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 La mort dans l'âme... [PV Julian]

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Anonymous




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Ξ Sujet: La mort dans l'âme... [PV Julian]   La mort dans l'âme... [PV Julian] EmptyVen 21 Aoû - 23:16

Apophis tendit un sourire à
l'homme qui lui faisait face. Pas le sourire satisfait, épanoui
de l'acheteur en pleine acquisition mais plutôt celui railleur,
prétentieux dans sale morveux bouffeur de nez. Il compta dans
le creux de sa main les gallions qu'il donnerait au vendeur et ainsi
ils seraient quitte. L'homme petit, vieux et courbé lui tendit
un sale regard torve, proche de l'idée qu'il se faisait de
celui d'une murène.


Un ricanement filtra entre ses dents
déchaussées et pourries tandis qu'il hochait la tête
presqu'en cadence comme pour approuver... L'objet, quant à
lui, était emballé dans du papier de soie si bien que
l'on ne distinguait qu'à peine de quoi il s'agissait -hormis
qu'il fut fuselé, cylindrique et presque plus long qu'une
baguette. Le vendeur remarqua le regard appesanti du grand blond
qu'il avait devant lui. Il grogna comme pour approuver et lança
tout de go :





« C'pas donné à
tout le monde d'posséder un tel objet ! ».





Sykes ne répondit rien au
brocanteur. De toutes les manières, il lui faisait froid dans
le dos et réveillait en lui comme une sorte de dégoût
prononcé que les gens de haut rang ne peuvent exprimer que par
un nez froncé et des regards de connivence lorsqu'ils sont
accompagnés de leurs semblables. Mais l'heure n'étai
guère à la réflexion mais plutôt au
règlement. Alors ? Le compte y était, oui ? Passer deux
heures à se poser la question et à croquer les
pièces... quelle injure ! Apophis donna du poing sur la table
et se pencha brusquement sur lui.





« Meurtrier oui, arnaqueur
non ».





Et l'homme de soudain comprendre -car
cela se lisait dans ses yeux de poisson mort- que ses intentions
venaient d'être démasquées. Il se ragaillardit
comme il put, évita le bleu trop électrique des
pupilles de son client et s'en retira dans son arrière-boutique,
prétextant une broutille et le laissant seul. Sykes en profita
pour jeter un regard à l'endroit.



Une vieille bâtisse toute en
hauteur et aussi bancale que la tour de Pise ne pouvait renfermer
qu'un intérieur tout aussi branlant et usé par le
temps. Les objets rares comme varié s'entassaient ça et
là dans les coins, certains aussi poussiéreux que s'ils
avaient été laissés là mille ans
-d'ailleurs, il finit par se poser la question...



Les pièces étaient
belles, oui, c'était certain. Beaucoup de mobilier, dont la
plupart côtoyait assez bien le style moldu. D'autres comme un
service à vaisselle en argent qui se servait tout seul
paraissait très ancien, peut-être deux cents ans,
peut-être plus... Apophis, dans toute sa contemplation, adressa
un bref sourire au tableau imposant d'un vieux mendiant dans un
désert. L'homme le lui rendit, tendant dans son rôle,
une main décharnée avide d'aumône. Le Blond hocha
négativement la tête.





« Ca, répliqua
l'autre, on voit bien que vous n'avez jamais traversé de
lourdes épreuves, jeune homme, pour avoir le coeur si asséché
! ».





«Ouais ! Et merlin sait que
question sécheresse vous vous y connaissez, pas vrai ? ».





L'autre le bouda et Sykes gloussa. Il
aurait certes apprécié de perpétuer cette
conversation, seulement quelque chose dans l'attitude du vieillard
mit brutalement fin à cette éventualité. Ce fut
comme si le ciel bleu éclatant de son désert Saharien
s'obscurcissait d'un seul coup et qu'il l'écrasait, le forçant
à se recroqueviller dans un coin par rapport à une
chose funeste sur sa gauche. Apophis sentit alors un froid mordant
s'engouffrer dans la boutique, si bien que les poils de sa nuque se
hérissèrent d'un seul coup. Au même instant,
l'anthicaire réapparut... pour disparaître aussitôt
au passage de l'ombre qui s'avançait vers eux. L'ex-Auror
qu'il était, aux aguets, risqua un pas dans cette direction,
sortant immédiatement sa baguette.





Et si, par les temps qui courraient,
certains s'étaient piqués d'idées de rébellion
? Et si, malgré tout, tous ces cloportes n'avaient pas été
envoyés six pieds sous terre ? Et si sa présence en ces
lieux n'était pas que le fruit d'un heureux hasard ?



Sykes contourna une pile de livres qui
manqua de le dévorer au passage et le fit grimacer
d'agacement. Un lustre aux mille éclats qui se trouvait là
le cachait suffisamment tout en lui laissant le temps d'agir à
sa guise.



Il attendit que l'ombre fut à
portée, se prépara, élongua lentement son bras
puis se jeta devant elle, baguette au clair. Son expression vira du
tout au tout lorsqu'il découvrit de qui il s'agissait, se
liquéfiant littéralement de stupeur. Sa main trembla,
un peu, puis il reprit consistance.





«Quelle frayeur ! J'ai bien cru
voir un Mangemort...».





Son visage se fendit d'un sourire
malsain.





« Monsieur Julian Gibson ».




Juste avant qu'il ne laisse échapper
un ricanement sarcastique, considérant l'homme de haut en bas
d'un air enjoué et rieur.





« C'est agréable
qu'après le fils je croise le père, et dans des
circonstances aussi particulières... mais si je puis me
permettre... ».





Il baissa la garde, rangeant sa
baguette dans sa manche.





« Menacer ainsi un homme de
votre profession ET de votre rang serait injure, n'est-ce pas ? Mais
je suppose qu'on peut tout pardonner à un dégénéré
dans mon genre...».





Le mot « dégénéré »
avait coulé sur ses lèvres si bien qu'il en devenait
presque agréable... Sykes où le don de rendre les
choses insupportables relativement banales. il ajouta :





« Vous n'êtes pas là
pour me coffrer voire me tuer, si ? Cela serait dommage suite à
la situation qui est mienne.


Apophis Sykes à l'école
des sorciers, directeur repenti et ami des enfants, qu'en dites-vous
?


En parlant d'enfants, oseriez-vous
neutraliser un père de famille ?


Non, non je ne vous prends pas par les
sentiments. Sensible que vous êtes... ».





Et il acheva sur un rictus lapidaire.




    Qu'avait-il ? Six ans ?
    Peut-être sept ?... Il n'en avait le souvenir. Ce genre de
    choses, pourtant, lorsque l'on s'est fait « dévorer »
    par les créatures de cauchemar que sont les Détraqueurs,
    sont exacerbés. La douleur, la souffrance pure se distillent
    en vous, progressivement se décantent afin que tout le suc de
    leur ouvrage vous apparaisse dans son entier et ne vous tourmente
    davantage.





    Le petit garçon poussa un cri
    déchirant et terrible, à vriller les tympans dans toute
    l'insolence de la situation. C'en était insupportable. Et
    pourtant ui aurait pu l'entendre dans l'immense manoir de la famille
    Sykes ?



    De ces mille et une questions qui se
    bousculaient dans a tête, Apophis s'en faiisait un voile de
    deuil, peu à peu l'enveloppant -moire obscure et meurtrière,
    tourmentant un peu plus l'odieux monstre qui avait pris sa place
    l'espace de cet instant...



    Tout en lui s'en trouvait bouleversé.
    La raison installée, l'éducation mise en place par les
    siens, toue cette bienséance, ce savoir-vivre qui ferait de
    lui un homme comme les autres (à peu de choses près)
    plus tard. Tout était remis en question par ce simple geste !





    Apophis, face à la gigantesque
    porte-vitrée donnant sur le dehors, lâcha les petits
    ciseaux de couturière. Il les lorgnait depuis pas mal de
    semaines déjà, lorsque sa mère s'adonnait à
    la couture. Ils étaient brillants et beaux, leur tranchant
    luisait dans la lumière du soleil... C'était captivant
    de voir avec quelle finesse, quelle grâce ils coupaient... La
    lame pénétrait quelque chose.


    Elle touchait. Elle
    entrait profondément un peu plus à chaque fois dans
    l'ouvrage, divisant deux parties distinctes de tissu. Filaant, pour
    les séparer. Filant comme une brise d'argent dans le cri de
    l'étoffe, rapidement étouffé par la fin. C'était
    tout.



    L'éclat du métal doré
    choqué, retombé sur le marbre, tinta à ses
    oreilles mais ne le firent pas ciller. Les yeux lourds et douloureux,
    l'héritier au visage grave et sombre, fixait un horizon
    éloigné. Absent, les lèvre tremblantes par
    moment, il laissait des larmes couler le longs de ses joues d'albâtre
    de petit blond gominé.


    on coeur se souleva d'un soupir et ses
    paupières se fermèrent. Sa main droite se pressa au
    moment où un fluide huileux, chaud, délicieux, coulait
    de ses doigts au plancher. Sa respiration s'emballa en hoquets, en
    suffocation mais pas de douleur. De libération...





    Une ombre glaçante se profila
    derrière son dos, hérissant ses cheveux droits sur son
    crâne. La gorge nouée, s'étranglant dans ses
    larmes, ses yeux rougis se braquèrent sur l'homme qui lui
    faisait face.


    Et l'horrible, l'insupportable vérité,
    l'intolérable réalité d'un petit garçon
    de se faire jour...


    Car il fallait que son coeur s'en
    défasse, qu'enfin l'on sache que..
    .




    « Ca m'a fait du bien... ».




    Demi sourire, triste. Triste de savoir
    qu'enfin il serait le seul à se comprendre, le seul à
    trouver cela bienfaisant, régénérant. En
    confidence avec soi-même...


    La large paie rouge parcourait sa main,
    trempant de son propre sang sa manche, noircissant ses ongles,
    éclaboussant ses chaussures noires et proprement cirées.
    Il déglutit, peureux, honteux, face à ses yeux
    gris-vert et sombres, orageux, qui semblaient exiger une explication.
    Il s'en détourna, vide soudain :



    « Peut-être était-ce
    pour maîtriser le mal que l'on me fait parfois... Peut-être
    que je voulais m'infliger cette blessure pour mieux supporter les
    prochaines...


    Je ne sais pas.




    Une chose est sûre pourtant :
    c'était pour mieux lui résister ».





    Il lui adressa un nouveau egard, tout
    penaud, cacha sa main presque
    ouverte dans les replis de sa robe de
    sorcier noire puis dévala les marches pour mieux fuir vers le
    jardin..
    .
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Invité
Anonymous




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Ξ Sujet: Re: La mort dans l'âme... [PV Julian]   La mort dans l'âme... [PV Julian] EmptyDim 6 Sep - 15:02

- Mme McGowan, faites entrer Evans immédiatement s'il vous plaît, ordonna-t-il d'un ton qui n'impliquait aucune opposition.

Julian, Directeur du Département de la Justice Magique -en gros le Ministre de la Justice version sorcier- n'était pas de très bonne humeur. A vrai dire, il venait de lire le rapport qu'Evans, un de ses conseillers sur le terrain lui avait rédigé et le contenu n'était pas du tout à son goût.
L'homme qui pénétra dans le bureau de Gibson était de taille moyenne, châtain clair aux yeux foncés, un peu trapu sur les bords, mais pas assez pour passer pour quelqu'un de bourru. Bien de sa personne, il travaillait pour le Directeur du département depuis peu. A peine six mois. Il avait passé de nombreuses étapes -comme un casting- avant de subir un entretien extrêment rigoureux, mené d'une main de fer par Gibson lui-même. Il en était ressorti sur les nerfs, littéralement en sueur. Pov' petite chose! Néanmoins, il l'avait embauché car il s'était révélé être un bon élément au département des lois magiques.

Comme à son habitude, Julian ne se servait guère de son imposant fauteuil en cuir qui trônait derrière son bureau en bois d'acajou, de couleur brun/rouge. Tout aussi imposant que le fauteuil d'ailleurs. L'intérieur raffiné et non chargé montrait à quiconque qui pénétrait dans la pièce que ces quelques mètres carrés appartenaient à un homme de grande importance.
Il était debout, dos à la porte, en train de tourner négligement la chevalière qu'il portait à l'auriculaire gauche, comme le voulait la tradition en Angleterre chez les "nobles". Les armoiries des Gibson y étaient gravées ainsi que la devise de la famille en latin et il s'en servait pour faire parvenir des missives de hautes importances, peu importe qu'elles soient officielles ou officieuses. Il ne se tourna pas vers Evans qui attendait que son patron lui propose de s'asseoir. Subalterne oblige! Il n'osa pas non plus briser le silence que Julian imposait sciemment.
Après quelques minutes qui ne perturbèrent en rien l'homme de "loi" qu'il était, il prit enfin la parole.


- Je vais être bref Evans. Vous souvenez-vous du rapport que vous m'avez remis la semaine dernière?

- Oui Monsieur Gibson, répondit le jeune homme âgé d'une trentaine d'années d'une voix hésitante.

Julian concéda enfin à se tourner vers son interlocuteur.


- Alors vous devez vous douter que son contenu n'est pas ce à quoi je m'attendais?

L'homme déglutit.

- Je suppose Monsieur Gibson, réussit-il à prononcer sans s'étrangler.

Julian le fixa alors d'un oeil perçant.


- Vous supposez Evans? Je ne vous paie pas pour que vous supposiez! Je vous ai confié une mission et il était de votre devoir de la mener à bien. Etes-vous rouillé ou un incapable pour revenir bredouille? Dois-je vous menacer pour que l'un de mes conseillers fasse son travail convenablement? Ou préférez-vous être rétrogradé dans un placard dans lequel vous resterez jusqu'à ne plus vous souvenir de la date à laquelle vous y êtes entré? menaça-t-il d'une voix dure, ferme.

Les épaules d'Evans s'affaissèrent sous la menace de son patron, hyper mal à l'aise, une sueur froide coulant le long de sa colonne vertébrale.


- Je...je peux reprendre l'affaire et...et faire mon possible pour...pour la réussir selon votre convenance, s'expliqua-t-il pas sûr de lui.

Fermé mais pas impassible, un mince sourire sarcastique s'afficha sur ses lèvres l'espace d'un instant avant de disparaître.


- Etant donné le peu de résultat que j'ai reçu de votre part, je vous retire l'affaire Evans.

Ce dernier voulu protester, mais s'en abstint en voyant le regard métallique de son patron fixé sur lui, du genre "Tu parles et je t'arrache la langue!"

- Vous n'alliez tout de même pas "supposer" -en appuyant bien sur le terme "supposer" avec ironie- que j'aurai l'obligeance de laisser un incapable dans votre genre repartir?

- Mais monsieur Gibson, si vous me laissez une seconde chance, je suis sûr de la mener à bien cette fois-ci, supplia-t-il.

- Désolé Evans, mais vous avez déjà épuisé votre joker. Je savais bien que je n'aurai pas du vous confier cette affaire. Vous travaillerez donc avec Cunnigham sur l'affaire de détournement de fonds à la banque Gringotts. Et votre première tâche sera d'aller réinterroger les Gobelins qui étaient présent le jour du transfert.

- Non, pas Cunnigham, supplia-t-il, les yeux écarquillés par la frayeur.

- Si, vous m'avez bien compris, Cunnigham. Lui au moins saura vous apprendre le métier. Les sentiments sont à exclure dans notre métier. Est-ce bien clair? A présent, vous pouvez disposer Evans. Et n'oubliez pas, mettez-y un peu de vous-même ou le placard ne sera plus une simple menace.

Puis Julian se détourna de lui, lui faisant ainsi comprendre que l'entretien était clos. Le Directeur du Département avait le rapport qu'Evans avait rédigé et sous les yeux de son conseiller, il le jetta à la poubelle.

Quelques minutes après, il était près à partir, bien décidé à réussir la mission pour laquelle Evans risquait de se retrouver rétrograder au plus bas. Etant donné qu'il ne s'entourait que des meilleurs, il ne voulait aucunement d'un incapable dans son équipe. Pourtant, Evans avait paru prometteur. Mais c'était la deuxième bourde qu'il commettait en six mois et c'était déjà trop aux yeux du patron. Surtout que lorsqu'il offrait une deuxième chance, c'était la dernière.
Il s'empara de l'ordonnance du juge. Vu le poste qu'il occupait, il ne devrait plus s'occuper d'une telle tâche, mais comme il ne pouvait compter que sur lui-même... Ses meilleurs conseillers étaient déjà sur des affaires de haute importance. Il prit avec lui quelques hommes -des membres de la Brigade magique et deux Aurors- pour que tout se déroule convenablement. Il était peut-être un très bon duelliste, mais il occupait un poste important et il ne pouvait prendre le risque qu'il lui arrive quoi que se soit.
Transplanage direction l'Allée des Embrumes. Evidement, cet endroit ne lui était pas étranger. Il y avait souvent déambuler aussi bien lorsqu'il était du mauvais côté que du bon. Il y a encore quelques années, même pas 3 ans, il était à la tête de la Brigade de police magique et il y avait passé pas mal de temps dans l'Allée des Embrumes à courir avec ses hommes après des sorciers à l'esprit un peu trop noir.
Aujourd'hui, il se rendait chez Barjow et Beurk. Et en y songeant, de drôles de souvenirs se rappelaient à lui. La plupart désagréables. D'autres quand il était dans l'exercice de ses fonctions.


- Deux hommes à l'entrée, deux hommes à la porte de derrière. Un homme en planque à chaque extrêmité de la rue. Vous me tenez au courant à la moindre alerte. Personne ne doit entrer et faites attention à ceux qui sortent. Vous interdisez l'accès à la boutique.

Julian Gibson jeta un oeil dans les environs puis pénétra dans l'établissement. Evidement, comme toujours, ce genre d'endroit engendrait toujours une atmosphère sombre, lourde. Bref, rien à voir avec les Bisounours. C'était un peu obscure là-dedans. Un vent froid s'engouffra à sa suite dans la boutique, mais il n'y prêta pas attention. Il projeta sa "conscience" autour de lui et se rendit compte qu'il y avait quelqu'un d'autre dans la boutique. L'apothicaire, certes, qui d'ailleurs venait de disparaître aussi vite qu'il était arrivé et...un intrus. Par instinct, il se tint sur ses gardes et laissa sa baguette glisser dans sa main. Attachée par un cordon de cuir autour de l'avant bras gauche, elle était toujours à sa disposition.

Julian, sur ses gardes, à l'écoute aussi, ne fut guère surpris de voir l'intrus lui sauter dessus. Il s'y était préparé. Cependant, il n'avait pas ressenti assez d'animosité pour "attaquer" le premier. Et d'un côté, il ne savait pas trop s'il avait bien fait. Parce qu'en voyant la face de rat qui venait d'apparaître, sa main faillit se lever toute seule vers l'empaffé pour l'achever sans qu'il ait eu le temps de prononcer un seul mot. Mais évidement, la raison prit le dessus sur la vengeance. Et puis il avait bien aimé voir la tête de Sykes. Liquéfié le Woodbury! La main tremblante même. Hé bien...S'il avait su qu'il lui faisait un tel effet, il serait venu le voir plus souvent. Y avait un petit côté jubilatoire, un brin sadique. La remarque de Sykes le laissa impassible. "J'ai bien cru voir un Mangemort!"... Il l'avait été à une époque, il y a bien longtemps même, mais aujourd'hui, il considérait cela comme une insulte. S'il avait pu, il lui aurait foutu son poing en pleine face pour le sommer de ravaler sa langue de vipère pourrie. Néanmoins, il ne releva pas et resta des plus stoïques.

Le sourire puant de Sykes...son ricanement débile d'arriéré... Bref, un bouffon avec un QI de -200. Mais il n'oubliait que ledit bouffon le menaçait de sa baguette. Même s'il ne craignait pas grand chose, Apophis était un ex-Auror. Déjanté et qui avait très mal tourné, certes, mais un ex-Auror quand même.


- Etrange coïncidence de vous retrouver dans un tel endroit...Woodbury, lâcha-t-il, une pointe d'ironie dans la voix.

Il le regardait de haut -fallait s'en douter-. Il ne l'aime pas, il va pas lui faire des croupettes. Et puis bon...à quoi bon faire des efforts face à l'homme qui tente de s'accaparer son fils. Et Sykes ne se privait pas de lui rappeler. Lui qui était venu pour son travail, il se retrouvait avec un caillou dans sa botte. Heureusement que ce foutu caillou avait décidé de baisser la garde...en rangeant sa baguette. Mais si Sykes le faisait, Gibson avait eu un moment d'hésitation à le faire. Il n'avait pas pointé sa baguette sur Apophis, mais il la tenait en main.
Il se décida enfin, la faisant coulisser habilement dans le lien en cuir de son avant bras.
Un dégénéré dans son genre...et non, on ne peut pas tout pardonner. Julian n'était pas connu pour être quelqu'un de miséricordieux. Il était tout sauf tolérant. Surtout envers des énergumènes telles que Sykes. Comment un tel homme pouvait exister? Et encore...si on pouvait appeler ça un homme. Il regardait le péroxydé comme s'il était la "chose" la plus inintéressante qu'il n'ait jamais vu. Pour vous dire l'intérêt qu'il lui portait.

Il l'écouta déblatérer ses conneries sans rien dire...momentanément du moins. L'arrêter ou le tuer? Telle est la question! Des deux options, il préférait la deuxième. Mais il ne pouvait pas, tout simplement parce qu'il était un homme de loi et que annihiler Sykes aussi simplement que de dire bonjour lui ferait perdre sa place et ça, il était hors-de-question que ça arrive un jour. Tout ça à cause de ce bâtard. Il s'y refusait. Pourtant, cela aurait été si simple s'il n'y avait eu aucun témoin dans les parages. Et puis... s'il ne tuait lui-même, il doute que son fils cadet le lui pardonne un jour.
Mais comme ce cher Apophis l'avait souligné, il n'était pas un homme sensible. Du moins, en affaire et avec ses adversaires. Voilà pourquoi il n'irai pas par quatre chemins. Bien qu'un homme poé, nuancé dans sa façon d'être, il n'en restait pas moins direct quand l'occasion se présentait. Pas besoin defaux-semblants face à Sykes. Ce n'est pas comme s'ils étaient des inconnus l'un pour l'autre.


- Dommage pour qui? Je ne vois pas à qui vous pourriez manquer, fit-il d'un sourire hypocrite. Vous ne me ferez pas croire que vous êtes redevenu un citoyen modèle. Nous savons tout les deux que ce n'est pas vrai. Cette école n'est qu'un prétexte. Ne me dites pas que vous vous cachez sous un tel subterfuge? Vous, Directeur... j'aurai tout vu, déclara-t-il avec dédain. Mais ne vous croyez pas sorti d'affaire Sykes. Vous avez un passé de criminel qui ne s'efface pas d'un claquement de doigt. Votre mandat d'arrêt repose sagement sur mon bureau. Et ce ne sont pas vos mensonges et votre forteresse qui vous protégeront le jour où vous serez envoyé à Azkaban, rappela-t-il à Sykes de sa voix cassée par toutes les clopes qu'il avait fumées au cours de sa vie.

Il le regarda avec plus d'insistance, un sourire amusé s'affichant sur ses lèvres.


- Quant à votre fils, je ne doute pas qu'il saura très bien se passer de vous. Vous n'êtes pas le père idéal qu'un gamin rêve d'avoir..., souligna-t-il légèrement amusé, ses yeux fixés sur Sykes, provocateurs, du genre "ose dire le contraire.".

Après tout, Sykes n'était qu'un raté. Il aurait beau dire ou prouver le contraire, Apophis Sykes of Woodbury n'était qu'un simple raté. Mais un raté d'excellence! Il pouvait même donné des cours à ce sujet tellement il était callé. "Comment devenir un raté: explications et démonstrations par un empaffé peroxydé de première."
Pourquoi provoquer un homme tel que le Directeur de Taliesin? Par simple distraction! C'est toujours intéressant de voir Woodbury faire un show. Par précaution, il fit doucement glisser sa baguette au creux de sa paume mais de manière à ce qu'elle reste invisible. Provocation pour s'amuser ou pour pousser Sykes à sortir de ses gonds et à le faire arrêter une bonne fois pour toute? Après tout, s'il s'en prenait au Directeur du Département de la Justice Magique, Apophis ne ferait pas long feu à Azkaban. Avec son passé, il reçevrait l'ultime baiser du Détraqueur. Ou bien Julian exigerait lui-même qu'il soit tué sans sommation. Comme ça, plus de problème à l'horizon.

Ce n'est pas comme s'il allait le pleurer ou ressentir quoi que se soit de...déprimant. Au contraire, il en rirait... Lorsqu'il avait cru que Sykes était mort, il en avait presque jubilé. Quel pied de savoir que ce bouffon avait péri dans la Bataille de Poudlard. Malheureusement, les effets de cette bonne nouvelle avait été de courte durée et avait soudainement cessé quand il avait appris que l'ex-Auror était encore en vie.


*Ca donnera quoi si j'impose ma volonté à son esprit? Juste pour ordonner à la partie de son cerveau qui commande le corps d'arrêter les battements du coeur? Sa tête vaudrait sûrement le détour...* songeait-il soudainement très intéressé par cette hypothèse.

Et puis avec presque 50 ans d'expérience derrière lui, ce n'était pas la première fois qu'il commettrait un tel acte répréhensible. Il avait commencé son apprentissage à l'âge de quatre ans et il en avait 52 à présent. Un demi-siècle! Il pourrait en faire ce qu'il voudrait...
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Ξ Sujet: Re: La mort dans l'âme... [PV Julian]   La mort dans l'âme... [PV Julian] EmptyLun 7 Sep - 10:10

Allez, ça y est ! Il fallait que Monsieur Gibson ressorte les vieux souvenirs et, par le même coup, les vieilles armes et les vieilles rancoeurs et en avant pour la musique... sur fond de Marche Funèbre, bien entendu. Et ça n'en finissait pas les "sous entendus", les paroles assassines sous couverts de mots mielleux et bien dosés, une de leurs particularités aux gens de leur race commune -à l'exception qu'Apophis, lui, avait plutôt tendance à y insérer au hasard des mots son langage de baroudeur... qu'il n'était pas plus que ça d'ailleurs. Il tendit un franc et large sourire à Julian comme s'il venait là le féliciter d'une entreprise rondement menée au lieu de l'assaisonner d'injures tout en hochant la tête à chaque affirmation d'un air bénet à souhait. Histoire de donner le change et de l'horripiler davantage : "oui, monsieur. Vous avez raison, je suis bien idiot".

Lorsque Julian évoqua son O combien glorieux passé, Apophis ne put qu'élargir la fente gigantesque qui lui servait déjà de sourire tout en ajoutant dans la foulée et d'un ton des plus aimables :

"Non mais, loin de moi l'idée, Monsieur Gibson, d'en venir à quoique ce soit de vilain je vous assure ! D'ailleurs, j'ose croire que vous avez fait le nécessaire afin de venir déambuler dans ces lieux maudits sans risque... deux hommes à l'arrière et deux à l'avant histoire de bloquer les issues, je me trompe ?", finit-il à voix basse.

Et d'y glisser, comme ça, un petit clin d'oeil de connivence. Sacré Julian va !
Mais ce dernier ne semblait pas vraiment rire de cette petite plaisanterie. Julian Gibson, fort de son poste en plus, n'était pas non plus le genre d'homme à rire lorsqu'on le chatouille. Dans ces cas-ci il se réservait plutôt un petit sort de sa propre confection histoire de venir... vous "chatouiller" les entrailles. Même son propre père, Sieur Montgomery Sykes, avait l'air d'un Monsieur somme toute fort sympathique et bien aimable ! Il croisa ensuite les bras sur sa poitrine, le laissant poursuivre, le menton levé, tout ouïe. J'écoute, j'écoute, Maître Gibson. Dites-moi tout ! Je suis un c*nnard ? Oui, oui vous avez raison ! Un sale bâtard ? On n'aurait su mieux le traduire que par votre bouche ! Un moins-que-rien, un traine-savatte, un raté ? Je plaide coupable, en effet ! C'est ce que je suis, oui, oui !
Et de glisser un léger regard vers la petite baguette qui, comme une couleuvre sortie de sa pierre, se lovait dans la main de son porteur. Ohhh ! Quel farceur, ce Julian franchement ! Il savait très bien qu'il ravivrait certaines tensions et qu'Apophis, pas franchement du genre à concéder qu'on le menace comme ça, se jetterait sur lui manu militari histoire de lui faire oublier ne serait-ce que cette simple idée... C'était presque trop facile de ne pas être soi-même ! C'était même trop marrant en fait !

Sykes faillit relever la remarque quant à sa paternité mais s'en garda bien. Grand sourire, comme toujours ! Exactement comme un cancre se faisant sermonner par son professeur, les mains dans le dos, à attendre la sentence. Il avait eu un père avant lui, il fallait le rappeler, un tyran, un homme de la pire espèce qui lui avait fait tout voir, c'est vrai. Aussi n'avait-il aucune sympathie pour les brutes, les monstres dans son genre qui sous prétexte d'une "bonne éducation", vous forment à coups de poing et de blessures.
Apophis redevint un tant soit peu sérieux et considéra la situation dans laquelle il se trouvait. Au prise avec Julian qui, baguette presque au clair, ne semblait pas vouloir plaisanter plus que de coutume, et qui avait sans doute pris la précaution d'inviter d'autres petits copains à cette fête improvisée. Quoique, s'ils avaient été là, ils auraient réagi immédiatement lorsqu'il avait levé sa baguette sur lui...

Apophis, pour sa part, était désespérément seul... Un seul faux pas, un seul et il se retrouverait accusé d'avoir attenté à la vie d'un représentant de l'état lui dont le palmarès était déjà florissant et qui s'attirait en plus de cela les soupçons de McGonagall ainsi que les rancoeurs de Poudlard. Il ne faisait pas bon être lui-même à cette époque-ci... Et se tirer de ce mauvais pas ne promettait pas d'être une partie de plaisir. Il prit une grande inspiration et fit mine de lui tourner le dos pour revenir jusqu'au comptoir :

"Soit, Monsieur le Directeur, attaqua-t-il d'une voix sobre, je ne vous cache pas que les propos que vous me tenez me chagrinent plus qu'ils ne m'offensent... Je sais que mon passé est loin d'être glorieux et j'estime ne pas avoir à revenir sur des sujets qui me concernent".

Et de se planter face à lui, dos au comptoir de bois, sourire lancinant sous un regard de braise.

"Et je sais aussi que le Ministère aussi bien que Poudlard s'inquiètent de me voir revenir au premier plan, alors qu'ils se réjouissaient déjà de pouvoir danser sur mon cadavre mais... force m'est de vous décevoir...

Je ne suis pas ici afin d'annoncer la moindre petite gueguerre".

Il rehaussa un sourcil vaniteux sur une mine d'enfant terrible.

"Vous croyez sincèrement que j'aurais été assez stupide afin de vous attaquer de front et en plein jour ? Que mon désir est de m'en prendre au Ministère par vengeance ou encore de tuer Poudlard dans l'oeuf alors qu'elle tente de se reconstruire ?
Par Salazar... c'est sous-estimer votre adversaire, Julian".

Son sourire s'effaça aussi sec.

"Aussi bien que vous venez de me sous-estimer en me testant tout à l'heure... De ce fait, vous feriez mieux de ranger votre baguette à présent".

Il marqua une pause, laissant son regard parcourir les différents étages du magasin bondé de choses rares et variées. Il fit claquer sa langue et reprit d'un ton presque las :

"Nous savons qu'aucun d'entre nous ne tentera quoique ce soit aujourd'hui... Moi car vous sauter dessus serait signer mon arrêt de mort. Et vous car vous ne vous abaisserez jamais à agir de la sorte avec quelqu'un de mon espèce... Je vous dégoûte trop pour ça.
En revanche, certaines autres méthodes pourraient s'avérer plus commodes pour vous, je me trompe ?".

Et il réalisa ainsi à qui il s'adressait. Il ferma les yeux, se maudissant d'avoir été si peu prévoyant, si sûr de lui et de ce qu'il avait vu, et d'avoir oublié, oui, ce détail...
Julian était un redoutable mentaliste. S'il voulait que sa mort passe inaperçue, il le pouvait. Rien ne l'empêchait d'agir proprement, calmement, et d'annonçer par la suite qu'il avait eu une attaque. Personne ne viendrait remettre sa parole en question ni même désosser son propre cadavre à la recherche d'indices.
Mais alors pourquoi ne l'avait-il toujours pas attaqué ?
La vérité lui parvint aussitôt et Sykes sentit fléchir quelque chose dans son absolue certitude de tout savoir et de tout connaître de chacun. Son expression changea brusquement, le faisant quitter immédiatement ce visage sarcastique et glacial. Il cligna des yeux, un peu surpris et s'avança soudainement vers lui pour ne plus s'arrêter qu'à quelques centimètres de son visage.

"Je comprends la situation dans laquelle vous vous trouvez à présent... Si vous avez baissé votre garde tout à l'heure ce n'est pas par clémence envers moi, mais envers lui. L'amour et l'attention que vous porte votre fils est plus importante que votre propre satisfaction. Et vous savez ainsi toute l'admiration qu'il me porte...".

Il l'observa de haut en bas et ne put réprimer un rictus cette fois-ci.

"Je n'ai nulle intention de vous voler Raphaël, Julian. Je suis le genre d'homme qui se suffit à lui-même, contrairement à ce que l'on peut penser. Je suis dénué de tout amour, toute amitié, toute fraternité ou sympathie envers quiconque ; ce qui me pousse bien souvent à agir non pas envers mais contre l'humanité... de laquelle je ne fais plus partie depuis longtemps.

Je le confesse. J'ai bien fait appel à votre fils afin de monter mon école. Cependant, c'était dans le simple et unique but de ne m'entourer que des meilleurs, pour faire en sorte que Taliesin rime avec "élite". Lorsque l'on est un Vert et Argent, on ne se refait pas n'est-ce pas ?

Maintenant, pour ce qui est de votre propre personne, il me faut aussi faire une dernière confession...

Rien ne me retient de vous tuer hormis ma propre vie que je risque... Et ça, rien n'est plus précieux qu'elle ! Vous me suivez ?".

Il lui décocha un clin d'oeil.

"Mais ne soyez donc pas trop hâtif à tirer des jugements... j'ai laissé le choix à votre fils, je n'ai usé d'aucun sort de contradiction, croyez-moi.
Considérez qu'en ce qui concerne vos rancoeurs de me voir toujours vivant, vous vous adressez à la mauvaise personne... car j'aspirais à mourir, et ce plus que n'importe qui".

Il se recula de quelques pas, laissa échapper un gloussement, puis reprit de son éternel et aflligeant air jovial :

"J'ai toujours aimé les histoires qui finissent bien. Et me voir périr sous l'honneur du drapeau, me sacrifiant pour mon pays, me semblait une bien jolie fin.
Dommage que le sort en ait décidé autrement...".
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