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 Le pub Aberdaron, Anti-déprime-Land ? [Privé]

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Ξ Sujet: Le pub Aberdaron, Anti-déprime-Land ? [Privé]   Le pub Aberdaron, Anti-déprime-Land ? [Privé] EmptySam 14 Aoû - 20:23


    Le Pub Aberdaron, Anti-déprime-Land ?
    Nikolas Artanis & Eden Abrams.


    Le pub Aberdaron, Anti-déprime-Land ? [Privé] 2jbqs3 Le pub Aberdaron, Anti-déprime-Land ? [Privé] 2upsq4y

    « Tu sais Abrams, si tu ne te décides pas à te bouger, tu vas finir comme l'un de ces misérables crapauds sur le bord de route, à croasser la mélancolie de leur solitude. Hideux, et hagards. »
    « Merci Clint. Rappelles-moi quand je serais devenu crapaud, de mettre de la bave de côté pour toi. Tu sais combien leurs vertus sont efficaces contre l'insanité. »

    Eden était là, sans soupir. Installé dans son fauteuil, les coudes appuyés sur son bureau antique, les mains entourées de bandelettes usées, jointes l'une à l'autre. Il mordillait quelques-uns de ses ongles noircis entre ses deux dents d'or. Sa barbe de quelques jours avait cette fois-ci entamé son bas de cou, et atteignait presque trois centimètres de longueur au niveau de ses oreilles. Il ressemblait à un alcoolique perdu, renfermé sur lui-même et abandonné aux duretés de la vie. Ses grands yeux sombres contournés de noir, semblaient être avalés dans leurs orbites et de ce fait, paraissaient bien plus petits qu'ils ne l'étaient. Son imperméable noir était encore humide de l'averse du matin, et avait répandu sur le sol une grande flaque d'eau, dans laquelle trempaient les boots du quinquagénaire. Il ignorait s'il avait froid, ou s'il avait chaud. Ses membres engourdis ne lui indiquaient plus dans quelle température se stagnait la pièce, ni même s'il devait avoir mal à tel ou tel endroit suite à un quelconque coup. Il était vide, ou bien au contraire trop rempli. Rempli de vide, disons. Son box était clos, la porte ces temps-ci, ne s'ouvrait que pour laisser entrer la secrétaire visiblement atteinte de tristesse en voyant l'état de son patron se diminuer de la sorte, elle lui apportait des tisanes ou du thé quotidiennement, quelque chose de serein et de chaud. Il n'y touchait jamais. Parfois, elle restait un moment debout à l'observer. Ses petits bras frêles se serraient entre ces mains, elle se frottait ses biceps comme si le froid guettait toujours son maigre corps. Malgré cette impression de frissonnements éternels, elle s'obstinait à se vêtir de petits polos façon moldu, tout au long de l'année. Une paire de lunettes ornait toujours son bout de nez, bien qu'elle regardait sans cesse au dessus de ses carreaux. Peut-être n'était-ce que pour faire joli...
    « Monsieur Abrams, disait-elle, il faut vous ressaisir... Votre fille...Personne d'autre que vous ne pourra la retrouver, si vous lâchez prise, si vous abandonnez, que pensera-t-elle... Que pensera votre femme... Et vous nuirez à votre propre vie. Vous n'aurez plus aucun goût en bouche si ce n'est celui de la déception ou du désespoir... Allons monsieur, vous avez retrouvés plus d'une centaine de mangemorts, ce n'est qu'un de plus.. Et celui-ci détient votre petite, je suis certaine que vous l'aurez. Prenez..Prenez donc un peu de thé. » Nulle audace dans sa voix, ni onde de méchanceté. Cette femme se comblait du bonheur des autres, et la joie lui servait de nourriture. On eut dit qu'elle était venue au Ministère de la Magie, au plus dur de tous les niveaux, dans le but de rassurer tout le monde de cette voix fragile et innocente. Elle avait eu le choix entre plusieurs postes de secrétaire, elle avait choisit d'être celle d'Eden. Eden Abrams, ce nom sonnait bien disait-elle. Il sera surement un grand auror. Voila 21 ans qu'elle le suivait, dans ses états d'âme, dans ses enquêtes, dans ses piètres échecs et dans ses plus grandes gloires. Elle l'avait mainte fois encouragé, et continuait encore, encore, encore... Même aujourd'hui, ou le corps de cet homme, tout comme son moral, ne prévisualisait rien d'optimiste.

    Aujourd'hui, Clint, un sorcier du même lieu de travail, s'était pointé dans son bureau et avait cru bon de lui donner quelques bonnes vieilles leçons d'éthique. Certes, cela aurait peut-être été une décision efficace si Eden ne s'était pas déjà trouvé dans un pitoyable état. Et la réception d'innombrables conseils, ressemblant davantage à des reproches et des insultes, n'avait apporté qu'énervement et désolation. En deux trois dires, il avait renvoyé son "ami" à son box, surement vexé de si peu de reconnaissance et de respect. En réalité, tout ce qu'on avait pu lui répéter, toutes ces incitations, ces recommandations, ces suggestions. Ces voix qui résonnent dans sa tête avec l'intonation de l'ami qui se veut sauveur, ressemblent davantage à des grognements fatigués, répétitifs, plutôt que des explications bienveillantes. Parfois, l'homme quelque peu las, se laissait entendre qu'il avait tort. Tort de tous les laisser de côté avec leurs enseignements, peut-être, se disait-il, qu'ils lui voulaient du bien. De l'encouragement. Puis son regard se déposait sur une photo où lui, son épouse et leur fille sourient, heureux. Une salutation vers l'objectif et des yeux pétillants de bonheur, des étincelles dont il avait oublié la couleur, oublié la sensation...Et dés lors son espoir replongeait, de nouveau l'âcre lui cinglait les narines, et sa langue n'était sensible à aucune saveur. Ils ne peuvent pas comprendre. Leur chair et leur sang ne leur avait pas été arraché, ils n'avaient pas perdu leur perle du jour au lendemain. Vous savez peut-être ce que c'est, quand un être est rongé par la souffrance et la douleur, il en oublie parfois que d'autres aux alentours, subissent eux aussi les mêmes maux. Vous savez, comme une impression d'isolation, de solitude, prisonnier d'une cage sans nom, sans barreaux... Seul dans un monde gorgé de détresse.

    « Je m'en vais plus tôt aujourd'hui, Naphytima. S'il te plaît charges-toi juste du dossier Creaple, histoire de créer un petit semblant d'intérêt de ma part. » L'adorable secrétaire lui lança un sourire sur lequel déteignait une triste nostalgie. Elle lui souhaita comme d'habitude une excellente fin de journée, rassurant qu'elle allait bel et bien faire ce qu'il lui avait demandé, et que si aujourd'hui n'était rempli que de douleurs, demain en sera autrement. Son charmant regard de vieille femme sage lui laissa une dernière vague de chaleur, avant que les portes de l'ascenseur magique ne se referment. Des gouttes de pluies froides l'alertèrent de son arrivée dans le monde des moldus. Londres, chère ville fréquentée par tout un tas de sorciers, en co-existence entre ce monde là, et le leur. Eden n'y fit que quelques pas, il glissa vers une petite ruelle discrète et assombrie, attendant que toute observation soit hors de portée. Puis il transplana, direction Aberdaron. Là-bas se passait quelques activités, plus ou moins distrayantes, des marchés, des petits restaurants, le monde y était à peu près familier et convivial. Mais si Abrams décidait de s'y rendre, c'était surtout parce que se trouvait dans ce village, un petit pub charmant où travaillait l'un de ses amis, Nikolas. Un homme qu'il avait rencontré quelques années plus tôt et avec qui un lien s'était rapidement créé. Ils furent agréablement surpris d'apprendre l'un de l'autre qu'ils étaient père, tous deux. Et que chacun tentait au mieux de rendre la vie de famille unie et sacrée. Nikolas semblait plutôt bien réussir, il était sérieux et aimant avec sa femme. Attentionné et protecteur envers ses enfants. Bosseur et sympathique dans son travail. Bref, un cher moldu, papa d'heureux jeunes sorciers/sorcières. Surement satisfait de sa vie et de la leur. Tant mieux, car cet homme était brave, dans son attitude et ses paroles ne se reflétaient que sincérité et attention. Si Eden se plaisait tant en sa compagnie, c'est que chaque heure passée à ses côtés se déroulait dans l'ambiance la plus tranquille. Nikolas était l'ami chez qui il fallait se rendre, si l'on souhaitait du repos moral. Il ne posait pas de questions, s'il voyait que c'était mal-venu, s'inquiétait et le laissait voir sans dépassement. Ses bons conseils n'étaient pas lourds, et dégageaient une certaine sagesse paternelle. Chaleureux, presque en toute circonstance.

    Les crissements de graviers sous les semelles de cuir résonnèrent aux oreilles de leur propriétaire. Comme d'habitude en son lieu de transplanage, il avait une vue imprenable sur le village, de là, les multiples chemins caillouteux d'Aberdaron étaient visibles. Ils s'entremêlaient et formaient ensemble un vrai labyrinthe de routes, de directions et de nouvelles possibilités de se perdre. Eden aimait ce patelin, et son effet. De sa colline, il apercevait aussi le pub, toujours lumineux et accueillant, même de loin. Sa soif de bière ne pouvait attendre, et ses pas le guidaient déjà vers l'agréable bâtiment. Au fur et à mesure, il reconnut l'habituelle odeur de nourriture, les restaurants du coin ouvraient l'appétit aux promeneurs et même aux locaux. Abrams se considérait comme non touriste, les habitants s'étaient habitués de voir passer devant leur maison un sombre bonhomme au grand manteau noir et aux cheveux tombants. Certain le saluait de la main ou d'un signe de tête auquel il répondait toujours, sobrement ces temps-ci. Une grande porte en bois d'ancienne époque se dressa enfin devant lui. *Bienvenue au Pub Aberdaron, ou l'AntiDéprimeLand. Pour les intimes.* . Sans plus attendre, il poussa l'accès et fût directement submergé par les habituelles effluves de parfums mélangés, les alcools, les petits pains, le feux de cheminée. Et les vieux clients paumés. Ses yeux parcoururent un instant la pièce du regard, entrer ici, c'était comme faire un pas dans le passé. Et il adorait cela. Juste un coup d'œil vers le fond lui permit de constater que "sa" place était libre. Il s'y installa, le regard évasif vers la fenêtre. La nuit était tombée, les paysages éclaircis sous les étoiles semblaient plus radieux que de jour. Assit sur sa chaise, ses mains posées devant lui, il tenta un instant d'oublier qui il était, et pourquoi il se battait depuis deux longues années. Tentative d'une veine pause, en attendant qu'une voix familière et sympathique lui adresse la parole..


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