Someone to talk to [PV Faris]

Faith traversait d'un bon pas les couloirs de Poudlard. Elle sortait d'un cours de métamorphose atrocement long et difficile, destiné à stresser préparer les élèves de sixième année pour leurs ASPICs qu'ils auraient à passer l'année suivante. L'heure précédente n'avait donc pas été une partie de plaisir, mais heureusement la Poufsouffle était assez douée dans cette matière, sinon, elle ne s'en serait probablement jamais sortie. Par chance, elle n'avait pas de cours dans l'après-midi, ce qui était en fait une ruse pour faire croire aux pauvres élèves naïfs qu'ils n'auraient pas beaucoup de travail durant leur année, alors qu'en fait ils devraient face à une énorme surcharge de boulot. Sauf que la jeune fille n'était pas du tout d'humeur à travailler, elle avait l'impression que l'année venait à peine de commencer, mais déjà leurs professeurs les torturaient avec leurs révisions sur les ASPICs, leurs conseils pour les ASPICs et leurs informations sur les ASPICs. Rien que le fait d'entendre le mot ASPIC commençait à la rendre cinglée. Ils venaient tout juste de passer leurs BUSEs ! Les profs ne pouvaient donc pas les laisser tranquille au moins quelques temps ?

Bien décidée à ne pas se lancer tête la première dans sa montagne de devoirs dés ce début d'après-midi, Faith décida de prendre la direction du Grand Hall. Au passage, elle salua quelques élèves de son année qu'elle connaissait tout en sortant de son sac une lettre de sa mère qu'elle avait reçu quelques jours plus tôt. Le papier était déjà froissé tant la jeune fille l'avait déplié et replié, la relisant, tiraillée. Comme tous les ans, sa mère lui souhaitait une excellente année à Poudlard, blablabla, se comporter correctement, ne pas faire honte à sa famille ... Et puis, toute à la fin, les mêmes mots qu'elle redoutait chaque année, espérant que sa mère allait les oublier: "Et surtout, ne rentre pas en contact avec ton demi-frère, de quelque manière que ce soit." C'était pareil tous les ans, depuis qu'Erwan avait rejoint leur famille. Mais cette fois, elle voulait changer les choses. Jamais elle n'avait désobéi à sa mère, mais c'était la dernière année de son demi-frère à Poudlard, après il partirait et elle n'aurait plus d'occasion pour le connaître.

Perdue dans ses pensées, Faith arriva dans le Grand Hall. Froissant sans s'en rendre compte la lettre, elle la replaça dans son sac qu'elle avait laissé ouvert. Elle descendit les marches qui la séparaient du parc et prit une grande bouffée d'air frais. Bon, il ne faisait pas super chaud c'était clair, mais après toute une matinée passée enfermée dans une salle mal aérée qui sentait le renfermé, un peu de temps à l'extérieur ne pouvait lui faire que du bien. Le parc était quasiment désert en ce début d'après-midi, étant donné que la majorité des élèves étaient encore en cours à bûcher comme des forcenés ou pas. Près du lac, elle aperçut un garçon qui devait être un peu plus grand qu'elle en taille, dont les cheveux châtains étaient traversés par un mince rayon de soleil. Aussitôt, elle s'avança dans sa direction, un sourire aux lèvres.

- Coucou Faris ! s'exclama-t-elle d'une voix enjouée lorsqu'elle fut enfin arrivée à hauteur du garçon.

Elle ne l'avait pas beaucoup vu depuis la rentrée, d'ailleurs elle n'avait pas vu grand monde, son énorme pile de devoirs cachant toutes ses connaissances. Mais elle aimait bien le Gryffondor, qui était dans la même année qu'elle.

- Qu'est-ce que tu fais là ? interrogea-t-elle avec un sourire.

Pas franchement intelligente la question, songea-t-elle après réflexion. Voilà ce qui se passait lorsqu'elle laissait sa bouche parler avant d'avoir demandé confirmation à son cerveau. Il n'a pas cours donc il vient profiter du parc, pauvre pomme ...

[Et voilà tu me dis si ça te va ou pas hein ]



[ 1222 mots si j'ai bien compté ]

GUIRLANDE
[ 1221 mots ]

[C'est parfait ]

Contrairement à ce qu'avait d'abord pensé Faith, la raison de la présence de Faris dans le parc était bien plus compliquée qu'une simple ballade ou un petit moment de repos. Dés qu'elle eut posé sa question, le Gryffondor débita une longue, très longue tirade à toute vitesse sans prendre le temps de respirer ou de reprendre sa salive, à croire qu'il n'avait pas les mêmes besoins que les humains normaux. La jeune fille tâcha d'enregistrer tout ce que lui disait le garçon, de manière à être capable de lui répondre lorsqu'il s'arrêterait de parler, si cela finissait par arriver bien sûr. Enfin, le sixième année termina son récit, conservant malgré tout son air jovial et enthousiaste. Son entrain semblait contagieux, puisque Faith se surprit à sourire à son tour, être en sa compagnie était très agréable, même si cela laissait peu de temps pour parler.

- Oui ça va Faris, même si la reprise des cours n'a pas été facile. Toutes ces histoires d'ASPICs, je crois que ça monte un peu à la tête des profs, comme si tout notre avenir en dépendait, répondit-elle en roulant des yeux.

Sérieusement, avaient-ils besoin de mettre tant de pression sur leurs frêles épaules ? Les ASPICs, ils ne les passeraient que l'année suivante, et ils sortaient à peine des BUSEs, la sixième année existait forcément pour laisser un temps de repos aux élèves. Quelle autre raison pouvait-il y avoir autrement ? Hmm, travailler pour les ASPICs ? Elle essaya ensuite de se souvenir de ce que Faris avait dit d'autre, mais elle n'était pas sure d'avoir très bien suivi. Il avait dit quelque chose au sujet d'un Strudel à la pomme et d'une Grosse Dame ... La Grosse Dame, c'était le tableau donnant accès à la Salle Commune des Gryffondor si ses souvenirs étaient bons, sinon ça devait être le professeur Slughorn avec une perruque ou quelque chose comme ça ... Une petite blague des Lions peut-être ?

- Le bal de Noël ne t'intéresse que pour la nourriture qui y est servie en abondance ? interrogea-t-elle en riant. Ce n'était pas un rire moqueur, mais juste amusé, les histoires de nourriture de Faris lui avaient complètement fait oublié ses problèmes avec sa mère, et elle trouvait ça merveilleux. C'était tout simplement génial de pouvoir être en la compagnie de quelqu'un qui n'était ni distant, ni hautain, et à qui elle n'avait rien à cacher. Lorsqu'elle parlait avec Faris tout semblait devenir si simple, elle regretta de ne pas l'avoir revu plus tôt.

- Comment se fait-il que tu n'aies pas de cavalière ? demanda-t-elle, légèrement surprise. Le Gryffondor était beau, du moins à ses yeux, bien sûr il n'était pas non plus un top modèle vu tout ce qu'il mange c'est pas étonnant mais il était mignon, et elle aurait pensé qu'il trouverait aisément quelqu'un pour l'accompagner. Tu n'oses pas demander, ou tu veux être libre de manger sans contrainte ? questionna-t-elle amusée.

Il ne semblait pas déprimé à l'idée d'aller seul au bal, ce qui la faisait donc davantage pencher pour la deuxième opinion. Par ailleurs, elle ne savait pas si Faris avait qui que ce soit en vue, ils se voyaient déjà peu, alors ils n'en venaient jamais à parler de ce genre de choses. D'ailleurs, les garçons parlaient rarement de leur vie sentimentale, en général ils préféraient tout garder pour eux. Sauf que le Gryffondor était différent, il lui semblait tellement facile de sympathiser avec d'autres gens, de leur parler, il était même plus sociable que Faith, et avait un débit de parole bien plus élevé. Une vraie pipelette ce garçon. Alors, s'il commençait à lui parler d'une fille en particulier, ça ne la surprendraient qu'à moitié.

- Je n'ai jamais mangé de Strudel à la pomme, commenta-t-elle distraitement.

Faith ne voyait absolument pas à quoi ressemblait ce met, et ce n'était pas surprenant étant donné qu'elle aimait peu les pâtisseries et autres desserts. Elle aimait bien manger, mais tout ce qui était sucré ne la tentait jamais vraiment, ce qui expliquait peut-être le fait qu'elle ne grossissait jamais beaucoup, sans avoir besoin de se priver de quoi que ce soit. Faris non plus n'était pas vraiment enveloppé, bien qu'il semblait manger bien plus qu'elle ... La croissance sans doute.

- Au fait, je ne te dérange pas au moins ? s'informa-t-elle soudain, en se mordillant la lèvre.

Elle était tellement heureuse d'avoir rencontré quelqu'un qu'elle connaissait et appréciait qu'elle n'avait même pas pensé à lui demander s'il préférait rester seul. Apparemment, il n'était pas spécialement occupé, enfin, il dormait, alors peut-être voulait-il reprendre sa sieste, au lieu d'être assailli de questions par une Poufsouffle trop bavarde.

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GUIRLANDE