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 Retour à la maison *pv Bichon*

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Ξ Sujet: Retour à la maison *pv Bichon*   Retour à la maison *pv Bichon* EmptyLun 22 Déc - 21:29

Bellatrix venait déttérir dans le jardin du manoir des Malfoy. Elle avait fait un magnifique transplanage qui l'avait quelque peu affaiblit, du fait de la longue distance de son point d'arriver à son point de chute. La nuit commençait à envahir les lieux, et le beau jardin du manoir, commençait à devenir très sinistre. Au moins, elle passait une fois de plus incognito. Elle marcha jusqu'à l'énorme porte devant laquelle elle fit peur à un chat qui dormait là. Il ébourrifa son poil et cracha.

- Sale bête! AVADA KEDAVRA!

La pauvre bête n'avait vraiment pas eu de chance, tomber sur Bellatrix un soir où elle est énervée... paix à son âme. L'éclair vert l'avait touché de plein fouter, et ne lui avait laissé aucune chance de survie. Elle poussa du pied la dépouille de la bête dans le premier buisson. Elle posa sa main sur la poignée en fer qui était gelée. Mais cette sensation lui était inexistante, et elle entra enfin.

Comme toujours la maison était très silencieuse. Peut-être qu'elle était encore une fois seule ici. Elle referma la porte et se baissa pour enlever ses chaussures. La sorcière les jeta à l'autre bout du couloir. Ses pieds au contact du parquet froid, lui transmirent des chatouillements. Cela la fit sourire, et elle bougea ses orteils sur le sol. Puis elle commença à sauter comme une dingue, à danser et à rire d'une façon hystérique. Maintenant qu'elle soit seule où non dans les lieux, lui était totalement égal!

Elle arriva de cette façon un peu spéciale jusque dans le grand salon, là elle dirigea sa baguette sur le foyer de la cheminée et un magnifique feu commença à y crépiter. Notre mangemort entrepirt alors, devant cette belle lumière, une "danse du feu". Les bras en l'air, les pieds jamais en même en contact avec le sol, les cheveux hyrsutes et n'importe comment envahissaient son viage, puis rapartait dans un autre sens, son rire raisonnait jusque dans le plus haut étage que comportait cette demeure.

Enfin, après plusieurs minutes de démenses, elle se laissa tomber dans un vieux fauteuil qui faisait face au feu. Elle était étalée de tout son long sur ce mobilier, ses pieds pendaient d'un côté, sa tête et ses bras de l'autre. Sa baguette touchait le parquet, et elle s'amusait à la faire frotter. Ce petit bruit de bois contre bois allait parfaitement avec le crépitement de la cheminée.
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Ξ Sujet: Re: Retour à la maison *pv Bichon*   Retour à la maison *pv Bichon* EmptyJeu 25 Déc - 3:47

[Etrange heure et étrange date pour poster, heeiin? ^^ J'espère que mon post va te plaire!]


La nuit avait été longue. Rodolphus n'était pas parvenu à enlever l'immonde trace de sang qui avait souillé le revers de sa robe de sorcier. C'était étrange... Un simple coup de baguette, pour un sorcier tel que lui, aurait du suffire. Pas cette fois. Comme si toute la malfaisance du sortilège qui avait causé cette blessure, toute la volonté haineuse de Rodolphus de punir l'effroyable petit pantin qui avait osé l'attaquer de front rendaient cette marque insoluble. Aussi inutiles que ses pensées puissent être, le Mangemort y réfléchit longuement au long de la soirée, en retrait. C'était très... énervant. L'inexplicable l'agaçait, pas la tâche. Des robes de sorcier, il en avait des penderies entières, et bien que celle-ci fut particulièrement confortable - maudit freluquet... - il n'aurait aucun mal à la jeter au feu.

Il n'avait pas fait de merveilles, cette nuit. Pas que la volonté ni l'occasion lui manquèrent, mais tel n'était pas l'ordre de la mission; telle n'était pas la volonté du Lord noir. Un simple petit escamotage, un simple petit meurtre. Effrayer la populace. Marquer un coup un peu plus brut que les autres. Massacrer des Moldus n'étaient pas le passe-temps favoris de Rodolphus - il ne recherchait pas la facilité -, et il avait préféré rester de son côté, froid et impassible, pour méditer sur l'étrange lunatisme de la magie. Une fois le quota de morts atteint pour cette nuit chaude, ils s'étaient séparés en échangeant des sourires plein de cruauté satisfaite, les dents en avant, les lèvres retroussées sur un filet de bave - slurp - dûe à l'excitation trop forte. Rodolphus s'était contenté d'un signe de tête.

Il ne savait pas ce qu'avait fait son épouse, ce soir. Le Lord l'avait convoqué un peu plus tôt, et après tout, ce n'était pas ses affaires. Rodolphus était conscient qu'elle avait une meilleure place auprès du Seigneur des Ténèbres que lui, et pour être très franc, cela lui importait peu. Il ne cherchait pas à avoir la place de confident, de frère ou... d'ami de Voldemort; être un de ses suivants était parfaitement suffisant. C'était déjà assez dangereux comme ça... et peut-être que son fanatisme était bien loin d'égaler celui de sa femme...

Quand il était arrivé, la nuit étendait déjà sa couple glacée sur l'horizon. Il traversa la cour, puis le Hall d'entrée du manoir d'un pas rapide et souple, ignorant le hululement intrépide des hiboux autant que le bruit discret des pas des paons, dans le jardin. Rapidement, il monta au premier étage sans chercher à savoir si dans le silence apparent dans le manoir ne se cachait pas une présence très effacée. Il n'avait rien entendu et son instinct l'aurait prévenu si quelqu'un d'autre était là.

Il fut rapide à se changer. Comme prévu, la robe qu'il avait sur le dos ne fit pas long feu, et disparut de la surface de cette Terre ingrate en ne récoltant pour tout oraison funèbre une grimace de sa part. La tâche, insolente, brûla en dernier.

S'examinant dans le miroir, Rodolphus croisa son regard glacial et inexpressif, avant de s'intéresser à la fine coupure qui marquait le haut de son arcade. Il laissa échapper un sifflement méprisant, revoyant le moment où l'infâme adversaire s'était dressé devant lui pour lui jeter un sort. Le Mangemort avait été assez rapide pour dévier les dégâts mais il en résultait tout de même cet... impact colatéral. Un geste de sa baguette, et la coupure disparut, laissant son visage lisse et blanc, comme il l'était originellement. Rodolphus se changea, passa un habit de nuit plutôt habillé: sur une chemise de corps noir, en soie, il avait ajusté une veste de velours aussi sombre que son regard qui traversa une nouvelle fois la glace devant lui pour un nouvel examen. Le Mangemort ne se l'était jamais caché: il présentait bien, il présentait en fait divinement bien. Plus de classe que de carure, il pouvait impressionner par cette prestance naturelle qui se dégageait de lui, même dans cette tenue, et par la froide retenue de ses yeux d'ébène. Il s'autorisa un sourire, renvoyé trois fois par le miroir multilatéral, sans se cacher non plus que parfois, l'arrogance n'était pas loin de son esprit.

La nuit avait été longue, mais il n'avait pas la tête à se laisser aller dans les bras de Morphée. D'une voix basse, il appela un elfe de maison et lui ordonna sèchement d'aller lui chercher un verre de scotch - et plus vite que ça - avant de redescendre au rez-de-chaussée sans attendre les typiques "oui Maître, bien sûr Maître, tout de suite Maître". Le même genre de phrase qu'il pouvait dire à Lord Voldemort. Cette pensée effaça son sourire du visage de Rodolphus, mais plus pour très longtemps.

Il était arrivé dans le salon de rez-de-chaussée exactement au moment où un spectacle fort plaisant se jouait sous ses yeux. Bellatrix ne l'avait sans doute même pas remarqué, tant il avait été silencieux, caché dans l'ombre de la pièce, arrivant par derrière, et il s'en amusa. L'elfe de maison lui apporta son verre; il le saisit sans quitter des yeux son épouse.

Rodolphus n'avait pas pu s'empêcher d'afficher une expression franchement surprise, sans rien d'autre derrière. La vision qu'il avait, pure et naïve, de sa femme dansant il ne savait quelle gigue, était tellement... stupéfiante qu'il ne pensa même pas à se moquer ou à avoir honte. Quand la perplexité l'eut finalement quitté, le Mangemort retrouva son masque de stoïcisme habituel qu'il agrémenta, tout de même, d'un fin sourire de complaisance. La situation était tout de même extraordinaire.

Faisant tournoyer dans son verre carré sa boisson d'ambre, il s'avança vers la cheminée et le fauteuil qu'occupait Bellatrix. Ses pas s'étaient faits moins discrets, spécialement pour que la brune remarque sa présence; mais Rodolphus connaissant bien son épouse, il savait qu'il avait tout intérêt à faire entendre sa voix avant sa démarche (elle avait une baguette au bout de la main et semblait particulièrement nerveuse). Aussi, il lança d'une voix calme:

- " Bella. Je vois que tu es rentrée sauve... Hum, et... saine."

Saine! Quel drôle d'ajectif. Peu associable à son épouse.

Mme Lestrange paraissait très contente, très fière d'elle. De son pas calme, gracieux, Rodolphus s'avança vers le second fauteuil près de la cheminée, à gauche de Bellatrix, en ramenant en arrière ses cheveux noirs. Il s'y installa sans un bruit et sans quitter des yeux son épouse à qui il lança un simple sourire.

Rodolphus laissa passer un temps de silence. Il était d'usage, chez les aristocratiques de souche comme eux, de ne pas accaparer une discussion d'office... Surtout en pleine nuit. Surtout devant Bellatrix Lestrange... Il but une gorgée de scotch avant de relever un sourcil et de la désigner, du verre:

- " Peut-être veux-tu un verre, toi aussi? La soirée paraît t'avoir... remuée."

Le Mangemort ne s'était pas détaché de son sourire. Il y avait là une brève moquerie facilement détectable. Il voulait entendre l'explication à cette incroyable danse de démente, même s'il savait qu'il risquait d'entendre quelque chose qu'il craignait, quelque chose d'un peu désagréable. "Je ne dansais pas" ou peut-être "Ca ne te regarde pas, mon cher asticot" voire, si elle était en forme "Parce que je suis hystérique". Ces folles hypothèses se dissipèrent rapidement de son esprit quand il la regarda de plus près. Elle avait l'air fatigué... Maintenant, restait à savoir si elle lui raconterait ce qu'elle avait fait de sa nuit, si bien sûr elle en avait le droit. Oh, et il doutait qu'elle apprécie le scotch. Madame était plutôt vin des elfes en compagnie de Severus Rogue et Narcissa Malefoy, humm?


[Désolééééé pour le pavééééé xD Bon, et moi zouu! Si y'a un prob, Mpppp ^^]
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Ξ Sujet: Re: Retour à la maison *pv Bichon*   Retour à la maison *pv Bichon* EmptyJeu 25 Déc - 21:48

hj non non c'est un beau cadeau de Noël! XD

Bellatrix était toujours étallée sur le dos dans le fauteuil qu'elle occupait depuis qu'elle avait cessée de danser comme une écervellée. Sa baguette frottait toujours sur le parquet. Elle, elle pensait. Elle pansait à cet imbécile qui avait failli lui échapper, à cet abrutit qui l'aurait fait passé pour une râtée auprès du Maître. Puis elle se ressaisit, non! Jamais elle ne décevrai le Maître, plutôt mourir que d'échouer. Mais cet élan d'adoration fut interrompu par des pas qui venait vers elle. Elle les reconnu immédiatement comme étant ceux de son mari. Après quelques années de mariage, il est plutôt normal qu'elle le reconnaisse à sa démarche. Mais aussi à cause de ces années, elle savait qu'il ne venait pas d'arriver, et qu'il l'avait certainement regarder depuis un petit moment... Avait-il vu sa petite "danse du feu"? Il n'oserait certainement pas lui demander pourquoi elle avait fait ça, de toute façon, ou en tout cas pas de façon direct. Il la connaissait bien trop pour faire une telle erreur. Dans le fond c'était presqu'un homme idéal... pour les autres. Il lui adressa la parole bien avant d'arrivée à son niveau. Toujours parce qu'il savait que sinon il pouvait risquer sa vie... et tout le monde sait combien Bellatrix tient à la vie de son fidèle épou.

Sauve.... mouais, si on veut. Saine, cela fit sourire Bellatrix qui avait toujours la tête renversée, et sa baguette qui frottait inlassablement le sol. Rodolphus alla tranquillement s'intaller dans le fauteuil voisin du sien, et comme toujours il avait son petit verre de scotch, boisson des jours où ça n'allait pas fort. Au moins, ce soir, ils avaient un point en commun! Elle se cacha bien de lui demander la raison de son état. Il buvait ça, c'est qu'il y avait anguille sous roche. Son mari lui proposa soudainement si elle souhaitait également un verre. Un deuxième sourire vint se loger sur les lèvres de notre mangemort, mais cette fois c'était d'un façon diabolique. De toute évidence, il l'a cherchait, et qui la cherche la trouve! Elle ne dit mot et se releva, à présent elle était assise d'une façon plus convenable. Elle avait fait le choix de se taire, car Rodolphus avait du voir son sourire, ce qui voulait tout dire.

La mangemort le regarda longuement. Il ne disait rien et elle non plus. Cette situation était presque commune dans ce couple. Mais jamais ils ne s'étaient dit ouvertement "que ce qu'on fait là?". Non, vu leurs deux familles, c'était plus un commun accord, et le fait qu'ils soient marier était moins de le fruit d'un amour fou, que d'un savant arrangement. Il n'en est pas moins qu'ils se supportaient, mais sans plus. Avec le temps, ils étaient comme deux bons vieux ennemis. Il était de plus en plus rebuté par le fait de tuer, elle se perdait dans l'aveugle amour platonique qu'elle vouait au Seigneur des Ténèbres. Tout allait bien comme ça, et ça ne pourrait changer qu'à la mort de l'un des deux.

Elle remarqua qu'il était quand même très fatigué. Qu'avait-il encore bien pu faire pour se retrouver dans cet état? Elle esseya de se souvenir avec qui il faisait équipe pour cette mission, mais aucun nom ne lui revint à l'esprit. Pourtant elle était certaine qu'il lui avait dit, mais son esprit était alors accaparé par la demande qu'allait lui faire le Maître! C'était souvent comme ça de toute façon. Il était habillé élégement pour un soir. Il s'était changé, ça lui sauta aux yeux. Comme quoi, elle fait un peu attention à lui! Bon ok, vraiment un tout petit peu. Elle, elle avait toujours sa robe noire... Cet inventaire vestimantaire lui rappela qu'elle le fixait depuis un bon moment maintenant. Elle toussota et déclara d'un ton détaché.


- J'ai tué un chat en rentrant. J'espère que c'était pas un de tes rescapés.

Ton neutre, mais la critique était bien là. Elle savait parfaitement que ça lui pesait les meutres. Et elle s'amusait à penser qu'un jour il lui ramènerait un chien, un chat, ou même un gamin. Après tout, il devenait un flan, et ils n'avaient pas d'enfant. Il lui avait souvent fait la remarque quand le fils de sa soeur était né. C'est peut-être pour ça qu'elle trouve Drago si nul.... Toujours est-il qu'elle avait fait un choix, et que pour cela elle le priverait d'héritier.

Elle sentit d'un seul coup qu'elle avait froid à ses pieds. Elle les regarda et constata qu'après sa "danse", elle n'avait pas été rechercher ses bottes. Tanpis! Elle replia ses jambes sous elle, et mit sa robe par-dessus. Ca ferait l'affaire le temps que son petit entretien avec son mari prenne fin. Son regard se reporta sur le feu qui brûlait tranquillement dans la cheminée. Elle aimait cet élément. Toujours chaud et difficile à contrôler. Un peu comme elle... sanguine comme elle l'est, c'est parfaitement l'élément qui lui convient le mieux.

Soudain quelque chose tomba sur la main qui était posée au-dessus de ses jambes et qui tenait sa baguette. Elle regarda la chose et constata que c'était du sang. Du sang? D'où venait-il? Bellatrix n'avait en fait même pas prit le temps de regarder si elle avait des blessures après sa rencontre mouvementé avec celui qu'elle devait tuer durant la nuit. Une petit douleur se fit alors sentir, elle venait de sa joue gauche. Elle y porta les doigts et constata qu'il y avait bien blessure. Cette banalité après un combat l'énerva au plus au point. Cette vermine avait réussi à la blesser! Elle reposa sa main à sa place et laissa la blessure, elle soignerait ça plus tard.
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Ξ Sujet: Re: Retour à la maison *pv Bichon*   Retour à la maison *pv Bichon* EmptyDim 11 Jan - 15:32

Ce moment de silence était agréable. Rodolphus aimait, vénérait, idôlatrait le silence, le calme, la quiétude, car cela lui faisait apprécier plus encore les moments de violence et la sanguinaire excitation d'un meutre. Et des soirées sereines avec sa femme, il n'en avait pas connu des milliards, alors... autant en profiter. Son regard glacé passait de Bellatrix à l'âtre de la cheminée, où ronflait un feu d'enfer, et jamais ne s'égarait ailleurs dans le vaste salon. Son épouse avait décidé de s'installer plus convenablement, plus décemment pour une femme de son rang, et Rodolphus la remercia en silence, dans sa tête. Il aimait que tout soit en ordre, que tout soit carré, élégant... Comme lui. Et Bellatrix n'avait pas à s'étaler de tout son corps gracile sur leurs meubles à des centaines de Gallions...

Il ne savait pas à quoi elle était en train de penser à ce moment, peut-être revivait-elle sa soirée, peut-être songeait-elle avec délice à son prochain meurtre... Comment le savoir? Elle était si imprévisible, si lunatique, que vouloir l'apprendre, l'apprivoiser comme un simple ami était parfaitement risible. Il y avait pourtant de longues années qu'ils étaient tous deux mariés, mais ils avaient passé une bonne partie de leurs vies derrière des barreaux d'Azkaban... Et ils n'étaient pas un couple idéal, pas même un couple traditionnel. Se connaissaient-ils l'un l'autre? Sans doute, d'une certaine façon. Pas comme les tourtereaux de base qui roucoulent leurs goûts par coeur et savent énoncer sans se tromper chaque pensée de l'autre, à tout instant. Ce n'était pas comme ça entre Bellatrix et Rodolphus... L'habitude, la routine, la même offrande d'eux-même dans la grande quête du Lord, voila qui les rapprochaient rééllement! Et cela suffisait amplement à Rodolphus... Il n'avait jamais désiré d'autre femme ou voulu une autre vie. Les regrets, il ne s'abaissait jamais à les frôler de l'esprit; et Bellatrix était... bien comme ça. En tant qu'aristocratique, de toute façon, il ne pouvait pas se permettre d'avoir une vie conjugale comme le commun des mortels, et en tant que Mangemort, il n'en avait pas le temps. Alors, entre eux, il n'y avait pas d'amour, on ne pouvait pas appeler ça comme ça, peut-être de la compassion, parfois, mais pas de tendresse, pas de douceur. De l'estime, si espoir il avait, du respect, ou juste de la tolérance. Ca lui allait. Plus collègues qu'époux, plus rivaux qu'amoureux...

Il fut interrompu dans ses pensées, et dans sa contemplation de sa femme par une de ses répliques savamment lancées. Cela fit mouche, et Rodolphus s'autorisa un sourire fin, nonchalant. Pour se donner le temps de la réflexion, suffisant au moins pour renvoyer la pareille à Bellatrix, ou riposter à cette attaque en traître, le Mangemort but une petite gorgée de son scotch, sans jamais la quitter de son regard d'ébène. Dans sa tête, il comptait un point pour sa femme, 0 pour lui. Qui gagnerait, ce soir?

- " Ah, oui, c'est vrai? Voyez-vous ça!" lança-t-il d'un ton affable en haussant les sourcils - il croisa une de ses jambes sur l'autre, à la manière des hommes raffinés - "Hé bien non, ce n'était pas un de mes... rescapés. Je les avais personnellement gardé en vie parce que je croyais bien qu'il te servait... d'entraînement. Après avoir assassinné trois de nos plus vieils elfes de maison, tu te venges sur les chats... C'est triste de ne pas avoir d'adversaire à sa hauteur, n'est-ce pas?"

A la fin de sa petite litanie, il inclina légèrement la tête en avant, comme pour inviter Bellatrix à ne pas monter sur le créneau pour cette simple pique. Il agita encore légèrement son verre en l'observant fixement d'un air quelque peu malin, et se dit qu'il aurait pu faire mieux en matière de répartie. Il se permit un léger soupir. Mais Bella ne pourrait pas tuer qu'elle passait plus de temps à massacrer les faibles serviteurs et les animaux sans défense qu'à attraper des loqueteux de l'Ordre du Phénix. On arrivait bien à 1-1, non?

Plus sérieusement, il fallait qu'il veille à freiner ce genre de remarque venant de sa femme. Si elle pensait trop sincèrement qu'il se ramollissait, il en viendrait très vite à être mortellement menacé. Que deviendrait-il si le Lord apprenait que le fameux Rodolphus Lestrange n'était qu'une passoire tout juste bonne à chatouiller les Moldus? Et il ne se faisait aucun doute là-dessus: Bellatrix serait capable de le dire à Voldemort.

Et puis, elle ne comprenait pas. Il n'était pas faible, il n'était pas rebuté par les missions sanglantes qu'il devait quotidiennement exécuter. Ce n'était pas ça! Sa vision des choses était bien supérieure à celle des autres larbins, bien plus poétique aussi, s'il s'écoutait. Mais comment voulez-vous expliquer cela à des subalternes abrutis, au sang complètement taré par la consanguinité de leurs parents, cousins germains...? Eux, ils ne voyaient que la gratuité du meurtre, tuer pour tuer, parce qu'on leur a ordonné de tuer, parce que ce sang vaut moins que le leur; ils ne percevaient dans les agissements du Seigneur des Ténèbres qu'un moyen très élégant de laisser libre court à leur horrible bestialité, à leur idiotie génitale, à leur comportement de bêtes sales et laides, crétines et violentes... Rodolphus n'avait vraiment pas les mêmes valeurs. Lui, il était le fleuret des anciennes bonnes méthodes, l'égérie de la vieille école, le symbole éclatant d'un raffinement de bon goût. Il tuait parce que tuer était nécessaire, parce que tuer était beau, dans son cas. Les assassinats gratuits étaient superficiels et laids. L'apothéose de la beauté mesquine, c'était tout de même d'affronter un vaillant adversaire jusqu'à la mort, jusqu'à ce que la victoire assassinne prouve que l'un ou l'autre est simplement le meilleur... Ah, mais ça, il ne pouvait que le garder pour lui. Personne ne comprendrait, pas même son frère Rabastan. Alors qu'ils pensent ce qu'ils veulent, mais pas qu'il était une baudruche incapable. Rodolphus était un très, très bon sorcier, il ne fallait pas l'oublier.

Le Mangemort but une nouvelle gorgée, fatigué de tant réfléchir après une soirée aussi catastrophique. Pour la première fois depuis le début de leur entretien, il baissa la regard un instant sur le magnifique tapis persan du sol, puis, comme s'il s'en voulait d'avoir ainsi penché le museau, il se redressa immédiatement et axa ses yeux sur sa femme. Elle avait pris une nouvelle position, fort peu coutumière, et il haussa un sourcil d'un air interrogateur. On aurait dit une enfant, ainsi, mais pas dans le sens mignon et gentillet... Plutôt comme quelqu'un qui n'avait pas à se permettre ce genre d'écart. Mais Rodolphus ne fit aucun commentaire. Il vit qu'elle saignait.

L'homme eut un léger sourire, puis soudain, se releva. Il déposa son verre sur l'accoudoir de son fauteuil et s'avança vers celui de son épouse qu'il continuait de regarder. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, il s'accroupit devant elle, son regard dans le sien, immuable. Il laissa planer le silence et l'incommodité de cette situation quelques secondes, avant de murmurer d'un air doux:

- " Vous saignez, ma chère."

Le plus étrange, c'est que Rodolphus avait l'air parfaitement à l'aise. Sans bouger de sa position, il tira un mouchoir de soie d'une poche de sa veste, le déplia, et approcha sa main du visage de sa compagne, se redressant quelque peu pour atteindre l'endroit de la coupure. Lentement, doucement, il tamponna la plaie légère en repoussant du doigt la cascade hirsute de cheveux bouclés, aussi sombres que les siens. Son sourire ne l'avez pas quitté.

Sa position le forçait à se redresser encore un peu, et pour avoir suffisamment de hauteur, Rodolphus posa sa main sur l'un des bras du fauteuil, s'élevant. Leur proximité était très poussée, bien supérieure à tout ce qu'ils avaient pu connaître ces derniers jours, ces derniers mois. Et de plus, dans cette position, le Mangemort dominait le corps de son épouse, son corps à quelques centimètres du sien, son nez à quelques centimètres de son nez. Il aimait bien jouer avec l'ambiguïté et s'intéressait vraiment à la réaction qu'aurait sa femme. Peut-être finirait-il inconscient, mais au moins, il avait pu goûté à une chaleur humaine autre que la sienne. Il susurra une citation d'Epicure apprise au gré de ses lectures vagabondes.

- " Hâtons-nous de succomber à la tentation, avant qu'elle ne s'éloigne..." - il observait la fine coupure.
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Ξ Sujet: Re: Retour à la maison *pv Bichon*   Retour à la maison *pv Bichon* EmptyMar 13 Jan - 18:36

Bellatrix savait pertinemment que son mari ne perdait pas la main, il avait juste une vision… disons plus subtile de leur travail auprès du Seigneur des Ténèbres. Il avait toujours été à chercher des visions différentes de ce qu’il faisait dans la vie. Peut-être aurait-il pu devenir un excellent écrivain, ou même un philosophe très réputé. Mais en attendant, il était un mangemort, et cela comprenait quelques meurtres par semaine. La philosophie et la subtilité n’avaient que peu de place dans leur quotidien.

Il prit sa remarque sur le même ton qu’elle et cela l’énerva au plus au point, elle le lui fit remarquer en se murant dans un silence qui en disait long. Finalement, même si ça avait été une bonne soirée, elle était fatiguée, et ce genre de jeu avec Rodolphus avait le don de la fatiguer encore davantage. Bien sûr, elle détestait perdre, mais est-ce qu’on perd vraiment quand on sait au fond de soi que si on répondait à ce genre de pic on aurait obligatoirement le dessus ?

Il était vrai qu’elle avait tué pas mal d’elfe de maison, mais ça n’est pas de sa faute si ces créatures sont si stupides ! Et puis, ils sont toujours là à fourrer leur nez quand il ne le faut pas. La mangemort déteste qu’on farfouille dans ses affaires, au sens propre comme au figuré. Toutes ces choses avaient eu la mauvaise idée d’essayer, ils l’avaient payé de leur vie, mais cela lui importait peu. Pour ce qui était des chats, il était vrai qu’il lui arrivait d’en tuer certains. Mais pas ceux du manoir. Non, généralement c’étaient les compagnons des familles qu’elle devait tuer. Chien, chat, lapin, tout y passait. Le Maître dit « aucun survivant », c’est aucun survivant. Pourquoi avoir pitié d’une boule de poils quand on n’en a même pas pour un nourrisson qui vous sourit avant de rendre son dernier souffle dans vos bras sous l’effet du sort funeste ?

Elle savait que la position qu’elle avait adoptée sur le fauteuil ne devait pas plaire à son cher mari, il était encore tellement attaché aux règles de bonne conduite des nobles familles. Elle n’y était pas non plus indifférente, mais elle en avait tellement soupé, que maintenant, elle n’y faisait plus que rarement attention. De toute façon, ça n’était pas dramatique comme position. Elle avait juste replié ses jambes de façon à réchauffer un peu ses pieds.

Soudain, alors qu’elle ne s’y attendait pas, son époux quitta son fauteuil pour se rapprocher du sien. Elle le regardait dans les yeux, méfiante de ce qu’il pouvait faire. Elle aurait presque eu un mouvement de recul. Le style de comportement typique d’une personne qui se retrouve destabilisé par le comportement d’une autre. Il s’accroupit à côté d’elle, tout près d’elle en fait. Ils se regardaient toujours dans les yeux, sans rien dire. Cette situation était des plus étranges. Aussi loin qu’elle se souvienne ce genre de situation ne s’était pas souvent produit. Il faut dire qu’ils avaient passés presque plus de temps chacun dans leur cellule que chez eux.

Lorsqu’il brisa enfin le silence qui s’était installé, elle en fut très soulagée. Mais bien sûr cela ne se voyait pas. Madame Lestrange ne laissait jamais aucune émotion de ce genre transparaitre. Mais cette situation la troublait au plus profond d’elle-même. Pourquoi son mari s’amusait-il à ce genre de jeu ? Elle le regardait toujours dans les yeux se demandant bien ce qu’il allait faire. Dans un sens, elle était contente de maitriser ses émotions, car Rodolphus semblait tellement tranquille à côté d’elle. S’en était énervant.

Il sortit un petit mouchoir et commença à nettoyer la petite plaie qui pourtant laissait échapper tellement de sang. Elle le laissait faire, ne sachant pas trop comment réagir. Bellatrix Lestrange qui se retrouvait devant une situation qui la laissait sans aucune réaction ? Ca devait être étrange à voir. Elle semblait vraiment innocente, presque… fragile. Ne bougeant plus, sous la petite emprise qu’avait son mari sur elle. Il la dominait par sa position, mais elle était complètement libre de ses mouvements. Cependant, elle ne bougeait pas.

Malgré toutes les précautions qu’elle avait prises afin de ne pas laisser transparaitre son trouble, elle n’avait pu empêcher sa respiration de s’accélérer à chaque fois qu’il s’était rapproché d’elle. Et maintenant qu’ils n’étaient qu’à quelques centimètres, presque des millimètres, l’un del’autre, sa poitrine se soulevait très rapidement. Comment pouvait-elle expliquer ça ? En temps normal, elle l’aurait renvoyé dans ses quarante mètres avec un joli sort en prime, mais là elle en était absolument incapable.

Il lui susurra une citation qu’il avait certainement apprise en lisant les nombreux livres qui occupaient les étagères poussiéreuses de la bibliothèque. Bellatrix se leva presque instantanément après cette déclamation. La respiration toujours rapide, elle ne savait plus trop quoi faire. Elle eu alors une drôle de réaction qui n’allait certainement pas manquer de faire rire son époux qui devait déjà être fier de l’avoir mise dans un état pareil. Elle s’était dirigée vers le fauteuil qu’occupait un instant plus tôt Rodolphus, elle avait prit le verre de scotch de ce dernier et en avait bu une gorgée. Elle toussa juste après l’avoir avalé, c’était plus fort que ce dont elle se souvenait. Elle fit une dernière grimace de dégoût avant de reposer le verre et de respirer un grand coup.

Elle se tourna ensuite de nouveau vers Rodolphus qui n’avait pas bougé de sa place et qui la regardait. Elle n’avait toujours pas retrouvé une respiration normale et avait toujours quelques mimiques de dégouts vis-à-vis de la boisson. Bellatrix lui lança un regard des plus menaçants.


- Tu t’es bien amusé ?

Avait-elle déclaré en le regardant de haut. Elle détestait être prise de cette façon. Seule une personne pouvait arriver à un tel résultat sur elle : Lord Voldemort. Ce dernier avait conquis son cœur sans rien faire, et sans même le savoir depuis de nombreuses années. Mais une seconde personne en était capable, et les deux principaux concernés venaient juste de s’en rendre compte. Même si c’était moins flagrant qu’avec le Seigneur des Ténèbres, le résultat était bel et bien là.

En le regardant de cette façon, elle ne savait même plus si elle devait lui crier dessus comme souvent, ou lui envoyer un sort pour lui faire comprendre ce qui l’en coutait de la mettre dans un état pareil. Elle se trouvait lamentable, et le pire, c’est que la personne qui l’avait rendu ainsi était également le spectateur privilégié de la scène. Elle soupira puis se détourna de lui pour regarder le feu de la cheminée.


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Ξ Sujet: Re: Retour à la maison *pv Bichon*   Retour à la maison *pv Bichon* EmptySam 17 Jan - 18:24

Rodolphus pouvait presque ressentir son malaise en même temps qu'elle. Le regard toujours fixé sur ses deux billes d'ébène, si froides et insensibles, le Mangemort, oui, s'amusait de la non-réaction de Bellatrix qui ne semblait pas savoir que faire. Derrière la simple satisfaction d'étonner son épouse à tel point qu'elle ne réagissait même pas à cette position plus que douteuse, Rodolphus était lui-même surpris. Il n'avait pas prévu ça, en fait... Il aurait plutôt pensé que sa femme se serait grandement énervé contre lui, ou qu'elle serait rentré dans le jeu, en beaucoup plus féline, en beaucoup plus... fatale. A cette simple pensée, Rodolphus sourit encore plus, se repaissant de cette gêne qui émanait de Bellatrix.

Et puis soudain, elle se releva. Apparemment, c'était sa si brillante citation qui avait réveillé la bête. Rodolphus se déplaça pour la laisser passer, et finalement se redressa en rangeant le mouchoir ensanglanté dans sa même poche. Il regardait sa femme d'un air amusé alors que celle-ci se dirigeait vers l'autre fauteuil pour... boire son scotch?!

Cette-fois ci, Rodolphus laissa échapper une vraie exclamation de surprise, qui ressemblait au mélange d'un demi-rire et d'une plainte - hé bien oui, c'était SON verre. Il se calma lorsqu'il vit l'expression du visage de Bellatrix, mais son amusement grandit en lui. Visiblement, le scotch n'était pas sa boisson favorite, et à en croire les grimaces saccadées qui occupaient son visage graduellement, elle en avait pris trop.

Mais ce que l'homme remarque surtout, ce fut le regard furieux de Bellatrix, et sa colère qui semblait émaner d'elle malgré son essai apparent de rester maîtresse d'elle-même. Rodolphus courba les sourcils, trouvant la scène parfaitement étonnante... Sa colère était-elle dirigée contre elle-même, contre lui...? Ca, Rodolphus n'en avait aucune idée. Sous la légère barbe sur ses mâchoires, ses doigts frottèrent sa peau d'un air serain tandis qu'un très léger sourire retrouvait le chemin de ses lèvres. Une drôle de pensée le saisit alors: il aurait bien apprécié qu'autre chose retrouve le chemin de ses lèvres.

C'était sans doute dû à la réaction de son épouse... Quand il s'était penché vers elle, si calme et si paisible, quand leurs corps avaient été plus proches qu'ils ne l'avaient jamais été depuis plus d'une décennie, il avait senti son souffle s'accélérer, vu sa poitrine se soulever, compris qu'il s'était passé quelque chose en cet instant. Mais quoi, quoi...? Peut-être était-il trop froid, trop lointain, peut-être trop Mangemort pour comprendre quelque chose d'aussi simple et d'aussi niais. Et ça faisait tellement longtemps...!

Un peu perdu, Rodolphus entendit néanmoins la phrase de son épouse et comprit qu'elle était sans doute mille fois plus stupéfaite que lui. Quand elle se détourna vers le feu, il perçut son soupir mais ne dit rien immédiatement. Cette pseudo-pause lui laissa le temps de reprendre ses esprits.

Après quelques secondes, il s'avança vers Bellatrix, dans son dos, et resta juste derrière elle. Sa bouche était à un milimètre de son oreille.

- " Allons, ma chère, tu sais très bien qu'il m'en faut plus pour m'amuser..."

Sa voix chaude avait à peine dépassé le murmure. Mais d'où lui provenait cette soudaine humeur grivoise...? Aucune idée, mais peut-être que Bellatrix le savait et qu'elle avait réagir de la même façon...

Il passa ses doigts sur son cou en repoussant les boucles noires, continuant de souffler sur sa peau de lait.

- " Qu'est-ce qui te rend si tendue, ce soir? Une mauvaise mission...?"

Il savait qu'il pouvait très bien l'énerver avec cette phrase, et c'était peut-être un peu le but. Elle n'avouerait jamais qu'une mission qu'ELLE avait faite avait été "mauvaise".

Doucement, extrêmement lentement, Rodolphus déposa ses mains sur les hanches de son épouse. Mais pour ne pas se reposer trop sur ce geste et ne pas mettre en colère, ou gêner Bellatrix, il continua de cette même voix glissante:

- " Tu veux peut-être qu'on en parle...?"


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Ξ Sujet: Re: Retour à la maison *pv Bichon*   Retour à la maison *pv Bichon* EmptyDim 18 Jan - 18:44

Plus pour l’amuser? La sorcière en doutait singulièrement! C’est étonnant de voir à quel point les hommes peuvent être primitif, surtout lorsqu’il s’agit de leur femme. Elle savait que le moindre écart de conduite de sa part, pouvait laisser court à de grandes moqueries de son mari. Alors le fait qu’elle n’est pas supporté le scotch, vous pouvez imaginer ce que cela pouvait donner dans la bouche d’un Rodolphus qui n’était pas dans un état tout à fait normal.

Bellatrix ne décolla pas son regard du feu. Le feu, une chaleur qui réchauffait toutes les pièces qu’il occupait lorsqu’il crépitait joyeusement dans le foyer d’une cheminée. Dans le corps de la sorcière, c’ était une autre chaleur qui, peu à peu, l’envahissait. Mais quoique pouvait tenter son époux, ça n’était pas du à lui. Non, cette réaction provenait de la boisson beaucoup trop forte pour notre mangemort. Au moins avoir testé ce breuvage horrible avait eu du bon, puisqu’elle était de nouveau en pleine possession d’elle-même.

La preuve en est, que Rodolphus ne lui faisait plus aucun effet, même avec toutes les petites stratégies qu’il essayait dans son dos, notamment de lui parler de sa douce voix suave, ou de lui glisser un petit filet d’air chaud sur la peau de son cou.

A sa question sur ce qui la rendait nerveuse, Bellatrix eu envie de lui répondre que c’était lui, à être aussi minaudant qu’à leurs vingt ans. Mais elle se dit que ça aurait été une victoire trop rapide et facile pour son mari qui n’attendait que ça, qu’elle capitule devant lui. Et ça, c’était bien la dernière chose qu’elle lui accorderait. La sorcière n’était pas une femme au caractère facile, et elle ne se laissait jamais faire, quelque soit la situation.

Il posa ses mains sur ses hanches, la sorcière se doutait qu’il aurait se genre de réaction. Ils ne s’étaient pas vraiment vu depuis Azkaban, et pourtant, elle le connaissait toujours par cœur! A croire qu’il n’avait pas beaucoup souffert de l’enfermement. Pas assez selon elle, mais bon.

Elle se retourna et lui fit face, elle avait un regard et un sourire mielleux. Elle allait jouer avec lui, il la cherchait, il allait la trouver!


- Tu ne m’as jamais proposé de parler de quoique ce soit depuis des années?! Fit-elle remarquer d’un ton qui reflétait tous les espoirs d’une femme qui croyait retrouver son mari aimant.

Elle rapprocha son visage du sien, leurs lèvres étaient toutes proches, plus proches que jamais depuis un nombre certain d’année. Il avait glissé tout seul sur cette pente glissant. Les hommes ne résistent jamais bien longtemps face aux avances des femmes, même si celle-la se prénomme Bellatrix! Elle savait comment lui faire croire, puis briser tous ses espoirs, c’était quand même son mari!

La sorcière paraissait toute petite et frêle à côté de lui. Sans ses bottes, elle perdait des centimètres qui lui étaient chers. Elle n’avait jamais été complexé par sa taille, mais elle aimait porter des talons histoire d’assoir davantage son autorité. Ici, elle n’en avait pas, et pourtant c’était bien elle qui dominait la situation. Ce tout petit bout de femme, comment pouvait-il être si dangereux?


- La mission que je mène en ce moment est la plus terrible de toutes…

Son ton et son regard étaient larmoyants, elle en aurait presque fais pleuré un oignon. Elle était toujours aussi proche de ce corps qu’elle connaissait si mal malgré ces nombreuses années d’union.

- J’ai l’impression qu’elle ne se finira jamais… Elle se recula brusquement de lui avec un regard vainqueur. Parce qu’elle dure depuis que j’ai cet anneau au doigt!

Les missions du Seigneur des Ténèbres étaient un jeu d’enfant, rien ne pouvait lui faire plus plaisir que les honorer avec briaut! La récompense était tellement grande pour elle, le voir satisfait de son travail…
Comparé au fait d’être mariée avec Rodolphus, il n’y avait pas photo! Surtout quand il était dans cette phase là. Mais que voulez-vous? Chez les familles nobles, le mariage c’était à la vie, à la mort!

Elle retourna s’assoir dans le fauteuil qu’elle avait quitté quelques instants plus tôt. Elle croisa les jambes et le regarda avec un sourire qui en disait long sur ce qu’elle pensait. Elle s’en était encore tiré, et l’avait une fois de plus ridiculisé en le remettant à sa place. C’était ainsi depuis des années et pourtant ils continuaient. Ils faut croire qu’ils aimaient ça, se chercher toujours et pour rien! Une déformation certainement due à leur activité de mangemort.
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Ξ Sujet: Re: Retour à la maison *pv Bichon*   Retour à la maison *pv Bichon* EmptyDim 21 Juin - 19:14

Il avait fermé les yeux, juste un instant, quand il fut sûr qu'elle ne pouvait le voir. Le moment d'après, elle s'était retournée, et leurs deux visages se trouvaient si proches que Rodolphus sentait son souffle sur ses paupières. Un sourire serein s'affichait sur les lèvres du bel homme qui contemplait cette femme étrangère, cette collègue familière, sans se poser de questions.

Bellatrix prit alors la parole, mais sa phrase revelait d'une ironie à peine voilée. Un soupçon de tremblement agita ses sourcils, ses muscles se bandèrent sous ses vêtements onéreux. Cette petite scénette si incompréhensible perdait ce qui lui restait de magie, de douceur, et Rodolphus ne fut pas surpris de la voir jouer à rapprocher leurs lèvres. Il savait qu'elle était en train de jouer, que lentement, elle relevait devant son visage à nu un masque de mante religieuse prête à dévorer son mari. Le Mangemort ne réagit pas et garda son air félin, son sourire affable pour qu'elle ne se doute de rien.

Rodolphus ne se le cachait pas, il était déçu. La réaction de sa femme était à la fois prévisible et médiocre; il s'attendait à mieux venu d'elle. Il fallait savoir que leurs relations si compliquées n'en restaient pas fusionnelles - parfois ... - car ils pouvaient tout-à-fait prévoir la réaction qu'aurait l'autre à chaque situation, et là... Cela dépassait l'entendement, c'était beaucoup trop simple... Ah, la carte de la vexation... Si facile.

Elle se sépara de lui avec un sourire de triomphe, après sa réplique digne d'un théâtre de rue. Pour occuper ses mains désormais libres de toute étreinte, Rodolphus se caressa doucement la barbe sans cesser de la fixer, cette minuscule petite personne qui pensait se jouer de lui constemment. Etait-elle attendrissante...! Le Mangemort pencha légèrement la tête de côté en l'observant, pendant qu'elle se rasseyait, avec un air parfaitement amusé.

- " Ma chère, vous vous oubliez." lança Rodolphus d'un ton suave en retournant chercher son verre.

Il claqua des doigts, l'objet se remplit de la même substance ambrée que sa pauvre épouse avait cru bon de siphonner. Il le prit, se retourna vers elle et la fixa, mais cette fois-ci d'un regard qui n'avait plus rien de mutin. Il tenait à mettre les choses au clair avec cette gourgandine...

- " Et vous oubliez votre place. Rappelez-vous bien que nous ne sommes pas ici dans le cercle de nos chers compagnons Mangemorts, il leva un peu son verre comme pour porter un toast à leurs "amis", mais dans un manoir particulièrement aristocratique. Ici, vous n'avez pas votre mot à dire. Le sexe fort commande, le sexe faible se tait."

Rodolphus avait soigneusement articulé ses mots et finit sur un ton un peu plus fort. Face à elle, ses yeux portaient tout le mépris du monde pendant qu'il sirotait son alcool. Dommage, oui, vraiment... Tout aurait pu se jouer différemment.

- " Souvenez-vous aussi, très chère, que cette mission, nous devons la relever ensemble... Ou plutôt, chacun de notre côté. Vous n'êtes pas sans savoir que dans le jeu des Black, j'aurais plutôt choisi votre chère soeur Narcissa, qui elle, sait ne serait-ce qu'enfanter... Et puis votre dot n'était pas magistrale."

Il se pencha légèrement vers elle, tapota de l'index sa tempe couverte de cheveux noirs.

- " Alors ne vous plaignez pas. J'aurais déjà pu vous répudier des centaines de fois, ma chère hystérique hirsute et débraillée."

Il la salua de la tête, qu'il secoua par dépit, avant de se détourner d'elle comme si elle n'était qu'un tas de chiffons sales. Son verre aux lèvres, il goûtait le précieux alcool comme s'il avait été ses lèvres défendues, ses lèvres empoisonnées qu'il aurait simplement voulu posséder, avant le saut finale de sa chère et tendre...

Si au moins elle pouvait se coiffer décemment...

Son pas de velours le guidait vers les escaliers, où il souhaitait disparaître avant que la doudingue du salon ne crache son venin innofensif et pense pouvoir le ridiculiser avec ses mots transparents. Il n'avait pas compris à quel point sa femme perdait la raison, mais il se rendait à présent compte que c'était de pire en pire. Bientôt, elle ne serait plus bonne qu'à la camisole...
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Ξ Sujet: Re: Retour à la maison *pv Bichon*   Retour à la maison *pv Bichon* EmptyLun 22 Juin - 18:51

Bellatrix le regarda aller récupérer son verre, et le remplir de nouveau. Elle n’aimait pas qu’il boive ainsi, elle lui avait plusieurs fois fais remarquer, mais maintenant elle le laissait faire. Ses remarques ne le dissuadaient jamais d’arrêter. Il dit alors quelque chose qui eu la portée d’une claque pour la sorcière, qui en avait perdu son sourire de triomphe. Elle le regardait toujours, mais sans aucune arrière pensée, elle cherchait à savoir jusqu’où il irait. Il n’avait jamais levé la main sur elle, mais les paroles sont parfois plus violente que les actes.

Le sexe fort l’emportait sur le sexe faible… et depuis quand? Jamais il n’avait eu le culot de lui cracher cela à la figure. Elle s’était bien douté plus d’une fois qu’il comptait le lui dire, surtout durant ses moments de démances, qui étaient de plus en plus fréquents, mais une fois calmée, elle réalisait qu’il n’avait rien dit de telle. Et cette fois, alors même qu’elle ne l’avait pas même menacée, il lui balançait ça.

La sorcière oscillait entre colère, et résiliation. Pourquoi chercher une fois de plus la guerre, elle le laissait la gagner pour cette fois, elle n’avait pas le courage de se monter contre ça. Les gènes aristocratiques de son époux s’étaient peut-être enfin réveiller, c’était peut-être la cause de cette parole assassine.

Mais il n’en avait pas fini avec elle. Non, un mangemort comme lui, ne laisse jamais sa proie s’enfuir tant qu’elle a encore un tant soit peu de dignité, et il vint l’assomer à coup de paroles dont elle avait l’habitude, mais dont ce soir la portée était plus forte. Oui, elle n’avait pas réussis à avoir d’enfant, oui elle n’était certainement pas la femme la plus aimante de la terre. Mais était-ce une raison pour la maltraiter de la sorte? Oh bien sûr, elle ne se faisait pas prier pour le remettre à sa place, c’était certainement ce qu’elle préférait chez lui, surtout quand il la laissait avoir le dessus, simplement pour avoir la paix.

Elle eu un mouvement brusque pour détourner son visage de celui de l’homme qu’elle ne reconnaissait pas dans la haine qu’il lui portait soudainement. Il s’éloigna un peu d’elle, eu un mouvement de tête, qu’elle devina être un salut dont il avait l’habitude, avant de quitter la pièce. Il fuyait.
Rodolphus venait de la briser et il la laissait ainsi….

La sorcière, toujours assise dans le fauteuil, eu alors sa respiration que se saccada. Elle regardait l’espace vide qu’occupait peu de temps avant son mari. Elle savait qu’il aurait préféré épouser Narcissa, mais était-ce de sa faute si c’était sur elle que c’était tombé? Elle aurait peut-être préféré rester célibataire et le voir s’épanouir au bras d’une autre. Elle n’avait pas de véritable haine envers lui, après tout, il avait su l’accepter tel qu’elle était. Et puis autrefois, elle avait été nettement plus belle que ses sœurs…

Elle se leva d’un bond et courru jusqu’au pied de l’escalier qu’avait commencé à gravir Rodolphus. La sorcière avait les larmes aux yeux, des larmes véritables qu’elle ne versait que très rarement, et qu’elle n’avait offert qu’une seule fois à son mari.


- Rodolphus…

Sa voix était implorante, étranglée par les larmes. Elle ne savait pas s’il lui accorderait une attention ou non, mais elle le regardait. Ce dos qu’elle connaissait si bien, pour appartenir à un homme qui la connaissait très bien, et qui s’éloignait ce soir d’une façon qui lui semblait irrémédiable.

- J’ai regretté d’avoir perdu notre enfant… Je n’en voulais pas, mais il n’empèche que la tristesse que j’ai vu dans ton regard ce jour là… non je n’ai jamais pu oublier la peine que tu as eu.

Elle parlait presque dans un murmure, revenant sur un épisode triste, et très délicat de leur vie. Personne ne connaissait cette histoire, personne hormis le couple bien sûr. Bellatrix avait perdu l’enfant qu’elle portait depuis cinq mois durant une mission au cours de laquelle elle avait essuyé bons nombres de sorts. Sans l’intervention de son mari, elle y aurait peut-être perdu la vie au même titre que leur enfant.

Elle baissa la tête, elle espérait toujours que son mari se retourne vers elle, et lui accorde un minimum d’intérêt. Elle n’était pas un chien, elle n’était pas fidèle. Elle n’avait jamais caché son intérêt pour son maître, mais cela faisait-il d’elle une mauvaise épouse? Oui son état psychologique n’était pas des plus stables, mais ces larmes, ne démontraient-elles pas que la femme qu’elle avait été, subsistait encore un tant soit peu chez la mangemort?

Bellatrix s’asseya sur la première marche de l’escalier et ramena ses jambes contre sa poitrine. Elle se mit alors à pleurer en silence. Regrettait-elle la vie qu’elle avait fait mener à son mari? Une vie de sarcasmes, de dédain, et surtout de second plan? Il était peu probable que ces pleures vienne de là. Mais peut-être regrettait-elle de ne pas avoir suffisamment chercher à connaître l’homme auquel elle avait été uni par les liens du mariage.
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Ξ Sujet: Re: Retour à la maison *pv Bichon*   Retour à la maison *pv Bichon* EmptyLun 22 Juin - 23:46

Rodolphus se figea, une main accrochée à la rampe lustrée de l'escalier, l'autre tenant toujours son précieux verre. Il n'était pas certain d'avoir réellement entendu ce sanglot déchirant, de ceux qui ne vont pas à Bella... Tant de sorciers se demandaient si Bellatrix Lestrange était capable, comme un humain si banal, de ressentir des émotions extrêmes autre que la vengeance et la bestialité. La réponse était oui, elle était même capable de pleurer de tristesse, de chagrin, de la perte de quelqu'un. Rodolphus était le seul à pouvoir se vanter de l'avoir vu de ses propres yeux, mais à bien y réfléchir, il aurait préféré que sa femme ne pleure jamais.

Il eut un soupir. Faire sangloter une femme, voila bien la preuve de sa bassesse, surtout lorsque celle-ci était liée à lui avec tant de forces, tant de souvenirs. Il la laissa parler, car après tout, elle semblait avoir un sac à vider, et fut bien étonné qu'elle ne réplique pas plus méchamment que cela. Rodolphus se serait plutôt attendu à recevoir une belle volée d'insultes hurlées du bout de ses lèvres pleines, des malédictions, des horreurs qu'elle aimait tant prononcer... Peut-être, d'ailleurs, aurait-il laissé glisser tout cela avec son calme olympien, sa maîtrise de grand homme dont il était si fier, mais qui n'était qu'un masque. Peut-être l'aurait-il laissé gagner pour avoir la paix, comme elle le pensait si bien... Peut-être...

Mais voila. Là, son épouse pleurait, par sa faute.

Il se retourna vers elle, sans se lasser de s'imaginer à nouveau le ton suppliant de sa voix lorsqu'elle avait prononcé son nom. On imagine pas comme cela peut faire gonfler le coeur d'un homme de se faire appeler ainsi, désespérément, à la façon de quelqu'un qui a tout perdu et qui tente de s'accrocher à ses derniers remparts... Oh, oui, il se plaisait parfois à penser qu'il faisait office de derniers remparts...

- " Il ne sert à rien de ressasser le passé..." murmura-t-il d'une voix neutre, mais légèrement raidie.

Enfant fantôme, enfant mort-né, la progéniture hypothétique de Bella et Rodolphus n'avait pas atteint le couvert des six mois, et pourtant... Il s'en souvenait bien, de cette grossesse inespérée, de cette fierté intense et presque douloureuse de savoir qu'il allait faire perdurer le sang des Lestrange, en proie à une grave épidémie de stérilité. En tant qu'aîné de la fratrie, ça avait toujours été son rôle de concevoir un héritier mâle pour que le nom coule de générations en générations, et puisque Rabastan ne semblait pas excessivement pressé de trouver une compagne, ce poids avait doublement pesé sur ses épaules. Multipliant les tentatives avec Bella, de qui, il se l'avouait à présent, il n'avait jamais vraiment demandé la vie, Rodolphus avait fini par se rendre à l'évidence et enterré ce projet, cette envie, ce but innaccessible. Leurs activités de Mangemorts prenaient trop de temps... Bellatrix ne voudrait sûrement pas le garder... Toutes les excuses avaient été bonnes pour soulager sa peine - oui, peine! Il n'exagérait pas le terme, et sans honte aucune, calculait la mélancolie qu'il avait ressenti à ne jamais voir le bout d'un nez de bébé dans une de leurs nombreuses chambres d'amis. Il y avait la question de la famille, mais aussi... Ah, pouvait-il se l'avouer, vraiment? Il aurait tout simplement bien aimé être père.

Que Bellatrix relance ce sujet éminamment douloureux, cela voulait dire qu'elle avait été véritablement vexé par son attitude et par ses dires... certes un peu cavaliers. Le loup ne se transformait pas non plus en agneau, mais Rodolphus regretta - pendant une micro-seconde - ce qu'il avait pu lui dire. L'énervement, la colère... Ils fonctionnaient ainsi. Quand il n'y avait plus aucune communication entre eux, l'un tendait la joue pour se faire battre, et quand il ripostait avec violence, l'autre n'était plus là.

Lentement, Rodolphus prit place juste à côté de sa femme, sur la même marche. Il but une nouvelle gorgée, parce qu'il en avait besoin, non pas pour faire enrager Bella qui n'aimait pas trop cette manie chez lui. Mais la soirée, comme il y repensait à présent avec son début de migraine, avait été assez catastrophique pour qu'il puisse se permettre un petit remontant.

Comment réagir, à présent? La chartre de l'aristocratie incluait bien quelques termes de galanterie, mais Rodolphus ne se voyait pas refaire une cour endiablée à sa femme pour qu'elle cesse de pleurer. Il n'avait pas non plus très envie de se rabaisser à l'état de carpette, ni de se mettre à sangloter avec elle... Une main sur son épaule serait beaucoup trop familier... Peut-être pourrait-il... lui parler... l'enivrer de poésie...?

- " Je ne t'en ai jamais voulu." lâcha-t-il d'une voix claire, articulée - il voulait que ce soit bien net pour elle. "La faute n'est à personne et il est inutile d'y repenser chaque jour. J'éviterai de relancer le sujet."

Rodolphus lui risqua un coup d'oeil. Bellatrix semblait repliée sur elle-même, en proie à une véritable angoisse, une peur de lui, d'elle-même, des affreuses choses qu'il était capable de dire et non de faire. Un silence s'ensuivit, pendant lequel les méninges du Mangemort s'activèrent avec frénésie.

- " Et puis, gageons que je suis vraiment tombé sur la bonne soeur. M'imagines-tu vraiment géniteur d'un rejeton comme ton inepte de neveu?" ricana-t-il de bon coeur. "Un lâche petit pourri-gâté tout juste capable de tenir droite sa baguette?"

Il espérait marquer des points, cette fois-ci. Tout d'abord en s'excusant sur ce qu'il avait pu dire sur Narcissa, mais sans prononcer les termes si dégradants de "pardonne-moi", et en rabaissant ce petit crétin de Drago Malefoy. Souvent sa femme l'avait fait rire par les mots d'esprit qu'elle pouvait facilement avoir concernant cette petite fouine que sa soeur aimait tant...

Rodolphus la considérait maintenant avec plus de douceur voire même... Une certaine tendresse, dans la mesure du possible pour un assassin notoire. Cette histoire bâclée de deux amants étrangers aurait pu être clairement différente. Une famille aurait pu se construire sans missions périlleuses toutes les fins de semaine. Rodolphus n'aurait jamais regretté d'avoir crié sur sa femme qui avait, malgré son interdiction, courut le danger avec son maître Voldemort pendant sa grossesse. Le Seigneur des Ténèbres n'existeraient même pas, ils se seraient mariés pour l'argent, pour la famille, mais en tout cas, cela aurait été différent. Peut-être l'amour se serait-il un jour niché dans cette histoire si compliquée, peut-être Rodolphus n'aurait-il pas eu autant de mal à s'imaginer serrer sa femme contre son coeur...

- " Dommage..." chuchota-t-il, comme un secret, suivant le fil de ses pensées... tout en étant certain que Bellatrix pourrait comprendre.

Lentement, il passa la main dans ses cheveux et joua du doigt avec les boucles noires de sa compagne. Une bulle semblait s'être formée autour d'eux, une sorte de trève, un pacte de non-agression qui lui plaisait beaucoup. Demain, tout recommencerait, demain, peut-être que l'un des deux crèverait comme un chien pour avoir voulu protéger l'honneur du sang "toujours pur". Peu importait, au final. Il fallait juste en profiter ce soir.

- " Brillante étoile, que n'ai-je ta constance...?" se languit-il, tout près d'elle, avide de cette citation qui leur convenait si bien, à lui, et à elle, sa bellatrix, son étoile guerrière.

Lentement, il se penche vers elle et déposa ses lèvres sur la masse de cheveux sombres. Il embrassa sa femme, geste ô combien rare mais ô combien tendre, et glissa d'une voix basse, un peu faible, presque pétrie de peur car Rodolphus voyait bientôt apparaître à l'horizon de leurs vies un bien trop grand danger:

- " Quand viendra la fin, ne va pas à la poussière, va aux étoiles..."
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