêt à vous y répondre parce que cela ne vous regarde pas. Je vous ferait également remarquer que si j'ai pu tenir jusqu'ici, je survivrais sur une nouvelle marche et si je peux me permettre, je suis une sorcière, lorsque j'en aurais assez, je pourrais transplaner.

Il s'avança alors vers elle, posa un genou sur le sol et attrapa sa main. Qu'est-ce qu'il lui voulait exactement ? Il lui donna alors son nom et elle comprit alors qu'il voulait lui faire un baise-main, bah, si ça pouvait lui faire plaisir. Il se présenta alors. Il s'appelait Rayder Jones. Et bien, intéressant. Mais son nom ne lui apporterait rien, à moins qu'il n'aparaissent plus tard sur une liste de personnes à éliminer.

- Mon nom est Pauline Harrygthon.

La sorcière avait des répartis plus sèches et directes, mais il ne s'en offensa pas. Après tout, il s'était montré impoli envers elle en l'observant sans la prévenir de sa présence, la surprenant… et comble de tout, en se montrant indiscret de surcroît. Après tout son sourire ne pouvait pas tout pardonner! Des femmes avaient la sagesse d'esprit d'y résister lorsqu'il le fallait.
En fait, il se rendait mieux compte de ses erreurs que lorsqu'on le remettait à sa place ou qu'on les soulignait. En faisant les deux, la sorcière était on ne peut plus clair.

Malgré ses offenses faites à la dame, celle-ci se présenta à lui.
Il se leva et s'inclina humblement.

- C'est un grand plaisir pour moi de faire la connaissance d'une personne aussi charmante, Miss Harrygthon. Quel dommage que mon manque de manières ait entaché une rencontre aussi heureuse. Aussi je vous présente mes plus plates excuses pour toutes formes de rustrerie que j'ai eu à votre égard.

Le vampire se redressa et reprit un peu d'assurance. Il se permit de sourire à nouveau normalement. Après tout, il venait de s'excuser et espéra que la jeune femme ne lui en tienne pas rigueur.

- Je suis d'autant plus désolé si mes propos vous ont fait croire que vous seriez incapable de vous débrouiller seule. Mais même les puissants ont besoin d'un bras droit ou d'un faire-valoir. On ne les trouve jamais vraiment seul. Lorsque je vous ai vu, je n'ai pu m'empêcher de remarquer cette injustice car… une femme telle que vous devrait toujours avoir dans son sillage au moins une personne pour souligner votre importance, ou au minimum votre beauté irradiante.
Il se trouve que je passe très bien dans le genre faire valoir de personnes aussi exquises que vous. De plus, j'ai pas mal de temps libre. Avouez qu'il serait dommage de ne pas accepter une proposition gratuite pour la durée de votre périple cette nuit.
Je vous promets de disparaître lorsque vous partirez ou lorsque le jour se décidera à venir.

Le jeune homme ne semble pas avoir de mauvaises attentions à son égard. Il se dégage même une certaine assurance calme de lui.

Un son vint titiller son oreille. Le bruit de l'air battu par des ailes membraneuses puissantes. Il savait que Sang d'Ebène était de retour… mais la créature ne s'approcherait pas à cause de la sorcière.

L'équidé noir se fondant dans la nuit alla atterrir dans la forêt. Là, elle attendrait que son ami soit de nouveau seul pour lui accorder toute son attention. Mais la créature n'était pas patiente et ses sabots vinrent rapidement à racler le sol. Le bruit était subtil et pas assez prononcé à cause de la distance qui séparait les sorciers de la forêt, mais elle savait que le mort-vivant ne pouvait ignorer ce geste.

Quelle situation épineuse. Rayder ne pouvait se montrer encore plus rustre envers Dame Harrygthon en l'abandonnant ici même sans manières. Il allait falloir laisser Sang d'Ebène patientait. Il trouvera bien le moyen de se faire pardonner…

(PS: Le plus drôle… c'est qu'en voulant lui faire un cadeau, il l'abîme et se retrouve ainsi dans une boutique avec Bellatrix Lestrange. )