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 El Desdichado [Esclavette]

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Ξ Sujet: El Desdichado [Esclavette]   El Desdichado [Esclavette] EmptyLun 13 Juil - 18:26

« Nom de … », jurait le petit homme en fouillant frénétiquement dans les profondeurs insondables des poches intérieures de son manteau vert foncé, à la recherche de son précieux bâton magique, dérangeant d’ancestraux pavés de théorie magique empilés soigneusement et renversant quelques fioles au contenu singulier. Aurais-je oublié de préciser que cet imperméable d’un vert écœurant appartenait à un des meilleurs ensorceleurs de la Grande Bretagne, un peu excité de la baguette, incapable de s’empêcher de lancer un charme d’extension indétectable à son innocente redingote, qui avait fait de ses poches de véritables soutes avec mini bibliothèque intégrée ? Toujours est-il que notre bout d’homme, après avoir refermé sa main noueuse labourée par de profondes veines bleues sur ce qui semblait être le manche de sa baguette, se retrouva dans une situation fichtrement excentrique, cherchant à grand renfort de grimaces et autres soupirs à extraire cette même main d’une poche un peu trop serrée… « Fichu sortilèges antivol, fichue magie, fichue rentrée… », Bougonnait le pauvre professeur, dont le teint virait à un joli et surprenant cramoisi-pivoine, lorsqu’un léger bruit, du genre « Crouiiiiiic-schlack », de très mauvaise augure, se fit entendre, immédiatement suivi d’un « Crotte » fort peu élégant. Une rentrée ordinaire en somme pour notre pauvre Filius, qui se retrouva enseveli sous une bonne vingtaine de vieux grimoires en plein milieu du Hall d’Entrée de Poudlard, écrasé sous le poids des antiques ouvrages, remuant à peine, bien qu’un curieux son à mi-chemin entre ronchonnement et le feulement, du genre « carapate toi vite fait de mon chemin sinon je te fais exploser », semblât s’élever de cette petite montagne de papier fort saugrenue. Quelques secondes plus tard, le nain écrabouillé entendit résonner une sorte de pas de course militaire qui cahotait vers lui, ponctuée de profondes expirations dignes du buffle moyen hors d’haleine après s’être fait courser par un caribou enragé, qui engendra une violente réaction du genre « Oh Non, tout, tout, mais pas lui, pas lui, gémit Flitwick, qu’est ce que j’ai fait au ciel pour mériter ça » !

« Ah tiens, zieute ma belle, zieute bien, s’y serait-y pas le vieux Flitwick, commença une voix mauvaise et fichtrement rustre, là qui serait sous l’tas de bouquins ? Alors comme ça, on s’amuse à obstru… à boucher la voie publique ? J’va vous en apprendre moi, à boucher la voie publique, c’est pas parce qu’on se prend pour un Don Juan qu’on est tout permis, menaça-t-il en trifouillant maladroitement dans sa vieille queue de pie poussiéreuse, tout en dégageant une affreuse odeur de naphtaline, alors… premier chef d’accusation : tentative de putsch devant la grande Salle à 10 heures du matin. Arme du crime : un tas de babioles et de bouquins pourris…

- Heu, comment dire, heu, cher Mr Rusard, il se trouve que je serais ravi de dégager le passage si je pouvais au moins me dépla… répondit Filius avec toute la bonté dont il était capable, essayant de faire abstraction de cet abruti de concierge qui avait un malin plaisir à prendre le petit professeur de haut, tirant profit de l’incapacité de Flitwick à agiter sa baguette pour lui lancer un sort qui l’expédierai dans l’armoire la plus proche à grand coup de pieds dans le derrière, le tout avec classe, naturellement, on est un Filius ou on ne l’est pas.

- Deuxième chef d’accusation : salit le parquet tout propre de ce matin avec ses gros godillots tous boueux, coupa Rusard en élevant la voix d’un ton qu’il s’imaginait menaçant. Qui plus est avec circonstances aggravantes et préméditation, z’avez fait exprès de pas essuyer vos pieds malodo… qui puent sur le paillasson que j’avais mis là ! Petit salopiaud ouais, persifla-t-il, c’est comme ça qu’on apprend aux morv… aux élèves à respecter le travail de la conciergerie, il est beau l’exemple, il est beau, répéta le vieil homme décharné en secouant la tête avec un air dément, remuant dans une sorte de ralenti burlesque ses bajoues flasques tel un bouledogue incommodé par une mouche particulièrement zélée…

- Mais, mais vous virez complètement paranoïaque mon cher Argus, répondit un Flitwick complètement abasourdi à moitié entrain de suffoquer sous le poids des livres, je n’ai jamais voulu tenter un putsch, vous délirez totalement…

- Et vas-y que je t’appelle mon cher Argus ci, mon cher Argus là, voudrait pas me cirer les pompes non plus, celui-là, s’esclaffa-t-il en paradant autour de sa victime, agitant grandement les bras dans ce qui se voulait-être une période digne d’un grand orateur, sur un ton supposément théâtral un peu gâché par le sifflement qui ponctuait chaque mot, témoignage d’un sévère point de côté qui tenaillait le concierge après son sprint raté. Il croît peut-être que je me souviens pas de la gonzesse, sale petit piqueur de bonne femme va ! Troisième chef d’inculpa… d’accusation : N’arrive pas à rester poli et traite la conciergerie de, je cite, « Salopiaud paranoïaque, souffrant de patholo… maboule, et qui pique la donzelle des autres », dit-il en inscrivant péniblement les mots sur un bout de parchemin couvert d’une écriture grossière, son visage déformé en un rictus qui dévoilait une dentition sommaire et affreusement noire.

- Mais c’est vous qui venez de, commença Flitwick qui commençait et à manquer d’air et à s’énerver sérieusement, d’autant plus que le vieux dingue de concierge semblait imiter le héros d’une de ces séries policières moldues, accusant sur un ton théâtral un innocent en lui donnant des petits chiquenaudes dans les côtes du bout de ses bottes pointues…

- SILENCE ! L’inspecteur Rusard a toujours raison et ne saurait tolér… la ferme ! Quatrième chef d’accusation : Ramène toute sa quincaillerie –le mot fut ponctué de plusieurs bruits de gribouillis- à Poudlard et ça fait dégueulasse, il s’agirait peut-être de substances illicites ou de livres interdits. Arme du crime : mêmes vieux bouquins tous pourris, estimation du poids –il souleva un livre et le fit tomber lourdement sur le pied innocent du maître des sorts, qui poussa un petit cri aigüe du genre « Ouille ! »- pas assez lourd –il fit tomber un autre pavé ponctué d’un grand « Aïe ! »- et ciboulette, mon couillon, ajouta Rusard sur un ton docte complètement déplacé.

- Bon, ça suffit maintenant, finit les plaisanteries, tonna le nain dont le visage violacé commençait à virer au bleuâtre ».

Les yeux de Rusard semblèrent s’agrandir démesurément, alors qu’une rafale de vent soulevait les ouvrages qui retenaient prisonnier le vieux professeur, s’agrandir au sens littéral, puisque les deux yeux du concierge enflèrent jusqu’à sortir de leurs orbites avec un léger « pop » en pendouillant au bout de ressorts, dans une imitation très divertissante d’un clown, d’autant plus que le concierge se fit courser par des livres, fort peu à leur aise d’avoir été maltraités par des mains pleines de détergeant. Il décampa aussi rapidement que possible avec à ses trousses une dizaine de pavés enragés qui faisaient claquer leurs pages comme des mâchoires, en essayant d’attraper un bras ou de mordre une jambe, à grand renfort de coups de reliures dans le derrière, laissant derrière lui un Flitwick qui reprenait enfin sa respiration, arrangeant un peu sa tignasse blanche et lissant sa robe avec élégance. « Ce qu’il y a d’étonnant, c’est qu’à chaque fois qu’il se frotte à moi, ses fesses en pâtissent… », Constata avec force sagesse le petit professeur, qui eut la hardiesse de lancer un petit « C’est fou ce qu’ils peuvent être crasseux » ponctué d’un faible sourire qui se voulait nonchalant, tout en s’éclipsant très rapidement lorsque la directrice Macgonagall le surprit entrain de prendre la pose devant le sablier de Serdaigle. Il adressa à son regard « Je sais pertinemment que vous êtes l’auteur de tout ce raffut mais j’aimerais fichtrement savoir ce que vous bricoler devant les sabliers » un sourire « Beau temps aujourd’hui, n’est ce pas, tiens, on m’appelle, une urgence sans doute, faut que je file » et fila directement vers la cage d’escalier, après avoir ramassé les derniers ouvrages qui trainaient encore sur le parquet du Hall à grand peine. « Fichue rentrée », Marmonna une nouvelle fois le petit professeur, qui se demandait encore combien d’absurdités allaient lui arriver avant qu’il ne parvienne à s’enfermer une bonne fois pour toute dans son bureau du septième étage, juste à côté de la Tour Ouest.

Nous passerons sous silence le tonitruant « Mais bon sang de bonsoir de Nom de… » de Flitwick devant son bureau refusant de s’ouvrir, parce que changer les serrures pendant l’été sans redonner les clés, c’était du Rusard tout craché, ainsi que le « Mais qu’est ce que c’est que tout ce bazar » lorsqu’il découvrit une colonie d’araignée entrain de jouer aux échecs sur son précieux bureau, non mais oh ! Ah, le calme après la tempête, songea un Filius bien en peine, qui s’affala lourdement dans un fauteuil bien moelleux, alors que ses livres se rangeaient d’eux même dans la grande bibliothèque du mur de gauche, avec des morceaux de queue de pie « rusardienne » coincé entre les pages, certains avec d’étranges cornes, preuves que la bataille livres enragés et fin fous versus Rusard et son balai n’avait pas été de tout repos ! Il embrassa la pièce du regard. Rien n’avait spectaculairement changé, toujours une multitude de petites tables basses sur lesquelles reposaient des montagnes de papiers et de bouquins, des fauteuils aux airs accueillants disséminés au travers de toute la pièce, un vaste bureau encombré de notes et de parchemins, des bibliothèques sur la plupart des murs, murs qui avaient l’étrange pouvoir de prendre l’apparence de n’importe quel paysage, et qui, quelque peu farceurs, avaient pour habitude de représenter un nid d’accromentules le jour d’Halloween… Autant dire que le pauvre Filius manquait de décéder des suites d’une crise cardiaque tous les 31 Octobre… Mais ici, maintenant, plus rien ne pouvait le déranger, il agita la baguette et sa porte se scella d’elle-même, la gargouille à sa droite ayant pour consigne de ne laisser entrer personne… Les murs de son bureau, aussitôt, reflétèrent un coucher de soleil sur une mer d’huile d’une étrange couleur mordorée, alors que Flitwick se relevait pour aller relire quelconque feuille de chou. Il s’installa tout aussi paisiblement dans le siège de son bureau, tout de velours cerclé, et commença à trier ces papiers à grand renfort de commentaires du genre « Mais qu’est ce que ça peut bien nous faire ? Stupide bout de papier sénile, direction le broyeur ! Et ça là, encore des absurdités de première du ministère, non mais on est envahi ! Bon, où est-ce que j’ai bien pu mettre mes papiers pour le cours ? Accio Papiers !». Et bien, à vrai dire, il y a toujours des risques à trop bien maîtriser un sortilège, preuve en est du pauvre Filius, qui cette fois-ci fut enseveli sous une montagne de papiers multicolores, lorsque tous les parchemins et autres notes de son bureau vinrent s’entasser sur lui à l’appel de son sortilège d’attraction dans un joli bruissement qui donnait l’impression qu’on venait de faire exploser une bombe H dans le petit bureau, alors qu’un timide « toc-toc » se fit entendre au dehors… « Fichue rentrée, fichue magie, fichue job… » !
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Susan Montgomery-Bones
Susan Montgomery-Bones
Directeur Poufsouffle

Parchemins : 1823
Âge : 35 printemps (21 juin 1980)
Actuellement : Professeur de sortilèges
Points : 0


Informations supplémentaires
SIGNE PARTICULIER:
RELATIONS:
SORTS & ARCANES:
GALLIONS EVENT: 2
FACECLAIM:


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Ξ Sujet: Re: El Desdichado [Esclavette]   El Desdichado [Esclavette] EmptyJeu 16 Juil - 11:53

Esclavette Susan Bones n'était absolument pas stressée à l'idée d'entrer dans le monde adulte. Elle avait dépassé ce stade depuis longtemps pour plonger directement dans les affres de la panique sourde, lancinante. Elle avait eu la naïveté de penser, en recevant ses résultats d'ASPICs, qu'elle pouvait raisonnablement prétendre être désormais une bonne sorcière, habilitée à métamorphoser ou sortiléger oui, le monde sorcier a une orthographe bien à lui sans risquer de faire exploser tout le quartier. Mais, à présent que la rentrée tocquait à sa porte, elle émettait de gros doutes sur ses capacités. Merlin ! Et s'il y avait eu une erreur de copies durant les corrections ? Et si en réalité elle avait raté tous ses examens ? Et si elle aurait dû retourner en première année ?
Bien entendu, elle avait sautillé de joie en apprenant que Flitwick acceptait de faire d'elle son assistante la pauvre, si elle savait ce qui l'attend. Elle ne se voyait vraiment pas faire carrière ou pas en dehors de Poudlard.
Certes, elle avait caressé, pendant un temps, l'idée de devenir juge pour suivre les pas de son illustre tante. Elle avait toutefois bien vite réalisé qu'il s'agissait plus d'un voeu pieu, formulé par admiration pour Amélia Bones, que d'une réelle passion pour la justice. Or, Susan était bien trop intelligente merci pour elle pour aller chercher son épanouissement personnel dans la poursuite d'une chimère. Elle ne devait pas se construire en fonction de sa regrettée tante. Rejoindre le ministère lui plaisait d'autant moins qu'elle avait réalisé qu'elle serait amenée à y croiser quotidiennement des visages déjà trop connus : d'anciens camarades, leurs parents, ses propres parents... Autant prendre un abonnement à vie dans une secte quelconque ! Poudlard lui semblait différent.
Bien entendu, dans un premier temps, elle croiserait des visages connus mais, au fur et à mesure que les années s'écouleraient, les élèves qu'elle avait pu connaître quitteraient à leur tour le château pour laisser la place à de nouveaux petits sorciers. Susan avait toujours adoré les jeunes années, pleines d'espoir et d'émerveillement. Préfète, elle aimait les aider à progresser ou simplement répondre aux questions qu'ils pouvaient se poser sur le fonctionnement du château et apaiser leurs craintes, les premiers jours de septembre. Adulte, elle avait envie de poursuivre sur cette voie. Et quel métier le lui permettrait mieux que celui d'enseignant ?

La jeune femme avait sérieusement commencé à se pencher sur la question un an auparavant. Il n'existait pas d'université sorcière. Il lui faudrait donc apprendre sur le tas et, pour cela, trouver un mentor qui accepterait de la former. Mais qui ? Taliesin n'existant pas encore et Susan ne parlant que l'anglais, il était évident qu'elle ne pouvait trouver son maître qu'à Poudlard. Pomona Chourave ? Non. Malgré tout le respect qu'elle devait à sa directrice de maison, elle ne se sentait pas l'âme d'une botaniste. Elle avait toujours été bonne en cours d'herbologie, mais potasser la terre à longueur de journée et risquer de se faire dévorer le bout des doigts par des végétaux acariâtres ne la tentait guère. Elle n'avait jamais été très sensible à la poésie du cri de la mandragore. D'ailleurs, Pomona aurait bien assez à faire avec Neville Londubat, autrement plus doué et passionné qu'elle. Horace Slughorn ? Hors de question ! Susan n'avait jamais capté son attention et les potions n'étaient pas sa tasse de thé. Minerva MacGonagall ? Elle aimait beaucoup la métamorphose mais franchement... MacGonagall... Autant se pincer directement les doigts dans une porte ! Filius Flitwick ? Se vendre à un Serdaigle ? Ah tiens, oui, pourquoi pas ? Les sortilèges avaient toujours été son point fort si, si, Fifi, inutile de nier. Elle avait énormément aimé l'enseignement de Flitwick et le personnage en lui même était plus que sympathique tant qu'on n'était pas son esclave. Pourquoi n'irait-elle pas tenter sa chance de ce côté là ? Quitte à être reniée par Chourave ?
Susan était donc allée trouver, avec la bouche en forme de coeur et les yeux de Potté, son professeur de sortilèges vers le milieu du premier trimestre. Il avait fallu argumenter "Je suis propre, je ne fume pas de drogue, je suis sage...", demander des autorisations MacGonagall, dictateur, prouver sa motivation, redoubler d'efforts en cours mais le jeu en valait la chandelle et elle avait vaincu. Elle avait gagné le droit, à l'instar de Syndey et de Neville, de revenir à Poudlard.

Voilà comment Susan se retrouva, ce jour-là, devant la porte du bureau de Flitwick. La pauvre enfant était plus tendue qu'une dinde la veille de Noël. Elle ne savait trop à quelle sauce elle allait être mangée, ni par son maître vénéré ni par les élèves. Si elle ne redoutait pas trop les premières ou les deuxièmes années, elle craignait, par contre, nettement plus leurs aînés. Comment, en effet, imposer son autorité sur des élèves avec lesquels elle avait vécu, dont elle avait partagé les activités et, parfois, les amitiés ? Flitwick ne serait, bien entendu, pas loin "Bones, je vais me faire un petit café ! je vous laisse vous débrouiller..." mais il n'avait lui même aucune autorité serait-ce suffisant ? Sans compter que ce sadique serait bien capable de la faire bizuter. Et puis, que dire des professeurs ? Ils l'avaient eue le classe, ils la connaissaient en tant qu'élève, comment percevraient-ils sont intrusion dans leur petit monde ? Holàlà ! A tous les coups elle allait se prendre les pieds dans sa robe en allant petit déjeuner. Ou alors elle allait s'installer à la table des Poufsouffles en oubliant son rôle ! A moins que les autres professeurs ne décident de changer le mot de passe de leur salle sans l'en avertir ? Mais que diable allait-elle donc faire dans cette galère ?
Dieu merci, il y avait toujours Sydney avec qui elle avait combattu la dépravation et Neville ! Ils pourraient se serrer les coudes et prendre des cuites ensemble le vendredi soir !

Se raccrochant à l'image de ses deux compagnons d'infortune, Susan leva la main et... Stoppa net son mouvement. Mais qu'est-ce que c'était ce vacarme, là, derrière la porte ? Flitwick combattait un rhinocéros Rusard, vous ici ? vorace ou quoi ? La rouquine ne put s'empêcher de tendre l'oreille, intriguée. Pas de doute ! Flitwick pestait bel et bien tout ce qu'il pouvait, dans son bureau ! La nervosité de Susan redoubla. Merlin ! S'il était d'une humeur massacrante, était-ce le bon moment pour le déranger ? D'un autre côté, elle avait une convocation en bonne et due forme... L'ancienne Poufsouffle se mordilla anxieusement la lèvre inférieure et lança un coup d'oil furtif aux alentours, comme si elle s'attendait à voir un sauveur quelconque débouler du fond du couloir... Mais rien ne vint. Halàlà, on ne pouvait vraiment compter que sur soi-même !
Finalement, Susan prit son courage à deux mais et frappa timidement à la porte, tandis qu'à l'intérieur, un cri de rage explosait l'année allait être gaie. La rouquine entrouvrit alors la porte et passa prudemment des fois qu'elle recevrait un truc dans la figure la tête dans la pièce :

- Euh... Bonjour professeur, commença-t-elle d'une voix mal assurée, tout euh... va bien ?

Son regard tomba alors sur les papiers éparpillés. Mais qu'est-ce que c'était que ce bazar ? Susan écarquilla les yeux et se précipita sur Flitwick pour l'aider à s'extirper de la masse de documents amassés autour de lui. Et vous croyez qu'il ferait preuve d'un peu de reconnaissance ? hé bien non !
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Ξ Sujet: Re: El Desdichado [Esclavette]   El Desdichado [Esclavette] EmptyVen 24 Juil - 14:46

« Non, non, pas encore lui, pitié », crachotait le petit professeur, enseveli sous une masse assez hétéroclite de vieilles copies raturées, ayant emménagé il y a 20 ans sous une grosse étagère poussiéreuse, de parchemins reluisants, recouverts de fines inscriptions écrites à la plume, avec des équations qui ne cessaient de se recomposer, et puis toute une pile de livre et autres papiers de bonbons, alors qu’on toquait à sa porte. Vu le faible « toc-toc » qui en résultait, il est naturellement évident que Rusard se délectait déjà de sa proie, avec une sorte de jubilation malsaine, ses bajoues flasques se gonflant de fierté, ses yeux porcins et désespérément bornés braqués sur le panneau de bois : cette fois, il tenait Flitwick, aucune échappatoire, et pas de livres mordeurs en approche. Ca y est, cette fois-ci, j’ai sans doute tenté de faire un attentat contre le château, songeait de son côté et avec amertume le semi-gobelin, tâtonnant autant que ces petits bras écrasés par les papiers lui permettaient de le faire, à la recherche d’une arme contondante, pour se débarrasser une bonne fois pour toute de cet affreux concierge acariâtre, par chance, un bon gros pavé à reliure solide s’offrait à lui, à quelques centimètres de ses doigts. Gesticulant tout ce qu’il savait, se contorsionnant de manière spectaculaire, agitant ses petits pieds tel un gros lombric à lunettes, soupirant et poussant à intervalles réguliers des petits cris du genre « Humpf » ou « Pfffff », il parvint enfin à saisir l’arme du crime, ses longs doigts de gobelins se refermant sur la tranche, avec une légère couleur au visage rappelant la pivoine ayant pris un bon coup de soleil. Qu’il vienne le tirer par les pieds pour le traîner chez le directeur, le Rusard, il ne serait pas déçu par le petit cadeau surprise, un bon coup dans les tibias, une roulade arrière, et pour l’achever, un coup sur la tête, prise de karaté à l’appuis, et le bouquet final, le petit coup de chaussure pointue dans les côtes, non mais des fois ! Se préparant à bondir tel un aspic piqué aux fesses par un vilain frelon enragé, le minuscule Flitwick se cabra, dans une position assez étrange, sorte d’esquisse ratée de plongeon de grand-mère, les bras au dessus de la tête et les fesses en arrière, ses pieds minuscules prenant appuis sur un des pieds de son bureau. Soudain, une petite voix fluette retentit accompagnée d’un grincement de porte lugubre (comme je me tue à le dire, à Poudlard, on devrait des économies ailleurs que sur le graissage des gonds… Virons Slughorn par exemple ! Comment ça, j’emploie moi-même une assistante ? Diffamation !) : Rusard avait-il décidé de l’humilier en présence d’Irma ? Mon dieu, mon dieu, mais le pauvre professeur n’était même pas coiffé ! Et cette affreuse cape de voyage, je suis fini, je suis mort, je suis assassiné, songeait Flitwick en gémissant, tentant, tout en conservant sa ridicule position de plongeur raté, de s’aplatir les cheveux d’un revers de main, lissant sa robe constellée de poussière avec sa jambe, tel un chien incommodé par des puces particulièrement tenaces, quand soudain sa main vint entrer en contact avec un objet fin et long, enfin, il avait retrouvé sa baguette magique.

Mais avant d’avoir pu faire le moindre geste, tous les papiers, notes, contre-notes et parchemins qui l’opprimaient s’envolèrent, et se rangèrent immédiatement à leurs places respectives, alors qu’un petit bruit qui fendait l’air retentissait. Mon dieu, Rusard a amené ses amis Mangemorts avec lui, ils allaient le transformer en saucisson et le dévorer dans son propre bureau, sous le nez décharné de Macgonagall, s’asseyant sur ses fauteuils moelleux et découvrant ses plans pour prendre le contrôle du monde, mastiquant niaisement un morceau de chaussure mal transfiguré ! Alors ça, foi de Flitwick, certainement pas, un gobelin ne finit pas mastiqué et mal métamorphosé ! Aussitôt, le maître des sorts bondit, conservant sa position de constipé, postérieur en arrière et jambes pliées, avec un petit « Clonck » au niveau de ses articulations arthritiques, les bras au dessus des oreilles, tendus vers l’avant avec dans la main gauche un livre gigantesque qu’il agitait en tous sens, manquant de tomber en avant vu le poids du bouquin, et dans la main droite sa baguette qui frétillait d’impatience. Sans prendre la peine de regarder qui venait de le libérer, il se mit à sautiller sur place et à vociférer des paroles quelques peu disproportionnées, du genre « Regardez, je suis armé, tempêtait-il, poussant un petit rire diabolique qui résonnait dans la pièce, sales petits vauriens, je vais vous montrer moi, ce n’est pas à un Flitwick qu’on apprend à se défendre, proféra-t-il en gesticulant plus violemment que jamais ». Il se répandit en une espèce de rituel étrange dont lui seul avait le secret, montant les bras aux ciels et jubilant seul, et s’arrêta tout net quand il aperçut une mèche de cheveux roux soulevés par les bourrasques de vent qui s’échappait de sa baguette frétillante. Rusard s’est fait une teinture, se demanda avec étonnement le maître des sorts, se grattant mentalement la tête ? Se ressaisissant soudain, il vérifia du coin de l’œil qu’Irma avait aperçu ses performances magiques qu’il tenait d’un lointain aïeul, et fut horrifié de voir que la seule personne présente dans son bureau était non pas un Rusard teint en roux, encore moins une séduisante et pulpeuse bibliothécaire éperdue d’admiration, mais une petite rouquine à robe de flanelle noire, tenant à la main deux grosses valises, les yeux écarquillés. « Crotte », ne put s’empêcher de lancer Flitwick, sur un petit ton dépité et honteux, l’air complètement déconfit. C’était Susan Bones, sa nouvelle assistante qui arrivait avec 2 heures d’avance au château. Incapable de bouger, il conserva sa position de plongeur amateur, et regarda Susan en clignant des yeux, des fois que ce serait un stratagème de Rusard pour l’attraper plus facilement, priant pour qu’il s’agisse d’une farce quelconque d’un élève un peu perturbé et très, très doué en réplication. Néanmoins, avec un petit « pop » presque audible, la dernière bulle d’espoir de Filius éclata lorsque Susan commença à lui demander, avec un drôle d’air, s’il allait bien, fermant la porte avec regret et appréhension.

« Oh, quel magnifique sortilège de rangement, vraiment, Susan, tu as un avenir prometteur en sortilèges, s’exclama Flitwick en applaudissant vivement, sa voix forte ayant un ton un peu trop panégyrique pour paraître crédible, du genre « moi, pratiquer un rituel satanique au milieu de mon bureau ? Moâh, dis-je, virer paranoïaque ? Noooon ! Changeons de sujet, voulez-vous ? ». Il profita du décontenancement de Susan, qui semblait elle-même surprise du résultat de son sortilège et contemplait avec étonnement les papiers rangés en pile nette, pour balancer un peu plus loin le gros pavé qu’il tenait dans ses mains, tournant sa baguette entre ses doigts pour amortir la chute qui devait rester clandestine. « Merci de m’avoir sorti de la dessous, ça ne fait rien que deux fois que je suis enseveli sous des tonnes de trucs étranges en une journée, commenta-t-il avec un clin d’œil complice. Mais je t’en prie, entre, entre, et laisse donc ces deux valises ici, lança-t-il sur le ton de la conversation, genre « qui peut bien être assez stupide pour avoir cru que je faisais une crise de folie il y a à peine 5 minutes ? ». Il agita négligemment la baguette, murmurant un vague « Locomotor Barda », et les valises de Susan s’élevèrent à quelques centimètres du sol, et vinrent se poser délicatement à côté d’un gros sofa de velours gris foncé, alors qu’il invitait de la main une Susan hésitante et effrayée à prendre place sur un des nombreux fauteuils rembourrés devant son bureau en bois massif. Entreprenant de retourner derrière ledit bureau, il vit avec horreur que son gros bouquin avait chu sur le siège sur lequel Susan s’apprêtait à s’asseoir, et c’est d’un coup de baguette horrifié qu’il fit disparaître le livre avant qu’elle ne s’assoie dessus, bien qu’un petit air suspicieux s’affichât désormais sur le visage de sa jeune assistante. « Alors, tu as fais bonne route, demanda-t-il en esquissant un sourire, ordonnant quelques parchemins déjà parfaitement rangés, histoire de se donner contenance, ce qui n’était pas superflu après que son assistante l’eût admiré dans toute la splendeur de sa folie. C’est toujours affreusement compliqué pour venir à Poudlard, entre les sortilèges anti-transplannage et le réseau de cheminée qui ne fonctionne plus, soupira-t-il en secouant la tête, comme s’il chassait une mouche obstinée à lui bourdonner dessus, les sourcils quelques peu froncés. En ce qui me concerne, je prends toujours une semaine pour revenir ici, je fais un petit séjour dans la famille, chez les Lasornette, et puis je passe deux ou trois jours à Pré-Au-Lard, pour voir du monde, bavasser un peu, faire mes emplettes de dernières minutes, … et puis aussi pour faire le plaisir de ma visite à Rosmerta, ajouta-t-il en pouffant, jetant un petit regard en coin à une armoire basse à glaces impeccable. Quel mauvais hôte je fais, persifla-t-il en levant les yeux au ciel, hochant la tête de dépit, je ne t’ai même pas demandé si tu voulais boire quelque chose ! »

N’attendant même pas la réponse de Susan, le petit professeur s’extirpa de son grand siège dans un mouvement fluide, s’approcha de la fameuse armoire à glaces, qu’un rayon de soleil illumina, perçant l’épaisse couche de grisaille au dehors, et faisant briller une pléthore de bouteilles aux contenus vifs et colorés. Avec un petit froncement de sourcils, il s’accroupit autant que ces jambes tremblantes et rouillées le lui permettaient, et commença à trifouiller maladroitement les bouteilles aux formes étranges qui s’entrechoquèrent bruyamment. « Humpf, souffla-t-il en enfonçant son bras dans les profondeurs insoupçonnées du mini bar, j’ai bien l’impression que ma réserve a fortement pâti durant les vacances… Encore un coup de RusardAlors, dit-il en extrayant trois bouteilles finement ouvragées, j’ai du vin des elfes, mais à cette heure du matin, c’est peut-être un peu tôt, murmura le professeur en secouant une grande bouteille pleine d’un liquide de couleur pourpre, décrochant les âpretés et autres dépôts du vin ». Dès que le mot « vin » parvint aux oreilles de Susan, celle-ci prit une étrange couleur rouge : Flitwick allait la faire boire de l’alcool ? La saouler ? Devant lui ? Avec lui ? Déjà qu’il la tutoyait comme s’ils se connaissaient depuis longue date… « Hum, cet hydromel m’a l’air un peu corsé, ce n’est pas le tout que je vous ramène pompette dans la salle des professeurs dès le premier jour, pouffa-t-il en rangeant une sorte de cruche de forme étrange avec un joli flot, alors que Susan gagnait une gamme dans le rouge sombre ». Oh, je crois que j’ai trouvé ce qu’il nous fallait : un bon vieux cognac, lança le vieux Flitwick, en s’affairant à ouvrir la bouteille avec un vieux tire-bouchon rouillé, ses joues ridées virant au cramoisi ». Abandonnant la partie après avoir soufflé comme un buffle pour ouvrir la bouteille, il sortit sa baguette et tapota le bouchon qui se retira de lui-même, la retourna délicatement dans ses longs doigts de gobelins, et deux verres colorés surgir devant lui, alors qu’il empoignait l’épaisse bouteille de verre et entreprenait de servir à chacun une dose raisonnable de cognac. « Oh, allons Susan, vous êtes une adulte maintenant, le jus de citrouille, c’est bon pour les gamins, s’esclaffa le maître des sorts après que Susan ait tenté un vague « Vous n’auriez pas plutôt du jus de… », Le regard pétillant. D’ailleurs, mettons les choses au clair dès maintenant, je vous interdis de me vouvoyer ! Et puis appelez moi Filius, nous sommes collègue maintenant, dit-il en avalant une longue gorgée d’alcool, ses yeux bleus vifs et malicieux examinant attentivement Susan alors qu’elle approchait timidement son verre de ses lèvres, jetant un coup d’œil plus approfondi au bureau du professeur ». C’était donc elle, Susan Bones, une de ses élèves les plus douées de l’année passée, bien que passablement danger publique, qui allait reprendre ses cours une fois que lui-même s’installerait dans la quiétude de la retraite…

Elle était charmante, réellement charmante, songeait le minuscule semi-gobelin, mais pas très dégourdie, et bien trop timide pour ne pas se faire marcher sur les pieds en cours ! A moins qu’elle ne fasse preuve d’une étonnante aptitude insoupçonnée pour attirer l’attention une fois placée au milieu d’une assistance d’une trentaine de personne, il restait encore beaucoup de travail à accomplir pour la former, soupira intérieurement Flitwick. Mais quel plaisir, quel bonheur de pouvoir enfin enseigner concrètement à quelqu’un toutes les faces cachées des sortilèges que les septièmes années diplômés ne peuvent qu’entrevoir… « Etonnant, n’est ce pas, lança Flitwick en réponse au regard émerveillé de Susan devant les murs de son bureau qui reflétaient l’image d’une grande mer d’huile sur fond de coucher de soleil. Charme autonome, le bureau a sa propre conscience, sait qui est qui et que ressentent les gens présents de ce bureau, et il crée un panorama en accord avec leur état d’esprit. Moi qui suis, avouons le, particulièrement tracassé pour cette rentrée, et vous qui devez être très stressée de commencer votre nouveau job, ce paysage est idéal pour nous détendre un peu, murmura-t-il en contemplant un albatros fictif qui s’envolait au large. D’ailleurs, j’avoue que j’ai été agréablement surpris par votre demande d’assistanat, très surpris, mais très heureux également, je pensais pourtant que vous vouliez avoir une carrière dans la justice magique, comme feu votre tante Amélia, enchaîna le professeur avec un air badaud, son regard donnant cette étrange impression d’évaluation et de curiosité innocente ». Elle était compétente, intelligente dans les sens où toujours avide de connaissance et très prompte à s’adapter aux étranges lubies de Filius, elle avait toujours obtenu de très bons résultats en sortilèges, sans trop s’acharner, d’après le petit air absent que le maître des sorts lui découvrait parfois, avachie sur ses parchemins et la bouche pâteuse après deux heures de cours de théories fumeuses. Flitwick n’aurait jamais soupçonné qu’elle eut un quelconque intérêt pour les sortilèges, quelques élèves de sa promotion étant plus doués et plus intéressés, buvant les paroles du professeur à chaque cours, et s’étant finalement enterrés au ministère, bureau de liaison des centaures. C’était pourtant elle qui avait contacté l’administration, pour demander une place exceptionnelle, en tant qu’assistante du professeur Flitwick, comme si elle nourrissait ce projet depuis longtemps, alors qu’elle n’en avait jamais pipé mot à son professeur. Autant dire que, quand un hibou grand duc mal luné en raison du décalage horaire était venu le harceler qu’il sirotait tranquillement un cocktail sur une plage paradisiaque, la surprise avait été de grande taille, pour notre nain qui écoutait attentivement les mots que baragouinait une Bones un peu apeurée, ravi que ce soit elle plutôt qu’on ne sait quel abrutit qui ait saisi l’opportunité de devenir son assistante…
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