Deux jours après la rentrée des classes, Roman Jones entamait déjà le planning qu'il s'était rédigé pendant les vacances. En plus des cours, des devoirs et des révisions pour son examen de pâtisserie, Roman s'accordait naturellement du temps pour se détendre. S'amuser, jouer, perdre son temps à des activités particulièrement inutiles, se distraire en d'autres thermes.
Il fallait savoir que depuis sa première année, Roman vouait une passion sans limite à la lutte contre Peeves. Si l'esprit frappeur de l'école croyait dur comme fer qu'il était le plus doué en matière de farces et attrapes et le plus drôle des farceurs, il se foutait le doigt dans l'oeil jusqu'aux orteils. Non mais sérieusement, Peeves était dépassé, et Roman se faisait un plaisir de le lui prouver à chaque fois qu'il le pouvait. Autrement dit à chaque fois qu'il partait en excursion dans les couloirs du château, avec tout son attirail.
Seulement voilà, partir en excursion nécessitait au préalable un entraînement de fer, un entraînement qu'on pourrait même qualifier de commando, quand on connaissait la nature des activités du petit Jones. Véritable petite tornade, le jeune Roman se donnait à chaque fois corps et âmes pour bien mettre sa pâté à Peeves, qui se croyait meilleur. Enfin ça, c'était
avant, l'époque où Roman Jones n'était pas encore dans la place, bien sûr. Maintenant qu'il était là, le petit jaune et noir redoublait d'efforts pour être toujours au top, et ne jamais faiblir, pour avoir constamment l'avantage.
Ce jour là n'échappait pas à la règle puisque Roman préparait une nouvelle parade aux attaques de Peeves. Il lui fallait bien évidemment toujours s'adapter aux nouvelles attaques de Peeves, qui – cette crèpe – changeait hélas souvent. Roman ne savait d'ailleurs pas comment faisait le reste des élèves de Poudlard pour se protéger. Fuir ? C'était lâche et carrément idiot, puisque Peeves volait plus vite. Roman avait déjà essayé et la seule fois où il l'avait battu, c'était quand il n'avait rien dans les bras et pas de sac sur les épaules. Autrement, l'esprit frappeur avait toujours le dessus.
« Bon. Il me faut quelqu'un. Qui je pourrais déranger ? »Hélas, cette heure là n'était pas très propice à l'aide, puisque beaucoup étaient en cours. Tant mieux au fond, Roman aurait la salle commune pour lui tout seul, au moins. Le petit garçon qui avait manifestement besoin d'aide, fila sans attendre dans les dortoirs des garçons, ouvrant à la volée chaque porte de dortoirs. Y'avait vraiment personne ! Rha l'angoisse, il allait devoir poireauter au moins encore une heure, si ça continuait comme ça. Mais... Ah ! Quelqu'un ! Y'avait un garçon dans le dernier dortoir, youpi !
« TOI ! Marius, il faut que tu m'aides, j'ai besoin de quelqu'un !! »Roman connaisait tous les Poufsouffle, comme tous les Poufsouffle ou presque connaissaient Roman. Qu'on l'apprécie ou pas, qu'on aime lui parler ou pas, on avait déjà forcément échangé avec Roman à un moment de sa vie. Ça allait de la paire de secondes à la longue demi-heure explicative dans le pire des cas, mais on avait TOUJOURS communiqué avec un Jones dans sa vie. Surtout un Roman, en fait...
« Viens, viens – tu fais rien là, hein ? - je vais t'expliquer en chemin ! »Roman entra naturellement dans la chambre
Une grande famille implique de grands inconvénients et se précipita vers Marius, pour le tirer par le bras vers la salle commune. Franchement, il faisait rien, là, à son bureau, à lire son bouquin, il avait bien besoin d'aider Roman et surtout de s'aérer l'esprit un peu ! Dieu savait depuis quand il était là ! Roman était même, en quelques sortes, un sauveur pour lui...
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