Ma vie c'est d'être fan [PV]

Ernie avait quitté Poudlard ! Ô rage, Ô désespoir ! Mais Bérénice s’était vite remise sur pied et avait trouvé quelqu’un d’autre à idolâtrer en la personne de Friedrich Maiden. Il avait deux ans de plus (elle progressait au niveau des âges, fallait le dire), blond comme Ernie, très mignon et surtout très doué en musique ! Ceci dit, elle était fan mais pas fanatique comme avec Ernie. En effet, elle n’éprouvait pas d’animosité particulière envers Helena alors qu’elle détestait sincèrement Juliette Horuni, la copine de Ernie. Peut-être parce que Juliette avait fait son apparition quand Bérénice était déjà fan alors que là c’était dans l’ordre inverse ? Question à creuser !

Toujours est-il qu’à l’heure actuelle, Bérénice rôdait dans les couloir son casque sur les oreilles (musique de Fried à fond les manettes) avec son appareil photo à la main. Elle recherchait THE photo du beau gosse qui l’occupait en ce moment. Si Alan la voyait, il lui dirait sûrement qu’elle était ridicule mais fort heureusement, il y avait peu de chances pour que son grand ami l’apprenne un jour. Elle s’en sortait bien parce que le Serpentard ne mâchait pas ses mots en général.

Proie repérée ! Bérénice s’approcha à pas de loup et commença à prendre des photos tout en reculant avec prudence pour fuir à tout moment histoire d’éviter les confrontations directes. Elle reculait, reculait encore… jusqu’à ce que son dos rencontre celui de quelqu’un d’autres et qu’elle ne tombe sur les fesses en plein milieu du couloir. Jetant un regard de biche apeurée vers la fille en question, elle s’aperçut qu’elle avait le même âge qu’elle (ou approximativement le même âge) mais surtout qu’elle lui était familière. Elle ne chercha d’abord pas pourquoi, elle ne voulait pas se faire surprendre par Friedrich ! De fait, elle prit la main de la jeune fille et la tira derrière une armure sans ménagement. « Chuuuuut » Intima-t-elle à la fille qu’elle reconnut comme étant une Poufsouffle (ok, on avoue, le blason ça aide aussi). Friedrich passa devant elles sans les voir et bérénice reprit sa respiration. Houlala, elles l’avaient échappés belle ! Elles ? Hum oui, Bérénice savait reconnaître ses semblables, Chelsea était visiblement de la même veine qu’elle, une fan, une vraie, une pure, une dure ! Hiiii ! Toute timidité envolée, bérénice chuchota d’une voix excitée : « Tu l’espionnais toi aussi ? ! Tu es fan ? J’adore sa façon de jouer ! »

Certains (dont Fredericke) penseraient que Bérénice était bonne à enfermer mais pas du tout, elle était parfaitement saine de corps comme d’esprit, elle prenait juste ses passions très très au sérieux. Trop peut-être, mais il semblait qu’elle ne fut pas la seule à savoir s’enflammer et à cette idée elle ne pensa même pas à se cacher derrière ses longues mèches brunes, elle laissa ses joues s’enflammer. C’était super ! Seulement elle espérait que Chelsea ne lui en voudrait pas d’avoir un peu gâché sa chasse au Fried’, si elles avaient été mieux organisées, elles ne se seraient pas marché dessus ainsi. A l’avenir, il faudrait veiller à ce que ça n’arrive plus car elles avaient frôlés la catastrophe… d’une chouille !

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Chelsea, sans Catherine. La poufsoufle marchait dans les couloirs à la recherche de quelque chose à faire, quelqu’un à se coller, pour passer le temps. Depuis que les triplés étaient partis, surtout Sydney, Chelsea se sentait un peu abandonnée dans le grand château. Oh, pas vraiment en soi, Catherine ne la laisserait jamais seule, et puis si elle avait des problèmes de toutes façons, c’était vers elle qu’elle se tournait, pas Joyce ou Craig, non. C’est toujours Cath qui a défendu sa sœur. Mais bon, savoir que les trois ainés étaient déjà sortis de l’école et entraient dans la vie active lui avait fendu le cœur, comme lorsqu’ils avaient été les premiers à y entrer.

Dans un couloir, elle avait repéré des écussons bleus, qui se baladaient et discutaient. Puis soudain, une idée lumineusement diabolique germa dans son esprit. Friedoudou ! La peluche de sa Très Grande Sœur Sydney, le petit garçon qui aurait mieux été en fille, le type le plus doué en musique qu’elle avait jamais entendu, le virtuose qu’elle avait entendu avec ses musiciens de frères et sœurs et dont elle était tombé fan pendant les vacances d’avant !
En plus, elle n’avait pas pu le voir ces vacances-ci, trop occupé à vivre chez sa copine ! Trop occupé à aller au mariage de sa cousine, que celui d’un des garçons de sa famille d’adoption ! Quel toupet ! Les jumelles avaient été tellement déçues qu’elles avaient mis le dawa au repas ! Ca apprendra ! C’est la faute de Friedoudou et de Graig et Sydney et Joyce, ils avaient qu’à le forcer à venir, et il avait qu’à être venu, voila !

Bref, prenant son temps pour lui sauter dessus, la blonde jumelle se cachait en attendant son heure, le moment où ça serait le plus ennuyeux pour le serdaigle de se trouver sous le poids de la jeune poufsouffle. Oui bon évidemment, ses châtiments à elle étaient bien moins machiavéliques que ceux de sa sœur, Chelsea est beaucoup plus à fleur de peau qu’elle.

Elle le suivait depuis à peine deux minutes pleines, que quelqu’un lui rentra dedans, et tomba à terre. Chelsea leva la tête, pour vérifier qu’elle ne s’était pas grillée auprès de sa victime, et constata que non pour l’instant. Elle baissa immédiatement la tête vers sa compatriote, et lui tendit la main pour l’aider à se relever. « Je suis désolée, je regardais pas où j’allais… Je suis Le Serdaigle là ! » Sachant bien les soucis de popularité qu’il avait, elle doutait un peu qu’on le connaisse en dehors de son cercle restreint d’amis. Mais surprise, en fait, la petite le connaissait aussi. Elle l’entraina vite dans une nouvelle cachette, parce que ce que Chelsea n’avait pas vu, cela se passant dans son dos, c’est que Friedrich avait amorcé son chemin vers sa prochaine salle de cours, avec quelques personnes. Encore heureux qu’elles lui occupaient l’esprit, les deux Poufsouffles purent ainsi passer inaperçue. « Mais qu’il est nouille ! Genre on est invisible ! » s’indigna notre jeune amie. Les poings sur les hanches, le torse bombé, elle était sortie de la cachette improvisée et s’était plantée au milieu du couloir, l’air renfrogné et féroce.

Puis sans crier gare, elle soupira. Non elle ne pouvait plus lui sauter dessus, et l’étaler par terre, comme elle l’avait prévu, pour encore une fois lui coller une mini-honte trop drôle (parce que y’aurait eu que lui pour se dire que c’était embarrassant, tout le monde aurait compris la blague, mis à part le principal concerné, comme d’habitude !) Elle se retourna alors vers Bérénice, puisque c’était elle, et lui sourit. « Je le connais depuis looooongtemps, Friedoudou ! C’est ma sœur Sydney qui l’a sauvé de la noyade, et depuis c’est un ami de la famille ! » Se vanta-t-elle « En plus, il a joué à la maison l’été dernier ! Il est venu passer deux jours à la maison ! » continua-t-elle. « Mais c’est clair, que meilleur joueur de musique que lui ça existe pas ! Tu veux que je te dise un secret ? » Elle prit un air malin et complètement vicieux, colla ses main autour de sa bouche et se rapprocha très près de l’oreille de sa camarade « Il compose lui-même sa musique ! Mais chuuuut il le dit à personne ! » S’il y avait une chose que la mignonne et pourtant délurée Chelsea, c’était qu’elle ne trahissait jamais les secrets que les gens ne voulaient pas répéter. En soi, Friedoudou aurait pu, Chelsou ne voyait pas pourquoi cela devait rester secret, mais après tout, ce n’était pas son affaire. Fière de sa révélation, la petite demoiselle se redressa sur toute sa petitesse, et bomba le torse à nouveau, avec un sourire entendu et plein de dent, adressa un clin d’œil à sa nouvelle amie « Mais ça reste entre toi et moi et lui, hein ? »

Bérénice approuva vigoureusement le « Nouille » à grand renfort de signes de tête. Elle avait suivit Chelsea en dehors de leur cachette mais ne prenait pas de position aussi fière et sûre d’elle que sa camarade. Non, Bérénice avait rentrée les épaules, et des mèches brunes lui cachait le visage même si ses yeux brillaient d’un éclat particulier… quand on arrivait à les voir. « Il n’est pas très observateur. Il ne s’est jamais rendu compte que je le prend en photo. Mais on dit souvent que les artistes sont un peu dans la lune. » C’était ce qui faisait leur charme non ? Hum… Enfin dans le cas de Friedrich c’était aussi son physique. Ouai, ouai, Bérénice aimait les beaux garçons… blonds de préférence bien qu’elle ne cracherait pas sur un beau brun/roux/châtain. Il fallait bien se nourrir de fantasme fleur bleu quand on était incapable d’aligner deux mots aux dits garçons… alors tant qu’à faire, autant qu’ils soient beaux !

Comme Chelsea lui expliquait d’où elle connaissait Fried’, Bérénice rougit et baissa les yeux. Elle ne pouvait pas se vanter autant car elle n’avait jamais adressé la parole au Serdaigle. Elle était trop timide pour ça. Au moins, avec Ernie, elle avait déjà réussi à échanger deux mots…

« Je… je l’ai connu par… » Elle hésita, comme d’habitude quand elle devait parler à autrui, les mots avaient du mal à sortir. Mais elle n’était quand même pas morte de peur comme d’habitude. Chelsea et elle avaient un point commun, ça la mettait en confiance. « Par Ophélia MacMillan. Sa meilleure amie c’est Fredericke, la… heu… » Attendez, c’était bien la sœur hein ? « La sœur de Friedrich. Elle me l’a montré en photo et m’a fait écouter sa musique et j’ai tout de suite beaucoup aimé. » Nouveau fard de miss pardonnez-moi d’exister, digne représentante des Bones s’il en est !

Bérénice envia très sérieusement Chelsea mais puisque la blondinette (encore une blonde grrr, un jour elle serait blonde elle aussi !), semblait le connaître, elle pourrait peut-être en tirer quelques informations ! Peut-être même quelques enregistrement parce que les siens, elle les avait piraté en marchandant avec une fille de sa classe à Serdaigle pour qu’elle enregistre Fried’ en train de s’entraîner et c’était pas une super qualité… « Tu as de la chance de pouvoir lui parler. Moi j’ose pas et puis… il sait même pas qui je suis alors ce serait bizarre que j’aille lui demander un autographe ! » Un autographe ! Voilà de quoi faire briller un peu plus le regard de la demoiselle qui rêvait d’en demander à Friedrich ! Mais pour ça il faudrait qu’elle soit capable d’aligner deux mots face à lui et ça, c’était carrément très mal parti !

« Oh oui bien sûr ! je sais très bien garder les secrets ! Enfin, quand on me précise que c’est un secret ! » Parce que vous comprenez, elle était devenu la miss potin du Hibou Bavard alors forcément… Elle ne pouvait pas non plus se prétendre aussi muette qu’une carpe ! (Encore que cela puisse être très bruyant une carpe…)