Tu connais la nouvelle ? [PV]

Fredericke courait dans tout Poudlard au grand damne de Rusard qui l’avait vertement tancée le matin même. Mais elle n’en avait cure, elle était de bien trop bonne humeur. Elle ne rêvait que d’une chose, trouver sa meilleure amie (dans le monde entier et tout l’univers) pour lui raconter la bonne nouvelle ! Elle repéra la Poufsouffle seulement dans la soirée. Elle lui sauta dessus tout excitée et visiblement d’excellente bonne humeur.

Elle n’avait pourtant pas été d’une compagnie des plus agréables dernièrement puisqu’elle avait été en deuil au mois de Septembre et qu’ensuite son meilleur ami l’avait ignoré. Mais voilà, pour la seconde chose du moins, c’était entièrement arrangé, c’était même mieux qu’arrangé en fait. Elle avait d’ailleurs retrouvé toute sa blondeur et tout son entrain, comme si rien n’avait jamais été mal. Son euphorie finirait par retomber mais elle en profitait, elle n’avait pas été aussi bien depuis tellement, tellement longtemps !

« Ophyyyyyyyy ! » Fredericke serrait sa meilleure amie contre elle, les joues rouges et presque les larmes aux yeux tellement rien que de le dire elle se sentait bien. Elle n’arrivait d’ailleurs pas à mettre les mots dessus. Le dire à Ophélia, c’était rendre la chose réelle, bien vraie, ce n’était pas un rêve… Tout s’était bien passé comme elle s’en souvenait. C’était si doux, si merveilleux, qu’elle en avait presque l’esprit embrouillé. C’était arrivé si vite !

« Oh mon dieu Ophy, si tu savais, je suis tellement, tellement contente ! » Elle s’écarta alors un petit peu, mais vraiment juste un peu et fit un grand et beau sourire à sa meilleure amie. « Je sors avec Vincent ! » Bien sûr, ce qui était une bonne nouvelle pour elle ne l’était pas forcément pour tout le monde. Par exemple, entre Ophélia et Vincent, même si ça se passait bien vu d’un certain angle, ce n’était pas non plus le grand amour. En plus, il avait vraiment fait souffrir Fredericke l’année passée et pour tout ceux qui avaient dû ramasser Fred’ à la petite cuillère à cette époque là, la suspicion restait. C’est du moins ce que Adrien avait bien fait comprendre à Fred’. Il laissait le bénéfice du doute à Vincent mais ne lui ferait jamais confiance. Le choix de Fred’ n’était respecté que parce qu’il n’était pas le fruit d’un coup de tête, elle n’avait jamais cessé d’aimer Vincent et il aurait été stupide qu’elle le rejette maintenant qu’ils pouvaient être ensemble… Mais voilà, Vincent n’était globalement pas beaucoup aimé par les amis de Fred’ et même si la douce et la très gentille Ophélia était loin d’être vindicative, la lionne se demandait comment celle-ci allait prendre la nouvelle. En tout cas, on ne pouvait remettre en question que ça rendait heureuse Fredericke, ça se voyait rien qu’à la regarder. Elle était tout simplement rayonnante, comme si elle n’avait plus aucun problème ! Ce n’était pas le cas bien entendu mais Fred’ était le genre de personne à se suffire d’un bonheur pour supporter le reste, surtout qu’elle avait Vincent maintenant (pour de vrai) et cela lui donnait encore plus de courage ! Après et bien… il faudrait qu’elle arrive maintenant à concilier sa vie amoureuse et ses amis. Rude tâche…

C’est sûr qu’une Fredericke qui loupe Sterne, c’est louche. Après tout, la danse était devenue l’une des passions de la jeune fille. En fait, ce n’était même pas tant la danse elle-même que Sterne, ce petit groupe de gens qui était soudé maintenant par les années. Oui, c’est vraiment ça qui lui plaisait, elle se sentait tellement intégré dans la troupe… et en plus il y avait tous les gens qu’elle aimait. Plus Vincent malheureusement mais tous les autres ou presque. Déjà, rien que le fait qu’il y ait Ophélia, sa meilleure amie dans tout l’univers, était déjà un bon point de valeur. Oui, d’habitude, Sterne était la priorité de Fred’ qui en plus était d’un naturel sérieux malgré sa mémoire de poisson rouge et n’aimait donc pas faire faux bond au reste du groupe.

« Hum j’étais pas loin ! J’étais… occupée ! » Pas la peine de raconter les détails privés de sa mise en couple avec son maintenant ex-meilleur ami. Oui, Fredericke était contre le cumul des mandats, son petit ami ne pouvait pas être aussi son meilleur ami, enfin, c’était compliqué. Bon, elle avait aussi ‘art et la manière de se compliquer la vie mais que voulez-vous, c’était sa manière d’être, tellement simpliste qu’elle en était un peu naïve et parfois très cruche.

C’est alors que la surprise d’Ophélia éclata, comme si elle ne comprenait tout d’abord pas bien ce qu’elle disait. Elle sourit tout en sautillant devant sa meilleure amie, elle était tellement heureuse et tellement excitée qu’elle se sentait un peu folle, euphorique quoi. Elle avait besoin de partager sa joie et de tout raconter à sa meilleure amie ! Enfin, peut-être pas les trucs trop privés mais au moins les grandes lignes ! Et pour ça il fallait déjà commencer par le commencement !

« Ouiiii ! Vincent ! Mon Vincent ! Hiiiii ! » Elle était un peu énervée mais elle essaya de sa calmer pour rendre son discours plus clair. Ce n’était pas une évidence mais elle fit de son mieux. Elle prit une grande respiration – ce qu’elle faisait toujours pour se calmer – et répondit à toutes les questions de sa meilleure amie. « Olala, ça s’est fait si vite ! Je ne sais pas par où commencer ! Tu sais… il… il m’a ignoré pendant trois semaines et je commençais à désespérer et puis là pouf, il est arrivé et m’a dit qu’il était amoureux de moi ! C’était juste magique, j’ai presque failli ne pas y croire, tu comprends, je ne m’y attendais pas ! » Elle prit les mains d’Ophélia et dit d’une voix qui perçait légèrement dans les aigus « Mais c’est vrai… c’est vrai… Il m’aime ! » Elle avait presque les larmes aux yeux tellement elle était secouée, mais c’était bien sûr des larmes de joie. Elle prit la blonde Poufsouffle dans ses bras et la serra contre elle fortement « Oh Ophy… je suis tellement… tellement heureuse. » Et elle était contente pour elle, bien entendu, parce que même si Vincent était un danger potentiel il était aussi le seul à pouvait rendre Fredericke ainsi, chaleureuse, heureuse et surtout plus amoureuse que jamais.