Réunir nos forces [ PV ]

On ne pouvait pas toujours faire attention aux sorts que l'on recevait en pleine tête, on ne pouvait pas non plus toujours voir qui allait nous envoyer ce sort, s'il était doué ou non. Et tout ça. Bien sûr qu'il fallait toujours douté des talents de chacun, lorsqu'ils tenaient une baguette entre leurs mains, mais quand même, il y avait toujours une sorte de confiance en chacun. Mais Julien n'avait jamais vraiment eu la moindre confiance aux autres de ce côté là. Il suffisait d'une erreur, même minime, pour qu'il y ait un sort qui finisse par tourner mal. C'était là que se trouver le problème au final. Et voilà qu'un des élèves du château avait été victime de ce genre de sort... Pauvre enfant.

Friedrich Maiden avait toujours été un enfant adorable, gentil, timide et touchant. Et jamais, à aucun moment, il n'aurait pu se mettre à s'imaginer que ce genre de chose pourrait bien lui arriver. En même temps, jamais il n'avait vu ça. Chaque parcelle de son corps avait changé, il n'avait que les yeux, seul le regard était resté comme avant. Et c'était d'un choquant en faite... Vraiment. En 20 ans de vie, trois ans de carrière, il n'avait jamais vu ce genre de chose. Et il ne savait même pas ce qu'il était supposé faire pour arranger les choses. Bien sûr qu'il faisait tout ce qu'il pouvait. En même temps, le petit Serdaigle était un adorable garçon qui ne méritait vraiment pas de vivre ce genre de chose. D'ailleurs, d'une certaine manière, il fallait bien dire que personne ne méritait de vivre ce genre de chose.

Trouver un antidote n'était vraiment pas facile. C'était tellement dur qu'il en devenait difficile de se retrouver devant lui et de lui dire que tout allait bien, et de lui dire que ce n'était pas si difficile tout ça. Mais c'était dur, tellement dur de lui faire face en lui disant tout ça, tout en sachant que l'évolution de l'antidote ne le menait nul part. Bien sûr qu'il lui faisait des injections, des tas. Mais aucune n'avait eu le moindre effet. D'accord oui, il faisait tout ce qu'il pouvait hein. Mais non, ça ne menait à rien.

En contactant Megara Montgomery, il avait réellement pensé qu'à deux, ils pourraient trouver une solution. Peut être qu'elle pourrait l'aider, peut être qu'elle serait plus capable que lui ? Après tout, il n'était qu'un infirmier, même pas, on pouvait le qualifier d'aide soignant ? En tout cas, elle avait plus de capacité, de qualification pour ça. Et il verrait. Oui, il verrait bien après tout. Enfin bon, il n'était pas vraiment temps de commencer à douter. Oui, il devait croire, il devait vraiment se mettre à croire en tout ça, il devait se dire que tout allait finir par s'arranger, que tout allait bien se passer. C'était ça qu'il devait à tout prix se dire. Le doute n'avait pas sa place dans tout ça.

Il avait donc expliquer à Megara, rapidement, le problème. Dans sa lettre, peut être après tout, qu'elle pourrait déjà avoir une idée ou un truc du genre. Puis, il lui avait donné rendez vous à Pré Au Lard. Dans un petit café. Pour qu'ils puissent bavarder tranquillement. C'était la meilleure solution à prendre oui. Et ils verraient, ensemble, ce qu'il était mieux de faire. C'était pour Friedrich, c'était urgent. Et tant qu'il serait comme ça, Helena en pâtirait aussi puisqu'il ne la laisserait jamais approcher. Ils étaient jeunes bien sûr, mais Julien sentait que leur histoire à eux deux, elle allait être éternelle. Et il ne fallait pas que ça brise tout ça.