Vers l'infirmerie [PV Ethele Van]

- Vous alliez l'emmener à l'infirmerie n'est-ce pas ?, lui demanda-t-il sans la regarder faisant voltiger sa robe de sorcier autour de lui. Vous êtes fortes en potions ?, lui demanda-t-il en se retournant cette fois vers la jeune femme.

Il continua cependant à marcher. Sans vraiment se soucier si elle suivait ou non.

- Vous êtes fortes mais, quand il s’agit de jeter des sorts on dirait que vous séchez… Vous devriez demander plus de cours au professeur Flitwick ou à celui qui vous enseigne la Défense Contre les Forces du Mal de qui s’agit-il au fait ?, lui demanda-t-il en se retournant une fois de plus vers la jeune fille. Je ne connais même pas votre nom votre père ou votre mère ne vous a jamais appris que c’était impoli de ne pas se présenter face à quelqu’un que l’on vient de rencontrer ?, lui demanda-t-il en parcourant les couloirs comme s’il les connaissait par cœur.

Après tout c’était le cas… seulement le jeune homme ne le savait pas. Seul son autre moi était habitué à déambuler dans ce château bien des années avant qu’il n’y entre.

- Vous aimez Poudlard ? demanda-t-il seulement pour engager un peu plus la conversation rien de plus et pour faire parler son corps.

"Top top top" Lança Ethele trottinant derrière le garçon qui avait pris une longueur d'avance sur elle.

Il venait de sortir des cachots et il fallait avouer que la demoiselle était restée un instant interdite quand son camarade -sur le point de passer l'arme à gauche- c'était soudain relevé pour partir comme si de rien n'était. Haaa un mort vivant!!! Quand elle avait retrouvé l'ensemble de ses esprits le serpent avait déjà disparu dans la hall. Elle l'avait rattrapé, commençant sérieusement à s'inquiéter pour son état mental, -"dans quoi tu t'es encore fourrée Thelou... Arrête de suivre un dérangé mental!"- et maintenant elle remontait le couloir, légèrement hypnotisée par le mouvement de la robe du garçon. Mouvement tellement beau du tissu. Elle était sure d'avoir déjà vu quelqu'un faire ainsi tournoyer sa robe autour de lui en marchant tournoiement qui avait quelque chose de très charmant d'ailleurs, tout dans la grâce et la force à la fois. Mais qui? Impossible de s'en rappeler pour le moment, de toute manière elle avait déjà trop de chose dans la tête. Et elle commençait surtout à en avoir marre de voir l'autre lui parler comme si elle était une gamine de cinq ans. Ca lui coutait quoi d'aller à l'infirmerie hein?! Dix minutes de perdu dans sa journée, mais hors mi ce petit détail hein? Il pouvait quand même faire un effort quoi, qu'elle soit débarrassé de lui et lui d'elle.

"C'est pas "je voulais" c'est je t'emmène à l'infirmerie. Tu divagues complètement et avec ça tu as un énorme bleu sur le front. Je peux décemment pas laisser comme ça au milieu des couloirs sans un petit tour..."

Mais avant qu'elle ne puisse ajouter qu'elle était presque sure d'avoir le dessus si elle devait se battre avec lui pour qu'il accepte de bifurquer vers chez madame Pomfresh le garçon continua don monologue. Elle aurait volontier ajouté que si elle devait le trainer par la cheville dans tout le château elle l'aurait fait et avec plaisir en plus. D'ailleurs elle commençait à envisager l'option "je lui colle un gros coup sec derrière la nuque de dictionnaire sur le crâne et une fois inconscient je suis enfin tranquille" mais comme elle pensait ne pas avoir assez de force son empathie surdéveloppée l'empêchait de recourir à ce genre de méthode elle du se contenter de continuer à avancer derrière lui. D'ailleurs il avait ralentit le pas et c'était tourné vers elle. Voilà qu'il lui faisait la conversation? Non sérieusement, elle ne se trompait pas, il était en train de converser avec elle comme si de rien n'était. Dans le style: amis de toujours qui marchent ensemble dans les couloirs. Alors qu'il n'y avait pas deux minutes ils se battaient presque dans la réserve de Slughorn. Ethele aurait gagné d'ailleurs, dix contre un que j'ai raison.

Étrange personnage.

Il lui demanda alors si elle était forte dans l'art superbe adorable majestueux grandiose hypra supra intéressant des potions. C'était le moins que l'on puisse dire oui. Que ce soit d'un point de vu théorique ou pratique Ethele se défendait superbement bien lorsqu'il s'agissait de chaudrons et d'ingrédients aux noms farfelues. Et c'était une grande fierté pour elle qui lorsqu'elle était encore une petite moldue envisageait en secret une carrière dans la cuisine. Après tout c'était comme faire des recettes qui en plus avait des effets amusants... ou terrifiants aussi mais contrairement au reste des matières elle n'était pas terrorisée par le côté obscure des potions. Si elle craignait les monstres décris en défense contre les forces du mal, si elle redoutait de devenir un jour un mage noir enfin avec ses capacités magiques de toute manière elle ne pouvait pas faire de mal à une mouche... et donc ne s'approchait pas de ce genre de chose... hé bien elle était fascinée par les potions en tout genre.
Mais elle ne répondit pas à la question, le garçon s'en chargea pour elle, soulignant au passage son incapacité à la baguette. Pourquoi, pourquoi tout le monde lui en parlait?! Elle ne pouvait pas être nulle en sortilège comme certains étaient nuls en étude des runes? Était-ce la baguette qui faisait le sorcier? Hé bien si c'était le cas autant lui dire "au revoir et merci Miss Val" dès maintenant hein parce que là dans l'instant elle doutait fortement que même avec mille cours particulier sa baguette arrive un jour à lancer un sort plus complexe que lumos. A ce train là elle allait finir par développer une haine profonde pour toute personne douée en sortilège. Elle allait tourner tueuse en série, tuant les gens à coup de chaudrons. Si bien qu'elle resta muette devant les interrogations du Serpentard qui avait ralentit l'allure jusqu'à ce qu'il lui demande son prénom.

"Val, je me prénomme Ethele Val." Étonnant que mon nom ne soit pas encore associé à l'idée de "ne sait pas lancer un seul sortilège". "Je tiens à dire pour ma défense que la situation précédente n'était pas le meilleur pour m'introduire. Bonjour je suis Ethele Val, puis-je t'empêcher de voler des ingrédients dans la réserve de Slughorn ou bien cela te dérange t-il profondément? Et puis je ne suis pas la seule qui ne c'est pas présentée, suivez mon regard."

Ironisa t-elle se mettant au niveau de son camarade pour lui couler un regard. C'était bien le moment pour faire connaissance tien. Et puis même, avait-elle vraiment envi de faire connaissance? Elle n'y comprenait plus rien de toute manière. Tout était sans dessus dessous et même la Serdaigle avait l'impression d'être complètement folle... enfin non, pas à ce point, mais elle était perdue. Autant dans les couloirs -mais où va t-on là? Je ne connais absolument pas ce couloir. Au secours, on me kidnappe!- que dans les méandres de son cerveau. C'était comme si elle voulait fuir, loin très loin, aussi loin que possible de ce drôle de garçon mais en même temps elle n'arrivait pas à partir. Par curiosité peut-être? Surement. Oui c'était ça, de la curiosité...
Et puis il lui posa une dernière question. Et cette fois il semblait attendre une réponse. Question stupide, il savait bien qu'ici tout le monde allait répondre "oui" voilà tout. Répondre "non" s'était prendre le risque de finir bruler en place public. "Hérétique! Tu ne peux pas dire que tu n'aimes pas Poudlard! C'est ta deuxième maison, ta seconde famille! Tu dois vénérer ce lieu, t'y amuser, rire et ne plus jamais vouloir le quitter!". Mais Ethele n'était pas comme ça. Elle ne se sentait pas particulièrement à sa place entre les murs du château.

"Ca te regarde? Je suppose que c'est comme pour tout, cela dépend des moments et des lieux. Je n'apprécie pas particulièrement la grande salle par exemple alors que je me sens comme chez moi dans les cachots. Dis que je suis une chauve souris ou bien un rat et tu es mort. Je n'apprécie pas les temps de fête, trop de monde à mon avis. En bref je dirai que j'aime Poudlard oui... et puis je suppose que si ce n'était le cas je ne voudrai pas devenir professeur de potion."

Ethele tu pourrais pas te taire de temps en temps? Pourquoi tu viens de lui dire que tu voulais devenir enseignante? Tu as cru l'espace d'un instant que c'était ton meilleur ami ou quoi? Change de sujet! Change de sujet!

"Et toi alors? Tu aimes bien Poudlard? Enfin tu n'es pas là depuis longtemps, je ne suis pas sure que tu aies eu le temps de te faire un avis. Et veux-tu, s'il te plait, arrêter de me vouvoyer je n'ai qu'un an de plus que toi après tout. Cela m'horripile. Grandement."

La jeune fille trottinait derrière le première année. Malgré qu'il soit légèrement plus grand qu'elle même pour son âge. Logiquement ses enjambées n'aurait pas dû trop la distancer et pourtant. Séverin n'était même pas conscient de ce qu'il se passait vraiment, il était comme dans du coton comme si son corps et son esprit appartenait pour l'instant à quelqu'un d'autre. Ce qui est en fait le cas... Mais, Séverin ignorait tout de cela.

La jeune fille lui dit que ce n'était pas je voulais mais, je t'emmène à l'infirmerie.

- Si vous commencez à discuter de la rhétorique de mes phrases, jeune fille jamais on ne s'en sortira, lui dit-il d'une voix froide et sans appel. Il se dirige bien vers celle-ci non !? Alors, cessez vos bavardages inutiles je vous pris !, lui rétorqua-t-il sur un ton glacial.

Séverin continuait de marcher faisant virevolter sa robes derrières ses pas de manières aériennes. Il ne le faisait pas intentionnellement en fait, le jeune homme n'avait (mais ça je l'ai déjà dit plus haut), pas du tout conscience de ce qu'il faisait. Il arrivèrent près de l'infirmerie quand la jeune fille dit qu'elle se prénommé Ethele Val et qu'elle tenait absolument à lui dire que la situation d'avant n'était pas la meilleur pour elle se présenter. Il n'écouta pas le reste car, il venait de se retourner si brutalement pour lui parler que le médaillon qu'il avait sur sa poitrine sortit de sa chemise et se posa sur celle-ci. Aussi tôt le jeune homme retomba ses jambes ne répondant plus. Il fixa la jeune fille d'un air incrédule se souvenant seulement de son prénom.

- Séverin Selwyn, dit-il d'une voix sèche. Et maintenant si tu voulais bien m'aider à me relever Ethel... Ou souhaites tu me voir me traîner jusqu'à l'infirmerie ?, lui demanda-t-il en la dévisageant.

Une fois de plus son camarade ne semblait pas l'avoir écoutée. Néanmoins sa remarque sur le fait qu'elle discutait de la rhétorique de ses phrases la fit sourire. N'était-ce pas là l'une de ses caractéristiques principales? Avec, bien sur, son sens de l'observation hors du commun. Mais en plus de cela elle maitrisait les mots à la manière de Shakespeare quand elle le voulait. En anglais on portait beaucoup d'importance à la nuance et cela lui permettait souvent de discuter de l'exactitude des dire de ses camarades. Voir même de ses professeurs. Et bien qu'il avait été extrêmement long et fastidieux d'étudier la langue, le vocabulaire et la diction, aujourd'hui elle remerciait les parents de leur acharnement. "Même si parfois j'ai l'air bien stupide quand je veux parler à quelqu'un de mon âge. Avec le temps je suppose que certains de mes réflexes s'atténueront et je pourrais alors dire "je m'en fou" à la place de "peu me chaut" n'est-ce pas?".
Soudain alors qu'elle terminait l'un de ses nombreux monologues -faire des phrases de 50 mètres de long pour utiliser la borne tournure prenait un certain temps- son camarade se tourna vers elle et patratac pouf tomba au sol comme si ses jambes avaient décidées de faire soudain grève. Nos revendications sont simples: interdiction de marcher plus de 10 kilomètres par jour! La jeune fille se stoppa net, leva un sourcil, définitivement sure que son camarade était atteint d'une forme grave de dédoublement de personnalité. Du genre qui, en plus de modifier le comportement, influait aussi sur le corps. Et l'une de ses personnalités étaient paraplégique. "Tout s'explique.".

Cette personnalité, donc, se nommait Severin Selwyn. Oua... ça en jetait comme nom et prénom. Tout ces S ça sonnait quand même bien aux oreilles. Mais le dénommé Severin semblait aussi aimable qu'une porte de prison -en même temps venant d'un serpentard hein-. La question suivante, bien que formulée dans les règles de l'art, sonnait comme un ordre aux oreilles d'Ethele. Certains diront que de toute manière la serdaigle est du genre à tout prendre mal maiiiis. Et puis si il croyait qu'elle n'était pas capable de le trainer jusqu'à l'infirmerie, il se mettait le doigt dans l'oeil, jusqu'au coude. Elle s'entrainait assez souvent avec Enry alors un poids plume que le Selwyn... elle le faisait sans aucun problème! Néanmoins, grognant quelque chose entre ses dents, elle se laissa tomber sur un genoux. Là, elle remarqua le médaillon que le garçon portait autours de son cou.

"Oua."

Elle ne pu empêcher à l'exclamation de s'échapper. Et, alors qu'à la base elle avait tendu le bras devant elle pour aider le serpent à se relever, elle fit bifurquer sa main direction le torse du garçon. Elle laissa ses doigts glisser sur le médaillon en l'observant. Ethele n'était pas du genre à porter des bijoux. Une fois de plus, beaucoup s'accorderont à dire qu'elle n'était pas un vraie fille et que ceci expliquait cela. Cela simplement parce que sa mère ne lui offrait que des bagues énormes représentant des papillons ou encore des colliers portant des nounours immondes. Ethele, elle, voulait porter des signes tribaux autours de son cou. "Mais une fille de bonne famille ne porte pas ce genre de chose.". Et d'ailleurs l'ensemble de ses camarades portaient des joyaux tous plus niannian les uns que les autres. Mais le pendentif du garçon... ça c'était la classe. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé en porter un comme ça.

"Dis donc, il est superbe. Ou l'as-tu acheté?"

Avec un peu de chance le magasin en aurait encore en stock. Et peut-être en auraient-ils des plus beaux! Ethele: le concentration à l'état pur! Je m'étais accroupie pour aider un schizophrène à se relever, un truc qui brille attire mon oeil, j'oublie ce que je devais faire. Elle glissa ses doigts sous le médaillon, effleurant au passage le torse du garçon, et le souleva à la hauteur de son visage pour en admirer les détailles.

"C'est travaillé à la main..."

Conclu t-elle à mi voix. "Damned... ça doit couter très cher."