Une entrée dans le salon [LIBRE]

Après une attente qui lui avait semblée interminable, Kitty avait enfin pu retirer le Choixpeau magique. Serdaigle ! Elle serait à Serdaigle. Elle n’avait aucun préjugé sur cette maison. Sa mère ne lui en avait pas vraiment parlé. La seule information qu’elle avait reçue était qu’elle espérait ne pas voir sa fille à Serpentard. Quelle joie incroyable elle ressentira en apprenant la nouvelle. Kitty devra penser à lui écrire dès qu’elle le pourrait. Il lui faudra d’ailleurs emprunter une chouette de l’école étant donné qu’elle ne possédait pas encore son propre animal. Les évènements qui suivirent sa nomination l’ébranlèrent du fait qu’ils étaient inattendus. Ses bagages avaient étaient apportés dans le dortoir commun des Serdaigle. Mais une information lui manquait encore. Où était ce dortoir ?

Prenant son courage à deux mains, elle interpella un fantôme qui venait juste de lui passer à travers par inadvertance. Après de timides questions ponctuées de phrases simples et sans sens, le fantôme réussi à comprendre ce que souhaitait savoir Kitty.

Et bien mon enfant. Ne sois pas gênée de me demander cela. Tu n’es pas la première et tu ne seras pas la dernière. La salle commune des Serdaigle se trouve tout en haut de la tour, au fond du couloir à droite.

Après de vague remerciement, Kitty se lança donc dans l’ascension de la tour. Après quelques minutes, elle arriva tout en haut, légèrement vacillante. Ce n’était pas la longue montée qui l’avait réellement fatiguée, car elle était assez sportive, mais c’était plutôt le fait que l’escalier suive une forme assez étrange. Il était en forme de spirale tout le long. Et Kitty sentait donc sa vision tourner un petit peu. Après avoir prit une minute de pose pour se remettre en état, Kitty jeta un coup d’œil autour d’elle. Elle vécut alors son premier ascenseur émotif. Tout d’abord la joie en voyant le symbole des Serdaigle sur la porte qu’elle apercevait, puis la déception quand elle remarqua qu’il n’y avait pas de poignée.

Il y a quelqu’un ? Hou hou !

Personne ne répondit à sa question où se mêlaient l’espoir et le désespoir. Elle se décida finalement à taper à la porte. Qui sait, quelqu’un l’entendrait peut être et lui ouvrirait de l’intérieur ? Ce qu’elle vit la laissa sans voix. L’aigle se mit à se mouvoir et à la regarder. Elle avait déjà vu des tableaux où les personnages pouvaient bouger, de même pour des photos … mais une peinture sur une porte … jamais. Elle eu, sans s’en rendre vraiment compte, un mouvement de recul. L’aigle prit finalement la parole et s’adressa à Kitty.

Combien de goute de jus de citrouille peut-on mettre dans un chaudron vide ?

Excusez-moi, je n’ai pas compris ? Je … je ne veux qu’entrer dans la salle commune.

Combien de goute de jus de citrouille peut-on mettre dans un chaudron vide ?

Cette même phrase une nouvelle fois répétée. Etait-ce une énigme pour entrer dans la sale commune, ou bien tout simplement une farce que les secondes années faisaient aux premières années ? Kitty passa ses mains dans ses longs cheveux. Elle commençait à avoir des fourmis dans les jambes à force de rester debout de façon immobile. Sa décision fut prise, elle se décida a répondre à l’énigme. Pour réfléchir d’une façon plus claire, elle se mit à marmonner ses déductions.

Bon, à priori cela doit être logique vu le peu d’indice que j’ai dans la question. Combien de goute dans un chaudron vide ? Cela dépend de la taille du chaudron et … non … ce ne peut pas être ça … il y a trop de possibilité différentes … donc non. Une énigme ce n’est pas du hasard ... il doit y avoir autre chose … Oh ! Mais je suis bête à ce point ? Euh monsieur l’aigle, je pense qu’il ne faut qu’une goute non ? Car après, le chaudron n’est plus vide.

Pas un mot ne fut échangé, rien. Kitty attendit et remarqua que l’aigle avait cessé de bouger. Mais la porte s’ouvrit. Kitty vit pour la première fois la salle commune des Serdaigle, cette salle qui allait être sa maison pendant toutes ses études. Elle entra doucement dans ce qui semblait être le salon. Elle vit quelques jeunes en train de discuter ensemble. Non sous le coup de la timidité, mais sous celui de la joie d’être enfin arrivée, Kitty resta plantée devant l’entrée.

Le doute et l'angoisse la prenait. Evelyn, assise sur un tabouret de bois, attendait. Un professeur amena un vieux morceau de tissu : Le choipeaux magique, et le déposa sur la tête de la jeune fille. Une voix dans sa tête lui disait que tout aller bien se passer, mais elle n'écoutait pas. Devant elle, se dressaient de longues tables en bois, à chacune, siégeaient les élèves des différentes maisons. Ces centaines de paires d'yeux la fixaient intensément. Elle souffla, essayant de se détendre mais cela ne lui fit aucun effet. Elle se détendit enfin, le vieux choipeaux venait de crier haut et fort un mot, le nom de sa nouvelle famille.

"Serdaigle !"

Le professeur vint le reprendre tandis qu'Evelynsourit et se rendit à sa table, presque en courant. Elle ne fit pas attention aux applaudissements qui retentissait autour d'elle, elle ne pensait qu'à une chose.

*Je suis à Serdaigle...*

La maison de la connaissance, de la curiosité, du savoir. Elle regroupait sans doute les meilleurs élèves de Poudlard. Elle était heureuse, cette maison lui convenait parfaitement. Dans le train elle avait eut le temps de penser à la maison qu'elle souhaiterait. Elle avait éliminé la maison Poufsouffle d'office, le manque de patience était un de ses plus grands défauts. Gryffondor ? Elle ne se voyait pas en courageuse guerrière cherchant la renommée. Serpentard... Elle avait longuement réfléchie quant à ses possibilité d'adhérer à cette maison. Après tout, elle éprouvait parfois un certain plaisir à tourner les gens à leur désavantage, si ceux-là le méritaient, bien entendu, cela l'amusait. Mais de là à dire qu'elle était fourbe et malicieuse, il ne fallait pas pousser. Elle avait alors pensé à Serdaigle, maison de la connaissance. Au bout de quelques minutes elle en était venue à se demander si elle le méritait vraiment, après tout, elle n'était une "excellente" élève. Son niveau était convenable c'est tout, mais dans le monde de la magie tout pouvait changer.

Le banquet s'était déroulé mais Evelyn n'avait rencontré personne. A chaque fois qu'elle essayait d'entamer une conversation avec quelqu'un, un éclat de rire retentissait à l'autre bout de la salle, ce qui la coupait dans son élan. Ce fut donc un peu déçue, qu'elle rejoignit sa salle commune. Du moins elle essaya. Elle n'avait pas pensé une seule seconde qu'elle ne la trouverait pas. Elle arpenta donc les couloirs, à a recherche d'aide et remarqua un groupes de quatrième année, des Serdaigles. Elle décida de les suivre de loin, pour voir où ils la mèneraient. Ils franchirent d'abbord bon nombre de couloirs et arrivèrent ensuite devant un grand escalier en colimaçon. Elle grimpa les marches à la suite du groupes d'élèves et au bout d'un temps qui lui parut être des heures, elle arriva sur le seuil. La jeune fille eut juste le temps de voir une porte se fermer et il n'y eut plus personne devant elle. Les élèves étaient-ils passés par cette porte si étrange ? C'était bien problable. Elle se décida et s'approcha de la "porte", mais il y avait un problème : il n'y avait aucune poignée, nulle part. C'est alors que l'aigle de la porte se mit à bouger, surprenant la jeune fille. Il la regarda et s'adressa à elle.

-Dès que vous m'avez, vous voulez me partager.
Mais dès lors, je ne suis plus...
Qui suis-je?

Ah. Une devinette. Voilà qui était original. Evelyn se mit à réfléchir, essayant de simplifier l'énoncé. En fait cette chose en était une lorsqu'on l'a mais dès qu'on la partage, elle n'est plus. Donc, si on la garde pour nous cette chose existe, mais dès qu'on la partage, partage... cela doit vouloir dire qu'on la donne à quelqu'un d'autre... Si nous seul la possédons elle existe mais si on est deux alors elle n'existe plus. Mais oui ! La solution devint claire comme de l'eau de roche.

"Vous ètes le secret. Car quand on le garde pour nous, le secret est toujours secret, mais lorsqu'on le partage, nous sommes deux à le connaitre donc ce n'en est plus un. C'est bien ça ?"

Comme réponse, la porte s'ouvrit, dévoilant la salle commune des Serdaigle. Elle ne put pas l'admirer dans toute sa splendeur, car une jeune fille restait plantée là, juste devant elle. La jeune fille devait être une Première Année comme elle. D'ailleurs Evelyn évita de se montrer méchante et décida de se présenter.

"Bonjour, je m'appelle Evelyn, je suis en Première Année, et toi ?"

[739 mots]

AAA par A.S. 20.10.08