Mais non t'as rien vu !

Mine de rien, cette année s'annonçait excellente. Par rapport à Wade disons... Que l'année allait vraiment être distrayante, et puis c'était l'année de choix pour que Billie puisse se rapprocher de Zeno aussi. C'était fini de voir une jeune Gryffondor triste et blessée à temps plein, c'était fini oui. Elle en avait assez de ne montrer que l'aspect souffrance alors qu'à la base, la jeune Ziegler était une boule d'énergie qui passait son temps à rire et à sourire. Oui, le décès de son frère avait été la cause de bon nombre de ses larmes. Mais ce n'était pas tout. A la suite de ça, elle avait été obligé d'essuyer un bon nombre d'échecs sentimental, ainsi que la haine de ses parents. Et sur ces points-ci, les choses étaient carrément différentes, ça allait de soi, bien sûr. Pas tant que ça bien sûr, il ne fallait pas non plus d'un seul coup se mettre à croire qu'elle était, en plus de ça, une personne qui aimait à se plaindre. Bien loin de là d'ailleurs, c'était le genre de comportement qui lui tapait bien sur les nerfs. Mais il y avait toujours un jour où on ne pouvait pas s'en empêcher, un jour où il était nécessaire de craquer pour que l'on ne devienne pas folle.

•• J'ai bien envie de sécher l'heure de tout à l'heure... ••

Le regard bleu gris se tourna doucement vers son meilleur ami, elle avait encore bon nombre de difficultés à retrouver les qualités qu'il avait possédé par le passé. Il était revenu tant changé que pendant un instant, elle avait même songé qu'il s'était pris un violent, très violent coup sur la tête. Mais ça ne pouvait pas être ça bien sûr, ça allait de soi, c'était impossible. Il allait bien, il allait vraiment bien. Mais non, il y avait ce quelque chose de changé à lui et souvent, lorsque son regard se posait sur lui, elle se surprenait à supplier qu'il serait comme avant. Mais non, ça ne pouvait pas changer bien sûr, et de ce côté là, elle sentait que les choses ne pourraient pas aller si bien que ça. Pourquoi ? Parce que Seth était tout pour elle. Il était là depuis le début, depuis qu'elle était entré à Poudlard et son changement était flagrant et choquant. Mais il était comme ça et dans le fond, on ne pouvait que le comprendre puisqu'il avait tout simplement eu assez de devoir être le soufre douleur, le garçon tout timide qui avait du mal à agir selon sa propre volonté.

•• Mais vas-y donc, sèches, ce n'est pas moi qui vais t'en empêcher. C'est ta vie. ••

Avant, il semblait perturbé avec le règlement, il ne l'enfreignait jamais et maintenant, il fallait tout faire pour le surveiller, pour l'empêcher de faire la moindre erreur de conduite qui aurait pu être fatal. Il se moquait de tout, de la moindre chose, plus rien ne semblait attirer son regard, son attention mais c'était ainsi et on ne pouvait rien faire contre ça. Et puis de toute manière, Billie savait bien que de toute manière, elle n'était pas vraiment en position de dire quoi que se soit. Surtout que si elle venait à se servir de son poste de préfet pour le maintenir dans le juste chemin, cela n'en viendrait qu'à une chose, l'éloigner encore plus vite.. Et ce n'était vraiment pas quelque chose qu'elle voulait, vraiment pas. Mais lorsque l'on n'a pas le choix, on est bien souvent obligé de prendre des décisions qui ne nous plaise pas non ? Et au final, si vraiment il se mettait un jour à faire des conneries, elle savait qu'elle n'aurait pas le choix et c'était ça qui lui faisait peur. La peur de devoir le trahir un jour ou l'autre. Tout doucement, elle savait qu'elle le perdait. Il avait changé, et elle n'était pas la meilleure amie du nouveau garçon qu'il était...

•• Parce que la préfète que tu es me laisserait faire tout ce que je pourrais vouloir faire ? J'ai un doute là tu vois... ••

Elle soupira, de toute façon, il savait très bien qu'il avait raison et qu'il marquait aussi un point. Mais que pouvait-elle bien faire, le laisser agir comme il le souhaitait ? Le laisser dire n'importe quoi ? Non, c'était loin d'être possible, elle ne le pouvait pas, tout comme elle ne pouvait pas se le permettre. C'était le genre de chose qui pouvait trop facilement faire mal. Et puis il semblait bien dans sa peau, il semblait heureux avec ce nouveau caractère alors elle n'avait rien à dire. Si tout le monde était capable de s'y faire, elle devait également en être capable. N'est-ce pas ? Il lui faudrait juste un peu plus de temps. Et puis mine de rien, elle aussi, elle avait changé. Et c'était un point qu'il ne fallait pas oublier non plus. Même si son changement à elle était bien minime à côté du sien. Puisque bon, elle avait peut être changé, mais c'était juste qu'elle était plus heureuse, et plus épanouie qu'avant. Elle aimait son mode de vie, même s'il y avait de fortes chances que ça ne plaise à personne. Et de toute façon, elle s'en moquait, tout comme il devait se moquer de sa réaction à elle.

•• Ferme là un peu Seth, tu sais très bien que je n'irais jamais jusqu'à te balancer, tant que tu ne dépasses pas les bornes. On a beau être très proches, ça ne veut pas dire que je vais me laisser me faire marcher sur les pieds par un enquiquineur de ton espère. ••

Il marqua un temps d'arrêt, comme si ce qu'elle venait de dire l'avait dérangé. Mais sur son visage, on ne pouvait pas sentir la moindre gêne, la moindre trace de déception ou de tristesse. Rien, il restait froid, le regard loin et vide. Il était tellement bizarre qu'elle en venait à se demander comment pouvait faire Elyna pour le supporter. Mais c'était ça l'amour, c'était ne pas voir les défauts peut être. Alors que dans l'amitié, quoi qu'il se passe, on voyait toujours les choses qui n'allaient pas. Et là, en l'occurrence, rien n'allait ! Mais alors, rien de rien hein, c'était le genre de truc trop flagrant. Mais ce n'était pas pour autant que Billie allait se miner le moral bien sûr, hors de question. D'ailleurs, lorsqu'elle vit Seth s'éloigner, avec un rapide signe de main, elle ne prit même pas la peine de le suivre. Elle soupira, maugréa aussi, tout en l'insultant, mais elle finit par hausser les épaules et se détourner. De toute façon, il ne voulait pas qu'elle le suive, et elle ne le voulait pas non plus, comme ça, c'était parfait et ils étaient au moins d'accord sur un point.

Elle finit par bifurquer dans un passage secret, c'était ça l'avantage d'être préfet, on connaissait tous les recoins du château parce que pendant les rondes, il fallait trouver les petits vicieux qui s'y dissimulaient ! Arriver en haut, alors qu'elle allait en sortir, elle entra en collision avec quelqu'un. Et vas y pour cacher l'endroit d'où tu viens toi ! Quoi ? Bien sûr que non, elle n'était pas censée les emprunter en journée ! Le but étant de ne les montrer à personne. Ah tiens, Hainoa ! Une fille de sa maison et de son année !

•• Hainoa ! Salut ! Ben dis donc, toute fine mais niveau rentre dedans, t'es carrément trop violente ! ••

“ I am walking, through the city „
like a drunk but not

Hainoa, comme à son habitude, déambulait en lisant un de ses nouveaux livres dans le couloir, sans se soucier des élèves qu’elle pouvait bousculer et qui lui envoyaient des injures bien salées en retour. Après tout, ils n’avaient qu’à regarder où ils allaient, eux aussi. Et puis, la petite blonde, comme à chaque fois qu’elle était en pleine lecture, ne faisait pas du tout attention à tout ce qui l’entourait. Elle était dans sa bulle, et malheur à celui qui oserait perturber ces instants privilégiés ! Elle ne levait le nez que lorsqu’elle voulait faire part au monde entier de sa génialissime culture générale (il n’empêche qu’avec tous les livres qu’elle avait lu, elle en connaissait au moins autant que Madame Pince, la bibliothécaire).

Un de ses partenaires préférés lorsqu’elle voulait se vanter de ses connaissances ô combien étendues, était d’ailleurs Harry Potter, le Survivant –ou bien Barny Harper le Succulent, comme elle l’appelait parfois, au grand dam de ce dernier-. Cependant, l’ancien Gryffondor n’était plus à Poudlard depuis bien longtemps, ce qui faisait légèrement bouder la petite blonde lorsqu’elle y pensait. Elle lui envoyait à ces moments-là une lettre où elle pouvait lui raconter tout et n’importe quoi, ce à quoi il répondait un peu contre son gré généralement bien rapidement (on ne savait jamais, Hainoa pouvait bien décider de lui envoyer une Beuglante qui allait déblatérer toute la liste des ouvrages qu’elle avait lu dernièrement, si jamais il ne lui envoyait pas un courrier retour dans la semaine qui suivait). En fait, elle se fichait bien peu de savoir comment allait Barny (oh, vilaine chose !). En revanche, elle adorait lorsqu’il parlait avec elle des sujets qui l’intéressaient –même s’il inventait tout… ça par contre, elle n’était pas censée le savoir-. Quelle chance elle avait, cette Hainoa !

Car Hainie avait réussi, au cours de ses deux premières années à Poudlard, à avoir des relations privilégiées (et un peu forcées, quelque fois), avec des gens bien plus âgés qu’elle, comme Harry Potter, et Isaac Irving, ex préfet de Serpentard qui la considérait comme une petite sœur. Aussi étrange que cela puisse paraître, la vipère s’était attaché à la gamine, et l’avait même plusieurs fois invitée à passer des semaines entières au manoir Irving (même si cela ne plaisait pas forcément à Dawn Kostovak, sa petite amie à l’époque).
Et à présent, la gamine s’était entourée de gens tous plus géniaux les uns que les autres, avec qui elle aimait passer du temps lorsqu’elle n’avait plus rien à lire (pour la canaliser, Madame Pince lui avait interdit d’emprunter plus d’un livre par jour). Mais aujourd’hui, Hainoa était à fond dans sa lecture de Le Dindon aux œufs d’or, un des contes sorcier qu’elle ne connaissait pas encore ouais, à cet âge-là elle continuait à lire des contes… et alors ? C’était, comme chacune de ses lectures, une histoire fantastique, qu’elle dévorait à vitesse grand V. Décidemment, la 6 ème année pouvait trouver de l’intérêt à vraiment tout et –surtout- à n’importe quoi. Si seulement elle en faisait de même pour les cours…

Toujours le nez dans ses pages, la demoiselle rentra en plein dans un Serpentard, apparemment du même âge qu’elle, qui l’attrapa par l’épaule, visiblement mécontent (bah ouais, fallait être légèrement maso pour aimer se faire bousculer), exigeant des excuses (et puis quoi encore, t’avais qu’à regarder dedans toi, d’abord ! ).
Tirée malgré elle de sa lecture, et largement de mauvaise humeur –il n’y avait pas énormément de personnes qu’elle autorisait à la déranger lorsqu’elle lisait-, la gamine toisa le Vert et Argent, et remarqua que –fichtre alors-, le type devait taper dans les 1m90. Ce n’était pourtant pas pour autant que Hainoa allait se répandre en excuses (c’était bien mal la connaître. Elle avait son petit caractère à elle, la lionne). Elle se contenta juste de demander, aussi poliment qu’il lui était permis : « Quoi ? » (heu non Hainie, quand on est bien élevé, on dit plutôt « Comment ? »)

Ce à quoi le Serpentard répondit par un regard noir et un « Tu te fous de moi ?! », beuglé tellement fort que la moitié de l’étage dut l’entendre. Elle était peut être un peu cabotine, mais n’était pas sourde pour autant, nan mais oh !

Préférant régler cette histoire avec les poings, ou, dans le cas présent, à la baguette (aha, décidemment, ces sorciers, ils se fatiguaient pas trop, ça va !), la vipère à la carrure de Hulk (verts tous les deux, c’était chouette) dégaina l’arme, et essaya de jeter un sort à la blondinette.

Cependant, manque de pot pour lui, Hainoa avait été invitée à rejoindre l’Armée de Dumbledore lors de sa seconde année à Poudlard (eh oui, la grande classe ), et connaissait donc bon nombres de sortilèges. En plus, il allait l’attaquer, alors ça devenait de la légitime défense ! Aussi vive qu’un félin, la petite prononça un léger « Expelliarmus », et réussit à désarmer le gorille en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire Quidditch.
Le Serpentard, hébété, regarda sa baguette jaillir de ses mains et aller voler un peu plus loin, puis décida de se servir des mains à présent (ben ouais, fallait commencer par-là d’abord !).

Il se mit à accourser la petite pour lui régler son compte mais non ! Regarde, ta baguette est là-bas, va la chercher et laisse-moi tranquille !, tandis que cette dernière prenait la fuite en détalant comme un lapin vers une destination inconnue –pas le temps de réfléchir !!!- Par chance, Hainoa était tellement habituée à se faire courir après (et certainement pas dans un but purement romantique) qu’elle avait une bonne longueur d’avance sur l’autre lourdaud, qui, même après deux escaliers et un couloir parcouru, ne la lâchait pas des yeux.
Tournant à un angle, hors de vue du Serpentard, la demoiselle aperçu une tapisserie bien connue, et eut une idée lumineuse. En plus de cela, il n’y avait jamais personne dans cette partie du 3 ème étage.

En deux temps trois mouvements, la fillette fit deux moulinets avec sa baguette en murmurant « Baba au rhum » La tapisserie rouge pourpre se souleva alors pour laisser voir un entrebâillement, par lequel la Gryffondor s’engouffra, en prenant bien garde à reboucher le passage après elle. Au moins, une tapisserie ne la dénoncerait pas, ce qui n’était pas forcément le cas des tableaux, toujours soucieux d’aider les élèves (malheureusement, pas toujours les bons !).
La petite décida donc de rester un moment ici (le temps que l’autre babouin ne se remette de la honte qu’elle lui avait infligée en le désarmant publiquement), et se mit alors à avancer à quatre pattes, histoire de ne pas rester trop collée à l’entrée. Ce fut à ce moment-là qu’elle entra en collision avec quelqu’un –décidemment, c’était sa journée-, tout en lâchant un « Aïe !! » sonore.

Elle se massa la tête, et regarda qui avait bien osé la bousculer. Reconnaissant sa camarade de chambrée Billie, la petite souffla de soulagement. Une préfète ! Même si l’autre Serpentard la retrouvait ici, elle aurait de quoi se protéger ! Et puis même, ça lui ferait un peu de compagnie en attendant que les choses ne se tassent. Souriant donc, la fillette s’exclama :

« Billie ! Coucou ! Tu vas bien ? Dis, qu’est-ce que tu fais ici ? »

Après tout, Billie était peut-être elle aussi en train d’essayer d’échapper à quelqu’un ! Mais non. Billie était préfète, elle ne devait sûrement pas avoir ce genre de problèmes. Enfin, ne savait-on jamais…

La dernière fois que Billie était passée par là, elle s’était faite coincée par un professeur. Et oui ! Ce passage secret là, elle le connaissait depuis déjà un bon moment mais par contre, elle était impossible de savoir depuis quand elle savait ça. Non mais c’était vrai quoi, on ne pouvait pas toujours se souvenir de tout et de n’importe quoi et en l’occurrence, là, elle ne se souvenait pas du tout. Ce n’était pas qu’elle était un poisson rouge bien sûr, loin de là. En plus, il s’agissait de quelque chose qui était vraiment important pour elle. Après tout, c’était un moyen d’aller plus vite, vraiment plus vite. C’était plus simple comme ça, vraiment plus simple et elle n’avait pas la moindre difficulté à faire ce qu’elle avait à faire. Vu le nombre d’escaliers que l’on pouvait trouver dans cette école, Billie devait bien avouer qu’elle était vraiment heureuse de savoir qu’il y avait des passages à droite, et à gauche.

Enfin bon, ce n’était pas non plus comme si c’était un passage si dissimulé que ça, si on regardait les choses de façon un peu plus attentive. Non mais c’était vrai quoi, il ne fallait pas non plus se mettre à raconter n’importe quoi, elle n’était pas non plus un passage si secret que ça, puisqu’elle était... Au courant de son existence ! Et non pas parce qu’elle était préfète bien sûr, étant donné qu’elle l’avait déjà connu avant. Enfin bon, il ne fallait pas non plus croire que c’était parce qu’elle avait voulu le savoir. Elle s’était longtemps contentée de marcher dans les couloirs hein ! Enfin bref !

Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle ne devait surtout pas entendre parler de tout ça, ça allait de soi. Bon, par contre, elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle se cachait quoi. C’était vrai non ? Il n’avait pas la moindre raison de se cacher ni rien. Puisque si elle l’avait connu, elle n’était pas la seule quoi. Mais c’était comme ça, on ne pouvait pas défaire les règles. Même si on ne pouvait pas s’empêcher de les trouver bizarre. Enfin bon, c’était ainsi quoi, on ne pouvait pas non plus faire ce que l’on voulait, loin de là d’ailleurs.

Enfin bon, bref, elle n’allait pas non plus se prendre la tête avec tout ça hein ! Ce n’était pas non plus comme si c’était si important, elle ne devait rien dire et c’était vraiment la seule chose qui comptait, c’était la seule chose qui devait compter. Voilà tout, on ne devait se fier à rien du tout et c’était la seule chose qui comptait, voilà.

En tout cas, le « aïe » d’Hainoa se fit vraiment bien entendre et la sortie de ses pensée ! Lui faisant même croire qu’elle lui avait vraiment mais alors vraiment fait trop mal même si bon, elle ne parvenait pas non plus à croire que la douleur ait pu être si forte que ça hein ! Bon, okay, elles s’étaient rentrées dedans de manière pas du tout mais alors pas du tout délicates, mais pour autant, on ne pouvait pas non plus se mettre en tête qu’elle avait un jour été délicate ! Rien que de se souvenir de sa collision avec Tyler lui redonnait une certaine douleur au niveau de l’arrière train, lorsqu’elle avait été propulsé presque en arrière ! Non mais c’était vrai quoi, elle était tombée sur l’arrière train et limite, elle avait cru qu’elle s’était cassée les fesses ! Ce qui vraiment, aurait pu être drôle quoi ! Enfin... D’une certaine manière en tout cas ! Enfin bon, elle n’était pas avec Tyler là, elle était avec Hainoa, une fille juste trop belle en plus de ça ! Bah quoi ? On parlait de Billie et oui, elle regardait les filles, se permettait de les trouver belle aussi ! Surtout depuis qu’elle avait... Avec Keira. Enfin, on a compris.

D’ailleurs pour tout dire, elle en venait à se demander si elle était censée lui écrire ou pas, si elles allaient se revoir aussi puisque ça aurait pu être sympa. Pas forcément pour... ça ! Mais pour se parler et tout ça, elles s’étaient plutôt bien entendus en plus ! Donc bon, il n’était pas question de perdre le contact comme ça ! Mas bon, après tout, hein, peut être que Keira ne voulait de ça qu’une fois, être avec elle que une fois, allez savoir, on ne pouvait pas savoir ce qu’il se passait dans la tête des gens en plus de ça !

« Tu as eu si mal que ça ?! Fais pas ta chochotte voyons ! Moi j’ai rien senti ! Tu es si fragile que ça ? »

Bon, ça avait quand même été dit sur le ton de l’humour bien sûr, ce n’était pas non plus le genre de Billie de se mettre d’un seul coup à agresser les gens non plus ! Elle n’était surement pas folle à ce point et puis elle n’avait, de toute manière, pas la moindre raison de le faire. Elle avait toujours été une fille avec un caractère plutôt fort mais pas non plus au point de s’en prendre aux gens comme ça, loin de là.

Enfin bon, dès le moment où Hainoa la salua, elle se concentra surtout sur la conversation, c’était préférable après tout, pourquoi s’écarter de ça alors que bah... Elle était juste devant elle ! Voilà quoi !

« Coucou Hainoa ! Bah écoute ça va plutôt pas mal en faite ! Et toi donc ? J’espère que je ne t’ai pas fait trop mal quand même, on m’a dit que j’avais des os durs y a pas longtemps alors bon, on sait jamais quoi ! Et sinon, bah là rien quoi. Et toi donc ? »

Bah quoi ? Elle ne faisait rien hein ! Et elle était apparue là comme par magie ! Comment ça, c’était si dur à croire que ça ? Mais n’importe quoi ! C’était tout à fait possible non mais oh !

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Croiser quelqu'un dans ce passage secret ravit la petite Hainoa au plus haut point! Et elle qui pensait qu'elle allait devoir rester ici toute seule des heures durant, à se tourner les pouces. De la compagnie! En plus de cela, Gerbille s'était fait la malle on ne savait où, sûrement pour aller chercher des bouts de gruyère dans un des recoins du château -ben ouais, Hainoa la mettait au régime, alors il fallait bien qu'elle se nourrisse quand elle n'avait pas sa maîtresse sur le dos!-. Du coup, elle se serait ennuyée comme un rat mort la répétition de rongeurs n'était pas volontaire xD si elle n'avait pas rencontré Billie. Et puis, c'était assez rassurant d'être avec une préfète. Préfète qui illuminait sa journée en cet instant -un peu difficile, dans un passage secret sombre, mais bon-.
Afin de ne pas froisser sa camarade de chambrée -steplaît Billie, me laisse pas toute seule!-, la gamine lui adressa son plus beau sourire, et secoua la tête de gauche à droite, faisant valser ses cheveux longs dans tous les sens.

« Noooon, t'inquiète pas! C'était plus un Aïe de surprise, qu'un Aïe de douleur! » Fit-elle tout en arrêtant de se masser le crâne, parce que ça aurait pu prouver le contraire. Mais il était vrai qu'elle avait eu plus de peur que de mal, et qu'elle avait réagi surtout par habitude. Et puis à force de tomber, de se payer des portes ou des armures, et de se cogner -voilà ce qui arrive lorsqu'on lit en marchant-, la petite ne sentait plus trop la douleur. Alors une petite collision avec Billie? Peuh! Même pas mal! « Je m'attendais vraiment pas à trouver quelqu'un par ici. Mais ça doit être parce que les préfets connaissent plein de passages secrets. Moi, c'est Harry Potter qui m'a montré celui-là ».

Et hop! Voilà qu'on balançait le Survivant pour bien mettre en avant le fait que c'était lui le fautif. Hainoa ne pensait pas que la Gryffondor lui infligerait une quelconque punition, mais préférait se justifier. Elle? Toute seule? Faire des bêtises? Nooooon! C'était l'autre balafré qui l'entraînait dans ses fantaisies. Elle, elle n'avait jamais rien demandé! Le coup de la Salle sur Demande, c'était lui. Le coup de la Cuisine, c'était lui aussi. Bon certes, elle y retournait très régulièrement, maintenant qu'elle connaissait ce secret, mais bon. C'était qu'un détail. Hainoa était blanche comme neige. Si, si, je vous assure.

« D'ailleurs, t'en connaît d'autre, des passages comme ça? » demanda la blondinette, l'air espiègle. Ouh! Voilà qui contredisait bien ce qu'elle avait avancé dans le paragraphe précédent. Mais si Hainoa cherchait à s'informer, c'était plus par curiosité que par nécessité. Quoique... Flemmarde comme elle l'était, emprunter de temps en temps quelques raccourcis aurait dû devenir une routine. Non mais c'est vrai! Quand vous aviez cours tout en haut de la tour d'astronomie, et qu'il fallait se rendre en cinq minutes top chrono dans les Cachots, un toboggan aurait été le bienvenu! Surtout lorsque le prof qu'on avait juste après était Rogue, et qu'il prenait un malin plaisir à refermer lentement la porte de sa salle lorsqu'il vous voyait arriver en courant, suant comme un oignon grelot, haletant comme un cheval de compète. « Oups, vous êtes en retard, Stewart. Je crains que vous ne puissiez pas être en mesure d'assister à mon cours, quel dommage. » Le tout dit avec une expression sadique au possible, et un sourire crocodilien en prime. Bref.

« Ca va bien, sinon » ajouta la petite, en lâchant de nouveau un grand sourire.

Maintenant qu’elle parlait avec Billie, la douleur passagère avait complètement disparu. Décidemment, Hainoa était bien de ces personnes qui oubliaient tout au fur et à mesure lorsqu’une nouvelle chose plus amusante se présentait.
La petite ne chercha pas à comprendre plus lorsque sa camarade lui dit qu’elle passait là ‘juste comme ça’. Boh. Il y avait bien des spécimens originaux qui aimaient bien se balader un peu partout. Ou peut-être même qu’il s’agissait d’un des lieux favoris de Billie ? Bon d’accord, en matière d’espace et d’éclairage, on pouvait faire nettement mieux. Il n’empêche qu’au moins ici, on ne risquait pas de la déranger et c'est quoi que t'es en train de faire, Hainie? XD. Ce qui était parfait pour la lecture ! Hainoa devrait y songer. Peut-être que dans un futur prochain, elle reviendrait afin de bouquiner tranquillement. Un petit sortilège pour mettre un peu de lumière, et ce serait bon. Et d’ailleurs, en parlant de lumière, la fillette sortit sa baguette en bois de bouleau, blanc, et prononça à voix basse : « Lumos ».

Des boules lumineuses se mirent alors à sortir de sa baguette, et à se disposer aux extrémités hautes et basses du passage secret. Elle avait découvert qu’on pouvait utiliser le Lumos de cette manière un peu par hasard, tandis qu’elle explorait des pièces dans les Cachots, avec Nicolas Caremis. Forcément, alors que les deux jeunes, en 2 ème année à ce moment-là, mourraient de peur, il avait fallu trouver une solution pour ne pas avoir uniquement la lueur tremblotante en bout de baguette –il fallait dire que c’était encore plus effrayant que d’être dans le noir tout court-. La magie venait en aide aux gens qui en avaient le plus besoin. Mais passons.

« Et puis moi ben… disons qu’en haut, un Serpentard m’a embêtée. Alors comme il me poursuivait pour me taper –enfin je crois… en tout cas, je pense pas qu’il voulait me faire un câlin, ça non-, j’ai cherché un endroit où me cacher. Et je me suis souvenue de ce passage, alors je suis entrée. Mais bon si ça te dérange que je sois là, je peux sortir hein. C’est pas grave si je me fais taper dessus j'ai l’habitude » raconta Hainie, sans prendre le temps de respirer. Huuuf ! Et là, on ressentait les effets de l’apnée de conversation ! Pfiouuuu. Respires ! Un deux, un deux ! Ah. Ça allait mieux !

Priant tout de même pour que la préfète ne décide pas de lui dire « Si, tu me dérange, vas-y, dégage », la petite Gryffondor s’installa confortablement en attendant que Billie lui réponde. Et, comme elle n’aimait pas ne pas parler, elle demanda en supplément : « En dehors, la rentrée s’est bien passée ? »

Hainoa était dans son dortoir. Une chouette fille, bien que parfois un peu bizarre. Mais de toute façon, il fallait de la bizarrerie dans la vie de chacun sinon, c'était l'ennuie qui en prenait la douce place. Et alors, et bien, tout était bien moins passionnant. Au moins, ça voulait dire qu'avec elle, on pouvait rire, s'amuser. Et le rire, c'était la plus belle des choses qui existaient tiens ! Mais ça n'était pas permi à tout le monde. Combien de fois la jeune préfète s'était retrouvée privée de rire, de sourire et de tout ce qui pouvait être lié de près ou de loin au bonheur...

Ouf en tout cas, si le petit cri que la jeune fille avait crié n'était pas un cri de douleur ! Au moins, la préfète pouvait se consoler en se disant qu'elle ne lui avait pas fait ! Billie était là pour aider ses camarades, pas pour les amocher ! Ou en tout cas, pas s'ils ne le méritaient pas ! Oui bon, elle n'avait pas le droit de leurs taper dessus mais bon, s'ils la cherchaient... Non toujours pas ?  « Ah ben tant mieux alors ! Je m'en serais voulue tiens ! » Et puis bon, ça aurait été dommage en plus de ça ! Imaginez si elle l'avait défigurée et tout ça ! Bouh ! Enfin bref, pas la peine de penser à tout ça, elle n'avait pas eu mal, donc elle n'était pas blessée. Le seul inconvénient ? Bah il n'y en avait pas vraiment en faite !

Et oui, c'était ça l'avantage d'être préfètes, les passages secrets, pour coincer les élèves, elle les connaissait plutôt pas mal ! Et puis c'était tellement plus facile comme ça d'ailleurs, qu'il n'y avait aucune raison pour qu'elle n'en profite pas ! Bon, certes, celui dans lequel elle était là, il était plutôt sombre et pas du tout accueillant ! Enfin bon, on ne pouvait pas toujours avoir ce que l'on voulait et ça, c'était évident. Et puis déjà, au moins, elles étaient tranquilles là ! Dans ce petit passage secret. Il n'y avait pas grand monde qui les connaissaient donc personne n'allait venir les embêter ici ! Enfin bon, il ne fallait pas être claustrophobe ! Oui parce que ici, ça n'avait rien mais alors vraiment rien de rassurant. Harry Potter... Billie n'avait jamais eu l'occasion de lui parler, juste de le croiser de temps en temps. Bien sûr, ce n'était pas pour sa célébrité qu'elle aurait aimer l'approcher, elle avait déjà eu la chance de bavarder une fois avec Ronald Weasley et ça avait été bien suffisant. Non pas qu'il soit méchant, mais ils étaient, avec Hermione Granger, connu pour de bien funestes choses. Enfin bon, surtout Harry quoi. Sa célébrité sortait du fait qu'il soit un survivant, ça avait quand même un petit quelque chose drôle vous ne trouvez pas ? Enfin non, pas vraiment. Tout ça pour dire qu'elle ne lui avait jamais adressé la parole et que bah.. Tant pis ! Dans un sens, ce n'était pas ça qui allait l'empêcher de dormir quoi !

Si elle connaissait d'autres passages ? Bien sûr ! Elle connaissait même les 7 passages secrets de l'école pour tout dire ! Oui parce qu'aussi grand que le château puisse être, il n'y avait pas plus de passages secrets que ça, bien qu'elle ait pu croire, un temps, qu'il y en avait plus que ça mais non, aucun autre. Ou alors les professeurs en gardaient sous la poche ? Ca serait bien vilain tiens ! Dans un sens, c'était malin de garder le secret, mais dans l'autre, ça restait assez nul ! « Oui, je connais les 7 passages secrets de l'école ! ». Ca ne l'avançait à rien de les connaître, mais elle en restait plutôt contente et puis bon, si ça aidait à faire la conversation... Et puis Hainoa était à Gryffondor !

Au final, Billie était contente que son amie aille bien et c'était ça le plus important ! Parce qu'il n'y avait rien de plus précieux que la santé, ainsi que la vie et ça, elle avait fini par bien le savoir. Ce n'était pas qu'elle avait peur de la mort, elle savait que les choses ne pourraient que bien aller après qu'elle ait... Quitté ce monde. Enfin bon, parler de la mort n'était peut être pas la meilleure idée du monde bien sûr et ce n'était pas non plus comme si elle allait s'y mettre maintenant. Les sujets tabou, vous connaissez ?

En tout cas, quand Hainoa fit jaillir de la lumière de sa baguette, elle ne put empêcher un sourire rassurée de se glisser sur ses lèvres. Mine de rien, c'était bien mieux comme ça tiens ! Clairement plus rassurant même ! « Ah ben là, d'un coup, je me sens mieux tiens ! Mine de rien, l'obscurité c'est pas très... joyeux ! »

Un Serpentard avait voulu la taper ? Ah ben tiens ! Attendez que Billie lui mette la patte dessus un peu ! Parce que vous pouvez être bien sûr d'une chose, c'était qu'elle n'allait pas hésiter à lui faire perdre des points ! Elle le pouvait elle ça … Non ? Dans tous les cas, elle pouvait faire part de son comportement aux adultes, ça c'était évident ! Enfin bon, après, ça pouvait aussi apporter plus d'ennui à sa camarade de dortoir donc bon, ce n'était pas forcément ce qui allait se passer mais au moins, il valait mieux prévenir que guérir ! « Rho voyons ! Tu ne me déranges pas ! Et ce passage secret ne m'est pas réservé en plus de ça donc bon ! Y a pas de soucis ! ».

Pour ce qui était de la rentrée, bah pour le moment, ça allait plutôt pas mal quoi ! Elle avait hâte que l'option Taliesin commence d'ailleurs parce que mine de rien, elle avait hâte de voir à quoi cette école pouvait bien ressembler ! Bien contente que Joshua et Nate n'y soient plus d'ailleurs ! Parce que les choses auraient vraiment mais alors vraiment été énervantes ! Enfin bon, tout ça pour dire que oui, ça allait quoi ! « Bah écoute, tout ce passe plutôt pas mal, je suis bien contente de retrouver le château, c'est même ici que je me sens le mieux pour tout te dire ! En plus, je sens les Gryffondor bien motivés cette année ! Et toi ? Bien ta rentrée ? »

7 passages ? 7 PASSAGES ?! Hainoa en était toute retournée ! Elle n’en connaissait pas tant… juste celui dans lequel Billie et elle se trouvaient, celui pour accéder aux cuisines –était-ce réellement un passage secret, d’ailleurs ?- et le pan de mur vierge qui menait à la Salle sur Demande. En dehors, elle n’en avait jamais vraiment emprunté d’autres. Et puis disons qu’elle n’avait pas vraiment eut le temps d’en chercher. Après tout, les élèves normaux n’étaient pas censés en connaître l’existence. Elle devait déjà s’estimer heureuse qu’Harry lui en ait montré autant. La petite blonde se promit de lui écrire prochainement pour lui demander de lui faire une liste de tous les passages qu’il connaissait. Parce qu’elle se souvenait très bien qu’un jour, il s’était vanté –très discrètement toutefois- d’avoir une parfaite connaissance du château. Et qu’en plus, il connaissait trois passages qui permettaient d’accéder à l’extérieur de Poudlard ! M’enfin. Sortir du château n’était pas vraiment ce qui emballait la petite blonde. Elle faisait déjà perdre assez de points comme ça aux Gryffondors, en n’écoutant qu’à moitié en cours –bien que cette année, aucun professeur ne se soit aperçu qu’elle gobait les mouches au lieu de suivre une dissertation sur les Sorciers Modernes du XXIème siècle, par exemple-. Inutile donc d’essayer de faire entorse au règlement. On lui avait aussi raconté que lors de la 1 ère année d’Harry à Poudlard, une escapade nocturne leur avait fait perdre au total 150 points ! Avec retenue dans la Forêt Interdite en prime… Ce n’était pas vraiment une alternative qui séduisait la petite Stewart. Aussi tentait-elle de respecter au mieux le règlement lorsqu’elle y pensait.

Mais Hainie n’était pas ce qu’on pouvait appeler une « élève perturbatrice ». Bon certes, elle était très inattentive en cours, mais ne le perturbait pas pour autant. Elle avait en revanche la fâcheuse tendance de s’attirer des ennuis, comme on en a eu la preuve un peu plus tôt. C’est sûr que lire en marchant pouvait provoquer des bousculades. Et lorsque c’était un Serpentard mal luné qui se prenait un coup d’épaule d’Hainoa, ça virait forcément au vinaigre. La demoiselle savait bien qu’il était interdit de se servir de la magie dans les couloirs. Mais elle s’arrangeait toujours pour que cela devienne de la légitime défense ! Et puis bon, hein, il n’y avait jamais eu aucun professeur ou préfet dans les couloirs à ces instants précis. Elle faisait un peu gaffe, quand même . En fait, lorsqu’elle était en 1 ère année, Rogue lui avait tellement flanqué la trouille qu’à présent, elle vérifiait systématiquement qu’il n’y ait pas un prof dans les parages avant de se servir de sa baguette. Elle ne se souvenait que trop bien du sortilège qu’elle avait balancé au maître des Potions, et qui l’avait fait bégayer pendant une bonne demi-heure. Elle avait pu s’échapper, mais tout de même…

Revenant enfin à Billie, qu’elle avait laissé en plan, le temps de se remémorer l’affaire Rogue-transformé-en-Quirrell, Hainoa siffla d’un air admiratif.

« Ooooh, c’est génial ça ! Mais il n’y en a que 7 dans le château ? »

7 semblait en effet assez peu. Il y en avait 3 qu’Hainoa connaissait et utilisait, et 3 qui permettaient de sortir de Poudlard, mais dont elle ne se servirait jamais… Il n’en restait donc plus qu’un seul ? Dis comme ça, c’était plutôt décevant… M’enfin, certainement existait-il des passages secrets ultra secrets que personne ne connaissait encore ? Après tout, il était plutôt étonnant qu’il n’y ait que 7 passages secrets dans tout Poudlard. Hainie voulait bien admettre que c’était un chiffre magique, et tout le blablabla, mais 7… D’autant plus que si on y réfléchissait, le portrait de la Grosse Dame était aussi un passage secret ! Et la petite lionne doutait fort que les Salles Communes des autres maisons ne soient pas cachées comme la leur. Elle ne savait d’ailleurs toujours pas où elles se trouvaient précisément. Elle avait entendu dire que les Serdaigles étaient tout en haut d’une tour, que les Serpentards étaient dans les Cachots –à côté des cours de potions, tiens !- et les Poufsouffles à proximité des Cuisines, mais n’avait jamais pu voir à quoi ressemblaient leurs propres tableaux. Peut-être que Violette, l’amie de la Grosse Dame, était le portrait d’une autre maison ? Vu son caractère de chien, c’était sûrement celle des Serpentards… M’enfin. Attendant que sa camarade de chambrée réponde, Hainie esquissa un petit sourire. C’était toujours mieux avec de la lumière, ça, c’était sûr. Elle était d’ailleurs contente d’avoir appris ce sortilège, et de pouvoir en faire quelque chose de moins limité que la lueur en bout de baguette. Et de plus esthétique, aussi. Il fallait dire que des petites boules lumineuses qui flottaient dans les airs, c’était vraiment super beau.

« C’est sûr que ça met de bonne humeur. Poudlard devrait faire quelque chose pour qu’il y ait toujours du soleil dans la Grande Salle, ce serait moins triste. Ou en tout cas, éviter les orages. C’est pas toujours agréable de prendre le petit déjeuner sous une pluie torrentielle. »

Bon certes, le plafond magique était une magnifique invention, ça, on ne pouvait le nier. Il n’empêche que manger sous une véritable mousson, ce n’était pas son truc. Hainoa aurait pourtant due être habituée… mais non ! Elle s’inquiétait toujours en s’attendant à recevoir des gouttes d’eau dans son assiette de porridge lorsqu’il pleuvait ! Et c’était pas forcément très agréable.
Changeant de position parce ses fesses commençaient à s’engourdir, la petite blonde écouta religieusement Billie parler de la rentrée. Pour sa part, Poudlard n’était pas vraiment un endroit où elle mourrait d’envie de retourner. Elle avait en effet passé de si belles vacances, que la perspective de revenir y travailler encore une année ne l’avait pas emballée. L’égypte, c’était tellement plus cool ! Même si retrouver ses amis lui avait fait très plaisir. Bah. Chacun ses goûts, après tout !

« J’aurais préféré avoir un mois de vacances supplémentaires, surtout que j’avais pas fini tous les devoirs qu’on nous avait donné, mais bon… C’est sûr que c’est chouette de retrouver tout le monde après deux mois de séparation. Et puis oui, les Gryffondor ont repris du poil de la bête. J’espère que cette année, on gagnera la Coupe ! Ça fait longtemps qu’on ne l’a pas eue. En tout cas, j’essaierais de faire des efforts pour ne pas perdre gagner des points. »

Sept, il était vrai qu’il s’agissait quand même d’un chiffre bien faible pour un château comme Poudlard, d’ailleurs, pendant un moment, Billie en était venue à se demander s’il n’y en avait pas un peu plus, c’était quand même assez bizarre, que de se dire qu’il n’y en avait pas plus justement. Après, elle n’allait pas chipoter, elle en connaissait, sept, et c’était déjà pas mal. Et malgré un petit nombre de recherche, elle n’avait pas eu la chance d’en trouver un autre. Et elle avait demandé à plusieurs professeurs, et tous lui avaient dit qu’il n’y en avait que sept. Donc si elle ne se trompait pas, il ne devait pas y en avoir plus, ou alors, on l’avait sacrément trompé ! Enfin bon, après, elle ne les utilisait pas tous. Mais elle ne pensait pas qu’il puisse y en avoir plus, voilà tout. Et puis sept, c’était bien. C’était suffisant. Amplement suffisant même. « Bah ouais, juste sept, moi aussi je trouvais ça bizarre. Vu la taille du château ! Si ça se trouve, y en a plus mais même les professeurs ne les connaissent pas ? T’imagines si on les trouve ? Ça serait top cool quand même ! »
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Oui enfin bon, il ne fallait surtout pas abuser, ni rêver d’ailleurs et ça, elle le savait parfaitement quand même ! Après tout, il ne fallait pas oublier qu’elle n’était pas la personne la plus douée pour trouver des trucs cachés ! Et si en plus, les professeurs ne savaient pas ce que c’était, ça devait quand même dire qu’ils devaient être super cachés non ? Enfin bon, peut être qu’elle continuait un peu trop à rêver là. Il n’y en avait pet être vraiment que sept, c’était possible après tout, il ne fallait pas toujours se mettre à imaginer des choses quoi, c’était impossible. Un sourire sur le visage, Billie se mettait déjà à rêver qu’elle trouvait des passages inconnus et tout ça... Hm... Peut être pas en faite. Elle continuait un peu trop à se faire des films là non ? Mais elle avait, de toute façon, toujours été doué pour se faire des films ! Mais bon, la vie était quand même bien plus drôle quand on se permettait de rêver non ? Se faire des films, s’imaginer des situations et tout ça, ça avait ce petit quelque chose de drôle et de plaisant quoi. C’était un plaisir, vraiment. Et c’était comme ça, voilà tout, aussi simple que ça. Tout simplement. En imaginant des situations, on rêvait, on se rendait heureux et tout ça ! En tout cas, c’était son point de vu à elle, c’était une évidence et sur ce point, on ne pouvait pas la tromper, voilà tout. Elle était comme ça, elle n’y pouvait rien.

Oui, la lumière avait ce petit quelque chose qui permettait de rendre plus heureux, c’était aussi simple que ça. Elle n’y pouvait rien, mais elle n’avait jamais été pleine de confiance dans l’obscurité, il n’y avait d’ailleurs rien de bien étonnant dans tout ça, en réalité. Dans un monde comme celui des sorciers, il y avait tellement de créatures que l’on ne connaissait pas que le monde pouvait bien vite devenir bizarre et insupportable. Et effrayant. Oui, surtout effrayant en faite. « Le plafond de la grande salle est super. Mais il est vrai que quand le temps à l’extérieur n’est pas excellent... Ce n’est pas franchement terrible quoi ! ». Et c’était peu dire en plus de ça ! Parce que mine de rien, ce n’était vraiment mais alors vraiment pas agréable. La magie de la Grande Salle, c’était qu’elle reflétait le temps qu’il faisait dehors. Mais quand il ne faisait pas très beau dehors, c’était pareil à l’intérieur quoi ! Et ce n’était pas franchement terrible ! « La magie du plafond de la Grande Salle ne serait que plus grande, si c’était constamment un beau temps en faite. Non mais c’est vrai non ? Si ça ne reflétait que des beaux temps et non pas les mauvais aussi ! »

Enfin après, ce n’était que son point de vue donc peut être qu’elle ne pensait pas pareil. Même si ce qu’elle avait dit juste avant, c’était un peu la même chose qu’elle non ? Bah quoi, c’était vrai hein ! Mais bon, il était quand même difficile de critiquer un truc aussi beau que ça. C’était assez fantastique et plaisant. Et puis ça avait son petit côté éblouissant dès le départ donc elle ne pouvait pas faire comme si c’était un truc que l’on pouvait critiquer sans peine, c’était même impossible d’ailleurs. Mais elle n’y pouvait rien, c’était comme ça. Non pas qu’elle ne trouvait rien bien mais elle critiquait juste un peu, elle n’y pouvait rien, c’était comme ça, voilà tout. Et puis on ne pouvait pas se satisfaire de tout et de n’importe quoi hein ! Non mais c’était vrai quoi, c’était tout bonnement impossible, et puis les choses lui plaisaient bien plus comme ça.

Un mois de vacances supplémentaire... Mouais, ce n’était pas une idée intéressante pour Billie en faite. Mais alors pas du tout, mais elle avait des raisons bien particulières et bien à elle, donc bon. Et puis la faible entente avec ses parents ne lui permettait vraiment pas de bien s’amuser pour les vacances, donc on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle puisse être heureuse et tout ça, loin de là quoi. Donc deux mois de vacances, c’était amplement suffisant alors elle n’allait pas en demander plus. C’était évident quoi. Et elle, elle avait déjà eu le temps de faire ses devoirs mais genre, amplement le temps. Oui parce que lorsqu’elle était coincée chez elle, on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle avait beaucoup de choses à faire quoi. « Oh bah personnellement, deux mois, c’est amplement suffisant, vraiment. Mais après, bah j’ai mes raisons quoi ! Et pour ce qu’il en est de Gryffondor on va gagner ! On va gagner, j’y crois, j’y crois ! Oui bon, je peux vite devenir une hystérique quand je m’y mets en faite, désolée ! Et attention si tu nous fais perdre des points, je mords ! »

Hainoa suçotait l’extrémité de son petit doigt, pensive. En effet, il aurait été très amusant de partir à la recherche des différents passages secrets du château. Peut-être même que les Elfes de Maison pourraient les aider à les découvrir. La petite blonde se souvenait de ce que Harry Potter lui avait dit lorsqu’il lui avait montré la Salle sur Demande. C’était Dobby qui avait mis cette salle à sa disposition, étant donné que la créature aux oreilles de chauve-souris connaissait tous les recoins de Poudlard. Après tout, puisque c’était eux qui faisaient le ménage dans toutes les pièces, il était normal qu’ils en connaissent bien plus que les élèves sur les différents passages secrets. Cependant, la Gryffondor n’était pas sûre qu’on lui révèle tout ça aussi facilement. Si c’était aussi facile, tout Poudlard serait au courant, et les passages secrets seraient continuellement encombrés par des flemmards –comme Hainie- qui auraient trouvé bien trop difficile de monter les 7 étages jusqu’à la tour d’Astronomie. Et comme ce n’était pas vraiment le cas, la lionne se doutait bien que les Elfes ne disaient pas tout ça à tout le monde. Et puis ils avaient leur propre moyen de se déplacer. En transplanant, par exemple. Bien que les sorciers ne puissent pas transplaner dans l’enceinte de Poudlard, les elfes, eux, le faisaient aisément. Hainie se demandait d’ailleurs comment ils faisaient pour ne pas réveiller tout le monde lorsqu’ils venaient faire le ménage dans la Salle Commune. Un CRAC sonore aurait été assez tapageur pour tirer du sommeil paradoxal les petits lions, non ? A méditer.

« Ouais, je ne pense pas qu’ils les connaissent tous. C’est vrai quoi, on a jamais vu la vieille McGonagall emprunter un toboggan caché derrière une tapisserie. Ce serait trop bizarre. N’empêche, ça se trouve, elle le fait quand on a le dos tourné ! Mais c’est vrai que ce serait rudement chouette si on découvrait tous les passages secrets ! »

Les yeux de la blonde s’illuminèrent, tandis qu’elle s’imaginait découvrir de nouveaux passages secrets tous les jours. Il fallait vraiment qu’elle pense à écrire à Harry. Lui seul pouvait se vanter d’en connaître plus que n’importe quel ancien élève de Poudlard. Il paraîtrait même qu’il connaissait l’ouverture de la Chambre des Secrets de Salazar Serpentard, alors que des sorciers expérimentés avaient fait de nombreuses recherches pour la découvrir, sans succès. Hainoa se demandait ce que ça faisait d’accéder à la tuyauterie de Poudlard. Certainement étais-ce particulièrement répugnant.

« Et tu as entendu parler de la Chambre des Secrets ? Harry Potter sait comment y aller. Apparemment, l’entrée se trouve dans les toilettes de Mimi Geignarde ! Mais bon, j’aurai trop peur d’y descendre et de ne plus pouvoir remonter. Je suppose que glisser le long d’un tuyau, c’est facile. Mais pour escalader, c’est une autre paire de manche. »

Hainie acquiesça silencieusement lorsque Billie parla du plafond magique. Ouais. Elle était totalement d’accord. Rien de mieux que de doux rayons de soleil pour mettre tout le monde de bonne humeur. Il n’empêche que la 6 ème année aurait bien voulu se trouver dans la Grande Salle en pleine nuit. Voir le ciel magique étoilé comme si la salle avait été à plafond ouvert devait être particulièrement magnifique. En fait, ça devait être exactement comme une nuit à la belle étoile, le froid et la rosée du matin en moins. Un de ces jours, elle devrait essayer de forcer la porte de la Grande Salle pour tenter l’expérience. Mais certainement pas dans l’immédiat. Il ne fallait pas qu’elle fasse perdre des points à Gryffondor de façon égoïste. Avec le consentement de Billie et Fredericke, oui. Sinon, il en était hors de question.

« Ouais je suis totalement d’accord » finit-elle par approuver lorsque la préfète eut terminé d’exposer son point de vue. « Mais j’aimerais bien voir ce que ça fait en pleine nuit. Apparemment, l’année où Sirius Black avait pénétré dans le château par effraction, tous les élèves ont dormi dans la Grande Salle, sur des sacs de couchages. C’est la Grosse Dame qui me l’a raconté. Black avait attaqué son portrait avec un couteau, et elle n’avait pas directement repris ses fonctions, de peur d’être malmenée de nouveau. La pauvre. »

La fillette hocha la tête de gauche à droite, faisant voltiger ses cheveux blonds çà et là. L’air de rien, elle connaissait pas mal de choses sur les années qui avaient précédé son arrivée. Disons que toute la scolarité de Harry avait été tellement riche en évènements, que tout le monde était au courant de ce genre d'anecdotes. Depuis qu’il était parti, et que le Seigneur des Ténèbres était tombé, il n’y avait cependant plus aucune histoire digne d’être contée. La vie à Poudlard suivait un petit train-train quotidien morne et tranquille. Ce qui n’était pas pour en déplaire à Hainoa. Elle aurait trouvé assez lourd de devoir s’exiler de nouveau toute une année, parce qu’un quelconque Lord assoiffé de pouvoir aurait jugé utile d’instaurer un vrai régime de despote dans une école de Magie. Décidemment, les gens avaient des idées fichtrement tordues. Elle ne cessait de le répéter à chaque fois qu’elle dînait avec Potter. Et à ces moments-là, il essayait toujours de lui servir une nouvelle louche de ragoût. Elle ne savait même pas pourquoi. En quoi le ragoût avait un rapport avec Celui-dont-on-ne-devait-pas-prononcer-le-nom *reprise de respiration* en fait, c’était pour qu’elle se taise et arrête de déranger tout le monde pendant qu’ils mangeaient.

Hainoa revint sur terre lorsque Billie parla des vacances. Pour la préfète, deux mois était suffisant. Bah. Chacun son truc, après tout. Peut-être n’avait-elle pas la chance de partir en voyage comme Hainie ? Ou de voir toutes les semaines ses meilleurs amis ? Il était vrai que si son Papa n’était pas aussi mordu de pays étrangers que ça, et que Nicolas, Orla, Evan et Fred n’étaient pas toujours disponibles pour elle, elle se serait aussi vraiment ennuyée.

« Je voyage tout le temps avec Papa, donc deux mois c’est un peu court, mais bon. J’ai jamais le temps de finir mes devoirs ! Tu fais quoi toi, pendant tes vacances ? Aha, t’es vraiment trop motivée. T’inquiète pas, je ferais attention à ne pas en perdre. Promis juré ! Et pas craché, parce que c’est sale ! »

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Il était clair qu'il aurait pu vraiment être drôle de trouver des passages secrets que les professeurs eux mêmes ne connaissaient pas, c'était un moyen parfait de sécher quelques heures de cours sans avoir la moindre crainte de se faire coincer, un moyen de disparaître quoi. Comme pour les virées nocturnes, hop, on se cache le temps que le professeur ne passe et on fait nos petits quatre cents coups juste après. Non vraiment, c'était idéal et parfait, mais encore fallait-il en trouver bien sûr et de ce côté là, les choses devenaient tout de suite un peu plus difficile. Les professeurs avaient bien sûr dû, avec les générations, se filaient les passages secrets et tout ça, ou bien, ils avaient eu des plans ou ce genre de chose. L'idée qu'ils n'en connaissent pas certains restait une idée folle tout de même mais après tout, pourquoi pas n'est-ce pas ? Ce n'était pas non plus si bizarre que ça, d'une certaine manière, étant donné que quand même, ils n'avaient pas passé leurs temps à toucher et frôler les murs pour voir ça, et ils n'avaient probablement pas non plus questionné tous les tableaux accrochés au murs, ça aurait vraiment été une aventure folle et inutiles, aussi, probablement. Pour des adultes, sept, c'était déjà bien suffisant et ils ne voyaient probablement pas l'intérêt d'en chercher d'autres. Mais pour des élèves, justement, c'était une nouvelle activité qui apparaissait pour eux, c'était une nouvelle idée de chose à faire, parce que mine de rien, parfois, il fallait innover.  « Faudrait organiser une recherche du passage secret moi je dis ! Et puis pour McGonagall, j'adorerais voir ça ! Vraiment ! Ca doit être un bon moment de rire ! Parce que même si je l'aime bien, elle n'en reste pas moins plus de l'âge à ce genre de chose ! ».

La chambre des secrets, si Billie ne se trompait pas, ça avait été une bien sombre histoire, il n'y avait pas si longtemps que ça, bah justement, ça avait concerné Harry Potter. Enfin bref, bien sûr qu'elle la connaissait, c'était l'histoire de Poudlard après tout. D'après ce qu'elle savait et si bien sûr, elle ne se trompait pas un seul instant, Salazar avait crée cette pièce sous la colère dans le seul but de pouvoir s'en servir pour accueillir un monstre, un basilic d'ailleurs. C'était d'ailleurs la bête qui avait attaché dans le château. Et oui, il était toujours bon de connaître l'histoire des lieux dans lesquels on met les pieds. Et Billie n'était pas encore à Poudlard, quand tout cela c'était passé. Un monstre là, uniquement dans le but de détruire tous les sorciers qui ne seraient pas de sang pur. Incroyable avec ça que les gens ne soient pas vraiment en mesure de supporter cette maison tiens, même son fondateur avait un esprit un peu trop étroit ! Ce fut longtemps considéré comme une vulgaire fable mais lorsqu'elle fut ouverte, ce fut carrément moins drôle d'un coup, pour les élèves. Et pour les professeurs bien sûr. Mais bon, Harry Potter était là bien sûr. Ce héros ! Levant les yeux au ciel, Billie en vînt à penser que vraiment, les gens pouvaient raconter n'importe quoi. C'était juste qu'il était là, au bon moment. Pour accomplir une mission que d'autres auraient pu accomplir, s'ils avaient eu un peu plus de courage. Après tout, Ron et Hermione n'était pas des Super Harry Potter, mais ils ont pourtant fait beaucoup !  « Oui c'est clair, et d'après ce qui se dit, c'est super profond ce truc ! Et va savoir ce qu'il y a dedans ! Je crois bien que je ne descendrais jamais non plus ! C'est assez flippant quand même. Et on ne sait jamais, étant donné que je suis sang mêlé, je ne préfère pas. ». Bah quoi ? Oui, on ne sait jamais !

La Grande Salle en pleine nuit, il était vrai que cela devait tout de même être un spectacle plutôt impressionnant en faite. Ca devait être magique, les nuits où, bien sûr, le ciel était dégagé. Aucun intérêt, sinon, si c'était juste pour voir le ciel noir, sans l'ombre d'une étoile. C'était une bien grosse évidence. Enfin bref, tout ça pour dire que oui, Billie aurait bien aimé voir et là, elle aurait volontiers proposer l'idée à Hainoa d'aller voir mais ça restait quand même assez dangereux peut être ? Non pas dans le sens où ils allaient être attaquer ! Mais peut être qu'il était déjà interdit de s'y rendre ? Enfin bon, ce n'était qu'un détail, mais tout de même. Ce n'était pas le moment de faire perdre des points à sa maison ! Et pour ce qu'il en était de la Grosse Dame, par moment, elle était tellement agréable que le fait qu'elle se fasse de temps en temps malmenée ne devait pas vraiment lui faire trop de mal. Bon, okay, c'était plutôt déplacé et méchant de sa part de dire ça, mais elle ne pouvait tout simplement pas s'en empêcher, voilà tout. Ce n'était pas de sa faute ! C'était juste qu'elle ne pouvait pas s'en empêcher, voilà tout ! Elle ne l'aimait pas vraiment, c'était un fait vraiment fort d'ailleurs. Elle avait ce petit côté hautain en plus. Non vraiment, elle se passait de la voir. Mais quand on est obligé de lui parler pour entrer dans sa salle commune, ça change la donne. Bien sûr.  « Et bien, il s'en est passé des choses quand Harry était là, je suis presque triste qu'il ne soit plus à l'école, les activités fantaisistes de ce genre ne se font plus ! Mais en tout cas, oui, la Grande Salle doit vraiment être jolie, on ira un de ces quatre tiens ! Pour contempler ça ! Faudra juste un minimum d'organisation, parce que y a des heures spéciales pour s'y rendre. Je suis préfète, je ne tiens pas à me faire coincer tu comprends ?

Bien sûr, quand on voyage, deux mois, ça ne suffit pas, mais quand on se met à la place de Billie, ça suffit amplement. C'était juste que l'on n'avait pas tous la même vie. Et puis bon, forcément, ça devait être sympa de voyager avec son père. Le genre de chose que Billie ne pouvait plus vraiment faire, vu les mauvais termes avec ses parents bien sûr. Mais ce n'était pas non plus comme si ça lui faisait quelque chose hein. Elle s'en moquait, elle n'avait pas tant besoin de ça quoi. Elle connaissait mieux, tout comme elle connaissait pire aussi. Bien sûr. Et encore heureux qu'elle ne comptait pas leurs faire perdre des points ! Déjà que Zeno avait promis de lui taper sur les doigts si elle-même en retirer !  « Oh bah mes vacances sont assez moroses. J'ai des soucis de liens, avec mes parents. Ils ne m'adressent plus vraiment la paroles et me snobent dès qu'ils en ont l'occasion, depuis déjà deux ans. Alors tu vois... Mes vacances, c'est pas trop ça. Mais je vois mes amis, je sors. Et puis d'ici peu, je suis majeure, je pourrais vivre seule. Tout baigne quoi ! Et attention pour les points hein ! Je te fais confiance maintenant ! »

L’idée de partir à la recherche de tous les passages secrets de Poudlard enthousiasmait vraiment Hainoa. Chic ! Une Quête ! Peut-être même que Billie pouvait faire partie de ses émissaires, après tout ? Genre la préfète géniale qui a le don de dénicher des portes derrière des draperies poussiéreuses. Une sorte de détective comme Sherlock Holmes qui pouvait aussi faire de la boxe et de la haute voltige oui, on a vu le film y’a pas longtemps. Forcément, ça marque. La petite blonde se trémoussait sur place surexcitée, même si la tâche n’était pas forcément aisée, vu qu’elle était à moitié vautrée contre le sol. En effet, le passage secret était tellement étroit, qu’une personne de taille normale n’aurait pas pu y tenir debout. On voyait clairement que l’architecte du château avait fait ces tunnels spécialement pour les Elfes de Maison, qui étaient plutôt minuscule, et non pas pour quelques élèves flemmards et farceurs. Ce qui les obligeait à ramper comme Arnold Schwarzenegger est-ce que c’est moi qui ait ajouté ce nom à mon dictionnaire word, ou est-ce qu’il le connaissait vraiment ? #PAF# face à Predator –entre nous, détaler comme un dératé sur ses deux jambes aurait été plus judicieux, mais bon-. Bref.

« Ouais ! Une chasse au passage secret ! Et en même temps, on essaierait de ne pas se faire remarquer par les autres élèves, ou les professeurs. Ce serait encore plus amusant qu’une chasse au trésor traditionnelle ! T’imagine ? On aurait l’air fin, à taper sur tous les murs, soulever toutes les draperies, et balancer des mots de passe farfelus aux armures. Je suis certaine qu’on se ferait pincer par les profs. Ce serait trop flagrant. »

Il était en effet impensable qu’une meute de Gryffondor soulevant chaque tableau, dérangeant chaque armure, et tapotant avec leurs baguettes magiques sur des objets incongrus comme des vases ou des portes parapluies passe inaperçue. Ou bien il fallait le faire discrètement, en petit comité. Vu que c’était leurs idées à elles, Billie et Hainoa seraient de la partie. Avec peut être l’aide de Fredericke et Nicolas, qui sait. En tout cas, pas plus. Pour ne pas éveiller les soupçons. A la mention d’une McGonagall dévalant un toboggan dissimulé dans un passage secret, et se relevant l’air de rien, toujours aussi stricte, le chapeau légèrement de travers, Hainoa ne put s’empêcher de ricaner. Comme tous les autres lions, elle était admirative de son ancienne Directrice de Maison, qui était devenue grande Directrice de Poudlard, soit dit en passant. Même si l’animagus était sévère, et donnait des tonnes de devoirs du temps où elle était Professeur de Métamorphose, Hainoa l’adorait. A dire vrai, c’était fichtrement amusant de la voir s’énerver sur les élèves, alors qu’en fait, tout le monde savait qu’elle était plutôt du genre mamie gâteau, si on enlevait son masque de crispée du chignon.

« Ouais, ouais ! Et tu crois qu’elle lève les bras en criant comme les moldus qui vont dans des parcs d’attraction ? J’aimerai bien voir McGonagall dans le Space Moutain. Ça doit être tordant ! Ou bien Flitwick ! Je suis sûre qu’il est assez petit pour pouvoir gambader dans ce passage là sans se baisser. »

Ce qui était beaucoup dire, le passage étant réellement minuscule. M’enfin. Le Professeur de Sortilège et Enchantements devaient certainement avoir pile la taille requise pour pouvoir l’emprunter sans devoir ramper sur le sol. Quant à la Chambre des Secrets, réflexion faite, elle n’aurait pas voulu le visiter. On ne savait jamais. Harry avait peut-être zigouillé un Basilic, mais Salazar Serpentard aurait pu y poser une autre immondice du genre –pas Harry, le Basilic quoique #PAF#-. Après tout, le Fourchelang n’avait certainement pas qu’un seul reptile qui le suivait partout. Peut-être même qu’il prenait le thé tous les après-midi avec ses serpents préférés ! Quelqu’un avait déjà fait cette blague, mais elle ne savait plus vraiment où. dans le second tome de Harry Potter ? Moui.

« Ça doit être super sale et lugubre, ouais. Je me demande comment faisait Celui-dont-on-ne-devait-pas-prononcer-le-nom *reprise de souffle* pour y aller. Déjà, entrer dans les toilettes des filles alors que c’était un garçon, fallait être sacrément culoté ! Mais en plus, glisser dans les tuyaux, et en ressortir. Chapeau bas, quoi ! Mais je crois que je ne testerais jamais non plus. Mes parents sont moldus. Tu crois que j’aurai été pétrifiée moi aussi si j’étais née quelques années plus tôt ? »

Mieux valait ne pas trop y songer, en fait. Hainoa avait eu une sacrée chance lorsque le Seigneur des Ténèbres avait repris le pouvoir. Merlin seul sait ce qui aurait pu lui arriver, si son père n’avait pas eu la bonne idée d’aller se cacher quelque part. Heureusement, tout était rapidement revenu dans l’ordre, et elle avait pu reprendre normalement les cours. C’est là qu’on se dit : Vive Barny Harper Harry Potter !

« C’est beaucoup trop calme. Mais tant mieux, d’un côté. Plus de Mage Noir complètement fêlé pour tenter de gouverner Poudlard. Je suis sûre que si on enlève ça, il ne reste plus grand-chose. Quoique, avoir un Prof Loup Garou, et le Tournoi des 3 Sorciers, c’était pas que de la gnognote. J’aurai bien aimé pouvoir y assister. On est nées un an trop tard ! Tu penses qu’ils le réorganiseront quand on sera encore à Poudlard ? Faudrait qu’ils le fassent cette année ou la prochaine, quoi. A part si je m’arrange pour redoubler, et là, j’aurai du rab… »

La petite blonde eut un petit rire nerveux. Elle avait passé ses BUSEs sans trop de problèmes –en comptant sur le soutien de Nicolas, qui l’aidait à réviser et lui prêtait ses cours-, mais n’était pas sûre de pouvoir reproduire le même miracle pour les ASPICs. Surtout que le programme devenait de plus en plus dur au fil des années… Déjà qu’elle pataugeait, là…

« Tu pourrais toujours dire que tu faisais une ronde, non ? Quoique, une ronde dans la Grande Salle, je ne vois pas l’intérêt, mais bon. Par contre, si je suis avec toi, ce sera dur à faire gober. Mais Nicolas m’a dit qu’il s’entraînait sur le sortilège de Désillusion. Ça peut être utile, non ? Tu sais le jeter, toi ? »

Ce sort n’était pas vraiment au programme des élèves de 6 ème année –et pas au programme du tout, d’ailleurs-, mais Nicolas était réputé pour être un excellent élève oui je sais, on dirait pas trop. Ce que Hainie ne savait pas, c’était que ce sort ne lui permettrait pas de disparaître aussi efficacement que si elle s’était retrouvée sous une Cape d’Invisibilité. Mais ce n’était qu’un détail.

« Ah c’est vrai qu’à la fin de l’année, on sera majeures » murmura la blondinette, pensive. Elle pourrait enfin jeter des sorts pendant les vacances d’été, ce qui serait bien plus pratique que de laisser son père faire la cuisine. Père qui en profiterait pour lui demander de faire des tours de magie toutes les trois secondes. Si Arthur Weasley était un mordu des moldus, Monsieur Stewart, lui, adorait les sorciers. « Si tu veux, t’auras qu’à venir quelques jours à la maison, l’été prochain. Je crois qu’on ne va nulle part les deux premières semaines de Juillet. Ça te dirait de venir dormir chez moi ? Je pourrais inviter Fredericke aussi, et on regarderait plein des films ! »

Ah. Hainoa et sa manie d’inviter tout le monde chez elle. Même si ça ne dérangeait aucunement son père, ce dernier étant toujours très content d’accueillir chez lui des sorciers.

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