Un verre pour m'excuser... [PV]

Un verre pour m'excuser... [PV] Ico02will

La cohabitation avec Eléa se passait plutôt bien, certes la demoiselle était bien moins maniaque que son amie, mais cela n’empêchait pas les deux filles de bien s’entendre. Sa colocataire avait tendance à un peu prendre les boissons réservées aux bonnes occasions, surtout quand on voit son prix, mais bref, après divers conflits, Léna avait finalement baissé les bras. Eléa était une fille impossible à changer, ça c’était certains, et Léna avait un travail qui lui prenait du temps, en plus de ses photos de mannequinat, alors voila la raison de son abandon, ou plutôt de son relâchement. La demoiselle n’aimait pas abandonner les choses, mais il faut savoir lever le pied, sinon on est rapidement submergé.

Ce soir la, Léna rentrait d’une longue journée de service au restaurant Enterkyn et elle voulait qu’une chose, se détendre dans un bon bain moussant, avec un chocolat chaud. Seulement, lorsque la jeune fille entra dans son appartement, il fallait croire que sa coloc avait fait une nouvelle crise de désordre. Ca lui arrivait souvent, surtout depuis qu’elle avait arrêté la drogue et l’alcool, c’est d’ailleurs pour cela que la jeune fille essayé régulièrement de la remettre dans la boisson, parce que même si pour son corps c’était mieux, l’appart et Léna n’avait pas à en subir les conséquences. Voyant le désordre donc un peu partout dans les pièces, la jolie brune décida de faire appel à la magie. En général, elle considère que faire le ménage un peu chaque jour est moins fatiguant et que si les moldu y arrive, pourquoi pas elle, mais la, il y en avait vraiment trop, et elle ne comptait pas passer sa soirée à nettoyer. Elle leva alors sa baguette et le tout s’anima pour se ranger correctement à sa place d’origine. Lorsque les pièces commencèrent à prendre leur forme habituelle, elle décida d’aller prendre son bain, il n’était pas loin des dix neuf heures, mais qu’importe, elle aimait prendre son temps.

Une bonne heure s’écoula, la jeune fille se reposait tranquillement au milieu de la mousse, des bougies et du parfum que ces dernières laissaient passé. C’est à ce moment là qu’elle entendit la porte claquer, et une fille éclata de rire, suivit d’une voix d’homme. Ah ! Les filles avaient convenu qu’elles ne ramèneraient pas d’hommes chez elles pour ne pas être embêter si ça se passait mal ensuite, mais bien sur la demoiselle n’en faisait qu’à sa tête. Sortant du bain, et enfilant une serviette, Léna alla fermer la porte de la salle de bain avant qu’elle ne décide comme par hasard d’entrer dans la pièce. Pour le coté détente, tout venait de retomber, génial ! Léna se sécha, et fila dans sa chambre pour y chercher une tenue, elle n’avait pas prévue de sortir mais comme elle était assez remontée contre son amie, il valait mieux pour les deux qu’elles ne se voient pas tout de suite. Une robe, une paire de bottes et une veste, voila qui faisait une tenue simple et correcte. Un passage dans la salle de bain pour finir son maquillage et se coiffer, enfin pour mettre une pince car elle avait mal au crane pour vraiment prendre le temps de se coiffer réellement, et voila, elle pouvait sortir. Elle jeta un coup d’œil à son réveil, il était vingt et une heure, c’était sympa pour aller boire un verre.

Sans même prendre le temps de dire quoi que se soit à Eléa, Léna claqua la porte et transplana jusqu’à un bar qu’elle avait l’habitude de fréquenter sur Londres. Elle regarda si elle avait ses affaires dans son sac, portable, porte feuille, et autres choses qu’on a dans un sac de fille et c’est à ce moment la que sa colocataire décida de l’appeler.

« Léna, quelque chose ne va pas que tu sois partie si vite ? »
« Quand tu sauras ranger tes affaires Eléa tu verras je me porterai un peu mieux, et puis, qu’est ce qu’il fout la ton gars ? On avait dit pas de mec à l’appart… »
« Rohh, il n’y avait que quelques trucs qui trainait, j’allais les ranger, et puis Scott n’a pas d’appart à lui, il fallait bien aller quelque part »
« Eléa tu… »

Et c’est la qu’elle percuta un jeune homme sortant du bar, elle n’avait pas bien vu son visage mais il semblait plutôt pas mal, la jeune fille reprit son téléphone, expliquant à son amie qu’elle la rappellera plus tard. Aussitôt, l’instinct de la demoiselle reprit du service, finalement, la journée pouvait peut-être bien se terminer.

« Excusez moi, j’étais au téléphone et je ne vous ai pas vu, je ne vous ai pas fait mal au moins ? »

Oui, c’était une phrase un peu simpliste, mais elle faisait son effet, et quand au fait qu’elle lui avait fait mal, il ne fallait pas exagérer non plus, c’était plutôt elle qui s’était fait mal dans l’immédiat.

Le jeune homme au teint cireux et au visage sombre releva le nez de son verre, avachi contre le comptoir d'un bar dont il ne se souvenait même plus y être entré. Bon sang que c'etait-il passé ? Peu importe, il devait se remettre les idées en place. Gardant les yeux fermés, il se passa une main dans les cheveux en esquissant soudain un large sourire et se redressa en faisant craquer son cou. William pris une grande inspiration tandis qu'il senti la voix d'un homme s'èlever en face de lui :

" Hé, mon gars, tu ferais mieux de partir tu as assez bu et tu n'a aucune thunes à me refiler, je ne te fait plus d'avance, allez barre-toi. "

William ouvrit enfin les yeux, affiché de son sourire etrange et scruta le regard de l'homme de ses yeux brumeux et inquietants, le barman le regarda un moment puis se crispa devant l'allure très derangeante de son client, et repris :

" Bon ca suffit, tu te casse ou je te fout à la porte ! "

Le jeune homme lui repondit par un acquièscement en inclinant la tête sur le coté, pris sa veste et se dirigea vers la sortie avec un dernier regard indechiffrable en direction du patron du bar, puis entrepris d'ouvrir la porte quand une petite silhouette le percuta, venant de nulle part. William sous le contact ne bougea pas d'un poil et posa ses coudes sur les encadrement de la porte avec un petit sourire tendu vers le bas, il replace un peu sa chemise très ouverte basse sur son torse viril et fini par tendre une main très abimé en direction de la demoiselle en effacant maintenant son sourire, neutre.

Sa main se posa sur le bras de l'inconnue, devoilant un avant-bras marqué de cicatrices et d'entailles ainsi qu'un petit tatouage, une serie de numéros noirs. William se râcla la gorge et sa voix chaude et très grave s'éleva :

" Ce n'est rien. Mais prenez garde, il ne faut pas transplaner n'importe comment mademoiselle, voyons. "

Sur ces mots, William lui adressa un sourire à la fois charmant et etrange tandis que l'iris ses yeux disparu pour ne laisser qu'une brume epaisse, puis revenir aussitôt. Le rapide et instantané mouvement de ses yeux n'aurait pu être percu que quelques secondes à peine.

Léna était le genre de filles qui ne se prenait pas la tête, préférant passer la soirée avec un inconnu plutôt que seule. C’était d’ailleurs ce qu’elle avait pensé faire en se transplanant près du bar, le chemin de traverse était très connu des sorciers, et ils n’avaient pas vraiment besoin de se cacher pour apparaître dans la rue. Seulement voila, comme la jeune fille était en plus au téléphone, elle était encore un peu chamboulée lorsqu’elle entra dans la rue et percuta le garçon. Elle se serait bien relevé toute seule, mais une main lui fut tendu et le jeune homme l’aida à se relever. Ainsi, elle remarqua que le garçon semblait du genre bagarreur et un peu Bad boy sur les bords. Bah oui, les cicatrices, tatouages, bien qu’elle n’ait pas vraiment fait attention au genre de tatouage, attirent rapidement des conclusions pas spécialement bonnes. D’un autre coté, Léna n’est pas vraiment le genre de fille à réfléchir énormément, elle aurait même pu être blonde dans un sens. Aussi, une fois relevé, elle pu constater que le garçon était un peu plus grand qu’elle, ce qui n’était pas bien facile vu qu’elle était pas très grande, elle était passé tout juste au niveau des casting pour les photos de mannequin, mais elle ne pouvait pas en faire une carrière professionnelle à cause de quelques malheureux centimètres, mais bref.

« J’essayerai de faire attention la prochaine fois, mais d’habitude je ne percute personne, disons que ce n’est pas de chance pour vous. »

Oui, parce que rencontrer Léna Marks n’était pas vraiment le genre de chose que l’on pouvait souhaiter. La jeune femme savait bien que pour plaire il fallait se rendre insaisissable, et ça, elle savait bien le faire depuis le temps. Le seul qui avait su à la saisir, c’était Chad, et il n’était malheureusement plus présent pour le dire. Quand à son mystérieux inconnu qui se trouvait a présent devant elle, Léna ne savait pas qu’elle attitude adopter, c’était déjà rare ce genre de situation, mais la, elle était vraiment troublée par le regard du garçon. D’habitude les hommes qu’elle croise on un large sourire, sont ravis de la regarder, et si dans un cas extrêmement rare elle les percuté, alors la, ils étaient aux anges, ce qui ne semblait pas être le cas de notre ami. Autrement dit, pour la miss, c’était un nouveau défi à relever.

« Est-ce que je peux me permettre de vous inviter à retourner à l’intérieur pour me faire pardonner de cette bousculade. Je vous dois bien ça, ça m’apprendra à être dans les nuages. »

Elle avait un large sourire, laissant apparaitre ses dents alignées et blanches, bon elle avait eu droit a des rectifications étant plus jeunes, mais maintenant qu’elle peut les montrer, elle n’avait jamais autant sourit. Le jeune homme étant devant la porte, si celui préférait aller ailleurs, il le pouvait aisément, puisque de toute façon, Léna n’était pas assez fine, bien qu’elle le soit déjà pas mal, pour se faufiler entre lui et la porte juste derrière ses épaules.

William observa un moment la fille se tenant devant lui. Ses yeux se posèrent du bas de son interlocutrice jusqu'a son visage, puis son front se plissa et il regarda derrière l'epaule de la jeune femme. Ses yeux se plissèrent et soudain il reconnu ce que depuis plusieurs jours maintenant depuis sa libération il redoutait. Un de agents du Ministère se tenait dans un coin de la rue et l'observait sans relache. Le jeune homme le fixa un long moment avec un regard noir puis revint sur l'inconnue et murmura d'un air absent :

" Oui j'en conviens, cela n'a pas été de... De chance pour moi,
mais je vous excuse ne vous en faites pas. "

William regarda la fille dans les yeux et lui adressa un sourire
forcé et sans chaleur, puis s'enleva de l'encadrement de la porte avant de regarder un peu autour de lui, préocuppé. Sur quoi à ce qu'il compris la fille voulu se faire pardonner en l'invitant à retourner à l'interieur, ce que William repondit par un lèger claquement de machoire et une grimace. Qui etait-elle ? Il etait certain que cette inconnue semblait très avenante et sûre d'elle. Ce dont William se mefiait fortement, mais il soupira et lui adressa enfin lèger sourire fermé :

" M'inviter quelque part ce n'est pas refus, mais je ne puis retourner à l'interieur, ici. Nous irons donc plutôt... Ailleurs, si cela ne vous derange pas ? "

Malgré ses septs années passées enfermé au Ministère, William avait toujours sû faire preuve de civilité au contact des autres. Il savait jouer un rôle, qui ne correspondait pas forcèment à son veritable lui. Dans ce cas, le sauvage jeune homme aurait puis lui retorquer avec un regard farouche " Allez-vous en." Mais il devait se montrer intelligent, il devait jouer son rôle car il etait surveillé plus que jamais. Malgré tout cela, une seule tourmente emplissait son esprit, osbcure. Mais il chassa cette mystèrieuse pensée quand il leva le bras pour inviter la fille à marcher dans la rue à la recherche d'un nouvel etablissement.

Cette jeune femme etait belle, attirante et aux traits fins. Tout dans son allure faisait préssentir qu'elle savait elle-même qu'elle plaisait. Le jeune homme en soupira intèrieurement puis attendit qu'elle vienne avec lui. Pour lui, l'envie et l'attirance etait quelques peu meconnues. Ayant entré à 11 ans dans les géoles du Ministère, son debut d'adolescence ne fût pas marqué par les premières attirances, le sexe et l'amour. Mais par la rancoeur, la violence et la solitude.

Pour avoir un palmarès battant des records, Léna avait déjà croisé plusieurs types de mecs. Bien souvent, les dragueurs sur d’eux l’énerver rapidement, il y avait aussi les timides en apparence, mais complètement à l’opposé de ce qu’on pouvait penser une fois qu’on avait discuté un peu avec eux. Léna pouvait surement écrire des livres pour décrire chaque type de garçon, mais preuve que la vie réserve des surprises, c’est que des garçons comme celui qu’elle avait devant elle, et bien elle n’en connaissait pas beaucoup. C’était le genre de garçons plutôt mignon, un peu Bad boy, un coté mystérieux et très attirant, bref, une jeune fille sage éviterait ce genre de type, mais surement pas notre amie Léna. D’ailleurs, elle ne pouvait s’empêcher de chercher à savoir ce que regarder le jeune homme, quelque chose ou quelqu’un devait attirer son attention, mais lorsqu’elle se retourna pour voir ce qui le captivait tant, elle ne vit rien, du moins à ses yeux en tout cas.

L’homme reporta son attention sur elle, tout en étant un peu hésitant mais Léna ne chercha pas vraiment à comprendre, il était tard, et tant qu’il l’excusait, c’était le principal pour elle. Toutefois, lorsqu’elle lui proposa de retourner à l’intérieur, il semblait bien moins partant, un claquement de a mâchoire se fit entendre d’ailleurs. La jeune fille eut mal aux dents durant une demi-seconde, douloureuse même si ça ne dura pas longtemps. Le jeune homme lui expliqua qu’il accepté volontiers de l’accompagner boire un verre, mais pas dans le bar juste derrière lui, il devait avoir ses raisons, donc dans la mesure où elle lui avait proposé de lui offrir un verre, elle accepta son idée d’aller ailleurs.

« C’est comme vous voulez, je connais un excellent bar un peu plus loin, ils font des bières délicieuses et les prix restent corrects ce qui se fait rare de nos jours. »

La jolie brune se dirigea donc vers le bar en question, accompagnée par le jeune homme. Il serait peut-être bien de savoir son prénom d’ailleurs, si elle lui offrait un verre, il pouvait au moins dire comment il s’appelait non ?

« Au faite, je m’appelle Léna, ça sera plus simple pour discuter et surtout arrêter de se vouvoyez, sauf si vous y tenez… »

Bah oui, le faite de se vouvoyer donner à Léna l’impression de se prendre un horrible coup de vieux. Être une vieille femme qui draguait des garçons était une image qui ne lui plaisait vraiment pas. Elle ne voulait pas vieillir, ses vingt ans lui allaient très bien, et elle comptait bien les garder un bon moment au passage. Le bar arriva donc à leur portée, et la jeune femme lui demanda si l’endroit lui convenait avant d’y entrer.

« Nous y voici, l’endroit vous convient-il ? Sinon, je pense qu’on peut trouver autre chose un peu plus loin. »

L’endroit qu’elle lui proposait était un bar des plus simples, de la musique, pas trop de monde, et il servait la bière que la jeune femme préférait, donc tant qu’à faire, si ils pouvaient restait la, ce n’était pas plus mal pour elle. Après, elle savait toujours d’adapter à la situation.