Lets share something [pv Erica]

Apophis n'avait eu d'autres choix. Depuis quelques temps, Taliesin avait fait son ouverture et, avec elle, avait acueilli la jeune Erica... prétendûment « Sykes ». Il n'y avait jamais vraiment cru... cette première lettre il y avait bientôt quatre ans l'avait laissé perplexe, si bien qu'il avait refusé de croire à ce que son ancienne conquête racontait. Anna avait tenu à ce qu'il la reconnaisse légitime et avait mis en avant des arguments qu'il avait eu du mal à balayer, et ce bien qu'il essayât par maintes fois de réfuter sa thèse. Ainsi avait-il insisté pour qu'un test de paternité soit réalisé. Ce fut chose faite et Erica devint ainsi Mademoiselle Erica Sykes of Woodbury, une nouvelle héritière...

S'en était-il seulement préoccupé depuis ? Oui et par deux fois... une pour lui signifier qu'il n'était pas mort et une autre pour l'inscrire d'autorité dans son école. Tout ce qui le touchait, s'apparentait à lui de près se devait de demeurer à ses côtés. Aussi, l'avait-il pris sous son aile afin d'officialiser son rôle de père mais aussi de faire connaître son autorité auprès de la toute jeune fille. Elle avait voulu un père ? Elle en aurait un, un vrai ; pas seulement un géniteur mais un homme présent... omniprésent.
Et ce matin il s'était décidé à lui accorder un peu de temps, et ce afin de s'assurer que l'enfant ne manquait de rien mais surtout qu'elle resterait calme et obéissante. Il le fallait, d'autant plus qu'il devait apprendre à la connaître. C'était donc vital afin de cerner cette nouvelle venue à qui il avait à faire.

Il lui avait donné rendez-vous au pub du village -un endroit convivial, loin de l'effet guindé et protocolaire de l'école, loin de leurs vies de travail et d'étude, de leurs obligations... Peut-être parviendrait-il déjà à briser la glace. Mais c'était aussi un test -voir comment la nouvelle Sykes s'en sortait en dehors de Taliesin, presque comme un espoir, celui qu'elle vale le coup.
Il prit place à une table, pas trop éloignée du bar, devant une fenêtre. Il était neuf heures trente. Ainsi commanda-t-il un copieux petit déjeuner dont ils profiteraient : croissants, pains au lait, pains viennois, pains au chocolat avec du jus d'orange, du café et du chocolat chaud rehaussé d'une nappe de lait.
Sykes croisa les mains sur la table et plongea les yeux droit vers sa tasse... jusqu'à ce que la porte du pub ne s'ouvre et qu'il ne relève le nez.

Erica avais reçu un message de la part de son père elle devait aller dans un bar d'un petit village. Après quelques minutes de recherche elle trouva enfin le village, Erica voyait le bar qui n'était pas loin. La jeune enfant avançait tout doucement vers la porte. Avec la peur au ventre et avec un visage déformé de stress Erica savait qu'elle n'était qu'à deux pas de son père.

Malgré sa lenteur à arriver jusqu'au lieu du rendez-vous, Erica voyait la porte se rapproché d'elle. Accompagné de son esprit qui l'encourageait et de Toby, son ours en peluche, Erica soupirait pour se calmer.

Elle n'était plus qu'à quelques mètres du bar quand quelqu'un l'a bouscula. Erica grogna vers la personne qui présentais toutes ses excuses. Elle reprit Toby qui était tombé sur le sol froid, la jeune fille retourna son regard vers la porte du bar qui n'était plus qu'à deux pas. Erica avança doucement et saisit la poignée.

Elle hésita un instant avant de l'a tournée elle poussa la porte en fermant les yeux très forts et en se mordant la lèvre inférieur. Elle entra dans le bar avec Toby à la main, plusieurs personnes étaient là. Le barman, deux hommes assez vieux avec d'énorme chopes, sûrement des des habitués. Erica vit près d'une fenêtre un homme avec une montagne de nourriture a sa table.

La petite fille pria pour que se soit son père et non pas un de ces deux poivrots qui devaient sûrement déjà pompette si tôt le matin. Erica se dirigea vers l'homme à côté de la fenêtre. Elle essaya de ne pas se montré trop coincer arriver devant l'homme, Erica failli glisser sur le sol propre du bar.

La jeune fille inspecta l'homme d'un oeil discret. Elle rapprocha son visage de celui du monsieur aux mille et une viennoiseries. Elle ouvrit sa bouche et dit d'une voix douce et calme :

« Papa ? »

Apophis ne s'attendait pas à ce que le premier contact se fasse ainsi dérechef. Il s'attendait même à ce qu'aucune première parole ne soit échangée, qu'un silence pesant se fasse si bien que les choses auraient pu ainsi « se dire » plus facilement. Mais Erica avait donné le coup d'envoi et ouvert la discussion bien malgré lui. L'homme ne scilla pas, resta stoïque, volontairement, le visage peu enclin au sourire et à la générosité et le regard plutôt sombre. Il lança la bouche encore pleine :

« Bonjour, Erica ».

Froideur d'âme et de jeu, voici les maîtres mot d'un père qui déjà n'avait qu'une seule idée en tête : que les choses se fassent et vite, sans faux plis, sans manière, sans épanchement de sensiblerie. Se rappelait-il seulement de ce mot, lui, qui avait été dévoré par ces créatures de cauchemar. Lui dont la réputation sans faille, dure et droite, était basée sur un énorme sacrifice ? Bien sûr que non. Et tout ceci à présent n'avait qu'un goût de « trop vieux ». Il redressa la nuque, passa le coin de la serviette sur ses lèvres pleines et charnues puis annonça sur un sourire assassin :

« D'ailleurs c'est ni « papa », ni « p'pa », ni « papounet » ni quoique ce soit... C'est « père », jeune fille, tout simplement. Tes origines font que certains préceptes se devront d'être respectés... ».

Il lui présenta la chaise devant elle d'un geste offrant, l'invitant à prendre place malgré tout.

« Assieds-toi donc... et n'hésite pas à taper dedans, c'est fait pour ».

Léger ricanement suivi d'un sourire gras.

« Tu dois te demander pourquoi je change soudain de registre, n'est-ce pas ? Eh bien, garde en tête que tu n'as pas le père le plus équilibré du monde... Pour le reste, tu le découvriras bien assez tôt et toute seule ».

Il soupira :

« Bon... avant toute chose : qu'est-ce que tu sais de moi ? Je veux dire ; ce que ta mère a pu te dire, ce que tu auras entendu, tout ça... n'hésite pas et vide ton sac ! ».

On ne sait jamais ! Il n'était pas à l'abri d'une ex mauvaise comme une teigne ni de quelques conteurs de mauvaises augures. La Gazette du Sorcier ainsi que certains critiques rivalisaient d'imagination quand il fallait casser du sucre sur son dos...
Ah ! Mais où s'étaient enfuis ces temps passés ou les moments de gloire se comptaient par milliers ?

Erica regardait son père un bref
instant avant de lever son regard sur la nourriture qu'il y avais sur
la table. Pains aux chocolat, pains d'épices et autres
pâtisseries caloriques qui fais rêver. Elle ne savait
même pas qu'Apophis avait mis du temps à lui répondre
d'un bonjour dès plus courtois. Erica qui salivait devant les
viennoiseries lui répondit en levant sa main gauche et en
disant un très joli :

« Ouais, ouais, salut. »

Erica n'avait pas mangé se matin
et son ventre gargouilleait tout se qu'elle voulait c'était se
jeter sur la nourriture. Son cerveau lui disait de se jeter dessus
mais une autre partie d'elle lui disait de ne pas le faire. Cela
serais impoli mais la tentation était trop forte, pendant la
torture qu'Erica subissait, Apophis lui parla de nouveau. Mais cette
phrase là elle l'avait comprise et pas qu'à moitié.
Erica l'avait mal prit et tout de suite elle n'avait plus faim, elle
appelait sa mère maman et pourquoi pas son père papa ?
Erica tourna son regard vers lui et dit d'une voix très douce.

« Ok comme tu veux, papa. »

Elle lâcha un petit sourire après
ça. Erica assez étonner sur le coup vit qu'Apophis lui
présentais la chaise. La jeune fille ne savait pas se qu'il
voulait et la phrase qu'il prononça l'étonna vus
comment la discussion était partie. Pour une fois Erica était
d'accord avec lui, elle se précipita sur la chaise mis Toby
sur ses genoux et d'une main agile, attrapa un pain aux chocolats.
Avec un oeil intriguer et des miettes tout autour des lèvres,
Erica regardait son père ricaner.

Elle écouta attentivement se que
dit son père et lui répondit tout en mâchant un
bout de pain aux chocolats :

« Tu shais pershonne n'est
parfait. »

Erica n'a même pas fini son pain
que Apophis enchaîna d'une phrase qui l'étonna un peu.
Elle avala un morceau de pain qui était dans sa bouche et
répondit :

« Non maman n'a rien dit sur
toi. D'ailleurs je ne savais même pas que tu existais avant que
tu ne m'envois cette lettre. »

Une question venais de lui traverser la
tête comme un bolide en pleine vitesse. Erica finit son pain
aux chocolats et se servis un verre de jus d'orange. Après
l'avoir but à toute vitesse et elle lui posa cette fameuse
question :

« Et toi pourquoi tu es
parti ? Tu as peur de maman ? »

En espérant qu'elle ne l'a pas
vexé, une goûte de sueur lui traversait le long du dos.
Assez gêner, Erica pris un autre pain aux chocolats qu'elle
mangea lentement.

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