[THEME] Premiers pas. [PV]

10H45. Marya se précipitait avec ses bagages ambulants sur les voies de la gare King Cross, regardant sa montre environ toutes les 10 secondes. Elle soupirait de rage en ne trouvant pas cette fichue voie 9 ¾, qui n’existait pas en plus de cela. Elle se demandait si finalement on ne s’était pas payé sa tête sur l’existence de ses soi-disant pouvoirs magiques. Elle s’arrêta en s’appuyant contre une colonne de pierre et essuya son front moite. Elle jeta un coup d’œil une énième fois à sa montre. 10H50. Marya ferma les yeux et essaya de se calmer, mais elle ne voyait pas comment elle allait trouver une voie inexistante .. " - Allez les enfants, le train part à 11h précise, dépêchez-vous si vous voulez passer une seconde année à Poudlard. " . Marya tourna subitement la tête vers la personne qui avait prononcé ces mots. Une vieille dame et ses deux enfants - qui avaient environ un an de plus qu’elle - passaient en courant devant elle, avec des bagages presque semblables a ceux de la jeune fille. De plus, il n’y a sûrement pas trente-six Poudlard.. Marya les suivit, puis quand elle vit le garçon traverser le mur, elle se frotta les yeux. Elle comprenait maintenant pourquoi elle ne trouvait pas cette voie .. Après que la famille soit passer à travers ce mur de brique, sans égratignure et sans hésitation, Marya souffla un bon coup et fonça. Elle ferma les yeux, craignant l’impact. Mais, quand elle rouvrit ses paupières, en face d’elle se tenait une locomotive d’un rouge éclatant, crachant de la fumée. Marya leva les yeux vers la pendule. Il ne lui restait plus que 5 minutes, c’était limite faisable. Elle se dépêcha de poser ses affaires à l’arrière du train, en prenant soin de prendre sa grosse valise. Elle gratouilla la tête de son hibou avant de se diriger vers l’avant, cette fois. Elle se faufila parmi la foule d’étudiants et d’étudiantes, légèrement gênée.

Dans le long couloir du train, elle essaya de se trouver un compartiment libre, mais vu l’heure à laquelle elle est arrivé, il n’y avait évidemment plus de compartiment vide. Elle se pinça l’arête du nez avant de repartir à la recherche d’un bon compartiment. Certaines personnes la dévisagèrent de haut en bas avec un sourire moqueur au coin des lèvres, mais Marya n’y fit pas plus attention. " - Ah les nouveaux, toujours aussi paumés .. Il faut même leur donner une carte afin de se repérer dans le train, incroyable ! " avait dit une jeune fille, beaucoup plus âgée qu’elle, en regardant Marya moqueusement. Ses amies riaient en passant devant Marya et la jeune fille se retint de se retourner puis les remettre à leur place. Cette dernière détestait créer les problèmes, et savait de toute manière que face à ces filles plus âgées et sûrement plus expérimentées qu’elle, elle ne ferait pas le poids.

Tout à coup, la locomotive eut un soubresaut puis s’apprêtait à partir. Marya se tint à la porte d’un compartiment puis faillit y tomber la tête la première dedans. Elle leva les yeux puis la personne, qui était déjà dans ce compartiment, la regardait d'un air surprise. Marya se sentit rougir.

" - Euh .. Salut .. Tous les compartiments sont pleins, j'espère que je suis la " bienvenue " .. " Dit Marya, la main dans ses cheveux.

Cette personne haussa les épaules dans un sourire puis baissa les yeux vers son livre, qu'elle lisait sûrement avant que la blondinette la dérange. Secouant la tête, agacée qu'on ne lui accorde pas vraiment d'attention - tout en restant poli, bien sûr - elle ferma le compartiment rageusement. Elle essaya de mettre sa valise sur le filet, qui était malheureusement en hauteur, mais il était beaucoup trop lourd. Elle laissa donc tomber et le posa sur la banquette, à côté d’elle. Elle s’asseya en face de cet inconnu dans un soupir d’ennui, puis croisa les jambes. La locomotive prenait de la vitesse, et le paysage vert devenait plus dense. Marya leva les yeux vers la personne puis lui fit un léger sourire.

" - Si tu veux je peut aller autre part, si je te dérange. Je me débrouillerais. "

Après tout, ça ne l’étonnerait même pas d’être une nouvelle fois rejeté, même si elle désirait tout sauf ça.