En pleine lumière [PV Heaven]

C’était au cours d’un après midi pluvieux que Siegfried avait proposé à Heaven une promenade au pré au lard pour le weekend prochain. Les examens étaient passés, leurs résultats se présentaient plutôt bien. Siegfried n’était nullement inquiété pour l’obtention de ses BUSES, et Heaven n’avait guerre à se soucier que de son passage en 5eme année.
L’histoire de la pensine remontait à plusieurs semaines désormais, ils ne cachaient pas leur relation, mais n’étaient pas très démonstratifs non plus. Cependant, c’était juste après un baiser volé entre deux salles de cours qu’un de ses camarades lui avait demandé « Alors, c’est officiel entre vous deux ? »

Officiel… Le terme était un peu pompeux mais… Oui, c’était officiel. Pas question néant moins de devoir l’expliquer à toute l’école, élève après élève… C’était le pourquoi de la proposition de Siegfried. En se montrant définitivement ensemble dans cette bourgade mettrait les choses au clair sans qu’il ait besoin de l’expliquer à toute la galerie.
Heaven avait accepté, et, c’est ainsi que le weekend suivant, autorisation en poche, les deux serpentard s’étaient retrouvé au pré au lard qui était, contrairement au reste de la semaine, illuminé par un soleil radieux. D’autres élèves s’étaient rendu dans ce lieu de détente pour profiter des beaux jours qui annonçaient la fin de l’année et l’approche des vacances. Siegfried songeât qu’il n’avait pas passé un seul été normale depuis son retour dans le monde des sorciers, et qu’il espérait, cette année, profiter un peu plus du calme et du repos que pouvait apporter ces deux mois particuliers. Verrait-il Heaven ? Cette question serait résolue en temps voulu. Il prit la main de sa camarade.

« Avant toute chose, il faut que je passe au bureau de poste en face d’honeydukes. J’ai des documents importants à faire parvenir au ministère, amis ensuite, nous irons où tu veux. Pour une fois que nous n’aurons ni des professeurs ni des parents pour nous encombrer la vie, nous devons en profiter. »

Evidement, en parlant de « parent », Siegfried ne pensait qu’a la mère de Heaven, même si il n’avait pas réalisé que cette remarque ne concernait que sa camarade. Sans forcement la craindre, Siegfried redoutait en parti la confrontation avec Ellasandra Clarks. Serait-elle enclinte à tolérer que sa fille le fréquente à nouveau ? Serait-il lui-même enclin à ne pas reprocher tout un tas de chose à cette femme ? Et Heaven dans tout ça, quelle attitude adopterait elle ?

Les vacances… Heaven en avait rêvée, et voilà qu’elles étaient enfin arrivées ! Si elle était sûre d’avoir réussit ses examens de fin d’année haut la main, elle ne se souciait pas non plus du fait que Siegfried aurait ses BUSEs sans aucun problème… Franchement, il aurait pu faire un effort et l’attendre une petite année non ?! Bon, d’accord, il n’en aurait certainement pas eu envie, mais quand même… Reprendre juste l’année des BUSEs alors qu’il avait été absent toute l’année précédente… Ca allait qu’il était un bon élève, sinon il se serait sans aucun doute ramassé avec talent !

Bref. Leur couple était maintenant officiel. Ou du moins, leur relation durait depuis assez longtemps pour qu’ils se décident enfin à se montrer au grand jour. Certain avaient suspecté un rapprochement entre cex deux vipères, mais personne, ou presque, n’en n’avait eu la preuve formelle. Alors Siegfried s’était décidé. Un jour, à Pré-Au-Lard, la dernière sortie… Tout le monde serait présent, alors se montrer une bonne fois pour toute, ça éviterait l’effet de foule avec les typiques « mais comment ça s’est passé ?! » ou encore « Mais depuis quaaaaaaaand ?!!! ». Et si Marie n’était pas au courant non plus, ça ne tarderait pas. Après tout, la blondinette avait toujours cru que Siegfried en pinçait pour elle… Ce qui était complètement faut, mais ça lui faisait plaisir de le croire…

La rue menant au village sorcier rapidement descendue, Siegfried et Heaven se retrouvèrent plongés au cœur de Pré-Au-Lard, entourés par des dizaines, voire peut-être même des centaines d’apprentis sorciers, tout comme eux. Une dernière sortie ensemble, c’était peut-être la seule chose qu’ils pouvaient tous les deux espérer avant la rentrée prochaine. La mère d’Heaven avait presque fait une attaque en apprenant que sa fille était maintenant plus ou moins en couple avec Siegfried Léthé, et cela avait laissé une ambiance atroce au manoir Clarks-McGowan…

« Des documents au Ministère ? T’en as pas marre avec ça ? Non mais c’est vrai, t’es toujours avec une tonne de papiers sous le bras… »

L’écossaise se mêlait peut-être de quelque chose qui ne la regardait pas, mais quand même… Siegfried était presque en contact permanent avec le Ministère de la Magie… C’était tout de même frustrant ! Si ça se trouve, et la brune en était presque sûre, le Ministère avait sû pour leur couple à peine quoi… Trois ou quatre heures plus tard… Ils n’allaient pas prendre une place trop importante entre eux deux quand même ?! Pas que la vipère était contre mais… Moins ils seraient présents, plus leur couple pourrait évoluer… Et quand on les connaissaient, tous les deux, on savait sans aucun problème qu’ils allaient devoir passer par-dessus de nombreux obstacles… Déjà rien qu’avec le Ministère…

Heaven marqua son agacement, et lorsque Siegfried laissa son dossier entre les mains, ou plutôt, entre les sers d’une des chouettes de la poste, il se passa la main sur le visage en cherchant à se justifier. Comme si la réponse nécessitait d’être particulièrement bien construite pour être valable.

« Le ministère a déjà parié une fois sur moi en pensant que j’étais inoffensif. Mais ils ont eu tord et tu aurais pu être la première à en subir les conséquences. Des dizaines de moldus, et quelques sorciers n’ont pas eu cette chance. Dès lors, ma liberté a un certain prix. »

Le jeune serpentard ne doutait pas que d’ici quelques temps le ministère relâcherait son emprise, lorsqu’il aurait fait toute la démonstration de sa stabilité d’esprit, la perte définitive de la formule de rajeunissement avait déjà été en soit un élément d’apaisement pour le ministère. Siegfried prit Heaven par la main en soupirant.

« J’aurais pu finir à Azkaban. J’ai vu la prison de près et… Je dois te dire que ça n’est pas tout à fait le lieu rêvé pour des vacances. J’espère d’ailleurs ne plus jamais avoir à mettre les pieds là-bas. Evan et Chatiel y avaient peut être leur place, mais pas moi. »

Il l’embrassa comme pour la rassurer, ou comme pour lui prouver sa bonne foi. Peut être que ça le pardonnerais pour cette fois, mais il ne doutait pas que s’il ne parvenait pas à s’affranchir du ministère rapidement, il lui faudrait bien plus qu’un sourire ou qu’un baiser pour garder Heaven auprès de lui.
Plus il la considérait, plus il reprenait confiance en sa propre personnalité. Un temps, Siegfried craignait que ses gouts, et que ses choix soient influencés par le vécu du temps où il était Evan. Mais Heaven ne ressemblait en rien à Chatiel. La défunte femme était complètement dépendante d’Evan, incapable de vivre autrement que pour lui. Heaven était tellement plus indépendante, et surtout ambitieuse. En fait, malgré toute la thérapie que le ministère lui avait imposé pour se purifier totalement l’esprit, Heaven s’était révélé être le meilleur remède anti Evan.

« Et si nous allions voir la boutique Gaichiffon ? Il parait que les créateurs parisiens proposent une collection particulièrement intéressante pour l’été. Mais tu dois être plus au courant que moi. Question mode tu es beaucoup mieux informée que moi. Et puis, avec tous ces examens ces dernières semaine, je n’ai vraiment pas eu le temps de vérifier si c’était une information fondée. »

Heaven n’était pas en colère contre Siegfried, qu’on se comprenne bien, mais voilà, il devait comprendre que vivre en compagnie du Ministère de la Magie ce n’était pas vraiment ce qu’elle désirait la brunette ! Alors forcément, que Siegfried passe son temps à leur envoyer des tonnes de dossiers… Ca l’embêtait un peu… Beaucoup en fait, mais bon, moins elle râlait en ce moment, mieux elle se portait…

« Je sais tout ça… Mais maintenant ça va non ? Enfin… Bref, laisse tomber… »

Heaven glissa sa main dans celle de Siegfried, qui ne rechignait plus dès que leurs peaux se touchaient, et se rapprocha un peu plus de lui. Il ne faisait pas froid, ça non, mais bon, peut-être que cela lui permettait de se sentir plus proche de lui… Oui, ça devait être ça. Les deux là avaient traversés des moments difficiles, très difficiles, mais maintenant ça allait mieux, ou presque, alors Heaven voulait en profiter un maximum. Depuis le temps qu’ils se cherchaient, ils s’étaient enfin trouver, alors cette fois, c’était peut-être la bonne… Sans aucun doute même… Mais voilà, il y avait toujours des choses qui gênaient soit l’un, soit l’autre…

« Je sais très bien que tu n’y avais pas ta place… Mais c’est finit maintenant, Tu es là, avec moi. Pas d’Azkaban à moins de milliards de miles… »

Siegfried l’embrassa, et Heaven savait que part ce baiser il voulait s’excuser, la consoler, la rassurer, et des milliards d’autres choses encore. Mais là, c’était plutôt lui qui avait besoin d’être rassuré, pas Heaven ! Mais pas pour égoïsme, ou juste parce qu’elle voulait se laisser désirer encore un petit peu la brune ne lui rendit pas son baiser, bien que ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Mais voilà, les bonnes choses arrivaient toutes en leur temps, et le baiser d’Heaven se plierait à cette règle.

« Gaichiffon ? Euh, oui peut-être, en fait j’ai pas vraiment écouté ce qu’il se disait… Mais j’aurais voulu voir la boutique de Myrielle… Ca te dérange ? Je sais qu’entre vous c’est… Compliqué, mais je l’aime bien… T’es d’accord ? »

En fait, Heaven avait surtout envie de voir ce que la rousse proposait, et si elle se portait bien. Depuis le temps qu’elle ne l’avait pas vu ! Pratiquement une année ! La dernière fois qu’elle l’avait rencontrée, c’était à Traverse, et ce même jour elle avait vu Drago… Lui aussi se faisait discret. Heaven ne l’avait plus revue depuis cette fois ci… Et si sa chère mère lui avait assuré qu’il allait bien, le fait qu’il ne fasse pas parler de lui n’était pas pour rassurer la demoiselle… Enfin, après, chacun faisait ce qu’il lui plaisait, mais un hibou, ça ne lui aurait sûrement pas arraché la main au blondinet !

« Je n’ai pas de problème avec Myrielle ! » Répondit Siegfried un peu brutalement. Comme s’il cherchait à se justifier d’une bêtise qu’on lui aurait reprochée la main dans le sac. La perspective de rencontrer les poignards de la grande rousse ne l’enchantait pas plus que ça, mais Myrielle était une amie pour Heaven. Bon gré, mal gré, il fallait composer avec ça. Oh, bien sur, Myrielle avait plusieurs griefs à son actif jouant en sa faveur. Sa contribution à l’équipe de quiditch de serpentard, le fait qu’elle soit une serpentard, ect…

« Bon, c’est vrai que nous avons toujours eu des rapport… Tranchants… Ou poignants… Rien à voir avec ses poignards bien sur… Tu penses qu’elle va lancer une ligne de sous-vêtements spécialement conçus pour cacher des armes… La virilité du monde des sorciers va en prendre un coup… »

Siegfried stoppa là ses moqueries parce qu’il redoutait de se faire reprendre par Heaven. Allons ! Inutile de faire sa mauvaise tête. Heaven voulait voir la boutique de Myrielle ! Ils verraient la boutique de Myrielle ! Même s’il devait négocier avec le bon dieu pour espérer en ressortir vivant. Main dans la main, ils se mirent en route.

« Tu sais, je n’ai rien contre Myrielle, après tout, elle a des tas de qualités que j’admire chez elle. Elle est belle, intelligente, fourbe, mauvaise tête… En fait, on dirait toi, mais en rousse et vielle… Mais je crois qu’elle ne me pardonne pas d’avoir pris la place de son amie à la tête de l’équipe, et aussi de ne pas appartenir à une famille noble. Elle doit penser que je n’ai pas ma place à serpentard. »

Lui n’avait jamais douté qu’il avait toute sa place à serpentard. D’ailleurs, le choipeau l’y avait envoyé deux fois ! Pour lui, un serpentard était surtout quelqu’un d’ambitieux, de malin, et parfois même plus intelligent qu’un serdaigle. Le sang et la famille n’étaient pas nécessairement obligatoires. Siegfried sera un peu plus fort la main d’Heaven.

« En tout cas je te préviens, si je vois dépasser le moindre couteau, poignard, poinçon, ou même aiguille à coudre, je sors immédiatement, je tiens trop à la vie. Je n’ai pas survécu au baiser d’un détraqueur pour finir égorgé dans une boutique de vêtements. »

Siegfried sembla se persuader lui-même qu’entre lui et la belle rousse il n’y avait pas de problèmes quand il répondit à la brune… Bien, s’il voulait le croire, tant mieux pour lui hein, mais Heaven n’était pas idiote, elle savait parfaitement qu’entre les deux là ce n’était pas l’amour fou… Mais alors pas du tout !! Mais si Siegfried était content de le croire, la brune n’allait pas le faire descendre de son petit nuage !

« Qui te dit que moi je ne cache pas certaines choses ? Tu le sais pas ça ! »

Un petit sourire taquin, un baiser sur les lèvres et la brunette espérait avoir foutu un tout petit peu la trouille à son petit ami… Après tout, c’était vrai… Myrielle avait offert des poignards à la jeune fille lors des dernières vacances d’été, alors peut-être qu’elle aussi avait caché ces petites choses sur elle… Et ça, Siegfried ne le saurait pas ! Alors Siegfried, apeuré ?!

Enfin, qu’il se rassure, Heaven ne cachait ni poignards ni d’autres armes susceptibles de faire bien mal… A part sa baguette bien entendu, mais on lui avait toujours appris qu’il ne fallait jamais, mais alors jamais de la vie sortir dans la rue sans sa baguette ! On ne sait jamais, un accident est si vite arrivé... Alors bon, une baguette, glissée dans la poche… Ce n’était jamais de trop ! Et puis même, sans pouvoir magique, un bout de bois ça pouvait faire super mal si on savait bien s’en servir !

« Pas la peine de marmonner, je t’entends tu sais … Et puis arrête avec ça… Myrielle ne t’aime pas parce que tu l’as énervée, comme tu énerve la plupart des gens du château, ne va pas chercher midi à quatorze heure ! Tu sais que c’est à cause de ton comportement… »

Et paf dans ses dents ! Mais bon, il fallait l’avouer, Siegfried n’était pas un cadeau du ciel… Alors il était tout à fait normal qu’on ne le supporte pas, comme pour Myrielle ! D’ailleurs, même Heaven avait eu du mal à le supporter lorsqu’il avait fait son come-back à l’école de magie… Bon, d’accord, elle lui faisait la tête, mais il trouvait toujours le moyen de l’insupporter plus que nécessaire !

Ni une ni deux, Heaven prit la direction de la boutique de Myrielle. De toute manière, Siegfried n’avait pas le choix ! Elle irait, et si lui ne voulait pas y aller, il n’avait qu’à rester dehors ! Ce n’était pas comme si il était vraiment obligé de rentrer pour de bon dans la boutique… Mais bon, s’il rentrait dedans, Heaven serait bien plus contente… Evidement !

« Oui oui, pas de poignards, rien… Tu sais que t’es vraiment chiant quand tu t’y mets ? Je me demande comment je fis pour te supporter… »

Et qu’il ne lui sorte pas « c’est parce que tu m’aimes » parce que ça, merci mais elle le savait parfaitement ! Et en plus, elle n’avait même pas signé pour le meilleur et pour le pire, donc i elle pouvait juste éviter le pire… Ca l’arrangerait !

Siegfried ne répondit pas à la remarque de Heaven, mais se contenta de faire semblant de nier qu’il avait un caractère compliqué.

« Je ne suis pas chiant, je suis… Un peu plus franc que la plus part des gens... »

Réponse tout à fait sincère, Siegfried n’avait jamais estimé avoir un comportement dur avec les autres. Seulement, il portait un regard très critique sur ses semblables, et n’éprouvait aucun remord à exprimer tout haut les sarcasmes qui foisonnaient dans sa tête. Jack avait apprit à vivre avec, Heaven était suffisamment endurcie pour le supporter, c’était bien suffisant pour lui.

« Bien bien bien, j’ai compris. Je n’avais pas prévu de te gâcher cette journée de toute façon. Alors nous allons entrer dans cette… Boutique… Nous allons… Admirer le travaille de Myrielle. Et si nous la croisons, je ferais en sorte d’être aussi aimable qu’une toute petite épine de rien du tout dans le pied d’un dragon. Oui et bien… c’est le mieux que je puisse faire. De toute façon, je vais être très franc, je pense que je serais beaucoup plus intéressé par le travail de Myrielle que par mon eternel travail de dénigrement. »

Les deux serpentard arrivèrent devant la boutique de Myrielle, une bâtisse chiquement décorée, avec une pancarte qui établissait clairement le nom de sa propriétaire. Et juste devant la porte, une affiche qui édictait l’interdiction suivante : « interdit aux chiens, aux chats, aux dragons, et autres animaux ». Siegfried se retint de dire qu’il soupçonnait Myrielle de l’avoir inclut dans « les autres animaux ».

« Je suis tres sérieux tu sais. Myrielle a toujours eu beaucoup de gout d’un point de vu vestimentaire, sauf pour tout ce qui piquait bien sur. Alors je pense que nous allons avoir une bonne surprise à l’intérieur. Bref, si Myrielle a fait du bon travail tu peux être tranquille, je saurais reconnaître honnêtement sa valeur. »

Siegfried respira un grand coup comme s’il allait se lancer dans un match de quidicth, il ouvrit la porte, et invita Heaven à le précéder dans l’établissement de Myrielle. Lorsque sa camarade passa devant lui, il lui murmura d’un ton moqueur : « à propos, si tu me supportes aussi bien, c’est parce que j’ai les yeux verts les plus beaux de toute la maison serpentard. Salazar a vraiment bien fait de prendre cette couleur pour emblème de notre maison.»

Surtout ne jamais manquer une occasion de se montrer orgueilleux, jamais !

A la remarque de Siegfried, Heaven haussa simplement les épaules. Si il voulait croire qu’il n’était pas chiant, bien à lui, mais qu’il ne pense pas pouvoir rallier la demoiselle à ses opinions. Car si lui était franc, elle était obstinée et têtue alors bonne chance pour lui faire croire quelque chose de complètement surréaliste ! Héhé, elle n’était pas folle la vipère !

Mais si la brune avait apprit à vivre avec les habitudes insupportables de Siegfried, ce n’était pas le ait cas de tout le monde. Mais que le Serpentard ne se prenne pas trop pour une personne dont on ne pouvait se passer. Heaven pouvait tout à fait le remplacer en très peu de temps… Mais encore heureux pour lui, Heaven l’aimait un tant soit peu pour rester avec lui, même si parfois il était vraiment insupportable…

« Si tu ne veux pas rentrer dans la boutique de Myrielle, tu n’as qu’à rester dehors ! Cela t’assurera au moins la vie… Mais si tu étais un homme, un vrai, tu entrerais sans crainte ! Mais bon, c’est vrai que les Serpentard sont orgueilleux et lâches… »

Après tout, elle aussi se défilait quand elle en avait l’occasion… Mais certainement pas comme Siegfried, même si elle devait bien avouer qu’il avait fait des progrès fulgurants en très peu de temps… Rien que pour les contacts physiques par exemple ! Mais bon, une seule chose à la fois, et chaque chose en son temps… Et il était clair qu’avec Siegfried on ne pourrait pas faire de miracle en deux temps, trois claquements de doigts…

Et alors que la langue de son compagnon Serpentard se déliait à critiquer la vipère rousse qui tenait la boutique de vêtements, Heaven elle, avançait toujours en direction dudit magasin. Et qu’importe les blablas de son petit-ami, elle entrerait dans cette boutique, regarderait toutes les créations possibles et imaginables que Myrielle avait créé, et choisirait sans aucun doute de s’en faire faire une sur commande, que Siegfried le veuille ou non !

Une fois que les deux serpents furent arrivés devant la boutique de la Perfect rousse, Siegfried ne manqua pas une dernière occasion de se prendre pour le meilleur du monde. Heaven se tourna vers ce dernier, le contemplant un temps, avant de reprendre la parole :

« J’en doute, j’ai le vert le plus beau, et continue comme ça et tu ne m’auras pas bien longtemps… »

La vipère fit volte-face et entra dans la boutique. La visite dura un certain temps, et Heaen fut ravie de revoir Myrielle. Siegfried un peu moins, mais grâce au ciel il avait réussit à tenir sa langue. Une fois la visite terminée, la brune sortit de la boutique avec le sourire. Se tournant vers son petit ami, elle n’attendit pas qu’il prenne la parole et se dépêcha de la prendre elle. Sait-on jamais qu’il se mette à critiquer comme il savait si bien le faire…

« Alors, on fait quoi maintenant, môsieur je-suis-le-plus-chiant-du-monde ?! »

Heaven le taquinait bien entendu, mais bon, il l’avait mérité aussi, donc il n’avait que ce qu’il méritait !

Siegfried avait suivit Heaven calmement durant toute la visite de la boutique de myrielle, et il devait bien admettre que leur camarade avait réalisé un travaille plus que respectable. Le jeune homme pensait déjà à offrir certaines pièces de cette collection pour l’anniversaire de la jolie Clarks, mais il faudrait certainement s’assurer d’abord qu’elle n’aurait pas elle-même dévalisé l’ensemble de la boutique. En sortant, il était encore sous le charme du travaille de myrielle, et il ne pu se montrer désagréable comme à son habitude. Il se laissa même aller à faire un compliment.

« Les autres boutiques du quartier ont du soucis à se faire. Je dois admettre qu’elle sait aussi bien se servir de ses poignards que d’une aiguille à tricoter. Quoi que… Il y a peut être un lien en fait… Je pense qu’elle devrait même proposer un relooking total de nos uniformes à l’école. »

Et bien quoi ?! Siegfried était peut être un garçon difficile à vivre et cinique, mais il appréciait tout de même la haute couture, et le noir profond des robes de poudlard lui avait toujours évoqué des idées… Détestables… Les uniformes de l’orphelinat moldu qu’il fréquentait autrefois avaient plus de gueule ! A qui pouvait-on faire ce genre de réclamation d’ailleurs ?

« En fait, je pense que nous pourrions aller nous poser aux trois balais. Il y a moins de monde à cette époque de l’année, et… Avec toutes les interdictions que mon ex-tuteur m’a infligées depuis ma scolarisation ici, je n’ai jamais pu y passer autant de temps que j’aurais voulu. Et puis de toute façon, c’est ça ou le salon de thé de Madame Pieddodu. Et la décoration rose ce n’est pas ton truc j’imagine. »

Siegfried n’avait jamais vu de lui-même ce salon de thé, mais il en avait tant et tant entendu parler. Les maxi-fans des romans à l’eau de rose étaient légion à l’école. Trop de filles appréciaient cet endroit, heureusement, Heaven n’était pas comme ça. Oh oui, mon dieu, faites qu’elle ne soit pas comme ça ! Siegfried ne pouvait pas supporter la guimauve.

« Aller viens, En plus, il y a une rumeur qui dit qu’il y a une nouvelle serveuse qui s’appellerait Luna lovegood là-bas… C’est certainement une simple rumeur, et puis elle n’a peut être pas encore commencé à y travailler. Mais Luna serveuse… Rien que pour le spectacle, ça vaut le coup d’aller jeter un œil non ? »

Il n’y avait pas à dire, la boutique de la Perfect rousse était magnifique, et ses créations totalement sublimes ! Aussi c’est avec un petit pincement au cœur que la brune la quitta. Myrielle avait été adorable comme toujours, quoi qu’en dise les langues de vipères comme Siegfried !

« Tu vois, au lieu de bougonner durant des dizaines de minutes, tu rentres, tu regardes, et finalement t’admets que tu parles souvent pour ne rien dire… Donc, arrêtes de parler vingt quatre heures sur vingt quatre, CQFD ! »

La vipère accorda un sourire et un regard malicieux à son petit ami, avant de se tourner une dernière fois pour contempler la magnifique boutique. Un regard vers Siegfried lui montra que même s’il ne répondait pas à toutes ses railleries, il les retenait… Voulait-il qu’Heaven lui ressorte tout ce que lui avit pu lui faire ? Non parce que là, la liste était longue et ils leur faudrait sûrement plus d’un été pour arriver au bout de cette dernière !

Alors que la visite de la boutique de Myrielle était finie, Siegfried proposa un arrêt aux Trois Balais. Pourquoi pas, Heaven avait bien envie de boire un bon jus de citrouille bien frais ! Avec la chaleur qu’il faisait ça ne serait pas de trop ! Cependant, la révélation que lui fit son petit-ami eut pour résultat de la surprendre plus que n’importe quoi ! Et là, elle ne pouvait que croire qu’il se fichait complètement d’elle… Enfin, ce n’était pas comme si l’écossaise n’en avait pas l’habitude…

« Pardon ? Loufoca Lovegood ? Tu plaisantes j’espère ? Cette fille est une honte pour le monde des sorciers, elle porte bien son surnom en tout cas… Tu l’imagines, serveuse ? Non, vraiment, je suis sûre qu’elle casse plus de verres qu’elle n’en sert… »

Heaven leva les yeux au ciel, complètement dépitée par ce qu’elle venait d’apprendre. C’était comme de mettre Luminas dans un studio de mannequinat… Complètement insensé et idiot ! Vraiment, la brune ne savait pas ce qui était passé par la tête de cette vieille Rosmerta lorsqu’elle avait accepté d’embaucher Luna Lovegood dans son pub… Complètement folle elle aussi ! C’était simple, Heaven était entourée de fous… Mais bon, elle le voulait son verre de jus de citrouille alors elle n’avait pas le choix… Hé tant pis, va pour Les Trois Balais, au moins il y aurait de la distraction…

« Bien bien, on y va… Mais ne la reluque pas trop… Sait-on jamais qu’elle soit à ton goût… Et fais gaffe à ce que tu dis, je suis très susceptible ! »

Une fois assis dans le bar, les deux vipères commandèrent à boire, et c’est non sans regret (pour Heaven en tout cas) qu’elle s’aperçût que les gens étaient vraiment idiots d’embaucher n’importe qui !