Tout le poids du monde [PV Ernie]

Dans son bureau à la fois trop spacieux et trop luxueux, Kingsley écoutait d’une oreille maladroite des rapports sans importance d’un de ses agents. Le ministre de la magie écarta doucement le rideau qui lui masquait la vue sur l’extérieur du bâtiment. Il plongeât son regard vers la foule grouillante dehors comme pour échapper au flot incessant d’informations stériles qu’il était obligé d’enregistrer tous les jours.
Impactes des mesures de secret du monde des sorciers, résultats de la traque aux mangemorts, budgets alloués aux différents services, à l’éducation, et à la recherche magique.
Le temps de la paix était venu, et paradoxalement, Kingsley songeât que son prédécesseur avait une position plus confortable en temps de guerre. Un poste comme le sien était certainement plus facile à appréhender lorsque les difficultés étaient évidentes.

-Monsieur le ministre ? Monsieur le ministre, vous m’écoutez ? Lui demanda l’agent qui venait de lever le nez de ses notes.
-Non, veuillez me pardonner. Je me sens fatigué.
-Voulez vous que je fasse venir un médecin ?
-Ah, mais vous ne comprenez pas, c’est vous qui me fatiguez ! Sommes-nous vraiment obligés de gérer ces futilités au jour le jour ?
-En temps de paix, et surtout en temps de reconstruction, les taches fastidieuses et rébarbatives sont multiples. Oui, cela est nécessaire si vous souhaitez faire prospérer le monde magique.
- Depuis combien de temps travaillez-vous pour le ministère ?

Kingsley estimait que son interlocuteur avait peut être un siècle d’existence, il était pourtant encore capable d’exécuter un travaille de fourmi au sein de son administration. Néanmoins, le grand âge de ce conseiller n’était pas forcement une chose qui l’enchantait.

-J’était déjà présent lors de la première guerre contre le sombre seigneur, répondit le vieux conseiller.
-Et bien… Vous voyez, cela fait un moment que je me dis que ce ministère croule sous le poids de son âge et…
-Vous voulez me congédier monsieur le ministre ?
-Non, non bien sur que non, nous ne saurions nous passer de vos services. Mais je souhaite donner un coup de jeune à nos services, effacer d’une certaine façon les pécher des anciennes générations en favorisant le sang neuf.
-Pardonnez moi monsieur le ministre, mais de quels pécher voulez vous parler ?
-Oh, ne prenez pas cet air innocent avec moi. Nous avons tous pécher en n’empêchant pas Tom Jedusor d’en arriver là où il en est arrivé, nous avons tous été séduis par ses promesses à un moment ou à un autre. Vous n’êtes pas d’accord ?
-Monsieur le ministre est un… Homme censé et clairvoyant…
-Je vous remercie. Maintenant, veuillez prendre congé, je dois recevoir un jeune homme de notre service de la coopération magique. Il ne devrait plus tarder maintenant.
-Notre entretient n’est pas fini monsieur le ministre.
-Il le sera pour aujourd’hui, Je vous remercie.

Le vieux conseillé salua respectueusement Kingsley avant de sortir et le ministre de la magie s’enfonça dans son fauteuil en attendant Ernie Macmillan.

Les premières semaines de l'automne londonien avaient filé à une vitesse étonnante, aux yeux du jeune Ernie MacMillan. Fraîchement diplômé, il avait mis quelques temps avant de réaliser qu'il ne retournerait plus à Poudlard. Jamais plus il ne prendrait le Poudlard-Express. Jamais plus il n'aiderait Abbygaël à préparer Mystère pour le match de Quidditch. Jamais plus il n'arpenterait les couloirs de l'école en compagnie d'Ophélia, cheveux au vent et sourire ultra-bright aux lèvres, pour aller offrir des ananas confits à Slughorn. Quelle étrange sensation c'était, de réaliser que l'on avait grandi. Il n'avait pourtant pas l'impression d'être très différent du Ernie de dix-sept printemps qui allait en cours l'année passée encore ! Il fallait pourtant bien qu'il le fût, puisque le monde sorcier le reconnaissait désormais comme un adulte à part entière. Le 1er septembre, Ernie s'était efforcé de ne pas trop penser au train en partance pour l'école. Il avait essayé de ne pas s'imaginer la Grande Salle après la cérémonie de répartition. Ni la distribution des emplois du temps, le matin de la rentrée. Il ne pouvait pas dire que les premiers jours avaient été évidents : Poudlard lui manquait tellement ! Il avait le sentiment qu'à tout moment de la journée, quelqu'un, n'importe qui, allait surgir pour l'y ramener, exactement comme si tout ceci, cette vie d'adulte, n'était qu'un rêve sans consistance destiné à s'estomper au petit matin. Dieu merci, il s'était attendu à éprouver un vive nostalgie aussi, bien qu'il souffrît terriblement de ne plus passer ses soirées dans la salle commune de Poufsouffle, entouré de ses amis, il ne fut pas surpris de ce manque atroce qui lui tarauda l'estomac plusieurs semaines durant. Il le supporta stoïquement, l'accepta même et, petit à petit se l'appropria. Oui, il était devenu adulte. Oui, sa vie d'élève était finie. Oui, il fallait continuer. Même si c'était douloureux.

Puis, progressivement, un peu à la manière dont on se relève d'une mauvaise grippe, il cessa de songer à Poudlard comme à un hâvre de paix et de bonheur perdu à jamais. Il apprit à chérir tendrement les souvenirs qui se rattachaient à ses années d'étude et se détacha progressivement de l'école en elle-même pour la faire entrer dans son passé. Une chance pour lui, son stage au ministère l'aida beaucoup à aller de l'avant. Il était parvenu à décrocher pendant l'été - en partie grâce au Professeur Slughorn d'ailleurs - une place d'assistant stagiaire auprès de Miss Montgomery, qui travaillait au département de la coopération magique. Le travail ne manquait pas et les sujets à traiter étaient tout à fait passionnants ! Ernie était vraiment très content d'avoir pu obtenir un tel poste et il louait sa bonne étoile. Certes, il aurait préféré être plus proche du cabinet ministériel, mais il était d'un naturel patient et réaliste : un pauvre petit jeune homme de dix-huit ans ne pouvait prétendre occuper un poste élevé dès ses premiers pas au ministère ! Ces choses-là prenaient du temps... Même quand le ministère était en pleine restructuration ! Aussi Ernie faisait-il preuve de zèle et de bonne volonté auprès de Victoria et ne s'en tirait, somme toute, pas trop mal. Le métier rentrait d'autant mieux qu'il lui plaisait : la géopolitique du monde sorcier était un sujet - hélas - trop délaissé à Poudlard et Ernie le trouvait fascinant ! Fascinant... Et utile pour quiconque espérait un jour se hisser jusqu'au fauteuil ministériel !

Car non, que ses fans se rassurent Ernie n'avait pas abandonné son rêve. La carrière de diplomate semblait extraordinaire, il l'admettait sans peine, mais celle de ministre de la magie était encore mieux. Aussi se sentit-il délicieusement électrisé, lorsqu'il reçut une note du ministre Shacklebolt himself, lui fixant un rendez-vous. Que pouvait-il bien lui vouloir ? Il était certain de ne pas avoir commis de boulette et Victoria n'aurait certainement pas parlé de lui en mal, n'est-ce pas ? Alors quoi ? Peut-être voulait-il des conseils capillaires ? Des nouvelles du Professeur Slughorn ? Un masque de beauté à la rose ? A moins qu'il ne s'agisse d'un entretien de routine ? Alexander avait peut-être eu le même ? Après tout, il semblait logique que le ministère suive de près l'évolution de ses stagiaires. Toutefois, il se serait plutôt imaginé que ce genre de tâche peu passionnante ("Bonjour jeune homme, veuillez-vous asseoir... Une tasse de thé ? Non ? Alors dites-moi... Vous vous plaisez chez nous ?") reviendrait à un subalterne lambda. Malheureusement pour l'ancien Poufsouffle, la journée avait été trop chargée pour qu'il ait eu l'occasion de descendre au département de la justice demander à Alexander s'il avait reçu une invitation semblable.

Ce fut donc un Ernie fort intrigué - et pas anxieux pour deux sous - qui prit le chemin du bureau de Kingsley, ce soir-là. Il avait, bien entendu, trouvé le temps de passer aux toilettes remettre son fameux coiffé-décoiffé en place avant de se pulvériser une bonne dose de pschiiiit-pschiiiit à la menthe poivrée dans le fond du gosier. Un dernier sourire étincelant au miroir et le voilà parti. Il était arrivé devant le bureau de Kingsley quelques minutes avant l'heure du rendez-vous et avait décidé d'attendre un peu avant de signaler sa présence. Après tout, s'il avait été convoquée à une heure précise, c'était certainement que Shacklebolt avait des affaires urgentes à traiter avant de le recevoir. Grand bien lui en prit car, trois minutes plus tard, un homme entre deux âges sortit du bureau, l'air quelque peu déconfit. Houlà ! Kingsley était-il de sale poil ? Ernie haussa un sourcil (blond) perplexe.

*Bon... De toute façon, il n'est plus temps de s'inquiéter ! Et puis j'ai affronté Rogue, les Carrow, Drago Malefoy... Ce n'est pas cinq petites minutes d'entretien qui vont me miner, foi de MacMillan !* songea-t-il avec entrain.

Et, sur ces bonnes pensées, il tocqua trois petits coups déterminés à la porte du bureau. Un "Entrez" sonore se fit entendre de l'intérieur. Ernie inspira un grand coup et pénétra sans plus attendre dans l'antre de la bête la pièce.

- Bonsoir Monsieur de Ministre, dit-il d'une voix assurée.

Le ton était respectueux mais nullement lèche-botte. Poufsouffle dans l'âme, Ernie était bien incapable d'hypocrisie. Il s'avança de quelques pas et s'arrêta au niveau d'une chaise, derrière laquelle il se tint très droit, attendant la suite des événements...

Lorsqu’Ernie McMillan entra dans le cabinet ministériel, Kingsley était seul faisant tourner une boule de cristal entre ses mains. Toute son attention était portée sur cet objet, et c’est sans en détacher son regard qu’il s’adressa au jeune homme.

« Entrez Ernie, entrez ! Prenez un siège et, mettez vous à l’aise. J’imagine que le faible budget alloué à votre département ne vous permet pas de vous offrir des sièges aussi confortables que ceux que j’ai ici. Personnellement, je pense que c’est un véritable gâchis que d’avoir alloué tant de luxe pour ce bureau, mais que voulez vous, mes prédécesseurs aimaient l’opulence il faut croire. »

Kingsley abandonna la boule de cristal sur son reposoir, et sorti un dossier épais comme trois grimoires de cours de potions, et commença à en feuilleter les pages, s’attardant sur certaines, passant sur d’autres, mais toujours en y jetant un regard désabusé, comme s’il avait appris par cœur chacune des lignes de ce dossier.

« Savez-vous ce dont il s’agit ? C’est vous. Ou du moins, il s’agit de toutes les informations que mes enquêteurs ont pu glaner sur vous. Je sais tout ce qu’il y a à savoir sur la famille Macmillan, je sais que vous n’aimez pas beaucoup le fils de la famille malfoye, pourtant vous êtes très ambitieux d’après mes agents, presque autant qu’un serpentard. Vos résultats à Poudlard étaient très bons… Dites-moi, franchement, qu’est ce que vous faites au service de coopération magique?

Le ministre de la magie réalisa qu’il venait peut être de mettre Ernie mal à l’aise en lui assenant à la fois le coup du dossier personnel et de la question piège. Kingsley avait du mal à ménager les gens parfois, il préférait agir franchement, et de façon efficace. Il tenta de rassurer son jeune invité.

« Oh, je suis désolé, j’espère que ca ne vous dérange pas que je vous appelle par votre prénom? Vous pouvez parler en toute franchise ici mon garcon. Nous ne sommes pas dans l'antre du maitre du monde, je suis un fonctionnaire du monde maique come un autre. »

D'accord. Et même d'acc-ooooord. C'était donc un rendez-vous de ce genre et non une enquête de routine sur l'intégration des stagiaires. Il le savait, bon dieu, qu'il aurait dû réviser avant de venir ! Vaguement inquiet mais surtout excessivement intrigué, Ernie prit place sur un des sièges qui faisaient face au bureau du Ministre et hocha la tête en signe de remerciement. Visiblement, la remarque de Kingsley sur le luxe du bureau n'attendait pas de commentaire aussi Ernie jugea-t-il plus prudent de se tenir coi et d'attendre la suite des événements. De toute façon, sortir une réplique telle que "Halàlà, m'en parlez pas, mon brave Monsieur, on se bousille le coccyx, à la diplomatie" ou encore "Ben dites donc, c'est vrai qu'il est drôlement moelleux, ce fauteuil..." lui semblait particulièrement déplacé en la circonstance.

*Tssss ! En plus c'est certainement une technique de déstabilisation, genre "je vais lui parler des fauteuils, qu'il se détente et paaaaf, après, je le coince !". Eye of the tiger, Ernie, Eye of the tiger ! C'est bizarre, cette entrée en matière. Probablement une technique de politicien... Ne jamais aborder le problème de front... Ou alors c'est à cause de ce que j'ai dit lundi sur les roulettes déglinguées de mon fauteuil de bureau ? Mince, j'aurais dû me méfier ! Maintenant, à tous les coups, il va me taxer d'ingratitude !* songea le jeune homme se passant une main faussement désinvolte dans les cheveux, genre "Ouais, moi, ça va, je maîtrise trop la situation, là".

En même temps, c'était quand même vrai, qu'il avait récupéré le fauteuil le plus pourri de tout le département ! Il manquait de se retrouver les quatre fers en l'air dès qu'il remuait d'un poil ! Et les roulettes couinaient ! Et elles avaient des problèmes de coordination ! Et le coussin était tout usé, on voyait presque apparaître les ressorts ! En tout cas, on les sentait bien. Il avait probablement leur marque imprimée dans les fesses. Glamour. Si c'était une forme de bizutage, ce n'était pas drôle du tout. Ernie était donc prêt à défendre chèrement son point de vue - non Madame, il n'était pas de ces couards qui reviennent sur leurs propos uniquement parce qu'ils se trouvent en présence d'un Grand de ce Monde ! - lorsque le Ministre changea radicalement de sujet pour lui coller sous le nez un énorme dossier. Son dossier. Attendez, son dossier ? Merlin ! Et lui qui n'avait jamais cru l'Oncle Ferdinand - celui qui vous souriait d'un drôle d'air en regardant par dessus votre épaule et en vous jurant que les petits hommes verts allaient débarquer sous peu - lorsqu'il lui assurait que le Ministère espionnait tout un chacun... Ernie prit mentalement note d'envoyer du chocolat au vieil homme. Au moins un de ses délires était avéré, désormais.

*C'est quand même, très, très épais pour quelqu'un qui vient d'atteindre ses dix-huit ans seulement... C'est probablement écrit très gros, non ?*

Telle fut la première pensée - un peu déconnectée par rapport à la réalité - qui lui vint à l'esprit. Pour le coup, il était franchement perplexe. Quel genre d'homme avait bien pu demander qu'on enquête sur son cas ? Jusqu'à l'année passée, il n'était qu'un pauvre élève de Poufsouffle sans grand intérêt. Il n'était même pas certain d'avoir plus d'intérêt à présent ! Le blondinet coula un regard perçant en direction du ministre, dans l'espoir de déceler ses intentions. Vaine entreprise ! Kingsley n'avait pas été auror pour rien... Très bien. Au fond, c'était comme aller se faire arracher une dent ou pire, se faire couper les cheveux : le mieux, c'était de respirer un bon coup et d'y aller franchement pour que tout se termine au plus vite. Ce fut précisément la raison pour laquelle Ernie répondit pas suicidaire, le gars :

- Hé bien, Monsieur, comme mon euh... "dossier" vous l'a sûrement appris, j'espère devenir, un jour, Ministre de la magie. Or, il me semble essentiel de connaître et de comprendre les enjeux diplomatiques pour euh... Diriger au mieux une communauté. D'ailleurs, c'est un service que je trouve tout à fait passionnant et j'aime beaucoup y travailler, rajouta-t-il, un peu plus sur la défensive qu'il ne l'aurait souhaité.

En même temps, qui ne l'aurait pas été, face à un énorme dossier, fruit d'une enquête minutieuse menée sur son cas. On avait presque le sentiment que Kingsley le considérait comme une menace ! Pourquoi une enquête, sans cela ? Dans trois minutes, deux Trolls de sécurité allaient le balancer dans les geôles du ministère.

Ernie lui avait exprimé naturellement son souhait de s’asseoir un jour dans son fauteuil ministériel. Etait ce de la franchise, ou juste une façon de manifester le fait qu’il avait bien compris qu’il était inutile de chercher à lui cacher quoi que ce soit ? Le maitre du monde magique se pencha au dessus de son bureau en croisant les mains devant lui. Il sourit comme pour mettre Ernie plus à l’aise, car il percevait la gêne et la déstabilisation du jeune garçon.

« Est-ce… Votre véritable réponse ? Ou juste une phrase toute faite préparée à l’avance pour me faire croire que vous avez une ambition haute placée mais contenue ? »

Il plongeât ses yeux d’ex Aurore dans ceux du malheureux ex Poufsoufle, comme s’il cherchait à lui transpercer l’esprit, et puis, il adopta une attitude plus cordiale en se laissant aller en arrière sur son dossier.

« Allons allons jeune homme, je ne suis pas sérieux. Nous ne sommes pas ici pour vous mettre à l’épreuve, bien au contraire. Vous vous êtes déjà acquitté de votre tache avec brio à la coopération. Vos supérieurs disent que vos méthodes de travail sont rigoureuses, mais que vous ne vous laissez jamais dépasser par les évènements. C’est très bien, savez vous combien nous perdons de jeunes gens chaque année ici qui abandonnent leur travaille écrasés par la masse des taches à accomplir ? Trop à mon gout. »

Oh bien entendu, il n’y avait pas que la masse de travaille qui rebutait les jeunes gens ici… Salaires insuffisants, changements fréquents de mission, dangerosité de certains départements… Pour ce dernier point, la « coopération » n’était pas vraiment concernée. Il était tout de même difficile de trouver des recrues fideles.

« Vous voyez Ernie, moi, je considère le service de la coopération comme mon opposé. Je m’occupe des sorciers à l’intérieur de notre espace d’influence, vous vous occupez de l’extérieur. En fait, pour accéder à mon poste, vous avez pris le point de départ le plus éloigné. Je trouve ça amusant, et… Tres révélateur… »

Kingsley tira sur un tiroir, et en sortir un long parchemin qu’il déroula sur la table.

« Savez-vous ce dont il s’agit ? Il s’agit d’une liste, une liste de noms de personnes qui sont suspectées d’avoir collaboré de plus ou moins près avec les mangemorts. Vous pouvez voir que votre camarade, Drago Malfoy, est sur cette liste, et cet individu est aujourd’hui en liberté…Vous vous demandez pourquoi je vous parle de tout ceci n’est ce pas ? Je crois en la nouvelle génération, mais je crois aussi qu’il existe parmi la nouvelle génération des gens qui ont déjà étés corrompus par le venin Voldemort, vous me suivez ? Ernie, je veux intégrer quelqu’un de jeune au sein de mon cabinet privé, quelqu’un de travailleur, quelqu’un d’irréprochable et qui partage mon aversion pour tous ceux qui ont échappé à la justice des sorciers à l’issue de la guerre que nous venons de vivre. J’ai pensé à vous. Qu’en dites-vous ? Ne me dites pas que… Vous souhaitez rester toute votre vie à la coopération… »