Un bon bain de boue [PV]

Maladroit: Adjectif. Qui manque d'adresse, d'aisance, d'habileté dans ses mouvements, ses gestes.

Cette définition ne s'appliquait pas vraiment à Ethele. Bien certes, d'accord, elle n'était pas la plus douée du monde avec ses mains. Il lui arrivait souvent de se cogner contre des meubles, de faire tomber des objets. Parfois même elle démolissait des choses en atterrissant dessus après s'être emmêlé les pinceaux. Une fois même elle avait traversé une des vitres de la véranda du manoir après s'être pris les pieds dans un tuyau d'arrosage. Mais cela restait des événements isolés. Le reste du temps quand elle cuisinait ou s'amusait avec ses tubes à essais dans sa chambre elle faisait preuve d'une adresse hors du commun. On sentait encore qu'elle ne savait pas trop ce qu'elle devait faire de ses mains... Mais jamais elle n'avait cassé sa verroterie, fait retombé ses soufflés ou cassé ses blancs en neige.

Pourtant à l'instant même elle ne savait pas trop comment elle s'était débrouillée pour se retrouver dans un état pareil. Tout d'abords elle avait fait un tour dans le parc. Bien, jusque là rien d'anormal. Il avait plu. Quoi de plus naturel à cette époque de l'année? La terre était boueuse, chose logique, et donc le chemin aussi. Jusque là, la demoiselle n'avait aucun problème de compréhension. Pourtant il y avait un gros trou noir entre le moment où elle avait posé le pied dans la terre boueuse et celui où elle s'était retrouvé avec du liquide maronnasse jusqu'aux genoux. Elle avait juste fait un pas, comme tous les autres et FLUP! Elle avait soudain perdu cinq centimètres en s'enfonçant dans le sol.
Quelques difficultés plus tard pour se sortir de là -encore merci à ce septième année qui passait dans le coin- elle avait commencé à racler la boue de ses habits avec sa baguette. -Bien fait, sale bout de bois-. Elle remerciait Merlin de porter une jupe courte. -Jupe qui d'habitude la complexé horriblement-. Seules ses jambes et ses chaussettes s'étaient retrouvées pleines de liquide gluant.

Quelques minutes plus tard -et des trainés de boues supplémentaires aussi- elle avait fini sa course dans les toilettes des filles pour se décrasser. Ainsi elle avait enlevé ses chaussures, ses chaussettes et avait rempli d'eau un lavabo.
Elle avait alors commencé à se rincer les jambes, sans trop de succès. A part salit le sol -enfin le mot inonder serait plus approprié- et étaler de la boue sur ses gambettes elle n'avait rien fait. Ses chaussettes trainaient lamentablement sur le rebord du lavabo, lavabo qui n'était désormais plus blanc mais marron et ses chaussures étaient bonnes pour la poubelle. Si l'état de la jeune fille était aussi déplorable que celui des toilettes féminines les choses ne s'arrangèrent pas quand elle voulu réparer ses cochonneries. Elle appuya par mégarde sur un robinet à la pression trop élevée ce qui eu pour effet d'éclabousser les alentours, elle comprit. Maintenant trempée et constellée de tâches de boue elle avait l'air maligne. Et elle devait surtout réparer ses erreurs avant que Rusard ne vienne faire un tour dans le coin.

L'année commençait sacrément mal.

Sans trop savoir que faire elle vida le lavabo et se mit à éponger la boue avec du papier toilette. Grâce au ciel elle fit attention de ne pas boucher les toilettes en jetant les traces de son forfait dans le tourbillon de la chasse d'eau. Les toilettes avaient certes reprit visage humain mais elle... beaucoup moins. Son nettoyage de fortune l'avait fait transpirer, des mèches de cheveux collaient à son front, d'autres formaient des amas étranges avec la boue et ses joues étaient plus rouges que rouges. -sisi ça se peut-. Elle avait les habits constellaient de taches, les jambes presque entièrement marrons et elle se retrouvait dans l'incapacité de renfiler ses chaussures et ses chaussettes. Au point où elle en était de toute manière... Elle attacha ses chaussures par leurs lacets et les installa autours de son cou après avoir balancé ses chaussettes essorés sur son épaule. Un peu plus de boue vint s'étaler sur ses vêtements alors qu'une tâche maronnasse se formait sur sa chemise autour de ses chaussettes.

Elle sortit des toilettes, vérifiant qu'elle avait vraiment réussi à rattraper ses horreurs et voulu se faufiler sans bruit jusqu'à sa chambre... Malheureusement la porte des toilettes des garçons venaient de claquer et on l'observait, elle, la femme des bois, comme si elle était une bête curieuse. Et malheureusement... c'était un Serpentard...

Ses 'amis' étaient vraiment stupides, lassants, gavants, et parfois, le jeune homme se demandait comment il arrivait à traîner avec eux. Mais vaut mieux traîner avec des imbéciles que rester tout seul, il avait horreur d'être mis en retrait. Il espérait juste qu'un jour, il aurait l'occasion de se retrouver dans une vraie bande. Alexey resterait légèrement en arrière, il donnerait son avis sur tout, sans pour autant suivre les jeux stupides des serpentards comme... Emmerder les premières années. Jeux forts intelligents, jeux qui prouvaient que parfois, les serpentards ne savaient pas réfléchir. Cela m'héritait des applaudissements. Comment redoré l'image des serpents ? Demandez donc aux aînés, ils le savent ! Piétinons tout le monde, volons les plus démunis, allons remballer les pauvres timides. Et, en fin de compte, Alexey ne voyait pas ce que les serpentards gagnaient dans l'histoire ? Juste un peu, beaucoup de haine.

Alexey avait eu beaucoup de mal à se séparer de ses amis, tout simplement parce que Maxence avait pleins de belles choses à lui raconter. Des propos très intéressants, je vous jure... Ils parlaient du journal qu'ils avaient reçu. Ils donnaient leurs commentaires et leurs avis... mais en fin de compte, il n'y avait rien de structuré dans ce qu'ils disaient. Le jeune adolescent avait prétexté de rendre un livre à la bibliothèque, un ouvrage qu'il devait rendre hier déjà. Quel esquive stupide, toutefois, Alexey n'avait eu que cette idée en tête... Et elle n'était pas si mal puisque toute sa bande l'avait cru. Alexey passait beaucoup de temps dans la bibliothèque, mais heureusement, aucun imbécile ne cherchait à le critiquer. Faut croire que certains sont intelligents pour certaines choses.

Le jeune homme traversait le couloir, la tête ailleurs. Il avait pu se libérer un peu de sa bande, qu'il n'aimait pas plus que cela : et il appréciait chaque seconde cette solitude qui lui manquait parfois. L'adolescent aimait aussi être entouré, mais il arrivait qu'il ait des coups de barres par moment, et qu'il ait sérieusement besoin qu'on le laisse tranquille et qu'on l'oublie un peu. Le jeune serpent longeait les murs, les rasants presque. Il croisait le regard mauvais de Rusard suivit par sa chatte qui le fixaient de ses yeux globuleux. Alexey frissonna légèrement. Il avait horreur de ce couple de dingue qui lui faisait froid dans le dos. Le jeune homme baissa rapidement les yeux, par peur que Rusard se mette à douter de son ... innocence. Puis, il entra dans les toilettes des garçons. Il croisa quelques regards interloqués mais n'y fit pas plus attention que cela. Alexey fit ses besoins puis sortit tout aussi rapidement des toilettes lorsqu'il tomba nez-à-nez avec Tomb Raider qui avait dû passer un sale quart d'heure...

Première expression du visage : Haussement de sourcil.
Deuxième expression du visage : Pincement de lèvres.
Le jeune homme eut beaucoup de mal à se retenir de rire, qui plus ait, il se pencha légèrement sur le coté pour faire remarquer à la jeune fille :

" Je crois qu'il reste un peu de PQ collé à ta chaussure... "

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TALIESIN
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Ethele baissa les yeux vers ses pieds lorsque la remarque "ironique" fit vibrer ses tympans. Elle se pencha pour ramasser le bout de papier qu'elle avait soit disant encore aux pieds avant de se souvenir que ses chaussures pendouillaient lamentablement autours de son cou. Elle se releva, un peu honteuse, baissa les yeux vers ses grolles et retira délicatement le morceau rose effectivement collé sous l'une de ses semelles avant de disparaître dans les toilettes. Là, elle resta un moment contre la battant de la porte pleine d'espoir. Le garçon devait être partit maintenant. Mais il était surtout fort probable que son cher camarade serpent ait rameuté bon nombre d'autres vert et argent pour se moquer d'elle dans un concert de rires et d'insultes. Bah, après tout.

Elle sortit des toilettes, le nez en l'air, fichant sur son visage une expression de dédain pure. Elle tentait -tant bien que mal- de faire comprendre à ceux qui allaient -dans quelques secondes- lui lancer piques et méchancetés qu'elle était bien au dessus de tout cela. La baveuh du crapaud n'éteint pas la blancheuh colombeuh. Mais il n'y eu aucun bruit suspect, aucune foule en délire pour l'accueillir, seulement le même garçon qui l'observait avec de grands yeux bleus pleins de malice. Ethele se stoppa donc pour le regarder ne sachant pas trop si elle devait fuir à toutes jambes ou bien prendre le temps de lui expliquer le pourquoi du comment. Après tout elle ne le connaissait pas et elle n'avait aucunement envi de voir une rumeur traverser les couloirs. Rumeur comme "Ethele Val a non seulement un gros bide mais en plus se prend pour un cochon." ou bien "Ethele Val: catcheuse dans la boue professionnelle.". Ainsi elle posa ses mains sur hanches, genre "hé bah quoi tu veux ma photo?" et lui lança sur le ton le moins aimable du monde.

"Je sais bien que je suis particulièrement séduisante ainsi enduite de boue et avec mes cheveux en bataille mais si tu veux finir dans le même état il serait sage de faire demi tour."

Elle passa sa main dans ses cheveux pour se donner le genre "rebelle de la foret" mais tout ce qu'elle réussi à faire c'est se coincer les doigts dans les nœuds que sa séance "femme de ménage improvisée" lui avait crée. Sans se démonter elle croisa les bras sur son torse bien plat par rapport à celui de ses camarades qui avait rapporté des vacances un début de poitrine déjà prometteur et elle balança sa tête sur le côté avec un air farouche. De toute manière elle avait déjà le total look amazone alors elle pouvait toujours sans trop de difficulté donner l'illusion qu'elle était une bien méchante demoiselle à qui il ne fallait pas chercher des crosses. Dans quelque instants le garçon allait s'excuser et partir la queue entre les jambes.

Inconsciemment, comme pour se montrer qu'elle en était capable, Ethele avait décidé que ce n'était pas à elle de bouger de là. Bien sur elle était gluante, elle avait froid et elle voulait prendre une douche mais si elle partait devant le Serpentard elle sentait qu'elle le prendrait comme un échec. Pour une fois elle voulait montrer que ce n'était pas elle la victime. Pour toutes les fois où elle avait baissé les yeux devant les autres, pour toutes les fois où d'autres jeunes l'avaient bousculé en ce moquant d'elle, elle devait le faire. Pour une fois qu'elle se retrouvait seul devant celui qui voulait la chahuter, qu'ils n'étaient pas douze contre un, juste cette fois. Ce n'était pas à elle de partir à reculons en baissant les yeux. Il n'était pas question de rougir. Ses yeux noirs continuaient de fixer le garçon un air mauvais sur le visage. Ce dernier ne bougeait pas.

Peut-être que lui aussi avait décidé qu'il n'avait aucune raison de bouger. Ethele renifla, tentant de se rappeler comment les fauves se comportaient quand ils cherchaient à intimider les autres. Elle se voyait déjà tournant autours du garçon, lentement, sur la pointe des pieds. Elle essayait aussi de revoir l'air que Mère prenait quand quelqu'un la contrariait. Ses yeux plissés, la moue que ses lèvres faisaient, le regard noir, à vous glacer le sang, comment était-ce déjà?. Et d'une voix dure, froide et pleine de reproches elle ajouta après ce long silence.

"Hé bien, tu ne comprends pas quand on te parle. Je viens de te demander de partir."

Pars s'il te plait. Pars. Mon cœur va explosé et si j'échoue, là maintenant... je crois que je resterai une victime pour le reste de ma vie.

767 mots

TALIESIN

Comment ne pas rire en voyant un tel spectacle ? Elle avait vraiment un style à tomber par terre cette fille, elle était en quelle année ? Il ne pensait pas qu'elle soit son aînée, mais il ne l'avait jamais vu en classe. Enfin, il n'avait vraiment fait attention à elle. Contrairement à maintenant, elle n'était pas h/24 induite de boue en cours. Sinon, elle risquait d'être la risée de toute l'école. Remarque, certaines personnes savaient si bien le faire avec une telle classe. Et le pire, c'est qu'ils aimaient ça ! Après chacun son truc. Il y avait les personnes qui aimaient se faire remarquer : il en avait un exemple. [Peut être qu'elle ne le faisait pas exprès finalement... Mais se serait beaucoup moins hilarant de connaître la véritable histoire de la Serdaigle dans la boue] Après, il y avait les discrets. Comme la préfète des aigles, ou encore les petits premières années [dit-il alors qu'il était première année l'année précédente] Enfin, quand on prend une année de plus sur les autres, on se sent toujours supérieur. Le jeune adolescent haussa un sourcil lorsqu'elle répliqua d'une manière déconcertante. C'était une menace... ça ?

" Tu vas m'attaquer avec tes pattes pleines de boues ? "

Rah, il avait utilisé le mot "patte" au lieu du mot main, franchement, la maison des serpents ne lui réussissaient pas du tout. En faite, c'était son groupe de "camarade" qui ne lui réussissait pas, toujours à rire comme des boeufs parce qu'un première année se prend les pieds dans le tapis. C'était pas spécialement drôle comme scène, alors que ce qu'il avait en face de lui, c'était super comique ! On voyait pas ça tous les jours ! Une fille couverte de boue de la tête au pied [joli coupe d'ailleurs] avec du PQ collé à la chaussure, c'est magique ! Alexey n'avait jamais autant voulu rire de sa vie entière [ah si, quand il avait 5 ans et que le chien de la voisine s'était coincé dans le grillage. Après avoir rit un bon coup, il avait fini par le tirer du grillage...] ! La demoiselle avait vraiment l'air en pétard [et dans tous les sens du terme], son regard en disait long sur l'humiliation qu'elle ressentait. Elle pensait peut être qu'elle allait pouvoir rentrer au dortoir tranquillement sans que personne ne la voit ? Rusard la pisterait parce qu'elle aurait laissé quelques traces derrières elle. Hm, enfin, elle était à Serdaigle, elle aurait peut être eu l'esprit d'effacer les traces derrière elle.

" J'ai pas trop envi de partir. J'ai une chose bizarre devant moi, et je cherche à comprendre ce qui s'est passé. Sauf si tu te balades habituellement ainsi dans les couloirs bien sur. Je comprendrais, et je partirais. Enfin, je comprendrais... Façon de parler. "

Genre tout le monde serait au courant de la petite scène de la Serdaigle. Elle s'appelait comment au faite ? Bonne question. Il n'avait pas l'intention de lui demander maintenant, se serait un peu déplacé. Le jeune serpent plissa les yeux puis opta pour la bonne conduite face à un camarade en détresse : si, si je vous assure... Il poussa la jeune fille dans les toilettes des filles pour entrer à son tour. Il n'a que 12 ans, donc ne pensez pas à des choses perverses merci... Alexey remarqua les beaux dégâts, en faite, c'était le chaos ici aussi. Il ne put refouler ce haussement de sourcil distinctif de l'étonnement... Mais elle avait foutu quoi là dedans ? Elle avait cru que c'était son champ de bataille personnel ? Pendant quelques secondes, il resta patois, à observer ce qui l'entourait puis finalement rétorqua :

" Je garde la porte. T'as cinq minutes pour te... débarbouiller convenablement. "

Il le sentait venir le ... Pourquoi ? Ou peut être que le dictionnaire ambulant allait se mettre à déballer des phrases philosophiques pour le faire fuir ? Malheureusement, cela ne marchait pas sur lui ces tactiques. Alexey soupira puis opta pour l'explication claire, nette et précise :

" Dans les toilettes en face, il y a des sixièmes années qui allaient sortir d'une minute à l'autre. Des serpentards, qui auront sûrement jouer avec toi. Après, tu peux retourner dehors à l'aventure et jouer à Tarzan sur les murs. "

[ 690 mots ]

BOMBABOUSE

Lorsque le mot "patte" avait été lâché dans l'air le demoiselle avait eu envi de battre l'air de la main en feulant et en miaulant. Après tout elle était déjà assez ridicule comme ça, un peu plus, un moins, cela n'aurait pas changé grand chose. Mais elle n'eut pas le temps de se prendre pour un chat, déjà le garçon la poussait dans les toilettes. Elle glissa légèrement sur l'eau qu'elle avait laissé sur le champ de bataille, se rattrapa de justesse à la poignet de porte en se tournant vers son... son quoi d'ailleurs? Agresseur? Sauveur? Voisin de palier? Bref, vers le Serpentard quoi. Son équilibre rétablit elle jeta un regard interloqué au garçon qui refermait la porte. Hum, pour qui me prenez vous monsieur? Je ne suis pas ce genre de femme. Certes je suis recouverte de boue mais... Et voilà, encore une elle n'eut pas le temps de terminer sa réflexion -Mais y va me laisser penser tranquillement lui!- que le garçon passait devant elle en lui expliquant qu'il venait de la sauver d'un groupe de vils et méchants Serpentards. Des serpents pas comme lui quoi.

La jeune demoiselle leva un sourcil en posant ses mains sur ses hanches. Ha oui, bien sur, il croyait vraiment qu'elle allait avaler ce genre de trucs? Elle n'était née de la dernière pluie non plus. Elle savait parfaitement que jamais un Serpentard n'aurait fait quelque chose de gentil... attention je ne dis pas que les Serpentards étaient le mal incarné mais jamais il n'aurait fait une bonne action... gratuitement! Ces gens avaient le chic pour vous sauvez la mise et ensuite vous lancez un "tu me dois un service maintenant!" le tout avec un sourire carnassier. Et là c'était fini! Terminé! Vous étiez à sa merci pour le restant de vos jours! Enfin non peut-être pas jusque là mais durant une petite période il fallait être sur ses gardes car en plus le vert et argent était particulièrement doué pour vous demandez le quadruple de ce qu'il avait fait pour vous. Vous lui empruntiez un peu de beurre au petit déjeuner? Pas de chance, vous deviez porter ses cahiers durant un mois. Il vous cachait aux yeux de Rusard soit disant pour faire sa BA du jour? Vous pouvez être sur que quelques heures plus tard vous faisiez le guet pendant que ce dernier pelotait sa copine dans un coin interdit du château. Alors là, Ethele craignait le pire. Qu'est-ce que le petit Serpentard allait lui demander en échange de ce service rendu.

Et en plus, si ça tombe, c'était un énorme mythomane et aucun Serpentard n'allait jaillir des toilettes des hommes.

D'ailleurs c'était presque sur. Ainsi Ethele tourna le dos au garçon en levant le nez bien haut et sans un mot ouvrit la porte... pour voir celle d'en face pivoter à son tour. Un éclat de voix plus tard la demoiselle avait claqué la sienne sans demander son reste, l'air blasé. Bon d'accord, il n'avait pas mentit, soit. Tout le monde peut se tromper non? Mais en attendant elle était toujours coincé avec lui pour une période indéterminée. Elle resta un instant planté sur place, réfléchissant. Allez de toute manière tu n'as rien mieux à faire, c'est ta meilleure option. Elle passa donc à côté du garçon pour se rendre au lavabo, appliquant au passage une main boueuse sur la joue du jeune homme. Elle lui adressa un sourire en passant ses mains sous l'eau.

"Bon, bah merci hein."

Lâcha t-elle alors qu'elle attaquait ses avants bras. Elle en profita pour rincer un peu mieux la céramique blanche du lavabo qui avait vécu des instants difficiles. Sans laisser le temps au garçon de dire quoi que ce soit, elle abattu ses cartes sur la table.

"Et qu'est-ce que je te dois quoi en échange de ce petit service? Autant que l'on parle tout de suite du tarif histoire que cela soit fait."

~~656 mots~~.

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BOMBABOUSE

Ouais, on pouvait appelé ça de la pitié pour cette petite chose qui aurait pu se trouver dans une impasse. C'était pas de la gentillesse, le jeune serpentard n'aimait pas trop être gentil. Non, réellement, il n'était pas spécialement méchant à coté de certains serpentards. On pouvait le prendre pour quelqu'un de très sociable en apparence, mais ce n'était pas le cas. Il n'aimait pas les gens, un point c'est tout. Et ce n'était pas parce qu'il avait volontairement aider cette cinglée qu'obligatoirement il allait devenir ami avec. Il n'avait pas d'ami, il ne voulait pas d'ami, et il n'en aurait jamais. Même si on lui mettait un couteau sous la gorge il ne flancherait pas. Peut être que si... Alexey veut vivre quand même. Le jeune sorcier se recula vivement lorsqu'elle le remercia en lui plaquant une main sur la joue... Une main pleine de boue... C'était une manière très étrange de remercier les gens ! Elle pouvait pas poser ses pattes ailleurs, merde ! [Faut pas être vulgaire mon coco... C'est pas bon pour ta santé mentale. Soit poli...]

Alexey sera des dents en essuyant la crasse qu'il avait sur la joue avec un revers de la main. Maintenant, il en avait sur la main et en plus sur la joue. Etalons la confiture...
Le deuxième année fut contraint d'aller près du lavabo lui aussi pour ouvrir le robinet, se laver les mains et la joue. Super, maintenant il avait de l'eau sur les habits [la pression des robinets était un peu forte], sur le visage, et dans les cheveux. Alexey fut tenté de la remercier d'une voix mauvaise pour l'avoir " salis " mais elle parla avant. D'ailleurs, ce qui sortit de sa bouche le laissa béat pendant quelques minutes. La bouche à moitié ouverte [quel classe] il la fixait avec intensité pour essayer de détecter une quelconque blague. Mais, c'est que le piaf n'avait vraiment pas l'air de rigoler ! Fixer un prix pour quoi ? Pour l'avoir aider ? Ah... C'est vrai, les serpentards sont comportés toujours comme ça, donnant donnant. Mais lui n'avait pas la serpentard attitude dans la peau. Il n'aimait pas leur manière d'agir, et n'agissait pas comme eux. La seule chose qu'il avait de semblable avec ses camarades de maison, c'était sa franchise un peu trop prononcée. Le serpentard secoua nerveusement la tête, puis, alors que l'eau coulait toujours du robinet, il en lançant dans la figure de la jeune fille et à plusieurs reprises en disant :

" Mais t'es encore plus stupide que mes camarades de maison toi... Tu crois franchement que si je voulais quelque chose, je serais venu te voir, toi ? T'es tellement pathétique qu'on pourrait rien te demander... Tu te mettrais déjà à grogner. "

Il y avait les gens qui utilisaient la franchise comme arme, ceux qu'il l'utilisait pour faire agir son interlocuteur lorsqu'il était dans une impasse, et ceux qui l'utilisait juste pour mettre en rogne ces interlocuteurs. Alexey aimait bien la troisième catégorie, et sans aucun doute qu'il en faisait partis. Mais bon, il n'avait pas trop aimé le fait qu'elle " vérifie " qu'il ne lui mentait pas, et il n'avait pas non plus aimait le fait qu'elle ait cru qu'il allait lui demander quelque chose en échange. Elle était fin nulle... Puis, comme pour améliorer sa relation avec l'inconnue, il poursuivit :

" T'es sur d'être à Serdaigle ? Parce que si tu crois que tous les serpentards s'amusent à aider les autres juste pour avoir quelque chose en échange tu te fourres le droit dans l'oeil... J'ai assez d'argent, j'ai assez d'esprit pour faire mes devoirs tout seul, et contrairement à certain, je ne suis pas stupide. "

Comme il était méchant. C'était pire quand on était conscient d'être méchant et diabolique. Mais Alexey disait simplement ce qu'il pensait d'elle. Elle n'était peut être pas aussi stupide qu'il le supposait, mais... Pour l'instant, c'était la première impression qu'il avait d'elle. Pourtant, en cours, c'était elle le dictionnaire sur patte pas vrai ? Enfin, sauf qu'il se trompait de personne. D'ailleurs, pour clore ses propos, il lui lança encore un peu d'eau dans la figure...

"Que, quoi, pardon? Vous pouvez répéter s'il vous plait? Je crois que je n'ai pas tout compris! Vous me direz, il semble que je sois stupide! J'ai comme l'impression que je viens de me faire insulter... pardon! Allègrement insulter par... par une espèce de... par ce misérable petit..."

Calme toi Ethele, surtout reste maître de ta personne. Ce n'est ni le lieu, ni le moment pour piquer une crise de colère monumentale. Les lèvres pincées à l'extrême, les joues rouges, les sourcils froncés, la petite aux cheveux rouges sentaient la moutarde lui monter au nez. Elle jeta un regard assassin vers ~~la saloperie égocentrique et mauvaise comme une teigne enragée~~ son camarade. Il fallait à tout prix qu'elle reste calme. Même si actuellement elle avait envi de lui coller une claque, de se jeter sur lui et de le tabasser jusqu'à ce que mort s'en suive, de le jeter dans le bureau de Mordeus en criant "c'est un mangemort!", de lancer un incendio dans ses mignons petits cheveux pour voir s'il faisait toujours le fier une fois enflammé. ~~Et elle en doutait.~~ Ha non, il était vraiment allé trop loin, avait touché son, non!, ses points sensibles! Et elle allait lui faire payer. Mais si par malheur elle sortait de ses gonds elle perdrait toute capacité à réfléchir et alors l'horrible gamin aurait gagné. Car dans ce cas précis elle serait juste capable de lui coller la tarte du siècle "Ho par Merlin, que ce serait bon!" ayant perdu toutes capacités nécessaires pour parler. Et les bleu et bronze ne frappaient pas! Jamais! Elle respira profondément plusieurs fois en fermant les yeux. "Penser à quelque chose d'agréable, penser à quelque chose d'agréable. Quoi?! Allez tu vas bien trouver quelque chose! Calme toi, calme toi... Respire.". Ethele focalisa son attention sur l'endroit qu'elle préférait le plus au monde: ~~C'est un trou de verdure où chante une rivière, accrochant follement aux herbes des haillons d'argent; où le soleil de la montagne fière luit. C'est un petit val qui mousse de rayons.~~ La salle de cours de potions! Voilà ça va mieux. Tu es devant ton chaudron, tout-va-bien. Aucune raison de s'énerver, tout va comme sur des roulettes. Calme, cool, zen, ~~lexomil~~. Tu coupes des racines de pissenlits, tu te débrouilles comme un chef. Là, je sais que ça va mieux.

Ethele fini par rouvrir les yeux, soufflant une dernière fois. Voilà, maintenant elle devait partir, sans accorder le moindre regard au petit impudent. Comme si tout ce qu'il venait de lui dire glissait sur elle comme de l'eau sur un parapluie. Tu es une aigle, tu es bien au dessus de tout cela. "On répond aux imbéciles par le silence!". Mais à peine ses yeux se posèrent sur le serpent qu'une envi insurmontable de lui faire mordre la poussière la submergea. Et quant bien même elle se ridiculisait ce n'était pas bien grave. Et s'il racontait l'histoire autour de lui? Bah... Les Serpentards se moquaient déjà bien assez d'elle, une brimade de plus, une brimade de moins, au fond qu'est-ce que ça changeait? Pas grand chose, exactement. Mais il fallait trouver la phrase qui mettrait le garçon à terre! Qui le terrasserait! Tellement violente qu'il ne se relèverait pas! Bon, ça c'était impossible... mais au moins un petit truc qui le contrarierait, ne serait-ce qu'un peu. Ethele était plutôt du genre à se réveiller en pleine nuit en se disant "Mais oui! ~~Bon sang c'est bien sur! Eurêka!~~ C'était ça que j'aurai du dire!" alors que sur le moment c'était le vide intersidéral dans son crâne. C'était actuellement le cas. Bruit de vent entre ses oreilles... C'est tellement plus facile de commencer que de rendre les coups.

"Tu dois avoir une vie bien ennuyeuse."

S'entendit-elle dire au loin. Hello? Voilà qu'elle se mettait à parler sans que son cerveau n'en ait donné l'ordre. Là, c'était le cas de le dire, ses paroles avaient dépassé sa pensé. Était-ce Sherlock qui avait prit le contrôle? Si c'était le cas il avait intérêt à avoir de la répartie parce que sinon. "Écoutes Ethele il n'y a que toi qui habite dans ce crâne, je suis le fruit de ton imagination. Alors tu te débrouilles toute seule tu veux bien." lui lança l'homme. Non, non je veux pas!

"Et tu dois être sacrément frustré avec ça."

Continua t-elle de ce ton nonchalant qu'elle ne se connaissait pas. Bon bah vu qu'elle avait commencé autant terminer hein. Avec un peu de chance les méandres de son inconscient était du genre à savoir lancer la répartie. Avec un peu... beaucoup... de chance. Au fond il semblait qu'elle savait parfaitement où elle allait! Peut-être grâce à un sixième sens ~~supra humain d'araignée~~ elle avait réussi à déceler ça plus grande faiblesse au fond de ses yeux ~~ou grâce à son odeur qui trahissait sa peur?~~.

"Parce que pour prendre ton pied à insulter une inconnue au milieu des toilettes des filles... faut vraiment que tu sois désespéré... Ou que tu sois un pauvre type. Dans les deux cas, une chose est sure, tu corresponds parfaitement au profil des Serpentards: Lâches, mauvais et pathétiques. Mais soit... ils ne demandent pas toujours quelque chose en échange de leurs services. Ca change tout."

Hé, ça sonnait pas si mal que ça! C'était presque bien même. Bon à tout les coups l'autre allait faire genre "je suis un mâle, un vrai et ce genre de répliques ne m'atteignent en aucun cas.". Et à tout les coups elle allait se prendre encore pire dans la tronche. Et d'ailleurs la prochaine fois elle n'arriverait peut-être pas à se contenir. Si elle se jetait sur lui toute griffe dehors, il l'aurait bien cherché! Alors elle l'attendait! Et elle se fichait bien mal de ce que l'autre pouvait penser d'elle! Pour une fois tu avais réussi un trait d'esprit alors que l'action se déroulait encore!

Et c'était déjà une victoire en soi! Bien joué Callaghan!

Alexey était naturellement franc, il déballait trop facilement ce qu'il pensait sur la personne : même lorsque ce n'était qu'une première impression. Parce que la demoiselle n'était sûrement pas stupide, elle ne serait pas à serdaigle pour rien. Elle avait peut être un esprit de déduction très étendu, elle était peut être très vive et peut être même utilisait-elle son intelligence comme une arme. Dans ce cas, il aurait trouvé son sosie parfait. À quelques points près bien sur... Parce qu'elle, n'était guère arrogante ou prétentieuse.

Le jeune garçon était plutôt satisfait de ce qu'il venait de lui dire, il attendait qu'elle lui réponde, même s'il n'était pas sur qu'elle en soit capable. Mais bon, les surprises, il y en a toujours. Elle avait l'air d'ailleurs grandement surprise et était peu à peu en train de monter l'échelle de la colère, allait-elle lui hurler dessus et le jeter dehors, comme le ferait bon nombre de gryffondor ? Répondrait-elle avec calme et distinction comme beaucoup de serdaigle. Ou choisirait-elle de lui casser les dents sur place ? C'était de grandes questions auxquels il n'aurait pas immédiatement de réponse. Mais franchement, il en avait rien à faire, ce n'était pas le plus important. Et de toute manière, il avait tout son temps. La pause ne terminait que dans quelques minutes, une quinzaine de minutes tout au plus. L'adolescent afficha un mince sourire lorsqu'elle commençait d'or et déjà à le 'remballer'. C'était bien une serdaigle, vive et intelligente. Elle n'aimait pas se laisser marcher sur les pieds, et ça par contre, c'était le caractère typique du lion. Pas mal... Le choixpeau avait eu certainement beaucoup de mal à trouver dans quel maison l'envoyer.

Le serpent passa sa main dans ses cheveux tout en s'adossant contre la porte, il attendit qu'elle finisse son petit discours. Cassant à souhait, mais ça ne l'atteignait qu'à peine... Il était comme un parfait fantôme, on avait beau lui porter des coups, tout lui passer à travers. Alexey n'était pas pour autant insensible à la douleur du coeur, mais on l'avait tellement piétiner, qu'il avait su accueillir la douleur les bras ouverts. Ethele était vraiment une fille différente, distinguée, spéciale, mais elle était quand même stupide. Stupide dans le sens qu'elle croyait peut être qu'en lui disant ça, il allait se mettre à pleurer à ses pieds. Ah ~ la bonne blague. Il n'était pas près à se prosterner devant quelqu'un, et encore moins devant une fille comme elle. Il était à serpentard, aussi parce qu'il avait trop de fierté.

" Tu as tout à fait raison, ma vie est tellement ennuyeuse, que j'ai constamment besoin de me défouler... "

Ah ? ~ Vous ne croyez pas à ce qu'il dit ? Pourtant, il sait pertinemment que sa vie n'a aucun rebondissement. Il s'ennuie à en mourir, alors il fait comme s'il avait des amis, il fait comme s'il était bien entouré. Il fait toujours comme si, et comme ça : on ne le fait pas chier. Il ne faut jamais se monter contre sa propre maison, sinon on se retrouve seul. Et on devient la risée de l'école. Dommage, surtout quand on a du talent. D'ailleurs, la demoiselle au long cheveux rouges n'avaient pas beaucoup d'ennemis chez les serpentards ? Du moins, beaucoup de serpentard ne l'appréciait pas. C'est ce qu'il avait cru comprendre...

" Mais j'ai beau être mauvais, lâche et pathétique comme tu le dis. Je m'accepte comme je suis, et je me fiche pas mal de ce que peuvent penser les autres de moi. Toi, tu fais partis des autres. Qui ont du mal à comprendre pourquoi machin chose réagit ainsi. Tout simplement parce que tu n'es pas pareil, et que tu cherches pas à comprendre le pourquoi du comment. Pourtant, j'aurais pensé que les serdaigles de ta trempe parvenait à lire entre les lignes. "

Le garçon devait s'attendre à une véritable explosion cette fois-ci. Il savait parfaitement qu'il pouvait pousser à bout la demoiselle s'il trouvait bien ses mots. Et il fallait avouer qu'Ethele commençait à entrevoir l'éventualité d'une bataille dans les toilettes. Après tout il n'était pas simple de la faire sortir de ses gouts... certes on pouvait facilement la pousser à la lisière du bois -le professeur Mordeus le savait parfaitement et s'en amusait d'ailleurs- mais pour l'y faire entrer il fallait s'y mettre de bon matin. Car elle arrivait souvent à reprendre le pas sur l'irrationnel brouillard qui entourait son cerveau. "La colère nous mène à des actes stupides" lui disait toujours Paul. Et la demoiselle voulait bien le croire. Elle ne le savait que trop d'ailleurs. Nombre des crimes qu'elle pouvait lire dans ses livres étaient commis sur le coup de la rage. Et que j't'attrape le premier objet ~~redondant~~ contendant qui me passe sous la main et que j'te l'abats sur le crâne. Après il était trop tard pour pleurer. Alexey devait faire attention avec ça car un jour il tomberait sur quelqu'un qui lui en collerait une... et pas qu'une d'ailleurs.
Mais ce quelqu'un ne serait pas Ethele. La demoiselle sembla désarçonner de voir que son camarade n'en avait fichtrement rien à faire de ce qu'elle venait de lui dire. C'était à peine s'il avait tremblé sous les coups. "Nom d'une tarte à la meringue... il est coriace. C'est bien ma vaine.". Et le petit air narquois qu'il arborait, air qui ne cessait de changer pour devenir de plus en plus horripilant, ne laissait rien présager de bon. Si par malheur il la traitait encore une fois d'imbécile ou de je ne sais quoi d'autre elle ne chercherait même plus à se défendre. Enfin si, mais plus de la même manière. Quand on a en face de soi une personne qui -passez moi l'expression- pète plus haut que son cul il n'y avait qu'un seul et unique moyen de le remettre à sa place: une bonne taloche dans la face. "Ce n'est pas moi que lui dit, c'est Père.". Oui en effet, combien de fois le grand homme blond avait-il marmonné devant les enfants ~~si bien élevés de leur amis mais légèrement hyperactifs sur les bords ce n'est pas leur faute mais celle de la société~~ extrêmement pourris gâtés de leurs camarades de travail "Y'a des claques qui se perdent". La première fois Ethele n'avait pas compris et son père lui avait expliqué que lorsqu'un enfant ne craignait plus la voix de ses parents -Par Merlin, le simple fait d'entendre son père hausser la voix paralysait Ethele de peur- il fallait le remettre à sa place par un autre moyen. Sans pour autant aller jusqu'à la maltraitance. Mais pour se faire entendre une première fois, une bonne tatane faisait l'affaire. Point de vue qui fut adopté aussitôt adopté par la filette.

Et devant elle, il y avait un gamin pourrie gâté, alors... ce ne serait que justice.

Néanmoins lorsqu'il eut terminé sa tirade elle se contenta de sourire en continuant de se "laver" de la boue qui restait sur ses bras et ses jambes. De toute évidence elle n'arriverait pas à se décrasser totalement et en plus de ça, vu le chantier quelle avait mis dans les toilettes, Rusard allait surement lui tomber dessus. Et une retenue, une! Avec l'homme qui l'avait déjà fait pleurer deux fois en la secouant au dessus du sol. Malheureusement pour elle son gabarit n'avait pas évolué et elle était toujours ~~un model réduit~~ assez petite et légère pour subir la sentence. Mais même cette pensée ne lui ôta pas son sourire qui s'étira un peu plus, découvrant ses canines. ~~Ethele est en réalité un vampire et elle attaque son camarade... heu non...~~ "Alors là mon coco, si tu voulais me vexer, c'est raté.".
Il y sur terre trois choses sur lesquelles Ethele Val n'a aucun doute: le fait que les nuages ne sont pas fait en barbe à papa -cette nouvelle l'avait traumatisée lorsqu'elle petite car son but principale dans la vie était de grimper au sommet d'une montagne pour en manger-, que ses parents ne s'occuperaient jamais d'elle et enfin qu'elle avait un sens de l'observation six fois plus développé que chez la moyenne des gens. Alors ce que le garçon venait de lui dire était tout simplement risible. Aussi peu crédible que d'annoncer "Mordeus et Slughorn sont en compétition pour le titre de Mister Magic de cette année, ils sont tellement sensuals" ou bien "Flitwick vient de remporter les JO grâce à une prestation en saut en hauteur!". S'il voulait lui faire de la peine il aurait du continuer dans la veine du manque d'intelligence et pas de celui de l'absence d'observation et de lecture entre les lignes. D'autant plus que la petite n'était pas dupe devant son camarade.

"Écoutes, si tu veux jouer à ça tu vas sortir perdant. Je n'ai peut-être pas ton self-contrôle ni ton don pour l'humiliation mais j'ai mes propres atouts."

D'autant plus que des gamins de riches personnes aussi méchants que bornés elle en connaissait et pas qu'un peu. En gros l'ensemble des enfants qu'elles avaient croisé durant les soirées de ses parents -je dis croiser car bien souvent ils allaient tous jouer dans un coin alors qu'Ethele restait à table avec les adultes- étaient de ce type là. Et il avait tous en commun le même défaut assez agaçant: une cruauté et une méchanceté à peine dissimulée. Mais ce n'était pas le sujet. Elle commençait à être agacé par cette discussion. Elle voulait y mettre fin avant qu'elle ne dérape. Ou qu'une autre fille ne fasse son entré ~~et là c'est la drame.~~

"Tu es quelqu'un d'intelligent, mais ça je n'ai pas besoin de te le dire, tu es au courant. De même que je pense que tu ne seras pas étonné si je t'affirme que tu es franc. Jusque là c'était assez simple. Tu préfères te cacher derrière des sarcasmes plutôt que d'apprendre à faire connaissance. Aurais-tu peur de découvrir des choses qui ne te plairaient pas? Pardon, non, tu sais très bien que les gens ont tous une facette qui n'est pas agréable à voir. Je me demande derrière quoi tu te caches toi... de la lecture je dirais. A la vu de tes chaussures -c'est fou ce que l'on peut apprendre des chaussures de gens, et je ne te parle pas des mains- tu aimes te promener. Tu as comme moi une propension à détailler les personnes mais tu ne pousses pas assez loin ton raisonnement, tu juges attentivement. Même si tu sais viser juste... quoi que.. savoir qu'un Serdaigle sera vexé par des remarques sur son intelligence, c'est le B-A BA du raisonnement."

En même temps qu'elle parlait la demoiselle avait commencé à s'essuyer les bras et les jambes avec un bon paquet de papier toilette. Des morceaux roses s'accrochaient à sa peau et elle continuait à ressembler à monstre des marais -dans ses meilleurs jours-. Elle glissa ses doigts dans ses cheveux, secoua sa tignasse d'un geste vif faisant gicler des bouts de boue par ça par là. Ethele termina son discours en atteignant la porte. Le garçon ne devait pas en avoir grand chose à cirer mais au moins il avait fermé le trou béant pleins d'ignominies qui lui servait de bouche pendant un bon moment. "Et bon dieu ce que c'était agréable.". Elle s'arrêta la main sur la clenche et se tourna vers le garçon. Une dernière provocation était la bien venu avant de sortir sans un mot.

"Quelque chose à ajouter? Tu veux peut être me lancer une dernière remarque pour avoir l'impression que ta journée est bien remplie? Surprends moi, je suis toute ouïe. Pas la peine de me faire remarquer que je me suis trompée sur certains points, j'en suis parfaitement consciente."

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GUIRLANDE