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Ξ Sujet: |[ TERMINE ]| - K E I R A - 32/30   |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 EmptyDim 22 Mar - 16:10

#1 : Où est la sortie s’il vous plait ? -Lexy-
#2 : Bal masqué -Nathanael-
#3 : Le baiser qui n’en est pas vraiment un -Quentin-
#4 : Cauchemar -Erwan-
#5 : Grimm, Perault -Damian-
#6 : Drapeau blanc -Kaïn-
#7 : Help -Enry-
#8 : Embrasse-moi -Lexy-
#9 : Noir et Blanc -Kaïn-
#10 : Les sept pêchés capitaux -Kaïn-
#11 : Crépuscule
#12 : En pièces -Sean-
#13 : La pire erreur de ma vie -Michael-
#14 : Enfer et damnation -Nathanael-
#15 : Logique -Kaïn-
#16 : Conte de Noël -Tyler-
#17 : Adieu -Erwan-
#18 : La cerise sur le gâteau -Damian-
#19 : Double jeu -Nathanael-
#20 : Il était une fois -Erwan-
#21 : Chaque jour qui passe -Kaïn-
#22 : Le bon côté des choses -William-
#23 : Colocation -Nathanael-
#24 : Echecs -Chad-
#25 : Si seulement je pouvais lui manquer -Kaïn-
#26 : Pacte avec le diable -Chad-
#27 : Attention… Moteur… Ca tourne ! -Roze-
#28 : A l’envers -Erwan-
#29 : Euphorie -Eric-
#30 : Tea Time -Kaïn-
#31 : Reviens-moi -Kaïn-
#32 : Silence absolu -Lexy-


Dernière édition par Keira Williams le Mar 13 Avr - 8:06, édité 37 fois
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Ξ Sujet: Re: |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30   |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 EmptyDim 22 Mar - 16:13

Titre : Descente aux enfers
Couple : Keira Williams / Chad Armani
Personnages concernés : Keira/Chad/Katheline
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG-13
Thème (numéro et nom) : 26-Pacte avec le diable
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Tous
Cadre (époque et lieu si besoin) : New-York, bien après leurs études respectives.
Nombre de mots : 1118

|[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 Mini_090830014127501376 |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 090617121726188567



J’ai teint mes cheveux depuis plus de six ans déjà. Le blond m’insupportait. Je me préfère rousse, un point c’est tout. J’aime sortir du lot, qu’on me voit, qu’on me remarque. Ca me donne l’ultime sentiment d’être intéressante, attirante. Je fais comme je peux après tout… Je suis en compagnie de Katheline. Nous nous sommes rencontrées dans de bien étranges circonstances. Elle était amie avec Megane. Une autre lionne. Je les ai connu durant ma dix-septième année. Depuis, nous sommes inséparables. Amies ? Je n’en sais rien. Le fait est que nous avons adopté le même mode de vie. Une vie marginale, sans règle ni repères. Une vie de liberté totale, loin des moeurs habituels. Nous vivons et c’est là l’essentiel. Le reste, au fond… On s’en fout pas mal. Je vais rentrer, je vais la quitter… Que vais-je faire de ma soirée après ? L’idée d’être seule me terrifie. Je hais le silence. J’ai besoin de mouvements, d’action, perpétuellement… Une seule seconde de vide aspire ma vie, m’attirant de plus en plus vers les profondeurs abyssales de l’oublie. Je ferme les yeux, écoutant le vent souffler, soulever mes mèches rousses. Je les laisse pousser depuis des années maintenant. Juste un coup de ciseaux de temps en temps, pour rafraîchir les pointes. J’aime sentir ses longues mèches caresser mon visage. J’aime leur reflet cuivré, leur éclat inhabituel, attirant souvent les regards étonnés ou simplement intéressés.

Je sens à peine le bras de Katheline sur le mien, mais je le voie. Lui. Il arrive dans l’autre sens, je ne peux l’ignorer. Il m’a déjà repéré. Nous poursuivons notre marche, il s’arrête à notre hauteur. Nous l’imitons. Il n’a pas changé. Il est toujours le même, hautain… Fier… Séduisant. Il le sait. Etrangement, ça le rend plus beau encore. Ce doit être lié à l’arrogance je suppose. Il sourit, je lui rends sa grimace. Je sais déjà ce qu’il va se passer. Comme à chaque fois, le refrain va reprendre là où nous l’avons tue la fois précédente. Et on recommence. Chaque rencontre se termine de la même manière. C’en deviendrait presque lassant. Heureusement, on se croise un peu partout dans le monde. Nous ne cessons d’être en déplacement. Lui comme moi. Alors au final, on change de capital, ça nous donne l’impression de jouer des variantes. Il parle. Je ne l’écoute même pas. J’ai de la fumée plein les yeux. Ma tête tourne. Il embrasse Katheline au bord des lèvres et fait de même avec moi. Je sens sa main effleurer mes hanches comme s’il avait apporté un brasier contre moi. Je brûle. Katheline lui répond. Ils rient. Je n’entends rien. Mon regard ne quitte pas son visage. Il ment étrangement bien. Ce doit être du au milieu. A croire que ceux qui naissent dans la mode sont menteurs par nature. Lui comme moi. Nous respirons le mensonge. Et le pire, c’est que c’est considéré comme étant naturel.

Je sens le bras de Katheline me lâcher. Elle se dirige vers un jeune homme plus loin. Son visage ne me revient pas tout de suite. Il me faut attendre de les voir s’enlacer pour me rappeler qu’il s’agit de son copain du moment. Enfin… Un de ses copains serait une expression plus juste. Je suis foutue, elle part avec lui. Elle m’adresse un signe de la main et disparaît dans la foule humaine. Je sais d’hors et déjà ce qui m’attend à présent. C’est comme d’habitude. Chad fait mine d’être gentleman, me tendant son bras. Je le saisis en esquissant un sourire. Nous quittons à notre tour cette rue. Il m’ouvre la portière de sa voiture, je monte. Je réalise tardivement que je suis devant et qu’il est au volant à côté de moi. Je pose un regard perdu sur son visage :

« Tiens… C’est rare. »
« De quoi ? »
« De te voir conduire. »


Il sourit. Ne me répond pas. Je n’insiste pas. Il s’arrête devant chez moi. Il me regarde. Je sais pourquoi nous sommes là. Je n’aborde pas le sujet. Pas avant, on verra ça tout à l’heure. Nous quittons le véhicule. Nous montons les escaliers menant au hall l’air de rien. Nous prenons l’ascenseur. J’ouvre la porte de mon loft. Nous entrons. Je pose ma veste sur le portemanteau, il fait de même.

« Tu veux boire quelque chose ? »
« Non ça ira… »


Il pose sa main dans mon dos. Ses lèvres effleurent mon cou. Je reste immobile. Mes yeux se ferment. Lentement, ma main remonte dans son dos, soulève son T-Shirt. Il pose alors ses lèvres sur les miennes avec une étonnante douceur comparée de notre première fois. Il a peut-être un peu changé. En réalité, je ne sais jamais à quoi m’attendre avec lui. Il vit selon ses propres principes. Ca tombe bien. Moi aussi. Nos corps entrent lentement dans une danse que nous répétons assez régulièrement.

J’ai 24 ans, il en a 26. Il a une petite amie officielle. Fiancée même d’après Voici. Mais ça ne l’empêche pas de venir me voir régulièrement. Personnellement, je m’en fous pas mal qu’il soit fiancé, même marié. Puisque de toute façon, je m’en fiche. Nous vivons à notre manière, que ça plaise ou non. La monotonie des couples m’ennuie. J’ai besoin de plus. Toujours plus. Nous avons une liaison depuis quelques années déjà. Nous nous voyons régulièrement, sans que personne ne se doute de rien. Katheline et Megane sont peut-être au courrant, mais je ne leur ai rien di. On évite de donner les noms de nos diverses conquêtes. Qui sait, si ça se trouve, il couche aussi avec l’une d’entre elle ? Je m’en fiche. Ce soir, il est à moi, et à moi seule.

J’aurais pu, j’aurais du me séparer de lui avant. Il me ralentit comme je le ralentis. Nous nous empoisonnons mutuellement. Il est ma drague comme je suis la sienne. Mais c’est trop tard. Le pacte est scellé, l’histoire a trop avancé pour s’arrêter. Sa fin débutera dans nos derniers souffles. En attendant, nous avons besoin de l’autre. Nous nous fréquentons secrètement. Rien ni personne n’a besoin de le savoir. Nous nous entraidons à notre façon. Une entraide devenue poison. Mais personne ne peut plus rien pour nous. Nous allons ainsi nous consumer, jusqu’à ce que le ciel nous accepte. Quoique… Je soit être bien présomptueuse pour m’attendre à rejoindre le ciel. Non, je crois qu’en ce qui nous concerne, nous allons directement rejoindre les tréfonds de la terre. Là où nous avons toujours eu notre place. C’est le sort réservé aux gens comme nous. Ceux qui ont signé leur mort avant même de vivre. Ceux qui ont réalisé… Un pacte avec le diable.


Dernière édition par Keira Williams le Mer 2 Sep - 20:58, édité 2 fois
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Ξ Sujet: Re: |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30   |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 EmptyDim 22 Mar - 17:26

Titre : L'esprit de famille... Ou pas.
Couple : Keira Williams / Nathanaël McGowan
Personnages concernés : Keira/Nathanaël/Erwan
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 23-Colocation
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Tous
Cadre (époque et lieu si besoin) : New-York, bien après leurs études respectives.
Nombre de mots : 2 374

(c) http://www.fanpop.com/spots/drew-fuller/images/473998/title/drew-fuller *icone*

|[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 Drew-Fuller-drew-fuller-473998_100_100 |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 090617121801975934



Le soleil matinal caresse mes cheveux, agresse mes yeux. Je me tourne, grimaçant. C’est trop tôt. C’est toujours trop tôt de toute façon. Je grommelle quand ma porte s’ouvre à la volée. Note à moi-même : me prendre un verrou (non, deux) dans ma future chambre. Je n’ai pas besoin de me tourner pour connaître le nom de la tornade qui vient m’agresser de si bon matin.

« Erwan !!!!! Lève toi, allé !!!! »

Je ronchonne alors qu’on tire mes couvertures. C’est fichu. Je me redresse et pose un regard que je veux noir de colère sur un visage encadré d’une longue chevelure rousse. Demain… Eu non aujourd’hui en fait. J’ai mon appartement. Un Loft en plein centre ville. A New-York. Bien installé, spacieux et aéré. Le bonheur. Oui, sauf que je ne serais pas seul. Au programme, il y aussi mon frère. Quoique le mot ‘frère’ soit quelque peu abusif… Disons plutôt qu’il y a le fils du mari de ma mère, mais là ça fait long pour désigner une unique personne. Donnons lui un prénom. Nathanaël. Non mais même son prénom est long. C’est trop chiant. On va dire Nath, ça ira mieux comme ça. Donc Nath et moi-même allons nous installer dans un Loft. Que les choses soient claires, l’idée de la colocation est celle de nos parents respectifs. On s’en serait bien passé tous les deux. D’un, parce que j’aime être seul de temps en temps, et de deux, on aime tous les deux les jolies filles et franchement, se faire une nana alors qu’on son ‘presque frangin’ dans la pièce d’à côté c’est pas vraiment ça… Bref, de toute façon, je n’ai pas le choix. Keira glisse sa main dans la mienne, m’obligeant à me lever. Ca va que je n’ai pas la gaule du matin, sinon elle ne m’aurait pas lâché avec ça après. Cette fille me bouffe, mais je ne peux pas m’en passer. Etrange paradoxe. Elle me pousse dans la salle de bain, exaspérée.

« Allé !! Bouge toi bon sang ! »

Je retiens une grimace. Inutile de protester, je la connais depuis trop longtemps. Cette fille a toujours raison, c’est bien simple ! La contredire revient à signer son propre arrêt de mort. Je soupire, et j’encaisse. Une fois douché, j’enfile un jean et sort de la salle de bain. Keira n’est plus là (bon débarra). La joie est de courte durée, je la retrouve dans la cuisine, elle m’enfonce une tasse de café dans la main tendis qu’elle range mes affaires à coups de baguette. J’ai l’impression d’être avec ma mère. Mes valises sont bouclées en moins d’une minute. Notre avion est dans une heure. On part bientôt… Elle m’enfile presque un T shirt sur le dos et me pousse hors de l’appartement que j’occupais jadis. Je me répète, juste pour être sûr que je suis bien réveillé :

« Pourquoi tu me couves comme ça déjà ? »
« Oh Erwan ! Ca fait dix fois que je te le répète. Je veux assister à ton emménagement. J’ai raté ton premier et dernier, alors le second, je n’en raterais pas une miette. »


Je grommelle mais ne fait aucun commentaire. Quand j’ai pris cet appartement là, elle était hospitalisée. Le sujet reste difficile à aborder, je préfère donc garder le silence. Nous rejoignons alors l’aéroport où se trouvent mon ‘presque frère’, ma mère et son mari. Ma première pensée fut une grossièreté. Voilà qu’en bonus, j’allais avoir droit à la scène des au revoirs. Je n’aime pas ça. Je souffle à Keira :

« On aurait du venir à la bourre… »
« Et louper l’avion ? Plutôt crever oui ! »

Elle se dirige droit vers ma mère et l’enlace comme s’il s’agissait de sa meilleure amie. Ca me tue. Cette fille me tue. Elle me bouffe toute mon énergie par sa simple présence ! Et malgré tout je l’aime comme un taré. Je commence sérieusement à me poser des questions sur moi-même… Je salue ma mère à mon tour (après avoir détaché Keira de ses bras –tâche qui s’avère peu aisée, l’air de rien-) et je salue ensuite mari et ‘presque frère’ (ah oui, j’avais di qu’on le nommerait Nath.). Je salue donc beau papa et Nath. J’embrasse ma mère après l’avoir rassuré pour la énième fois que oui, je l’appellerais et que oui, je serais prudent, me retenant de crier : ‘Merde maman j’ai 23 ans maintenant’. Non, je reste très cool. Zen, relax, bref, je suis très décontracté (mais dès que je serais dans l’avions j’irais sans doute encore mieux). Derniers au revoir et on entre dans l’avion. Nath et Keira ont des sièges voisins. Moi je suis à côté d’une charmante blondinette. Pas de chance, je ne suis pas d’humeur à converser. Reviens demain minette. Je ferme les yeux et finit par trouver le sommeil. Là, au moins, la rouquine cinglée ne viendra pas me réveiller avec ses cris de dégénérée. Oui, je l’aime mais ya des limites à tout, même à l’amour fraternel !

L’avion atterrit. New-York, nous voilà ! Je descends et rejoint Nath et Keira en grande discussion. Génial, ne vous occupez pas de moi, j’aime ces rares moments de silence. Nous nous dirigeons vers les taxis, nos bagages à la main et hop, direction l’immeuble. Une fois arrivés, nous prenons l’ascenseur et arrivons devant le loft. Keira se jette sur moi pour me cacher les yeux. Je m’efforce de positiver.

« Ma chérie, tu me gènes là… »
« Tsss, tais toi et avances ! »


Je me laisse faire (j’ai pas vraiment le choix de toute façon). La porte s’ouvre en silence, j’entre, les mains de Keira toujours plaquées sur mes yeux. Elle finit par me lâcher et j’observe mon nouvel environnement alors que Keira, elle, m’observe, moi. Radin, je reste imperméable aux émotions. Je sens alors la main de la jeune femme serrer la mienne. Jackpot, je ‘lai eue !

« T’aimes pas ???? C’est pas vrai ??? J’étais trop sûre que tu aimerais pourtant !!!! »

Evidemment que j’aime, mais je préfère garder le silence. C’est ma vengeance personnelle. Nath pose alors une main sur l’épaule de Keira. Ce simple geste m’agace. Je n’aime pas voir ce mec toucher à Keira. Pour moi, c’était évident, il veut juste profiter d’elle et ça, ça m’énerve. J’entends alors sa voix s’adresser d’un ton un peu trop mielleux à ma ‘presque sœur’.

« Mais si il aime, il ne sait pas quoi dire c’est tout… »

Quel con lui. Voilà, je suis énervé. Je souris à Keira et passe mon chemin. Nath s’excuse, il doit aller voir un ami pour son futur job. Parfait, dégages. Je me tourne alors vers Keira et lui sourit plus franchement. Son visage assombri gagne immédiatement de nouvelles couleurs. Ce que j’aime chez elle, c’est que la gamme chromatique ne cesse d’évoluer. Son visage à lui seul vaut bien dix palettes de peintures. Je l’embrasse doucement sur le front.

« Tu as très bien choisi. »

Elle me sourit, rassurée, et m’enlace tendrement. Pour une fois qu’elle ne me charcute pas, je ne vais pas râler ! Elle me
laisse s’installer, me promettant de passer le lendemain.

………………………………

Mon premier réveil à New York. Une sonnette enragée retentit dans tout le loft. Qui est l’abruti qui tente une percée aussi tôt ? Un coup d’œil sur le cadran de mon réveil… Bon ok il est quatorze heures, mais alors ? Ce n’est pas une raison pour faire du harcèlement à ce que je sache ! Je me lève, enfile juste un pantalon, genre je ne suis pas qu’en sous vêtement à quatorze heures passées, et j’ouvre la porte, près à paré le coup. Une tornade sur talon entre alors, semblable à une furie. Keira. Elle a beau aller vite, je ne reconnais que trop bien ses mèches rousses. Il faut dire que je l’ai tellement vue depuis que je ne suis plus à Poudlard. Elle passe presque tout son temps libre à coller Erwan, mon ‘presque frère’. Sa chevelure est très longue, cuivrée, toujours porteuse d’une agréable odeur fruitée. Je la laisse passer (n’ayant guère le choix de toute façon). Elle passe son chemin et entre dans la chambre d’Erwan. J’espère secrètement qu’il n’est pas au lit avec une fille (pas pour lui, non, mais pour Keira, je ne voudrais pas la choquer, la petite…*genre*). Mais visiblement, il n’y a personne, puisqu’elle se tourne, me fixe et, sans crier gare, fond sur moi, l’air sacrément en colère. Ca y est, je le sens… La fin est proche. Adieu, monde cruel. Remontée comme elle est, elle va certainement me découper en rondelles jusqu’à ce que son Erwan chéri qui me fait plus ch**r qu’autre chose soit rentré.

« Mais il est où bon sang ? »

Minute là… C’est à moi qu’elle parle ? Las (et prudent), je vais m’affaler dans le sofa (le terme asseoir étant trop léger pour désigner mon action). Je prends ainsi un minimum de distance avec al tornade Keira. Elle ne me quitte pas des yeux. Cette fille est un véritable parasite, ce n’est pas possible. Elle me rejoins en de quelques enjambées. Sa démarche est très sûre. Elle a des jambes interminables que je ne peux que remarquer, puisqu’elle porte un short assez court en cette belle journée d’été. Je crois qu’elle est mannequin. Au fond, ça ne m’étonne pas spécialement. Elle est plutôt mignonne et grande (surtout). Ce qui m’étonne cependant, c’est son caractère plus qu’excentrique. Elle a une énergie telle qu’elle semble littéralement puiser toute celle de son entourage. Je soupire et la fait assoire (un peu plus et elle va m’obliger à utiliser la force !). Elle finit néanmoins par s’exécuter, elle semble être moins agressive. Je me sens soulagé. Bon, avec un peu de chance, je vais pouvoir la calmer jusqu’à ce que son sédatif daigne rentrer at home. En attendant, je l’observe. Son visage est fin, presque maigre. Je ne suis pas vraiment étonné. J’ai cru comprendre qu’elle était anorexique pendant plusieurs années. Ses cheveux sont étrangement longs. Je l’avais déjà vue à Poudlard, mais je ne lui avais pas vraiment porté de l’attention. Elle vivait presque comme une marginale. Elle était si ‘à part’ qu’au fond, je ne m’en intéressais pas. J’avais mieux à faire.

A présent, elle semblait être la même, mais en version légèrement différente (en même tant, elle s’est un peu pris genre 4 ans dans le pif…). Elle était toujours aussi exubérante et paradoxalement, semblait être très mature (par moments). Enfin, tout ça on s’en fiche un peu, j’ai pas spécialement envie de me lancer dans la psychanalyse. La voyant assise là, étrangement silencieuse, je pris ma décision. Autant faire de ce moment, un moment agréable :


« Tu veux boire quelque chose ? »

Son regard se posa sur moi, reflétant un étonnement sans pareil. Ben quoi ? J’étais censé ne pas savoir parler ? -_->. A moins qu’elle… Non là ce serait vraiment trop gros quoi.

« Eu je compte pas te faire boire comme un trou si c’est ce que tu crois… Attends, il t’a di quoi Erwan sur moi ? »

Son silence parlait pour elle. Non mais quel con lui alors ! Je soupirais. Il protégeais bien étroitement sa petite rouquine lui -_-. Je me mis alors à lui parler. Elle restait silencieuse (ça, d’après ce que j’avais pu voir, c’était plutôt rare :p). Erwan allait voir ce qu’il allait voir. Ca me gonflait qu’il fasse gober n’importe quoi à sa meilleure amie. Elle avait le droit d’avoir son libre arbitre non ? Nous discutâmes une bonne heure, et finalement, il rentra (tiens, t’es déjà là toi ?). Il me fusilla du regard, je lui souris simplement. Je finis par les laisser ensemble.
…..
Un mois s’était écoulé. Nous étions à présent de vrais colocataires. Keira faisait partie de la décoration (elle restait ici tellement souvent –quand elle ne travaillait pas- qu’on aurait pu croire qu’elle était une statue mouvante.) Ce soir, elle défilait pour Chanel. J’étais invité. Pourquoi, je n’en savais rien, mais au fond, peu m’importais, ça me permettrait de regarder des jolies filles pendant plus d’une heure et ce, sans culpabiliser. La classe, y’a pas à dire. (mieux que la piscine /sbaaf/).

Je suis arrivée dans la salle quinze minutes en avance. Erwan n’était pas là. Je ne l’ai pas vu de la soirée d’ailleurs. Keira a défilé. Elle se débrouillait bien. Mieux que je ne le croyais par ailleurs. J’avais toujours eu du mal à la visualiser en mannequin. Elle faisait bien quelques couvertures ou pub, mais malgré tout, elle restait la ‘presque sœur’ d’Erwan. Ce soir, j’avais l’impression de la voir pour la première fois. Son regard, sa démarche, sa chevelure rousse. Tout en elle était d’une sensualité indiscutable. C’était vraiment une femme. A la fin, je l’ai attendu, afin de la ramener chez elle (son fameux frère n’étant pas là…). Elle me rejoignit, en souriant, son visage était le même que celui qu’elle m’offrait habituellement. Pourtant, ce soir, j’avais l’impression de la voir différemment. Durant le trajet, elle parla, comme toujours. Elle parlait trop. Mais je m’en moquais. Je l’écoutais, me garais. Elle me sourit, me remercia et quitta ma voiture. La suite… M’échappa complètement. Je quittais à mon tour la voiture, la contournais et courrais derrière sa silhouette. L’attrapant par le poigné, je l’attirais contre moi et l’embrassais. J’avais agis par instinct. Tout simplement par instinct. J’avais envie d’elle en ce moment même et j’avais cédé à la tentation que sa vue m’offrait. Elle sembla d’abord surprise, mais ses bras se glissèrent autour de mon cou pour prolonger notre étreinte. Qu’étais-je en train de faire ? Je savais que pour la paix et l’harmonie de ma colocation, j’aurais mieux fait de garder mon instinct dans mon coffre. Mais visiblement, ce soir, l’idée même qu’Erwan exista m’avait échappée. Je voulais juste cette femme. Pas pour l’éternité, certainement pas (ça m’étonnerait) mais là, pour le moment, je la voulais elle. Et puis flûte. Au diable Erwan et sa future crise de jalousie et son fichu sister complex. Ce soir, je l’avais à moi et je ne la lâcherais pas de si tôt.




Dernière édition par Keira Williams le Mer 2 Sep - 20:55, édité 2 fois
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Ξ Sujet: Re: |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30   |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 EmptyJeu 26 Mar - 8:47

Titre : Renaissance
Couple : Keira Williams / Enry Stanley
Personnages concernés : Keira/Enry/Heaven
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 7-Help !
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Tous
Cadre (époque et lieu si besoin) : Après tome7, 6ème année de Keira// 4ème d'Enry
Nombre de mots : 1 975

(c)http://dark-frambouaz.e-monsite.com/rubrique,hommes,1120600.html *icone*

|[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 Alexmckee2gy4 |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 090617121840173170


Ces visages connus devenus étrangers. Ces êtres vivants m’encerclant de plus en plus. Cette soudaine proximité avec le monde extérieur… Ces rires. Se moque-t-on de moi ? Tant de visages, tant de personnes autour de moi… mais je reste seule. Je suis seule au milieu de tous. Etrangement, je me sens toujours mieux dans les endroits moins fréquentés. C’est toujours là où il y a le plus de monde, que je me sens réellement seule. J’accélère l’allure. Je bouscule une personne, sans me retourner, je bredouille des excuses. Mon prénom se fait entendre, je prends peur et je poursuis ma route, accélérant un peu plus encore. Pourquoi ai-je si peur ? Je ne me comprends pas moi-même. J’ai besoin d ‘air, j’ai besoin de respirer. Laisser moi seule, par pitié LAISSEZ-MOI !

Je pousse précipitamment une porte et m’enferme dans cette pièce que je ne tarde guère à reconnaître. Des toilettes. Vais-je passer mon année scolaire fermée dans des toilettes ? L’idée me donne la nausée. Je sens déjà les larmes monter dans mes yeux bleus alors que la douleur m’assaille de toute part. Je souffre de ma solitude, je souffre de la proximité d’autrui. Je souffre de l’incompréhension. J’ai peur. Peur d’être rejetée, mal aimée. Tout était plus simple cet été. Je vivais seule, seule avec moi-même. Je sortais beaucoup (trop) je voyais du monde. Mais c’était différent. J’étais libre. Je pouvais aller où bon me semblait, sans frontières. Ici, tout est barricadé. Je souffre d’un manque inexorable d’oxygène. Je souffre d’un manque. Je n’ai rien sur moi, évidemment. Il faudra que je trouve un moyen de m’en faire envoyer par Shiro, sinon je vais mourir enfermée ici. Je hoquette, tentant d’oublier mon angoisse. Je finis par me lever, l’eau passée sur mon visage me donne l’illusion d’aller mieux. Je finis par sortir, une ombre erre non loin de là, je ne l’aperçois que lorsqu’elle entre en mouvement. Etonnée je pose un regard sans doute effrayé sur la silhouette qui sort de l’ombre. Il s’agit d’un garçon, ou plutôt devrais-je dire un jeune homme. Assez grand (il est presque aussi grand que moi !), ses cheveux sont noirs comme l’ébène alors que son visage pâle laisse paraître d’étonnants yeux bleus. Le contraste est saisissant. Je ne le reconnais pas tout de suite. Il s’avancer vers moi et murmure d’une voix roque :

« Keira… »

Mon regard interrogateur pénètre chaque cellule de son visage. Suis-je connue de tous comme étant un spécimen incroyablement pathétique ? Se sont-ils fait passés le mot ? Si je comprends bien, je suis foutue… Je reste silencieuse, hésitant entre la fuite et le suicide. Si je saute par la fenêtre là… Je mœurs ? Pas sûr. Du deuxième c’est sans doute pas assez haut… Mon regard quitte la fenêtre pour se poser une nouvelle fois sur ce visage inconnu. Soudain, tout semble s’éclairer. J’ai tant de mal à y croire qu’il me faut encore une bonne demi minute pour mettre des mots sur mes pensées :

« Enry ? »

Le visage s’éclaire soudainement, comme si j’avais actionné un quelconque interrupteur. Sa voix vient me chatouiller les nerfs auditifs.

« J’ai bien cru que tu n’allais pas me reconnaître. »

Je ne baisse pas les yeux. Cette rencontre est de loin, la plus belle chose qui m’est arrivée depuis que je suis rentrée dans ce fichu château !

« Tu as tellement changé ! C’est que tu as grandi dis donc ! »

Mon visage laisse paraître (enfin) un véritable sourire. Je me sens apaisée, sereine. Il a toujours eu cet effet sur moi. Comme si sa simple présence sécrétait des substances qui permettaient à mon esprit et à mon corps de se décontracter. Il me sourit à son tour et répond simplement :

« Toi aussi tu as changée. »

Il ne s’étend pas dans les détails. Tant mieux. Je ne veux surtout pas entendre une seule critique. Pas tout de suite. Pas maintenant, alors qu’enfin, mon horizon semble s’illuminer. Je l’observe, il m’observe (nous nous observons /sbaaf/) puis finalement, je prends la parole, une voix enjouée longuement cachée refait surface.

« Bon, eu… Tu veux aller quelque part ? Là, on a l’air un peu stupides… »

Il semble désolé, mon visage s’assombris comme le sien. Il refuse doucement :

« Désolé, je dois y aller… On m’attend. On se verra une autre fois ? »

J’acquiesce, mais je n’y crois pas. Je souris néanmoins, même si je sais qu’il n’est pas dupe. Il a toujours su lire en moi. C’est ce qui m’a toujours gêné avec lui. Il me connaît trop bien. Et ça, ça m’angoisse.

Trois semaines plus tard, Eve et moi sommes en pleine conversation. Au programme : nouvelle collection automne hiver. Immanquable ! Nous rions alors que nous donnons chacune notre tour notre avis sur les tenues qui s’étendent sous nos yeux. J’ai moi-même posé pour certains modèles.

« Je ne comprends pas pourquoi tu ne veux pas être mannequin. »

Et voilà, c’est reparti. Eve ne me comprend pas. Je soupire pour la énième fois :

« Je ne veux plus voir mes parents, et si je reste dans ce milieu, je suis sûre de les croiser à chaque défilés. Je ne veux plus les voir, jamais. Je vais me concentrer sur la musique et poser de temps en temps. Mais les défilés, pour moi, c’est fini. »

Eve hausse les épaules. Je sais qu’elle, elle veut être mannequin. Pour moi, les choses ont changé depuis l’été passé. Nous poursuivons notre critique (positive et négative) sur les diverses tenues, puis finalement, nous nous séparons. Je passe dans le couloir est quand la chouette familière me frôle. Shiro… Ma drogue. Je saisit adroitement le colis et donne une récompense à la chouette. Direction les toilettes. L’injection me rassérène. Les yeux clos, je me laisse aller un temps. J’ai besoin de ça pour pouvoir tenir. Personne (à part Shiro) n’est au courant. Et ça me va très bien. Quelques temps plus tard, je quitte mon repère.

Le manège dure ainsi plusieurs mois durant. Petit à petit, très lentement, je m’enfonce dans des ténèbres que je croyais pourtant avoir quitté depuis peu. Ce cercle qui se resserre un peu plus chaque jour. Il est le signe de mon arrêt de mort. Il annonce la fin avant le commencement. Je sais que je me consume lentement, mais sûrement. Je ne peux plus lutter. J’ai besoin de ces produits. Cherche-je à provoquer ma propre mort ? Je n’en sais rien. Je ne sais plus rien. Juste que j’en ai besoin, encore et encore. Toujours plus.

Ce soir je suis installée seule dans la bibliothèque. Je tourne lentement les pages d’un livre qui ne m’intéresse pas. J’attends Enry qui termine son devoir d’histoire de la magie. Il a sacrément grandi. Depuis notre altercation du mois de septembre (soit depuis 6 mois environ) il a bien grappillait au moins 5 centimètres. La crise de croissance, chez les garçons, est toujours surprenante (pour moi en tout cas). Lorsqu’il ferme son livre, je pose mon regard sur son visage qui se fait souriant. Nous quittons la bibliothèque et discutons de tout et de rien. J’ai besoin de me droguer (alors que j’en ai déjà pris ce matin) mais tant qu’il est là, je ne peux rien faire. Je me tends petit à petit, nous marchons jusqu’à la grande salle et alors que nous allons entrer, il me prend par le bras et m’attire vers le parc. Etonnée et quelque peu agacée (j’ai vraiment besoin d’une dose là) je le suis (n’ayant guère le choix). Il marche en silence, ne daignant pas répondre à mes interrogations. La nuit approche et l’air se fait frai. Le printemps s’annonce mais l’air reste peu chaleureux. Je frissonne. Nous nous asseyons sur un banc. Enry m’observe, je reste silencieuse. Qu’a-t-il donc ? Il soupire et finit par parler (enfin).

« Tout vas bien ? »
« Quoi ? »

Je suis prise de court. A quoi joue-t-il bon sang ? Je fronce les sourcils, agacée. Il reprend, sans me quitter des yeux :

« Je te demande si tu vas bien. »
« Evidemment ! Enfin non, j’allais bien, là j’ai froid, tu voies ! »

Et voilà le manque me rend irascible et ça m’énerve. La boucle est faîte, la colère croit sans qu’il n’ait plus besoin d’intervenir. Je me déteste, je me hais tellement… Il m’observe en silence et sans prévenir, me tire le bras, remontant ma manche, dévoilant les traces de piqûres.

« D’après moi, il y a autre chose que le froid qui ne va pas. »

Cette fois c’est bon. Je suis furieuse. Je retire mon bras et tire violemment sur ma manche. Je me lève sans le regarder. Qu’il est chiant alors !

« Ca te regarde pas. »

Sur ce, je me casse. Je ne veux plus le voir, sinon je vais vraiment péter un câble. J’ai besoin de ma dose et là, je ne avis plus faire l’effort de faire comme si tout allait bien. De toute façon, rien ne va. Ma vie est misérable… A mon image, quoi. Je sens son souffle dans mon coup alors qu’il me fait pivoter, me retenant par les épaules. Je le fusille du regard. Il ne veut pas comprendre ou n’a rien compris ? J’ai besoin d’air alors on dégage, merci. J’entends à peine sa voix, alors que ses mains frôlant mon visage me font frémir. Est-ce dû au froid environnant ?

« Si, ça me regarde. »

Je m’apprête à répondre, mais il me coupe dans mon élan.

« Ca me regarde parce que je ne veux pas te voir souffrir. Je n’aime pas ce sentiment d’impuissance qui m’envahit quand je te voie comme ça… Tu sais, je n’ai jamais été doué avec les autres. Mais j’aimerais vraiment t’aider… Laisse moi t’aider. »

Son regard me pulvérise. Mes résistances s’effondrent à la manière d’un château de carte percuté par une tornade. Je tremble, mais ne m’en rends même pas compte. Toute mon attention est portée sur la personne qui se tient devant moi. J’ai peine à y croire. Ses mains caressant mon visage me font frémir, j’ai l’impression d’être brûlée à vif. Son visage s’approche du mien sans que je ne trouve rien à redire. Nos lèvres s’effleurent, puis, doucement, ses mains glissent jusqu’à ma nuque, écrasant mes boucles rousses. A cet instant précis, j’ai le sentiment d’aller mieux que jamais. Plus de manquer, plus de peur… Je souhaite juste que cet instant dure à jamais. Moi qui croyait avoir tracer définitivement un trait sur ce sentiment… J’étais pourtant persuadée que jamais, ô grand jamais, je ne pourrais à nouveau aimer. Pourtant. Là, maintenant, n’était-ce pas ce sentiment incroyablement bouleversant qui me heurtait de plein fouet ?

Mon estomac se contractait, j’ai peur. Tellement peur. J’étais tombée si souvent, j’avais tellement été illusionnée puis désillusionnée. Le bonheur m’effrayait. Il me paralysait. Je croyais que l’accès m’avait été proscrit. En ce cas, pourquoi me sentais-je si bien en ce moment ? J’avais le sentiment grandissant que ses mains qui m’enlaçaient, tout comme ses lèvres qui m’apprivoisaient ou encore cette délicate odeur déposée sur sa peau. Chaque partie de son être m’appelait. C’était si difficile à décrire. Et plus dur encore de lutter. Je tremblais, puis finalement, me laisser aller. J’avais peur, tellement peur. Je ne voulais plus perdre. Mais là, j’avais besoin de lui. Lui qui avait toujours su me comprendre, s’adapter à mes sauts d’humeur. J’avais besoin d’Enry. Il était mon jour, ma nuit, ma météo du jour. Une journée passée loin de lui était souffrance. A ses côtés, la vie me paraissait être plus simple. Comme si le jour ne se coucherait jamais. Comme si les nuages ne pouvaient plus m’atteindre. J’avais réellement besoin de lui. J’avais besoin d’aide.


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Ξ Sujet: Re: |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30   |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 EmptyMar 16 Juin - 14:09

Titre : Renaissance
Couple : Keira Williams / Erwan Snedlditetikasi
Personnages concernés : Keira/Erwan
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 20-Il était une fois
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Tous
Cadre (époque et lieu si besoin) : Ils ont 40 ans maintenant...
Nombre de mots : 577
Musique => http://www.deezer.com/track/3568052


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Il était une fois, une jeune femme. Mannequin à la retraite, musicienne ratée, elle jouait de la guitare tous les soirs dans le même bar. Cette situation durait depuis des années déjà. Sa voix passait difficilement sur les conversations alentours. Ses paroles ne reflétaient qu’une infime part du désespoir qui les hantait… son cœur, son esprit et elle. Sa voix, un peu cassée, apaisait les cœurs sans jamais obtenir le moindre remerciement de la part de ces âmes tourmentées. Mais peu lui importait. Leur sourire lui suffisait amplement. Elle était doucement entrée dans le décor. Meuble parmi d’autre, plus personne ne daignait poser son regard sur ce débris qui gisait dans un coin du bar. Si le patron la gardait ici, c’était parce qu’elle était considérée comme le juke box du coin… Ca mettait un peu de musique, et elle ne faisait jamais de crise, elle ne demandait même pas de salaire… Alors il la gardait… Elle possédait de longs cheveux roux fatigués qui tombaient le long de ses épaules maigres et chétives. Ils se prolongeaient jusqu’au bas de son dos, s’arrêtant au niveau de ses hanches où saillaient ses os coxaux.

Trois heures… Le bar fermait. Sa guitare accrochée à son épaule, tombant dans son dos, elle partait d’un pas lent. La pluie tombait à verse sans qu’elle ne daigne se presser pour autant. Elle n’avait rien à voir, elle n’avait nulle part où aller, alors pourquoi courir ? Frigorifiée, elle marchait sous les réverbères d’un pas lent et crispé. Sa voix seule perçait le silence de la ruelle. Pas même un chat errant pour lui tenir compagnie. Les souvenirs assaillent son esprit, son cœur bat plus vite, puis elle ferme les yeux…

Il était une fois une femme, jeune, belle, sa vie était devant elle. Elle avait tout pour elle. La beauté, la prestance, une carrière… Elle riait telle une enfant, illuminant les visages de tous avec ses propos. Son sourire à lui seul savait apaiser les cœurs d’autrui. Son visage respirait l’innocence dans ce monde salit par la cruauté de l’homme. Figure de pureté égarée parmi les ordures, elle restait immaculée… Oui, elle avait tout pour elle…

Le monde se trouble, al vie disparaît, la pluie même semble s’évaporer. Je sombre… Je le sais, ce n’est pas nouveau… je vais encore disparaître… Seule… Dans les ténèbres de mes songes semble percer une voix… J’entends ce chant qui s’infiltre lentement en moi… Mon cœur s’accélère… Mon souffle me revient… C’était juste une ombre… Mes yeux s’ouvrent sur un visage doux. Des cheveux blonds, un regard translucide. Il doit avoir une quarantaine d’année… Sa voix grave réveille en moi des souvenirs que je croyais perdus à jamais… Son chant me fait pleurer tandis que sa main se tend dans ma direction. Je saisis cette main, tremblante. Nos regards s’affrontent, et, naturellement, ma voix rejoint la sienne… Nos voix se mêlent alors dans une mélopée enchantée… Tant de souvenirs nous reviennent… Erwan… Il m’aura finalement retrouvé.

Debouts, sous cette pluie battante, nous chantons l’amour, la vie, la mort, la douleur de la séparation et le besoin de l’autre. Jamais je n’aurais cru que ma vie finirait par renaître de manière aussi douce… Nos voix s’épousent, dans une lamentation emplie de douceur. Sa main dans mon dos, ses lèvres contre les miennes… Mes pleures se mélant aux gouttes de pluie coulant sur mon visage. Jamais je n’aurais pu rêver si belle fin.

Il était une fois… la vie.


Dernière édition par Keira Williams le Mer 2 Sep - 21:01, édité 2 fois
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Ξ Sujet: Re: |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30   |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 EmptyVen 24 Juil - 11:02

Titre : Si l'enfant devient grand.
Couple : Keira Williams / Lexy Terence
Personnages concernés : Keira/Lexy/Victoria

Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG
Thème (numéro et nom) : 8-Embrasse-moi
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Tous
Cadre (époque et lieu si besoin) : New-York. Lexy a 24 ans, Keira 20.
Nombre de mots : 1166


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Lentement, je sentis la lueur rougeâtre du soleil levant venir caresser mes paupières. Me tournant, je plongeai alors ma tête contre mon oreiller, oubliant l’astre lumineux. Immédiatement, je retrouvai un sommeil presque aussi profond que celui dont je venais tout juste d’être retirée. Ma nuit passée avait été longue… très longue. J’étais éreintée. Les défilés, les shootings… Tout s’enchaînait à une vitesse hallucinante. Soudain, je me mis à paniquer. Rejetant les couvertures qui m’enveloppaient d’une douce chaleur, je me ruai hors de mon lit pour poser mon regard sur mon réveil. Ecarquillant les yeux, je réalisai qu’il me restait moins d’une demi heure pour traverser la ville et rejoindre Lex à notre rendez-vous… Et m*rde -_-.

Je me jetai dans la salle de bain, y prenai une douche rapide et froide. Mes cheveux propres, je les sèchai naturellement, sans chercher à les lisser, je n’en avait pas le temps. J’enfilai rapidement un jean d’une marque quelconque (il coûte une fortune, mais moi je suis payée pour le porter, alors…). Je pris un débardeur de la même marque, noir, et enfilai en vitesse un pull de cashmere gris par dessus. Une fois prête, j’enfilai mes bottes à talons (10 centimètres). Puis, n’ayant plus le choix, je prit mon souffle… un bon coup, mon sac dans ma main et je transplanai… PLOP !

Lorsque mes yeux s’ouvrirent, le visage de Lex se trouvait à deux centimètres du mien, tandis qu’il m’observait, stupéfait. Je souris :

« Je suis à l’heure ! »

Il fronça les sourcils, et finit par soupirer :

« T’aurais pu arriver plus discrètement… »
« Ah ben j’avais trente minutes pour m’habiller alors j’ai du transplaner mais tu sais très bien à quel point je déteste ça… je sens que je vais vomir d’ailleurs… »

Tout en parlant, je sentais l’habituelle nausée m’envahir et, mécaniquement, Lexy m’entraîna jusqu’au fauteuil le plus proche, tandis qu’une voix s’élevait… Une voix de femme :

« Lexy ??? Tu parles avec qui ? »

Et voilà de longues boucles brunes et des yeux vert d’eau qui se mirent à me fixer, avec stupeur et méfiance… Elle n’était même pas correctement vêtue. A peine en sous vêtement (si tant est qu’on puisse parler de sous vêtement). Je l’observais tandis qu’elle me dévisagait, l’air agacé. Je redressais alors le menton, agacée, tandis que Lex lui répondit tout en la rejoignant :

« C’est ma frangine… Désolé, je vais devoir y aller… »

Je retins mon souffle, énervée. La nausée semblait avoir disparu soudainement. Me redressant, je fixai l’inconnue sans sourire et reprit la parole :

« Je t’attends dehors Lex. »

Puis sans attendre sa réponse je tournai les talons et prit la porte que je n’avais pas encore utilisée (une chance que je connaisse ces hôtels…). Une fois sortie, je du respirer profondément. Et voilà, j’étaisénervée pour le restant de la journée !!! Salle brune à deux mornilles va !

J’attendis un peu moins de six minutes pour revoir mon ‘frère’. Il me sourit et s’apprêta à glisser sa main dans mon dos (comme toujours). Je m’écartai alors, agacée. Il émit un léger soupire mais ne dis rien. Dommage, j’aurais aimé tout lui balancer à la figure ! Soit, ça attendrait… Nous quittâmes l’hôtel tous les deux (et j’étais bien contente que sa pauvre brune ne se soit pas jointe à nous, ç’aurait été le comble !). Puis nous prîmes un taxi pour notre shooting de la journée. Nous étions souvent demandé en couple… Il fallait croire que nous allions bien ensemble… Bref, j’observai le paysage sans rien dire durant tout le trajet, Lex fit de même. Mortel.

Arrivés à destination, nous dûmes partir en essayages, maquillages, coiffure… Puis deux heures à se faire photographier sous tous les angles. Seuls, tous les deux… Les décors changent, pas le personnel. Nous fûmes libérés à quinze heures. Lex me rejoignit dans ma loge, et je le fixai sans rien dire. Je savais bien qu’il passait son temps à courir les filles à droite et à gauche, mais tant que je ne les voyais pas, tout allait… bien. Là… J’avais mal. Vraiment mal. Et au fond, ce n’est même pas lui qui m’agaçai, mais moi. Moi et moi seule. J’étais tellement nulle ! Me mordant la lèvre, agacée, j’hésitai avant de faire un pas vers lui. Mes yeux se posèrent dans les sien, sans ciller.

« Ce soir je viens chez toi. »

Il m’observa, interdit, avant de sourire. Me prenant par la taille, je le laissai faire tandis qu’il transplanait (roooo quelle sale manie mon Dieu !). Pof. Nous venions d’arriver dans son appartement New Yorkais. Je me laissais tomber machinalement dans un fauteuil, sujette au même malaise que le matin. Je haïssais véritablement le transplanage. Il était d’ailleurs étonnant que je ne me sois pas encore désartibulée ! Assise, j’observais, immobile, Lexy aller de droite à gauche, puis de gauche à droite…

« Lex. »

Il s’arrêta pour me regarder. Il semblait quelque peu surpris. Logique, je n’avais presque pas parlé de la journée.

« Assieds toi s’il te plait, tu me donnes la nausée… »

Obtempérant avec un sourire amusé, il se laissa tomber dans le canapé face à moi. Je fixais sa silhouette sans rien ajouter… J’avais tant de choses à dire… mais aucune ne daignai franchir le seuil de mes lippes. Il restait silencieux, m’observant sans rien dire… Je pris finalement la parole, une vague de lassitude et de mélancolie alourdissant mes traits.

« Qui suis-je pour toi ? »

Se redressant, surpris, il me fixa intensément sans rien trouver à me répondre. Je m’étais levée et, le rejoignant, je restai droite devant lui, avant de me pencher vers son visage, posant mes prunelles dans les siennes.

« J’en ai marre que tu me prennes pour une gamine Lex. J’ai 20 ans, je ne suis plus la petite fille que tu as recueillie. J’ai changé, mais toi… Tu ne voies rien. J’en ai marre d’être une potiche, de jouer le rôle de la petite fille qui te suit partout, aussi fidèle qu’un setter irlandais. Tu peux comprendre ça ? »

Je m’étais alors assise juste à côté de lui, l’obligeant à me regarder. Mes genoux sur le canapé, je l’observais, laissant les trop nombreuses souffrances de mon être s’échapper entre mes lèvres froides :

« Keira… »

Sans le laisser continuer, je passais mon index contre ses lèvres, l’incitant au silence.

« Embrasse-moi. »

Son regard était plus qu’éloquent. Il ne voyait en moi qu’une gamine, encore et toujours, il était comme un père, m’empêchant de grandir. Peinée, je m’avançais vers lui, posant mes lèvres contre les siennes, caressant son visage du bout des doigts. Les larmes agressant mes yeux, la souffrance croissant. Lex restait insensible à mes gestes et j’en étais profondément blessée. Doucement, je reculais. Jamais il ne me verrait comme une femme. Jamais il ne laisserait l’enfant s’en aller… Et ça me tuait. Me reculant, blessaient je soufflais avec douleur :

« Evidemment… »


Dernière édition par Keira Williams le Mer 2 Sep - 21:19, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30   |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 EmptyVen 24 Juil - 14:00

Titre : Dans les bras de l'oubli.
Couple : Keira Williams / Sean Barnaby
Personnages concernés : Keira/Sean

Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG-13
Thème (numéro et nom) : 12-En pièces
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Tous
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite de la fic précédente.
Nombre de mots : 606

(c) http://nastyakireeva.livejournal.com/3658.html#cutid1



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Keira s’en était allée, elle n’en pouvait plus. Voir l’homme qu’elle avait finit par aimer l’observer comme si elle était un extraterrestre anéantissait ses défenses. Elle se sentait tellement… mal. Fuyant ce regard désolé, elle refusa de se retourner, même quand elle entendit la porte d’entrée se rouvrir derrière elle. Désarmée, elle courut, fuyant l’atroce réalité. Elle était destinée à aimer sans que les sentiments ne soient réciproques.

La rouquine ne cessa de courir que quelques rues plus loin. Toujours vêtue de son pull gris et de ses talons hauts, elle n’avait cependant pas eu de mal à parcourir cette distance frottant doucement ses bras à l’aide de ses mains. Soufflant un nuage de chaleur, elle marcha lentement le long du trottoir tandis que la nuit tombait. Son téléphone portable dans sa poche se mit alors à vibrer. Son regard se posa sur le numéro appelant… ce n’était pas Lexy. La douleur ne se fit que plus cuisante alors…

« Oui ? »

Ralentissant l’allure, elle s’adossa à un mur, pensive… relevant le menton, elle décida de suivre une nouvelle voie… Toute autre.

« Tu n’as qu’à venir chez moi. A tout de suite. »

Puis, sans hésiter, elle transplana. Le visage devenu familier était déjà là. Elle lui adressa un sourire, lui ouvrant la porte. Ils entrèrent. L’homme était assez grand (bien que petit par rapport à Lexy…). Brun, les yeux bleus, il avait un physique assez avantageux, il fallait l’avouer. Bien qu’il ait fait toute sa scolarité non loin de la rouquine, ils ne s’étaient jamais vraiment parlé jusqu’à ce qu’il devienne journaliste… En dehors de Poudlard.

Sean était en effet un des journalistes qui interviewer le plus la rouquine pendant un certain temps… récemment promu, il ne voyait plus Keira pour le travail, mais uniquement parce que tous deux s’entendaient plutôt bien à présent… Keira referma la porte derrière eux et alluma la lumière de son appartement, pensive. Sean posa sa veste sur le canapé tout en observant la jeune femme, l’air quelque peu sceptique.

« Qu’est ce que tu as ? »

Se tournant vers lui, posant un regard stupéfait sur le visage du jeune homme, elle resta muette. Il ne pouvait pas comprendre, elle savait qu’il était intimement convaincu qu’elle sortait avec Lexy… Pfff si seulement ce pouvait être vrai ! Inspirant profondément, elle s’avança doucement vers le journaliste, posant ses mains contre son torse, chancelante.

« Je… Je suis nulle. »

La surprise du sorcier atteignit son paroxysme, puis, doucement, Sean passa sa main dans la chevelure feu du mannequin. Son murmure était presque inaudible, mais Keira l’avait entendu… Elle avait entendu ce cœur battre plus vite, cette respiration s’accélérer… Doucement, elle leva son menton, fixant son regard dans celui de Sean. Elle voulait seulement oublier. Elle voulait oublier sa peine, la douleur de n’être rien d’autre qu’une vulgaire poupée… Au mieux… Une gamine à surveiller… Elle voulait être vue comme étant une femme, une vraie ! Une personne capable de sentiment, de colère, d’amour… Une personne sachant éprouver du désir… sachant le combler.

Passant ses mains sous le T shirt du jeune homme, elle s’empara de ses lèvres, sans plus réfléchir. Bien qu’hésitant, au départ, Sean entra rapidement dans la danse. Il était le seul que Keira pouvait voir ce soir, le seul qui sache la combler comme le souhaitait… Elle voulait des bras, un cœur… même si ce n’était que pour une nuit, elle avait besoin d’être aimée. Il était temps de recoudre son cœur qui avait trop souvent été brisé en mille morceaux. Oui… Juste le temps d’un soupire… Même si ce n’était que pour cette nuit.


Dernière édition par Keira Williams le Mer 2 Sep - 21:18, édité 4 fois
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Ξ Sujet: Re: |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30   |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 EmptyMer 19 Aoû - 19:17

Titre : Baby baby baby
Couple : Keira Williams / Quentin Montgomery
Personnages concernés : Keira/Quentin/Alexander/Raphaël/Damian/Heaven/Dawn
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : R
Thème (numéro et nom) : 3-Le baiser qui n'en n'était pas vraiment un.
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Tous
Cadre (époque et lieu si besoin) : New-York, bien après leurs études respectives.
Nombre de mots : 813


|[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 Fran2 |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 090509024015774820




Musique 1
La musique était environ 10000 kilowatt trop forte (comment ça j’exagère ?). La fumée envahissait la pièce alors que le groupe entrait dans le club. Mis à part la musique, on remarquait immédiatement le décor plutôt spécifique… Immédiatement, Quentin leva un regard mi agacé, mi surpris vers son meilleur ami :

« Non Raph… »
« On a di enterrement de vie de garçon, mec… Alors tu profites et tu te tais ! »

Damian se mit à rire, tapotant le dos de son ami qui, demain, serait marié… Ce soir, c’était (évidemment) une sortie entre mecs… Oui, et ils ne seraient donc pas forcément très nets tous les quatre quand ils quitteraient le club… Heureusement, Dawn se chargeait (très généreusement) de les ramener à bon port. Quentin la soupçonnait de savoir très exactement ce que ses amis avaient prévu pour lui. En même temps, si Damian était dans l’affaire, garder Dawn hors du secret relever de la mission impossible. Les jumeaux avaient tendance à tout se dire alors quand en plus ça ne les concernait ni l’un ni l’autre… Vous voyez le topo ?

Ce soir était la dernière soirée en tant que célibataire de Quentin, et le jeune homme savait bien que ses amis lui avaient préparé un truc à leur façon… Honnêtement, il appréhendait un tantinet… M’enfin, au pie ce serait pour quelques heures seulement… Le groupe entièrement masculin, composé d’Alexander, Raphaël, Damian et Quentin (évidemment) fut rapidement rejoint par une brune qui vint poser ses lèvres rouges sur la joue de Raphaël avant d’observer les autres hommes. Quentin mit quelques secondes à reconnaître la jeune Heaven Clarks… Beaucoup plus ‘femme’ que dans ses souvenirs (en même temps, elle avait aussi quelques années de plus ^^). La brune adressa un large sourire au groupe (enfin surtout à Raphaël, mais bon…) et leur demanda de la suivre. Quentin fronça les sourcils (si Heaven était de la partie, connaissant l‘amour qu’elle lui portait, il commençait vraiment à appréhender...). Finalement le groupe entra dans une salle adjacente… Plus calme mais pas forcément moins angoissante (pour Quentin en tout cas ^^). Heaven resta avec Raphaël, accoudée au bar tandis que Damian souriait. Alexander commandait des boissons quand les lumières et la musique s’éteignirent tout à coup.

Musique 2
Soudain après quelques secondes de néant, la musique se fit entendre dans le noir, et une unique lumière se mit à clignoter. Des reflets cuivrés volaient de part et d’autre sans que la silhouette ni même le visage de la personne ne soit visible pour autant. Puis, le clignotement de fit plus rapide encore et une autre lumière vint se poser sur la jeune femme. Debout sur la scène, elle posa des yeux d’un bleu pâle mais hypnotisant sur le futur marié. Doucement, elle se glissa jusqu’à lui. Ses gestes étaient gracieux, souples et, il fallait l’avouer, elle était sacrément attirante, une sorte d’aura semblait l’entourer, comme si, une fois dans sa bulle, on ne pouvait alors plus échapper à son pouvoir captivant. Quentin n’entendit pas Heaven souffler à Raphaël :

« Tu avais raison… L’histoire du charisme me ferait presque marcher… »
« Elle a jeté tout son pouvoir sur Quentin, nous, on ne reçoit que de petites étincelles… Lui en revanche… »


Quentin était totalement hypnotisé par la rouquine qui était à présent à quelques pas de lui et pas vraiment… chaudement vêtue on va dire (si vous voyez où je veux en venir). Damian observait avec étonnement la jeune fille… Quand il en avait parlé à sa jumelle, elle avait ri, prétendant que Keira Williams était une débile profonde complètement givrée… Ouai ben la jumelle devait être bien jalouse, parce que lui, il voyait surtout une jeune femme fort appétissante charmante.

La musique embrassant chacun des mouvements de la rousse, la demoiselle se retrouva bien vite au-dessus du futur marié. Souriante, elle plongea son regard dans celui du jeune homme (lui offrant au passage une vue sur son coup et sa poitrine presque entièrement dénudée), et, lentement dansa avec sensualité juste au-dessus de lui avant de rapprocher très lentement son visage de celui du sorcier. Leurs bouches étaient à quelques millimètres à peine tandis qu’elle soufflait doucement, son haleine dégageant une étrange odeur presque plus enivrante encore que l’était déjà sa personne. Et, doucement, ses lèvres vinrent se poser sur celles du sorcier, ses dents mordillant légèrement les lippes du jeune homme, avant de reculer, amusée. Dans un mouvement de tête, elle rejeta ses longs cheveux de feu en arrière et retourna sur la scène, dansant toujours avec sensualité. Souriante, elle se mordilla la lèvre avant d’adresser un clin d’œil complice à Raphaël. Lentement, l’air autour de Quentin sembla redevenir normal et il fixa alors avec incrédulité la rouquine qui lui faisait beaucoup moins d’effets tout à coup… le souffle encore court, il sentit Alexander s’assoire à ses côtés, retenant un éclat de rire amusé…


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Ξ Sujet: Re: |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30   |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 EmptyDim 23 Aoû - 21:23

Titre : Quand tout s'accélère, pour enfin s'arrêter.
Couple : Keira Williams / Lexy Terence

Personnages concernés : Keira/Lexy/Erwan
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 32-Silence absolu
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Tous
Cadre (époque et lieu si besoin) : Une ville, quelque part... Keira a 20 ans, Erwan 21 ans et Lexy 24 ans.
Nombre de mots : 1 481


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Malgré l’air glacé de l’hiver, la moitié des filles présentes étaient comme toujours très peu vêtues. Les voitures alignées étaient prêtes à démarrer et j’observais la scène à moitié amusé, à moitié fatigué. Toutes ces courses étaient certes fort divertissantes mais comme (trop) souvent, les mêmes participants étaient présents sur la ligne de départ aussi savions-nous tous très bien qui aller gagner… Les participants avaient encore vingt minutes devant eux avant le départ mais tout était déjà joué d’avance… C’était en tout cas ce que nous pensions tous…

La course se déroulait en équipe. Deux personnes par équipe, chacun son véhicule. Une sorte de relais si on veut… L’équipe gagnante ne changeait pas depuis un moment… Keira, debout à mes côtés observait les participants en grimaçant. Je savais très bien ce qu’elle pensait. Elle voulait courir aussi, mais c’était pour moi hors de question. Je ne tenais pas à avoir sa mort sur la conscience et elle ne pouvait pas conduire avec un inconnu (ce qui m’arrangeait). La plupart des participants la voyaient comme une simple jeune femme, mannequin connu mais rien de plus. Et ça m’allait très bien comme ça.

Quinze minutes. Keira soupirait tandis que de nombreuses femmes donnaient leur numéro, préparaient un quelconque rencard avec les participants (essentiellement des hommes)… La course allait bientôt commencer… Un bruit de moteur nous fit tourné la tête à Keira et moi. La voiture était puissante… Et lorsque je vis le conducteur, mon univers tout entier sembla s’effondrer. La voiture s’arrêta non loin de nous et déjà Keira courrait vers elle. Il en sortit, un sourire conquérant sur les lèvres. Les femmes se tournèrent vers lui, étonnée un instant avant d’accourir vers le sex symbol du moment… Lexy Terence. Evidemment…

« Lex !!! »

Keira s’était tout simplement jetée sur lui. Le jeune homme la porta dans ses bras, souriant. Le visage de ma rouquine préférée semblait s’être soudainement éclaircit. Lexy caressa affectueusement ses cheveux tandis que j’entrevoyais déjà une soirée minable emplie de tension et de peur pour moi…

…………..

Ce soir était comme tous les soirs, à la différence près que je n’avais pas de fille sous la main. Résultat : je devais bouger sous peine de m’ennuyer à mort… Quelques messages envoyés et le meilleur projet pour ma soirée s’avéra être une petite course de voiture… Je prenais de suite mon véhicule (le plus rapide, le plus onéreux et donc le plus impressionnant) et rejoignais la route… Une partie de la course serait en centre ville et c’était là le plus excitant. Evidemment ! A peine arrivé sur les lieux, je vis Keira courir à ma rencontre… Ma petite poupée rousse… C’était une des rares femmes m’entourant pour laquelle j’éprouvais des sentiments… je la respectais. Alors qu’elle se jetait dans mes bras, je la portais avec autant de facilité que j’avais pu la jeter à la mer quelques années plus tôt. Les yeux clos, je respirais l’odeur de ses longs cheveux de feu. Je posais mes lèvres sur son crâne, ravi d’être avec elle. De loin, j’aperçus Erwan, un de ses chiens de garde. Souriant, je lui fit un signe de tête qui relevait quelque peu de la provocation (je n’étais pas stupide je savais bien qu’en ce moment même il me haïssait. Et honnêtement… Je m’en foutais totalement !). Reposant Keira à terre, je saluais mes admiratrices (alala dur d’être un beau gosse !), signant quelques autographes avant de m’éloigner avec Keira.

« Tu cours ? »

Elle grimaça et secoua négativement la tête. Puis, son visage s’illumina soudainement et elle m’observa avec plus d’attention :

« On fait équipe ? »

Je n’avais pas à hésiter. Je lui avais appris à conduire et je savais donc très bien ce qu’elle valait. Je savais que si elle était avec moi, nous avions toutes nos chances de l’emporter. Lui souriant, j’acquiesçais tandis qu’elle sautait de joie. Erwan me lança un regard noir et attendit que ma coéquipière parte chercher son véhicule pour me rejoindre.

« T’es con Terence. Tu t’en fous peut-être totalement d’elle, mais moi pas. Je ne veux pas qu’elle prenne des risques inutiles ! »
« Fais moi plaisir mec, ferme là. Elle est grande, majeure, vaccinée, elle fait ce qu’elle veut, ok ? Puis franchement… Elle gère. »
« Merci, je le sais ça… mais c’est trop dangereux ! Tu sais bien à quel point elle est… inconsciente ! »


Je lui adressais un sourire, puis sans prendre la peine de lui répondre, m’en allais.


…………..

Je n’en revenais pas !!! Lexy était là ! J’allais pouvoir courir ! Enfin ! Ces bouseux arrêteraient de voir en moi une simple nana qui pose et qui, optionnellement couche. Je comptais bien faire mes preuves ce soir. Et avec Lexy… Tout devrait aller… je le rejoignis au volant de ma voiture. Rapidement, nous décidâmes qu’il ferait la première partie de la course et que j’enchaînerais. Je partis au bout de quelques minutes à ma place… Un petit écran me permettait de suivre l’évolution de la course. Lexy démarra en trombe… Rapidement, il prit la tête ce qui ne m’étonna guère… Puis, doucement il se fit rattraper par notre habituel premier… Ils restèrent un moment au coude à coude… Ils s’approchaient de moi… d’ici cinq minutes ce serait mon tour et déjà l’adrénaline faisait acte de présence. La tension montait, l’excitation allait en croissant. Lexy reprenait la tête mais il était suivi de près… le passage en centre ville l’avait fait un peu trop ralentir… Et pourtant il conservait une excellente vitesse…

Trois minutes… Ils étaient trois à suivre de près Lexy… Il faudrait que je démarre en trombe et que je ne perde pas la plus petite seconde. Respirant profondément, je fermais les yeux… Une minute… Mon moteur rugissait. On entendait déjà les premières voitures arriver dans la rue voisine… Lexy passa devant moi, et immédiatement je partais. La vitesse était tellement… grisante ! Malgré le hurlement des moteurs, je n’entendais plus rien… Seule ma vision me servait, mes yeux directement liés à mes bras avaient délaissé mon cerveau. K’accélérais, Là où le compteur d’une voiture ‘normale’ s’affolerait je continuait à appuyer sur l’accélérateur. Un feu rouge… Je n’avais pas le temps de freiner… j’accélérais. Le temps semblait s’être soudainement éloigné de moi. Plus rien n’existait. Je vie le bus arriver… Je continuais… A quoi bon freiner à cette vitesse ?

…………..

J’avais fait mon bout de chemin, c’était à elle de gérer maintenant. Confiant, je claquais ma portière. Erwan me rejoignais déjà à grandes enjambées. Quelle glue ce mec ! Son regard était assez éloquent, mais je préférais l’ignorais. Prenant une cigarette, j’observais les écrans… Keira avait plutôt bien démarré mais s’était faite doublée malgré tout… je grimaçais… un feu vira au rouge et je la vis sans surprise accélérée… Elle, alors… je souriais malgré moi. La voiture derrière ralentit, elle pu ainsi prendre de l’avance sur elle et donc reprendre la tête. Un bus la frôla sans qu’elle ne sembla s’en rendre compte. La voiture en tout cas poursuivait son chemin. Quelques instants plus tard, je vie le véhicule fondre sur nous à vive allure. Elle franchit la ligne en première, quelques mètres plus loin, venait le second véhicule. Souriant, je me tournais vers Erwan :

« Perdu, mec. Laisse la vivre. »

Et j’allais voir ma fameuse coéquipière qui claquait sa portière, entourée par les nouveaux fans… Tsss, le monde de la course automobile… Confiant, je m’avançais vers elle. Son regard pétillant de joie croisa le mien et rapidement, elle me rejoignit. Ouvrant mes bras, je l’accueillais contre moi. Je sentais son cœur battre à tout rompre contre ma propre poitrine.


…………..

J’avais réussi ! J’étais arrivée… première. Alors que ma portière se refermait derrière moi, j’avais le sentiment de voler. Seul le visage de Lexy m’était encore perceptible. Je me jetais dans ses bras. Je n’entendais pas les cris alentours. Rien n’existait plus dans mon monde que les bras qui m’enlaçaient en ce moment même. Le silence m’entourait. Ne résonnait alors que les battements de mon cœur affolé. Je levais mon regard pour plonger dans celui que j’aimais tant. Lexy avait une cigarette à la bouche. Souriant, je la saisissais doucement, en prenant une bouffée. Puis, me redressant sur la pointe des pieds, je posais mes lèvres sur celle de l’homme qui me tenait toujours contre lui. Il était le seul qui sache me rassurer… me faire vivre. Mais ça, il devait l’ignorer. Et au fond, je ne tenais à ce qu’il le sache. Rien qu’avoir cette place si spéciale à ses côtés me suffisait amplement. Il caressa mes cheveux et je lui rendis sa cigarette. Lorsqu’il recula, le silence qui s’était affaissé sur le monde sembla soudainement nous quitter. Le brouhaha était incessant. Mais au fond de moi, je n’oubliais pas cet instant rien qu’à nous, pendant lequel plus rien n’avait exister.


Dernière édition par Keira Williams le Mer 2 Sep - 21:04, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30   |[ D E F I ]| - K E I R A - 31/30 EmptyMer 2 Sep - 20:42

Titre : Ecorchée vive
Couple : Keira Williams / Erwan Snedlditetikasi
Personnages concernés : Keira/Lexy/Erwan
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG-13
Thème (numéro et nom) : 04-Cauchemar
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Tous
Cadre (époque et lieu si besoin) : ///
Nombre de mots : 679

Musique : http://www.deezer.com/listen-365344

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Je ne pouvais arrêter de courir sinon je savais que je m’effondrerais. Je devais continuer, encore et toujours courir, ne pas s’arrêter, ne pas se retourner. Surtout, ne pas reculer. J’avais tellement mal… Je ne désirais plus rien si ce n’est de mourir, là, ici, maintenant… sur le champ. La mort m’apparaissait comme une délivrance. Je ne voulais plus souffrir, j’étais brisée. On m’avait tant cassée que j’en étais devenue irréparable. Poupée de cire brisée en mille morceaux. Je ne pouvais plus être réparée. Alors pourquoi me refusait-on une mort pourtant méritée ? J’étais lasse de la souffrance, lasse de cette vie sans sens que j’avais pourtant sauvée à maintes reprises. Je voulais partir. J’effaçais la voix de l’homme que j’aimais qui m’avais suivie un temps dans les ruelles jusqu’à ce que je transplane. J’espérais finir désartibulée… même pas ! J’étais vraiment nulle du début à la fin !

Les larmes glissaient sur mes joues mais je ne les essuyais pas. Je ne les sentais même pas. Seule ma souffrance existait. Je ne cessais ma course folle, fuyant la vision qui m’avait précédemment été offerte… J’avais tellement mal… je m’étais préparée mais pourtant, malgré tout mes efforts, au fond de moi je n’avais pu cessé d’espérer. J’avais osé y croire jusqu’au dernier instant… Et j’en payais le prix à présent. Je revoyais encore cette femme dans les bras de Lexy, les baisers passionnés qu’ils avaient échangé sous mon regard meurtri. J’avais tourné les talons aussi secs mais les images ne voulaient pas partir, elles me harcelaient, m’agressaient. Tels des poignards, elles s’enfonçaient profondément dans mon cœur, ne me laissant pas le moindre répit.

J’avais mal partout, mes jambes protestaient, mes chevilles flanchaient, mon cœur battait à tout rompre contre ma poitrine mais je ne pouvais m’arrêter. Je courrais derrière mon amour envolé, dans le futile espoir d’en conserver quelques bribes certainement. J’avais tellement mal… Je trébuchais, mes genoux nus s’écorchaient contre le bitume brûlant. Ravalé ma douleur, je me redressais et reprenait ma course effrénée. Je ne savais pas où j’étais, je ne savais plus qui j’étais. Je n’étais qu’une âme brisée parmi tant d’autre, c’était là l’essentiel. Courrant à en perdre haleine, je poursuivais ma route. Le sang coulait le long de mes mollets, coagulant en même temps. Je ne savais plus ce que je faisais, seulement que je fuyais la souffrance. Plus vite, toujours plus vite, je devais lui échapper. Je m’entravais de nouveau pour chuter sur mes genoux meurtris. Gémissant, je sentais à peine ma chaire déchirée, mes genoux me brûlaient, mais mon cœur souffrait plus encore. Me relevant, je titubais et reprenais ma course. J’avais ralenti sans m’en rendre compte, tant que j’étais debout, je poursuivrais ma route. M’échapper, encore et toujours. Un rideau de larmes fusait sur mes joues, refilant, je poursuivais mon chemin, hoquetant, je tombais à nouveau pour ne plus me relever. J’avais tellement mal… Aux genoux. Mon cœur s’était tu un instant, laissant la douleur physique prendre le dessus. A genoux, les mains contre le goudron brûlant, je tremblais de tous mes membres. Que faisais-je ? Qu’allais-je faire ? Quel but devais-je remplir dans cette vie d’infortune qui m’avait été si désagréablement offerte ? Comment continuer à sourire avec toute cette souffrance qui restait encrée en moi ?

Ma vue se brouillait, et, tremblante, je sombrais. Ma tête n’heurta pas le sol. Mais j’étais trop inconsciente pour le réaliser. Des bras que je connaissais depuis des années me soutenaient. Une chevelure blonde, des yeux bleus translucides… Tout ça, je ne vis pas. Tout comme je ne sentis pas les lèvres un peu gercées qui se posaient sur les miennes. Je ne sentis rien de cela. Mais j’entendis cette voix avec cet accent de l’est que je connaissais si bien me murmurer :

« Respire Keira. Respire. Je suis là. »

Un vague sourire perça mes lèvres, avant que je sombre dans les ténèbres. Peut-être que tout ceci n’était qu’un cauchemar en fin de compte ? Peut-être me réveillerais-je à ses côtés ? Peut-être m’aimera-t-il comme je l’ai toujours aimé ? Peut-être…
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