Malheureusement les vacances de Noël ... (TERMINÉ)

Eh oui ... Déjà les vacances de Noël. Déjà Ann se voyait forcée de retourner au sein de sa famille "tellement unie" ... Chaque année, c'était vraisemblablement toujours (mais vraiment toujours) la même chose ... La jeune fille retournait dans sa famille pour la fête de Noël, bien qu'elle n'en avait jamais eu envie. C'était comme une sorte de tradition familiale, et tous les membres de la famille Iverson, sans aucune exception, devaient se présenter à cette fête de famille. Pourtant, la Serpentard aurait mille fois mieux aimé passer Noël à Poudlard, et cela, même si elle avait dû être seule durant deux semaines. Et de toute façon, Ann n'avait jamais eut tellement de difficulté avec la solitude ...

Bref, Ann, Jane et Kelly-Jane (les trois cousines) se cherchaient un compartiment dans le Poudlard Express. Lorsqu'elles en virent un inoccuppé, elles s'y installèrent pour le voyage. Ann, qui souhaitait parler à Jane sans que Kelly-Jane n'interviennent avec ses répliques sans bon sens, jeta un coup d'oeil à la Serpentard de cinquième année. Mais celle-ci semblait très apte à écouter leur conversation ... Tant pis, elle en parlerait à la Poufsouffle plus tard...

Lorsqu'elles furent toutes installées dans le compartiment libre, Kelly-Jane poussa un long soupir. Encore une fête de famille ! Même si la jeune fille partageait la plupart des valeurs des autres membres de la famille Iverson, c'était comme si sa rencontre de l'autre jour avec Jimmy Ollissay, un élève de Gryffondor, l'avait un peu changée. C'était comme si, simplement en parlant avec ce dernier (en pilant sur son orgueuil pour essayer de parler gentillement à un Gryffondor, plutôt !...), elle avait réalisé le mal qu'elle avait fait aux autres durant toutes ces années. Et maintenant, sa vision des choses avait un peu changée. Elle jeta un coup d'oeil à Jane, se demandant si elle devait s'excuser pour tout de qu'elle lui avait dit, ou non. Elle savait pertinement que ce serait exactement la bonne chose à faire, mais faute d'orgueuil, elle en était incapable.

La Serpentard soupira de nouveau. Le trajet pour se rendre chez elle allait être terriblement long... Puis, se rappelant qu'Ann possédait un MP3, objet vraisemblablement Moldu servant à écouter de la musique, elle demanda à cette dernière :
"Ann ? Si tu ne penses pas l'écouter, pourrais-tu me prêter ton MP3 pour le trajet, s'il te plaît ?"

Ann, qui ignorait bien évidemment le certain changement de mentalité qui s'était produit chez Kelly-Jane, sourit. Sa cousine lui donnait elle-même la chance de pouvoir parler à Jane sans se faire interrompre sans arrêt par des remarques sarcastiques et cruelles ... La jeune fille hocha donc la tête avant de lui répondre :
"Oui, bien sûr. Mais fais-y très attention : C'était un cadeau de ma mère ..."
Oui, cela pouvait certes paraître banal mais ce MP3 était en effet un cadeau de sa mère, aujourd'hui décédée. En fait, c'était presque l'unique raison de pourquoi il avait autant de valeur aux yeux de la fillette. Cette dernière sortit l'appareil de sa valise, et le tendit à l'autre Serpentard, qui le prit en la remerciant.

Dès que Kelly-Jane eut mit les écouteurs sur ses oreilles, Ann se tourna vers Jane, jeune Poufsouffle aux longs cheveux blonds.
"Jane ? Je sais que ma question va te paraître plutôt directe mais est-ce que tu vas parler à ton père ? l'interrogea la jeune Serpentard. Tu sais, à propos de l'écusson de Serpentard qu'il t'a donné en première année ?..."

La Poufsouffle fut surprise par la question de sa cousine de Serpentard. Pourquoi n'en parlerait-elle pas à son père ? Bon, d'accord, Jane n'avait jamais été la fille la plus directe que l'on puisse rencontrer au cours de sa vie, mais bon ... En fait, il était un peu vrai que la jeune fille craignait d'en parler à son père. Et si la réponse n'était pas celle qu'elle voulait entendre ? Et si son père ne l'aimait vraiment plus depuis tout de temps ? La jeune adolescente espérait fort que ce ne fut pas le cas. Mais on ne sait jamais ... La vérité fait parfois mal à entendre ...
"En bien ... Je suppose que oui, répondit Jane, bien qu'elle savait son ton de voix plutôt incertain et soucieux. Mais ... Je dois t'avouer que j'ai un peu peur de ce qu'il va me répondre. Tu imagines ce qui arriverait à notre famille s'il s'avérait qu'il ne m'aime plus, qu'il ne veuille plus de moi comme fille ? Bon, d'accord, je te l'accorde, nous ne sommes pas vraiment ce que l'on peut vraiment qualifier de "famille unie". Mais quand même ... Je n'ai pas envie de me retrouver à l'orphelinat ... Je les considère comme mes vrais parents, tu comprends ? C'est eux qui m'ont élevé ..."
Puis, après un bref moment de silence, elle ajouta :
"Parfois, je me demande ce qui serait arrivé si mes parents biologiques n'étaient pas morts ..."

Les propos de Jane confirmèrent ce qu'Ann avait toujours soupçonné. La Poufsouffle avait toujours eut peur de la vérité. Mais la Serpentard ne pouvait nier la comprendre. Si c'avait été elle qui avait été à sa place, elle aurait sans doute réagit de la même façon. Ou d'une façon semblable, en tout cas ...
"Enfin, Jane, commença la jeune fille. Tu dois lui parler ! Sinon, tu ne seras jamais rassurée. Et je te l'ai déjà dit : si ton père te détestait à mort, il l'aurait repris, son écusson ! Et en plus, si ça peut te rassurer, il te détestait vraiment à ce point parce que tu avais été envoyée à Poufsouffle, il aurait réglé ton cas bien avant, non ? Et d'ailleurs, lorsque tu leur as appris la nouvelle (ou plutôt que tes soeurs se sont faites une joie de la leur apprendre) qui a réagit le moins bien ?"
La Serpentard retint son souffle. Et si la réponse était qu'il s'agissait bel et bien de son père ? Là, elle aurait vraiment gaffé, comme d'habitude ... L'adolescente pria pour que ce ne soit pas le père de la jeune Poufsouffle qui ait le plus mal réagit. Sinon, elle s'en voudrait à mort pour cette erreur ...

Certes, les propos que venait tout juste de tenir Ann avaient un peu rassuré Jane. Cependant, ce n'était pas suffisant pour la rassurer totalement. Sa cousine avait bien raison : elle devait à tout pris parler à son père, question d'être bel et bien rassurée sur cette question. Voilà ce qu'elle ferait en arrivant chez elle : elle irait directement voir son père et lui poserait franchement la question. Elle avait finit de tourner autour du pot. Finit !
"Tu as raison, admit Jane. Tu as raison sur les deux points. Je dois absolument parler à mon père. Et en arrivant chez nous ! Et pour l'autre point, il est vrai que ce n'est pas mon père qui ait réagit le plus violemment. À vrai dire, mes oncles et tantes semblaient beaucoup plus frustrés que mes parents. En fait, ils semblaient beaucoup plus déçus qu'offusqués ..."
La Poufsouffle n'était pas totalement certaine que ce fait était vraiment plus rassurant mais elle tenta tout de même de s'en convaincre. Après tout, comment pourrait-elle bien trouver le bonheur dans une famille qu'elle croyait ne pas vouloir d'elle ?

TERMINÉ