[Terminé] Une escapade presque anodine

AE & Agin

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Le matin même.

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La journée avait commencé tout à fait normalement, pour Giada, et si elle n'avait pas croisé Tomas, en sortant de son cours, peut-être aurait-elle été comme toutes les autres. C'était donc en sortant de sa salle de Sortilèges et Enchantements qu'elle avait croisé le jeune Serdaigle. Elle lui avait dit bonjour, et ils avaient un peu commencé à discuté. Et c'est après quelques minutes que le Bleu et Bronze commença à lui parler d'une idée qu'il avait eut. Aller dans la forêt interdite ? Il voulait voir les créatures qui s'y trouvaient ? Mais... Pourquoi ne lui proposait-il pas de l'accompagner, s'il lui en parlait ? Il se moquait d'elle ? Tomas pensait vraiment qu'elle allait le laisser se moquer d'elle sans rien dire ? C'était mal connaître Giada !

- Mais tu n'as absolument pas besoin de me le proposer, Tomas, voyons ! Je viens avec toi ! Moi aussi, j'aimerais bien les voir, toutes ces créatures que l'on ne peut voir que la nuit. Et ne t'en fait pas pour mes ongles, ils son en pleine forme et ils le resteront, lui répondit-elle avec un sourire victorieux.

Et ainsi, Giada irait dans la forêt interdite le soir-même ! Elle n'avait pas vraiment réfléchis à ce dans quoi elle s'engageait, mais après tout, elle aurait tout le temps d'y réfléchir une fois avec Tomas, dans la forêt.


Les cours de l'après-midi passèrent lentement, et même très lentement, pour Giada, qui était tout de même impatiente de partir à l'aventure avec Tomas. Elle n'avait jamais vraiment pensé à aller dans la forêt interdite, mais maintenant qu'elle avait dit à Tomas qu'elle irait, elle était assez impatiente d'y être. Elle attendait que les minutes passent, et elle était désespérée par le fait qu'il lui semblait que celles-ci ne s'écoulaient pas assez vite.

Mais le soir arriva ! Dans la grande salle, Giada ne mangea pas grand chose. En fait, elle n'avait pas très faim, et puis plus vite elle arriverait dans son dortoir, et plus vite elle pourrait se préparer ! Surtout qu'à cette heure-ci, tous les élèves mangeaient, et cela faisait que les dortoirs étaient vite. Elle dit rapidement au revoir à Mégane et à Hope, et elle se dépêcha d'entrer dans son dortoir. Comme elle l'avait prévu, il n'y avait personne, et elle pourrait donc se préparer tranquillement. Elle laissa toutes ses affaires de cours là, et elle mit sa cape sur ses épaules. Elle hésita un instant avant de prendre sa baguette magique, et finalement elle se dit que ce n'était pas la peine de l'avoir. Après tout, Tomas allait prendre la sienne, et une baguette pour deux était largement suffisante.

Elle descendit ensuite dans sa salle commune, et elle attendit que l'heure arrive. Les élèves de Gryffondor rentrèrent progressivement dans la salle commune, qui se vida bien vite, chacun d'entre eux préférant aller dans son dortoir. Lorsque la salle était complètement vide, et que vingt-deux heures approchait, Giada sortit doucement, sans faire de bruit, et elle vérifia qu'il n'y avait personne dans les couloirs. Une fois fait, elle avança doucement, sans faire de bruit, et elle se dit que passer par la galerie des armures, pour sortir plus vite, pourrait être une bonne idée. Mais lorsqu'elle arriva à l'entrée du couloir, elle se rendit compte que Peeves n'avait rien trouvé de mieux à faire que d'enduire les lieux de miel. Il n'y avait donc plus qu'à faire un grand détour...

Finalement, Giada réussis à sortir du château, une demi heure plus tard, sans attirer l'attention, ni de Miss Teigne, ni de Rusard ! Elle avait mis un petit plus de temps que prévu, mais ce n'était pas grave. À l'extérieur du château, notre jeune Gryffondor regarda si elle voyait son ami. Non, elle ne le voyait pas. Après tout, ils avaient prévus de se retrouver dans un endroit pas très visible. Giada avança donc et, après quelques pas, elle pouvait déjà voir la silhouette de son ami. Elle avança encore, et elle arriva bien vite près de Tomas.


- Désolée du retard j'ai eu un léger problème, avec Peeves... il a mit du miel partout et j'ai du faire un grand détour dans le château...

Mais en tout cas, elle était arrivée, et bien décidée à partir dans la forêt.

- Alors ? Tu es décidé à partir à l'aventure ?

Giada n'attendit pas plus longtemps, et elle commença à avancer, marchant entre les arbres. Giada était persuadée que Tomas la suivrait, et c'est pourquoi elle continua de parler.

- Il fait quand même vraiment sombre, tu ne trouves pas ? Enfin je veux dire, normalement, la lune devrait éclairer un peu plus mais la forêt est si épaisse...

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Si elle avait glissé ? Ah ! Bien évidemment. Pour Tomas, si Giada glissait et tombait dans le lac à chaque fois qu'elle se trouvait près de l'eau, c'était très certainement parce qu'elle avait l'habitude de glisser. Comme si Giada ne pouvait pas éviter une situation dangereuse ! Préférant ne pas se lancer dans un sujet pareil, elle soupira, désespérée et agacée. Après tout, il pouvait bien rire si ça lui faisait plaisir, Giada n'en avait pas grand chose à faire. Elle ne fit donc aucune remarque. Elle ne lui répondit, d'ailleurs, que lorsqu'il lui dit qu'il s'inquiétait pour elle. Pourquoi donc ? Giada ne comprenait pas vraiment où il voulait en venir. Si elle s'était invitée, ce n'était très certainement pas parce qu'elle avait peur de la forêt.

- Je t'inquiète ? Pourquoi ça ? Je suis tout à fait préparée pour t'accompagner ! Et puis, ça va être géniale !

Au fond, c'était sympa de découvrir la forêt interdite, même si Giada avait conscience que ça devait être moins impressionnant de jour, du fait que la forêt était mieux éclairée. Et après tout, Tomas n'était pas si méchant que ça, parfois, quand il voulait être gentil.

Ils avancèrent encore un peu, et Giada fit remarquer que l'on ne voyait pas grand chose. A cela, Tomas lui répondit qu'ils ne pouvaient toujours pas s'éclairer, du fait qu'ils pourraient se faire repérer du château. C'était vrai, même si ce n'était pas franchement génial de devoir marcher dans le noir, tout doucement pour ne pas tomber. C'est alors que Giada pensa à quelque chose de vraiment drôle, si bien qu'elle en souriait sans le vouloir. Si Rusard les voyait, il voudrait forcément les rattraper. Ainsi, ça pourrait être un souvenir vraiment drôle d'essayer d'échapper à Rusard.

- Oui, tu as raison. Mais ça pourrait être drôle d'essayer d'éviter Rusard ! Dit-elle en riant presque. Tu sais ce qui pourrait être chouette ? Une course contre lui dans le parc de Poudlard ! Mais... en évitant quand même le lac, hein ?

Le lac était, bien évidemment, un lieu que Giada redoutait, puisqu'elle était déjà tombée dedans. Ces fois-là, elle n'avait bien évidemment pas fait attention, mais le lac était quand même dangereux. Regardant tout autours d'elle, elle essaya d'y voir quelque chose, mais ce n'était pas très facile. Elle essaya également de bien écouter, pour savoir s'il y avait d'autres bruits, mais elle n'entendait rien d'autre que le bruit des pas de Tomas et des siens.

- Ca ne fait pas si peur que ça, en fait... Tu crois que c'est si dangereux qu'on le dit ?

Non, voyons, ce n'était pas dangereux, la forêt interdite ! C'était justement pour ça qu'elle était interdite, cette forêt. Parce qu'elle n'était pas dangereuse...

- Enfin... Je veux dire par là que, pour le moment, on n'a pas été embêté par quoi que ce soit. Donc, peut-être que ce n'est que le coeur de la forêt, qui est vraiment très dangereux..., se rattrapa-t-elle, consciente qu'elle avait mal formulé sa pensée.

Ils continuèrent d'avancer, et aucun des deux ne parla. Giada se dit alors qu'il fallait qu'ils discutent ! Après tout, c'était toujours plus sympa de pouvoir discuter avec quelqu'un. Alors, pourquoi ne pas lui parler d'Helena ? Giada savait qu'ils étaient en couple, ou en tout cas, elle l'avait compris, et elle pensait que ça pourrait être une bonne idée que de lui demander de lui expliquer un peu tout ça.

- Et donc... Qu'est-ce que tu me disais au sujet d'Helena Smith ? Ah, oui ! Tu sors avec elle, c'est ça ? Dit-elle tout naturellement.

Bien sûr, Tomas ne lui avait rien dit sur la jeune Gryffondor, et Giada n'était pas tout à fait certaine qu'il veuille lui en parler. Mais elle pouvait toujours essayer d'aborder le sujet ! Après tout, que risquait-elle ?

Ils continuèrent d'avancer dans la forêt et, lorsqu'ils furent assez loin de Poudlard pour ne plus être vus, Tomas dit qu'il était temps de s'éclairer un peu. Oui, c'était une bonne idée. Surtout que depuis quelques minutes, Giada était obligée d'appuyer sa main contre les arbres pour assurer ses pas. Mais cependant, ce n'était pas elle qui lancerait un sortilège. Giada laissait sa place à Tomas, puisqu'elle avait préféré ne pas prendre sa baguette.

- Je te laisse sortir la tienne. J'ai préféré laisser la mienne dans mon dortoir..., lui dit-elle tout à fait simplement.

Giada continua d'avancer dans la forêt, tout en attendant que Tomas lance le sortilège. Après tout, une baguette suffisait parfaitement pour deux ! Et puis, moins il y avait de lumière, et moins ils risqueraient qu'on les trouve dans la forêt interdite. En fait, ce n'était pas du tout nécessaire d'avoir sa baguette magique dans la forêt interdite... Non, voyons ! Que risquaient-ils ? Se faire attaquer par des bêtes étranges et dangereuses, et dont ils n'avaient jamais entendus parler ? C'est tout ? Trois fois rien, donc...

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Tomas ne pouvait bien évidemment pas éviter de se moquer un peu de Giada, et d'ailleurs, notre jeune Gryffondor s'y était attendue. Ou alors peut-être ne se moquait-il pas vraiment ? Il pensait vraiment que Giada viendrait avec lui en pensant que ce n'était qu'une petite ballade ? D'accord, peut-être qu'elle n'avait pas vraiment réalisé à quel point cela pouvait être dangereux, de s'aventurer dans la forêt interdite, et surtout la nuit, mais elle n'était pas totalement inconsciente non plus.

- J'ai beaucoup hésité avant de me dire que je devrais laisser mes talons aiguilles là où ils sont..., lui répondit-elle simplement, quoi qu'un tout petit peu exaspérée. Mais je n'ai pas peur des araignées. Heureusement sinon ça aurait pu être problématique...

Rien qu'en pensant au nombre d'araignées qu'il devait y avoir dans la forêt interdite, Giada sourit. Après tout, c'était tout à fait vrai. Heureusement que ces petites ( grosses ? ) bêtes ne lui faisaient pas peur, sinon elle préférait ne pas imaginer sa réaction face à l'une d'entre elles...

- D'accord, alors il faudrait qu'on trouve quelqu'un d'autre à qui échapper... Hagrid, par exemple ? Enfin, non, peut-être pas... il a un gros chien. Moins facile pour lui échapper, donc.

Ennuyée par ce détail, Giada se dit que, finalement, si elle devait faire un maximum de bêtises avant de quitter Poudlard, il faudrait peut-être trouver autre chose...

Giada questionna ensuite son ami sur le fait qu'il était en couple avec Helena, et bien sûr, comme notre jeune Gryffondor l'avait imaginé, le jeune Serdaigle n'avait pas été très très coopératif. Au contraire, il avait clairement essayé d'éviter la question. C'était mal connaître Giada qu'espérer qu'elle ne dise rien d'autre...

- Rigole un peu, Tomas ! C'est vrai, je ne t'en ai jamais parlé... Mais d'un autre côté, on ne parle jamais de toi, ou seulement pour des sujets banals... Et puis tu peux bien me le dire. Après tout, on est amis, non ?

Pour Giada, Tomas et elle étaient amis, et il était donc tout à fait normal qu'ils en discutent. Mais d'un autre côté, elle devait bien reconnaître que ça l'amusait aussi de l'embêter sur ce sujet. C'est pourquoi, sans attendre, elle reprit, toujours au sujet d'Helena.

- Ce que je sais, c'est que Helena est une fille super ! Elle est vraiment gentille. Ca fait combien de temps que vous êtes ensemble ? Vous vous êtes rencontré comment ? Ou plutôt vous vous êtes mis ensemble comment ? Vous êtes de la même année, je le sais, mais vous n'étiez pas très proche avant... je me trompe ?

La curiosité ne faisait, de toute évidence, absolument pas partie des caractéristiques de Giada... Tomas avait, bien évidemment, essayé de détourner la conversation en la questionnant elle-même sur ce sujet. Elle n'avait pas grand chose à faire des sarcasmes de Tomas. Au contraire, ça la faisait même rire. C'est pourquoi elle lui répondit, amusée mais gardant cependant un air très sérieux.

- En quête ? Pas vraiment... Moi je dois surtout faire le tri, pour l'instant... j'ai trop de prétendants, tu comprends. Alors forcément, je leur fais passer un casting, mais c'est quand même long... Il faut du temps pour que je me décide... Aujourd'hui, j'ai enfin réussis à en retirer cinq. C'est un bon début, mais ce n'est pas encore suffisant. Mais comme ils sont gentils, j'essaye toujours de les éconduire avec délicatesse.

Elle réussis à dire tout ça en gardant son sérieux, mais seulement quelques secondes après avoir fini de parler, elle éclata de rire. Pas trop fort, cependant, pour ne pas faire trop de bruit.

- Plus sérieusement, non, personne pour le moment.

Lorsque Tomas décida qu'il était temps d'allumer leurs baguettes magiques, Giada lui dit qu'elle n'avait pas prit la sienne

- Non, je ne l'ai pas prise je...

Giada voulait lui expliquer pour quelle raison elle avait décidé de laisser sa baguette magique dans son dortoir, mais le jeune Serdaigle ne lui en laissa pas le temps. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Elle n'aimait vraiment pas le ton qu'il employait, et elle ne manquerait pas de lui faire remarquer. Elle se rendit alors compte que, même s'il s'énervait contre elle, il n'avait toujours pas sortis sa baguette ! L'avait-il avec lui ?

- Ecoute-moi bien, Tomas. Tu me parles sur un autre ton. Peut-être que je n'ai pas pris ma baguette, mais pourquoi ne sors-tu pas la tienne ? Lui demanda-t-elle sur un air pas très chaleureux

Giada se rendit alors compte que, si Tomas n'avait pas encore sorti sa baguette, et qu'il lui faisait à ce point la morale, c'était tout simplement parce que lui non plus, il n'avait pas sa baguette magique.

- Tu essayes de me faire la morale, mais tu n'as même pas été capable de prendre la tienne, c'est bien ça ? Lui demanda-t-elle en haussant un sourcil.

Il lui dit ensuite que le mieux était de retourner à Poudlard, et Giada était d'accord avec lui. Seulement, il n'était pas sûr de la direction dans laquelle il fallait aller, et Giada n'était, elle non plus, pas certaine que celle qu'il indiquait était la bonne.

Tu penses, seulement, ou tu en es sûr ? Lui demanda-t-elle. Si je te dis que c'est par là, qu'est-ce que tu me réponds ? Dit-elle en lui indiquant une nouvelle direction.

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Giada avait toujours adoré discuter avec Tomas, que ce soit depuis qu'ils s'entendaient mieux, ou même avant, quand ils s'étaient connus. Elle ne faisait jamais attention au fait qu'elle parlait beaucoup trop, mais elle savait que ça agaçait Tomas, et c'était ce qui la faisait rire. Pourtant, elle ne manquait jamais une occasion de discuter avec lui. Elle trouvait toujours quelque chose à lui raconter, et même s'il ne parlait pas énormément, il la faisait souvent rire, pour ne pas dire presque toujours. C'était elle qui parlait le plus, bien évidemment, mais ce n'était pas grave car les réponses du jeune Serdaigle amusaient toujours beaucoup notre jeune Gryffondor, qui n'hésitait pas à rire de l'air exaspéré, fatigué ou dépité de son ami, au fil des choses qu'elle pouvait lui raconter, et des idées qu'elle inventait pour rendre les journées à Poudlard un peu plus amusantes qu'elles ne l'étaient d'habitude. Et c'était le cas à ce moment-là alors qu'ils discutaient de ce qui pourrait être leur future aventure dans Poudlard. Mais ça, Tomas ne le savait pas encore. En fait, pour le moment, Giada ne faisait qu'en parler joyeusement, et penser qu'après tout, ça pourrait être une idée super sympa, que d'essayer de fuir quelqu'un à Poudlard.

- Hagrid ? Et pourquoi ça devrait obligatoirement être sur moi qu'il tomberait ? Pourquoi ça ne pourrait pas être sur toi, pour une fois, Tomas ? J'en ai marre de tomber tout le temps ! Même dans nos plans de rebellion tu trouves le moyen de me faire tomber, ou que quelqu'un me tombe dessus, au sens propre ou au sens figuré... On pourrait échanger les rôles, pour une fois...

Ca énervait assez Giada que ce soit toujours à elle qu'il arrive un truc nul. Même là, alors qu'ils ne faisaient que parler d'une possible sortie amusante ( qui n'était en rien programmée, puisqu'ils ne faisaient que rire un peu ), il fallait que ce soit à Giada que cela arrive... Mais elle n'y fit pas attention plus longtemps. Elle répondit, d'ailleurs, à la question de Tomas.

- Pourquoi faut-il que l'on fuit quelqu'un ? Et bien, je ne sais pas vraiment... Parce que c'est sympa ? Mais ce que je sais, c'est que c'est plus drôle que de faire une course l'un contre l'autre... Ou alors on peut essayer de... Je sais pas... T'as pas une idée de ce qu'on pourrait faire comme bêtises à la place ?

Tomas ne lui avait pas vraiment dit qu'il voulait partir à l'aventure encore et encore après cette escapade de nuit dans la forêt interdite, mais Giada espérait vraiment que ça n'était pas la dernière fois qu'ils décideraient d'enfreindre le règlement de Poudlard. Ils continuèrent de discuter, et Giada pensa à ce qu'elle avait entendu dire, quelques temps plus tôt, au sujet de Tomas et Helena. Elle s'étonnait tout de même que Tomas ne lui en ait rien dit, mais ce n'était pas grave, elle voulait quand même tout savoir. Lorsqu'il se décida enfin à répondre à ses questions, Giada s'arrêta, choquée, lorsqu'il lui dit à quel moment il s'était mis en couple avec Helena.

- Le mois de juillet ? S'étrangla-t-elle. Juillet ! Et tu pensais me l'annoncer quand ? Heureusement que j'en ai entendu parler ! Si j'avais attendu que tu me le dises, je n'étais pas sur le point de le savoir... Tu pensais me le dire quand, d'ailleurs ? Non, laisse tomber. Je suis sûre que tu ne voulais même pas me le dire, de toute façon. Tu me déçois beaucoup, Tomas.

Giada avait pensé qu'ils étaient ensemble depuis la rentrée de septembre, seulement, ou peut-être s'étaient-ils mis ensemble juste avant que l'école reprenne, et c'est pourquoi elle était bien plus que surprise qu'il ne lui ait pas annoncé une nouvelle pareille plus tôt ! Pourquoi ne le lui avait-il pas dit ? Il ne voulait peut-être pas lui dire, tout simplement. En tout cas, Giada était fâchée contre lui. Boudeuse, elle continua d'avancer dans la forêt interdite, sans même l'attendre.

Mais Giada ne restait jamais fâchée bien longtemps contre Tomas. Et ainsi, après quelques minutes, ils reprirent leur conversation là où ils l'avaient laissée, ou presque. En effet, ce n'était plus des amours de Tomas dont il était question, mais bien de ceux de Giada. D'ailleurs, après qu'elle ait expliqué à son ami comment elle pensait choisir l'homme idéal, ce dernier se proposa pour l'aider à faire le tri. Elle sourit, ravie de plaisanter avec lui, mais elle savait qu'il était quand même peut-être un peu sincère. Si Giada avait besoin de lui, il l'aiderait, et pas seulement en faisant partir des potentiels prétendants.

- Et tu penses pouvoir m'aider comment ? C'est un casting très sérieux, Tomas ! Alors si je t'engage pour m'aider, tu as intérêt à ne pas te tromper !

Elle rigola encore un peu, quoi que pas très fort, pour ne pas faire trop de bruit. Il n'y avait ni casting ni prétendants, en tout cas pour l'instant, mais elle devait bien reconnaître que l'idée de faire une liste des potentiels futurs garçons avec qui notre jeune Gryffondor pourrait peut-être sortir était quand même une idée amusante, et même peut-être super sympa. Il faudrait qu'elle prévoit quelque chose comme ça, un jour. Par exemple, elle pourrait se mettre dans la grande salle, elle ferait la liste exacte de tous les garçons libres de Poudlard, et elle demanderait à Tomas de l'aider pour faire le tri. Et elle pourrait, par la même occasion, essayer de trouver l'homme idéal pour ses amies ! Quoi que Cherise n'était plus à Poudlard, et Hope était obligatoirement la future copine de Zeno, ce n'était qu'une question de temps. Peut-être pourrait-elle essayer de trouver quelqu'un pour Mégane ?

- Et il faudra aussi que tu m'aides pour mes amies !

Après tout, c'était très important aussi, que Giada s'occupe des histoires de coeur de ses amies ! Enfin, elle ne savait pas vraiment qui elle pourrait aider, mais elle verrait bien une fois qu'elle ferait la liste de ses prétendants potentiels.

La discussion continua, mais celle-ci était de moins en moins agréable. En effet, à peine Giada avait-elle dit à Tomas qu'elle n'avait pas sa baguette, que ce dernier commença à s'énerver contre elle, pour une raison qu'elle ignorait totalement. Mais notre jeune Gryffondor se rendit très vite compte que, même s'il s'énervait du fait qu'elle n'ait pas sa baguette magique avec elle, le jeune Serdaigle n'avait pas sortit la sienne non plus. Intriguée, elle fit l'hypothèse qu'il ne l'avait pas lui non plus, et elle eu confirmation dans la réponse de Tomas. Effectivement, le jeune aigle n'avait pas prit sa baguette lui non plus. Ou plutôt il l'avait faite tomber. Et il en voulait à Giada ? Les choses étaient différentes, il fallait qu'elle le reconnaisse, mais tout de même...

- Et tu es tout aussi inconscient que moi de ne pas avoir vérifié que tu avais ta baguette avec toi en sortant de ta salle commune, ou même tout simplement en sortant de l'école ! Ca t'aurait vraiment embêté, que je n'ai pas pris ma baguette magique, si toi tu avais eu la tienne ? Non, bien évidemment ! Tu te serais peut-être moqué de moi, mais c'est tout !

Giada lui en voulait tout de même un peu, elle aussi. Après tout, s'il ne s'énervait pas comme ça contre elle, peut-être qu'ils auraient pu tout simplement décider de rentrer au château, calmement, sans se disputer. Maintenant qu'ils savaient, l'un et l'autre, qu'aucun des deux n'avait sa baguette magique, ils auraient tout simplement pu décider de s'aider et de coopérer pour retrouver leur chemin. Mais non. En plus qu'il lui disait qu'elle avait fait assez de dégâts comme ça...

- Et comment est-ce que tu peux le savoir ? Moi je suis certaine que c'est par là. Toi, tu fais ce que tu veux, mais moi je ne te suis pas !

Et sur ce elle partit, énervée mais également déterminée. Après tout, pourquoi aurait-elle forcément tord ? Elle ne savait absolument pas dans quelle direction se trouvait le château de Poudlard, mais après tout, elle n'était pas certaine que Tomas se souvenait du chemin non plus, alors que risquait-elle ? Elle pourrait toujours retourner sur ses pas si elle se rendait compte qu'elle ne faisait que s'engouffrer un peu plus dans la forêt, ou tourner en rond. Elle marcha donc pendant un petit moment, sans se soucier de ce que Tomas pouvait faire. Peut-être était-il déjà rentré ? Peut-être que le chemin qu'il avait décidé d'emprunter était en réalité le bon ? Après tout, Giada réussirait bien à rentrer par elle-même. Ils ne s'étaient pas encore trop éloignés, alors...

Elle continua donc d'avancer entre les arbres et les pierres, ne faisant pas vraiment attention aux endroits où elle mettait ses pieds. Elle était encore bien trop énervée contre Tomas pour y faire vraiment attention. Mais peut-être aurait-elle du assurer un peu mieux ses pas, surtout que la végétation était tellement dense, que ce soit autours d'elle ou même au sol. Il y avait des roches et des buissons partout, si bien que, même si elle avait voulu faire attention à là où elle marchait, ça n'aurait pas été très simple. Elle avança encore un peu, mais elle n'avait pas remarqué, à cause de plusieurs branches basses qui lui cachait la vue, que le sentier sur lequel elle marchait était de plus en plus rocailleux. Et ce fut d'ailleurs l'une de ces roches qui ressortaient du sol qui arrêta notre jeune Gryffondor.

Giada positionna mal son pied, la pierre roula du fait qu'elle n'était bloquée par aucune autre, et elle dérapa alors, tombant au sol, avant d'arrêter sa course un mètre ou deux plus loin. Une vive douleur se fit sentir au niveau de sa jambe, et elle serra les dents pour ne pas faire plus de bruit. Elle qui faisait attention à ne pas rire trop fort, tout à l'heure, alors qu'elle discutait avec Tomas, là, elle ne douta pas qu'elle avait du déranger plusieurs habitants de cette forêt. Mais elle ne s'en préoccupa pas un seul instant, car ce qui l'inquiétait le plus, c'était cette douleur qu'elle ressentait à la jambe. Elle essaya de se relever, s'asseyant tout d'abord, puis elle essaya de prendre appuie sur un tronc d'arbre qui se trouvait près d'elle, afin de se mettre debout, mais elle lâcha rapidement prise, à cause de la douleur lancinante qu'elle ressentait. Elle se mordit la lèvre, et quand elle fut calmée, elle essaya de voir l'étendue des dégâts. Toujours assise, elle releva précautionneusement le bas de son pantalon en jeans, le pliant au dessus de son genou tout en faisant attention à ne pas trop toucher sa jambe endolorie.

- Ca, c'est vraiment nul..., murmura-t-elle, désespérée, en voyant sa blessure.