Welcome to Beauxbâtons ! [PV Lisa]

Jack était assis à la dernière table libre de la bibliothèque de son nouveau collège, son regard était porté sur la fenêtre qui se trouvait près de lui et au paysage qu’elle offrait. Il faisait beau et chaud ici, bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Voilà une semaine qu’il était à Beauxbâtons et voilà une semaine qu’il regrettait son bon vieux collège Poudlard. Tout lui manquait : ses amis, les professeurs, la salle commune, le terrain de quidditch et son poste d’attrapeur, mais surtout Wendy. Oh, bien évidemment il pensait à Siegfried, son meilleur ami, mais lui pouvait se débrouiller seul. Wendy, c’était autre chose. Non pas qu’elle n’était pas dégourdie, loin de là, mais il était son protecteur attitré. Alors qui allait la protéger pendant son absence ? Cette idée le fit sourire, mais rapidement son sourire se mit à disparaître. Elle lui manquait énormément.

Le jeune garçon finit par secouer sa tête, comme pour oublier ses pensées, avant de se concentrer sur ses parchemins devant lui. Il avait pas mal de devoir et ceux-ci étaient assez difficiles, du moins la langue posait problème. Il avait beau avoir appris le français depuis qu’il connaissait la nouvelle de son départ et prendre des cours supplémentaires pour ça, cela restait assez dur. Du moins c’était l’écriture qui posait problème, côté compréhension cela se déroulait plutôt bien. Très rapidement, Jack lâcha sa plume. Il n’avait pas vraiment commencé qu’il en avait déjà assez de ses devoirs. Il finit d’ailleurs par lancer un soupir. Ce fut alors qu’une jeune fille vint se poster près de lui ; il s’agissait de Clarisse. Une jeune fille de son âge dont il avait fait la rencontre dès son premier jour, elle était là pour l’aider en cas de besoin. Une personne gentille et très charmante, malheureusement elle ne parlait pas anglais.

Clarisse : Tu as un problème, Jack ?
Jack : Euuuh…oh ! Non…aucun problème…juste la…euh…fatigue…

En réfléchissant bien, il avait encore quelques difficultés à s’exprimer dans un français correct. De plus, il y avait son accent qui faisait sourire toutes les filles à qui il adressait la parole. On lui avait dit que cela était normal, qu’elles n’avaient pas l’habitude. Lui pensait plutôt à autre chose. Il fallait reconnaître que son adaptation n’était pas facile.

Clarisse : Très bien. Surtout n’hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis à côté.
Jack : Merci beaucoup.

La jeune française repartit à sa table sous le sourire de Jack, d’ailleurs ce dernier n’hésita pas à jeter un petit coup d’œil avant de recroiser son regard. Il devait l’admettre, la France avait un certain charme particulièrement féminin. Il aurait bien voulu rire à cette pensée, mais il préféra s’abstenir, surtout que le lieu n’était pas véritablement le bon pour cela.

Il se replongea donc dans ses parchemins avec l’intention de travailler, mais cela ne marcha pas encore une fois. Son regard se perdit de nouveau vers le paysage qui lui était offert et ses pensées retournèrent vers Poudlard et sa bonne vieille Angleterre. Il n’y pouvait rien, cela lui manquait énormément. De plus, il s’inquiétait pour son équipe de quidditch. Après tout c’était lui le meilleur attrapeur de l’école et il garantissait quasiment la victoire à lui tout seul. Jack Chandlers, un gage de qualité ! Bon, il exagérait un peu, mais seulement un peu. Car il était quand même le meilleur attrapeur de son école et il n’était pas près d’avouer le contraire !

La bibliothèque de Beaubaton était plus somptueuse que tout ce que la jeune fille avait jamais pu voir à Poudlard, toute les étagères était brillante comme si quelqu'un se chargeait de passer de la cire chaque matin, c'était un endroit gigantesque et extrêmement chaleureux, la bibliothécaire était une petite grand mère charmante au visage avenant à qui on aurait pas hésiter à demander un renseignement pas comme cette vieille folle de Pince.
C'était là ou la jeune fille passait le plus clair de son temps, elle avait toujours considéré les livres comme une échappatoire et cela c'était excessivement accentué depuis qu'elle était arrivée ici.
Elle n'avait jamais eu beaucoup d'amis alors ce n'était pas vraiment ça qui lui manquait mais elle cherchait, en vain hélas, à combler le manque que l'absence de Clément creusait chaque jour.
Elle n'aurait jamais cru qu'elle était ce genre de fille, à tomber désespérément et inconditionnellement amoureuse, mais vu la douleur qu'elle ressentait dans la poitrine, comme un trou qu'on creusait à la petite cuillère, long et horriblement douloureux, elle c'était tromper.

Mais c'était son idée, et il s'agissait du bien de sa famille, alors il fallait qu'elle soit un peu plus forte que ça que diable!
Elle venait d'une famille a grande majorité féminine mais ça ne voulait pas dire qu'elle ne pouvait pas être forte.
Elle ravala les larmes qu'on pouvait déjà voir dans ses yeux, et jeta un regard autour d'elle pour trouver une table de libre.
Elle avait ses Aspics à préparer et elle devait y penser dés à présent, voir ou étaient ses lacunes et comment faire pour qu'il n'y en ai plus.

Il y avait juste un jeune garçon à une table un peu plus loin, elle s'en approcha et demanda dans un français parfait:

"Excuse moi, est ce que je peux m'asseoir ici?"

Encore une chose dont elle n'avait pas à ses soucier, son père étant français elle, ainsi que Terry, n'avait pas eu a apprendre une nouvelle langue en catastrophe avant leur départ.
Un sourire aimable apparu sur son visage, bien que ses grands yeux noir ne soit que tristesse, mais elle ne pouvait pas tout contrôler.
Elle passa une main derrière son oreille et attendit son accord pour s'asseoir. Après tout il attendait peut être quelqu'un et ce n'était pas très poli de prendre une place sans rien demander.

Ses camarades français la trouvait coincé, mais après tout elle était simplement anglaise....

Alors que le jeune garçon était dans ses pensées, une voix douce vint le sortir de sa torpeur. Durant un quart de seconde, il pensait fortement qu’il s’agissait de Clarisse, mais la personne n’avait pas le même timbre de voix. Il tourna son regard vers la jeune fille qui venait de le rejoindre pour se rendre compte qu’il s’agissait d’une personne qu’il ne connaissait pas. Elle était un peu plus âgée que lui de deux ou trois ans de plus, cela se voyait bien qu’elle semblait déjà plus mûre que lui. Il était bien surpris d’avoir de la compagnie, mais il se rendit vite compte que ce n’était pas pour lui, simplement pour la place qui était libre. Alors qu’elle venait de faire sa demande, le jeune homme jeta un œil sur la chaise vide en face de lui avant de regarder de nouveau la jeune inconnue. Ce fut avec un grand sourire qu’il acquiesça de la tête.

Jack : Bien évidemment.

Son accent et sa façon de parler étaient véritablement catastrophiques, mais il n’y pouvait rien. De plus, il tentait de faire des réponses courtes et précises, cela lui était bien plus facile et de plus il n’allait pas s’étaler pour simplement dire qu’il était d’accord. Sans plus attendre, il se redressa et tira ses affaires, qui étaient éparpillés aux quatre coins de la table, vers lui afin de laisser de la place. Alors qu’il se remettait correctement sur sa chaise, il lui montra la chaise afin de l’inviter à s’asseoir sans hésitation. Après tout, cela lui faisait plaisir d’avoir un peu de compagnie, même s’il se doutait qu’ils n’allaient pas parler beaucoup. Elle avait sûrement plus envie de travailler que tailler une bavette avec un anglais à l’accent tout bizarre.

Alors qu’il adressait de nouveau un sourire à la jeune fille, il remarqua le regard qu’elle émettait. Il n’en avait pas été sûr au début, mais il devait l’avouer qu’elle donnait l’impression d’être triste. Mais cela était peut-être une impression. En tout cas il n’allait pas oser lui demander, cela ne le regardait pas et il ne la connaissait pas non plus, alors il n’allait pas être impoli dès les premières minutes. Non, le mieux était de laisser la jeune élève tranquille et ne pas l’embêter inutilement, surtout qu’il n’avait rien à dire sur le moment.

Il finit simplement par se reporter sur ses devoirs sans plus de discours. Il fallait absolument qu’il s’y mette, il devait faire bonne impression à ses nouveaux professeurs. Cela aurait été mal vu de voir un nouvel élève étranger ne faisait rien et préférant se tourner les pouces.