La lettre promise (libre)

Sophia n'avait pas vraiment réussi à bien dormir, il s'était passé tant de choses la veille!! Elle avait fait son premier trajet dans le poudlard express, avait rencontré une fille géniale, Zita, s'était retrouvée dans la même maison qu'elle (bien qu'avec une année de différence elles ne soient pas dans la même classe, ni dans le même dortoir) Elle s'était empiffrée lors du banquet, car elle avait goûté tous les plats, puis s'était resservie de ceux qu'elle avait préférés (un très grand nombre, soit dit en passant). Elle n'avait qu'une hâte, c'était de décrire tout ça à son frère ainé, de lui dire qu'en fait, Poudlard c'était encore mieux que ce qu'elle avait pu imaginer. Elle avait écrit pendant près d'une heure sur trois parchemins pour lui décrire tout ceci en détail.
Elle était montée à la volière, avait choisi un hibou de l'école, et avait envoyé à son frère ses trois parchemins.
Elle resta quelques minutes accoudée à la fenêtre, et ne se retourna que lorsque le hibou avait disparu de son champ de vision. Elle se rendit alors conte qu'elle n'était pas seule dans la volière...

Depuis la fin des cours, Laura était assise dans un coin de la volière, sa chouette Fleren sur les genoux. Elle avait préféré s’isoler. Personne ne devait la voir. Personne, jusqu’au repas du soir, bien évidemment, parce qu’il ne fallait pas le louper, celui là. N’allait pas croire que la petite Gryffondor fut une grande gourmande, mais disons qu’elle sentait bien que le moment était mal choisit pour se faire remarquer. Les nouvelles lois dont tous les élèves de Poudlard avaient prit connaissance des nouvelles règles de l’école, et notamment la chasse aux nés moldus et les sévices corporels qui pouvaient désormais être infligés aux étudiants récalcitrants. Manque de chance, la jeune sorcière était l’un et l’autre.

Ensuite il y avait eu cette première journée de cours, certainement la plus horrible qu’elle avait dû affronter jusqu’ici. Tout d’abord, l’étude des moldus. Laura avait très vite compris qu’elle était plus qu’indésirable à Poudlard, et à plus forte raison dans les salles de classe des Carrow. La femme surtout, lui faisait vraiment peur. Tout ce qu’elle avait dit…la jeune Gryffondor en avait blêmis de colère. Elle avait toutefois fait attention à ne rien dire, à garder la bouche fermée et à ne pas contredire les paroles du professeur. Elle savait également que les sorties nocturnes qu’elle avait expérimentées l’année précédente ne seraient plus possibles. Le danger était autrement plus grand qu’avant.

Fait rare chez cette jeune fille pleine d’entrain et de joie de vivre, des larmes coulaient sur ses joues. Il faut dire que son moral n’était pas au plus haut depuis le début des vacances, et ni sa rencontre avec Rory Monroe, ni la fête donnée chez Abby ne lui avaient permis de retrouver le bonheur qui était le sien habituellement. Les annonces de la rentrée n’avaient rien fait pour ça, alors imaginez une journée du cours pendant laquelle on vous explique que vos parents vivent dans une hutte et son sous développés.

Afin de ne pas se montrer, Laura s’était reculée dans l’ombre lorsqu’elle avait entendu quelqu’un arriver dans la volière. Décidément, il n’était pas possible de rester tranquille quand on le voulait, à Poudlard et la jeune Gryffondor n’était pas adepte de la solitude. Heureusement, tout semblait bien se passer. La nouvelle venue, visiblement une première année de la maison des lions avait envoyé son courrier et allait partir. Il fallut qu’à ce moment Fleren poussa un hululement sonore, et immanquablement celle qui voulait plus que tout se cacher fut repérée.

Laura maudit sa chouette en Allemand, se leva et s’essuya les yeux de la manche avant d’avancer vers la nouvelle. Elle avait si peu fait attention au premières années lors du banquet qu’elle était incapable de dire son nom. Bah, ce n’était pas un drame en soi, mais bon. De toute façon, elles allaient bien faire connaissance. Maintenant qu’elle s’était levée la petite lionne comptait bien parler un peu.

- Salut. Je m’appelle Laura, et j’suis en deuxième année. Alors, comment s’est passée ta première journée de cours ?

Laura tenta de sourire à la nouvelle, mais le cœur n’y était pas et cela devait sans doute se voir. Malgré toute sa bonne volonté, la jeune Gryffondor n’avait jamais été très douée pour cacher ses sentiments.

[538 mots]

Sophia se sentit rougir: comment n'avait-elle pas remarqué qu'elle n'était pas seule? Cette fille, Laura était vraiment très discrète. Pourtant, c'est elle qui avait lancé la conversation, en lui demandant comment c'était passé sa première journée de cours. Elle semblait triste et avait les yeux gonflés.

Sophia se rappela alors sa journée, en fait, elle avait eu beaucoup de cours, mais n'avait écouté qu'en métamorphose et en botanique (ses deux matières préférées). Durant les autres cours, elle n'avait que fait semblant d'écouter, bien qu'elle aurait préféré ne rien faire pour masquer son ennui!! Mais elle avait trop peur des punitions, surtout que maintenant, les châtiments corporels étaient autorisés!!

Laura avait l'air sympathique, et sophia se souvenait l'avoir vue au banquet, après la cérémonie de répartition. Elle pensa donc que c'était une bonne occasion de faire plus ample connaissance avec elle, et par la même occasion connaître mieux la maison des Griffondors.

-"Salut!! Moi, c'est Sophia, Sophia Dubow. pour une première journée, c'était pas trop mal, vu que j'ai eu métamorphose et botanique, mes deux cours préférés!! Les autres matières, je ne sais pas, en fait j'écoutais pas vraiment... et toi? Ca n'a pas l'air d'aller... Qu'es qui se passe?"

Sophia aurait voulu la réconforter, mais elle ne savait pas vraiment quoi faire, ni quoi dire...

Aussi étrange que cela puisse paraître, ce fut un rire qui sortit de la bouche de Laura comme toute réponse à la nouvelle. Ce n’était évidemment pas le rire fort et franc qui sortait d’habitude de la bouche de la jeune sorcière, mais c’en était un tout de même, teinté de tristesse. Qu’elle avait de la chance, cette petite première année. Quel bonheur elle devait avoir de ne rien savoir. Un jour, la petite lionne avait entendu son père dire
« Savoir qu’on ne sait rien est le plus grand des savoirs ».
Laura comprenait parfaitement, aujourd’hui. Elle n’était qu’en deuxième année, mais tout ne lui échappait pas. Elle savait se faire discrète, quand il le fallait et avait très bien compris le discours prononcé par Rogue. Les élèves plus âgés s’étaient d’ailleurs chargés de confirmer ses pensées.

- Il n’y a rien, ne t’inquiète pas.

*Je ne peux pas lui dire. Tout simplement impossible. A qui faire confiance maintenant ?*

- Bienvenue à Poudlard, Sophia. J’espère que tu t’y plairas.

Les yeux perdus sur le mur derrière son interlocutrice, Laura continuait de caresser machinalement Fleren qui était restée accrochée à son bras. Elle finit cependant par se reconcentrer sur Sophia, qui était plus grande qu’elle, malgré leur année de différence. Cette insouciance en cours. Aaaaah ! La petite sorcière croyait remonter le temps. Elle aussi, n’écoutait que quand ça l’intéressait, ce qui lui avait d’ailleurs valu plusieurs mauvaises notes et une grosse frayeur à l’approche des examens, qu’elle avait finalement assez bien réussis.

- Tu envoyais une lettre à ses parents ?

Le ton de la question d’apparence banale était teinté d’amertume. Laura savait pertinemment qu’elle ne pouvait courir le risque de donner des nouvelles à sa famille. Premièrement elle ne voulait pas les inquiéter, et deuxièmement elle soupçonnait que leur courrier soit intercepté et lu par les suppôts de Rogue. Envoyer une lettre à ses parents revenait à aller faire ses aveux aux Carrow.

Laura se passa une main dans les cheveux. Toutes ces noires pensées, ça ne lui réussissait pas. Elle s’était mise à pleurer le premier jour de cours, ça ne lui était pas arrivé depuis plus d’un an. Etait-elle au fond si faible alors qu’elle se croyait dure, forte comme la pierre et insensible ? Finalement, les évènements s’empressaient toujours de la démentir, la petite lionne en avait déjà fait les frais lors de l’année précédente.

Tous ces hiboux…il y en avait de toutes les couleurs, de toutes les formes, de toutes les tailles. Laura aimait depuis son arrivée à Poudlard rester au milieu d’eux quand elle n’était pas d’humeur à parler. Au moins ces bestioles ne l’embêtaient pas. Avec elles, la jeune sorcière pouvait rester tranquille aussi longtemps qu’elle le voulait, tant que personne ne venait la dénicher. Il avait fallut un concours de circonstance pour que Sophia puisse voir sa camarade, et si cette dernière ne s’en plaignait pas, rester seule ne l’aurait pas plus dérangé.

*Courage, petite Gryffondor. Il t’en faudra pour supporter toute cette année.*

[504 mots]

PERCY
Tous comptés