Amour... Quand tu nous tiens

Emeline regardait, mélancolique, accoudée à une fenêtre du première étage, la pluie qui ne se résignait pas à décoller son avide soif de ravir le lac qui s'était assécher de ses temps-ci. Résignée à attendre aux chauds, la petite blonde laissa vaguer son esprit au gré du temps. Tournant entre ses doigts fins ses longs cheveux légérement bouclés par la pluie qu'elle avait du endurer sous un arbre, elle s'asseya au milieu du couloir, pensive.

Depuis que Christopher et elle s'était déclaré mutuellement leurs douleurs, il semblait qu'il s'évitait. Cette pensée l'avait rongé pendant la semaine et, malgré toute ses éspérances, elle ne l'avait pas revu. A part lui, Emeline n'avait de lien affectif avec personne, mais elle n'avait en rien cherché de la compagnie auprès des autres, il était vrai. Elle haussa les épaules, et releva la tête vers le plafond. Sur livre sur les genoux, elle regarda défiler les élèves qui bavardaient. Certain laissaient leurs regards sur elle pendant un moment, mais à vrai dire, elle s'en fichait.

Fermant les yeux, elle écouta le bruit réconfortant de la pluie qui battait sur les vitres.

Dante avançait lentement dans les couloirs. Son instinct de première année l'avait guidé malgré lui au première étage. Arrivant à peine dans l'enceinte de l'école, il avait rejoint poufsouffle, celà ne lui faisait ni chaud ni froid. Les mains dans les poches, le regard fixé sur ses chaussures, il regardait vaguement devant lui, une habitude sans doute. Rêveur, il représentait la bête lignée, celle qu'on remettait au dernier rang. Cette image, il l'avait entendu, et les sabliers le confirmaient.

Dans sa foulée, il oublia les élèves présents, la foule autour de lui. Soudain, sans qu'il eu put faire un geste pour l'éviter, il trébucha sur une fille. Collé au mur pour éviter les autres, il ne l'avait pas évité, elle. Il l'a trouvait plutôt jolie. Toujours aplatit sur elle, il rougit.

" Désolé, je suis trop maladroit. Je m'excuse. "

Il se releva. Confus et troublé, la serdaigle devait le prendre pour un idiot. Il essaya de ne pas croiser son regard.

Emeline plongea son regard dans son livre. Absorbée par ce mélo drame italien qu'elle tenait de la biblitohèque de Prés au Lard, elle fut alors bousculée par un garçon qu'elle ne connaissait pas. Un poufsouffle, comment en douter? C'était tellement évident.

" C'est une coutume chez vous de tomber sur les gens que vous ne connaissez pas? Cest une façon de faire connaissance un peu brutal à mon goût. "

Se doutant que, pour le pousfouffle, ce n'était en rien un acte volontaire, elle pouffa de rire en voyant la figure déconfite du jeune garçon. La pluie l'avait un rien démoraliser, mais grace au garçon, elle avait retrouvé le moral... la pèche quoi.

Elle se releva, prenant sa main au passage. Croisant son regard, elle s'approcha de lui. L'observant de la tête au pied, elle passa sa main sur son visage.

" T'avais de la poussière sur la joue. Au faites, je me suis pas présenté, quoi que tu m'en as pas laissé le temps. Emeline Spencer de serdaigle. "