~ Défi ~ Les 30 baisers d'Ophélia MacMillan { 07 / 30 }

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1 ~ Les actes sont parfois plus forts que les mots...

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Ce qu'Ophélia avait fait quelques instants plus tôt était peut-être la chose la plus insensée qu'elle n'ait faite au cours de sa vie. Et si ce n'était pas la plus déraisonnable qu'elle n'ait faite, elle n'en était très certainement pas loin. Enfin, si elle n'était pas insensée pour une personne extérieure, il était indéniable que ce que cela entrainerait très rapidement était quelque chose d'irréfléchi, et même plus. Car au fond, même si sa requête n'avait pas été prononcée sur un simple coup de tête, elle n'en restait pas moins quelque chose de risqué, vis-à-vis de sa relation avec l'interessé. Pourquoi ? Tout simplement parce que suite à tout cela, deux possibilités s'offriraient à elle. En effet, notre jeune Poufsouffle pourrait perdre un ami ou, au contraire, gagner bien plus que cela. Un coup oui, un coup non, cela faisait plusieurs jours qu'elle hésitait et qu'elle se demandait si tout dire à Tobias était une bonne chose ou si, au contraire, il valait mieux qu'elle garde tout ceci pour elle.

La cloche venait à l'instant de retentir, et marquait avec elle la fin du cours de Potion d'Ophélia. Elle avait rapidement pris ses affaires et était sortie de la salle sans attendre, prête à se diriger vers les serres de botanique pour le cours de Madame Chourave. Ironie du sort, et alors qu'elle repensait à ce qui lui trottait dans la tête depuis quelques jours déjà, c'est au détour d'un couloir qu'elle le vit. Elle avait alors ouvert ses grands yeux, bien plus hésitante à cet instant qu'elle ne l'avait jamais été. Elle était restée là, sans bouger durant quelques secondes. Ophélia avait immédiatement su qu'elle ne pourrait pas rester comme cela éternellement. Aussi, c'était pour cette raison que, quand bien même ne savait-elle pas si c'était la meilleurs chose à faire, elle avait décidé de tout lui avouer, de tout lui dire. Une bonne fois pour toutes.

Cette situation ne pouvait pas perdurer plus longtemps, et elle l'avait bien compris. C'est pourquoi elle se trouvait à cet instant face à Tobias Sandeau, son ami et même pouvait-elle presque dire son conseiller. Elle ne savait pas réellement comment, mais elle était parvenue à aller jusqu'à lui, et se décider enfin à tout lui dire. « J'ai quelque chose à te dire... », avait-elle simplement prononcé. Et ce fut tout, absolument rien d'autre. Elle n'avait pas ajouté un seul mot ou une seule explication, non, rien du tout. Il était certain que le jeune Serpentard n'avait pas réellement du comprendre le fond de son intention, ou tout du moins n'aurait-il jamais pu imaginer ce qu'elle voulait réellement lui dire.

Et maintenant ? Comment pourrait-elle s'y prendre, et surtout que préférait-elle faire ? Si l'on y réfléchissait bien, il était encore temps pour Ophélia de faire demi tour, de retourner en arrière en prétextant, par exemple, qu'elle avait seulement besoin de son avis, ou tout simplement de lui parler quelques instants tranquillement, comme deux bons amis. Après tout, elle pouvait toujours le dire... mais elle savait aussi que se cacher les choses encore un peu plus ne servirait à rien. Il fallait qu'elle lui dise, elle le savait. Et si ce n'était pas maintenant, elle devrait tout de même le lui dire un jour ou l'autre...

Elle inspira alors un grand coup, prête à tout lui réveler, et c'est alors qu'une question lui traversa l'esprit, celle-ci étant peut-être la plus embêtante qu'elle n'ait eu depuis quelques jours : Que pourrait-elle lui dire ? Par quoi pourrait-elle commencer ? Là était maintenant tout le problème. Et si, au fond, les paroles ne servaient à rien ? Et si tout ce qu'Ophélia pourrait dire ne la mènerait à rien ? C'était fort possible, au fond, mais dans ce cas, que fallait-il qu'elle fasse ? C'est à cet instant précis qu'elle se souvint d'un proverbe qui expliquait que les actes valaient parfois mieux que les mots. Alors pourquoi pas ? Elle hésita quelques secondes de plus, fuyant le regard de son ami. Mais soudain prise d'un très léger élan de courage, elle se mit sur la pointe de ses pieds et posa ses lèvres sur celles de Tobias, tout en fermant ses yeux.

Et voilà...

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2 ~ Roses blanches

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Cela faisait déjà plusieurs années qu'Ophélia faisait partie de Sterne, la troupe de danse de Poudlard qu'Adrien Sallers avait créée il y avait déjà quatre années de ça. Notre jeune MacMillan adorait réellement cette troupe, et c'était tout autant du à la danse qu'aux autres membres. Aussi, c'était la raison pour laquelle elle ne comptait pas abandonner la troupe de si tôt, bien au contraire. D'ailleurs, notre Poufsouffle avait de nombreuses fois pensé que, si un jour Adrien décidait de faire passer Sterne en professionnel, elle le suivrait très certainement. Elle n'abandonnerait bien évidemment pas ses études, mais pour rien au monde elle laisserait tomber cette troupe de danse qui était si chère à son coeur. Elle s'était fait de nombreux amis, et parmi eux se trouvait sa meilleure amie, Fredericke Maiden. Mais quoi qu'il en était, la question ne se posait pas encore, quand bien même cela pouvait-il trotter dans la tête d'Ophélia depuis quelques temps déjà.

Alors que le mois de Juin était presque terminé, il planait une atmosphère qui était bien plus joyeuse qu'elle n'aurait pu l'être à aucun autre rassemblement des membres de Sterne, c'était indéniable. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que la représentation annuelle de Sterne au château de Poudlard allait enfin avoir lieu. Depuis trois ans déjà, soit depuis la deuxième année d'Ophélia, Sterne organisait un spectacle de fin d'année devant toute l'école, et il fallait reconnaître que cela changeait beaucoup de la première représentation de la troupe dans la maison de campagne d'Adrien, qui avait peut-être été stressante. Oui, là, il n'y avait pas que les invités qui pouvaient venir, mais au fond ce n'était pas plus mal, c'était même très chouette. Ca faisait peut-être même plus professionnel, en fait.

Quoi qu'il en était, cela faisait déjà plusieurs heures qu'Ophélia se préparait pour être au mieux, comme chacun des membres de la troupes, qui faisait partie de ses amis. Elle avait bien sûr répété plusieurs fois les chorégraphies qu'elle devrait faire, et à présent elle terminait de se préparer en coulisse. Elle était presque prête, d'ailleurs, et il ne lui restait plus qu'à terminer de peigner ses longs cheveux blonds. C'est alors qu'elle entendit des pas rapides, avant de voir Helena entrer dans la pièce.

- Tu es bientôt prête, Ophélia ? On passe sur scène dans pas longtemps ! Comme je venais me recoiffer rapidement, Adrien m'a dit de te prévenir.

La jeune Gryffondor partit rapidement du côté où étaient posées ses affaires et prit sa brosse pour se recoiffer une dernière fois avant la représentation. Ophélia lui sourit alors et lui répondit, alors qu'Helena avait déjà terminé.

- Merci beaucoup, Helena ! Dis-lui que je suis presque prête.

- Aucun problème. A tout à l'heure !

Helena sortit, et c'est à cet instant qu'Ophélia se rendit compte qu'une personne qu'elle connaissait bien se trouvait dans l'encadrement de la porte derrière elle. Elle pu le voir grâce au miroir auquel elle faisait face, et lorsqu'elle le reconnu, un beau sourire naquit sur ses lèvres. Ophélia se rendit alors compte du bouquet de roses blanches que ce jeune visiteur tenait entre ses mains, ce qui ne fit qu'attendrir un peu plus encore notre jeune Poufsouffle. Elle se leva alors et marcha jusqu'à lui, jusqu'à Tobias. Lorsqu'elle arriva à sa hauteur, il lui offrit le plus beau de ses sourires, avant de prendre la parole en premier.

- Je voulais vous les offrir après la représentation, mais je sais que vous serez parfaite...

Le vouvoiement était comme un jeu pour eux, et ce depuis bien longtemps, depuis leur première année à Poudlard, en fait. Au même instant, il lui tendit le bouquet de roses, tel qu'il le faisait tous les ans. C'était toujours des roses blanches, les préférées d'Ophélia, mais en général il les lui offrait après la représentation. Elle les prit dans ses bras, puis approcha son visage du bouquet pour sentir leur odeur. Elle releva ensuite sa petite tête blonde et la tourna vers lui, son beau sourire toujours gravé sur ses lèvres.

- Merci beaucoup, Tobias, elles sont vraiment magnifiques...

Inconsciemment peut-être, elle savait toujours qu'elle aurait droit à son bouquet de roses blanches, mais cela n'en diminuait pas le bonheur qu'elle ressentait à chaque fois qu'elles les recevaient, un peu comme une nouvelle surprise. A cet instant, il pencha légèrement sa tête en avant et, une fois à la hauteur d'Ophélia, il déposa un baiser sur ses lèvres.

- C'est normal, tu es magnifique.

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3 ~ Après Poudlard...

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4 ~ Je t'aime

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Les lieux et les sentiments qu'ils nous inspirent changent énormément au grès des mois et des années, c'est incontestable. Ophélia l'avait bien compris et ne s'en étonnait absolument plus. C'était peut-être sans surprise, d'ailleurs, qu'en cet instant, le parc de Poudlard lui paraissait bien plus beau et bien plus joyeux qu'il ne l'avait jamais été. Elle l'avait toujours trouvé magnifique, c'était une évidence, mais il fallait reconnaître que les secondes qu'elles y passait avaient, en ce jour, quelque chose de spécial. Au fond, c'était un peu comme si la multitude de couleurs qu'il pouvait nous être donnée de voir, que ce soit grâce au pétales de fleurs ou à toute autre chose, se trouvait à présent un peu plus égaillée par un petit je ne sais quoi. Ou je ne sais qui, en l'occurence. Enfin, ce n'était pas tout à fait vrai, car Ophélia savait très bien qui pouvait mettre encore un peu plus de couleurs autours d'elle, et il se trouvait juste à ses côtés.

Le printemps était là depuis peu, peut-être depuis quelques jours seulement, mais cela n'empêchait pas que le soleil brillait de plus en plus au dessus du château de Poudlard, et les élèves n'y étaient pas indifférents. En effet, ceux-ci étaient bien décidés à passer le moins de temps possible dans l'enceinte de l'école et, dès qu'ils le pouvaient, ils n'hésitaient pas à trouver une occupation qui, tel que la saison le voulait, leur permettait une activité à l'extérieure. C'était d'ailleurs le cas d'Ophélia, qui marchait tranquillement dans le parc, accompagnée de l'une des personnes qu'elle aimait le plus, et celle-ci n'était autre que Roman Jones, ce jeune garçon qu'elle connaissait depuis sa première année. Ernie était incontestablement la personne à laquelle notre jeune MacMillan tenait le plus, avec leurs parents bien entendu, mais Roman était devenu quelqu'un d'extrêmement cher à son coeur, et qu'Ophélia ne pourrait abandonner sous aucun pretexte, quelle que pouvait bien être l'issue de leur relation.

A cet instant, ce dernier avait passé son bras autour du cou de notre Poufsouffle, et celle-ci posait sa tête sur l'épaule du jeune garçon. Il déposa alors un rapide baiser sur le sommet de la tête d'Ophélia, et prit la parole.

- Je t'aime, lui dit-il, le visage penché vers son oreille

La petite blonde tourna alors sa tête vers lui et, lança un regard pétillant à Roman puis pris à son tour la parole, le sourire au lèvres.

- Je t'aime plus ! Affirma-t-elle.

Ophélia n'eu d'ailleurs pas le temps de dire autre chose, car Roman s'empressa de renchérir.

- Et moi encore plus !

Notre petite MacMillan partit alors d'un rire cristallin, mais qui gardait pourtant toute son innocent et sa fraicheur, amusée par la situation. Elle était parfaitement sérieuse lorsqu'elle lui disait « Je t'aime », et elle savait parfaitement que c'était réciproque.

- Menteur ! C'est moi qui t'aime le plus !

Elle savait que Roman ne mentait pas, et lui savait également qu'elle le croyait plus que quiconque. Jamais elle n'aurait douté de lui, et jamais il n'aurait douté d'elle, très certainement.

Alors qu'ils marchaient tranquillement l'un près de l'autre, Roman s'arrêta. Ophélia ne compris tout d'abord pas pourquoi, et leva une fois encore sa tête vers lui. A cet instant, elle pu voir un sourire malicieux s'inscrire sur ses lèvres. Ophélia lui lança un regard interrogateur, il prit alors sa main dans la sienne et, sans qu'elle ne s'y attende, il la fit tourner deux fois sur elle-même, avant de la ramener à lui et de la serrer dans ses bras. Elle rit une fois de plus, avant de se hisser sur la pointe de ses pieds, et de déposer un baiser sur les lèvres de Roman.

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5 ~ Et un Cognard...

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Le premier match de Quidditch de la saison 1998/1999, qui opposait l'équipe de Poufsouffle à celle des Gryffondor, n'était absolument pas été des plus calmes, il fallait bien le reconnaître. Au contraire, les joueurs étaient très en forme, et la compétition se faisait tout très bien sentir. Chacun donnait le meilleur de lui même, que ce soit les attrapeurs pour trouver le vif d'Or, les poursuiveurs pour marquer des buts, les gardiens pour protéger les cages, ou encore les batteurs pour envoyer des Cognards d'un bout à l'autre du terrain. D'ailleurs, en parlant des batteurs de cette rencontre, Ophélia avait décidé de rejoindre son équipe et d'occuper cette place-là, comme elle l'avait fait pendant la saison précédente. Elle ne pu d'ailleurs s'empêcher de penser que l'année dernière, à la même époque, Susan Bones partageait Bourbon, thé, chocolat et little cakes, qui occupait la première place de batteur ( et surtout la place officielle ). Ophélia était très reconnaissante envers Susan, car elle lui avait non seulement expliqué les règles et quelques tactiques avant le début du match, et surtout surveillé qu'elle ne se trouve pas en difficulté à n'important quel instant de la partie, puisque notre jeune MacMillan remplaçait Halwen Turner, dont le bras ne s'était pas remis d'une mauvaise chute.

En cette journée de Septembre, il y avait un grand et beau soleil qui planait au dessus du stade, si bien qu'Ophélia devait user de stratagèmes pour que le soleil ne l'empêche pas de renvoyer un Cognard, ou d'en éviter un. Effectivement, il fallait le reconnaître, les batteurs étaient très en forme, et personne n'était à l'abris de l'une de ses petites mais Ô combien violentes balles. Pour le momment, Ophélia avait été épargnée, tout comme Zack Andersen, batteur des Rouge et Or, d'ailleurs, mais on ne pouvait pas en dire autant des deux autres batteurs, ou encore d'un poursuiveur de Poufsouffle. Fort heureusement, les Cognards n'avaient pas frappé fort, et les joueurs pouvaient toujours jouer sans le moindre problème. Quoi qu'en fait, il serait bien sûr évident qu'ils auraient quelques bleus dès la fin du match...

Mais alors qu'Ophélia pensait pouvoir continuer à renvoyer des Cognards comme elle le faisait depuis le début du match sans que l'en d'entre eux ne l'atteigne, elle se rendit très rapidement compte qu'elle se trompait. En effet, alors que notre jeune Poufsouffle faisait un nouveau tour de stade, elle ne se rendit pas compte que l'une de ces balles se dirigeait dangereusement vers elle, car les rayons du soleil l'empêchaient à présent de voir la totalité du terrain. Au moment où elle s'en apercut, elle tenta désespérément de lui échapper, en essayer de plonger vers le sol, mais tout ceci fut vain. Hélas, la petite Jaune et Noir sentit rapidement une douleur à la jambe droite qui, tout de même, était bien moins forte que ce qu'elle n'aurait été si elle ne s'en était pas rendue compte.

Laissant échapper une grimace ( qui, tout de même, était restée très très très classe, car Ophélia était une MacMillan avant tout ! ) qui se voulait être la plus discrète possible, notre jeune Poufsouffle jeta un coup d'oeil dans la direction d'où provenait le Cognard, et vit une silhouette qu'elle connaissait bien... Zack Andersen. Et il n'y était pas allé de main morte, celui-là ! Ni une ni deux, Ophélia changea de direction et pris de la vitesse pour arriver le plus rapidement possible près de Zack, et lui dire ce qu'elle pensait. Parce qu'en plus, elle avait pas digéré le fait qu'il lui ait fait croire qu'il s'appelait Cody et qu'il était à Serdaigle ! Alors certes, cette histoire remontait à la première année d'Ophélia, mais quand même !
La jeune Poufsouffle fut rapidement à côté de Vachette Rouge et prit très rapidement la parole.

- Non mais ça va pas d'envoyer des Cognards si forts ? T'as faillit me briser la jambe espèce de... de... de méchant nargole habillé de rouge !

Il fallait bien reconnaître qu'en ce qui concernait les insultes, Roman était bien plus fort qu'Ophélia, c'était indéniable. D'ailleurs, il faudrait qu'elle pense à lui demander de lui donner des cours. Ca pourrait lui être utile à l'avenir...
Zack sembla un instant vouloir dire quelque chose, mais se ravisa rapidement, comme s'il pensait que ce serait inutile ce qui, à bien y penser, n'était pas du tout dans le caractère de Zack. Ce fut alors que, pendant qu'Ophélia se demandait bien pourquoi il ne réagissait pas ( surtout que la dernière fois qu'elle était venu lui parler en plein match – donc l'année passée – Il l'avait carrément laissée en plan ), Zack se rapprocha rapidement d'Ophélia et posa ses lèvres sur les siennes, devant l'incompréhension de la petite Poufsouffle. En tout cas, ce qui était à peu près sûr, c'était que la rubrique Sport du prochain Hibou Bavard ne parlerait pas que de Quidditch...

L'année scolaire était passée à une vitesse incroyable, si bien que le mois de Juin était arrivé presque sans qu'Ophélia ne s'en rende compte. « Presque », oui. Car notre petite MacMillan n'aurait jamais pu laisser passer le temps sans faire attention à une date très importante : celle de son anniversaire, et plus précisément encore le 16 Juin. Il était, d'ailleurs, tout à fait impensable, pour Ophélia, de laisser passer cette date importante. Malheureusement, à son anniversaire ( ou plutôt à son mois d'anniversaire ) était indéniablement relié à une aux horribles, aux abominables, aux ( presque ) insurmontables examens de fin d'année, qui faisaient trembler petits et grands souvent des semaines et des mois entiers avant le début des épreuves. Mais Ophélia savait que son jet de cheveux senteur pomme fraiche tout juste cueillie un petit matin de printemps lui garantirait d'être préservée de la mauvaise note, au cas où un méchant trou de mémoire viendrait embrumer son esprit, au beau milieu de l'épreuve de Sortilèges et Enchantements !

Comme la majorité des élèves de Poudlard, Ophélia avait commencé, et ce, de même l'année passée et l'année d'avant ( grâce aux précieux conseils d'Ernie, son grand frère unique et bien aimé qui, à présent, avait hélas quitté Poudlard, laissant sa petite soeur à Poudlard et ne pouvant plus, ainsi, faire de jet de cheveux synchronisés ! ), à se préparer très tôt pour ses épreuves. En effet, on pouvait tout à fait considérer que, dès le mois de Mars, les fiches de révisions de notre jeune Poufsouffles étaient toutes prêtes ( dans la limite, bien sûr, de ce qu'elle avait appris jusqu'à lors ), et elle les révisaient aussi souvent qu'elle le pouvait ( oui, là aussi on pouvait très bien voir son côté sooo MacMillan ).

Aussi, il fallait reconnaître que le jour de la première épreuve approchait de plus en plus vite mais, cependant, pour son anniversaire, Ophélia avait décidé de ne rien faire. Enfin, il fallait aussi reconnaître que si elle ne l'avait pas décidé, un certain Roman Jones s'en serait chargé à sa place. D'ailleurs, il avait fortement insisté pour qu'ils se voient tous les deux dans l'après-midi. Et comme chacun le sait ( ou plutôt comme chaque personne qui connaissait un temps soit peu Roman Jones le savait ), il était très dur de pouvoir lui refuser quoi que ce soit en rapport, de près ou de loin, avec un anniversaire, sous peine de se retrouver avec du chocolat fondu sur sa veste d'uniforme ou, pire, se faire kidnapper son peigne ou sa brosse à cheveux pendant une durée indéterminée, qui pouvait durée jusqu'à deux jours ! Alors bon, c'est sûr que vu comme ça, c'est tout de suite compréhensible... ( * paf * )

Ophélia s'était donc rapidement préparée ( ce qui signifie, en fait, entre environ, entre deux heures moins dix minutes et deux heures de temps ), et se dirigeait maintenant vers le parc de Poudlard, où Roman lui avait dit qu'il l'attendrait. Et il était effectivement là, comme elle s'en doutait, lorsqu'elle arriva au dit endroit quelques minutes plus tard. Elle lui fit alors un grand sourire, très heureuse de le voir.

- Coucou Roman !


Comme à son habitude, la petite Poufsouffle avait laissé son regard chocolat aller à droite, puis à gauche, puis à 360°, et se poser sur à peu près tout ce qui pouvait se trouver autour d'elle. C'est alors que notre jeune MacMillan remarqua un petit paquet fermé avec un ruban jaune ( comme Poufsouffle ! ), que Roman gardait tout près de lui. Ainsi, laissant parler sa curiosité, Ophélia reprit presque immédiatement la parole.


- Mais... Qu'est-ce que c'est ?

Roman lui sourit à son tour et, prenant le petit sachet dans ses mains, il le lui tendit tout en s'exclamant :

- Coucou ! C'est pour toi ! Joyeux anniversaire, Ophy !

Très touchée par le présent de son ami ( quoi qu'en fait, elle ne savait pas encore ce que c'était ), le sourire d'Ophélia redoubla alors qu'elle prenait le paquet entre ses petites mains. Tout doucement, elle l'ouvrit alors et pu alors voir ce que Roman lui avait réservé. C'était des bonbons ! Des bonbons et des chocolats ! Notre jeune Jaune et Noire ne pu cacher sa joie plus longtemps et, les yeux reflétant son bonheur, elle prit instantanément Roman dans ses bras, tout en s'exclamant, du tout le plus sincère qu'il n'aurait pu être :

- Merci, Roman ! C'est trop gentil !

Elle se détacha ensuite un petit peu de lui et, faisant un nouveau sourire à Ophélia, Roman reprit la parole.

- De rien, Ophy, voyons ! C'est tout à fait normal !

Il s'avança alors un peu plus d'elle et, pour une nouvelle fois lui souhaiter un joyeux anniversaire, il déposa un rapide baiser sur ses lèvres.

Cela faisait plusieurs minutes que le cours avait commencé, et tout autant de temps qu'Ophélia rêvassait. Ca ne lui arrivait pas souvent, bien au contraire, il fallait le reconnaître, et c'était très certainement la raison pour laquelle son professeur ne lui faisait aucune remarque. Car au lieu de prendre consciencieusement des notes comme elle le faisait toujours, elle ne faisait que prendre quelques débuts et quelques fins de phrases, les entremêlant avec des dessins tout aussi divers que variés. Aucun doute n'était possible sur le sujet, sa feuille de parchemin serait très bien décorée. Mais bien évidement, comme chacun doit s'en douter, il y avait une raison à ce rêvassement, et celle-ci s'appelait Roman Jones. En effet, si Ophélia était distraite, il y était pour beaucoup. Le jeune Poufsouffle n'était pas dans la même salle que notre jeune MacMillan, car celle-ci avait décidé, au tout début de l'année, de prendre ce cours en option, ce que le jeune garçon n'avait pas fait. C'était dommage, elle aurait bien voulu le voir quelques heures de plus par semaine... Mais bon, elle n'y pourrait rien, de toute façon.

Et ainsi elle attendait impatiemment que les secondes et les minutes défilent, car celles-ci passaient beaucoup, beaucoup, beaucoup trop lentement à son goût. Et puis d'ailleurs, si elle avait elle-même pu avancer dans le temps, elle n'aurait pas pu être plus heureuse. Enfin bon, pour le moment, elle n'avait pas d'autres solutions que d'attendre. Et comme elle n'avait pas vraiment envie de se plonger dans le cours aujourd'hui, elle tourna son regard vers la fenêtre. Il faisait beau, en ce jour d'Avril, et vraiment c'était dommage de rester enfermer. Mais bon... Ainsi, laissant vagabonder son regard, elle pensa que plus le temps passait, plus cela la rapprochait de l'instant où elle reverrait Roman. Car en réalité, Ophélia avait rendez-vous juste à la fin de ce cours, et cela faisait qu'elle avait encore plus envie que le temps défile. En effet, elle devait retrouver le jeune Jones dans le parc de l'école de magie, et à cet instant elle se demanda s'il n'aurait pas mieux valut qu'elle ne prenne pas d'option. Enfin, elle disait cela parce qu'elle était très impatiente de le revoir, car au fond, elle l'aimait bien cette matière. Et puis de toute façon, les dernières minutes étaient toujours les plus longues, c'était indéniable.

Alors elle attendrait que le temps passe, encore et encore, même si cette attente était tout simplement insupportable. De manière générale, la benjamine de la famille MacMillan était assez patiente, mais là, c'était tout de même un cas à part. Alors à part s'imaginer que la cloche sonnait et qu'elle dévalait les escaliers à toute vitesse pour aller jusqu'au parc, elle ne pouvait pas faire grand chose. Dommage, d'ailleurs. La dernière solution qui aurait pu s'offrir à elle aurait tout simplement été de sortir de la salle sans attendre plus longtemps, mais jamais Ophélia ne se le serait permis. Certes, elle avait vraiment hâte que la sonnerie retentisse, mais tout de même, quitter le cours comme ça n'était tout simplement pas une solution envisageable.

Et c'est alors que, rêvassant encore, le regard inlassablement perdu dans les arbres, elle entendit la cloche retentir et ainsi annoncer la fin du cours. Enfin ! Ni une, ni deux, notre jeune Ophélia regroupa rapidement ses livres et ses parchemins, avant de se diriger vers la sortie. Elle dit un au revoir à son professeur, et s'engagea dans les couloirs. C'est alors que, à peine avait-elle franchit le pas de la porte, qu'elle sentit une main agripper son bras. Elle se retourna alors et ouvrit de grands yeux en se rendant compte que Roman était là. Il lui sourit avant de l'embrasser.

Cela faisait déjà quelques temps qu'Ophélia trouvait que Tobias avait changé, ou tout du moins qu'il n'était plus tout à fait comme avant. Elle n'aurait réellement su dire si ce n'était qu'avec elle ou même avec toutes les autres personnes qu'il fréquentait, mais toutefois cela lui importait peu. Elle savait que le jeune Serpentard était changé, d'une certaine façon tout du moins, et cela commençait réellement à l'inquiéter. Ainsi, elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas rester dans cette incertitude très longtemps encore et qu'il fallait absolument que les choses s'éclarcissent, tout du moins un petit peu. Il fallait qu'elle lui parle, et le plus tôt serait incontestablement le mieux. Au moins, elle saurait ce qu'il en était vraiment et elle n'aurait plus à se creuser la tête avec des questions inutiles. Si Tobias avait des problèmes, peut-être pourrait-elle l'aider ? Ou au moins elle pourrait toujours lui dire que s'il en avait besoin, elle serait toujours là pour l'écouter, peu importe l'heure et le lieu.

Maintenant, il ne restait plus qu'à trouver Tobias. Enfin, dis comme cela, les choses pouvaient paraître assez simples, mais ce n'était toutefois pas le cas, et Ophélia en était parfaitement consciente. En effet, même si elle rencontrait le jeune homme assez vite, il faudrait tout de même qu'elle parvienne à lui faire dire ce qu'il y avait, et la benjamine des MacMillan se doutait bien que cela ne serait pas chose facile, bien au contraire. Mais quoi qu'il en soit, elle essayerait tout de même, car Tobias était son ami, et surtout une personne à laquelle elle tenait énormément.

Ainsi, elle venait tout juste de sortir de son cours de Sortilèges et Enchantements, et notre jeune Ophélia avait décidé de chercher son ami. Elle arpentait ainsi les couloirs de Poudlard, pour voir si elle trouvait le jeune Vert et Argent, et après seulement quelques minutes elle le vit dans le hall de l'école, par chance tout seul, alors qu'il se dirigeait vers les cachots, très certainement pour aller dans sa salle commune. Ni une, ni deux, notre jeune MacMillan se dépêcha de le rejoindre. Elle l'appela alors qu'elle arrivait près de lui, et à cet instant il se tourna vers elle.

- Salut ! Dit-elle en souriant.

Il lui sourit à son tour, et Ophélia se lança à cet instant.

- Dis-moi... heu... je voulais te demander... ça fait quelques temps que je te trouves bizarre... quelque chose ne va pas ?

Elle scruta un instant son visage, mais comme toujours ses traits restèrent impassibles.

- Non, tout va très bien, finit-il par répondre, après quelques instants.

Toutefois, Ophélia restait sceptique. Elle s'était plus ou moins attendue à une réaction similaire, mais cependant, elle n'aurait jamais songé à ce qu'il s'en aille. Car c'était bien ce qu'il était entrain de faire. Après un simple sourire, il avait reprit son chemin jusqu'aux cachots. Mais Ophélia ne comptait pas abandonner. Elle était bien décidée à savoir, ou tout du moins à essayer de savoir. Elle descendit alors les quelques marches qui les séparaient, et posa sa main sur le bras de Tobias.

- Non, attend... Qu'est-ce qu'il y a ?

Il porta alors un rapide regard sur elle, pendant à peine quelques instants.

- Rien, lui dit-il avant de continuer d'avancer.

Ophélia le suivit sans attendre et reprit la parole tout en marchant.

- Je suis sûre qu'il y a quelque chose... allez, dis-moi, s'il te plait...

Il s'arrêta alors et tourna légèrement vers elle.

- N'insiste pas, Ophélia.

Elle se posta devant lui et posa sa main sur son visage, pour le forcer à la regarder.

- Tobias, regarde-moi et dis-moi ce qui ne va pas...

Et sans attendre plus longtemps, le jeune Serpentard l'embrassa.

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