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 Maintenant qu'allons-nous faire...

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Ξ Sujet: Maintenant qu'allons-nous faire...   Maintenant qu'allons-nous faire... EmptyMar 17 Fév - 12:23

Cet affreux jour était arrivé. Claire Montgomery était morte. Contrairement à ce que Christian s’était imaginé, tout le village s’était déplacé pour les obsèques. Lui, pâle et défait, avait été cherché ses frères et sœurs à la gare de King Cross tôt le matin pour les mener jusqu’à l’église où aurait lieu la cérémonie. Il ne savait pas si leurs cousins viendraient. Il n’en avait aucune idée… Il s’en moquait.

Certes, quelques jours plus tôt il avait annoncé (en deux lettres distinctes) la mort prochaine de leur mère mais aussi son mariage et paternité futur. Cette joie ne suffisait pas à compenser la peine qu’il ressentait en cet instant même si, bien entendu, cela lui permettait d’entrevoir une lueur d’espoir pour le futur. Claire était morte sereine, entourée de son fils Christian et de sa fille Victoria. La nouvelle de la grossesse d’Ashaiah avait illuminé ses dernières heures…

C’était un jour de novembre. Le ciel était bas, le temps sec et froid. La grisaille alentour s’accordait avec l’humeur du fils aîné de la famille. Personne n’avait parlé dans la voiture, le silence était de mise.

La cérémonie avait été ponctué des sanglots de Victoria et des larmes discrètes de leurs grands parents. Aussi froide que soit l’aïeul Montgomery, elle venait de perdre son unique enfant. Le chagrin semblait lui donner dix ans de plus et ses cheveux, autrefois encore bien noirs, paraissaient maintenant aussi gris que les nuages.

Le cortège eut pour unique distraction les babillages d’Opaline qui, bien que peu bruyant, brisèrent silence. Elle pleurait mais ne criait pas, elle parlait plutôt, posait des questions. Pourquoi maman était-elle dans une boîte ? Où l’emmenait-on ? Christian n’avait pas le courage de le lui dire. Ils étaient seuls.

Sa main chercha celle d’Ashaiah et il l’attrapa, la serrant dans ses gants de cuir souple. Il était tout en noir ce qui rendait son apparence déjà sombre plus obscur que jamais. Il marchait en tête à côté de Quentin et Victoria. Sa fiancée était avec eux parce qu’il l’avait voulu ainsi. Le reste de la fratrie était juste derrière avec leur grand père qui portait Opaline. La grand mère était en retrait, soutenu par sa nièce Makiko Shinku et son fils Alexander. D’autres membres de Poudlard que Christian ne connaissait pas forcément étaient présents, Roze Maiden aussi puisqu’elle était la fiancée d’Edward. Le visage de celle-ci avait d’ailleurs de quoi choquer… elle semblait imperméable au chagrin ambiant. Mais elle renvoyait cette impression à propos de tout, Christian jugea inutile de s’en formaliser.

Leur mère mise en terre, Christian posa une fleur sur le cercueil suivit immédiatement par sa grand mère et par Victoria… Les autres suivirent et enfin, ce fut le moment pour chacun de présenter ses condoléances à la famille en deuil…

[TOPIC LIBRE pour peu que vous connaissiez un membre de la famille Montgomery]
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Ξ Sujet: Re: Maintenant qu'allons-nous faire...   Maintenant qu'allons-nous faire... EmptyMer 18 Fév - 12:00

Claire, la grande Claire Montgomery avait quitté ce monde… Cette chose impossible à imaginer était arrivée si vite qu’Ashaiah n’avait pas vraiment eut le temps de digérer la nouvelle. Elle avait toujours beaucoup aimé Claire, et ce qu’elle faisait pour sa famille, mais voilà, maintenant, elle n’était plus là, et sa famille, ses enfants, allaient devoir tous faire face à la dure réalité. Pendant que Christian avait été cherché ses frères et sœurs à King Cross, Ashaiah elle, avait gardé Opaline, et accueilli ceux qui venait pour l’enterrement. A vrai dire, celle qui lui faisait le plus peur était la Grand-mère de Christian, mais cette dernière ne s’occupa que d’Opaline dès qu’elle eut mit un pied au manoir… Ce n’était pas plus mal.

Ashaiah s’était bien évidemment habillée en noir, des pieds à la tête, et attendait nerveusement le retour de son petit ami. Certes, ses frères et sœurs savaient que Christian fréquentait Ashaiah, mais l’annonce du mariage et du bébé pourrait ne pas passer aussi facilement que cela. Après tout, cela était annoncé juste après la mort de leur mère, peut-être n’était-ce pas la meilleure des choses à faire… Posant une main sur son ventre, la blonde attendit que tout le monde arrive, et que l’heure fatidique arrive.

Ashaiah avait apprit à dissimulé ses sentiments, mais on pouvait clairement voir sur son visage qu’elle était triste. Seulement, elle savait retenir ses larmes, et là, elle ne voulait pas paraître faible. Victoria à ses côtés était comme effondrée, et elle en avait tout à fait le droit. Comme l’avait pensé l’allemande, Claire était le pilier de cette famille, sa mort avait touché tout le monde, et les plus âgés en particulier.

Sentant le cuir souple et froid des gants de son petit ami prendre sa main, Ashaiah lui jeta un petit coup d’œil. Il était mal, bien entendu il avait toujours vu sa mère comme la personne la plus importante dans sa vie, sa mort ne l’aidait en rien, surtout qu’il avait maintenant à être le tuteur d’Opaline, et d’Anabelle, qui lui faisait la tête. Et pourtant, cette dernière se trouvait près de la blonde, juste à ses côtés, depuis le début du cortège, et lui donnait la main. Il fallait croire qu’elle l’appréciait un temps soit peu. On entendait Line gazouiller un peu loin, dans les bras de son grand-père, et cela était la seule chose qui pouvait peut-être éviter à Chris de sombrer totalement. Sa petite sœur, sa précieuse petite sœur…

Les fleurs recouvrirent le cercueil de Claire, et des gerbes vinrent s’accumuler autour de sa tombe. Elle était aimée, et cela se voyait. Maintenant, le plus dur était à faire, garder une famille unie, même sans le pilier central.
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Ξ Sujet: Re: Maintenant qu'allons-nous faire...   Maintenant qu'allons-nous faire... EmptyMer 18 Fév - 19:12

    Il était tôt. Diantrement tôt. Isabelle était allongée sur le sol dur des toilettes du Poudlard Express. Accoutrée de noir de la tête au pied, elle avait solidement ramené ces cheveux bruns en une queue de cheval. La tête tournée en direction de la fenêtre, elle observait le ciel gris et massif, qui l’inspirait distinctement. Des instants passés, des souvenirs gravés, de l’amour ardent s’entrechoquaient langoureusement dans sa tête et elle ne put refouler une larme. C’était fini ! Elle la reverrait plus. Celle, qui avait tant fait, pour elle s’était volatilisée, avait disparu … à jamais ! Insensiblement, sa main droite vint se frotter à sa joue comme pour l’apaiser et pendant, l’ombre d’un instant, Izzie crut distinguer le visage aimable de sa mère lui sourire. Un bruit sec vint suspendre cet intime instant. Quelques instant plus tard, de l’autre côté de la porte, Isabelle entendit confusément le machiniste réclamer l’accès au petit coin. Sans émettre le moindre vocal, la bleue et bronze se redressa, s’essuya du revers de la main le visage et tenta d’adopter un air insouciant avant de libérer l’endroit. Le reste du voyage , y compris les quelques mètres parcourus en voiture, évolua dans un silence complet. La jeune septième année affichait, inlassablement la même mine inerte. Il lui fallut, tout de même, rassembler toute son audace pour parvenir à sortir du véhicule, qui était étonnamment de couleur noir. C’est à la suite de la totalité de sa famille, que la jeune Montgomery se rendit à l’église. D’une oreille malavisé, elle écouta le discours proclamé à l’intention de sa mère puis, toujours, à l’arrière de la troupe familial, se dirigea vers le lieu où la mise en terre devait se faire. Du coin de l’œil, Isabelle entreprit de chercher Anabelle, qui avait nécessairement besoin de soutien mais la foule était tellement dense et l’envie n’y était pas, qu’Izzie renonça diligemment. Prenant place au devant du cercle qui s’était formé autour de la tombe de Claire Montgomery, la jeune fille patienta chastement et lorsque son tour arriva, elle déposa avec délicatesse une rose sur le cercueil de sa défunte mère, tout en murmurant un « Adieu », qui résonna hargneusement dans sa tête. Cette fois-ci, l’émotion ne la submergea pas. Elle se retourna, face aux autres invités et presque sur-le-champ, son allure hautaine et mesquine, moqueuse et capricieuse, orgueilleuse et divine resurgit. D’un regard, elle défia quiconque d’oser, ne serait-ce que d’ouvrir la bouche. L’occasion était trop bonne pour démontrer à sa famille au grand complet, qu’elle n’était pas cette petite fille fragile, qu’il prétendait connaître. De surcroît, Izzie, au plus profond de son cœur, était convaincue que sa génétrice n’aurait jamais voulu les voir abattus, de la sorte ! Pendant que les derniers conviés s’empressaient d’ensevelir la sépulture de la mère Montgomery d’objets particuliers et que les premiers invités proclamaient leurs condoléances au cocon familial, Izzie put, finalement, dénicher Anabelle. Ni un ni deux, elle sillonna le court écart, qui la séparait, à grandes enjambées , de sa petite sœur et se planta devant cette dernière : « Tu vas bien, ma chérie ? » Sa voix était un tantinet chevrotante, mais cela n’était, certainement, pas dû aux circonstances actuels. Isabelle redoutait spécifiquement la réaction de la petite poufsouffle qui est, soulignons-le, imprévisible sur les bords. Quelle idiote, faisait-elle (Isabelle) n’empêche parfois ! Bien sûr, que ça n’allait pas ! Subir un tel choc à un âge si peu avancé n’était pas quelque chose d’aisément encaissable. Jugeant qu’il fallait agir, telle qu’une mère le ferait, la Serdaigle déposa une de ces mains gantés sur l’épaule frêle de sa frangine, s’abaissa à son hauteur ( c’est, qu’elle était petite, la Ana !) et susurra d’une voix fraternelle : « Je suis là … Ne t’inquiètes pas ! » On n’avait jamais entendu la septième année parler ainsi et ça ne risquait pas de se reproduire !
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Quentin Montgomery-Bones
Quentin Montgomery-Bones
Commerce

Parchemins : 1648
Âge : 35 ans [16/05/80]
Actuellement : Gérant de la Jobarbille - Ménagerie magique
Points : 0


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SIGNE PARTICULIER:
RELATIONS:
SORTS & ARCANES:
GALLIONS EVENT: 12
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Ξ Sujet: Re: Maintenant qu'allons-nous faire...   Maintenant qu'allons-nous faire... EmptyJeu 19 Fév - 1:56

Le paysage défilait à toute vitesse, ne laissant pour seul point fixe cette vitre, aussi transparente qu'une vitre pouvait l'être. Les jambes repliées sur la banquette de la cabine, la tête de Quentin Montgomery reposait sur ses genoux, ses bras autour de ses jambes, cachant son visage. Des sanglots se faisaient entendre et bien qu'il était seul, le préfet gardait une certaine retenue. De chaudes larmes coulaient sur ses joues, incontrôlables, depuis plusieurs minutes. Dès qu'il était entré dans le Poudlard Express Quentin avait tout relaché, sans complexe, tout ce qu'il accumulait depuis l'annonce du décès sa mère.

C'était tellement dur à imaginer, tout avait été si rapide, si soudain, il ne savait que penser, que dire, que faire, tous ses repères étaient tombés en même temps que sa mère. Il avait tout perdu en cet instant là, la seule chose qui le maintenait à ses origines si obscures, sa seule génitrice encore en vie, qu'il connaissait du moins, celle qui l'avait élevé, aimé, à lui, son petit garçon. Tout ça était parti, définivitement, plus jamais il ne la verrait, plus jamais, plus jamais il ne vivrait avec sa douce maman, à seulement 17 ans, tout ça n'appartenait plus qu'au passé.

Les pleurs de Quentin étaient à présent secoués, effrénés, il pénait même à respirer. Des triplés, c'était lui qui avait toujours était le plus sensible, le plus faible, Izzie et Edward étaient si forts eux, lui non. Il se donnait des airs mais au fond de lui il savait que des trois il avait été celui qui avait le plus pleuré en étant petit, celui qui avait été toujours été le plus en demande d'amour, celui des trois qui s'était toujours plus ou moins sentit à l'écart des deux autres. Tout celà se vérifiait ici, avec une Izzie qui se battait pour que leur mère, de là haut, puisse voir combien ils étaient forts, et Quentin, qui lui, se laissait totalement submerger par ses émotions.

Le train était presque vide, seuls les Montgomery semblaient occuper les lieux. Susan était dans un autre compartiment, et Raphaël l'avait rejointe. Quentin appréciait qu'aucun des deux ne soit venu le voir, sachant pertinnemment qu'il avait besoin d'être seul. De plus Quentin préférait mourir que de pleurer devant Susan et Raphaël, Dawn passait encore, mais sûrement pas eux. Le vert et argent était inconsolable, des milliers de questions tournaient dans sa tête, il ne savait que penser, que faire, hormis pleurer. Sa mère lui manquait tant. Il ne la voyait toujours qu'aux vacances, mais là... il ne la reverrait plus jamais, c'était différent. Pourquoi, mais pourquoi elle ? Il y avait tant de monde à prendre, pourquoi la mort avait elle choisit une mère aimante qui était la seule à pouvoir élever ses 7 enfants ? Pourquoi elle ?! Tout était si injuste, si illogique...

Quentin passa tout son trajet à pleurer à chaudes larmes, son souffle se faisant plus rapide et plus fort, jusqu'à ce qu'il sente le train ralentir. Il s'assit immédiatement et correctement sur la banquette et tenta de sécher ses larmes. Ses yeux étaient tellement rouges qu'il savait qu'il mettrait plusieurs heures à retrouver leur aspect initial. Quentin se moucha bruyemment, et sortit de sa cabine, essuyant ses yeux d'un revers de manche. Il vit Izzie, à l'autre boût du couloir, et s'attarda à la regarder. Tous sortirent pour voir Chris qui les attendait. Quentin ne fuya son regard de peur d'être géné ou de craquer à nouveau.

Durant toute la cérémonie, Quentin resta de marbre, n'accordant aucun regard non plus ni à Susan ni à Raphaël. Il ne voulait surtout pas de voir de la pitié ni du chagrin dans leurs yeux, ça aurait bien trop dur à supporter. Puis il se connaissait, pleurer devant tout le monde n'était pas une possibilité à exclure, en particulier s'il voyait quelqu'un pleurer. Ça, il priait pour ne pas le voir, parce qu'empathique comme il l'était, il savait qu'il ne pourrait tenir bien longtemps. La cérémonie se passa, et entendre Line parler était insupportable, Quentin serrait les lèvres et faisait abstraction pour ne pas écouter ses questions.

Quand il s'approcha du cercueil pour déposer une fleur, Quentin réalisa combien il n'avait jamais dit à sa mère combien il l'aimait, combien il tenait à elle. Il se rendit compte qu'il ne pourrait plus jamais lui dire, parce qu'elle était partie et quand lui partirait, son cercueil serait à jamais invisible. Sentant les larmes lui monter aux yeux, Quentin lança la fleur avec douceur et murmura, de telle sorte que personne ne l'entende. « Je t'aime. » Il regarda une dernière fois le cercueil et se tourna pour partir. Les larmes lui montaient rapidemment aux yeux, et il ne se sentait pas d'affronter les condoléances des gens, mais il ne pouvait pas non plus partir. Il resta donc derrière Chris, espérant que son frère ne verrait pas les larmes dans ses yeux, et regarda par terre.

Il espérait qu'en agissant ainsi les gens ne viendraient pas le saluer, et il espérait surtout pouvoir cacher ses larmes qu'ils sentait monter d'instant en instant au fur et à mesure qu'il entendait les gens parler à son grand frère. Quentin n'avait envie que d'une seule chose, c'était partir et rester seul, avec Susan et Raphaël ou tout simplement seul. Ici c'était malsain, tout ce monde qui venait vous voir pour vous présentez ses condoléances et en plus de ça il fallait rester fort. Ils pouvaient pas le comprendre que perdre sa mère c'était dur ? Et pourquoi rester fort, ça servait à quoi ? Ça n'allait pas la faire revenir, c'était certains...
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Edward Montgomery
Edward Montgomery
Sport & Culture

Parchemins : 771
Âge : 31 ans
Actuellement : Pianiste et guitariste, compositeur
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RELATIONS:
SORTS & ARCANES:
GALLIONS EVENT: Aucun
FACECLAIM:


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Ξ Sujet: Re: Maintenant qu'allons-nous faire...   Maintenant qu'allons-nous faire... EmptyJeu 19 Fév - 15:29

[Roze, je t’ai un peu PNJisée… >.< Tu peux me dire si ça te pose problèmes, ou pas, je peux éditer, hein ! =)]

Edward tenait dans ses mains le morceau de parchemin, humide, froissé, qu’il relisait sans s’arrêter depuis maintenant deux heures. Ses yeux étaient gonflés, son visage, méconnaissable. Ses yeux d’habitude bleus, avaient pris une couleur bleu-grise, camouflés par des mèches de cheveux, ses cheveux, qu’il n’avait pas pris la peine de coiffer. Il s’était cloîtré, avec Roze, dans un compartiment, seul avec sa tristesse, son chagrin, son désespoir. Au dehors, le ciel gris d’hiver s’engorgeait de nuages chargés, qu’aucun rayon de soleil ne parvenait à éclaircir. On eut dit que le temps même participait à la tristesse du Gryffondor, tristesse qu’il partageait avec sa famille. La nouvelle était tombée, glaciale, impénétrable, immuable. Sa mère était morte, vaincue par une maladie répugnante… Laissant une famille plus accablée que jamais par le sort. Averti par un simple parchemin, Edward ne pouvait se résigner à y croire. Mais depuis quelques heures, il avait fini par admettre l’impensable. Le seul lien qui lui avait permis de se sentir à l’aise dans sa famille avait failli, rompu par les immondes et effrayantes griffes du Destin. Oh, qu’il était dur, ce destin ! Lui offrir la plus douce des idylles avec sa fiancée, et lui prendre une autre personne à qui il tenait énormément ! Il culpabilisait. Les derniers mots qu’il avait eus avec sa mère n’étaient pas très réjouissants. Et maintenant, plus rien. Le vide. Elle laissait une famille qui risquait d’imploser à tout moment.

Le garçon laissa échapper un faible gémissement. Il n’avait pas prononcé un mot depuis le départ du train. Il se leva, prétextant d’aller aux toilettes. Il ouvrit la porte du compartiment. En vérité, il essayait de retenir son chagrin, mais il n’y arrivait plus. Il ne voulait pas se montrer faible devant sa fiancée. Il n’avait pas voulu partager un compartiment avec ses frères et sœurs, tout simplement parce qu’il ne voulait pas se montrer faible. Il avait toujours voulu montrer qu’il était fort, qu’il n’avait pas de faiblesses. Il ne voulait pas se montrer sous un jour différent. Il savait que sa sœur et son frère triplés avaient besoin de lui… mais ne pouvait se résigner à aller les voir, à les regarder, chacun prêt à fondre en larmes… Quentin semblait le plus accablé des trois. Edward avait besoin de parler, de se confier à l’un d’eux. Mais pour le moment, il ne tenait plus. Il entra dans un compartiment vide, ayant laissée seule Roze dans un autre compartiment, et son chagrin éclata. Il frappa violemment contre la porte du compartiment. Il alla ensuite s’asseoir, et continua de pleurer. Il déchira ensuite sans ménagement la housse du siège sur lequel il était assis. Comment la vie pouvait-elle être aussi injuste ? Il n’avait jamais rien demandé, et voilà que toute la famille se retrouvait orpheline ! Il avait déjà beaucoup souffert de l’absence d’un père, et voilà que maintenant, il devrait se passer de sa mère ! Il éclata en sanglots, déchiré, accablé par les remords.

Le Poudlard Express arriva enfin à la gare. Edward, après avoir, tant bien que mal, tenté de camoufler sa tristesse rageuse, était retourné dans le compartiment, avec Roze. Sur le quai, il trouva son frère, Christian, avec sa fiancée, Ashaiah. S’il y avait bien une chose dont Edward était fier, c’était du choix de son frère. Il n’avait jamais apprécié Maera, bien que Gryffondor, et préférait amplement la Serpentard, comble du destin. Il avait été quelque peu ravi d’apprendre la nouvelle du mariage de son frère, et s’était promis de le féliciter… quand les moments douloureux seraient passés.

Il fut content de retrouver sa famille au complet. La vraie famille. Pas les Montgomery-au-nom-à-rallonge, qui ne comptaient pas pour Edward. La cérémonie fut difficile. Toute trace de tristesse et de chagrin avait disparu du visage d’Edward. A la place, un regard dur, qui fixait de manière impénétrable la moindre émotion qui accablait la famille. Il ne voulait plus pleurer. Il n’en avait plus la force. La mise en terre suivit. Edward regarda les autres poser une fleur sur le cercueil de sa mère. Ce fut son tour. Il tenait la fleur de sa main gauche, de sa main droite, il tenait sa baguette, dans sa poche. Il observait le cercueil, miroitant, dans des teintes de lumière inexplicables. Sa mère était dedans cette boîte… Et y reposerait à jamais. Jamais plus il ne reverrait sa chevelue gracieuse, ses yeux d’une beauté étincelante, son sourire rassurant, sa voix apaisante… Il lui devait tout. Et sa dépouille était dans ce cercueil, enfermée à jamais, prisonnière de la mort… Il laissa tomber brusquement la fleur sur le cercueil de sa mère. Il regarda les pétales de la fleur remuer doucement au rythme de la pesanteur, qui l’attirait sur la boîte en bois… la fleur tomba à côté des autres, semblable, dans la tristesse collective, comme les larmes, cristallines, qui tombaient de chaque visage, en ce moment même, dans l’ultime affrontement entre la tristesse… et la peur. Il ne pouvait se résigner à partir, à laisser sa mère dans ce coffre, cette boîte… Qui avait le droit de la lui enlever ? Les autres attendaient derrière, et lui, ne voulait pas partir. Et si elle n’était pas morte ? Si tous les autres s’étaient trompés ? Si elle dormait simplement, couchée dans ce cercueil… Quel songe ! Il ne bougeait plus, immobile. Enfin, ces larmes qu’il avait retenues depuis quelques heures, depuis la sortie du train, commençaient à glisser sur son visage, pour tomber, gracieusement, sur le sol. Il se résigna à sortir de la file. Il se frotta le visage avec son bras, pour enlever ses larmes. Vint le tour de parler. Edward voulait présenter à sa famille son soutien… lui qui n’avait jamais été là pour eux, toujours seul, les délaissant dans la plus forte des ignorances. Lui aussi avait besoin d’eux…

Personne ne daignait parler. Il se décida à prononcer le premier quelques mots. Il se dirigea vers la petite estrade, et se mit à parler.

« La dernière fois que la famille s’est réunie si officiellement, je me suis comporté comme un idiot. »

L’heure des aveux avait peut-être sonné. Non, Edward n’était pas assez égoïste pour déballer son sac lors de l’enterrement de sa mère, mais il voulait montrer aux siens qu’il les aimait… plus fort qu’ils ne le pensaient, tout en faisant ses adieux à sa mère.

« J’ai été ignoble avec Opaline, ma petite sœur qui a encore tant de choses à apprendre, et ignoble avec Claire en trahissant sa confiance. Ingrat et ignoble, parce que j’étais incapable de concevoir que ma mère avait le droit d’avoir une vie sans que le centre de ses décisions me soit profitable. »

La gorge nouée, il avait du mal à parler, et les mots étaient espacés de quelques sanglots silencieux. Il avait toujours eu du mal à prononcer le mot « maman », pour parler de sa mère. Il se rendait compte que c’était un tort.

« Aujourd’hui, maman est partie. Comme lorsqu’elle partait se promener, les soirs d’été, marcher un peu, sortant discrètement par la porte du jardin, sans forcément nous prévenir. Maman a toujours été là pour chacun de nous… elle a toujours été là pour moi. Elle a toujours été là pour vous. Le nom de Claire Montgomery n’a jamais été source de mécontentement. Aujourd’hui, ce nom est source de tous les chagrins. Je voudrais dire à ma… à ma mère… que dans ce dernier voyage, elle n’est pas seule… et que dans mon cœur, il y aura à jamais de la place pour elle, et pour son amour. »

Il porta furtivement une main à son œil droit, pour cacher une larme qui manquait de couler.

« A Christian je voudrais dire que je le respecte, pour ce qu’il a toujours été, ce qu’il a toujours fait, et pour ce qui lui reste à faire… J’espère qu’il pourra un jour pardonner mon égoïsme. A Victoria, je voudrais dire à quel point je suis fier d’être son frère, et que la gentillesse qu’elle ma toujours témoignée sera un jour récompensée… je lui en fais promesse, dans ce moment de pure tristesse. A Isabelle, j’aimerais dire combien je suis accablé de ne jamais avoir fait assez d’efforts pour être avec elle ce qu’elle a toujours été avec moi… A Quentin, j’aimerais dire que je suis là pour lui, maintenant, après avoir passé de si longues années à être loin de sa loyauté, de sa générosité. A Anabelle… »

Il marque une pause. Il n’avait pas prévu d’adresser ses paroles à chaque membre de sa famille. Il ne voulait pas que cet enterrement devienne un règlement de comptes… Mais c’était trop tard. Il préféra accélérer la cadence, pour s’éloigner au plus vite de cette estrade. Il ne s’était jamais bien entendu avec Anabelle. La sœur et le frère se détestaient beaucoup… Mais il voulait arrêter ça. Claire n’avait jamais apprécié son hostilité, et aujourd’hui, elle était morte. Il voulait lui accorder cette éventuelle réconciliation en guise de dernière volonté… pour elle.

« A Anabelle, j’aimerais dire que le plus dur lui reste à faire, mais qu’elle n’est pas seule… et qu’elle peut compter sur moi, qui n’ai jamais été là quand il le fallait pour elle. A Opaline… si petite, j’aimerais lui témoigner l’affection que je ne lui ai pas encore suffisamment montrée. »

Il marqua une ultime pause. Il mettait beaucoup de temps à trouver ses mots.

« A Roze… j’aimerais lui dire merci. Merci de m’accompagner dans ce moment difficile… et merci de son affection. Aujourd’hui, donnons, une ultime fois, un sens à la vie de Claire Montgomery. Une femme forte… une femme loyale… une femme digne. Claire Montgomery, je suis fier, aujourd’hui, de t’avoir appelé « maman » toute ma vie, et je voudrais te le dire une dernière fois, parce que je ne te l’ai jamais dis assez, parce que c’est un fait, et parce que je m’en veux de ne pas te l’avoir suffisamment montré… Je t’aime, et la blessure que ton décès a causée dans mon cœur ne guérira jamais. »

Il descendit de l’estrade, pleurant pour de bon. Il ne regardait personne, le regard opposé à l’assemblée. Sa mère était morte, pour de bon… à quoi bon être heureux, quand tout restait éphémère ?
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Roze Montgomery
Roze Montgomery
Sport & Culture

Parchemins : 429
Âge : 36 ans [14-02-1980]
Actuellement : Chanteuse et claviériste de CS
Points : 0


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GALLIONS EVENT: 7
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Ξ Sujet: Re: Maintenant qu'allons-nous faire...   Maintenant qu'allons-nous faire... EmptyJeu 19 Fév - 20:01

Roze n’avait pas été très touché par l’annonce de la mort de Claire. Sa seule pensée avait été pour Edward et les siens. Pragmatique sous ses airs de grande rêveuse, elle considérait qu’il y avait assez à s’occuper des vivants sans en plus se préoccuper des morts. Claire ne souffrait plus, c’était le vide qu’elle laissait qui était préoccupant.

La mort en elle-même n’était pas une notion étrangère à Roze. Petite, ses grands parents étaient morts dans un accident. Plus tard, lorsqu’elle eut atteint l’âge respectable de huit printemps, sa nourrice fut égorgée sous yeux. Non, la mort n’avait plus de secrets pour Roze. Seule celle d’Edward aurait pu l’inquiéter, le reste du monde pouvait disparaître (famille comprise) sans que cela lui tire une larme. Après tout, qui la pleurerait elle ? Ses cousines sûrement, son cousin peut-être, ses parents en secret… Mais elle, elle ne pleurait plus depuis longtemps, elle ne savait même pas si elle en était encore capable.

C’était probablement mieux comme ça. L’hypersensibilité ne lui allait pas au teint.

Imperméable aux sentiments d’autrui, même à celui d’Edward, elle avait passé tout le voyage jusque Londres à regarder par la fenêtre pour faire semblant de ne pas voir que son fiancé se retenait de pleurer. Elle était tellement désolé pour lui… Mais pas triste. Juste désolé d’assister impuissante aux chagrins des Montgomery. Elle aurait aimé lui dire que c’était mieux ainsi mais elle savait qu’il ne comprendrait pas. Claire avait marché vers son destin avec courage après une vie courte mais bien remplie. La plaindre était une insulte… Pour ce qui était de ses enfants, en revanche, c’était autre chose.

Lors de la cérémonie, Roze resta près d’Edward. Son regard restait distrait et elle semblait ailleurs. En réalité, elle écoutait le chant des oiseaux. Ils chantaient pour Claire, c’est ce qu’elle voulait croire. Elle avait de chanter aussi (en dehors des cantiques s’entend) mais se retint, ce n’était pas le moment… Bien qu’elle resta persuadé que sa voix fut la seule chose qui pouvait atténuer la douleur son fiancé. Normalement, c’était une méthode sûre et éprouvée. Seule petit problème, ça n’aurait sûrement pas le même impact sur le reste de la tribu. Bref, elle se tut. Au moins jusqu’à ce qu’on lui demande quelque chose.

Elle écouta les paroles d’Edward au moment des condoléances avec la même distraction. C’est à peine si elle bougea lorsqu’elle entendit son nom. Rien de ce que son fiancé disait ne lui était inconnu. Il était son âme sœur, elle savait tout de lui, y compris les regrets qui alourdissait son cœur.

Lorsqu’il descendit et la rejoint. Elle lui prit les deux mains et, enfin, sembla revenir sur terre. « Je suis là mon amour. Tout va bien se passer, elle serait très fière de toi. » Et elle le tint de toute la poigne dont elle était capable… parce que malgré les apparences, malgré ses convictions, elle était là pour lui et pour sa future belle-famille.
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Ξ Sujet: Re: Maintenant qu'allons-nous faire...   Maintenant qu'allons-nous faire... EmptyMar 24 Fév - 20:42

Les enterrements... Même si Julien devait s'estimer heureux du fait qu'il possédait encore la plupart des membres de sa famille, il devait tout de même bien avouer qu'il avait toujours eu un certain problème avec les enterrements. C'était la fin de quelque chose, la fin d'une vie, ce qui n'était pas rien. La mort avait toujours été un chose qui l'avait bloqué, quelque chose qui l'avait toujours effrayé et qui continuait encore aujourd'hui. Le jeune Serdaigle avait toujours eu peur de ça... Bordel... Mais que ressentait-on lorsque l'on mourrait, qu'est-ce qui arrivait à nos âmes ainsi libérer de la prison dont on les affubles ? Oui, voilà ce qui avait toujours effrayé le garçon et le fait de se trouver, ce jour de novembre, à un enterrement, c'était dur.

Une Montgomery avait quitté ce monde. Claire Montgomery avait quitté les siens. Et c'était dur, plus dur pour lui qu'il ne l'aurait cru mais dans le fond, la mort d'un proche était forcément toujours quelque chose de dure... Même si l'on ne pouvait pas vraiment dire qu'il avait de très grande attache au sein de sa famille, même si l'on ne pouvait pas dire qu'il était ami avec tous ses cousins/cousines, Julien serait toujours là, il serait toujours là pour sa famille parce qu'il s'agissait d'une chose que peu de personnes avait. Une famille nombreuse. Oui il y avait des points négatifs à être une grande famille, du fait par exemple que ça avait tendance à attirer l'attention de tous sur une famille tel que la leur, alors que l'on ne pouvait pas dire que c'était son truc, mais il y avait aussi de points positifs comme savoir que l'on pourrait toujours compter sur quelqu'un parce que malgré le fait que l'on ne s'entende pas forcément avec les autres, il fallait dire que malgré tout... La famille, c'était quelque chose de sacré et il serait donc toujours là pour les siens, comme il espérait que ça serait pareille dans l'autre sens.

Mais aujourd'hui... Aujourd'hui était un jour sombre. La fin d'une vie, l'enterrement d'un des siens. Et quoi qu'il puisse dire, il avait mal. Mal parce que l'on avait toujours mal lorsqu'un membre de sa famille venait à disparaître. Une souffrance qu'autour de lui, tous semblait partager. Une main dans la poche de son pantalon alors que l'autre serrait une rose blanche, entièrement vêtu de noir, Julien avait un certain côté sombre que l'on ne lui connaissait pas vraiment souvent, on ne le connaissait pas ainsi puisque en général, même lorsqu'il ne souriait pas, on pouvait sentir une certaine joie de vivre. Mais là, c'était le néant, la tristesse était flagrante sur son visage, un effet que la mort lui produisait. Une souffrance, une peur. Tout se mêlait et toutes pensées joyeuses s'étaient comme envolées.

Alors que des fleurs se mirent à s'accumuler sur le cercueil de Claire Montgomery, Julien s'avança à son tour et déposa délicatement sa rose. La tête baissée, il recula ensuite passant une main dans ses cheveux, la tête baissée. Perdre quelqu'un était une chose abominable... La mort était une chose que l'on ne pouvait souhaiter à personne... Et Julien aurait préféré mourir, plutôt que de devoir voir autour de lui les gens disparaître...
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Ξ Sujet: Re: Maintenant qu'allons-nous faire...   Maintenant qu'allons-nous faire... EmptyMer 4 Mar - 0:09

Sonnée. C'était probablement le mot qui définissait le mieux l'état actuel de la petite Anabelle. Elle avait le sentiment d'avancer dans une sorte de monde parallèle qui finirait bien par se dissiper pour dévoiler une réalité plus douce. Elle flottait, et son univers flottait avec elle. Tout lui semblait flou, comme incompréhensible. Hébétée, elle avait même du mal à reconnaître les membres de sa propre famille. Elle s'était d'ailleurs bien gardée de voyager dans le même compartiment que ses frères. Non. C'était faux. Elle n'avait, en réalité, même pas cherché à les rejoindre. Elle était montée dans le train sans réellement en avoir conscience et s'était installée dans le premier wagon libre qu'elle avait trouvé.
La tête appuyée contre la vitre, elle avait regardé sans vraiment le voir le paysage défiler. Montagnes du Nord, landes écossaises, banlieues de briques rouges... Elle traçait mécaniquement du bout de l'index d'indicibles formes sur la buée qui s'était déposée sur la fenêtre lorsque le Poudlard Express arriva enfin en gare de King's Cross.
La brunette sortit lentement de la torpeur dans laquelle les cahotements de la locomotive l'avait plongée et descendit d'un pas titubant du train, avec le désagréable sentiment que sa tête était subitement devenue trop lourde à porter.

Dis le est-ce que je vais mourir dis le
Mourir que je ne serai plus dis le
Raz de marée de l'espace imperceptible
Vient raclant l'instant de la survie
Dis le de la vague de temps et de quoi
De lumières de nuages de tout ce qui fait tout
Serrant ma main écartant un peu la nuit
La porte repoussait de la lumière
J'ai reconnu ta mort et je l'ai vue

Traînant son petit sac de voyage derrière elle, les épaules voûtées et la mine sombre, la Poufsouffle retrouva le reste de la famille (es decir ses frères encore à Poudlard et son nouveau tuteur préféré. God Bless Her !) sur le quai. Les yeux résolument fixés sur ses souliers (noirs. How appropriate !) Ana parvint à rester savamment cachée derrière Quentin (il fallait bien qu'il serve à quelque chose, celui-là !). Elle n'avait pas envie qu'on lui parle. Elle n'avait pas non plus envie de parler. Elle voulait simplement rester muette, perdue dans le gouffre qu'elle était devenue. Elle aussi était morte aujourd'hui. Anabelle, telle que sa mère la voyait, n'existait plus. Il lui faudrait donc apprendre à faire le deuil d'une partie d'elle-même. Peut-être la meilleure.

(...)
En moi régnait la désolation. comme conversant à voix
basse.
Mais les paroles n'avaient pas la force de franchir.
De franchir seulement. car il n'y avait pas quoi.
On se tourne vers le monde, on se tourne vers soi.
On voudrait n'habiter aucunement.
C'est le noyau habituel de l'infortune.
(...)


Et puis vint - vite, si vite, tellement vite que la jeune fille eu le sentiment d'être directement transportée de la gare au banc dur, froid, insensible, qui faisait face au cercueil - la cérémonie d'enterrement elle-même.
Coincée entre Ash' - qu'elle connaissait à peine - et Quentin - qu'elle ne supportait plus - Anabelle se sentait plus perdue que jamais. Elle aurait aimé s'accrocher à la robe d'Isabelle.
Le poids mort qui lui plombait la poitrine depuis le décès de sa mère s'accentua encore, à tel point qu'elle se demanda un instant si elle n'allait pas tout simplement cesser de respirer pour plonger à son tour dans le gouffre glacé de la mort. Etre couchée à son tour dans la tombe. Enveloppe vide, bientôt dévorée. Elle était en sursis. Elle l'avait toujours été. Seulement elle n'en avait jamais vraiment eu conscience. Alors à quoi bon ? Avancer, se battre, souffrir alors même que tout son chemin, son court chemin, ne la conduirait qu'au Néant universel ? To die, to sleep no more... Et notre vie, infime, est cernée de sommeil.
Il était stupéfiant, stupéfiant et douloureux, de constater que ce qui avait été pleinement vivant, avait disparu à jamais du monde. L'univers l'oublierait bientôt. Il l'avait même déjà fait.

"Ma mort te servira d'élucidation de la manière suivante : tu pourras la reconnaître comme dépourvue de sens, quand tu l'auras gravie, telle une marche, pour atteindre au-delà d'elle (...)." Je ne crois pas comprendre cela.
Ta mort m'a été montrée. Voici : rien et son envers : rien.

Ashes to ashes, dust to dust, Claire Montgomery - ou du moins le corps qui avait un jour été Claire Montgomery - reposait à présent dans le ventre gelé de la terre. Et Anabelle était devenue orpheline.
Certaines choses étaient incompréhensibles. Un nombre considérable d’événements quotidiens nous échappent purement et simplement. Nous n’en saisissons le sens que plus tard, bien plus tard, et parfois même, trop tard. Car c’est dans le souvenir que les choses prennent leur vraie place, ou plutôt, que nous parvenons enfin à voir ce qui nous avait paru insignifiant jusqu’alors. Plonger au cœur de la mémoire, c’est avant tout chercher à donner du sens aux souvenirs. Le cynique avancera que cette entreprise ne vise qu’à rassurer l’individu lambda en lui donnant la confortable illusion que sa vie n’a pas été vaine (« There is something wonderful about beginning a story… »). Mais c’est oublier un peu vite que le sens retrouvé des événements n’est – hélas ! – que bien rarement un soulagement. Ne pas saisir pleinement la portée des événements au moment où ils sont importants, c’est ouvrir la porte aux regrets. Si seulement… J’aurais voulu… Maintenant je comprends… Il n’est toutefois plus temps de réparer et l’on ne peut que constater avec un effarement teinté d’amertume l’étendue de notre ignorance, pour ne pas dire de notre bêtise. Au moment même où nous croyons agir justement, en toute connaissance de cause, nous nous égarons, pauvres fous avançant à l’aveuglette dans un monde que nous avons la prétention de comprendre du haut de notre intelligence. Mais avons-nous d’autres choix que celui d’avancer malgré tout ? Suave mari magno… Anabelle ne le croyait pas. L’idéal stoïque qui voulait que nous nous éloignions de l’agitation était, à ses yeux de toute jeune fille, synonyme de mort. Se retirer du monde, c’était chercher à fuir la vie, toute la vie. Si nous sommes vivants, alors nous souffrons et nous regrettons. Il nous faut apprendre à accepter, à apprivoiser cet aspect sombre de l’existence pour mieux saisir la complexité et la préciosité de la vie, et plus précisément celles de notre vie. Pour dire oui, il faut suer et retrousser les manches, empoigner la vie à pleines mains et s'en mettre jusqu'aux coudes. C'est facile de dire non, même si on doit mourir. Il n'y a qu'à ne pas bouger et attendre. Attendre pour vivre, attendre même pour qu'on vous tue. C'est trop lâche.
Elle avait vécu, elle vivait encore, elle s'était débattue in mari magno et elle s'y débattrait encore parce qu'elle avait accepté d’être vivante, pleinement vivant. Elle aurait pu décider de sombrer, elle opta pour la vie. Devant la tombe de sa mère, Anabelle Montgomery se promit de vivre coûte que coûte plutôt que de passer son existence dans une forme de léthargie ouatée. Curieusement, elle se sentit rassérénée à cette idée et ce fut le dos droit, qu'elle rendit un ultime hommage à sa mère.


La mort même même identique à elle même même

La position d'Anabelle avait ceci de "confortable" qu'elle était encore trop jeune pour que les personnes venues assister à l'enterrement lui prêtent réellement attention. A quatorze, elle était encore comme transparente. Le monde adulte préfère ignorer la conscience enfantine, et bien plus encore, la conscience adolescente car il ne sait comment lui parler. Aussi la Poufsouffle n'eut-elle pas, comme le reste de sa famille (Opaline exceptée), à affronter les hordes d'inconnus endeuillés soucieux de lui serrer la main d'un air compassé soigneusement composé. Comme si la mort était sociale. La mort était. Rien d'autre.
Seule Isabelle eut le cran de s'approcher et Ana lui en fut reconnaissante. Assez bizarrement, la Poufsouffle avait fait de sa soeur le membre favori de sa fratrie. Un comble quand on savait qu'Izzie ne lui accordait, ka plupart du temps, pas plus d'importance qu'à une vieille chaussette répugnante. Mais Anabelle avait toujours été un peu particulière.
Elle gratifia son aînée d'un regard un peu vague et hocha gravement la tête à son attention avant de répondre d'une voix flûtée :

- Morte, elle nous éclaire encore...

Elle aurait probablement poursuivi si Edward n'avait pas pris la parole en cet instant précis. Pauvre Edward ! Toujours à vouloir contrôler la situation ! Des mots vides, creux, pour remplacer l'absence et combler le silence. Vanité !
Pourtant, Anabelle se garda bien de le lui faire remarquer. S'il parlait, c'était probablement qu'il en avait besoin. Ou du moins qu'il croyait la parole utile. Mais seule la mort parlait vrai. Elle se contenta donc de renvoyer un regard morne à son frère avant de se serrer un peu plus contre Isabelle, visiblement sans en avoir conscience.
Contrairement à lui elle demeura muette et droite. Le silence l'habitait. Elle ne chercherait pas à le remplir avec des mots. Le registre rythmique de la parole me fait horreur. Le silence était le vide, béant, laissé par la mort de Claire. Le combler aurait été la trahir.

ce morceau de ciel
désormais
t'est dévolu

où la face aveugle
de l'église
s'incurve

compliquée
d'un marronnier,

le soleil, là
hésite
laisse

du rouge
encore,

avant que la terre
émette
tant d'absence

que tes yeux
s'approchent

de rien


(Et on remercie tous chaleureusement Roubaud Quelque chose noir hop, mine de rien, coup de pub pour un des plus grand poètes contemporains)

(1573 mots tout compris, 1355 environ sans les citations)
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Susan Montgomery-Bones
Susan Montgomery-Bones
Directeur Poufsouffle

Parchemins : 1823
Âge : 35 printemps (21 juin 1980)
Actuellement : Professeur de sortilèges
Points : 0


Informations supplémentaires
SIGNE PARTICULIER:
RELATIONS:
SORTS & ARCANES:
GALLIONS EVENT: 2
FACECLAIM:


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Ξ Sujet: Re: Maintenant qu'allons-nous faire...   Maintenant qu'allons-nous faire... EmptyMer 4 Mar - 23:56

C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais.


La situation n'avait pas demandé réflexion. Lorsque Quentin lui avait appris - avec une digne majesté soigneusement composée ("A pas pleuré, a pas pleuré" aurait dit le gentil Petit Cochon d'un des numéros de Belles Histoires, revue bien connue de tous les jeunes moldus. Vous aussi, jouez à "Rappelons-nous la littérature de notre folle jeunesse !" Comment ça ce n'est pas le sujet où se montrer léger ?) - que sa mère venait de décéder, Susan avait immédiatement compris qu'il lui fallait se rendre à l'enterrement. Pas tellement pour Claire Montgomery car, aussi égoïste que ce sentiment puisse paraître, Susan, ne la connaissant que très peu, n'était pas particulièrement affectée par sa mort, mais pour Quentin, qui allait avoir besoin de tout le soutien de son entourage pour surmonter ce terrible coup du sort. Or, Susan avait la prétention de croire qu'elle faisait précisément partie de l'entourage du Serpentard, et tant pis pour les vipères mécontentes. Oh Dawn, toi ici ?
La disparition de Claire la touchait bien plus à travers la douleur qu'elle provoquait chez Quentin que par l'effacement définitif, radical et arbitraire d'un être humain. Certes, elle réveillait en elle le souvenir encore vivace d'une tombe sur laquelle le nom d'Amélia Bones avait été gravé mais elle refusait de se laisser aller à cet apitoiement. Susan était encore - merci Merlin - bien trop Poufsouffle pour laisser le deuil d'une autre submerger celui de Claire. Pleurer sur le destin tragique de sa tante au moment même où une autre était mise en bière lui semblait tout simplement odieux. Pour la dernière fois Claire Montgomery, quoique morte, serait pleinement au monde parce qu'une communauté, réunie dans un même lieu, exprimerait sa tristesse de l'avoir perdue. Ensuite, et seulement ensuite, commencerait sa lente désagrégation au sein de l'univers. Jusqu'au jour où, vêtements noirs et crêpes rangés, elle ne serait plus qu'un lointain souvenir, doux, réconfortant et rassurant. Presque un rêve. Il n'y a pas d'autre "jamais" dans le deuil que celui qui pose l'absence de l'être. Les serments d'éternité ne pouvaient se perpétuer : ceux qui restaient finissaient par oublier. Toujours. Tout proches fussent-ils du disparu. Ils oubliaient la voix, les gestes, l'odeur, et puis même le visage finissait par s'estomper. Un peu à la manière de ces personnages de roman dont nous avons une vision très claire au moment de la lecture mais que nous sommes incapables de fixer aussitôt le livre refermé. Et c'était comme tuer une seconde fois. Mais tuer pour continuer à vivre : on ne pouvait passer sa vie au milieu des fantômes. Ou alors c'était se retirer du monde et mourir à son tour. Voyez Great Expectations. Oh oui ! Ils étoufferaient tous la voix de Claire. Ce serait à la fois une douleur et un soulagement. Douleur du sentiment de trahison, soulagement de l'allégement de la peine. Oh oui ! Ils tueraient encore.
Mais pas aujourd'hui. Non, pas aujourd'hui.

Rien n'est si précieux peut-être
Qu'on le croit
D'autres viennent ils ont le coeur
Que j'ai moi-même
Ils savent toucher l'herbe
Et dire je vous aime
Et rêver dans le soir où s'éteignent
Des voix


Aujourd'hui était le jour des larmes et de la douleur. Susan la voyait partout autour d'elle. Même sur les traits de ceux qui, anglais élevés dans la plus stricte tradition, avaient appris à se montrer pudiques et réservés quant à l'expression de leurs émotions. Quentin était de ceux-là. Susan le devinait à la manière dont il se tenait. Les épaules peuvent se révéler des petites créatures très bavardes lorsqu'on sait les observer.
Or, des épaules, c'était bien là tout ce que la Poufsouffle apercevait de Quentin durant la cérémonie précédant la mise en terre. N'étant pas membre de la famille, Susan n'avait pas sa place sur les bancs faisant directement face au cercueil. D'ailleurs elle n'avait même pas songé qu'elle aurait pu l'avoir. Sa peine n'était en rien comparable à celle des Montgomery. Se mêler à eux aurait été aussi choquant que discordant : une fausse note au milieu d'une partition déjà cruellement tourmentée.
Cet adieu était avant tout pour les enfants de Claire Montgomery. Elle n'était pas des leurs. Elle, comme le reste de la foule, était venue en hommage et en soutien. Ce qui était totalement différent.
Les Montgomery, orphelins d'un de leurs membres, amputés d'une branche généalogique, avaient besoin de se retrouver entre eux pour la pleurer, car nul autre qu'un Montgomery pouvait partager leur douleur.
Il n'y avait pas deux deuils semblables parce qu'il n'y avait pas deux êtres semblables. La peine que Susan avait éprouvée à la mort de sa tante n'avait aucune commune mesure avec celle de Quentin face au décès de sa mère. Non qu'elle fût moins intense. Il aurait été stupide de les comparer en termes d'intensité. Il aurait été stupide de les comparer tout court. Non. Ces deux deuils étaient qualitativement différents précisément parce que les morts étaient eux-mêmes uniques. Bref. Quiconque osait dire, en ce jour "Je comprends ta douleur, je suis passé par là, moi aussi." se montrait à la fois grossier et honteusement indélicat. Celui-là n'avait rien compris au deuil. Nul ne pouvait comprendre. Nul ne pouvait partager. La douleur était une, indivisible et surtout personnelle. Il y a quelque chose du viol à vouloir, à tout prix, prendre la souffrance d'autrui sur soi. Générosité n'est parfois que lâcheté : laissez-les, laissez-les se débattre avec leur peine, agoniser dans leur souffrance, se tordre sous le joug de leur douleur. De quel droit la prendriez-vous ? Elle est leur. Pleinement et complètement leur. Elle est leur dernier adieu. Le plus vibrant de tous. Elle est le prix à payer pour la séparation et surtout, surtout, la guérison qui la suivra.
Laissez-les enfants pleurer, ne tarissez pas leurs larmes, elles lavent, elles désarment ce qui les fait chavirer. Laissez les enfants verser ces ruisseaux qui les apaisent. Empêchez que l'on réprime cette rosée légitime. Ils ont des fleurs à arroser. Laissez les enfants pleurer.

Il faut avoir un chaos en soi-même pour accoucher d'une étoile qui danse.

Lorsque que tout fut fini, qu'il ne resta plus de Claire qu'une tombe prisonnière de la terre, Susan se garda bien, contrairement à beaucoup, d'accaparer les Montgomery en les noyant sous des paroles de condoléances aussi creuses que socialement préparées pour la circonstance. Venez, venez voir le triomphe de la vie dans la victoire de la mort.
Muette et discrète, Susan resta sagement en retrait, non loin de Megan et observa avec un mélange de pitié et de haine, les "invités" qui se précipitaient sur les Montgomery. Ils ressemblaient à des vautours venus s'acharner sur une proie à terre, dans l'espoir que, bientôt morte, ils pourraient s'en repaître. C'était tout bonnement répugnant.
Ce ne fut que quand elle constata que Quentin avait visiblement de plus en plus de mal à ne pas fondre en larmes ("Je cherche un mur pour pleurer...") que la rouquine sortit de sa réserve pour se diriger vers lui d'un pas déterminé.
Arrivée derrière le Serpentard, elle se contenta de poser une main étonnamment ferme, pour quiconque connaissait la timidité de la jeune fille, sur son épaule.
C'était là tout ce qu'elle pouvait faire. Et c'était bien peu.

Tous ceux qui parlent des merveilles,
Leurs fables cachent des sanglots
Et les couleurs de leur oreille,
Toujours à leur plainte pareille,
Donnent leurs larmes pour de l'eau.

Le peintre assis devant sa toile,
A-t-il jamais peint ce qu'il voit ?
Ce qu'il voit son histoire voile
Et ses ténèbres sont étoiles,
Comme chanter change la voix.

Ces secrets partout qu'il expose,
Ce sont des oiseaux déguisés.
Son regard embellit les choses,
Et les gens prennent pour des roses
La douleur dont il est brisé.

Ma vie au loin, mon étrangère,
Ce que je fus je l'ai quitté
Et les teintes d'aimer changèrent
Comme roussit dans les fougères
Le songe d'une nuit d'été.


(Environ 1000 mots sans les citations)
(Lamartine, Aragon, Nietzsche, Bossuet, A. Sylvestre, Aragon bis).

Souaffle
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Ξ Sujet: Re: Maintenant qu'allons-nous faire...   Maintenant qu'allons-nous faire... EmptyMer 8 Avr - 11:23

    Victoria ne cachait pas son chagrin. Elle avait pleuré sans discontinuer durant plusieurs heures, la cérémonie avait même été troublée par ses sanglots. Elle ne savait pas vers qui se tourner, à qui s’accrocher… Elle n’avait personne en dehors de sa famille elle. Christian avait toujours été son frère préféré… Mesquine presque par nature, elle n’avait accordé aux autres que des bribes d’amour en pointillé et comme Edward maintenant, elle le regrettait mais au contraire de son petit frère, elle, elle n’avait pas la force de parler pour s’excuser. En revanche, elle pria très fort que ses excuses montent jusqu’à sa mère – où qu’elle soit – pour qu’elle lui pardonne d’avoir été une mauvaise fille – toujours à tout critiquer, surtout la naissance d’Opaline – et une mauvaise sœur. Elle était l’aînée mais elle avait toujours laissé à son frère la charge de leurs cadets et avant de mourir, Claire l’ayant bien compris, c’était Christian qu’elle avait choisi comme tuteur pour Anabelle et Opaline. Christian qui allait avoir des enfants, Christian qui avait une fiancée… Christian qui n’avait en somme plus besoin d’elle.

    Se jetant au cou d’Edward dès qu’il eut finit de parler, elle sanglotât dans ses bras parce qu’elle ne savait plus vers qui se tourner et qu’il n’y avait eu que lui pour faire un geste vers elle. « Je suis tellement… tellement désolé… » Elle hocquetait tellement elle pleurait et Christian non loin d’Edward, Roze et Vickie crut un instant qu’elle allait faire un malaise. Heureusement, au bout d’un moment, les larmes se tarirent et elle redevint plus calme. Elle refusa d’écouter les condoléances, encore une fois elle délégua à Christian cette tâche, et elle resta avec Roze, l’une de ses futurs belle-sœur. Elle vit que Quentin était aussi triste qu’elle mais elle ne sut quoi lui dire. Voilà bien depuis le baptême d’Opaline qu’ils ne s’étaient pas parlé franchement. Opaline… Victoria bougea enfin, quittant Edward et Roze et attrapa la petite fille qui pleurait encore, accrochée à la jambe de Christian.

    Doucement, Victoria essuya les larmes de sa très jeune sœur et la prit dans ses bras. Elle en avait tellement voulu à sa mère, tellement voulu à Opaline… « Viens là ma chérie, Christian a autre chose à faire que de s’occuper de nous. » Et elle la souleva – elle était si petite ! – pour l’emmener à l’arrière. « Pou’quoi maman est la boite ? » Victoria sentit les larmes revenir, elle serra le petit corps chaud d’Opaline dans ses bras et lui caressa ses cheveux bruns. Elle était tout le portrait de Christian… « Maman est partie Line, c’est fini… Maintenant nous sommes seuls. » Et Opaline se remit à pleurer jusqu’à ce qu’elle s’endorme d’épuisement dans les bras de sa sœur.

    Longtemps plus tard, la famille au grand complet retrouva le silence du manoir qui plus jamais ne serait égayer par les rires et les chants de Claire Montgomery, leur mère à tous.


[THE END]
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