Que la fête commence ! [Tous !!]

[HJ : bonjour à tous et à toutes et bienvenue à Taliesin pour cette seconde année !

Vous avez été nombreux, l'année dernière, à intégrer cette nouvelle école et nous espérons qu'elle ne vous aura pas déçus et que vous êtes prêts à reprendre pour une année supplémentaire Wink

. Un seul mot d'ordre : s'éclater et ce sans oublier que, haha, nous sommes juste l'élite du Monde Sorcier Que la fête commence ! [Tous !!] Icon_cool

!

Pour fêter ça, quoi de mieux que de s'ouvrir un petit topic de rentrée ? Fête, festin, discours des profs (ouuuaaiiiss !!), musique, jeux, danses etc... seront au rendez-vous ! Attendez-vous à quelque chose de totalement dingue et décalé Very Happy

!! Ca va déchireeeeerrrr XD !!!

Mais comme le veut si bien ce vieux dicton : plus on est de fous, plus on rit !!

Comprenez donc que cette petite fête (grandiose, immense, magnifique, splendide... arrff, mes chevilles !!) est ouverte à... TOUS !

Oui, vous avez bien lu ! Tous sans exception !! Que vous soyez un habitué de Taliesin, un nouvel adhérant, un élève de Poudlard, un adulte etc... vous êtes cordialement invité à y prendre part et surtout, surtout, surtout à vous déchainer !! C'est la maison qui offre alors n'hésitez pas Very Happy

!!

Alors amusez-vous bien et... que la fête commence !!!!].

Apophis Sykes, derrière le rideau qui le séparait de la salle à manger, redressa le col de sa veste et inspecta une dernière fois l'essentiel de sa tenue. Un petit elfe de maison placé tout à côté de lui s'osait à tirer le pan de velours lourd afin de voir qui était rentré dans la pièce ou non. Tout était prêt depuis le temps qu'ils y travaillaient -à savoir le début de la matinée- et rien n'avait été laissé au hasard, comme la première fois...
Six rangées de tables longues et pouvant accueillir autant d'élèves que possibles avaient été disposées en face d'une immense scène ou une autre large et imposante table leur faisait face. Un ciel artificiel piqueté d'étoiles avait été installé tandis que le sol de marbre se recouvrait d'un duvet de ce qui apparaissait comme étant des plumes ou du polen. De temps à autre une étoile filante strillait le ciel et explosait dans cette immensité nocturne pour mieux redescendre vers les tables et la future assemblée qui se tiendrait bientôt là. Les murs étaient inconsistants faits de moires bleus nuits elles aussi piquées d'étoiles aussi brillantes et claires que du crystal. Rien n'avait été laissé au hasard. Assiettes en faïence de France, couverts en argent, verres crystallins aussi fins et translucides que s'ils avaient été invisibles. Les nappes fluides, blanches, descendaient le long du bois sombre des tables tandis que les bancs étaient rembourrés d'un velours tout aussi sombre que la nuit qui descendait sur la salle, à peine éclairée par la lune.

On finit par lever le rideau qui déploya ses lourdes ailes aux franges dorées pour s'élever vers le plafond, laissant ainsi tout le loisir au Directeur de Taliesin de pouvoir voir l'étendu de sa salle de réception et ainsi constater de ce qui avait été fait pour les invités. Tout semblait en ordre à présent qu'il la balayait du regard avec attention, cherchant le moindre détail qui aurait pu clocher, la moindre faille qui aurait pu déplaire au moindre visiteur des lieux... Rien. Tout semblait correct. Et dans quelques instants les portes s'ouvriraient pour accueillir aussi bien les anciens élèves que les nouveaux venus. Avec l'émotion due à un homme qui sait avoir été loin, il se tourna vers son petit serviteur et lui adressa un bref sourire poli juste avant de se retirer dans ses appartements...
Dans quelques temps le rideau se léverait vraiment. Dans quelques minutes enfin Taliesin renaîtrait de ses cendres, s'enflant d'élèves et de convives...
La maison allait revivre à nouveau.

***

Nombreux étaient les petits elfes de maison qui sous les directives d'Heegor et du Maître de maison s'étaient affairés afin de bien accueillir les élèves comme il se devait. Des calèches étaient apprêtées au sortir du ferry pour que chacun longe la route jusqu'au manoir sans avoir à grimper cette colline haute et épuisante. Des serviteurs parcouraient les couloirs, frappant de leurs petits pieds les dalles froides et luisantes. D'autres étaient postés aux portes tandis que certains finissaient de donner les derniers changements qui avaient eu lieu afin que tout soit parfait. Une odeur de gibier, de pomme de terre, de bouillon flottait dans l'air alors que petit à petit Taliesin ouvraient ses grandes double-portes afin de laisser entrer tout le monde... puisqu'aucune personne désireuse d'y pénétrer et de connaître les lieux ne serait mise à l'écart.

Aux vues des derniers évènements la sécurité et l'observation avaient été accrus de crainte que l'école ne soit la victime d'esprits mal intentionnés. Quiconque tenterait de nuire ne resterait pas longtemps plongé dans l'anonymat... Les yeux étaient partout et les murs avaient des oreilles.
Les serviteurs faisaient place au passage des convives, cédant le passage vers la grande salle de réception d'où s'écoulait déjà des flots d'une musique mélodieuse. La nuit venait à peine de tomber mais les couloirs, bien que de pierre et de marbre, n'en restaient pas moins chaleureux par la lumière douce, blanche et diffuse qui les investissaient.

Lorsque l'on rentrerait dans la salle on pourrait voir, prêts à les accueillir, les différents professeurs de Taliesin épaulés par le Directeur, assis à leur table et surplombant ainsi les nouveaux arrivants tandis que la vaisselle, le mobilier étaient recouverts de petits gâteaux, de friandises de toute sorte et de toute couleur, de chocolats, de caramels si bien qu'on n'en voyait plus les nappes ni la disposition des assiettes.
Le premier à se lever fut un grand blond à la stature et à l'allure imposant respect comme crainte. Habillé d'une grande veste de velour noire et rouge, d'une chemise et d'un pantalon tout aussi sombre, il s'étendait en longueur.
Il resta ainsi sans bouger, les mains croisés sous son ventre et attendant dans le silence que chacun prenne place avant de commencer...

Une nouvelle rentrée. Elena Middleton était si contente de retourner à Taliesin, qu’elle considérait maintenant un peu comme sa seconde demeure. (Sauf que là-bas, il n’y avait pas de Kelly-Jane …) On pouvait un peu dire que les « habitants » de Taliesin formaient comme une grande famille. Il y en avait avec qui on s’entendait bien, d’autres avec qui on s’entendait moins bien. Malheureusement pour Elena, une des personnes avec qui elle ne s’entendait pas très bien était le directeur lui-même. Pas très bon pour son dossier … Mais tout cela n’importait guère la jeune fille. Tout ce dont elle était heureuse, c’était d’être loin de sa demie-sœur, qu’elle avait passé son temps à fuir durant les vacances d’été. Mais malgré les apparences, Elena n’avait pu s’empêcher d’éprouver une pointe de regrets lorsqu’elle avait vu le reste de sa famille monter à bord du Poudlard Express. Tous allaient à Poudlard alors qu’elle, allait à Taliesin. Il fallait croire qu’être séparée de sa famille avait du bon, mais également du mauvais …

À peine une heure après avoir vu sa famille partir, la petite sorcière était montée à bord du train l’amenant à Taliesin. Et là … Ses problèmes avaient recommencés. La fillette était à peine montée à bord du train qu’elle était tombée nez à nez avec Maria Stevens, son ennemie jurée. L’année dernière, toutes deux avaient eu droit à un laissez-passer pour le bureau du directeur après s’être battues dans les couloirs de l’école. Cette fois-là, Elena avait cassé le nez à son adversaire, chose que Maria n’avait apparemment pas oublié.
« Alors, Middleton ? Qu’est-ce que t’attends comme toi ? Tasses-toi de mon chemin ! » avait lancé Maria.
Cette simple réplique avait suffi à mettre Elena dans tous ces états. Celle-ci s’était jetée sur l’autre jeune fille, lui donnant des coups dans la figure.
« JE-TE-DÉ-TES-TE, IMBÉCILE D’ORDURE ! JE VAIS TE TUER ! »
Vu les quelques blessures que ses coups avaient laissés sur le visage de Maria, Elena ne pouvait s’empêcher de se demander si elle aurait encore droit à une visite du directeur pour sa mauvaise conduite. Apparemment, ce dernier s’était vite rendu compte, au cours de l’année dernière, que la jeune fille possédait un caractère ainsi qu’un comportement potentiellement dangereux pour les gens de son entourage. Qu’allait-il faire d’elle cette année ? Elena n’en avait aucune doute. Chose sûre, elle essayerait, en cette première journée d’école, de ne pas trop se faire remarquer …

Une fois arrivée dans la salle à manger, Elena s’installa à une table, située sur le côté de la salle. Elle ne tenait pas à se faire remarquer en ce moment-même. Bien sûr … Chaque fois que la jeune adolescente mettait les pieds quelque part, elle ne pouvait s’empêcher de s’attirer des ennuis. Un jour, elle allait finir par tuer quelqu’un avant de se retrouver à Azkaban. Et lorsque ce jour-là arriverait, Elena savait bien qui serait la victime de ses actes … Elena soupira. Comme l’année dernière, la rentrée allait sans doute être pénible…

S’il y avait bien une chose que la fillette avait toujours détesté, c’était bien les fêtes. Et il avait une raison à cela : les seules fêtes à laquelle elle avait été dans son passé était celles de famille. Terrible.

547 mots

KING

hj me voilà! XD

Karen ne s'était pas rendue compte qu'on était déjà à la date fatidique, LA date! D'un autre côté lorsque l'on a déjà un métier dans deux endroits différents, il n'est pas évident de penser au second qui s'ajoute également, et dans deux endroits différents aussi. Vous n'avez rien compris, c'est presque normal. En tout cas, la sorcière faisait de son mieux pour ne pas oublier quelques dans l'une de ces nombreuses activités, et aujourd'hui... bah y'avait eu un kwak. Ca arrive à tout le monde d'oublier... Surtout après une nuit de garde à Sainte Mangouste. La Médicomage dormait sur son bureau et avait absolument oublier qu'aujourd'hui elle allait grossir les rend de Taliesin, école d'une vieille connaissance. C'est drôle d'ailleurs de voir à quel point la vie se charge de vous ramener des personnes que vous pensiez ne plus jamais revoir.

On lui aurait dit il y a six mois qu'ils se croiseraient de nouveau et quand plus elle aurait une place de prof dans son école, il n'est pas certain qu'elle y aurait cru. De toute façon elle n'avait jamais rien réussi en divination, et n'y croyait absolument pas. Le problème aurait été réglé de la sorte.

Revenons à nos moutons. Notre petite sorcière toute endormie quitta difficilement son sommeil sans rêve pour jeter un coup d'oeil à son emploi du temps du jour, quand tout à coup: patatra! La rentrée de Taliesin! Et oui, elle avait bel et bien oublié cette petite, mais néanmoins importante chose. Donc après avoir arrangé tout ça comme elle le pouvait, elle arriva enfin à l'école.

*pfiou! je vous reconnais bien là Apophis!*

Oui, Karen vouvoyait toujours mister Sykes, bien qu'ils aient eu l'occasion de se rencontrer plusieurs fois par le passer. Mais c'était une habitude chez elle, une marque de respect pour les personnes qu'elle estimait devoir justement estimer pour telle ou telle raison.

Bref, selon elle, et ce qu'elle pouvait connaître du sorcier, l'école était tout à fait en correspondance avec son fondateur. Il en fallait de la niak pour faire ça, se lancer dans une école, lui qui n'était pas franchement le plus pédagogues de sorciers... Mais il faut croire que tout le monde peut changer.

Une fois la fameuse salle, où tout se passait, trouvée, elle dû bien avouer que ça n'était pas une petite école. Il y avait combien d'élèves ici? Un peu pétrifiée sur place l'espace d'un instant, elle regardait la "masse". Evidemment, elle était en retard, Apophis allait parler et bien sûr elle choisissait ce moment précis pour arriver... ou repartir! Tiens quelle bonne idée, pourquoi ne pas tourner les talons, elle reviendrait plus tard, quand elle ne gènerait pas.

Karen n'était pourtant pas du genre à être facilement intimidée. Mais de là à se retrouver face à toutes ses petites paires d'yeux en même temps... non, elle n'avait pas une formation de prof, mais de médecin. Tant pis, il trouverait quelqu'un d'autre, oui et à Poudlard aussi d'ailleurs.

*mais qu'est-ce que tu racontes andouille!*

C'était donc ça le fameux traque de rentrée des profs! Costaud l'angoisse! Bon ok, alors elle restait, mais elle attendrait que le directeur et les autres profs aient fini de parler. Ils parlaient les professeurs? Aucune idée, mais d'ici, pas vraiment dans la salle, pas vraiment dans le couloir, elle voyait bien ce qu'il se passait, sans pour autant attirer les regards.

Raaahh mais c'était toujours autant la débandade ici... Attendez ! Il avait quitté l'école il y a de cela à peine quelques mois et déjà il avait l'impression d'y être complètement déshabitué. C'était certain ! Il avait laissé derrière lui la cohue et les chahuts avec un tel soulagement que son esprit avait sans doute dû blacklister tout ça dans un coin de sa mémoire, enfoui à tout jamais, tout ça dans l'idée qu'il n'aurait plus à y être confronté. Eh bien... si !
Notre jeune homme, tout fraîchement sorti de la formation Taliesienne, pénétrait à nouveau l'édifice après avoir passé toute une traversée de près de cinq heures à parler avec Sidney Junior, le passeur de l'école. Alors oui ce dernier avait des problèmes... Sykes était de plus en plus exigeant etc etc... Il fallait avouer que Niki ne l'avait écouté que d'une oreille et qu'il était impatient de poser le pied en terre immobile. Marre de ce bâteau qui tanguait. Soit !

A présent qu'il était dans le couloir à attendre son tour de passage -comme tout un chacun d'ailleurs... même pas le privilège de l'âge, quelle honte !- il attendait patiemment que ça se décante un peu à l'avant histoire de pouvoir passer et d'enfin aller s'asseoir. Il dépassa, non sans aucune gêne, quelques élèves de première et de deuxième année, sans vraiment leur adresser de regard et se joignit au reste de la foule, dans l'immense salle de réception de Taliesin. Tout était encore clinquant et m'as-tu-vu, à l'image du maître de maison, lourd d'artifices, de tapisseries, d'effets en tout genre, crevant sous le luxe -et ce histoire de montrer qu'Apophis et son école avaient les moyens... Arf, personne ne le changerait jamais, celui-là !

Il crut apercevoir du coin de l'oeil son ancien professeur et ne put s'empêcher de sourire. Son coeur d'ancien élève le poussait à aller vers lui afin de le saluer mais sa raison le musela et l'amena à trouver une place tranquille avant de se répandre en pareilles familiarités...
Il s'excusa par trois fois de griller la priorité et trouva enfin ce qui semblait être un coin de table propice à ses souhaits. Alors que le gros de la troupe avançait, Nikita bloqua gentiment ce passage-ci, déposant sa veste de smoking sur le banc, bien décidé à garder ce dû précieux. Ses yeux bleu gris se levèrent vers l'estrade où trônait la table des professeurs et il ne put retenir un ricanement : Sykes était là, planté, attendant sagement que tout le monde fasse silence et s'asseye. Ah tiens ! Ca ne ressemblait pas vraiment à l'approche de l'année dernière tout en effets sons et lumières, digne des plus grands metteurs en scène Hollywoodiens. Et le Directeur avait d'ailleurs troqué son costume d'un blanc immaculé -pour quelqu'un qui avait tué, quelle ironie- contre quelque chose de bien plus... sobre, lui semblait-il. Soit !

Et tandis que le jeune homme s'apprêtait à prendre place enfin, il remarqua également la présence d'une personne tout à fait nouvelle dans l'établissement. C'était vrai ! Il ne l'avait encore jamais vu ni de Merlin ni de Morgane, arrivée comme une cerise sur le gâteau de Taliesin. Tiens, tiens... une jeune femme... visiblement avoisinnant le même âge potentiel que le Directeur... comme par hasard. Etait-elle élève ? Ou était-ce un professeur ? Ou une des poules de Sykes ? Non, trop classe pour la dernière proposition ! Et peut-être trop paumée pour être une élève excitée à l'idée d'utiliser son "merveilleux pouvoir". Nan, elle devait être prof...

"Mais c'est bien sûr ! S'exclama-t-il, le vieux de Corporelle, il commençait à faire un peu décatie...".

Un large sourire narquois étira ses lèvres pleines d'homme-enfant, comprenant tout à présent, puis il s'approcha, offrant son bras à la demoiselle sur un sourire de splus charmants. Son pouvoir opérait déjà et il serait ainsi difficile à cette jeune femme de résister un tant soit peu à son charme... vive l'ampathie ! Ou le moyen de réunir les gens sous sa coupe.

"Bonjour, Mademoiselle. Puis-je vous prêter main forte ?".

Il nota son embarras à se sortir de la foule et ajouta :

"Pas de problème, je vais vous trouver un siège, n'ayez crainte. A moins que...".

Et là, à lui de larguer la sauce ! Sourire sinistre dissimulé pour mieux apprécier sa feinte.

"... que vous ne soyez professeur ici ? En ces cas-là votre place est sur l'estrade, avec les autres. Cela m'étonne que le Directeur ne vous en ait pas fait part".

Tra la la la laaa... innocence quand tu nous tiens !

"Mais je manque à tous mes devoirs, ajouta-t-il toujours jovial, je suis Nikita Satchev, ancien élève de Taliesin. Comme quoi, ça marche ! On en ressort transformé".

Et il lui tendit la main dans l'attente, certes, d'une poignée rendue... mais aussid e quelques aveux et quelques révélations sur sa présence ici...

Au fur et à mesure que le temps avançait, la Salle à manger continuait à se remplir. Des nouveaux professeurs faisaient leur apparition, mais aussi de nouveaux élèves. Beaucoup de première année, surtout. Mais Elena, elle, resta où elle était. Elle n'avait absolument pas l'intention de bouger de là, ne tenant toujours pas à se faire remarquer du personnel de l'école, et plus particulièrement du directeur. Car beaucoup savaient que la jeune fille et l'homme n'avaient jamais été en très bon termes, et cela, dès le début de l'année précédante. En effet, dans une école, Elena Middleton n'était pas le genre d'élève particulièrement appréciée des professeurs. Bagarres, menaces de mort, usage de sortilèges dans les couloirs ... Beaucoup de chose étaient inscrites dans son dossier ... Et sa situation ne semblait pas près de se corriger. Pas près du tout ... Et sans doute M. Sykes n'apprécierait pas ... Mais pas du tout ... Mais cela, l'adolescente s'en fichait bien. Elle n'avait absolument rien à faire de l'opinion des autres, telle était sa devise. Elle s'était toujours dit qu'elle était comme elle était, et qu'elle ne serait jamais près de changer parce que les autres lui adressaient sans cesse des reproches. Mais au fond, peut-être était-ce une bonne chose. (Du moins, c'était ce qu'elle croyait ...) Après tout, il fallait de tout pour faire un monde ... Même des gens comme elle ....

La salle était tellement remplie qu’il était très difficile de voir quelque chose en particulier dans ce mouvement généralisé. Alors évidement, elle ne vit pas arriver le jeune homme qui s’était détaché du troupeau et qui l’abordait à présent avec un petit sourire. Lorsqu’il l’eut vraiment approché, et elle un tant soit peu remarqué, il commença par l’appeler par un « mademoiselle », cela eu pour résultat de faire sourire Karen d’une façon tout à fait franche. Ca faisait combien de temps qu’on ne l’avait plus appeler ainsi. Le « demoiselle » était réservé aux jeunes femmes d’une vingtaine d’année, quand on en a tout à fait le double il est perdu depuis longtemps. Les aléas du temps! Même si on ne sait jamais marié, un matin on se réveiller et tout le monde vous appelle « madame »… Les hommes n’ont pas ce problème, au pire on les appelle « jeune homme », mais dès leur majorité le « monsieur » prédomine… et oui le sexe faible aura toujours beau faire il sera toujours rattraper par, justement, ses nombreuses faiblesses. Enfin faiblesses… oui, si l’on considère que de passer de « mademoiselle » à « madame » en est une.

La sorcière n’était pas de ce genre, le temps n’avait pour ainsi dire plus vraiment de prise sur elle. Au bien sûr, quelques matins, elle se réveillait et pouvait constater qu’une nouvelle ride avait fait son apparition… Et alors? Que pouvait-elle vraiment y faire? Rien! La meilleure des crèmes anti-âge moldue, ou la meilleure potion, n’y pourraient rien, alors pourquoi se déprimer pour ça. Elle était d’une bonne nature en fait, et la Nature le lui rendait plutôt bien d’ailleurs, car sans rien faire, c’est vrai qu’elle faisait une très jolie quarantaine.

- Vous voulez me prêter main forte et vous m’offrez votre bras, vous allez vite en promotion.

Le nouveau professeur avait beau savoir qu’elle se trouvait dans une école où tous possédaient un don, et qu’elle pouvait potentiellement en faire les frais, elle n’avait pas trouvé le moyen de réagir contre celui du jeune homme qui était venu gentiment lui « prêter main forte », et qui maintenant cherchait à savoir, ou plutôt à confirmer, qu’elle était bien professeur. Qu’il est désagréable de se savoir impuissant devant une situation que l’on connait et à laquelle on s’attendait…

Elle répondit néanmoins avec un sourire amusé, il avait beau tenté son pouvoir sur elle, il n’en restait pas moins tout à fait charmant dans son manque de tact.

- Mais vous êtes très doué. J’ai songé pendant un instant à me procurer un uniforme pour me fondre davantage dans le décor, mais il n’y en avait plus de libre…

Oh! Elle n’était vraiment pas gentille avec ce pauvre petit, pardon jeune homme qui essayait de se rendre agréable tout en en apprenant le plus possible sur sa personne. Tiens d’ailleurs c’était quoi son petit nom à ce jeune sorcier fougueux? Aussitôt dit, aussitôt fait! Transmission de pensée, ou simple cohérence, il se présenta à elle sous le nom de Nikita Satchev, ancien de l’école. Taliesin existait depuis suffisamment longtemps pour déjà avoir ses anciens? Oh, pas la peine de chercher, de toute façon ça n’était pas vraiment de la plus haute importance. Non, en fait maintenant, il fallait qu’elle se présente, en essayant de satisfaire un minimum la curiosité du dénommé Nikita.

- Je suis enchantée de vous connaître Monsieur Satchev, je m’appelle Karen Broome, médicomage à Sainte Mangouste et très récemment nommée à un poste de professeur dans cette école.
Mais à moins que vous ne suiviez mes traces dans l’enseignement, nous ne serons plus amené à nous voir beaucoup…

Et oui, en tant qu’ancien élève, il n’aurait pas le plaisir d’assister à ses cours en tant qu’élève. Alors à moins qu’il ne soit professeur en formation, ou même professeur tout cours, il était peu probable que leur route ne se recroise à l’avenir. A la réflexion si, il y avait encore une troisième option… celle qu’il tombe gravement malade et soit conduit à Sainte Mangouste, mais ça serait tout de suite nettement moins drôle.

En parlant d’amusement, ce jeune sorcier était une compagnie fort agréable, bien qu’il n’émane pas de lui une grande délicatesse dans sa façon de faire les choses, il était amusant de le voir faire. Et puis, il est certain que son pouvoir devait jouer en sa faveur.