|
| Une lettre de Riley... [ pv ] | |
| Auteur | Message |
---|
Invité
Ξ Sujet: Une lettre de Riley... [ pv ] Dim 4 Juil - 18:17 | |
|
L'été touchait déjà presque à sa fin, et Virginie savait qu'elle devrait bientôt retourner à Poudlard. D'ailleurs, cela la rendait assez triste, en un sens, car même si elle savait qu'elle y retrouverait les quelques amis qu'elle avait, elle savait également que cette nouvelle année se ferait loin de Riley. Il était toujours au Royaume-Unis, bien sûr, mais ce n'était pas pareil que lorsqu'elle l'avait connu, quelques années plus tôt. Il avait terminé ses études depuis un an maintenant, et de ce fait il n'était plus à Poudlard. Virginie ne le voyait presque pas, pour ne pas dire pratiquement jamais, pendant l'année scolaire, et elle avait essayé de le voir le plus possible pendant les vacances d'été. Malheureusement, celles-ci se terminaient, et elle ne le reverrait très certainement plus avant plusieurs semaines, ou même plusieurs mois. Et ça la rendait malade, de savoir que c'était très certainement l'une des dernières fois où elle le voyait avant un bon moment.
L'année passée, quand Riley avait quitté Poudlard, Virginie s'était dite, pendant l'été, que tout irait bien, au fond. Elle avait pensé qu'envoyer des lettres tous les jours, ou en tout cas très souvent, à son meilleur ami permettrait de garder contact, et que cela ne ferait pas vraiment de séparation entre eux. Mais Virginie s'était bien trompée. Le fait de ne lui parler que par lettres rendait les choses encore plus dures qu'elles ne l'étaient, et bien qu'ils se voyaient tout de même quelques fois, rien n'était plus simple. Elle était toujours heureuse de le voir, mais ce n'était pas assez. C'était tellement dur, pour Virginie, de se dire qu'elle ne pouvait plus voir son meilleur ami aussi souvent qu'avant. Bien évidemment, elle ne laissait jamais rien paraître.
Quoi qu'il en soit, pour le moment, elle essayait de ne pas penser à l'année à venir. Tout ce qu'elle voulait, c'était profiter encore du peu de temps qu'elle avait pour voir Riley et discuter avec lui, surtout que s'il voulait la voir, c'était pour lui parler de quelque chose de précis, le concernant directement. Virginie se demandait bien ce que ça pouvait être, ce dont il devait lui parler, mais elle se dit qu'elle ne tarderait pas à le savoir. Après tout, elle approchait du parc où elle devait retrouver Riley. Elle n'avait que quelques pas à faire, encore, et elle se trouverait dans le parc.
Elle entra rapidement dans le parc, et elle chercha tout de suite son meilleur ami du regard. Elle le trouva bien vite, assis sur l'un des bancs du parc. Elle avança alors vers lui, se dépêchant et sautillant presque et, lorsqu'elle se trouva à sa hauteur, elle embrassa sa joue pour lui dire bonjour.
- Coucou Riley ! Tu vas bien ? Lui demanda-t-elle avec un grand sourire.
Virginie était toujours heureuse de le voir, et c'était pourquoi elle était si souriante, à chaque fois qu'elle le voyait. Elle s'assit à côté de lui, sur le banc où il était installé, et elle continua de parler presque aussi tôt.
- Alors ? Tu voulais me parler de quelque chose en particulier ? Ca m'a étonnée que tu ne m'expliques pas un tout petit peu ce qui se passait, dans ta lettre. Mais bon...
Elle marqua une pause, attendant qu'il lui explique, puis elle réalisa quelque chose. Elle se tourna vers lui, un peu inquiète, et elle ne lui laissa pas vraiment le temps de parler.
- Heu... Il ne se passe rien de grave, au moins, j'espère ? Sinon... Tu sais que si je peux faire quelque chose pour toi, je le ferais sans hésiter ? Lui dit-elle pour le rassurer, ou peut-être plutôt pour se rassurer elle-même, elle n'aurait pas vraiment réussi à le dire.
Riley n'avait absolument rien dit dans sa lettre, ce qui était tout de même assez étonnant. Elle ne voyait pas ce qui pouvait être tellement énorme pour qu'il ne dise rien à ce sujet sur un bout de papier, et c'était la raison pour laquelle cela inquiétait Virginie. Pas une allusion, pas un petit mot qui pourrait expliquer les choses. Rien du tout. Alors, peut-être qu'elle paniquait pour rien, mais ce qu'elle lui avait dit était tout à fait vrai. Si elle pouvait l'aider, elle le ferait, elle n'hésiterait pas une seule seconde.
|
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Une lettre de Riley... [ pv ] Mer 7 Juil - 13:00 | |
| Il se rappellerait toujours le jour où il rencontra Virginie O'Bryan, la demoiselle la plus délurée qu'il ait jamais rencontré. Oh non, jamais il n'oublierait cette après-midi où une jolie petite blonde s'était approchée de lui et avait presque failli faire de lui un meurtrier. Oui parce qu'il faut savoir que Riley, en bon samaritain et heureux de pouvoir aider une jeune artiste, avait accepté de poireauter plus d'une demi-heure pour être le modèle de l'esquisse de la jeune fille. Le modèle ? Non en fait pas vraiment... A vrai dire la Poufsouffle aux airs angéliques lui avait demandé de rester tout à fait immobile pour finalement dessiner la guitare du Gryffondor, une pièce qu'elle avait lancée avant de s'attaquer à son œuvre et un oiseau à proximité perché sur une branche basse. Lui ? Eh bien il ne figurait pas même un chouilla sur le croquis. Complètement dérangée cette fille. Pas étonnant qu'elle ait fini par bien s'entendre avec Madyson -.-' Toutes les deux aussi timbrées l'une que l'autre. Mais d'un côté, n'est-ce pas ce qui avait tant plu à Riley chez la belle blonde ? Bon d'accord, sur le coup, ça l'avait plutôt mis en rogne et il se souvint d'ailleurs qu'il avait même songé à lui balancer sa guitare dessus xD Oui... Finalement ce fut sa plus belle rencontre. Une petite blonde aux yeux pétillants s'était approchée de lui ce jour-là et avait changé sa vie.
Virginie... Comment lui dire ? Il savait que c'était déjà assez douloureux pour elle de passer une année à Poudlard sans lui... Ils étaient comme deux moitiés qui une fois séparées ne pouvaient que souffrir chacun dans leur coin. Bien qu'il ne le montrait pas, il lui était tout aussi difficile de ne pas pouvoir être avec elle autant qu'il le voulait. Autant qu'ils le pouvaient quand il était encore à Poudlard. La Poufsouffle était comme un rayon de soleil dans son monotone ciel londonien. Il leva la tête vers le ciel, il était nuageux. Nuageux sans elle. Ils regarda sa montre.
* Elle ne devrait pas tarder... *
Son regard se posa sur sa guitare en sécurité dans son étui, négligemment posée contre le banc sur lequel il était assis. Un demi-sourire éclaira son visage l'espace d'un battement de paupières. Le plus difficile ce serait quoi ? Renoncer à son rêve ou bien renoncer à elle ? Il s'appuya nonchalamment contre le dossier du banc en soupirant. Comment allait-elle réagir ? Comment lui dire ? Comment ? Hey Virginie ! J't'abandonne ! Ouaip ouaip, j'm'en vais en France ! Enfin débarrassée de moi ahaha ! Non... Virginie, pardonne moi mais je dois partir loin... Non, trop solennel >,< Ne pas lui dire et disparaître du jour au lendemain... certainement pas. Il ne pourrait jamais faire une chose pareille.
« Virginie, Il faut que je te parle, au plus vite. C'est vraiment important. Rendez-vous au parc habituel à 14h. Sois à l'heure.
Je t'embrasse, Riley.
PS : Ne te perds pas en chemin... »
13h40. Oui, bientôt il devrait lui dire. Virginie je pars. Loin. De l'autre côté de la Manche. Au revoir. Adieu... Encore une fois il jeta un coup d'oeil à sa guitare. Sa seule compagne pour les semaine, les mois, les années peut-être à venir. Ses doigts le démangèrent. Virginie, jamais en retard mais jamais en avance. Il avait le temps. C'est en pensant à sa meilleure amie qu'il sortit la guitare de son étui et la posa sur ses genoux. Elle était accordée. Parfait. Fermant les yeux, il commença par l'air de « Hey Jude » des Beatles pour s'échauffer les doigts. Puis, doucement, la mélodie dériva vers « More Than Words » d'Extreme.
13h55. Il s'arrêta au milieu de la chanson et rouvrit les yeux. Ô surprise ! Deux charmantes demoiselles se tenaient face à lui, des sourires immenses ornant leurs visages de poupées. Haussant un sourcil, il les entendit ensuite glousser comme des dindes. Des filles du style reine du bal. Très peu pour lui. Il leur adressa tout de même un vague sourire charmeur avant de garder vers l'entrée du parc. Alors Virginie, tu attends quoi ? Les deux barbies s'en allèrent toujours gloussant. Enfin –' Il n'était pas d'humeur à jouer le fin séducteur. Il ne voulait voir qu'une seule personne et c'était la petite artiste qui s'approchait de son banc à présent.
14h00. Juste à l'heure. « Coucou Riley ! Tu vas bien ? » Un baiser sur la joue et comme à son habitude, Virginie enchaîna, ne le laissant pas en placer une. « Alors ? Tu voulais me parler de quelque chose en particulier ? Ca m'a étonnée que tu ne m'expliques pas un tout petit peu ce qui se passait, dans ta lettre. Mais bon... » Il ouvrit la bouche pour répondre puis fit la moue car, fidèle à elle-même, la jeune blonde ne lui laissa à nouveau pas même le temps de souffler. « Heu... Il ne se passe rien de grave, au moins, j'espère ? Sinon... Tu sais que si je peux faire quelque chose pour toi, je le ferais sans hésiter ? » Attendri, Riley lui fit le plus beau de ses sourires avant de se déplacer un peu pour se rapprocher de sa meilleure amie. Il passa un bras autour de ses épaules menues et déposa un baiser sur son front. Il se préparait mentalement. Que dire ? Que faire ? Par Merlin, il n'avait jamais été aussi désemparé. Reprendre contenance. Il inspira un bon coup avant de plonger son regard dans celui de la demoiselle, son visage à tout au plus 15 centimètres du sien.
« Virginie... »
Il n'avait pas envie d'y aller par quatre chemins. Pas envie de faire semblant et de lui dire la vérité à la fin de la journée, au dernier moment, comme dans une tragédie digne de Shakespeare.
« Virginie je pars... »
C'était dit. Voilà. Trois mots. Trois mots pour qu'il s'était préparé à lui dire depuis des jours. Trois mots...
« Je vais en France. J'ai besoin de changer d'air tu comprends ? Pour ma carrière aussi... »
Il scruta son visage, en attente d'une réaction. N'importe laquelle, il y était prêt. Du moins il essayait de s'en persuader. Virginie ne perds pas ton sourire. T'es si belle quand tu souris.. |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Une lettre de Riley... [ pv ] Sam 10 Juil - 12:28 | |
| Virginie ne comprenait pas vraiment ce que son meilleur ami lui disait. Il allait partir ? Elle le regarda pendant quelques instants, sans comprendre où il voulait en venir. Ce n'était pas possible, elle avait forcément mal compris... Riley ne pouvait pas partir, il ne pouvait pas s'en aller ! C'était impossible. Malheureusement, elle comprenait qu'il était tout à fait sérieux. Elle répéta alors ce qu'il lui avait dit, comme pour être sûre d'avoir parfaitement compris les mots du jeune homme.
- Tu pars ? Dit-elle en comprenant à moitié, et en hésitant entre deux solutions possibles.
Peut-être ne disait-il ça que parce qu'il ne pouvait pas rester avec elle, pendant l'après-midi ? Non, ce n'était pas ça, et les mots suivant que le jeune homme prononça le lui confirmèrent. Il partait en France, pour sa carrière de musicien. Si elle avait pensé à ça, c'était tout simplement parce qu'elle ne voyait pas d'autre explication possible à ce qu'il venait de lui dire. C'était impossible, il n'y avait pas d'autre explication. Peut-être avait-elle un peu trop tardé à venir ? Après tout, elle n'avait pas regardé l'heure, et il avait peut-être quelque chose à faire ? Non, ce n'était pas ça, et Virginie le savait très bien. Elle avait essayer de se dire qu'il n'était pas sérieux, mais c'était tout le contraire. Elle tourna la tête, de sorte qu'elle ne le regarde plus, et que ses yeux regardent devant elle.
- Tu pars... vraiment. Oui, j'ai compris, dit-elle, résignée.
Elle attendit quelques instants, réfléchissant à ce qu'elle pourrait lui répondre. Elle était tout simplement choquée par ce qu'il lui disait, si bien que, alors qu'elle avait toujours un visage joyeux, celui-ci ne reflétait aucune expression. Elle essayait cependant de rester la plus naturelle possible, même si elle savait parfaitement que ses efforts ne devaient pas vraiment servir à grand chose. Cette nouvelle, en plus de la surprendre, lui avait fait réaliser qu'elle ne savait vraiment pas comment elle pourrait faire, une fois qu'elle ne pourrait plus voir Riley, et qu'elle ne pourrait plus lui parler que par lettres.
- Je comprends, ne t'inquiète pas, je comprends..., lui répondit-elle rapidement, toujours un peu sonnée.
Elle se leva du banc, surprise et un peu perdue également. Elle ne savait pas vraiment quoi faire. Peut-être que partir serait une bonne idée ? Après tout, il aurait très certainement beaucoup de choses à préparer, avant de partir... Non, elle ne pouvait pas partir comme ça, surtout si c'était la dernière fois qu'elle le voyait. Et puis, il fallait qu'elle lui parle. Virginie voulait lui demander ce qu'il pensait faire, où il pensait aller, et surtout il fallait qu'elle lui demande s'il pensait revenir. Malgré ça, elle savait que tout ce qu'il lui dirait ne changerait rien, au final. Il lui expliquerait comment il envisageait son voyage, ce qu'il pensait faire une fois en France... Et après ? Non, ce qu'il fallait qu'elle fasse, en plus de lui demander tout ça, c'était de trouver un moyen de le retenir, même si elle ne savait absolument pas comment...
Après avoir marché pendant quelques instants, le temps de réfléchir, Virginie se réinstalla à sa place, à côté de Riley, et elle réalisa alors qu'elle avait tout fait pour ne pas le regarder. Mais elle ne l'avait pas fait volontairement, en fait. Elle attendit encore quelques instants, et elle essayait de trouver quelque chose à lui dire.
- C'est normal que tu penses à ta carrière. Je ferais certainement pareil, d'ailleurs...
Virginie n'était pas vraiment comme d'habitude. En temps normal elle n'arrêtait pas de parler, mais là c'était différent. Elle le savait, d'ailleurs, et c'est pourquoi elle essaya de cacher un peu sa surprise et son incompréhension.
- Tu sais déjà ce que tu feras une fois en France ? Tu sais où tu habiteras ?
Virginie réalisa alors qu'elle ne pourrait pas le retenir, ou plutôt qu'il ne fallait pas qu'elle essaye. C'était sa vie, et s'il avait choisi ça, c'était très certainement parce qu'il y avait longtemps réfléchis, et que c'était la meilleure chose à faire. Alors, au lieu de vouloir le retenir ici, en Angleterre, elle pourrait peut-être l'accompagner en France.
- Mais, tu vas être tout seul, en France... Alors je me demandais si... Enfin..., hésita-t-elle.
Elle ne savait pas vraiment comment dire ça. Après tout, peut-être ne voudrait-il pas qu'elle vienne, puisqu'elle était plus jeune que lui et qu'elle l'embêterait peut-être. Lorsqu'il lui disait qu'il voulait changer d'air, c'était peut-être aussi changer d'amis, faire de nouvelles connaissances, et donc l'oublier ? Préférant ne pas y penser, elle décida que le mieux était tout simplement de lui demander. Elle sourit alors, avant de le regarder, tout à fait sérieuse.
- Je ne sais pas... tu penses qu'une Poufsouffle rentrerait dans tes bagages ? Lui demanda-t-elle avec un sourire.
|
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Une lettre de Riley... [ pv ] Jeu 15 Juil - 16:00 | |
| Virginie... Peut-être avait-il était trop brutal. Peut-être aurait-il dû lui laisser le temps de... Le temps de quoi ? Il savait au fond qu'il aurait pu lui annoncée la nouvelle de n'importe quelle autre façon, dans n'importe quel autre endroit... Ça aurait déclenché la même réaction. Il se sentit impuissant face à la lueur de détresse qu'il lut dans le regard de la jeune blonde. Que venait-il de faire ? Pire que le désarroi qu'il avait vu passer sur le visage de sa meilleure amie le temps d'un battement d'ailes de colibri... Il constata avec horreur qu'à présent il avait perdu toutes couleurs, toute expression. Les yeux éteints de Virginie ne le regardaient plus.. Ne voulaient plus le regarder sans doute. Il comprenait. Elle pouvait lui en vouloir. Lui crier dessus. Le frapper. Le détester... Il aurait préférait ça, tout, n'importe quoi... Mais pas ce vide qui emmenait Virginie où il ne pouvait la suivre. Il ne détacha pas une fois son regard du visage de la jeune fille. Il aimait les boucles couleur tournesol qui l'encadraient gracieusement. Elle aurait pu tout aussi bien avoir une chevelure de satin. Il aimait ses joues toujours un peu rosies par son inépuisable joie de vivre. Il aimait ses lèvres carmines toujours étirées en un sourire radieux en sa présence. Il aimait ses yeux pétillants comme le reflet du soleil sur la mer... Oui. Il aimait tout ce qui faisait Virginie. Mais là... Il avait l'horrible impression de l'avoir éteinte. Oui c'est ça... Éteinte.
« Virginie... »
C'est tout ce qu'il était capable de dire. Il avait peur de la blesser plus qu'elle ne l'était déjà. Il avait peur que ce soit le calme avant la tempête. Ou plutôt la pluie... Il savait que la Poufsouffle faisait tout pour dissimuler ses sentiments négatifs en général. Elle avait un certain talent pour contrôler ses émotions, paraître joyeuse. C'était tout Virginie ! Ne jamais inquiéter personne. Il soupira légèrement et caressa l'épaule de la jeune blonde, mais elle ne s'en aperçut même pas. Riley regarda devant lui, n'osant plus la regarder elle. Il fuyait... L'ancien Gryffondor fuyait devant la tristesse de sa meilleure amie. Et si elle n'avait pas pu se retenir... si elle craquait, là, en silence ? Ses joues striées de larmes... Encore sous le choc, voilà qu'elle se répétait. « Tu pars ? ». Virginie. Petite Virginie.. « Tu pars... vraiment. Oui, j'ai compris. » Que faire pour la calmer ? Que dire ? « Je comprends, ne t'inquiète pas, je comprends... » Elle n'était même pas en colère.. Et puis soudainement, il la sentit lui échapper. C'était comme essayer de tenir de l'eau entre ses mains. On pouvait y arriver, on peut la garder, mais elle finit toujours par nous filer entre les doigts. Il esquissa un geste pour la retenir. Il la sentait cogiter. Il ne voulait pas qu'elle parte. Pas comme ça. Pas maintenant. Pas encore... Non. Elle ne partira pas. Elle avait simplement besoin de s'éloigner de lui, de bouger, faire quelque chose. Elle apparut à Riley comme une biche égarée, traquée. Il ressentit le besoin d'aller prendre la petite poupée blonde fragile dans ses bras. Lui, si peu démonstratif d'ordinaire... Il voulait juste arrêter sa course effrénée contre ses idées noires. Il la regarda passer et repasser devant lui.
« Virginie, calme toi... »
Elle ne l'écoutait pas, ça ne servait à rien. De toute manière, il ne savait pas quoi prononcer d'autre que ce prénom qui le hantait. Personne ne pouvait l'éclipser. Il tenait à elle autant qu'il tenait à sa cousine. C'est dire à quel point la Poufsouffle lui était essentiel. Mais le jeune musicien ne pouvait pas rester, il ne pouvait plus rester. Il devait voyager, à commencer par aller dans le pays où ses parents se s'étaient rencontrés, le pays de ses origines. Le jeune blond avait déjà eu l'occasion d'aller en France. Paris, paris. La ville des grands romantiques. La ville des plus grands artistes. Il avait aimé flâner le long de l'avenue Montmartre sous un ciel limpide. L'air était différent de celui de Londres. Moins... étouffant. Il avait envie d'aller y vivre quelques temps, la langue ne serait pas un problème, il la parlait et la comprenait parfaitement. Rien ne pouvait le faire changer d'avis. Rien ne pourrait l'arrêter. Rien... Mais Virginie n'était pas rien. Si elle lui demandait de rester... Peut-être... Choisir entre elle et son rêve. Au fond, Riley savait que même la Poufsouffle ne pourrait le retenir ici. Le faire douter, mais pas le retenir. Une fois qu'il avait pris une décision, il était prêt à tout pour y être fidèle. Même si cela incluait de s'éloigner de sa meilleure amie... Il la fixa alors qu'elle était revenue s'asseoir près de lui.
* S'il te plaît Virginie, ne me demande pas de rester *
Non. La jeune blonde n'était pas assez audacieuse et surtout pas assez prétentieuse pour essayer de le retenir auprès d'elle. Une autre l'aurait fait. Pas elle. Jamais il n'avait vu ne serait-ce qu'un semblant d'égoïsme chez elle. Jamais. Elle pensait toujours aux autres et surtout elle était d'une... innocence rare. Elle était un peu comme la neige jamais souillée par le pas de l'homme. Jamais souillée par des idées sombres. A cette pensée, un sourire en coin naquit sur le visage du jeune homme. Virginie n'avait simplement pas d'égal. Unique en son genre et c'est qu'il aimait tant. Se séparer de la jeune fille lui parut soudainement insupportable, lui rongeant les entrailles. Partir lui permettait de se couper de sa famille, de sa mère libertine, de son père trop naïf, du lourd passé qu'ils portaient tous en eux... Mais partir lui enlever le seul plaisir qu'il avait ces temps-ci : voir le visage lumineux de la demoiselle qu'il sentait de moins en moins tendue d'ailleurs. Étrange ce revirement O.o Elle préparait quelque chose.. Il en était sûr o_o « Mais, tu vas être tout seul, en France... Alors je me demandais si... Enfin... ». Tout seul ? Oui, il partait en loup solitaire. Peut-être rencontrerait-il des demoiselles qui sauraient lui changer les idées et lui faire oublier sa solitude.. Moui. Riley savait qu'il avait du charme, et en plus de cela, il jouait de la guitare. Et c'était connu, les filles adorent les musiciens. Va savoir pourquoi --' Il n'y avait qu'à voir les deux dindes qui gloussaient toujours en le regardant, non loin en lançant des regards moqueurs et satisfaits à Virginie. Sans doute les princesses croyaient-elles qu'ils étaient en pleine rupture. En pleine rupture ? C'était un peu ça non... Une rupture ?
« Je ne sais pas... tu penses qu'une Poufsouffle rentrerait dans tes bagages ? » Riley émergea de ses songes comme on émerge de l'eau en pleine noyade. Hébété, il regarda Virginie en haussant un sourcil comme il en avait l'habitude quand il ne comprenait pas très bien ce qu'on lui disait ou ce qu'il se passait. Il plongea son regard égaré dans celui émeraude de l'adolescente. Que voulait-elle dire par là ? Il fronça les sourcils en essayant de faire le lien. C'était tellement absurde, qu'il mis cinq minutes avant de comprendre ce qu'elle essayait de faire. Poufsouffle = Virginie. Dans tes bagages = T'accompagner. Ses yeux s'écarquillèrent et il passa nerveusement sa main dans ses cheveux ébouriffés. Cheveux que sa mère avait maintes et maintes fois essayait de lui coiffer ou de lui faire couper. Mais ce n'était pas le moment de penser à sa mère. Il savait ce qu'emmener Virginie signifiait.. Qu'elle quitte Poudlard. Qu'elle arrête ses études. Qu'elle le suive sans diplôme. C'était absolument...
« Hors de question !, s'exclama le jeune blond. T'es complètement inconsciente ! Tu as des études à continuer ! Un diplôme à empocher ! Tu peux pas partir comme ça Virginie. »
Cette fois, c'est lui qui se leva. Sa décision était sans équivoque. Il ne voulait pas que Virginie mette son avenir en péril, même s'il savait que l'art ne demandait aucun diplôme, celui-ci lui servirait en cas de besoin un jour. Qu'elle fiche son avenir en l'air... Il secoua la tête et vint se rasseoir près de la jeune fille. Une jeune femme maintenant en fait. Elle avait beaucoup changé, de quoi faire tourner la tête de n'importe quel garçon. Il la tira vers lui par les épaules, l'effluve de sa chevelure lui rappelant un jardin d'arbres fruitiers. Il soupira avant de dire plus doucement :
« On s'enverra des lettres Virginie. Tu peux pas tout claquer maintenant. » |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Une lettre de Riley... [ pv ] Ven 16 Juil - 18:05 | |
| Calme-toi. Calme-toi. Calme-toi, Virginie. Riley avait raison, elle devait se calmer, ou tout du moins essayer... Mais y parviendrait-elle ? Elle n'avait même pas fait attention qu'elle était plus agitée qu'elle ne devrait... Tout ce qu'elle voulait, tout ce dont elle avait besoin, à cet instant, c'était de marcher, de se dégourdir les jambes, de bouger un peu, aussi, et c'est pourquoi elle passait plusieurs fois devant Riley. Elle avait été stupide de penser qu'il resterait indéfiniment en Angleterre. C'était pourtant logique. La carrière de son meilleur ami était tellement importante, et il fallait qu'il parte. Elle avait l'étrange et désagréable impression de ne pouvoir rien faire, de ne pouvoir rien dire, pour changer ça, pour modifier les choses, pour ne pas qu'il parte loin d'elle. Elle sentait son coeur se serrer violemment, et lui hurler de demander à Riley de rester, mais elle savait que c'était impossible. Peu importe ce qu'elle voudrait, elle ne pouvait pas lui demander ça, parce qu'elle était son amie, sa meilleure amie, et qu'elle ne pouvait pas être égoïste quand il s'agissait de la carrière de Riley.
- Je suis calme, Riley... J'ai juste besoin de marcher un peu..., lui répondit-elle, toujours aussi sonnée.
« Et ça ira mieux après... », continuait-elle pour elle-même.
Virginie avait pensé que, peut-être, elle pourrait accompagner Riley, en France, et elle s'était attendue à n'importe quelle réaction de la part de son meilleur ami, mais cependant pas à une réaction si... brutale. Elle avait pensé, naïvement, peut-être, que Riley pourrait être heureux qu'elle veuille le suivre, puisqu'elle était son amie, ou si ce n'était pas le cas, elle espérait qu'il lui aurait répondu de façon moins vive. Elle le regarda d'ailleurs se lever à son tour, le fixant sans comprendre, un peu comme si elle venait de recevoir une gifle en plein visage. Peut-être était-elle inconscience, comme il venait de le lui dire, mais elle savait ce qu'elle perdrait, si il quittait l'Angleterre tandis qu'elle, elle retournerait à Poudlard pour une nouvelle année dans ce château. Son diplôme, Virginie avait toujours pensé le passer, mais les choses étaient différentes. Sa vision des choses avait changé en seulement quelques minutes, mais elle ne voyait pas comment elle pourrait faire, si elle restait loin de son meilleur ami...
- Et que veux-tu que je gâches, au juste ? Une année de plus ou de moins à Poudlard, qu'est-ce que ça va changer, pour moi ? Des écoles, il y en a même en France... Et je ne parle pas d'écoles comme la notre... Alors je pourrais...
Mais elle s'arrêta. Elle n'avait pas la force de continuer sur sa lancée, Virginie le savait bien. Elle ne pouvait pas continuer, tout simplement parce que elle savait que ça ne servait à rien. Riley ne voulait pas qu'elle vienne, et elle essayait de s'accrocher, inutilement, à quelque chose de totalement surréaliste. Il avait l'air tellement déterminé... Non, elle ne pouvait pas continuer sa phrase. Il ne voudrait pas qu'elle continue son explication, d'ailleurs. Ils étaient amis, pourtant, et Virginie pensait qu'il aurait compris que si elle lui disait cela, c'était parce qu'elle y avait déjà réfléchis. Vite, très vite, c'était plus que certain, mais elle savait parfaitement ce qu'elle voulait. Dès l'instant où il lui avait dit qu'il avait décidé de partir en France, loin de l'Angleterre, et par conséquent loin d'elle, elle avait vu tout son monde s'écrouler, d'une certaine manière, tout du moins. Mais elle avait surtout compris qu'il n'y avait que deux solutions possibles : qu'il reste ou qu'elle parte elle aussi. Il ne resterait pas, et elle ne pouvait pas ne pas le suivre. Elle savait que c'était déjà tellement difficile de se trouver loin de lui, pendant toute une année scolaire, alors qu'ils étaient tous les deux dans le même pays, et elle imaginait très aisément comment les choses allaient évoluer s'ils partaient en France et qu'elle, elle restait là...
- Ne me mens pas, Riley, s'il te plait ne me mens pas..., lui dit-elle en le regardant, très sincère. Dis-moi simplement que tu ne veux pas que je te suives, si c'est ce que tu souhaites, mais ne me mens pas...
Dans ces quelques mots se résumait facilement la plus grande crainte de Virginie. Cette dernière étant que Riley ne veuille pas d'elle, qu'il ne veuille plus la voir, et qu'il préfère partir loin, et donc l'oublier. C'était ce qu'elle avait compris dans les mots du jeune homme, d'ailleurs, et c'était ce qu'elle voulait absolument éviter. Elle n'imaginait pas ce que sa vie pourrait devenir sans lui, d'ailleurs. Que ferait-elle s'ils partait loin d'elle, et qu'elle ne lui parle presque plus ? Ils ne pourraient pas s'échanger des lettres indéfiniment, Virginie le savait bien...
- On s'enverrait des lettres, je suis parfaitement d'accord, reprit-elle un peu plus triste. C'est ce que l'on a fait cette année, d'ailleurs... mais combien de temps cela durera ? Un mois, deux mois ? Et après ? Je ne suis pas stupide, je sais très bien que tu auras d'autres choses à faire, une fois en France, que de m'envoyer des lettres... Et c'est quelque chose de tout à fait normal. Tu vas à Paris pour ta carrière, principalement, alors tu penses vraiment que tu pourras m'écrire régulièrement, même si tu le souhaites ?
Virginie en doutait beaucoup. Elle voulait espérer qu'ils puissent, au moins, communiquer par lettres, mais elle avait conscience que, peut-être, ces dernières ne leur permettrait pas de communiquer très longtemps.
- Tes lettres s'espaceront de plus en plus... Et tu ne reviendras pas, de toute façon.
Peut-être voyait-elle les choses de façon trop sombre, à présent, mais c'était peut-être, ce qui risquait d'arriver...
- S'il te plait, Riley, réponds-moi franchement. Si tu ne veux pas que je viennes, je ne viendrais pas... Comment le pourrais-je, après tout ? Tu sais parfaitement que je ne ferais jamais rien pour te demander de rester, aussi... Parce que si tu as décidé ça, c'est que tu y as longtemps réfléchis. Et tu ne reviendras pas sur ta décision, alors. Alors...
Il fallait qu'elle lui dise ce qu'elle pensait, tout comme elle l'avait fait jusqu'à présent. Il décidait de partir en France, maintenant, mais peut-être irait-il bien plus loin, d'ici quelques mois, ou même quelques années...
- Si tu ne veux pas que je viennes avec toi, dis-le-moi... et je pars tout de suite..., dit-elle difficilement. C'est plus simple... c'est... je pense que c'est plus simple comme ça, plutôt que d'essayer de garder contact, alors qu'on sait très bien, toi et moi, que ça ne va pas être possible..., lui répondit-elle avec un pauvre sourire.
Virginie souffrirait, elle le savait, mais que ce soit maintenant ou dans quelques mois, elle se disait que, peut-être, les choses pourraient être plus simple si leur amitié s'arrêtait là, maintenant, dans ce parc et sous le regard de ces deux filles un peu trop indiscrètes. Elle souffrirait, Virginie le savait, mais si tout s'arrêtait maintenant, elle n'aurait pas peur, à chaque lettre qu'elle recevrait de son meilleur ami. Elle n'aurait pas peur en pensant que cette lettre était peut-être l'une des dernières, si ce n'est la dernière, que Riley lui écrirait.
|
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Une lettre de Riley... [ pv ] Mar 24 Aoû - 17:26 | |
| Riley ne reconnaissait plus vraiment Virginie. Elle semblait tellement... perdue, désorientée... Elle, ordinairement si vive et souriante. Il pensait que la pire réaction à laquelle il aurait affaire serait celle de sa cousine Madyson ou pire, celle de sa mère superprotectrice et superficielle ( à la rigueur il aurait pu s'en débarrasser assez facilement, n'écoutant plus sa mère depuis un certain âge.. Rebelle rebelle ). Non... En fait, ce n'était pas une question de réaction, mais il était plutôt question de la personne qui l'avait. Et là... Il s'agissait de Virginie, jeune Poufsouffle avec qui il avait tant partagé. Avec qui il s'était tant lié. Oui parlons au passé, car leurs routes se séparaient là, elles devaient se séparer là et filer de leur côté pour peut-être un jour se retrouver. Mais alors, ce jour là, il sera sans doute trop tard pour essayer de la récupérer. Le temps efface tout... Sa petite poupée de son. Il renifla encore une fois ses cheveux comme si c'était la dernière fois qu'il pourrait le faire. Comme ? Non. C'était la dernière. Il ne pouvait pas emmener Virginie avec lui, il n'avait pas le droit de la dérober à ses études, à ses amis. « Et que veux-tu que je gâche, au juste ? Une année de plus ou de moins à Poudlard, qu'est-ce que ça va changer, pour moi ? Des écoles, il y en a même en France... Et je ne parle pas d'écoles comme la notre... Alors je pourrais... » Elle aura beau lui donner maintes et maintes excuses et arguments, il savait pertinemment qu'il avait tout du moins déclencher la décision hâtive qu'elle prenait. Il ne voulait pas être la cause de cet abandon. Il ne voulait pas être la cause d'un éventuel avenir raté pour Virginie. Il ne voulait pas pourrir sa vie. Elle ne savait pas dans quoi elle voulait s'embarquer. Riley menait une vie de vagabond. Il se laissait porter par le vent comme on se laisse porter par le courant d'une rivière. Il vivait de sa musique en se produisant ici et là, parfois dans des endroits malfamés, des endroits qui n'étaient pas faits pour une petite poupée comme elle, fragile, belle, pure... Trop dangereux. Il n'avait pas le droit. Il secoua la tête pour chasser cette pensée des brumes de son esprit.
Le jeune blond ne pensait pas que son départ la blesserait tant, au point qu'elle veuille tout laisser tomber, ses amis, la magie, l'école, pour le suivre. Au point qu'elle se mette dans un tel état de désespoir. Tout ça par sa faute... Certes, jamais il n'aurait fait de mal à l'adolescente intentionnellement, mais le fait était qu'il était à l'origine de ce désarroi qui dominait dans son regard émeraude. « Ne me mens pas, Riley, s'il te plait ne me mens pas... Dis-moi simplement que tu ne veux pas que je te suive, si c'est ce que tu souhaites, mais ne me mens pas... » Ne me mens pas... Est-ce qu'il ne voulait pas qu'elle le suivre ? Est-ce que c'était ça la raison réelle de son refus brutal ? Il ne voulait pas qu'elle vienne avec lui, mais ce n'était pas pour la raison qu'elle croyait : Riley ne désirant pas sa compagnie. Elle se sous-estimait, doutait trop d'elle-même. Et doutait aussi de ses sentiments à lui. Il se renfrogna et lui lança un regard noir. Elle continuait sur sa lancée. Et chaque mot était comme une pluie acide qui s'abattait en plein sur sa poitrine. Et le pire, c'est qu'elle avait raison. Ils ne pourraient pas s'envoyer des lettres éternellement. Virginie aurait bientôt sa propre vie également, et lui voyagerait énormément, c'était le but de son départ.. Ils n'auraient peut-être plus le temps.. Un jour, elle trouvera quelqu'un qui l'aime et elle l'oubliera.. « Si tu ne veux pas que je viennes avec toi, dis-le-moi... et je pars tout de suite...C'est plus simple... c'est... je pense que c'est plus simple comme ça, plutôt que d'essayer de garder contact, alors qu'on sait très bien, toi et moi, que ça ne va pas être possible... » Couper les ponts quoi.
« Virginie t'as rien compris ! C'est de ton avenir dont je te parle enfin ! Tu as des amis ici, tu peux pas tout claquer comme ça, pour me suivre, réfléchis un peu. »
La pluie Londonniene. Le climat habituel. Sans elle, son ciel restera toujours nuageux, comme aujourd'hui.Et surtout, il avait peur en fait. Peur qu'elle découvre le bon à rien qu'il était. Peur de ne pas pouvoir subvenir à ses besoins. Peur qu'elle se lasse. Peur de la perdre. Un ancien Gryffondor qui a peur... On aura tout vu. Il leva la tête pour regarder le ciel, comme si la solution allait lui tomber dessus avec les quelques gouttes de pluie qui commençaient à tomber sur son visage pâle. Décide toi Riley. Sinon tu la perdras définitivement. Mais le plus important, c'est de savoir ce qui est mieux pour elle. Il tourna son regard vers Virginie, son visage aux traits fins déformés par la tristesse de le savoir loin. A jamais. Sans elle. Et il comprit que la laisser ici ne servirait à rien, ne lui rendrait service ni à elle, ni à lui. Et après tout, si elle voulait rentrer, il ne la retiendrait pas. Il manquerait plus que ça. Une goutte se perdit dans sa chevelure désordonnée.
« Très bien... Ecoute. Il faut que tu saches dans quoi tu veux te lancer Virginie. Je n'ai rien, pas un sou, tout ce que j'ai c'est cette guitare. Je ne veux plus dépendre de mes parents. Tu comprends ? Notre vie ne sera pas faite de luxe. Si tu viens avec moi, il faut que tu comprennes que je ne pourrai pas toujours t'offrir tout ce dont tu as envie. Pas avec les petits concerts que je fais pour le moment. Alors réfléchis bien avant de te décider. Et si la moindre chose te déplaît dans cette vie avec moi, je te renverrai tout de suite à Londres t'as compris ? ( A présent, une pluie diluvienne les assaillait. Il ôta sa veste pour abriter Virginie ) J'veux pas que t'attrapes froid, allez viens, on s'en va. » [ J'suis désolée, c'est médiocre, mais j'ai pas trop d'inspi' en ce moment et puis ça traînait hein xD Fin valà, j'me rattraperai ! ] |
| | | | Contenu sponsorisé
Ξ Sujet: Re: Une lettre de Riley... [ pv ] | |
| |
| | | | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |