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 Esther et ses petites contrariétés [PV]

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Esther et ses petites contrariétés [PV] Empty
Ξ Sujet: Esther et ses petites contrariétés [PV]   Esther et ses petites contrariétés [PV] EmptyLun 4 Mai - 21:36

PV > Vincent "je suis un violent" Fayr

Il est des jours où, sans raison particulière ou justifiable, il arrivait à Miss Tugwood d’être lasse. Son reflet dans le miroir ne la satisfaisait pas, son teint était maladif, ses souliers pas suffisamment brillants, ses cheveux trop ternes, son sourire sans éclat. Rien, en tout cas, qui justifie qu’elle manque le cours de Flitwick aux yeux de Miss Pomfresh. Quelle rabat-joie… Certes, si les épaules d’Esther étaient voûtées, rien n’aurait laissé soupçonner à un œil avisé qu’elle se sentait mal. Non, non, au contraire. Ces jours-là, elle redoublait d’énergie à se coiffer, cirait ses jolies bottines et, parfois, poussait l’exploit jusqu’à aller à la volière, écrire une lettre pleine de tendresse à son aimable grand-mère, lui demandant quelques réserves de la meilleure potion de Tugwood Beauté, celle qui lissait instantanément les tignasses les plus rebelles et leur donnait –disait le slogan, l’Eclat et la Force dont elles manquaient. Oui Esther était quelque peu maussade. Ses potions lui manquaient depuis déjà quelques jours, et la chevelure de Miss Tugwood formaient en cet instant un enchevêtrement de boucles brunes et épaisses –toujours jolies, j’en conviens, mais bien loin de la raideur affectionnée à laquelle elle avait habitué ses cheveux.
# Tout ce dont j’ai besoin en cet instant, c’est d’un peu de calme #
Oui, de calme. Elle se rendrait à sa salle commune, se trouverait un coin tranquille, sortirait un parchemin, une plume et demanderait, en employant un trésor de candeur, quelques solutions miracles/capillaires à Sacharissa. Sur le visage de jeune première de Miss Tugwood se peignit une moue presque boudeuse, tandis qu’elle se laissait tomber sur une des marches de l’escalier. La fois dernière, son idiot d’hibou s’était trompé et l’avait envoyé à son père, qui l’avait sévèrement réprimandé pour son usage –qu’il jugeait excessif, de produits « d’adultes ». Esther grimaça et secoua la tête, comme pour échapper à ces pensées désagréables. Elle n’avait certainement pas besoin des réprimandes de son père, aujourd’hui, même celles qu’elle imaginait d’avance. Et puis non seulement sa journée avait été exécrable, pour les raisons susdites (et sa supposée « inattention », par ailleurs, remarquée par bien des professeurs), mais en plus, voilà son lacet à qui il prenait l’envie de se défaire. Dans l’escalier presque désert, Esther resta quelques secondes à contempler ce lacet, noir et tout comme neuf, se détacher du fond gris de la marche de marbre. Debout, elle ne l’aurait sans doute pas remarquée
# C’aurait déstructuré toute ma tenue, c’est affreux. Tu te relâches, Esther, ce n’est pas bien #
L’attention que portait Esther à sa tenue frôlait parfois les limites de la cohérence et de la bonne santé mentale. Qu’importe, si cela n’inquiétait que son père. Dans la famille, les femmes étaient comme ça. Sa mère, Janice, dans des proportions moins affolantes, mais Esther se situait dans la moyenne, entre Sacharissa et sa mère. La maternité, si elle n’avait pas réussi à calmer l’ardeur de Sacharissa, avait eu le mérite de tempérer le caractère de Janice. Bref.
Esther se pencha en marmonnant quelques paroles impies, où il était question du monde, qui s’acharnait sur sa si misérable personne et entreprit de relacer ses bottines. Comme elle détestait ce rythme de travail, qui lui faisait faire des erreurs aussi horribles que celles de laisser un lacet dépasser et qui lui était si peu familier. Jamais on ne lui avait imposé d’étudier et quand bien même eusse été le cas, dans son enfance, elle aurait toujours eu sous la main quelques potions pour remédier aux Spleen des vendredis soirs.
# Non, jamais mes cheveux n’auraient eu l’occasion de se retrouver si fréquemment à l’état sauvage #
C’était vrai. Frisson de dégoût. Elle aurait eu largement le temps d’en prendre soin, ayant toujours sous la main le stock de sa main. Et Sacharissa aurait veillé de plus près à ce que sa petite-fille adorée ait toujours ce qu’elle désire. Le fait est que Poudlard était loin de Londres et du magasin coquet de sa grand-mère et qu’il s’écoulait parfois des mois sans qu’Esther ait de quoi prendre soin de sa tignasse. Quoiqu’il en soit, le ton était donné : Esther était d’humeur morose et spleenesque. L’idée du cours qui s’annonçait à l’heure suivante ne l’aidait pas à relativiser. A force de soupirs, néanmoins, la voilà qui se levait, sans regain d’optimisme, si n’est « regain d’optimisme » que les mots marmonnés dénués de vulgarité. Il était possible que les mots « face de rat » et « stupide, stupide chouette » soient apparus dans sa subite logorrhée. Elle pouvait se le permettre. Répétons-le, l’escalier était peu fréquenté.
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