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 Les Liaisons Dangereuses {Filius-Irma}

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Ξ Sujet: Les Liaisons Dangereuses {Filius-Irma}   Les Liaisons Dangereuses {Filius-Irma} EmptyDim 26 Oct - 18:39

Buvard, check. Plume, check. Parchemin légèrement parfumée à la lavande, coloris « amour naissant », check. Sortilège musical et apparition de bouquet de roses rouges, check. Encre ton « bleu azur, regard profond », pas check. Le petit professeur chemina, doucement mais sûrement, avec maintes précautions. L’entreprise devait rester secrète. Pas question de faire un capharnaüm épouvantable à 5 heures 30 du matin ! Avec un peu de malchance, Rusard se pointerait, comme à sa mauvaise habitude depuis quelques semaines, et viendrait encore lui poser d’étranges questions. Oui, Rusard avait bien changé, dommage que l’odeur de naphtaline n’ait pas, elle, disparu. Le vieux concierge regardait le pauvre Filius d’un air féroce, le suivait à pas feutrés dans toute l’école pour espionner la moindre de ses conversations. A la manière de James Bond, lorsque notre brave Filius faisait un demi-tour incongru en pouffant intérieurement, il se calait derrière une armure et retenait sa respiration, en essayant de toutes ses forces de se fondre dans le décor, en prenant une jolie teinte rouge magenta. D’ailleurs, dès que notre nain sortait de sa salle de classe, une ombre à la chaussure droite grinçante, pauvre d’elle, le filait jusqu’à la salle des professeurs. Parfois énervé après une heure à râler sur des élèves qui s’esclaffaient bruyamment à propos de leur pilosité, Filius décochait à Argus « La menace » Rusard un sortilège qui l’envoyait paître dans un coin du département de métamorphose. Le vieil homme à la mine sinistre sortait de cet état léthargique quelques heures plus tard en se demandant qu’est ce qu’il fabriquait diable en plein milieu du couloir de transfiguration alors qu’il avait un nain vicieux à surveiller. Lors des repas, Filius avait observé avec un sourcil magistralement relevé que le concierge à l’air revêche le foudroyait du regard dès qu’il s’adressait à la ravissante Irma, essentiellement pour lui demander de lui passer le sel et la carafe d’eau, pas question de laisser paraître au grand public le moindre indice d’une liaison Pince-Flitwick, déjà que le jeune Wilson était tombé sur son précédent billet… Cette facette agent secret du concierge de Poudlard s’était révélée depuis le bal de Noël, où Filius avait galamment invité la belle bibliothécaire à danser quelque tango endiablés. Après une soirée bien arrosée, ils s’étaient rendus complètement ivres dans le bureau d’Horace, pour finir la soirée en grignotant quelques cacahuètes et faire passer le mal de gorge avec une bonne dose d’hydromel vieilli en fût. Mais le plus étrange dans tout cela, c’est que le concierge les avaient pistés toute la soirée, en grimaçant à chacun de leurs éclats de rire. Pauvre de lui, les deux fêtards explosaient de rire tous les deux mètres en lançant des blagues plus que douteuses sur les talents de prédilection du professeur Trelawney, en remarquant notamment qu’elle devait être atteinte d’une forte myopie et d’une hypermétropie carabinée du troisième œil. De cette soirée, il ne restait que bien peu de souvenirs au maître des sorts, excepté qu’Irma et lui avait passé un excellent moment. En réalité, depuis la première des longues années de sa carrière, la beauté de la bibliothécaire de Poudlard l’avait frappé à maintes reprises, et cette trente cinquième année voyait de profonds liens se nouer. Partie de strip-poker, danses endiablées et soirées arrosées, les deux collègues étaient devenus bien complices. D’ailleurs, Filius allait un samedi sur deux boire le thé en compagnie de sa tendre amie, et dansait volontiers le boogie-woogie dans la réserve de la bibliothèque. Après cette soirée de Noël si agréable, dont il lui restait encore de violentes crampes au bras à force de s’être obstiné à tenir fermement le petit doigt d’Irma, il était temps pour les deux amants de se revoir, loin du regard jaloux du concierge acariâtre. Ainsi, Filius avait pris la résolution d’écrire un billet à Irma, où il serait question de mettre au clair leurs sentiments lors d’une promenade romantique au bord du lac. Trempant sa plume en veillant à ne pas faire trop de bruit et surtout à ne pas faire la moindre tache sur un parchemin à 5 galions le mètre, il estima préférable de lancer un sortilège d’impassibilité sur la porte de son bureau, au cas où Rusard utiliserait la fabuleuse invention des oreilles à rallonge. Au passage, on notera que le concierge s’obstinait à confisquer depuis quelque temps, sans doute pour se constituer un stock personnel, les oreilles à rallonge et les philtres d’amour, probablement pour constituer un kit du parfait espion, supputait le vieux nain, qui avait été prévenir le directeur de la menace que représentait des philtres d’amour en de mauvaises mains. Il traça d’une écriture fine et d’une calligraphie irréprochable la lettre suivante :

« Ma douce,

Très chère collègue, ma belle Irma, ma ravissante bibliothécaire. Le temps est un bien vilain allié, terrible épée de Damoclès, lame à double tranchant prompte à la délation… Et déjà 3 jours sans nous voir, une longue suite d’heures à passer loin de vous, heures interminables de journées infinies, d’un infini d’ennui et de quotidien trivial, d’un ennui mortel. Et déjà les derniers jours d’automne nous ont quitté, laissant la place au froid d’hiver, aux vents glacials venus du Nord, aux petits matins de Décembre, qui nous ont vu savourer chaque instant l’un auprès de l’autre, pour laisser finalement place à un printemps jovial. Un printemps auquel nous devons goûter, comme toutes les soirées d’hiver et les matins d’automne. Chère amie, la vie est bien étrange. La vie, ce long fleuve, aujourd’hui, a croisé la vôtre, ses torrents de vie, ses flots d’amour, ses étendues de tendresse. Le monde tourne en rond, depuis l’aube jusqu’au crépuscule, et dès potron-minet jusqu’à la brune, loin de vous, mon corps tangue et chavire, mon esprit s’embourbe, mon cœur sombre. Ainsi va le monde, ce n’est pas ma faute. Qui pourra soulager ma passion ? Qui pourra réchauffer mon âme ? Ah, Irma, vos bras sont ceux de l’attention, vos yeux ceux de la volupté, vos mains celles de la délicatesse, votre visage celui de l’amour. Cette ravissante fontaine de beauté, c’est la cascade de vos cheveux, ce baume du cœur, c’est votre regard, cet éclat aveuglant, c’est votre être. Ma tendre, n’écoutons pas les rumeurs des vieillards trop austères : ceux là verront la faute là où elle n’est pas. Vivons, ma douce, et aimons. Les Soleils peuvent renaître et mourir, une fois que notre brève lumière se sera éteinte, il nous faudra dormir une nuit éternelle. Gardons nous d’attiser la jalousie des cupides vieillards, qui nous jetteraient le mauvais œil. Oui, ce conseil, appliquons le, Irma, car nous le savons tous deux, nombreux sont les malintentionnés. Ceux là vous raconteront le pis, moi, je vous donnerai le meilleur. Irma, que diriez-vous d’une sortie en catimini, loin des regards sévères et de ces fats émules ? Loin de croire que je suis irrésistible et que mes désirs sont partagés, laissons la fatuité de côté, et cheminons l’après midi durant le long des berges du lac. Oui Irma, je sais votre amusement à chatouiller les tentacules du calamar géant, je sais votre amour pour l’air frais, légèrement embaumé par le parfum suave des derniers feux de cheminés, je sais votre passions pour les fleurs, dahlia et iris comme seuls spectateurs. Pouvons-nous alors fixer une date ? Le dimanche qui vient devrait convenir, n’est ce pas ? Il me tarde déjà de vous tenir galamment la main en écoutant vos douces paroles. Peut-être une escale aux trois Balais est-elle envisageable ?

Avec mes plus délicates attentions,

Votre dévoué compagnon,

Filius Flitwick »

Pas peu fier de lui, il agita précipitamment sa baguette, la lettre se plia, fila promptement dans une enveloppe somptueuse, et d’un autre coup de baguette, la lettre fut scellée. Ouf, il n’a pas débarqué par surprise, vais pouvoir envoyer ma chouette Auxia faire le boulot. Attachant solidement sa lettre à la patte de la chouette, il apposa sa baguette sur le billet qui soudain s’embla luire faiblement. Qu’il y touche à ma lettre, l’autre inspecteur Barnaby, il va rôtir comme un beau poulet celui-là. Pouffant dans son siège rembouré, il estima préférable de patienter encore un peu. A 8 heures du matin, il lâcha sa chouette et pu vérifier du haut de son bureau perché sur la tour ouest qu’elle avait fait chemin sans embuches aucunes. La vie de professeur amoureux n’était pas de tout repos quand un concierge complètement parano vous menez une vie infernale !
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Ξ Sujet: Re: Les Liaisons Dangereuses {Filius-Irma}   Les Liaisons Dangereuses {Filius-Irma} EmptyDim 4 Jan - 3:19

Fébrile, Irma Pince marchait de long en large à grandes enjambées. Ses maigres mains tenaient la lettre qu'elle venait de recevoir et qu'elle ne pouvait s'empêcher de relire. Son bonnet blanc à dentelles de travers - elle était en chemise nuit et s'apprêtait à se plonger avec délices dans un roman d'amour quand la vie avait sous la forme de la missive rattrapé la fiction - la bibliothécaire était dans tous ses états.

Non pas qu'elle n'ait jamais eu d'idylle - il y avait eu ce garçon à la maternelle qui l'avait embrassée sur la joue, et un jeune garçon lorsqu'elle avait seize ans lui avait pris la main - mais malgré toute son expérience de la vie, elle n'en était pas moins en émoi. Dame! Le cerveau, fut-il bien rempli, a peine à maîtriser le coeur et ses élans.

Car élan il y avait, elle devait bien le reconnaître... mais était-elle sûre que ce fut pour lui, Filius, et non pas par le simple fait d'être courtisée? Irma devait en être absolument sûre avant de s'engager plus avant dans cette aventure; il ne s'agissait pas de se donner au premier venu; Irma avait des principes et entendait les appliquer.

Elle relut encore une fois la lettre et quelques passages lui firent monter le rouge aux joues... diable d'homme, il savait parler aux femmes. Elle devait avouer que ses propos ne la laissaient pas indifférente... mais peut-être justement n'était-il qu'un beau parleur? Il faudrait sonder la véracité de son engagement.

Au final, on n'y verrait clair, dans les sentiments du sieur comme dans les siens propres, qu'en passant du temps ensemble et en discutant d'abondance. Il avait raison, une promenade semblait indiquée. Emoustillée, Irma se saisit d'un parchemin, s'assit et mordilla sa plume.



"Cher ami,

Je suis troublée de votre lettre, et troublée d'être troublée. Que voilà une inconfortable situation, pour une respectable bibliothécaire, être tiraillée entre son devoir et sa folie: je devais ce dimanche faire les inventaires, mais la folie gagnera je le crains, ou du moins la fantaisie: je vous cède, vilain tentateur, ou du moins je vous cède sur ce point: nous irons en promenade, j'agrée.

Ne croyez pas cependant que je n'ai point lutté: ma position de femme m'eut peut-être commandé plus de réserve; mais nous avons passé ensemble de si joyeux moments ces temps derniers, qu'il m'est difficile de ne pas me les remémorer.

En chemin que rencontrerons-nous? L'amour peut-être, ou bien le vent chassera de fugaces pensées. Qu'importe, mais vivons cet instant; je le veux comme vous le voulez, et nul n'y pourra jeter obstacle.

Veillez cependant à ce que dans de jeunes têtes ne puissent se former à notre encontre des idées - voyez, c'est l'âge mûr qui vous inquiète quand je crains de mon côté les médisances de la jeunesse. C'est que je l'exècre savez-vous, et ne veut nullement lui donner prise sur mon bonheur naissant.

Traîtresse est la plume, car le mot est lancé. Bonheur... c'est bien lui qui m'emplit à relire votre doux billet.

A ce dimanche, donc. Je serai aux premières heures de l'après-midi près du buisson de lilas, sur les chemins discrets qui mènent derrière le lac, où personne ne va jamais. Je tâcherai de n'être pas suivie, faites-en autant.

A bientôt mon ami.

Votre dévouée,

Irma."


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