Petite balade

Alors que j’avais une pause entre deux cours, je décidais de me balader dans les couloirs du château afin d’y découvrir peut-être de nouvelles pièces où de nouveaux passages secrets. Au détour d’un couloir je rentrais soudainement dans quelqu’un, mais pas n’importe qui. Il s’agissait de Nick-Quasi-Sans-Tête, le fantôme de Gryffondor, je n’avais pas l’habitude de traverser des ectoplasmes cela me fit un drôle d’effet.

Excusez-moi Sir Nicolas, je ne vous avez pas vu, lui dis-je en le regardant alors qu’il poursuivait son chemin d’un air morose, Sir Nicolas qu’est-ce qui ne va pas ?, lui demandais-je en regardant son dos.

Ce qui ne va pas ? Ce qui ne va pas ?, me demanda-t-il en revenant sur ses pas, c’est qu’une fois de plus le club des Chasseurs sans têtes à refusé mon admission, me dit-il en me regardant droit dans les yeux.

Et pourquoi dont ?, lui demandais-je plus par politesse que par curiosité.

Parce que je ne remplis pas les conditions voyons ! J’ai reçu quarante-cinq coups de hache émoussée mais cela ne leur suffit pas, parce que ma tête n’a pas été correctement tranchée ! Vous comprenez cela vous Miss Stones ?, me demanda-t-il avec une certaine amertume dans la voix.

Non, je ne comprends pas et je suis vraiment navrée pour vous, lui dis-je en le regardant.

Dire que je vais avoir 500 ans et que je ne suis toujours pas admit c’est inadmissible, dit-il en quittant les lieux.

Alexander avait entendu des voix provenant d'un couloir, il s'y engagea et ne fut pas spécialement éttoné de trouver Aelita.

Il s'approcha en silence, doucement, et lui prit les mains avant même qu'elle réalise qu'il était là.

- Alors ma chérie, tu te promène seule dans les couloirs. Préparerais tu un mauvais coup ?

Dit il avec un fin sourire au lèvres, il porta les mains de la jeunes demoiselles à celles ci et se rapprochant un peu plus glissa ses bras autour de sa taille.

Ils étaient seuls. C'était rare n'étant pas de la même maison.

- Sais tu que tu es encore plus belle aujourd'hui qu'hier ?

Il commençait à se faire au tutoiement bien que son parlé fut encore un brin "guindé".

- En tout cas, tu m'as manqué belle dame.

Et il déposa un baiser sur ses lèvres avec la douceur et la légèreté d'un papillon.

Je sentis des mains se glisser dans les miennes et sursauta en ne m’y attendant pas, je souris alors en voyant Alexander. Il glissa ses bras autour de ma taille, je ne pouvais plus m’empêcher de sourire en le regardant droit dans les yeux. Je passais mes bras autour de son cou et mes mains dans sa nuque pour caresser ses cheveux. Il me dit que je préparais s’en doute un mauvais coup ce qui n’était jamais le cas pour une Serdaigle, nous laissions cela aux Serpentard ou aux Gryffondor. Il me dit ensuite que j’étais encore plus belle aujourd’hui, ce qui me fit rougir, je baissais les yeux sans oser vraiment le regarder à présent, c’est alors qu’il me releva le visage et vint m’embrasser. Son baiser était doux et tendre, une fois que celui-ci fut terminé, je plaçais ma tête sur son épaule.

Tu m’as manqué aussi, lui dis-je en fermant les yeux pour apprécier son parfum, doux et enivrant tout comme lui.

Je regardais Alexander complètement perdue dans mes pensées je n’entendis que la moitié de ce qu’il disait. Le plus important pour moi était d’être dans ses bras de l’homme pour lequel mes sentiments étaient un tant soit peu confus mais je savais en tout cas que cela dépassé l’amitié. Ce dont j’avais vraiment besoin c’était de me sentir aimée et protégée par celui-ci.

Oui, je suis reprise en tant que gardienne et toi tu as participé aux épreuves ?, lui demandais-je en le regardant droit dans les yeux.

*Pff, après il faut que je fasse ma ronde…, mais j’y pense je pourrais demander à Alexander, si il veut la faire en ma compagnie. Ca me sera moins pénible si je suis en sa compagnie*, pensais-je en souriant.

Il lui sourit et hôcha la tête d'un bref signe affirmatif, il ne lui avait pas fait part de sa subite lubie pour le sport mais il était encore temps.

- Oui, j'ai été choisis comme attrapeur dans l'équipe de Poufsouffle, j'espère être efficace et ne pas les faire perdre.

Puis il regarda rapidement l'heure sans lâcher sa chère et tendre petite amie et lui dit d'un air géné :

- Tu... pourrais venir faire une ronde avec moi ? C'est mon tour parce que mademoiselle Bones révise... mais je ne veux pas être séparé de mon rayon de soleil tout de suite...

Lui souffla-t-il tout en attrapant une mèche de cheveux blonds entre ses doigts.

- C'est d'accord ?

Je suis contente pour toi, en tout cas rassures toi, je n’essayerais pas de t’envoyer le souafle en plein sur toi, quand nous jouerons l’un contre l’autre, lui dis-je en lui souriant. Je serais ravie de faire ma ronde avec toi, aurais tu le don de légilimencie ? lui demandais-je en le regardant avec un léger sourire. Hum, si pour toi je suis l’astre du jour pour moi tu es l’astre de la nuit car j’aime ce que tu reflètes mais tu es loin d’être menteur, lui dis-je en rougissant et en souriant.

Je pris son bras et respira son odeur avant de commencer à marcher, j’espérais que nous ne rencontrions pas Drago ou quelqu’un d’autre dans les couloirs. Je voulais être seule avec Alexander, il avait occupé la plus part de mes pensées pendant l’été. Même si je dois bien l’avouer Charlie Weasley était adorable et un soupçon romantique, malgré le travail rude qu’il occupe et le peu de femme qu’il côtoie.

Severus revenait de son petit coin secret inconnu de ces satanés élèves. Il s’était appliqué pendant quelques délicieuses heures à préparer un doux poison à base de bergamote douce et de venin de serpent. L’exaltation que provoquait la solution bouillant à grosses bulles dans une douce marmite n’avait d’égal que la beauté du parfum de la bergamote mêlée à la légère pincée de Fleur de Tilleul des îles Fidji, qu’il avait été lui même cueillir l’ors d’un de ses voyages durant les vacances d’été.
Il n’avait certes pas le droit d’utiliser ses poisons, mais il espérait qu’un jour il puisse en glisser une goutte dans le jus de citrouille d’un de ces petits microbes inconscients qu’il avait pour élèves.
Mais pourquoi, oh pourquoi Dumbledore avait il une dent contre les châtiments corporels? De type torture par exemple...

Plongé dans ces douces pensées, il se retrouva dans un couloir occupé par deux morpions enlacés pitoyablement . S’approchant, il les toisa d’un sourire mesquin.

- « Stones, Shinku, je pense qu’un séjour en retenue ne ferai pas de mal à deux êtres dévergondés tels que vous... Que faites vous dans ces couloirs? »

Dit il de sa voix mielleuse.

J’avais entendu des pas se diriger vers nous, je me reculais donc d’Alexander mais pas assez vite car le professeur Rogue nous avait déjà remarqué. Il nous insulta d’abord « d’être dévergondés tout cela parce que l’on s’enlaçait dans un couloir paisible. J’avais envie de lui dire ma façon de penser mais je n’avais pas envie de me retrouver en retenue.

Professeur, lui dis-je en essayant d’être la plus aimable possible, au cas où vous l’auriez oublié nous sommes préfet et donc nous avons le droit de nous trouver ici à cette heure avancée de la nuit, lui dis-je en lui souriant en essayant une fois encore d’être aimable.

J’allais me retourner pour dire à Alexander qu’on ferait mieux de rejoindre nos dortoirs. Quand une idées ou non plutôt un souvenir me reviens comme un vif d’or à la mémoire. Je n’aurais s’en doute pas dû m’en souvenir et s’en doute n’aurais je pas dû dire ce qu’il va suivre.

Je me doute que cela vous gêne professeur que je sois avec quelqu’un d’autre que votre filleul mais si vous ne lui auriez pas ôté une partie de sa mémoire. Jamais je n’aurais rencontré Alexander Shinku qui est maintenant et plus que jamais précieux pour moi, lui dis-je en regrettant bien évidement tout de suite mes paroles.

*Mais pourquoi je ne les ai pas pensées au lieu de les dire à haute voix*, me dis-je en sentant la retenue courir vers moi.

Alexander fronça les sourcils d'un air circonspet, tout cela s'annonçait mal, non qu'il ai quelque chose contre les retenus - ce n'était qu'un mauvais moment à passer - mais il jugeait le comportement de sa bien aimée un tantinet déplacé vu la situation.

Il resta donc silencieux, il n'avait rien à ajouter de toute façon. Cette conversation ne le concernait que de manière lointaine... Très lointaine.

Il se contenta de regarder le professeur Rogue sans ciller, il était l'un des rares élèves de Poufsouffle à ne pas avoir peur du professeur de potion. Les chatiments corporels étaient interdit, le pire qui pouvait arriver c'était de perdre des points et d'avoir une colle. Ennuyeux mais pas dramatique.

Il se positionnait donc en attente des événements, prés à répliquer en cas de problèmes "grave".