Petite Erreur de Chemin ! [Suzan/Sorcier Libre]

Suite de Comment se ridiculiser au milieu d'une banque

« Tu crois qu’on va trouver des bonbons par là ? Si c’est pas des bonbons en tout cas… à mon avis ça vaut quand même le détour. »

La réponse de Ayron quant à sa proposition de partir acheter leur baguette déçut légèrement Suzan, mais l'idée d'aller découvrir le magasin de bonbons dissipa aussitôt la déception. Après tout, elle pourrait toujours essayer d'en voler en douce, ce ne serait pas la première fois. Il y avait parfois des avantages à êtres cleptomane. De toute façon, son jeune compagnon ne semblait pas disposé à lui demander son avis. Il l'entraînait déjà dans la rue afin de les mener dans le magasins. La fillette fut surprise de voir le chemin qu'il leur imposait, car, contrairement à Ayron, son sens de l'orientation était relativement développé, mais elle n'osa pas lui faire de remarque en pensant qu'il devait savoir où il les menait.

Bien entendu, elle se trompait complètement, et elle s'en rendit compte lorsqu'ils se retrouvèrent devant une rue qui ne ressemblait pas le moins du monde au chemin de traverse. Elle resta un instant à cligner des yeux, étudiant l'allée sinistre qu'ils avaient sous les yeux, Ayron et elle. Elle en avait des frissons dans le dos, non pas de peur, mais plutôt d'excitation. Quoi de mieux qu'un endroit qui paraissait dangereux pour satisfaire sa curiosité et son envie de toujours s'attirer des problèmes ? Et puis, après tout, elle n'était pas seule. En cas de problème, ils seraient toujours deux pour essayer de se tirer d'affaire ! Elle oubliait bien évidemment qu'ils n'étaient que deux gamins de onze ans.

Quoi qu'il en fut, elle ne tenait pas à se lancer dans l'aventure sans l'accord du garçon. Elle ne pouvait pas se permettre de le mettre dans un éventuel pétrin sans son accord. Elle se tourna donc vers lui avec l'intention de l'interroger, lorsqu'il prit la parole. Elle retint un rire lorsqu'il émit la possibilité de ne pas trouver de bonbons dans cette allée. Elle allait lui répondre qu'ils pouvaient rebrousser chemin s'il préférait, car elle-même savait encore retourner au chemin de traverse, lorsqu'il compléta sa remarque. Sans se faire prier, elle lui prit la main et le traina vers la rue en trottinant allègrement de peur qu'il ne change d'avis.

- Bien sûr que ça vaut le détour ! Je suis sûre qu'on trouvera des choses bien plus marrantes que des bonbons pour sorciers ! D'ailleurs, les sucreries d'ici ne peuvent pas être plus différentes que celles qu'on trouve chez nous (innocence quand tu nous tiens), alors que dans cette rue, on trouvera peut-être plein d'objets effrayants ! On peut pas laisser passer cette occasion de découvrir plein d'horreur, hein ?

Suzan était de plus en plus enthousiaste, complètement envoutée par la découverte du monde magique. Elle jetait des coups d'oeils aux différentes boutiques, toutes plus sinistres les unes que les autres, jusqu'à ce qu'elle tombe sur une vitrine exposant des objets pour le moins peu ragoûtants. Elle resta les yeux écarquillés face à une mains à moitié ensanglantée, se demandant ce que ça pourrait faire de la toucher, puis elle se tourna de nouveau Ayron, le lâchant cette fois, car elle ne craignait plus de le voir la planter sur place. Apparemment il semblait tout aussi intéressé qu'elle par cette rue.

- On tente de visiter le magasin ?

Elle avait mis autant d'espoir que possible dans sa voix, où l'enthousiasme transparaissait toujours autant, et elle lança un regard presque suppliant vers son comparse.

« Et comment ! »

Suzan vit Ayron s'enthousiasmer comme elle et se diriger vers la porte. Elle se plaça judicieusement derrière lui, afin de le laisser passer devant. Elle se doutait que ce n'était pas très charitable, mais après tout, la témérité n'était pas forcément son plus grand atout (sinon elle serait pas à Serdaigle =P), même si sa curiosité compensait dans la majorité des situations. Préférant utiliser le garçon comme bouclier, elle fut très satisfaite de voir qu'il semblait avoir la même idée qu'elle. Malgré tout, Suzan mourait toujours d'envie de visiter les lieux et la peur qui n'était rien par rapport à ce qu'elle devrait être, ne la handicapait pas le moins du monde.

Les deux enfants s'engouffrèrent donc dans le magasin particulièrement obscur. Suzan suivait de près Ayron afin d'être sûre qu'elle n'allait pas le perdre, n'y voyant pas plus loin que le bout de son nez. Ses yeux s'habituaient doucement à l'environnement mais cela ne lui servait pas à grand chose, le garçon devant elle l'empêchant de voir quoi que ce soit devant. Elle jeta des coups d'oeils sur les côtés, et tandis qu'elle réalisait qu'il y avait un entassement pour le moins impressionnant d'objets, elle sursauta, lâchant un faible hoquet de surprise, lorsque Ayron eut la mauvaise idée de butter contre un objet et de l'envoyer valdinguer à terre.

Se tordant le cou pour tenter de voir ce qui se passait devant eux, elle vit une chandelle s'allumer. Frissonnant de peur, elle resta parfaitement immobile, prête à prendre ses jambes à son coup, mais rien ne bougea. Elle soupira de soulagement, puis décida de passer devant Ayron pour l'aider à ramasser ce qu'il avait cassé. Bien entendu, à moitié dans le noir, elle ne s'était pas rendu compte qu'il s'agissait de bouts de verre et elle se fit une profonde entaille dans la paume de la main droite. Elle étouffa un léger cri de douleur, et relaissa tout tomber.

Un bruit attira alors son attention. Sur le coup, elle crut qu'elle s'était trompée, mais en faisant attention, elle reconnut le froissement d'une robe sur le sol. Cela lui paraissait inconcevable que quelqu'un se promène en robe dans un lieu tel que celui-ci, jusqu'à ce qu'elle se rappelle que les sorciers étaient tous en robe. Elle chercha frénétiquement une cachette appropriée pour les deux, puis trouva finalement un passage sur la droite au milieu des objets enchevêtrés. Elle poussa Ayron dans la direction ou elle pensait pouvoir trouver une cachette, et finalement, ils se dissimulèrent sous un bureau, dissimulé derrière une énorme malle, surplombé d'un côté d'une armoire vitrée, et de l'autre par une sculpture parfaitement laide.

Angoissée, Suzan crut distinguer une silhouette près de l'endroit où les deux enfants c'étaient trouvés peu de temps auparavant. Elle discerna finalement des crissements sous les pieds de l'homme, car vu sa taille ce ne pouvait être qu'un homme. Elle se resserra un peu plus en retrait, tremblant légèrement, retenant son souffle, et d'instinct, elle se rapprocha de son comparse, plus par réflexe que par action délibérée. Elle n'osa plus bouger, et elle perdit toute notion de ce qui se passait autour d'elle. Elle réalisa soudain qu'elle n'entendait plus les mouvements de l'homme qui était passé, et elle hésita, avant de finalement tenter une sortie.

hj c'était trop tentant en voyant l'annonce! Twisted Evil

Bellatrix se promenait dans l'allée des embrumes comme si elle faisait une petite promenade de santé. Depuis tout le temps qu'elle venait ici, elle y connaissait chaque recoins, et tous le monde la craignait, surtout depuis sa sortie d'Azkaban.

Alors qu'elle discutait avec un autre mangemort, elle aperçu de enfants entrer dans l'allée. Ca devait très certainement être une erreur de leur part, mais c'était tentant d'aller les titiller un peu. Elle quitta donc son interlocuteur, sans même s'excuser. Puis commença à les suivre sans un bruit.

Au bout d'un certain temps il entrèrent dans une boutique. Elle entra également toujours sans bruit, mais ça n'était plus très drôle de les suivre sans bruit, elle en fit un peu en laissant frotter sa robe sur le sol froid et poussiéreux de la boutique. Elle se serait presque fait peur à elle-même. le couloir de cette boutique était étroit, et mal fréquenté, elle ne risquait rien, mais eux... Bellatrix abaissa sa capuche sur son visage, et quand l'un des deux enfants l'aperçu, elle se mit à avancer plus doucement encore, pour que ça soit plus pesant comme atmoisphère.

Ils ne pouvaient pas la reonnaître cacher ainsi par la capuche. Elle poussa une rire hystérique et effrayant. Et tout en conitinuant à avancer inévitablement vers eux la baguette à la main, elle leur parla d'une voix glaciale.

- Deux chatons égarés! Comme c'est triste!

Et oui, le sorcier qui les suivait depuis un petit moment n'était pas un homme, mais bien une femme. Pas n'importe quelle femme, la plus grande mangemort! Ils avaient de la chance ces petits de tomber sur leur première mangemort qui n'était autre que Bellatrix Lestrange en personne! C'était quand même plus prestigieux de tomber sur elle, et pourquoi pas mourir par sa baguette, que sur sa soeur.

Evidemment, elle était apparue plus grande pendant un temps d'égarement, mais cet effet était dû à la peur. On a tous tendance à imaginer les choses beaucoup plus grande et grosse quand on a peur. Mais Bellatrix avec son poids plume et son petite mètre soixante, n'avait pas vraiment une carrure effrayante.... ça n'était sans compter sur tous les meurtres qu'elle avait exécuté, et son excellente maitrise de la magie noire.

Elle se doutait bien que les deux gamins devaient la connaître, et cela l'amusait follement! Leurs parents avaient pourtant dû les prévenir, mais bien sûr ils ne les avaient pas écouté! Quel âge ingrat!

« Non ! »

« On n’est pas égaré M’Dame… »

« On faisait que visiter. C’est tout. C’est pas interdit que je sache… »

[751 Mots]

757 BILL

Suzan fut surprise de voir que son compagnon la retenait. Elle failli ne pas entendre son murmure tellement il avait été soufflé d'une voix basse. Elle revint donc en arrière pour ne pas le contrarier, se disant qu'il avait une bonne raison de le retenir. Bien entendu, jamais elle ne se serait doutée qu'il s'agissait là simplement d'une pure expression de la fierté masculine du garçon, chose qui paraissait inconcevable à son esprit d'enfant. Après un court instant, Ayron s'extirpa de sous le bureau, partiellement tout du moins, car il n'eut pas le temps de finir.

Elle sursauta en même temps que son compagnon se cognait la tête au bureau. En effet, tous les deux avaient pu entendre un rire pour le moins glaçant. Une sorcière était juste là, se moquant presque d'eux, et Suzan se sentait morte de peur. Elle ne tremblait pas, mais elle était tout simplement pétrifiée, ce qui était plus qu'étrange étant donné qu'elle avait un instinct de survie nul. Elle devait certainement se trouver face à un danger autrement plus périlleux que ce à quoi elle était habituée pour que son corps réagisse ainsi. Elle savait que cette femme était dangereuse et qu'elle avait tout intérêt à trouver un moyen de filer d'ici en vitesse avant qu'ils ne leur arrive malheur à Ayron et elle.

Elle le vit se relever tant bien que mal sans même vérifier si son crâne était intact. Suzan resta à fixer sa tête et n'aperçut rien de louche. Voilà qui était rassurant. Au moins, il ne s'était pas ouvert, ce qui aurait été un sacré désavantage. Après tout, il n'était pas évident de fuir en courant alors qu'on se vidait doucement de son sang... Et puis Suzan était persuadée que ça risquerait de le rendre stupide, car après tout, puisque ce sang était dans la tête, c'était celui qui irriguait le cerveau, donc s'il le perdait, il ne pourrait plus réfléchir correctement, ce qui inclurait qu'il finirait par être gâteux tant qu'on ne l'aurait pas soigné.

Suzan remarqua que Ayron n'était pas le moins rassuré du monde lorsqu'il répondit à celle qui désormais leur bloquait le chemin, et elle opta pour une tentative de sortie afin de ne pas le laisser tout seul. Elle se releva péniblement, faisant attention à ne pas se cogner à son tour, et se posta aux côtés de son comparse, relevant le menton, fusillant de ses yeux bleus la sorcière. Elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds, même si cela impliquait possiblement des ennuis en plus, mais en la fillette ne le réalisait pas vraiment. Elle avait peur, mais elle était tellement inconsciente qu'elle ne pensait qu'à une chose, filer d'ici en se rebellant le plus possible contre cette femme qui avait manifestement l'intention de s'en prendre à eux deux.

Ayron avait fait dans la diplomatie, ne se lançant pas dans un conflit ouvert, et la fillette savait parfaitement que c'était la meilleur méthode, mais elle avait du mal à retenir la rage qui montait doucement en elle, et elle se mordit la langue pour éviter de quelque chose qu'elle regretterait. Elle décida de faire comme le garçon, de jouer dans le subtile, bien que sa colère transparaitrait sûrement.

- Après tout, ce n'est pas de notre faute si nos parents sont passés dans le coin il y a peu et que nous devons les attendre. On doit bien s'occuper.

Suzan était persuadée que tous les adultes trainant dans cette allée ne pouvaient être que des gens dangereux, ou au moins suffisamment louche pour que la sorcière prenne en compte qu'elle risquait de s'attaquer à des enfants qui pourraient potentiellement être protégés par leurs parents. Elle avait tenté un coup de bluff, et espérait que Ayron jouerait le jeu. Bien entendu, la fillette ne savait pas que rien ne pourrait impressionner Bellatrix Lestrange, mais ne connaissant pas son identité, elle se dit qu'elle pouvait toujours tenter le coup. Elle se rapprocha de nouveau de Ayron, tout en cherchant des yeux un passage pour contourner la sorcière qui leur bloquait désormais le passage.

- Nous avons des achats à faire en plus dans le chemin de Traverse. Ce serait gentil si vous pouviez nous laisser passer.

Elle tentait de controler sa voix, ne montrant pas qu'elle avait moins d'assurance que ce qu'elle essayait de montrer, n'osant pas bouger. Elle eut d'ailleurs la mauvaise idée de serrer ses petits poings, ce qui la fit gémir de douleur car elle venait d'appuyer sur sa coupure, toujours douloureuse. Elle se mordilla la langue, retenant les larmes qui montaient à cause de la douleur, tout en espérant intérieurement que l'immense femme (oui elle lui paraissait immense en comparaison de sa toute petite taille à elle-même) accepterait de se déplacer, bien qu'elle n'y crut pas trop.

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BILL

hj merci d'avoir attendu! ^^

Un petit garçon sortit de dessous un bureau, il n’était pas très timide puisqu’il lui adressait la parole. Bon ok c’était maladroit, mais c’était déjà ça. Cela amusait toujours follement Bellatrix, les petites victimes qui se défendent avant de trépasser. Un vrai chat qui jouerait avec des souris cette mangemort. Ils ne faisaient donc que visiter comme le disait le petit. Mouais, visiter la rue des embrumes lorsque l’on n’est pas un mauvais sorcier (dans le sens noir bien sûr), cela ecquivaut presque à un suicide ! Même si les suicidaires étaient des enfants . De toute façon depuis un certain temps on voyait de tout, alors pourquoi pas deux gamins qui cherchent la mort ! Si c’était ça, il l’avait trouvé ! Miss Lestrange faucheuse en chair et en os !

- Oh mais ça c’est très bien, eh… comment as-tu dis ah oui « visiter ». Mais là tu visites ton tombeau mon petit !

Elle disait cela avec une voix presque amicale, ce qui vous glaçait le sang en un seul tour.S’ils ne mourraient pas par sa baguette, ils ne seraient pas loin de la crise cardiaque. Bellatrix avait bien vu deux enfants entrer mais pour le moment seul le garçon lui faisait face. Mais bientôt sa compagne de mort vint le rejoindre. La mangemort esquissa un sourire. Deux joujous pour elle ! Qu’est-ce qu’elle était gâtée ces derniers temps !

- Un chaton et…. Il y a un féminin à chaton ? Elle rit de façon hystérique, bien sûr qu’elle se fichait pas mal qu’il y est ou non un féminin pour le mot « chaton », mais c’était tellement drôle de voir leurs petites têtes tellement effrayées . Bon et bien et sa copine chaton !

La sorcière remarqua tout de suite que la fillette semblait être beaucoup moins réservée et enclin à marchander sa vie, que le petit. Bellatrix aimait les têtes-brûlées. Elle avait été de cela quand elle avait leur âge. C’est toujours plus drôle de jouer… enfin tuer quelqu’un qui se rebelle plutôt que quelqu’un que résout à son sort. C’est tellement plus drôle le premier choix !

La petite parla de leurs parents. Elle devait certainement espérer que Bellatrix prennent peur de faire du mal à la progéniture de ses collègues. Le seul problème c’est que d’une part, Bellatrix n’aurait aucun scrupule à tuer les enfants d’un autre mangemort ; et secondement, la mangemort connaissait toutes les familles entières de chaque mangemort. Les accidents ne pouvaient donc qu’être très rare. Dommage, car cela dit, elle aurait bien tué le petit Drago. Le cher petit blondinet adoré de Malfoy et sa sœur…
La fillette semblait décidée à vouloir passer coute que coute. Oui mais voilà, la mangemort n’en avait absolument pas décidé ainsi, et ils n’étaient pas près de sortir de la boutique. Oh elle ne les tuerait pas, elle n’en avait pas envie pour aujourd’hui, mais elle allait bien s’amsuer avant qu’ils ne partent pleurer dans un coin toute la peur qu’ils avaient eu face à elle. C’était plus fort qu’elle, elle voulait vraiment s’amuser avec eux, surtout que personne ici ne prendrait leur défense face à Bellatrix Lestrange.

- Des achats ici ? Oh mais laisser moi être votre guide ! Il vous faut quoi ? Un peu de poison ? Un pieu contre les vampires ? Un petite balle en argent ?..... Un sort funeste ?

Elle avait fait un pas vers eux à chaque nouvel élément de son énumération. Quand elle était arrivée au sort de « l’Avada Kedavra », elle avait souritde façon sordide, en les regardant et en caressant sa baguette, qui ne les quittait pas depuis qu’elle leur faisait face.

Elle se doutait bien que c’était deux petits première année. Ils ne savaient donc pas se servir de leur baguette, ou alors quasiment pas. Elle n’allait donc pas risquer sa vie face à eux deux. C’était d’autant plus drôle ! Une fois de plus elle était la plus forte.