{ Que subsiste notre lien } //PV//

//Pv Martin//

Ils étaient ensembles !!!! Ils étaient à Gryffondor ! Que les choses soient claires… jamais Alix n’avait douté du lien qui les unissait. Elle avait toujours su que tous deux seraient dans la même maison. C’était tellement évident que ce n’était même pas utile de le préciser ! L’attente entre leurs deux noms avait pourtant parue être interminable ! Alix était passée la première. Bien qu’elle soit née la seconde, c’était son prénom qui arrivait en premier dans l’alphabet. Elle avait entendu le nom de sa maison mais ne s’en était réjouie véritablement que lorsqu’elle entendit le Choixpeau dire la même chose à son frère… Ils passeraient donc les sept prochaines années ensemble… le monde était parfait. Oui sauf que…

Alix était assise dans son lit. C’était sa première nuit au château de Poudlard. Sa première nuit dans un dortoir… Sa première nuit à passer loin de son frère… Alix avait toujours partagé sa chambre avec son jumeau. Ils avaient toujours eu une chambre commune et elle s’y était habituée. A dire vrai, dormir sans lui, lui semblait être inenvisageable. Elle qui d’ordinaire était si souriante, si forte et si volontaire se sentait toute petite et bien frêle parmi les autres filles de son dortoir. Ses cheveux blonds tombaient devant son visage barbouillé de larmes versées en silence. Elle avait envie de voir Martin… Reniflant, elle passa son bras contre ses yeux. C’était décidé, elle partait en expédition !

Cela faisait déjà trois heures qu’elle tentait (en vain) de trouver le sommeil. Il était vint trois heures et après s’être tournée et retournée en tout sens, elle avait bien évidemment conclu qu’il lui serait impossible de dormir sans Martin. Elle s’était alors assise sur son lit, ses mèches blonds magnifiquement emmêlées par les nombreux mouvements qu’elle avait esquissé à la rechercher du sommeil.

Elle se leva, bien décidée à rejoindre Martin. Elle renifla une dernière fois, puis se sécha le visage avec son mouchoir et arracha ses couvertures de son lit. Les couvertures sur son dos (oui c’est bien connu qu’on est beaucoup plus discret quand on porte sur son dos un tas de couvertures), elle quitta en silence le dortoir des filles. En réalité, un léger bruit la suivait… Il s’agissait du frottement de ses draps contre le parquet.

Lorsqu’elle fut dans le couloir, elle rejoignit, comme par instinct le dortoir de son frère. Elle passa outre les regards étonnés qui suivaient sans trop savoir quoi dire, ni même quoi faire, sa procession de couverture. La petite sorcière s’arrêta devant la porte du dortoir et l’ouvrit. Une fois encore le bruit des couverture sur le parquet se fit entendre, mais restait tout de même aussi bruyant que le vol d’une mouche… La blondinette passa dans l’allée, à la recherche de l’homme de sa vie, ni plus, ni moins. Enfin, elle le retrouva, allongé dans son lit. Elle pouvait reconnaître sa chevelure blonde parmi cent autres ! Elle vint donc à côté de lui et se hissa sur son lit sans rien dire. Lorsque son visage fut devant celui de son frère, elle murmura doucement :

« Martin… »

Puis elle se tu. Elle avait juste envie d’être là, avec lui… Elle se sentait déjà mieux. La simple présence de son frère était un baume illuminant sa journée (sa nuit là, plutôt…) comme son cœur.

Elle était assise, et tout en marchant Martin ne pouvait quitter ses yeux du regard. Elle semblait avoir peur, peur d'être séparée de lui, comme si elle avait le don de savoir tout ce qui allait se passer avant même que ça se produise. Le petit garçon s'assit sur le tabouret, tout le monde le regardait, il n'aimait pas ça. Une vieille dame (on l'avait décrite comme étant la directrice adjointe de Poudlard) posa un vieux chapeau tout rapiessé sur la tête de Martin. Il l'avait déjà vu bouger, parler même, c'était d'ailleurs lui qui avait envoyé Alix à la table de ceux qui portaient du rouge. Dès qu'il avait prononcé le mot “Gryffondor”, la troisième table avait applaudit plus que les autres, menant ainsi sa jumelle à eux. Il avait besoin envie de les rejoindre, non, pas envie, il en avait besoin. Sa soeur était là bas, et il ne pouvait pas en être autrement, ils se ressemblaient bien trop pour ça il devait aller à Gryffondor lui aussi.

Le chapeau mit longtemps à prendre sa décision. Martin était inquiet, il ne lachait pas sa soeur du regard, à la limite des larmes. Sa cousine Elizabeth lui avait déjà expliqué les maisons de Poudlard, quelles étaient les qualités qu'elles prônaient, et chez lesquelles Alix et Martin feraient des merveilles. Elizabeth avait même dit à Martin qu'elle voyait très bien Martin et Alix tout deux à Gryffondor, même si son unique cousin avait aussi des vertues de fidélité et de loyauté. Martin avait fait non de la tête, si Alix ne pouvait pas aller chez les jaunes, il était évident que lui non plus n'y irait pas. C'était très simple après tout, toute maison était bonne à prendre pour Martin (Sauf Serpentard, on disait d'eux qu'ils étaient manipulateurs et vils), tant qu'elle hébergeait en son sein sa soeur jumelle.

En quelques minutes le choix s'était réduit de 4 à une, la seule, la vraie, la grande table qui accueillait sa raison de vivre, son sang, sa jumelle. Le choixpeau semblait hésiter, et Martin ne put s'empêcher de lancer un regard empli d'innocence et d'inquiétude à celle qu'on appellait McGonagall. Il avait peur, très peur même, parce que toute sa scolarité allait se jouer en quelques minutes. Après avoir baragouiné des mots tels que “hardiesse”, “justice”, “loyauté mais courage”,il prit deux seconde de silence pour s'exclamer haut et fort le nom de la future maison de Martin. Sous l'effet de la surprise Martin ferma les yeux. Ce n'était pas possible, il avait mal entendu. Son coeur cessa de battre quelques centièmes de secondes, et quand il rouvrit les yeux, le nom résonna avec force dans sa tête. Poufsouffle...

Le Gryffondor se réveilla d'un bond dans son lit. Son front perlait de sueur, et d'un revers du bras il l'essuya. Ce n'était qu'un cauchemard, un vulgaire cauchemard, il ne fallait plus y penser... Mais Martin y pensait, et il avait besoin d'Alix, là, maintenant, tout de suite. Comme si on lui avait murmuré quelques choses au creux de l'oreille, Martin se rallongea dans son lit, rassuré. Il savait qu'Alix en cet instant pensait à lui, et que sa présence allait d'une manière ou d'une autre le rassurer. Il ne savait pas expliquer comment, mais le rouge et or se sentait déjà mieux, beaucoup plus détendu, il savait d'ailleurs que seule sa soeur pouvait lui procurer cet effet là.

Quelques instants plus tard, Martin entendit du bruit, et fut ravi de constater que sa soeur grimpait sur son lit. Loin de lui était les questions concernant son droit d'être là, les éventuelles sanctions à venir, ou même comment elle avait su que Martin en cet instant là avait besoin d'elle. Pour lui, c'était logique, ça avait toujours été comme ça, dès qu'un des deux avait besoin de l'autre, l'autre le sentait et n'était jamais loin. Alix grimpa dans le lit du petit garçon et celui ci releva, tirant ses couvertures pour la laisser s'y glisser dedans.

« Alix... »

Quand sa jumelle fut allongée dans le lit, Martin l'imita et se colla à elle. Il prit la jeune fille dans ses bras, comme un besoin maladif d'elle et appuya sa tête sur l'oreiller, pour que sa soeur puisse faire de même sur sa tête. Il avait l'habitude de sentir ses cheveux sur ses joues, et il connaissait d'ailleurs leur odeur par coeur. Martin serra fort sa soeur contre lui, ce cauchemard avait été particulièrement horrible, il ne voulait plus jamais le refaire tellement il lui avait fait du mal. Dans tous les scénarios de Martin et d'Alix, aucun n'incluait qu'ils pouvaient être séparés. C'était impensable voyons, techniquement impossible ! Autant pour leur scolarité que pour leur épanouissement personnel, ça, le Choixpeau l'avait bien compris...

[ 690 ]

Martin avait tiré ses couvertures, laissant sa sœur se glisser dessous. La petite s’exécuta en silence, ravie de retrouver le corps de son frère. Elle détestait être ainsi séparée de lui. Possessive à l’extrême elle détestait chaque personne s’approchant un peu trop de son jumeau. Elle n’aimait donc pas non plus être loin de lui. A dire vrai elle n’y était surtout pas habituée. Cette rentrée à Poudlard était un changement majeur dans leurs habitudes respectives de vie commune. Alix n’était pas habituée à évoluer loin de son frère. Ils avaient toujours tout fait ensemble. Martin se colla à elle et elle fit de même, passa un bras autour du cou de son jumeau, enfouissant sa tête contre la poitrine de son frère. Elle écoutait son cœur battre dans un rythme calme qui savait l’apaiser.

La lionne ferma les yeux, écoutant son frère murmurer son prénom en réponse à son propre murmure. Elle se sentait bien mieux à présent. La chaleur de son frère, son souffle, les battements réguliers de son cœur, tout l’apaisait. C’était comme si l’angoisse qu’elle avait ressentie plus tôt n’avait jamais existé. Son monde s’était à nouveau apaisé, son cœur avait retrouvé sa sérénité et elle commençait à ressentir à présent, le poids de la fatigue accumulée tout au long de cette journée sur ses paupières. Elle fermait les yeux, et respirait lentement, serrée contre son frère, persuadée que rien en ce monde n’avait plus de valeur que celui avec qui elle se trouvait à présent.

Lorsqu’elle s’endormit, ce fut au rythme des pulsations émises par le cœur de son jumeau. Elle rêva de choses et d’autres, plutôt étranges et sans sens. Elle ne se souviendrait certainement pas de son rêve au réveil… Dans son sommeil elle se retourna deux fois mais sans jamais vraiment se séparer de son frère. Toujours, une de ses mains frôlait celle de Martin ou venait se poser contre son corps. Elle n’entendit pas les premiers oiseaux chantaient aux environs de 6 heures du matin, alors que le soleil se levait sur l’immense parc du château.

Ce fut à 7 heures alors que les réveils sonnaient déjà que les yeux d’Alix s’ouvrirent sur une étendue rouge. Elle savait où elle était… Et elle savait aussi que la masse chaude à ses côtés était le corps de son frère. Elle se redressa, cachée par les rideaux écarlates qui entouraient le lit de son jumeau. Personne ne pouvait savoir qu’elle était ici, à moins d’ouvrir les rideaux de Martin. La petite passa une main frêle dans sa longue chevelure dorée par le soleil estival et caressa doucement celle de son frère. L’heure était venue, ils allaient avoir leurs emplois du temps. La porte du dortoir s’était ouverte à diverses reprises et Alix ne savait pas vraiment s’il y avait encore beaucoup de monde. Et puis de toute façon, elle s’en moquait ! Elle aimait son frère et n’avait pas honte de s’afficher à ses côtés, au contraire. Elle aimait montrer qu’il était à elle et à elle seule.

Alix s’assit sur le lit et regarda son propre tas de couvertures qu’elle avait traîné jusqu’au dortoir de son frère. Elle finit par se lever.

« Je vais me changer et je reviens ? »

Elle sourit à martin et se glissa dans la salle de bain des filles. Elle se doucha rapidement, se sécha et enfila ses sous vêtements, puis, fouillant ses affaires chercha un pantalon mais s amère n’avait mis que des jupes dans sa valise ! Les larmes plein les yeux, elle courut jusqu’au dortoir de son frère et entra sans frapper.

« MARTIN !!!!!!!!!!!!!! »

Pleurant à chaude larme, elle se jeta dans ses bras, vêtue d’une jupe bien trop courte (elle s’arrêtait au niveau de ses genoux !) et surtout très peu ‘pratique’. Pleurnichant, elle renifla dans les bras de son frère.

« Martiiiiiiinnnn !!! Mmaan m’a mis que des jupes !!!!! Mais ce n’est pas beau !!! Et en plus je n’aime pas çaaaa !!!!! »

Bouleversée, la petite ne lâchait plus son frère. Sa mère avait bien sûr fait exprès de cacher à sa fille le fait que le port de la jupe était obligatoire, sinon jamais Alix n’aurait accepté de partir pour Poudlard et une énorme crise aurait éclaté au sein même de la maison…

[718]

789 pour Martin et 703 pour Alix
PERCY
Tous comptés

Elle était là, contre lui, il la sentait aussi aisement qu'on pouvait sentir son coeur battre. Alix s'était lové contre sa poitrine et Martin avait passé un bras sur elle, comme pour empêcher qu'elle ne parte durant la nuit. Il était bien, très bien même. Son coeur battait à présent bien moins vite à cause de ce stupide cauchemard et la seule présence de sa jumelle l'avait calmé. Martin sentait l'odeur de ses cheveux, odeur qu'il connaissait à présent par coeur, pour avoir passé plus d'une nuit en compagnie de sa soeur.

Alix se réveilla en premier, suivie par Martin qui avait senti sa soeur bouger. Elle s'était assise sur le lit et quand elle demanda à Martin si elle allait se changer, celui ci acquiessa d'un signe de tête muet encore endormi. La jeune fille parti et le Gryffondor sortit péniblement de son lit. Il n'était pas du matin, c'était le moins que l'on pouvait dire. Doucement, il ouvrit les rideaux de son lit et se frotta les yeux. D'un bond, il sortit de son lit et s'habille. Il aimait bien son uniforme, il le trouvait joli. Le rouge était vraiment une belle couleur, qui lui correspondait en fait assez bien. La force, le dynamisme, le Choixpeau ne s'était pas trompé en envoyant les jumeaux Sullivan dans la maison de Godric.

Alors que Martin venait de serrer le noeud de sa cravate (Jason lui avait appris comment faire l'été dernier), il entendait sa soeur arriver sur lit en courrant, et en criant. Elle pleurait. Martin la prit naturellement dans ses bras ~~Il a pas trop le choix en fait~~ et la serra, se demandant bien ce qui pouvait lui être arrivé. Dans tous les cas, il ne supportait pas de la voir comme ça, ça lui déchirait le coeur. Literallement.

« Que des jupes ? Mais pourquoi elle a fait ça ? »

Alors que Martin se demandait pourquoi sa maman avait fait une chose pareille alors qu'elle connaissait plus que bien le goût d'Alix pour ce genre de vétêments, un garçon de la chambre (celui qui avait l'air le moins farouche, en fait) s'incrusta dans la conversation pour dire à Martin que "le port des jupes pour les filles était obligatoire". Martin n'avait pas pour habitude d'être très attaché aux règlements, mais se faire renvoyer pour le premier jour de l'année, ça la foutait mal quand même. Prit entre deux feu, Martin ne savait que dire. Il savait que sa soeur détestait porter ce genre d'accoutrement, mais au fond, il avait tellement peur de la perdre qu'il aurait pu la porter à sa place.

Martin regarda Alix et tout deux échangèrent un long regard muet. Martin réfléchissait, il savait qu'Alix venait de comprendre quelques choses, quelques choses qui ne lui plairait bien évidemment pas. Martin ne savait que faire et on pouvait voir sa détresse dans son regard. Alix devait porter cette jupe coute que coute, sinon ils seraient séparés, et Martin serait d'ailleurs prêt à l'inciter à la porter pour qu'elle ne prenne aucun risque. De toute manière, il le fallait, et puis, quoique sa soeur en dise, cette jupe sur elle était aussi très jolie.

« Obligatoire ? ~~Depuis quand ?~~ Alix, je sais ce que tu vas dire, mais ça te va très bien tu sais... Je crois que si tu portes autre chose ils vont vouloir nous séparer. Et je veux pas me séparer... »

Martin aurait pu rajouter "de toi" mais c'était inutile. Martin sans Alix ce n'était plus Martin, et inversement, ils le savaient. Ils ne formaient qu'un, et ce depuis toujours. Martin passa sa main dans les cheveux de sa soeur dont il voyait encore les larmes couler sur ses fines joues. Elle était si belle, peut importe comme elle était, Martin trouvait que sa soeur était la plus belle du monde, réellement. Ainsi il espérant qu'elle pourrait faire un effort (lui-même était bien prêt à porter une chose qu'il détestait juste parce que sa soeur le lui avait demandé, question de logique) pour ne pas prendre de risque. Loin de lui l'idée d'une mauvaise image de la part des professeurs, lui avait juste peur qu'on la lui prenne, pour ne jamais la lui rendre.

[En retard ? Moi ??? A peine... /sbaaf/]

A la question que lui posa son frère alors qu’elle pleurait toutes les larmes de son tout petit corps dans ses bras, elle hoqueta pour unique réponse :

« Parce qu’elle est cruellllleeeeuh !!! »

Et c’était là, la pure vérité. La maman des jumeaux l’avait bernée ! Diantre, elle ne s’en tirerait pas comme ça ! Une bonne beuglante lui ferait du bien, à moins qu’elle n’aille mettre des punaises sur la chaise de cette mère indigne sitôt rentrés de Poudlard… oui tiens, c’était une idée… Un garçon expliqua que le port de la jupe était obligatoire à Poudlard et aussitôt, la fillette le fixa l’air mauvais. Quoi ??? Non mais sérieux, c’était quoi ce mec ??? Il osait parler à Martin, se mêler *en bonus* à une discussion qui ne le concerne en aucun cas et en plus, le must du must, il racontait que des conneries u_U. Agacée, frustrée, super remontée (et j’en passe), Alix le fusilla du regard (si on enlève les larmes perlant ce fameux regard c’est tout de suite plus intimidant…).

« Non mais de quoi je me mêle d’abord ??? »

Quittant l’étreinte fraternelle, elle fit un pas vers lui, et lui jeta la dite jupe -qu'elel avait préalablement retirée sans la moindre gène- au visage. La réplique claqua comme un coup de revolver dans le dortoir quasiment désert :

« T’as qu’à la mettre cette jupe dans ce cas toi ! Si t’es si malin ! »

Furieuse, la lionne croisa les bras, tout en défiant du regard le garçon d’oser lui tenir face. Oui, Alix avait du caractère et elle n’allait pas laisser ce pauvre gars faire la loi ! Non mais oh… Les dires de son frère surent cependant calmer la jeune lionne qui hocha doucement la tête… L’avantage *pour l’ennemi planqué dans la tranchée d’en face* c’est que Martin avait souvent (pour ne pas dire toujours) l’effet d’un calmant sur sa jumelle. Plutôt sauvageonne, elle était aussi sage qu’une image dès que la présence de son frère se faisait sentir. Hochant la tête alors qu’elle réalisait l’ampleur de la situation, elle grimaça en observant la jupe jetée vers l’autre garçon.

Prenant son courage à deux mains, elle relâcha son frère pour récupérer ce foutu bout de tissus de misère, tout en lançant à l’autre élève :

« Non mais tu pourrais me rendre ma jupe non mais ô ! Martin, t’as des camarades de dortoir trop bizarre avec toi ! »

Avait-elle ajouté en rejoignant son frère, ignorant son autre camarade qui commençait à protester tout en quittant le dortoir pestant contre ‘les fous qui allaient suivre les cours avec lui’. Tiens, mais de qui pouvait-il parler ?? Etrange… /sbaaf/.

Sans pudeur (ce mot est étranger à notre Alix) elle enfila sa jupe pour la troisième fois de la matinée (si on continue comme ça on aura un record du monde…) et grimaça en tirant sur le tissu pour qu’il soit le plus long possible… Pfff c’était trop nase ! Enervée, elle grogna :

« C’est que pour toi que je la mets, sinon je serais déjà partie, je peux te le garantir ! Quant à maman… Elle va me le payer ! »

Non mais ho ! On se moque pas aussi impunément de la grande Alix (d’un mètre trente sept s’il vous plait…)