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 [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30|

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Ξ Sujet: [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30|   [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30| EmptyVen 12 Fév - 16:52


Faith Of Curty

1. Regarde-moi Damon Peterson
2. Nouvelle ; lettre Lexy Terence
3. Scandale Luca Winchester
4. Toi et moi Johan Fawcett
5. « J’ai quelque chose à te dire… » Eric Madrown
6. Entre le rêve et la réalité
7. Superstar
8. Jardin secret Tyler Miller
9. Course folle Damon Peterson
10. #10
11. Fleur
12. De bonne humeur
13. Liens
14. Musique
15. Le bleu le plus pur
16. Invincible, sans égal
17. kHz (kilohertz ; unité de mesure de fréquence)
18. « Dites ahhh… » Faris Mosan
19. Rouge
20. Retour à la maison
21. Violence ; pillage ; extorsion
22. Bercer
23. Bonbon
24. Bonne nuit Johan Fawcett
25. Obstacle Damon Peterson
26. Si seulement tu étais à moi
27. Débordement Peter Andrews
28. Médicament
29. Le bruit des vagues
30. Baiser

© fiche créée par ell



Dernière édition par Faith Of Curty le Jeu 30 Juil - 22:41, édité 20 fois
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30|   [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30| EmptyVen 12 Fév - 18:37

Titre : Goodbye my lover
Couple : Faith of Curty / Eric Madrown
Personnages concernés : Faith of Curty / Eric Madrown / Johan Fawcett / Faris Mosan
Rating : G
Thème : 5. « J’ai quelque chose à te dire… »
Tomes concernés : Au-delà du tome 7. Fin de la septième année de Faith.
Cadre : Londres, gare de King Cross. Eric et Faith sortent ensemble depuis plusieurs mois déjà.
Nombre de mots : 1594



Elle était presque arrivée à présent. Le voyage arrivait à son terme, le dernier des voyages, mais pas celui que l’on pourrait croire. Un dernier tournant, une dernière accélération et elle serait arrivée, le train serait à quai et une nouvelle vie commencerait pour elle. Est-ce qu’elle regrettait ce qu’elle laissait derrière elle ? A vrai dire, ce n’était pas non plus comme si elle avait une autre option. Un choix, une décision plus ou moins arbitraire de la part de personnes haut placées avait fait que cette septième année qu’elle venait de passer à Poudlard serait la dernière. C’était comme ça. Point final, et elle n’avait pas son mot à dire là dessus. Le pire, songea-t-elle ironiquement c’est qu’elle avait attendu toute sa vie cet instant, celui où elle serait enfin libérée de toutes contraintes, de tous professeurs, et pourtant elle se sentait ... Nostalgique ? Mais qu’elle le veuille ou non, l’heure était venue de faire le grand saut, celui dans la vie adulte, et elle ne pouvait pas en faire autrement.
Et alors là tu vois, l’hippogriffe lui dit ... Et ma mère ... T’aimes le Strudel à la pomme ? La conversation qui se déroulait à côté ne lui parvint que par bribes. Faith leva un regard intrigué vers Faris, vraisemblablement occupé à déballer toute son existence au pauvre Jo, qui semblait totalement dépassé par la situation. Le malheureux lui jeta un regard désemparé, attendant sans doute qu’elle fasse quelque chose. Et tout ce qu’elle put faire en réponse, c’est éclater de rire. C’était plus fort qu’elle, l’expression qu’arborait son meilleur ami en cet instant était juste mémorable. Le Gryffondor lui jeta un regard dépité. Mais ... J’en suis même pas arrivé à la chute ! Visiblement, Johan aurait préféré qu’il ait déjà terminé. Faith adressa un sourire rayonnant au Rouge et Or. Bon bah je te laisse continuer alors, mais grouille-toi, on est bientôt arrivé ! Et c’était vrai, déjà, l’allure du train commençait à ralentir, il ne faudrait plus très longtemps avant qu’il ne s’arrête. Elle abandonna Jo à son triste sort non sans une pointe de culpabilité et songea à ce qui l’attendait sur le quai. Ou plutôt à la personne qui l’y attendait. Il lui avait envoyé un message quelques jours, lui certifiant qu’il viendrait la chercher à la gare, et qu’elle avait intérêt à l’attendre. Cela faisait déjà des semaines qu’ils ne s’étaient pas vus, et sa présence, son sourire, son regard ... Tout en lui lui manquait cruellement. Comment avait-elle pu vivre toutes ces années sans ses paroles réconfortantes et ses étreintes chaleureuses ? Son regard se posa sur les deux garçons qui se chamaillaient sur la banquette en face d’elle. Grâce à eux sans doute.
La momie ... Dans une part de tarte meringuée ! ... Et le hérisson se fait attaquer par une araignée ...
Fufufu ... Peut-être qu’inviter Faris à faire le voyage avec eux n’avait pas été une très bonne initiative, pour la préservation de la santé mentale de Johan s’entend. Ah ? Parvint-il faiblement à caser à l’instant où le Gryffondor reprenait sa respiration. En tout cas, elle ne pourrait pas dire que son ultime voyage dans le Poudlard Express n’aurait pas été mémorable, si seulement le Serdaigle pouvait voir la tête qu’il faisait !

Une crise de fou rire plus tard, le train arrivait à quai. Elle sentit l’impatience l’envahir, elle allait enfin le retrouver ! D’un geste peu féminin elle poussa Jo qui était occupé à regarder à travers la vitre s’il pouvait apercevoir un membre de sa nombreuse famille, et chercha des yeux la chevelure blonde caractéristique de son petit ami. Euuuh, il est là je crois ... tenta précautionneusement Johan en lui indiquant un point situé à l’autre bout du quai. Il y eut un petit "aïe" suivi d’un juron lorsque le Serdaigle fut éjecté sur Faris. Où ça ? Et là elle le vit. Il était là, debout sur le quai, les mains dans les poches dans une attitude toujours aussi décontractée et nonchalante. J’y vais les gars on se voit plus tard ! Jo, tu peux juste sortir ma valise du train s’il te plaiiit ? Elle n’attendit même pas la réponse du jeune homme, elle était déjà sortie du compartiment. Dans l’instant, ce qui pouvait bien arriver à son bagage n’avait pas la moindre espèce d’importance. Au pire elle le perdait. Et alors ? Elle s’en rachèterait un nouveau ! Avec autant de délicatesse qu’un pachyderme, elle écarta de son chemin les petits deuxième année qui obstruaient le passage et se précipita en dehors du train. On pourrait penser qu’arrivée sur le quai, elle tâcherait de reprendre un peu plus de discrétion, mais ce ne fut pas le cas. Lorsque son regard noisette croisa celui d’Eric qui commençait déjà à avancer dans sa direction, la Jaune et Noire se mit à courir vers lui, avant de plonger dans ses bras, son cœur battant à tout rompre. Elle n’avait pas de mot suffisamment fort pour exprimer la joie qu’elle ressentait en le retrouvant, alors elle se contenta de l’embrasser, les bras noués autour de son cou, sans accorder la moindre importance aux gens qui pouvaient les entourer, aux regards posés sur eux. Rien ne comptait à part lui. Doucement, elle releva la tête vers le jeune homme qui était quand même bien plus grand qu’elle, mais ce qu’elle lut dans son regard lui enleva toute envie de sourire. Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qui ne va pas ? demanda-t-elle sur un ton soucieux, il avait l’air si ... Triste ? Ou résigné, c’était difficile à dire. Viens. Ça ressemblait plus à un ordre qu’autre chose, mais le jeune homme lui attrapa la main, l’entraînant avec lui à travers la foule, et elle ne put que le suivre. Elle était vraiment inquiète à présent, des dizaines de pensées lui traversaient l’esprit, qu’est-ce qui pouvait justifier un tel comportement ? Est-ce qu’il s’était passé quelque chose de grave pendant qu’elle était à Poudlard ? Avant de traverser le portail magique séparant le quai 9 ¾ du monde moldu, elle jeta un dernier coup d’oeil derrière elle, croisant brièvement le regard curieux de Johan.

Eric, qu’est-ce qui se passe ? Ils étaient debout sur un quai désert, un peu à l’écart des autres gens. Derrière le jeune homme, une vieille affiche publicitaire vantant les mérites d’un site de rencontre moldu semblait en état de décomposition. Le Serdaigle poussa un soupir, et elle sentit son cœur rater un battement. Un soupir n’annonçait jamais rien de bon, elle était bien placée pour le savoir. Elle scruta le visage du jeune homme avec appréhension tandis qu’il se décidait enfin à parler. Je pars. Je quitte l'Angleterre, Faith. Elle écarquilla les yeux, surprise, mais se reprit aussitôt. D’accord ... Mais dans ce cas, je viens avec toi, affirma-t-elle catégoriquement.
- Non.
- Comment ça non ? Et pourquoi pas ? Et d’ailleurs, où tu vas comme ça !
- Ça ce n’est pas ton problème. Je pars définitivement, et tu ne peux pas venir avec moi, c’est tout.
Même s’il semblait s’exprimer avec peine, son regard restait impénétrable, et elle sentit que ses lèvres commençaient à trembler, signe que les larmes ne tarderaient pas à couler à leur tour. Elle secoua la tête en signe d’incompréhension.
- Mais pourquoi ?
- La vérité, c’est que je ne suis plus sûr des sentiments que j’ai à ton égard ... Il hésita. Je n’ai jamais voulu te faire de mal Faith.
Ses paroles la transpercèrent, elle avait l’impression qu’un gouffre béant venait tout juste de s’ouvrir dans sa poitrine, elle n’arrivait même plus à le regarder tant croiser ce regard froid et distant lui était insoutenable. Elle fit un pas en arrière, luttant toujours contre les larmes. Ce n’était pas sa première rupture, mais cette fois c’était différent, elle se sentait si mal ! Eric tendit une main vers sa joue, elle était de toute manière trop vulnérable pour l’en empêcher, mais une voix qui s’éleva venant d’un peu plus loin le fit s’arrêter net.
- Laisse la tranquille. Le ton était sans appel, et elle avait très bien reconnu cette voix. Pourquoi il était là, elle aurait été incapable de le dire, mais elle lui en était reconnaissante, elle ne tiendrait plus très longtemps. La main d’Eric retomba mollement, et elle tourna les talons, faisant quelques pas avant d’enfouir son visage dans les bras réconfortants de son meilleur ami. Elle espérait juste que son sweat était waterproof, parce que ça risquait d’être nécessaire. Eric n’opposa aucune résistance, il ne broncha même pas, elle entendit juste ses pas s’éloigner tandis que Jo tentait tant bien que mal de la réconforter. Il n’était pas très à l’aise dans ce genre de situation, elle le savait, mais aussi maladroit qu’étaient ses gestes, elle lui était infiniment reconnaissante d’être là, comme toujours lorsqu’elle avait le plus besoin de lui. Je vous ai entendu parler, je suis désolé, j’ai pensé qu’il valait mieux intervenir ... Elle hocha la tête sans rien dire, la tête toujours posée contre le torse du jeune homme. Ils restèrent ainsi quelques instants, sans rien ajouter, puis elle releva la tête. Je dois avoir une mine épouvantable, plaisanta-t-elle faiblement, essayant tant bien que mal de sourire. Il ne dit rien, le visage toujours soucieux. Ça va aller tu crois ? Il semblait hésitant, inquiet, et elle passa doucement un bras autour de son épaule avant de hocher la tête. Oui, maintenant ça va aller. C’est fini. Alors pourquoi souffrait-elle autant ?
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30|   [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30| EmptySam 13 Fév - 0:50

Titre : Amitié ... Améliorée ?
Couple : Faith of Curty / Johan Fawcett
Personnages concernés : Faith of Curty / Johan Fawcett
Rating : PG
Thème : 24. Bonne nuit
Tomes concernés : Au-delà du tome 7. Eté suivant la dernière année de Johan et Faith.
Cadre : Villa des Of Curty. Faith et Eric viennent de se séparer, et la Poufsouffle a le moral à zéro. On est au début du mois de février.
Nombre de mots : 1385



Affalée sur son lit, Faith observait la poussière qui avait eu le temps de s’accumuler au plafond durant toutes ces années. Erwan n’avait peut-être pas tort lorsqu’il lui conseillait de passer un coup de balai finalement ! En une semaine passée à la villa elle avait largement eu le temps de faire cette constatation, et pourtant ce n’était pas pour autant qu’elle avait essayé d’y changer quoi que ce soit. Que les petites bêtes qui résidaient là-haut vivent en paix. Elle n’était pas d’humeur à jouer les domestiques, parce que oui, c’était leur rôle à la base ! D’ailleurs, pourquoi aucun d’entre eux n’allait se percher en haut du plafond pour nettoyer tout ça ? Elle soupira, c’était affligeant. Et ce constat la fit soupirer une fois de plus, lorsqu’elle était triste elle ne pouvait s’empêcher de se concentrer sur des détails futiles juste histoire de se changer les idées. Cela faisait déjà une semaine qu’elle était rentrée de Poudlard, une semaine qu’Eric et elles s’étaient séparés, une semaine qu’elle restait cloîtrée chez elle. Oh certes, elle avait reçu des hiboux de ses amis, mais elle n’avait juste pas le moral, et aussi égoïste que cela puisse être, elle n’avait pas le courage de constater leur bonheur. C’était au-dessus de ses forces. Elle était bien mieux chez elle à remuer ses sombres pensées sans qu’il n’y ait personne pour l’en empêcher. Elle avait rarement été dans un tel état de morosité, mais voilà, tout était allé si vite ! En une fraction de seconde elle était passée de la nostalgie à la joie sans bornes, puis finalement à une tristesse immense que rien ne semblait pouvoir combler. Et même faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes comme elle le faisait habituellement ne suffisait plus, elle n’était plus forcée de sauver les apparences, elle n’était plus à Poudlard.

Ce qu’elle ne comprenait pas, c’était pourquoi il lui avait dit ça aussi soudainement, pourquoi elle n’avait rien vu venir ... Pourquoi elle avait été aussi stupide en somme. Elle savait comment étaient les mecs, elle voyait bien de quelle manière se comportaient Erwan et Edward avec les filles, et pourtant, elle s’était laissée dupée. Elle s’était dit qu’ils ne pouvaient pas tous avoir un mauvais fond ... Belle erreur. Et si c’était sa propre faute au fond ? *Toctoc* Si elle avait fait quelque chose de mal, alors ça avait été inconsciemment parce que sincèrement, elle n’avait vraiment rien à se reprocher. *Toctoc* Et puis c’était quoi ce bruit ? Est-ce qu’elle devenait dingue en plus de tout ça ? *Toctoc* Non, ça ça ne venait pas de son imagination. Elle se redressa brusquement et s’approcha de la source du bruit, qui n’était autre que sa fenêtre. Elle l’ouvrit, et contempla avec surprise son meilleur ami qui avait visiblement réussi à grimper jusqu’à la terrasse de l’étage inférieur. Elle pouvait toujours faire comme si elle n’avait rien remarqué et refermer la fenêtre discrètement, mais elle se serait alors vraiment montrée complètement asociale, ce qu'elle n'était pas.

Jo ? Est-ce que je peux savoir ce que tu fais là ? D’ailleurs, il n’y avait pas de « est-ce » qui tienne, il avait intérêt à avoir une excellente raison d’être venu se planter sur sa terrasse à une heure aussi tardive. Le jeune homme lui lança un regard exaspéré. Ça fait une semaine que je n’ai plus de nouvelles de ma meilleure amie, je crois que je suis en droit de m’inquiéter, non ? Alors comme tu ne réponds même plus à mes lettres, j’ai décidé de venir en personne, histoire d’être sûr que tu n’es pas morte. Elle ne comprit pas pourquoi son ton était aussi amer, elle était trop lasse pour se rendre compte qu’il était juste inquiet pour elle. Une semaine qu’elle cultivait son aigreur, et elle était prête à craquer à tout moment. Eh bien, comme tu le vois, je suis en vie, répondit-elle sur un ton sec qui ne lui était pas coutumier. Elle avait presque envie de refermer la fenêtre, et de le laisser dehors tout seul, mais arborant un air résolu, il se mit brusquement à escalader la paroi de la villa et elle sentit une pointe d’inquiétude la saisir.
- Mais qu’est-ce que tu fout ! Arrête tu vas tomber !
- C’est pas comme si tu me laissais le choix. Aux grands maux les grands remèdes !
Elle s’éloigna de la vitre tandis que le jeune homme se hissait dans sa chambre. Si elle avait été de meilleure humeur, elle lui aurait sans doute fait une remarque sur les chances qu’il avait d’intégrer une tribu de gorilles avec les capacités qu’il avait en escalade, mais pour le coup, tout ce qu’elle put faire c’est l’observer d’un air critique, les lèvres pincées, avant d’aller refermer la fenêtre qui était restée ouverte.

- Comment t’as fait pour traverser le bouclier magique ? demanda-t-elle en faisant volte-face.
- De quoi tu parles ?
Il la regardait avec étonnement, était-ce possible que ... ? Oups, héhé, n’était-ce pas à elle d’activer le bouclier en l’absence de ses parents ? Génial.
Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle devait énormément à Jo, au fond elle savait très bien qu’il ne voulait que l’aider ... Mais il fallait qu’elle se défoule sur quelqu’un, et dommage, c’était tombé sur lui. Elle soupira, agacée, avant de se laisser retomber sur son lit.
- Tu te rends compte que t’es pas sortie de chez toi depuis sept jours ? Tu ne peux pas rester comme ça Faith ! Réagis !
Bien sûr qu’il fallait qu’elle réagisse, elle en était parfaitement consciente, mais pour l’instant elle se complaisait dans son état de morosité, c’était son droit, non ?
- Je n’ai pas besoin de toi Jo, je gère, ok ? Maintenant si ça ne te dérange pas ... Tout en parlant elle s'était relevée, et était à présent face à lui. Elle accompagna ses paroles d’un geste vers la fenêtre parfaitement explicite.
Cette fois-ci le Serdaigle parut vraiment énervé, elle ne se souvenait pas l’avoir jamais vu arborer une telle expression.
- Non tu ne gères pas Faith, tu es même loin de gérer. Arrête de jouer les martyres, et reprends toi en main bon sang ! C’était qu’un mec sur des milliers, tu vas pas gâcher tes vacances pour ça, pour lui !
Elle lui lança un regard noir, pourtant elle sentait que son masque d’indifférence commençait peu à peu à se fissurer, les larmes ne tarderaient pas à faire leur grand retour.
- Tu ne comprends RIEN, rien du t- Elle dut interrompre ses paroles parce qu’à son grand étonnement, Johan venait brusquement de s’approcher d’elle, réduisant à quelques centimètres le mètre qui les séparait initialement. A cette proximité elle pouvait clairement lire la peine dans ses yeux. Et sans qu’elle s’en rende compte, ce fut elle qui combla les derniers centimètres qui séparaient leurs deux visages et posa ses lèvres sur les siennes. C’était doux, tendre, et en même extrêmement bizarre, presque aussitôt ils se détachèrent, et la jeune fille l’observa quelques instants sans trop savoir quoi dire, mal à l’aise pour la première fois en sa compagnie.
- Bon ben ... Je vais y aller, déclara-t-il finalement, se dirigeant aussitôt vers la fenêtre.
- Ouais ... Ok. Attends je vais t’aider. Ils atteignaient des sommets niveau bizarrerie là. Le Serdaigle était en train de passer de l’autre côté de la fenêtre lorsqu’il s’arrêta soudainement.
- Pour ce qui vient de se passer ...
- C’était une erreur. Il y a Madyson et puis ... C’était ... Trop bizarre ...
Il hocha la tête. Pourtant quelque chose lui disait que ce ne serait pas aussi simple, tout semblait déjà différent entre eux. Ce n’était pas ce qu’elle voulait ! Pourquoi tout ne pouvait pas être plus simple ?
- Alors, bonne nuit.
Sur ces derniers mots il se laissa tomber sur la terrasse du bas, amortissant vraisemblablement sa chute à l’aide d’un sort. Faith resta quelques instant à la fenêtre, le regardant s’éloigner puis transplaner. Elle déglutit difficilement, le cœur serré, si seulement il y avait un moyen de revenir en arrière, de tout effacer ... Et de recommencer, mieux, faire un parcours sans faute. Dans une autre vie peut-être ...
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30|   [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30| EmptyDim 21 Mar - 15:46

Titre : Saint Valentin
Couple : Faith of Curty / Peter Andrews
Personnages concernés : Faith of Curty / Luca Winchester / Peter Andrews
Rating : PG-13
Thème : 27. Débordement
Tomes concernés : Au-delà du tome 7. Février et Mars 2001.
Cadre : Bar londonien, puis appartement de Faith.
Nombre de mots : 1 312



Quatorze. Le chiffre maudit. Le nombre de jours durant lesquels elle avait broyé du noir. Le nombre de jours pendant lesquels elle avait cru l'avoir oublié. Quatorze. Quatorze jours qu'elle l'avait à nouveau aperçu sur le chemin de Traverse. Mais, surtout, quatorze février.
Saint Valentin.
Journée où les rues, les habitations et même les gens respiraient l'amour et la joie de vivre à trois kilomètres, où ils arboraient des sourires tout juste bons à vous écœurer et où ils venaient afficher vicieusement leur bonheur juste sous votre nez, alors que vous vous apprêtez innocemment à acheter une baguette de pain. Maudite Saint Valentin. Journée de désolation et de malheur plutôt. Mais elle ne serait pas seule ce soir, non, elle se refusait à se morfondre une fois de plus. Ce soir, Faith of Curty se la jouerait Luca Winchester comprendre fille de mœurs légères. Elle ne passerait pas la Saint Valentin recluse toute seule dans son appartement devant la chaîne météo. C'est sur cette bonne résolution qu'elle lança un regard noir à la vitrine toute décorée de rouge, de fanfreluches et de ballons en forme de cœur d'un malheureux pâtissier moldu.

C'est aussi dans cet état d'esprit que, le soir même, elle pénétra dans l'un des bars les plus huppés de la capitale londonienne. Aussitôt arrivée, elle prit la direction du bar. Sobre, elle n'oserait jamais aborder un mec, enfin si, mais se connaissant, elle pourrait le faire fuir. C'était automatique en ce moment. Il fallait qu'elle soit suffisamment bourrée pour oser se lâcher mais pas assez pour tomber dans un coma éthylique. Logiquement, ça devait être jouable. Avec quelques verres dans le nez, elle se sentit aussitôt d'humeur bien plus joyeuse et détendue. Elle était là pour faire la fête après tout, non ? Non justement. Ce qu'il lui fallait c'était un mec. Pourquoi tout tanguait tout à coup ? D'un œil légèrement vitreux, elle repéra un jeune homme assis à quelques mètres d'elle. Étrangement, il lui disait quelque chose. Elle se rapprocha de lui sans aucune gène, il fallait bien des avantages à être saoule, non ? Lui non plus n'avait pas l'air très sobre, ça tombait plutôt bien en fait. Salut, lança-t-il lorsqu'il remarqua finalement sa présence. Plutôt mignon, il lui disait vraiment quelque chose, et visiblement, il y réfléchissait lui aussi. Mais peu importait en fait. Hey, lança-t-elle d'une voix un brin nerveuse. Il fallait qu'elle y aille, maintenant. Elle prit une gorgée d'alcool pour se donner du courage, et elle fixa le garçon droit dans les yeux. Ecoute moi bien ... Qui que tu sois. Je suis actuellement ... Complètement bourrée. Et je ne veux pas passer la soirée de la Saint Valentin seule alors ... Elle passa la main dans ses cheveux, il fallait qu'elle aille jusqu'au bout. Il n'était plus temps de faire demi-tour à présent. On va chez toi ? Elle n'avait pour ainsi dire jamais fait ça de sa vie, elle n'allumait pas des mecs totalement inconnus –ou presque– dans des bars, ça n'était pas quelque chose qu'elle faisait ou savait faire, mais c'était fait. Luca y allait sans doute plus subtilement, elle, eh bien Faith avait préféré lâcher la bombe tout de suite. Sans mot dire, le jeune homme se pencha doucement vers elle avant de l'embrasser. Un instant plus tard, ils quittaient le bar ensemble pour transplaner dans un petit appartement pas franchement luxueux, mais accueillant.

__________________________________________
Un mois plus tard.

- Non. Non non non non non ! Oh, merde ... Elle passa la main dans ses cheveux, réalisant que mis à part l'identité de l'inconnu il y avait bien autre chose qu'ils avaient oublié ce soir là. Ce n'était juste pas possible, elle devait se tromper, faire fausse route, et pourtant ... C'était le cinquième test qu'elle jetait à la poubelle. Le cinquième positif. Une fois, une malheureuse fois, elle avait voulu se comporter comme Luca. Et voilà le résultat. Partagée entre le désespoir et la colère, elle appela son amie. Elle avait besoin d'aide, c'était très clair, elle ne pouvait pas gérer ça toute seule.
Quelques minutes plus tard, l'ex-Serpentard faisant son entrée dans l'appartement. La jeune femme ne lui laissa pas le temps de caser un seul mot. Je suis enceinte. Luca ne sut vraisemblablement pas quoi dire, se contentant d'ouvrir et de refermer la bouche sans qu'aucun son ne s'en échappe. Bon logiquement, on n'annonçait pas ce genre de nouvelles comme ça, mais en l'instant, elle ne tenait vraiment plus. Il fallait que ça sorte. De qui ? Faith ne répondit pas. Ce n'était même pas qu'elle ne voulait pas, c'était surtout qu'elle ne savait pas. Faith ? Sous l'insistance de la jeune femme, elle lui raconta tout. Tout depuis le départ d'Eric, tout ce qu'elle n'avait pas eu la force de lui dire plus tôt, tout ce qu'elle avait gardé enfoui en elle pendant tout ce temps ...
- Okay, alors laisse moi résumer. Ton copain t'a plaqué, tu as embrassé ton meilleur ami, et tu es enceinte d'un total inconnu ?
- Un ton plus dramatique conviendrait mieux à la situation je pense, nota-t-elle avant de se laisser tomber mollement sur son lit. J'arrive pas à le croire. Tu fais ça tout le temps, toi ! Et une malheureuse fois je veux me lâcher et ... Voilà le résultat.
- Moi je sais que les moyens de contraception existent au moins.
Elle se redressa, éjectant l'oreiller dans lequel elle avait enfoui son visage un peu plus loin avant de lui adresser un regard noir. Elle n'était pas franchement d'humeur à rire pour le coup.
- Luca, tu réalises pas ! Je ... Je suis enceinte d'un mec, je sais même pas qui ça peut être et, j'ai que dix-huit ans ! Je suis pas prête pour un truc pareil !
Devant son mal-être, la jeune femme la prit dans ses bras, et elle laissa échapper un sanglot, sans même avoir pu le retenir. C'était juste trop, elle saturait cette fois. L'aboutissement de toute une série de catastrophes. Et ça n'était que le début, maintenant elle était partie pour neuf mois. C'était juste un désastre ...
- Bon écoute, il faudrait commencer par essayer de retrouver le père. T'es sure que tu ne te souviens pas de son nom ?
Elle secoua la tête négativement, plus désespérée que jamais, avant que son regard ne s'éclaire brusquement.
- Par contre, je crois qu'il était à Poudlard, parce que son visage me disait quelque chose ... Et je ne connais pas de moldus alors c'était forcément un sorcier ...
Elles passèrent ainsi le reste de l'après-midi à essayer de stimuler la mémoire de la jeune femme en fouillant dans les photos, les affaires qu'elle avait pu garder de l'époque où elle était à l'école de magie. Chercher lui permettait de ne pas penser à ce que dirait sa famille lorsqu'elle apprendrait la nouvelle. Sa mère, son frère, Erwan ... Peut-être valait-il mieux éviter de leur dire en fait ? Elle n'était pas prête à l'annoncer à qui que ce soit, c'était trop difficile. Elle-même ne réalisait pas encore tout ce que ce test positif signifiait.

Et puis, alors qu'elles allaient abandonner, le regard de la jeune femme tomba sur une photo de tous les septième années, photo qu'ils avaient pris le dernier jour de cours, avant de se séparer. Elle y était, en compagnie de Jo, Luca ... Et elle était rayonnante à l'époque.
- J'espère pour toi que Mosan n'est pas le père, parce que si c'est ça, moi je refuse d'être marraine. Un moulin à paroles, ça suffit largement ...
- Qui a dit que tu serais marraine de toute façon et je te fe-...Oh. Son doigt s'était arrêté sur le visage d'un jeune homme aux cheveux bruns, un peu éclipsé par les autres, et dont le sourire laissait apparaître deux adorables fossettes.
- Peter.


Dernière édition par Faith Of Curty le Lun 28 Mai - 21:29, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30|   [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30| EmptyLun 30 Aoû - 13:19

Titre : Need you Now
Couple : Faith Of Curty / Damon Peterson
Personnages concernés : Faith Of Curty / Damon Peterson / De vils figurants *SBAF*
Rating : PG-13
Thème : 9. Course folle
Tomes concernés : Aucun, bien au-delà du tome 7.
Cadre : Londres, Chemin de Traverse. Faith revient vivre en Angleterre après avoir résidé deux ans aux Etats-Unis. Elle a 20 ans, Damon en a 17.
Nombre de mots : 1921

[DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30| Blendfaithdamoncopy

Courir, aussi vite que possible, aussi longtemps que ses jambes le lui permettraient. C'était tout ce dont elle était capable en cet instant. Elle avait trop peur de se retourner et de voir qu'ils avaient gagné du terrain. S'apercevoir qu'elle pouvait déjà distinguer leurs sourires malsains, sentir l'odeur d'alcool dont ils étaient imbibés. Et pire, trébucher en se retournant, cogner un mur alors qu'elle prenait une ruelle un peu plus étroite afin de les semer, leur permettre de la rattraper. Elle n'était pas en état de réfléchir, pas en état de transplaner non plus, tendue comme elle était elle finirait sans doute désartibulée. Et laisser une jambe ou un bras derrière elle, dans une petite rue glauque de l'Allée des Embrumes ne faisait pas partie de ses projets d'avenir. Elle se voyait journaliste, photographe, militante écolo pourquoi pas, et elle ne comptait pas laisser une bande de crétins en manque d'action, ou en manque tout court en fait, gâcher sa vie. Ils étaient trop nombreux, trop éméchés aussi, et sans doute le fait qu'elle les ait rembarrés peu élégamment les avait-il davantage poussé à vouloir la poursuivre ainsi. Mais jusqu'à maintenant, elle courait suffisamment vite, elle tenait la distance. Il faut aussi dire qu'elle les avait pris par surprise. Brusquement, quand elle les avait vus s'approcher d'elle, le sourire aux lèvres, qu'elle avait réalisé qu'elle était totalement seule, qu'il faisait nuit noire, qu'à une heure pareille personne ne s'attardait sur le chemin de Traverse, elle avait sorti sa baguette, jeté le premier sort qui lui venait à l'esprit –et qui s'était avéré être un Lashlabask exécuté à la perfection– et avait détalé dans le sens inverse. Encore heureux que cette bande de babouins décérébrés n'ait pas eu le temps de l'encercler !

Leurs rires et leurs pas résonnaient derrière elle, alors qu'elle débouchait soudain sur la rue principale. Elle avait perdu sa baguette, l'avait lâchée dans un moment de détresse et il faisait tellement sombre qu'elle s'était vue dans l'incapacité de la localiser, à son plus grand désespoir. Une contre trois, ce n'était tout simplement pas jouable, aussi hargneuse put-elle être. Mais la jeune femme commençait réellement à s'essouffler, et ses poumons la brûlaient, à tel point que la panique menaça bientôt de la submerger. Les vitrines des boutiques étaient toutes éteintes, seul le vieux néon d'un apothicaire clignotait faiblement à quelques mètres de là, répandant une lumière bleutée sur le trottoir. Elle aurait hurlé, appelé à l'aide si seulement elle savait qu'il y avait quelqu'un pour entendre son appel. Mais il n'y avait personne, pas un chat. Il était tard en vérité, ou tôt plutôt, trop tôt. Une heure, deux heures du matin au grand maximum, elle n'avait plus réellement conscience du temps qui passait depuis qu'elle avait engagé sa course folle. Elle préférait ne même pas penser à ce qui adviendrait d'elle si elle s'arrêtait. Non, surtout ne pas y penser. Mais elle avait mal, elle peinait tellement, n'étant pas une adepte de sport. Son corps n'était pas adapté pour un tel effort. Cependant, elle ne s'arrêtait pas, elle continuait à courir, sentant peu à peu ses forces la quitter. Bientôt elle serait forcée de s'arrêter, bientôt ses jambes ne la tiendraient plus. Elle ne pouvait pas courir indéfiniment.

Le cœur serré, les poumons en feu, l'ex-Poufsouffle tenta un regard désespéré en arrière, espérant sans doute les avoir semés. Mais bien sûr ils étaient toujours là, courant comme des dératés, à quelques mètres d'elle seulement. Brusquement, au moment où elle ramenait le regard devant elle, une ombre apparut. Trop tard. Etant donné tout l'élan qu'elle avait, pas étonnant que le choc fut aussi violent, et douloureux. La sorcière fut projetée en arrière, s'écrasant lamentablement sur le derrière dans un cri mêlant à la fois surprise et souffrance. Mais à son cri s'en ajouta un autre, plus grave, accompagné d'un bruit plus doux, plus léger, qu'elle ne sut identifier. En revanche dans cette cohue elle distingua parfaitement les cris victorieux de ses poursuivants. En une fraction de seconde elle fut remise sur pied, pour tomber nez à nez avec la dernière personne à laquelle elle se serait attendue.

– « Damon ?! » lâcha-t-elle dans un murmure étranglé, observant avec un étonnement non dissimulé le visage de celui qu'elle avait initialement pris pour un mur, ou au mieux, un lampadaire.

Elle fut surprise de constater qu'il avait tant changé, et grandi pendant son séjour aux Etats-Unis. Il semblait plus... Adulte. Normal après deux ans. La scène s'était comme déroulée au ralenti, comme si pendant un bref instant, le temps s'était arrêté. Pendant une fraction de seconde, leurs deux regards couleur chocolat se croisèrent, et il put lire la peur dans ses yeux. Pas celle qu'on y lisait lorsqu'Erwan la surprenait avec une blague de mauvais goût, apparaissant brusquement dans des endroits plus qu'inattendus, ou quand on lui rendait une copie qu'elle savait particulièrement mauvaise pour cause de glandouillite suraiguë pendant le week-end. Non, de la peur pure. Celle qu'on lui fasse du mal, qu'ils fassent on-ne-sait-quoi d'elle. Et soudain, l'effet de surprise disparut, elle reprit conscience de la situation dans laquelle elle se trouvait, celle dans laquelle elle venait d'entraîner Damon malgré lui. Damon qui l'interrogeait du regard, qui l'observait d'un air soucieux. Elle l'attrapa par le bras. Il était même étonnant qu'il n'ait encore rien dit, lui qui parlait tant avant. Certes, avec une voix modulant tous les deux en mots, et sans qu'elle comprenne la moitié de ce qu'il disait, mais même !

– « Vite, ils vont nous rattraper ! » s'exclama-t-elle paniquée, essayant tant bien que mal d'entraîner le garçon avec lui. Mais il ne bougeait pas, les pieds bien ancrés sur le sol, un air qu'elle ne lui connaissait pas sur le visage. Il semblait résolu, énervé, les sourcils froncés, et chose étrange, le regard tourné vers le groupe qui s'était arrêté à à peine deux mètres d'eux.
– « Damon ! » insista-t-elle faiblement.
Pas une réponse, pas un regard, elle aurait aussi bien pu s'adresser à un mur.

Les trois hommes les avaient rejoints à présent, mais ils semblaient hésiter à s'avancer davantage. Pourtant elle ne voyait pas exactement ce qu'ils pouvaient craindre... Une sorte de statu quo s'était installé, les deux groupes se jaugeant du regard, et pour la première fois depuis qu'elle s'était arrêtée, Faith observa les alentours. Ils étaient à côté d'une boutique qu'elle connaissait bien, pour y avoir travaillé pendant deux semaines lors de sa dernière année à Poudlard. La Gamme d'or, le magasin de musique de la famille Peterson, bien sûr. Et, en plissant les yeux, elle aperçut enfin ce qui avait causé cet étrange bruit quelques instants plus tôt, un bruit familier. Des partitions. Damon tenait des partitions lorsqu'elle l'avait heurté. Et ils les avait faites tomber, bien sûr, comme quoi certaines choses restaient immuables. Mais pouvait-elle vraiment lui en vouloir, dans un moment pareil ?

Jugeant sans doute qu'il n'y avait pas grand chose à craindre d'un gringalet maigrichon à l'air particulièrement inoffensif et d'une sorcière désarmée, le plus âgé des trois types commença à s'avancer d'une démarche chancelante, rapidement suivi de ses deux copains.
– « Allez ma jolie, te fais pas prier ! Laisse tomber le maigrichon, je saurai te satisfaire moi ! » Et ce disant il avait retrouvé son sourire vicieux, sourire qui la fit trembler de tout son corps. Complètement imbibé. Tellement pitoyable et pourtant... Elle avait peur. Contrairement à eux, ils avaient leurs baguettes. Jusqu'à maintenant ils ne les avaient pas utilisées, courir tout droit devait déjà leur demander suffisamment d'effort il faut croire, mais, et si... ? Damon était quant à lui toujours aussi immobile. Brusquement le type plongea en avant, et Faith se sentit tirée par le bras, luttant tant bien que mal contre son agresseur.
– « LACHE-LA ! »

Le cri avait résonné soudainement, comme sorti de nulle part. Un ordre sans appel, prononcé d'une voix forte, grave. Le Damon qu'elle avait quitté dans cette même boutique deux ans plus tôt n'était plus celui qu'elle retrouvait, c'était clair et net. Un ricanement s'échappa de la bouche de celui qui la retenait d'une poigne de fer, alors qu'elle essayait toujours de se dégager, se débattant de toutes ses forces. Elle ne voyait plus rien, n'entendait plus rien, ses cheveux lui cachaient la vue, elle était plaquée contre le torse de son agresseur et suffoquait presque à cause du mélange d'odeurs qui s'en dégageaient, tabac, alcool, et autres réjouissances.

– « Lâche-la j'te dis ! » répéta la voix de Damon qui lui parvenait tant bien que mal alors qu'elle essayait toujours de se dégager, se débattant de toutes ses forces, bien que ce fut peine perdue.

Ce qui passa ensuite fut très confus aux yeux de la jeune femme. Des bruits de pas lui indiquèrent que Damon s'était précipité en sa direction, mais ceux-ci furent suivis d'un bruit sourd qui lui fit louper un battement de cœur. Etait-il blessé ? Son cœur se serra à cette idée. Mais une détonation retentit tout à coup à proximité d'elle et elle sentit l'emprise de son agresseur se relâcher un instant. Il n'en fallut pas davantage à Faith pour qu'elle en profite pour enfin le repousser et s'éloigner au maximum de lui. Mais le gars ne lui prêtait même plus attention. Ses deux potes avaient reculé de plusieurs pas et contemplaient les cheveux roussis de leur chef avec effarement.

– « Ce mec est taré bordel, c'est bon laisse tomber, ça en vaut pas la peine sérieux. » lâcha l'un des deux, qui avait déjà entamé une retraite stratégique, rapidement suivi par son collègue qui détala à reculons, manquant de cogner un poteau.

Totalement embrumée, tremblant de tous ses membres, elle se tourna vers Damon, et s'aperçut qu'il était à terre, lançant un regard haineux au dernier type encore présent, sa baguette tombée à côté de lui projetant des étincelles rougeâtres plutôt inquiétantes. Faith se précipita vers lui, mais il se relevait déjà, baguette en main bien qu'elle constata qu'il tremblait lui aussi.

– « D-d-dégage maintenant, ou bien je te louperai pas cette fois. » lança-t-il vaillamment, un air farouche sur le visage. Mais le type n'avait pas attendu d'en entendre davantage pour s'éloigner. Ses deux compères partis, il se retrouvait en infériorité numérique, et il n'avait clairement pas les yeux en face des trous, alors se battre avec une espèce d'illuminé qui vous tirait dessus à bout portant sans même crier gare... !
– « C'est bon c'est bon mec, t'énerves pas » marmonna-t-il avant de disparaître à l'angle d'une rue transversale.

Toujours sous le choc, Faith laissa finalement un sourire se glisser sur son visage alors qu'elle s'approchait lentement de Damon. Celui-ci contemplait sa baguette, visiblement lui-même surpris par ce qu'elle avait réussi à accomplir.

– « Comment tu as... ? »
– « Je suis tombé. » avoua-t-il piteusement, ses joues s'empourprant presque aussitôt.
Surprise dans un premier temps, la jeune femme finit par éclater d'un rire cristallin, pas moqueur, elle était juste touchée de voir à quel point il était resté proche de celui qu'il était. Certaines personnes ne changeaient pas. Ou presque. Qui aurait cru qu'un jour Damon Peterson deviendrait son sauveur ? Un gars maigrichon, pas sûr de lui pour un sou, effrayé par un rien... Il l'avait sauvée, sans hésiter. Elle scruta son visage, ses traits durcis par l'âge, ses pommettes qui avaient perdues toutes rondeurs enfantines. Et c'est sans hésiter qu'elle se hissa doucement sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres. Parce qu'il était son héros désormais.
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30|   [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30| EmptyLun 22 Nov - 21:43

Titre : Freaky Monday [Première partie]
Couple : Faith Of Curty / Luca Winchester
Personnages concernés : Faith Of Curty/ Erwan Snedlditetikasi / Luca Winchester / Johan Fawcett / Faris Mosan
Rating : PG
Thème : 3. Scandale
Tomes concernés : Au-delà du tome 7.
Cadre : Villa des Of Curty et Quai 9 3/4, Londres. 6e année de Faith et donc 7e d’Erwan.
Nombre de mots : 1475

– « Par tous les hypogriffes, Erwan, pour la cinquième fois, bouge tes grosses fesses de pachyderme de là ! »
Pas de doute, la propriétaire de cette douce et agréable voix n'était autre que Faith Of Curty, Poufsouffle de son état, et élève bien décidée à commencer sa sixième année à l'école de sorcellerie Poudlard sans arriver en retard à la gare pour une malheureuse et unique fois dans son existence. Mais malheureusement pour l'adolescente, son très cher demi-frère n'avait pas l'air d'être du même avis. Confortablement installé sur la valise pas encore au point de la jeune fille, il refusait tout simplement et catégoriquement de la laisser finir de ranger ses affaires. Il ricana, et elle sut qu'il n'y aurait d'autre moyen pour le faire bouger qu'en y allant par la force. « Rho aller Faith, t'énerves pas, tu pourrais te faire mal ! De toute façon je comprends même pas pourquoi tu veux embarquer autant de fringues... Et surtout, les trucs en dentelle, c'est pour quoi faire, me dis pas que tu te dévergondes petite sœur ? Finalement c'est peut-être moi le plus chaste des deux ! » Lui lançant un regard furieux, elle attrapa son bras et tira aussi fort que possible, dans l'intention de le faire enfin dégager. Si elle se mettait à lui répondre, c'était foutu, ils n'en finiraient jamais ! Malheureusement, il faut croire que la carrure d'Erwan n'était pas seulement due à des abdos en polystyrène, aussi manqua-t-elle elle-même de tomber quand le bras du jeune homme lui échappa des mains. Nouveaux rires moqueurs. « Okay, tu l'auras cherché ! » Et ce disant, elle tira sa baguette de sa poche et la pointa sur son frangin adoré qui finirait bientôt sans sourcils s'il ne dégageait pas rapidement de là. « Ah, je vois que tu es passée de la brosse à dent à la baguette magique ? Tu montes en grade ! » siffla-t-il avec une admiration feinte, sortant malgré tout sa propre baguette de sa poche. Sait-on jamais, si elle venait à se blesser, il faudrait bien qu'il ait la présence d'esprit de lui jeter un sortilège de soin entre deux éclats de rire !

Faith fulminait, et les petites étincelles multicolores que projetait le bout de sa baguette étaient là pour le prouver. Elle ne savait même pas exactement pourquoi cette situation l'énervait autant, peut-être que ça tombait tout simplement sur la mauvaise période du mois, toujours est-il qu'elle voulait avoir le temps de fermer sa valise avant que le chauffeur n'arrive pour les emmener à King Cross. Et ça n'était plus qu'une question de minutes. « Ne m'oblige pas à abîmer ton si beau visage de Dom Juan ! Luca n'aime pas les moches ! » avertit-elle en faisant un de plus en avant, sa baguette ne se trouvant plus qu'à quelques centimètres du torse du jeune homme. « Hey ! Fais gaffe avec ce truc ! Du calme ma grande ! » Il voulut la repousser avec la sienne, croisant les deux bouts de bois telles des épées. « Erwan, BOUGE ! » « Mais c'est tellement plus marrant de t'embêter... » « PETRIFIC-PROTE-US-G-Aaaaaaaaaaaaaaaaaargh ! » Des étincelles lumineuses qui volent dans tous les sens, puis plus rien.

Faith fut réveillée quelques minutes plus tard par des bruits de klaxons venant de l'extérieur. « Oh m**** ! Ma valise ! La voiture ! » gémit-elle d'une petite voix avant de se relever précipitamment et de trébucher sur un corps. Etalée de tout son long par terre, elle ne bougea pas d'un poil. Quelque chose de bizarre venait de se passer. Sa voix... Lui paraissait bien plus grave qu'à l'ordinaire. « Bordel Faith, fais gaffe où tu marches ! » s'indigna une voix féminine outrée, remuant pour la pousser sur le côté. « Oh ! » Affolée, Faith se redressa, pour se tourner vers... Eh bien, une parfaite réplique d'elle-même, qui l'observait avec des yeux effarés. Dehors, la voiture sensée les emmener à la gare continuait à klaxonner de plus en plus furieusement. « Erwan ?! » Se relevant tant bien que mal, gênée par son corps devenu bien plus encombrant un petit régime n'aurait pas été une mauvaise idée mon petit Erwy ! elle se rua vers le miroir de sa chambre pour balayer cette idée absurde qui venait de lui traverser l'esprit bien qu'étant impossible, mais se retrouva nez à nez avec le reflet de son frère. Bêtement, elle leva sa main droite, pour voir le Erwan reflété dans le miroir faire le même geste, et afficher un air de stupeur plus que comique dans une toute autre situation. « Si vous ne voulez pas rater le Poudlard Express il faudrait songer à vous activer ! » avertit une voix venant d'en bas, qu'elle identifia comme étant celle d'Edgar, le chauffeur.
____________________________________________

« – C'est ta faute ! Entièrement et totalement faute ! Triple buse ! Sombre crétin ! Comment on va faire hein ? Je ne veux pas être un dépravé sexuel moi ! Je veux être Faith. Pas Erwan ! Et par dessus tout, je ne veux pas être un meeec ! » Et ce disant, elle leva son poing devenu bien plus solide pour donner un coup à son frangin, qui grimaça sous le coup de la douleur. « Oh non ! Je vais avoir un bleu maintenant ! Grmmmm » Assise à l'intérieur de la voiture aux côtés de son frère, elle se demandait comment sa vie avait pu à ce point mal tourner en à peine une fraction de seconde. Elle était foutue. Ils étaient foutus. C'était un véritable désastre, tout simplement. « Bon, pas de panique, ok ? C'est pas bien compliqué, on est bien en route pour Poudlard, non ? C'est le meilleur endroit pour trouver un moyen de renverser cette situation grotesque, parce que ne croies pas que me retrouver transformé en une demi-portion d'un mètre cinquante les bras levés me fasse particulièrement plaisir hein. Mais on va gérer. Il suffit de tenir le trajet en train, on ne se sépare pas, on évite les situations à risque, et on va direct à la bibliothèque dès qu'on sera arrivé. Et toute cette histoire sera réglée en moins de temps qu'il n'en faut pour dire Quidditch ! »

Hélas, ce ne fut pas ainsi que les choses se déroulèrent. A peine arrivés sur le quai 9 ¾, Faith se fit embarquer par une Luca Winchester à l'air particulièrement heureuse de retrouver son petit ami. Si bien qu'avant que la Poufsouffle n'ait eut le temps de réaliser ce qu'il se passait, ou de réagir, les lèvres de la belle rousse se posèrent sur les siennes, sous les yeux surpris d'Erwan qui se faisait déjà de son côté entraîner par des camarades de Faith. En même pas une seconde, Faith avait repoussé sa meilleure amie d'un air choqué. « Mais t'es pas bien ou quoi Luca ?! » s'indigna-t-elle avant de réaliser la bourde qu'elle était en train de faire. Erwan sortait avec Luca, Luca sortait avec Erwan. Donc en soit, le fait que ladite Luca vienne embrasser Erwan n'avait absolument rien d'anormal, au contraire. L'expression de la Vert et Argent passa bien vite de la surprise à la colère sourde. « Tu me repousses ?! » « Oui ! » Silence. Déjà, un groupe d'élèves curieux se rassemblait autour d'elles. « Euh j'veux dire non ! Non ! ... Euh... » « Je te préviens, si tu me rejettes maintenant, et à nouveau, devant la moitié de l'école, Erwan Snedlditetikasi tu ne m'auras plus jamais. Jamais. Et je te promets de faire de ta vie un véritable enfer, ça je peux te l'assurer. » avertit-elle d'une voix où la colère menaçait de déborder à chaque instant. Et Faith songea que son amie avait un sacré don pour le dramatique. Mais avant qu'elle n'ait pu ouvrir la bouche, ou même réfléchir à la réponse adaptée, un cri suraigüe se fit entendre, et Erwan –sous les traits de Faith, toujours– fendit la foule –ou joua des coudes, parce que forcément, avec le gabarit de la Poufsouffle, jouer les gros bourrins devenait bien moins évident– pour se planter précipitamment devant Luca. « Noooooooon ! Non non non ! Il ne sait pas ce qu'il dit ! Il est un peu perturbé... » enchaîna-t-il d'une voix essoufflée, tandis que Johan et Faris apparaissaient à leur tour parmi les curieux. Etaient-ce eux qui l'avaient embarqué ? Luca lança un regard peu convaincu à Erwan, avant de revenir sur Faith, et aussitôt son regard se durcit. « Adieu Erwan. » Lentement, très lentement, Faith se tourna vers le visage décomposé et pâle de son frère, qui pour être exact était le sien et s'aperçut qu'elle avait oublié de se maquiller un œil, quelle poisse ! Moui, on pouvait dire que ça commençait bien.

[A suivre.]
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30|   [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30| EmptySam 26 Mai - 15:59

Titre : Freaky Monday [Deuxième et dernière partie partie]
Couple : Faith Of Curty / Faris Mosan
Personnages concernés : Faith Of Curty / Erwan Snedlditetikasi / Luca Winchester / Johan Fawcett / Faris Mosan
Rating : PG
Thème : 18. « Dites ahhh… »
Tomes concernés : Au-delà du tome 7.
Cadre : Le Poudlard Express. 6e année de Faith et donc 7e d’Erwan.
Nombre de mots : 1960

Un cauchemar, c'était forcément un cauchemar, parce qu'il était absolument impossible de ne serait-ce qu'imaginer qu'Erwan et elle avaient échangé de corps. Oui, ils vivaient dans un monde magique, mais non, ce n'était même pas envisageable. Pour la très simple et bonne raison qu'elle n'y survivrait pas. Elle ne pouvait pas soudainement se réveiller et être un spécimen grand et maigrichon, à la voix grave et aux airs de playboy. Non. Par conséquent, il était tout aussi inenvisageable que sa meilleure amie vienne tout juste de l'embrasser. Sur la bouche. Avec la-..Non. Ce n'était pas arrivé. Car tout ceci était un monstrueux et affreux cauchemar, un point c'est tout. « Salut Erwan... J'ai entendu dire que tu étais récemment redevenu célibataire ? » Que quelqu'un l'achève. Clin d’œil aguicheur, décolleté en évidence, ton dégoulinant de sous-entendus, ouaip, une pouf. Bien. Si elle mourait en étant dans le corps d'Erwan, est-ce qu'elle retournerait dans son propre corps ? Juste pour savoir. Elle ouvrit la bouche pour l'envoyer paître (l'avantage 'd'être' Erwan, c'est qu'elle se retrouvait soudain avec une bonne tête de plus et se sentait étonnamment puissante en conséquence), mais avant qu'elle n'ait pu sortir le moindre mot, elle se fit violemment agripper par le bras et traînée dans un wagon du train. Belle journée en perspective.

« Tu veux vraiment ma mort, c'est ça ? » Est-ce que sa voix était vraiment aussi aigüe ? Et elle était pratiquement sûre de n'avoir jamais eu les yeux si exorbités que ça. Encore un peu et ils tombaient hors de leurs orbites. Drôle de sentiment que de se retrouver occupée à observer sa propre personne soufflant comme un bœuf et gesticulant dans tous les sens.
« Je crois que je vais pleurer. » déclara platement Erwan.
« C'est les hormones, tu t'habitueras. » Elle se figea d'horreur en réalisant ce qu'elle venait de dire. Elle s'apprêtait à corriger sa phrase mais fut interrompue par un Erwan au bord de l'hyperventilation.
« Comment ça 'tu t'habitueras' ? Je ne sais pas toi mais je ne compte pas faire durer cette situation plus que nécessaire. Je refuse d'être toi, sans vouloir t'offenser, et tu as à peine été moi pendant quoi, trente minutes et t'as déjà réussi à rendre Luca furax. Cette blague s'arrête tout de suite et... oh bon sang, voilà, je pleure. »
Sans mot dire, elle sortit un paquet de mouchoirs de son sac à main, dont Erwan serrait la lanière si fort que ses jointures commençaient à blanchir, et en tendit un à son frère. Il lui faudrait au moins dix ans de thérapie pour se remettre de ça. Et encore, ils n'avaient pas atteint de situation excessivement délicate pour l'instant.
« J'ai réfléchi » (elle ignora superbement le reniflement qu'émit Erwan à cette annonce) « et je pense qu'on devrait aller voir le professeur Dumbledore. » déclara-t-elle avec détermination. Ils n'avaient pas vraiment cinquante choix, si ? Elle voulait redevenir elle-même tout de suite. Pas rester Erwan pour toute l'éternité. Son frère grimaça.
« Est-ce que tu pourrais arrêter de te tenir comme ça ? Ça me donne un air efféminé que je n'ai pas en temps normal. Et, pour te répondre, je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Tu n'es pas censée être autorisée à utiliser la magie en dehors de l'école, encore moins pour faire un truc pareil. » (il fit taire ses protestations d'un geste de la main) « Qui plus est, pourquoi nous croirait-il ? Il va penser qu'on a pété les plombs et nous envoyer tout droit à Sainte-Mangouste. »
Honnêtement, elle commençait à se demander s'il ne valait pas mieux être renvoyée et retrouver son propre corps que de laisser perdurer cette situation. Elle se tut néanmoins.
« Très bien alors.. » Elle fut une nouvelle fois interrompue, cette fois par l'ouverture de la porte du compartiment, laissant pénétrer ses deux meilleurs amis dans la pièce.

Faith sourit dès qu'elle posa le regard sur eux, mais Faris et Johan semblaient accorder davantage attention à Erwan (hormis un rapide regard compatissant lancé en sa direction.)
« Bah alors Faith, t'étais passée où ? On te cherche depuis un quart d'heure ! On était censé faire le trajet ensemble tu te souviens ? »
Elle s'empressa de donner un coup de coude à son frère, qui observait les deux garçons d'un air vitreux. Allo ? Il était Faith, malheureusement. Se redressant brusquement, Erwan fit prendre à son visage un air qu'elle était pratiquement certaine de n'avoir jamais affiché. Avant de glousser. Oui, glousser. Que quelqu'un la tue. Ou le tue. Au choix.
« Hmm, désolée les garçons... Erwan » (il la désigna du doigt. Ce qui n'était absolument pas nécessaire, soit dit en passant.) « avait besoin de mes conseils. » Il se tourna vers elle, affichant un sourire satisfait, qu'elle s'empressa de lui arracher en lui écrasant violemment le pied. Ou en écrasant son propre pied. Oh non, est-ce qu'elle allait avoir un bleu ? Faris et Johan observaient quant à eux cet échange, ne sachant vraisemblablement pas comment réagir devant tant d'amour fraternel.
« Ah,... Est-ce que c'est à propos de qu'il s'est passé tout à l'heure, avec Luca Winchester ? » interrogea le blond en se grattant la tête d'un air nerveux.
« Est-ce que vous lui avez parlé ? Qu'est-ce qu'elle a dit ? » s'empressa de demander Erwan avec inquiétude.
Elle intervint aussitôt. « Pas le temps de parler de ça. Ok, les garçons. Je vais devoir vous demander d'avoir... L'esprit ouvert. Parce qu'il faut que je.. On vous parle d'un sujet un peu... Délicat. Et il faut absolument que vous me croyiez. »

« Attendez, laissez moi récapituler. Vous êtes en train de nous dire que tu » (il montra Erwan du doigt) « n'est pas Faith mais que toi » (ce fut à son tour d'être désignée) « tu es Faith, mais tu as échangé de corps avec ton frère, ici présent, qui est à présent... Toi ? »
Elle hocha la tête. Johan l'observait d'un air dubitatif, tandis que Faris semblait sur le point d'éclater de rire.
« C'est sûr qu'énoncé comme ça... »
Elle lança un regard furieux à son frère avant de se tourner à nouveau vers ses meilleurs amis, qui s'étaient assis sur la banquette leur faisant face tandis qu'ils faisaient leur récit.
« Il faut vraiment que vous nous croyiez. Je sais que c'est dingue, mais c'est la vérité, et c'est un cauchemar, et il faut que vous nous aidiez. Je ne veux pas être un mec ! » explosa-t-elle d'une voix bien plus aiguë que la voix normale d'Erwan. Trois paires d'yeux se posèrent aussitôt sur elle. « Sans vouloir vous offenser. C'est pas qu'il y ait quelque chose de mal à être un mec... »
« Est-ce que c'est une blague, Faith ? Parce que même pour toi, c'est un peu trop tordu là... » interrompit Jo', prenant la parole pour la première fois depuis qu'ils leur avaient raconté ce qu'il s'était passé. Le blond observait Erwan avec concentration, semblant vouloir déceler quelque chose dans son visage qui trahirait ses véritables motivations.
« Arrête de regarder ma sœur comme ça Fawcett, ou je me verrai dans l'obligation d'intervenir. Tu vois Faith, je t'avais dit qu'on aurait dû en parler à Will. Tes potes sont sympas mais on n'a pas vraiment le temps de prendre le thé avec eux là, il faut qu'on agisse. On devrait aller expliquer ça à Luca. » Ce disant, il fit mine de se lever, mais elle l'arrêta en le tirant à nouveau sur la banquette.
« Oh évidemment, je suis certaine que ça se passerait super bien. Luca serait totalement ouverte à ce genre de scénario. Et arrête de sous-entendre que mes amis ne sont pas à la hauteur des tiens, parce que Jo' et Faris nous croient, ok ? N'est-ce pas ? » Elle se tourna avec espoir vers les deux intéressés. Ils se tournèrent l'un vers l'autre, se jaugeant du regard. Finalement, Johan ramena son regard sur elle en soupirant. « Très bien. Je peux vous le prouver ! » s'écria-t-elle excédée. Se levant avec détermination, elle se dirigea droit vers un Faris plus que surpris, et saisit son visage entre ses mains, avant de poser rapidement ses lèvres sur les siennes. « Qu'est-ce que tu fout ?! »
« Et voilà ! Pourquoi est-ce qu'Erwan irait t'embrasser ? Et on s'était déjà embrassé une fois donc tu dois forcément percevoir la ressemblance ! » Elle ne réussit qu'à s'attirer un regard excédé d'Erwan. Faris semblait encore sous le choc des évènements récents. Peut-être qu'Erwan et elle ne seraient pas les seuls à avoir besoin d'une thérapie, finalement. Ils pourraient y aller en groupe. Ce serait peut-être même sympa, qui sait.
« D'accord, d'accord, pas besoin d'en arriver à de telles extrémités: on vous croit. » trancha le Serdaigle, soucieux de préserver la paix dans le compartiment.

« Admettons que vous disiez la vérité... »
« Et que vous ne traversiez pas simplement un grand moment de délire collectif potentiellement dû à l'usage de substances illégales...»
« Alors, je crois que vous devriez essayer de reproduire la situation de ce matin. Vous vous souvenez quels sorts vous aviez jetés ? »
« Stupéfix. » répondit-elle automatiquement, au même moment où Erwan annonçait « Expelliarmus. »
« N'importe quoi ! » enchaînèrent-ils à l'unisson.
« Merlin, on n'est pas sorti de l'auberge. » soupira Faris, qui avait à présent sorti un paquet Dragées surprises de Bertie Crochue et semblait hésiter sur celle qu'il allait manger.

« Très bien, alors, Faith tu as jeté un Petrificus Totalus, et toi Erwan, un Protego, on est d'accord ? De toute façon le Prior Incanto a parlé alors on sait que c'est ça. »
« Je crois qu'on va sortir, par sécurité, même si... ça pourrait être drôle de voir à quoi ressemble un jour dans la vie de Johan Fawcett... » Le blond entraîna Faris avec lui à l'extérieur du compartiment avant qu'il n'ait le temps de changer d'avis.
Faith sortit sa baguette de sa poche (qui était en réalité celle d'Erwan, mais sachant que c'est la baguette qui choisit son maître et qu'en l’occurrence elle était Erwan...) et la dirigea vers son propre corps (où résidait actuellement Erwan, mais plus pour longtemps, il fallait espérer. C'était à en devenir dingue.).
« Prête ? » Elle acquiesça.
« PETRIFIC-Qu'est-ce que vous f- Arrêtez vous êtes dingues !- Luca, stop !-PROTE-US-G-AAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

Elle se réveilla en ayant sérieusement la migraine. C'est la première chose qu'elle perçut. Les yeux toujours fermés, elle se rendit compte qu'hormis sa propre respiration, elle pouvait en entendre plusieurs autres venant de tout près d'elle. Oh par les moustaches de Merlin, où était-elle ? Elle en était déjà arrivée à l'hypothèse d'un enlèvement par des mangemorts sanguinaires lorsqu'un cri terrifiant la fit ouvrir grand les yeux et manquer de faire un arrêt cardiaque. Elle se redressa aussitôt, en même temps que quelqu'un juste à côté d'elle. En se tournant, elle s'aperçut qu'il s'agissait d'Erwan. Et là, tout lui revînt. Elle écarquilla les yeux tandis que son frère semblait en arriver à la même conclusion qu'elle. « Ça a marché ! »
« Mais alors, le cri... ? »
Ils se tournèrent d'un même mouvement, pour poser les yeux sur un spectacle des plus surprenants. Luca et Faris se faisaient face, les airs horrifiés s'affichant sur leurs visages s'accordant à la perfection. Derrière eux se trouvait un Johan partagé entre l'hilarité et le désespoir. Croisant leurs regards emplis d'incompréhension, il prit finalement la parole.
« Vos sorts les ont touchés. »
« Je suis... Une femme ? »
« Et c'est reparti... »
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30|   [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30| EmptyDim 27 Mai - 0:23

Citation :
Titre : De rien
Couple : Faith Of Curty / Damon Peterson
Personnages concernés : Faith Of Curty ; Luca Winchester ; Damon Peterson ; Giada Rowle
Rating : PG
Thème : 1. Regarde-moi
Tomes concernés : Au-delà du tome 7.
Cadre : Poudlard. Le rapport d'âge est inversé, Faith et Luca ont quinze ans, Damon et Giada en ont seize.
Nombre de mots : 1756


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« Je déteste ma vie. »
C'est le visage collé à sa table de classe, en plein milieu du cours de Sortilèges, que Faith Of Curty fit cette déclaration à sa meilleure amie, Luca Winchester. Fort heureusement, le professeur Flitwick était, comme à son habitude, trop occupé à garder tous les élèves intacts (à peu de choses de près) jusqu'à la fin du cours pour prêter attention à son élève en état larvaire. Pour l'heure, son attention était focalisée sur l'animosité de Ruth Winchester (douce jumelle de Luca) envers un élève de Poufsouffle qui se trouvait être son binôme aujourd'hui. La connaissant bien, Faith était capable de détecter l'arrivée imminente d'un coup de poing en pleine face les yeux fermés. En l’occurrence, elle estimait l'impact dans environ trois minutes et trente deux secondes. Environ.

« Tu l'as accidentellement heurté en sortant du cours d'astronomie hier soir. Je ne vois pas vraiment où est le drame là-dedans, Faith. » relativisa Luca du ton blasé de quelqu'un qui a déjà répété la même phrase une bonne douzaine de fois. Ce disant, elle jeta un œil à son livre de sorts avant de prononcer la formule qu'ils répétaient aujourd'hui. Un léger filet d'eau vînt sortir directement de sa baguette pour couler dans le vase que le professeur avait mis à leur disposition pour l'occasion. Elle ne sursauta même pas lorsque Faith se redressa brusquement pour lui jeter un regard scandalisé. « Où est le drame ? Toutes ses notes de cours lui ont échappé des mains, et quand je me suis penchée pour l'aider à les ramasser, ma tête a violemment cogné la sienne. Je suis pratiquement certaine qu'un tel choc peut provoquer une commotion cérébrale. Je vais être responsable de la mort de l'amour de ma vie. J'ai tué Damon Peterson ! » acheva-t-elle d'un air dramatique, le volume de sa voix étant monté crescendo au cours de sa tirade, avant de se rabattre sur sa table d'un air misérable. Luca lui tapota le dos d'un air tout sauf compatissant.

Un échec cuisant en sortilèges et un œil au beurre noir pour le voisin de classe de Ruth plus tard, les deux filles se retrouvèrent dans le couloir du troisième étage, à proximité de la salle des trophées. « Tu es consciente qu'il va falloir que tu me tues Luca, n'est-ce pas ? »
« Tu sais, plus j'y réfléchis, et plus ce scénario me parait probable. »
« Je suis sérieuse ! C'est plutôt romantique si t'y réfléchis... On mourra tous les deux en même temps comme ça. Réunis dans la mort. »
« Ok, stop. Premièrement: glauque. Deuxièmement, arrête de te lamenter Faith, et passe à l'action. Ça fait des semaines que lui et Rowle ont rompu maintenant, c'est l'occasion ou jamais. Damon est peut-être un malheureux garçon maigrichon et trop maladroit pour son propre bien, mais il a quand même la côte auprès de certaines filles. J'en ai encore entendu parler de lui aux toilettes ce matin. Je ne vais pas pouvoir me débarrasser d'elles indéfiniment tu sais ? »
« Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Il me considère comme la petite sœur du meilleur ami de son frère, grand maximum. Il ne me voit pas comme ça, il ne me regarde même pas ! Je suis sûre que lui et Giada vont se remettre ensemble en plus. Réfléchis-y. Ils sont tous les deux à Gryffondor, et ils ont le même âge, et.. Ils ont tous les deux les cheveux bruns.. Et elle est super jolie. C'est le couple parfait ! » Elle continua à hocher la tête pour appuyer ses propos devant l'air dubitatif de sa meilleure amie. Mais sa conviction se transforma bien vite en horreur.
« Demi-tour, demi-tour ! Sydney arrive dans notre direction ! Si elle me voit c'est elle qui va me tuer. » Et elle attrapa Luca par le bras pour l'entraîner avec elle aussi loin que possible de l'élève de Serdaigle qui avait fait d'elle sa tête de turc depuis bien des années maintenant. Sydney Fawcett était le cauchemar grandeur nature de Faith.

« Très bien Faith, voilà le plan: foncer dans le tas. Il tient en quatre mots, difficile de faire plus simple. Tu l'abordes et tu lui dis qu'il te plait, c'est tout. Ça fait déjà bien trop longtemps que ces idioties de grand-amour-à-qui-tu-n'adresseras-jamais-la-parole durent. »
« Je suis plus jeune que lui, et comme si ce n'était pas assez je souffre vraisemblablement d'une mutation qui maintient ma croissance inexistante depuis mes treize ans. Il va me trouver ridicule. Et là, tu devras vraiment me tuer. »
« Mets des talons ! » lui répondit la rousse avec exaspération alors qu'elles descendaient les escaliers menant au Hall. Le cœur de Faith loupa un battement lorsqu'elle aperçut la personne qui se trouvait au bas des escaliers, commodément seule. Bien décidée à ne pas lui adresser la parole, et à ne pas se faire remarquer et surtout à ne pas respirer, Faith tâcha de cacher tant bien que mal son visage derrière un rideau de cheveux tandis qu'elles se rapprochaient de plus en plus de Damon. Elle y était presque. Au moment crucial, elle se sentit cependant propulsée en avant et atterrit directement dans les bras du Lion. Levant les yeux, elle vit Luca passer derrière Damon, un sourire narquois sur le visage. Elle lut distinctement les mots 'De rien' sur ses lèvres, avant qu'elle ne disparaisse dans le flot d'élèves. Elle le paierait.

C'est après avoir proféré dans sa tête toute une liste d'insultes à l'intention de Luca que Faith se rappela de la situation dans laquelle elle se trouvait. Comme si elle avait été électrocutée, elle bondit en arrière, manquant de passer par dessus la rambarde de l'escalier.
« Faith ! Est-ce que ça va ? Tu ne t'es pas fait mal ? » Damon fit un pas en avant, un air soucieux sur le visage, et la brune fit un pas en arrière, sentant ses joues prendre une douce couleur cramoisie. Maintenant ou jamais. Maintenant ou jamais.
« J-Je.. Hm, euh, hmhm, justement ! Ha ! Je, non ! Enfin oui, oui je vais bien et non je ne me suis pas fait mal ! Je vais super bien. Vraiment vraiment bien. Fantastique, hm... » Ouaip, maintenant il devait définitivement penser qu'elle était accro à la drogue. Elle toussa pour essayer de reprendre quelque peu de contenance. « Je.., justement, je voulais te p-parler... »
Elle fut interrompue par l'arrivée d'une Giada Rowle bondissante et rayonnante. Faith se ratatina sur place, l'envie d'être engouffrée dans le sol et de disparaître loin, très loin, de cette situation des plus embarrassantes (elle faisait au moins partie de son top 5, juste après le jour où elle avait manqué de décapiter le professeur McGonagall, un sombre soir de janvier. Longue histoire.) se faisant des plus pressantes. Elle se promit d'emmener Luca avec elle en Enfer.

« Damon ! Je t'ai cherché partout ! Il faut vraiment qu'on parle... » commença Giada, avant de poser les yeux sur Faith pour la première fois depuis qu'elle était arrivée. Elle la dévisagea brièvement des yeux et la jeune Poufsouffle s'en sentit d'autant plus misérable.
« Je... Vais vous laisser. Désolée de t'avoir dérangé Damon, et désolée pour hier je... Vraiment désolée. » Elle fit volte-face, la gorge nouée et prête à mettre le plus d'espace possible entre elle et Damon Peterson. Elle entendit à peine le brun prononcer son prénom, tant ses oreilles bourdonnaient. C'était une mauvaise idée, très mauvaise idée. Digne de Luca. Merci la meilleure amie ! Damon devait la trouvait encore plus décérébrée qu'avant et Giada... Voulait très certainement se remettre avec Damon. Ils allaient recommencer à sortir ensemble, et finiraient par se marier, et auraient trois enfants un de chaque sexe... Et elle, Faith, finirait célibataire, et aigrie, avec trente six chats, et elle jetterait des pierres aux enfants du quartier lorsqu'ils passeraient devant sa maison. Bel avenir en perspective.

Elle s'arrêta lorsqu'elle fut arrivée au deuxième étage, réalisant qu'elle n'aimait pas les chats. Erwan avait voulu en recueillir un à la villa une fois et la bête l'avait observée avec méchanceté (Faith en restait convaincue) pendant dix minutes, sans ciller, crocs dehors, jusqu'à ce que la brune fonde en larmes. Elle ne pouvait pas devenir une vieille femme aigrie avec trente six chats. Impossible. Physiquement impossible. Elle fit demi-tour une deuxième fois, sentant une nouvelle détermination la gagner. Damon et Giada se trouvaient toujours en bas des escaliers, discutant avec animation. Il n'avait pas l'air de s'amuser. Faith descendit jusqu'à leur hauteur, et se planta devant Damon d'un air décidé.
« Damon, est-ce que je pourrais te parler s'il te plait ? » Elle se tourna vers Giada, lui lançant un regard appuyé. « En privé, si possible. » L'Italienne lui lança un regard pincé, mais n'ajouta rien et sembla repérer des amies, qu'elle partit rejoindre.

Faith déglutit difficilement, mais elle était bien décidée à aller jusqu'au bout, cette fois. « Bien... Je crois que je vais juste... Te dire ce que j'ai à te dire. Sans tourner autour du pot. Juste te le dire... » Est-ce qu'on pouvait mourir de honte ? Damon continuait à l'observer d'un air attentif, comme si ce qu'elle lui disait l'intéressait réellement. Il était trop gentil pour son propre bien.
« Tu me plais. Vraiment. Et j'avais peur de te le dire parce que je sais bien que... Enfin, que ce n'est pas réciproque, mais il fallait vraiment que je te le dise. Et je suis désolée si ça te met mal à l'aise, je sais que je suis plus jeune que toi, et que tu sortais avec Giada, et que je parle trop, et que je suis bizarre... » Elle n'eût pas le temps de finir sa liste car elle venait de s'apercevoir que l'espace qui la séparait du visage de Damon s'était brusquement rétréci. On n'a plus de pouls, je répète, on n'a plus de pouls !
« Faith ? » Il était si proche qu'elle pouvait voir le moindre détail de son visage, la moindre cicatrice, le moindre reflet dans ses yeux noisette.
« Oui ? »
« Tu me plais aussi. » Et il sourit avant que l'espace séparant leurs visages ne se fasse inexistant, pour qu'ils partagent enfin leur premier baiser. Parfait. Jusqu'à ce qu'elle ne se recule et qu'elle remarque Luca postée aux portes de la Grande Salle, un sourire victorieux aux lèvres et les deux pouces levés en l'air. 'De rien'.
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30|   [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30| EmptyDim 10 Juin - 22:16

Citation :
Titre : Lapsus révélateur
Couple : Faith Of Curty / Johan Fawcett
Personnages concernés : Faith Of Curty ; Johan Fawcett ; Matthew Stoner -PNJ-
Rating : PG
Thème : 4. Toi et moi
Tomes concernés : Au-delà du tome 7.
Cadre : Villa des Of Curty. Sixième année des personnages concernés.
Nombre de mots : 1519


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Cher Johan,...
Non ! Ça ne transcrivait pas suffisamment bien l'urgence de sa situation.
Jo' !
Mieux.
J'ai absolument besoin que tu m'aides. Je sais que j'ai déjà dit ça il y a deux semaines avant la funeste affaire du hamster de Virginie (je persiste à dire que ce n'est pas moi qui avais laissé la fichue cage ouverte, mais passons), mais là c'est vraiment très important. Viens juste à 16h précise à la villa, d'accord ? Je t'expliquerai tout, promis !
Faith

Lançant un regard soupçonneux à sa chouette, elle attacha néanmoins le mot à la patte de celle-ci, avant d'attendre qu'elle ne transporte son message. Allez, hu !

__________________________

Cette fois-ci, Faith avait une raison parfaitement valide pour invoquer l'aide de son meilleur ami. Matthew était en ville. Matthew, le type dont elle avait été follement amoureuse, et qui avait quitté Poudlard lors de leur troisième année pour continuer ses études à Salem, sa famille ayant déménagé aux Etats-Unis. Elle avait longtemps espéré que ses sentiments deviendraient réciproques, mais il ne s'était jamais montré vraiment réceptif, du temps de leurs études. Alors, lorsqu'elle était tombée sur lui sur le chemin de Traverse et qu'il lui avait annoncé comme une fleur qu'il passait quelques mois en Angleterre, -après avoir abandonné ses études-, elle avait lâché de but en blanc qu'elle avait désormais un petit-ami. Quelle idiote. Elle était aussi libre que l'air, n'avait pas eu de copains depuis l'échec avec Eric et n'avait personne en vue actuellement. Mais ça avait été plus fort qu'elle. Il revenait fanfaronner devant elle, et se conduisait de manière qui pouvait potentiellement laisser penser qu'il ne lui était pas indifférent, (mais peut-être que si ?), et elle avait voulu le rendre jaloux. Cependant, ça ne s'arrêtait pas là, parce que non contente de lui dire qu'elle avait un petit-ami, il avait fallu qu'elle lui donne un fichu nom. Et le prénom de son meilleur ami avait échappé ses lèvres avant qu'elle n'ait eu le temps de réfléchir à ce qu'elle disait. « Je sors avec Johan maintenant. Tu le connais, non ? » Que Merlin la protège, puisqu'elle était visiblement une imbécile finie.

La sonnette de l'entrée sonna à 16h précise. Jo' était toujours ponctuel. Elle bouscula Edward qui passait innocemment à côté d'elle pour se rendre dans ses appartements, et dès qu'elle eut ouvert la porte sur le Serdaigle, ne sembla plus pouvoir s'arrêter de parler.
« Ecoute, je sais que tu vas me prendre pour une dingue, et cette histoire est complètement dingue, j'en suis consciente, mais j'ai croisé Matthew hier, et on a commencé à parler, se raconter ce qu'on était devenu et tout ça, et une chose en amenant une autre, de manière tout à fait fortuite, par un hasard tout à fait inattendu, il serait possible... mais surtout certain, que je lui aie dit que toi, et moi... on sort ensemble. » Elle s'arrêta finalement pour respirer, ayant évité de regarder Johan dans les yeux durant tout son monologue et scrutant le visage de son meilleur ami avec angoisse, se préparant à la tempête. En vérité, s'énerver ne faisait pas vraiment partie du caractère du Serdaigle, mais en l'occurrence, elle avait quand même annoncé (et ce avec sa discrétion habituelle) dans un pub bondé d'élèves de Poudlard, à un ancien camarade de Poudlard, qu'ils sortaient ensemble. Et Merlin sait que les nouvelles voyageaient vite lorsque des élèves de Poudlard étaient impliqués. Elle s'attendait à tout moment à recevoir une visite de Faris la félicitant d'avoir finalement sauté le pas accompagné d'un 'Je le savais !' triomphant. Et puis, et si Jo' voulait essayer de recoller les morceaux avec Madyson, et que l'annonce de Faith l'en empêchait à présent ? Elle était prête à s'aplatir devant le blond et s'excuser misérablement, lorsque celui-ci éclata de rire. « Tu lui as dit... qu'-qu'on sort ensemble ? Nous deux ? » Elle hocha la tête d'un air perplexe. Est-ce qu'il riait de désespoir ? Est-ce qu'elle avait fini par réussir à le rendre complètement marteau ?
« Ecoute, il suffit juste qu'on fasse semblant de sortir ensemble pendant une après-midi, d'accord ? Matt arrive dans quinze minutes. Il faut simplement que tu joues le jeu pour quelques heures, et ensuite, d'ici deux ou trois jours, je lui dirai qu'on a rompu ! Je suis désolée de t'avoir entraîné là-dedans, vraiment... Oh arrête de rire tu veux ? »
Peut-être qu'elle lui donna un coup de poing dans l'épaule pour lui arracher son sourire niais. Mais aucun témoin ne pourrait en attester.
« Aïe ! D'accord, excuse-moi c'est juste... tu lui as dit qu'on sortait ensemble. »
« Arrête de le répéter ! Allez, dis-moi que tu acceptes de m'aider, s'il te plait ? »
« Oui, oui, d'accord. Explique-moi simplement en quoi consiste mon rôle précisément ? On fait quoi ? »
La brune afficha un air pensif. « Eh ben... des trucs de couple quoi. J'imagine qu'il faudra qu'on s'embrasse... »
Jo' semblait incertain à cette idée. Faith elle-même n'était pas convaincue que c'était un projet si brillant que ça.
« Oh allez quoi, c'est qu'un baiser, ça ne veut rien dire, hein ? »

Ils n'eurent pas le temps de s’appesantir davantage sur la question, étant donné qu'on venait de toquer à la porte. Faith échangea un regard avec Johan, avant d'ouvrir à Matthew. « Matt ! Quelle surprise ! Je te présente mon petit-ami, Johan. » Tellement bizarre.
Le Serdaigle s'avança pour serrer la main au nouveau venu, et Faith eut brièvement l'impression qu'ils essayaient plus de se broyer les doigts que de se saluer. Est-ce que ce craquement venait de son imagination ?
« Enchanté, Johan. »
Merlin, il avait l'air jaloux ! Peut-être que cette idée n'était pas si débile que ça, finalement ?

« Ah ! Je crois que j'en ai reçu dans l’œil, Merlin, ça brûle ! »
C'était une idée débile.
« C'est le risque à prendre lorsqu'on fait une partie de Bavboules, Matthew. Peut-être que tu ne devrais pas y jouer si tu es trop sensible. » déclara simplement Johan, et elle était certaine d'avoir lu de la satisfaction dans son regard. Faith lui jeta un regard noir.
« Tu l'as fait exprès, Fawcett ! » répliqua rageusement l'autre garçon.
Et il n'avait pas tort. Faith l'avait vu, il aurait pu jouer différemment, et placer la pierre autre part, pour qu'elle ne crache pas le liquide d'aussi près. Elle emmena Matthew à la salle de bain, non sans avoir muettement demandé à son meilleur ami ce qu'il fichait. C'était l'avantage avec Jo', ils n'avaient pas besoin de mots pour se comprendre, la majorité du temps, un regard suffisait.

« Il est parti ! T'es content de toi ? Pourquoi t'as fait ça Jo' ? » s'énerva-t-elle en revenant de l'entrée, après qu'un Matthew passablement amoché ait décidé d'arrêter les frais.
« De quoi tu parles ? »
« Ne fais pas l'innocent ! Les Bavboules, ses sourcils qui se sont enflammés pendant la partie de bataille explosive, la chute de balai 'prétendument' accidentelle lorsque vous avez eu l'idée complètement stupide de faire la course ! Et c'était quoi ça d'ailleurs, une compétition ? Je ne comprends pas ce qui te prend... »
Le Serdaigle se redressa, l'air passablement énervé à son tour. Et pourtant, Faith ne voyait pas pourquoi. C'était lui qui avait failli assassiner le potentiel amour de sa vie, pas elle ! Est-ce qu'elle foutait le feu aux cheveux de Mady, elle ? Non !
« Mais tu ne vois pas que ce mec est un idiot Faith ? Non seulement il est super arrogant et pas très brillant, mais en plus c'est une vraie chochotte. Tu mérites mieux que ça ! »
Elle fut complètement coupée dans son élan, observant son meilleur ami avec stupéfaction. Ce qu'elle lisait dans son regard... Serait-il possible.. ? Et elle, où en était-elle ? Parce qu'au fond elle savait très bien qu'il avait raison pour Matthew, et depuis quelques temps, elle se montrait toujours incroyablement grincheuse dès qu'une fille approchait Johan d'un peu trop près. Est-ce qu'elle aurait vraiment pu se voiler la face pendant aussi longtemps ? C'était bien son genre.

Et tout à coup il n'y avait plus vraiment à se poser de questions, parce qu'elle était en train d'embrasser son meilleur ami (ou bien c'était l'inverse ? Elle ne savait plus trop.), or ce n'était pas exactement le genre de chose qui faisait partie intégrante de leur amitié, justement. Lorsqu'ils se séparèrent, elle se mordit la lèvre, nerveuse.
« Il est parti » (elle était consciente de se répéter, mais qu'importe à ce stade !) « c'est plus la peine de faire semblant... »
« Je sais. » Il y avait une lueur indescriptible dans le regard du blond, et elle-même se sentait assez retournée. Elle acquiesça doucement d'un hochement de tête, avant d'avancer et de se mettre sur la pointe des pieds pour l'embrasser à nouveau. Peut-être qu'elle ne s'était pas trompée, lorsqu'elle avait dit à Matthew qu'elle sortait avec Johan. Peut-être que ça avait simplement été une prédiction.


Dernière édition par Faith Of Curty le Sam 8 Sep - 18:32, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30|   [DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30| EmptyVen 31 Aoû - 16:48

Citation :
Titre: When You Were Young
Couple: Faith Of Curty / Tyler Miller
Personnages concernés: Faith Of Curty ; Edward Of Curty ; Tyler Miller ; Marianne & Charles Of Curty
Rating: PG
Thème: 8. Jardin secret
Tomes concernés: Tome 3/4 mais ça n’a pas vraiment d’incidence sur l’histoire.
Cadre: 1994. Eté suivant la première année à Poudlard de Faith et de Tyler. Maison des Smith, Marianne n’a pas encore épousé Charles. Le père de Tyler et d’Ana n’est pas encore décédé.
Nombre de mots : 1498
[DEFI] 30 Baisers - Faith Of Curty |11/30| Whfr0x
Son père était décédé, son frère l’ignorait, et sa mère avait décidé que c’était le moment idéal pour se remarier. Après une année de dépression, de cachets et d’abandon total de ses deux enfants, Marianne avait rencontré l’amour avec un grand A. Du moins, c’était ce qu’elle disait. D’après Faith, c’était plutôt l’argent avec un grand A, mais elle n’aurait jamais osé le dire devant sa mère. Elle était trop docile pour ça et craignait bien trop sa mère. Serrant les poings, la jeune fille se retourna aussitôt vers Edward, sa mère ayant quitté la pièce une fois la bombe lâchée. Le plus tragique, c’est qu’elle ne fut pas vraiment surprise de voir que son frère était aussi impassible que d’habitude. Marianne aurait pu leur annoncer qu’ils allaient acheter un labrador, et elle aurait obtenu exactement la même réaction. « Edward ! » intima-t-elle d’une petite voix, le suppliant de réagir. Il était l’aîné, c’était à lui de faire quelque chose. Il ne pouvait pas simplement accepter que le ciel leur tombe encore et encore sur la tête. Il ne pouvait pas être devenu aussi froid qu’il le prétendait… Rien. « Tu ne vas quand même pas me faire croire que tu t’en fous ! On ne le connait même pas, ce Charles ! Si ça se trouve c’est un ancien mangemort, ou juste un psychopathe non affilié, c’est pas comme si maman était très regardante. Arrête de me regarder comme ça, dis quelque chose ! Ça fait tout juste un an qu’il est mort, t’en es conscient, non ? » éclata-t-elle, la voix tremblante et les larmes aux yeux. Elle avait besoin qu’il réagisse. Edward l’observa quelques instants, visiblement pas plus traumatisé que ça par l’éclat de voix de sa sœur. Il soupira. « Arrête de te montrer aussi émotive, Faith. »

Elle prit la fuite. Loin de sa mère, qui n’avait royalement rien à faire du fait que c’était trop tôt, qui se montrait totalement aveugle face à la peine qui déchirait ses enfants maintenant qu’elle-même avait réussi à se remettre sur pieds ; loin du calme impassible de son frère, de ses reproches muets et de sa dévotion envers Marianne ; loin de ceux qui étaient censés être sa famille mais qui ne faisaient que la blesser encore et encore. Elle quitta la pièce, ne croisant miraculeusement pas sa mère, se retrouva dans le couloir qui menait à l’entrée et ouvrit la porte sans même un regard en arrière. Elle avait sa dose pour aujourd’hui. Elle ne rentrerait pas pour les vacances, cette année. Elle resterait à Poudlard, là où elle n’aurait pas à supporter la présence de cet affreux Charles Machin Chouette, avec son nom à particule et ses grands airs de crétin-en-chef, en sécurité auprès de ses amis.

Ce n’était pas la première fois que la fillette de douze ans s’échappait de la maison. Depuis la mort de son père, et les réactions respectives de sa mère et de son frère, rester enfermée auprès d’eux était devenu insupportable. Elle n’allait pas bien loin. De toute façon, ce n’était pas comme si leur quartier était réputé pour sa criminalité. C’était une banlieue résidentielle toute banale, au nord de Londres. Une fois dans l’allée, elle se mit à courir. Ce qui était un simple sprint se transforma bien vite en une course effrénée, la fillette gardant les yeux fixés droit devant elle, dépassant plusieurs maisons, comme si sa vie en dépendait. Essoufflée et n’ayant cure du fait qu’elle devait apparaître positivement échevelée (le look cheveux décoiffés, feuilles mortes sur les vêtements revenait à la mode il parait), elle s’arrêta au niveau d’un petit parc. Courbée, les mains posées sur ses cuisses le temps de reprendre son souffle, elle repoussa une mèche de cheveux bruns derrière son oreille, avant d’aller lentement s’asseoir au bord du lac situé au centre de l’étendue d’herbe. C’était son havre de paix. Son jardin secret. Edward ne venait jamais ici, il disait que c’était pour les ‘enfants’. Faith n’avait jamais compris cette phrase, prononcée avec tant de dégoût. N’étaient-ils pas des enfants, justement ?

« Comme quoi, on ne s’est pas planté. T’es bien là, comme d’hab’ ! »
Faith tourna la tête, les paumes posées de part et d’autre d’elle, sur l’herbe encore humide.
« Qu’est-ce que tu fais là, Ty’ ? » marmonna-t-elle, jetant un regard précautionneux à son meilleur ami. Depuis aussi loin qu’elle se souvenait, les Miller avaient été leurs voisins. Tyler et elle avaient le même âge, et ils jouaient très souvent ensemble, même avant leur entrée à Poudlard. Sa petite sœur, Ana, les rejoignait de plus en plus, maintenant qu’elle était plus âgée. Faith adorait les Miller. Lorsqu’elle était avec eux, elle avait le sentiment d’avoir enfin une vraie famille. « Edward m’a dit que t’étais sortie, et que tu serais sûrement là. Pas que j’avais besoin qu’il me le précise, mais il a dit ça d’un tel ton que je ne le lui ai pas fait remarquer. » répondit le blond avec son calme habituel. Si elle fut surprise qu’Edward sache où elle se trouvait (son jardin secret avait été démasqué ! Il faudrait qu’elle organise une relocalisation dès demain !), Faith n’en montra rien. Elle se contenta de ramener le regard sur l’eau, soupirant doucement.

« Elle va se remarier. » dit-elle après quelques secondes, les sourcils froncés. Avec un quasi-inconnu, en plus, dont Faith savait que sa mère n’était pas amoureuse. Ce n’était qu’une question de fric, et ça la dégoûtait. Mais le pire, le pire c’était l’indifférence d’Edward. Sans dire un mot, Tyler vînt s’asseoir à côté d’elle, posant une main sur la sienne. « Tu verras, ça finira par s’arranger. Et de toute façon, dès que t’en as marre, t’auras qu’à venir chez nous, Ana sera contente de te voir, elle est super excitée parce qu’elle rentre à Poudlard cette année. » finit-il par lui dire, un sourire se glissant sur ses lèvres à l’évocation de la fillette. Tyler était complètement gaga de sa petite sœur. Faith n’était même pas jalouse, elle était juste heureuse pour eux. Elle aimait les regarder interagir, voir à quel point tout était naturel entre eux. Sa gorge se serra.

« On va déménager, Tyler. » Elle tourna la tête vers lui, irrémédiablement triste à présent. « On va aller vivre chez lui, dans une espèce de villa bien tape-à-l’œil avec (elle prit une voix haut perchée, destinée à imiter un accent 'aristocratique') des ‘ailes’ réservées aux invités. T’imagines ? Des ailes ! Parce qu’apparemment, une chambre, c’est pas assez. Et des elfes de maison. Et une salle de bal. C’est ridicule. On sait même pas qui c’est. » répéta-t-elle une nouvelle fois, tel un mantra. Elle avait à nouveau envie de pleurer mais se contînt. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle vit un léger sourire apparaître aux lèvres de son meilleur ami. « Quoi ? » interrogea-t-elle un peu sèchement, vexée qu’il puisse s’amuser dans un tel moment. Mais peut-être que leur amitié n’était pas aussi importante pour lui qu’elle ne l’était pour elle, après tout.

« Rien, c’est juste… Toi dans une salle de bal ? » Il se retenait définitivement de rire à présent, l’air ahuri qu’affichait Faith ne faisant que l’encourager. Plongeant sa main dans l’eau du lac, elle lui en jeta une poignée au visage. « Hé ! » Tyler ne se fit pas attendre pour contre-attaquer, et bientôt, les deux enfants furent recouverts d’eau de la tête aux pieds. Ils auraient aussi bien faits de carrément se baigner dedans.
« Ma mère va me trucider. » Elle ne put s’empêcher de prendre un peu de plaisir à cette idée, juste avant de se souvenir que tenir tête à Marianne n’était pas envisageable. Elle n’en était pas capable. Elle était la gentille petite fille, sage et obéissante. Pas la rebelle. « T’as qu’à venir te sécher chez nous. Mon père est un pro pour ces sortilèges là, il doit être rentré je pense ! » proposa Tyler, lui tendant la main pour l’aider à se relever. Ça ne semblait pas être une mauvaise idée. De toute manière, Edward savait qu’elle était là, n’est-ce pas ? Puisqu’il était omniscient, il devinerait aussi qu’elle se rendrait chez les Miller. Il n’avait même pas essayé de la suivre, ou de l’arrêter. Lisant la détresse dans les yeux de Faith, Tyler s’approcha d’elle, posant un furtif baiser sur ses lèvres avant de la serrer contre lui.

« Je te promets que ça va aller. Tu pourras toujours compter sur moi, ok ? »
« Promis juré ? »
« Promis juré. » S’écartant d’elle, il fit mine de vouloir cracher par terre pour sceller le pacte mais elle l’en empêcha, retroussant les narines d’un air répugné.
« Beurk Tyler. C’est vraiment pas nécessaire, j’te crois ! »
Riant aux éclats, ils prirent la direction de la maison des Miller, bras-dessus, bras-dessous, et Faith réalisa que son cœur était déjà un peu plus léger.
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