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Ξ Sujet: Cher ami le chêne. [ Pv ] Dim 21 Mar - 19:43 | |
| Annaelle avançait d’un pas guilleret vers le parc, bien décidée à passer son après midi libre à l’ombre d’un chêne, à chanter comme une folle les airs de AC/DC. Son père lui avait fait découvrir ce groupe l’été dernier, et la Serdaigle les vénérait depuis comme des Dieux. Elle avait collectionnait dans sa maison de moldue tout ce qu’elle avait pu trouver sur eux, posters, Cd, articles et même vêtements, à tel point que ses frères se fichaient d’elle ouvertement et sa mère l’appelait AC/DC-girl. Seulement voilà, c’était il y a maintenant neuf mois, et la jeune demoiselle commençait à en avoir marre de ne plus pouvoir écouter Highway to Hell tout au long de la journée. A Poudlard, question musique, elle ne trouvait en aucun cas son bonheur. Peu de personne ici connaissait la musique moldue.
Bande d’inculte.
Soupirant d’indignation, elle accéléra son pas d’un air décidé. Si seulement elle n’avait pas un aussi petit mètre soixante, elle serait allée beaucoup plus vite. Elle serait peut être même déjà installée, à l’ombre, seule, tranquille, enfin… Comme elle aimait quoi. Cela faisait vraiment longtemps qu’elle n’avait pas eu l’occasion de se retrouver ainsi seule avec elle-même. Bien qu’elle n’eut pas beaucoup d’amis – Eva-Rose, ou encore Pétronille étaient les seules à vraiment lui parler – elle avait du mal à supporter l’agitation Poudlarienne. Elle était seule, dans les longs couloirs, mais devait avancer avec ce bourdonnement continuel qui finissait par lui donner mal au crâne. Si elle n’avait pas été seule comme une pommée, elle irait certainement mieux la petite Annaelle. Mais comment s’intégrer dans un milieu aussi hostile ? Elle qui réagissait au quart de tour ? Elle avait essayé, en vain. Tous les contacts - aussi petit qu’ils soient - avec des élèves lors de sa première année, avaient semblés se briser quand elle revint des grandes vacances pour la première fois. Elle était passée du stade gamine à adolescente, un changement si radical qui avait effrayé la plupart des Serdaigles, voir même des étudiants dans leur globalité.
« Après tout, ce n’est pas de ma faute si j’ai changé », marmonna-t-elle, morose. Elle ne supportait plus le regard qu’avait sa mère envers elle. Oui, elle n’était plus une petite fille. Comme si c’était de sa faute ! Pourquoi fallait-il que même sa propre famille finisse par la rejeter ? Après tout, elle avait toujours été la plus gentille des filles. Ou presque. Alors, franchement, leur regard accusateur, elle en avait plein les bottes. En plus, grandir, c’est normal non ? Ce n’est pas spécialement à cause d’elle ?
—On y croit, Annaelle, on y croit.
La Serdaigle secoua la tête. Ses pensées étaient vraiment confuses en ce moment. Peut être avait-elle besoin de vacances. Noël n’avait pas dû suffire à la troisième année. Elle n’avait pas revu sa famille, tout simplement parce qu’elle avait prétendu qu’elle révisait. Mais bien sûr ! Réviser, elle, la pire élève que Serdaigle n’ait jamais connu ? Ce mot n’appartenait certainement pas à son vocabulaire. Mais si elle n’avait pas eu envie de retourner à la demeure Yates pour les fêtes de fin d’année, c’est tout simplement parce qu’elle ne désirait pas revoir ses parents. Tout ce qui l’intéressait là bas était les Cd. Fin de l’histoire.
Mauvaise fille, va.
Annaelle, relevant la tête, s’arrêta. So n chêne, son cher ami le chêne, était déjà pris à son grand malheur. Un garçon était assis en dessous, et semblait bien décidé à ne plus bouger.
Timidement, la blonde s’avança. Elle fut désagréablement surprise qu’il ne s’agissait pas d’un première année, qu’elle aurait pu virer à coups de pieds dans les fesses. Il était dix fois plus vieux qu’elle. Raté ! Elle allait devoir faire avec.
Bruyamment, elle s’assit à côté de lui. Peut être, il partirait.
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Ξ Sujet: Re: Cher ami le chêne. [ Pv ] Sam 27 Mar - 20:13 | |
| On n'imagine jamais qu'à travers le sourire d'une personne dont l'existence ne vous importe que peu il arrive qu'on y trouve un terrible désespoir qui peut jusqu'à vous faire frémir. Cependant ne croyez pas tout savoir des personnes qui vous sont proches. C'est à travers leur sourire à elle qu'il faut souvent se méfier qu'elle couve quelque chose. Ca peut très bien être le manque d'affections de la père de parents trop absents, les incessantes insultes qu'on reçoit alors qu'on a rien demandé et qui nous vexent au plus haut point ou plutôt l'amour de jeunesse que vous n'avez jamais eu et qui fini par vous chagriner. Ainsi, il ne faut pas vous fixer au sourire d'une personne pour deviner son état d'âme car vous finirez toujours par faire erreur. Non, cette personne n'est à ce moment là pas de bonne humeur, non cette personne n'est pas complètement déstressé bien que les examens arrivent rapidement, non cette personne n'a pas tout ce qu'elle veut même si elle ne manque pas non plus de rien.
Cette personne peut aussi très bien être celle que vous rencontrerez sous un chêne à rêvasser à ce qu'il se passait dans sa vie un sourire béat et le nez en direction des nuages gris du triste ciel de Fevrier. La tête adosser à l'écorce d'un arbre qui était plus inconfortable qu'autre chose, le jeune homme n'avait qu'une envie ressentir l'amour qu'éprouvait par exemple le couple du couloir par lequel il était passé et qu'il avait vu s'embrasser. Deux jeunes amoureux qui ne donnaient juste qu’envie au garçon d’avoir avec lui l’amour de sa vie ou pas. Ca paraissait peut être bizarre, bête, con, comme vous voulez mais même un amour de courte durée pouvait convenir à ce jeune homme qui voulait tout simplement ressentir ce merveilleux sentiments. Celui duquel on dit que le ventre se noue, et où le cœur bat la « chamade ». Un sentiment puissant qui peut rendre une personne totalement euphorique d’une étreinte amoureuse.
Non, Faris n’avait jamais ressenti ce sentiment d’amour qui lui manquait temps, il n’en mourait certes pas mais il l’enviait à tout va.
Aujourd’hui était un jour maussade qui ne mettait pas le jeune homme dans une forme athlétique il préférait plutôt trainer que discuter, plutôt rêvasser que travailler et plutôt bouder qu’afficher un sourire optimiste. Il n’avait pas la tête à papoter et pourtant lorsqu’on venait lui adresser la parole, sa vie sortait aussi facilement que l’eau qui s’écoule dans le lac. Il était d’un caractère qui l’obligeait à parler et pourtant il faisait des efforts. Il n’y arrivait pas et restait donc comme cela. Pourtant lorsque dans ces moments de grande tristesse, il n’affichait qu’un léger sourire sur son visage pour ne pas alarmer son interlocuteur qui avait l’habitude de le voir plus vivace. Bref, il n’avouait qu’à peu de personne son envie d’amour et cachait à tout le monde ce qui le tourmentait le plus.
Aujourd’hui il aurait voulu rester seul toute la journée comme dans ces films où le héros a ses scènes de tristesse et où il marche de long en large dans un paysage idyllique. Cependant, il y a des personnes secondaires qui en décident autrement et qui viennent perturber la solitude du héros en venant s’installer près de lui comme cette jeune fille aux airs beaucoup plus jeune que le garçon. Elle s’installa bruyamment près du jeune homme venant perturber sa rêvasserie lui faisant sentir une certaine gêne. Elle se prenait pour qui ? Il ne lui adressa pas au départ la parole mais il le fallait bien alors il cracha d’une voix assez dédaigneuse : « C’est pourquoi ? »
Non, Faris n’était pas vraiment de bonne humeur et c’était vraiment rare qu’il s’adresse à quelqu’un de cette façon alors s’il voulait paraitre plus poli, il allait devoir se rattraper.
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