Le confort de l'obscurité [PV]

« HOUHOU ! Vous allez voir si je vous attrape ! » Charisma ne savait pas bien si c’était uniquement à elle ou s’il y avait plusieurs élèves de concernés pour son utilisation du vous, autrement dit il fallait chercher à savoir si c’était un vous de politesse ou un vous réellement pluriel, néanmoins, elle n’avait pas le temps de répondre à cette question épineuse car Peeves la poursuivait avec un seau plein d’eau sale. Même si Carry n’était pas la fille la plus coquette de Poudlard, elle ne tenait pas plus que ça à se recevoir cette immondice sur la tête. De fait, elle courait, regrettant de ne pas pouvoir faire preuve de plus de dignité dans ce genre de situation. Elle parvint finalement à un couloir dont elle connaissait l’échappatoire, elle sortit sa baguette et prononça la formule, un passage s’ouvrit – qui menait à pré-au-lard ou ailleurs, pour l’heure, ce n’était pas son souci – dans lequel elle s’engouffra sans hésiter avant de refermer l’endroit sur elle. Elle resta crispée et anxieuse à l’écoute du moindre bruit mais au bout de trois ou quatre longues minutes, sa respiration redevint normale. Peeves n’avait pas pensé au passage secret, il l’avait vu courir avec tant d’acharnement qu’il devait penser qu’elle courait encore (et nul doute qu’il y éprouvait un plaisir sadique !).

Son calme olympien retrouvé, elle remarqua qu’il y avait quelqu’un dans le passage secret, pas Peeves à l’évidence, mais quelqu’un d’autre, un élève ? C’était encore le plus plausible. « On ne peut jamais être tranquille. » Lui murmura la voix. « C’est bien vrai… » Répondit-elle tout bas mais à haute voix quand même. Elle chercha des yeux la personne dont elle entendait la respiration, elle aurait pu faire lumos avec sa baguette puisqu’elle l’avait à la main mais la crainte que Peeves ne revienne et ne voit filtrer de la lumière était encore bien présente. Elle tâtonna avec prudence en direction du bruit et sa main rencontra une épaule moins de trente secondes plus tard. Charisma effleura de ce contact son compagnon d’infortune et s’assit à ses côtés. « Vous êtes là depuis longtemps ? » Elle parlait tout bas pour que personne ne les entende d’au dehors, ici, elle serait tranquille normalement. Même sans Peeves pour lui gâcher la journée, elle n’avait pas envie de sortir et de rejoindre les autres. Malgré la poussière, elle se sentait bien dans cette obscurité, presque en sécurité. Elle avait toujours apprécié l’obscurité depuis que l’incendie avait tout détruit dans sa vie dans un jet de lumière aveuglant. En revanche, il faisait un peu froid et elle serra sa cape autour de ses épaules, regrettant de ne pas avoir celle qui était doublée de fourrure, elle aurait été la bienvenue en cette froide journée d’hiver. Elle avait connu pire en Russie, mais ce n’était jamais très agréable. « Je n’ai pas très envie de sortir… » Lâcha-t-elle finalement, à titre d’information, elle ne savait pas qui était là avec elle, mais pour le moment, ça ne la dérangeait pas. L’anonymat c’était sympa aussi parfois.

Coup de blues.

Ça pouvait arriver à tout le monde. On se levait le matin, tout allait bien, ou presque. On allait se doucher personne ne vous embêtez en faisant une bataille d’eau. On prenait son petit déjeuner, seule, mais tout continuait à aller pas trop mal car on avait assez de pain pour manger à notre faim. Mais on finissait par se retrouver un samedi matin sans savoir quoi faire, et les pensées se bousculaient et là c’était le drame.

Frédérique avait eu le cafard ce matin là pourtant c’était le même samedi que les autres samedi précédents mais elle se sentait mal. Elle en avait assez de sa solitude mais ne savait pas quoi faire pour arranger cela. Elle n’était pas repoussante pourtant elle ne pouvait pas dire qu’elle avait un groupe d’amis qui la collait et qu’elle collait nuit et jour bien qu’elle ne soit pas de nature à faire cela. Parfois elle enviait les autres, souvent même.

Mais ce jour là sa tête n’était pas remplie de musique ni de cours et encore moins de page de livre alors elle s’était mise à cogiter. Elle n’avait pas pensé à ses parents depuis un moment, ou plutôt elle se refusait d’y penser et tout était revenu d’un coup. Elle avait eu en plus de ça des pensées pour Maureen et sa gorge s’était nouée.
Elle ne pouvait pas s’enfermer à la bibliothèque, elle n’avait pas la tête à lire et n’aurait pas la concentration nécessaire à s’instruire d’avantage, bien qu’elle était certaine d’avoir lu tous les livres de l’école, hormis ceux de la réserve bien évidemment.
Elle se refusait de retourner au dortoir. C’était bon pour que les pestes de sa chambrée trouve un autre moyen de se moquer d’elle. Elle avait un air d’éternellement mélancolique, ce n’était pas de sa faute. Alors elle n’allait pas se réfugier sous ses draps, entendre des langues de vipères, elle avait assez donné de ce coté là.

C’était pour cela qu’en parcourant à l’aveuglette les couloirs qu’elle était tombée devant le passage secret. Tout d’abord elle eut un moment d’hésitation, puis elle osa. Le passage était poussiéreux, humide et froid. Parfait pour avoir la paix et laisser libre cour à… à tout ce qu’il fallait si il le fallait. Mais rien ne venait. S’était bien sa veine. Elle en avait besoin pourtant. Mais non rien. Assise dans le noir, les jambes repliées contre sa poitrine, elle avait gardé les yeux ouverts comme si elle tentait de regarder droit en face d’elle.

Puis soudaine, elle entendit quelqu’un entrer précipitamment dans le passage devenu le sien pour quelques instants il y avait justement quelques instants. Elle tenta de ne pas bouger et respira doucement. Mais la personne ne semblait pas vouloir partir. Pire, elle semblait échapper à quelqu’un à l’extérieur. Fallait que ça tombait sur elle.

« On ne peut jamais être tranquille… »

Laissa-t-elle échapper dans un mélange de grognement agacé et de soupir lasse.
Mais on lui répondit presque aussitôt. Elle ne reconnut pas la voix mais il s’agissait déjà d’une fille. Celle ci continua mais gardait le ton bas. Puis une main vint se poser sur son épaule. Elle sursauta et se décala. Son espace vital resterait son espace vital. Qu’elle n’y empiète pas.
Alors qu’elle se calait dans un autre petit coin du passage fut étonnée par ses paroles. Vous ? Elle croyait qu’elle était plusieurs ?

« JE suis là depuis un certain temps… »

Elle comptait rester là longtemps elle ? Apparemment, comme si elle lisait ses pensées, ses paroles suivantes semblaient y répondre. Mince alors ! En plus de lui boucher le passage, elle ne voulait pas trop bouger. Bon il fallait faire avec alors.

« Je n’ai pas envie non plus de sortir… C’est un peu pour ça que je suis là… »

Mais pourquoi elle se plaignait ? Ne voulait-elle pas avoir des personnes avec qui discuter de tout et de rien comme ça de temps en temps ? En plus là elle ne savait pas de qui il s’agissait alors pourquoi ne pas en profiter ? Surtout que l’autre fille ne cherchait pas à savoir qui elle était.
Parfois l’anonymat avait du bon et selon de quoi on parlait cela pouvait être bénéfique, tant que l’anonymat restait entier et perdurer jusqu’au bout.

« Tu fuis quelqu'un... ou des ennuis ? »

Oui car elle s’était tu, bien qu’elles aient pas élevé les cochons ensemble.
En tout cas, Frédérique se sentirait mal à l’aise si un silence s’installait. Ça aurait été pire que de savoir qu’on parlait à une parfaite inconnue autant qu’on pouvait parler avec quelqu’un qu’on connaissait mais qui ne savait pas qui on pouvait être. Cela avait un coté amusant.

Dans la pénombre environnante, un fin sourire étira les lippes de la jeune aigle qui scruta les ténèbres pour tenter d’en percer les mystères de son occupante anonyme. C’était amusant qu’elle dise exactement la même chose que la Voix, est-ce qu’elle était aussi pessimiste que cette dernière ? Bah, c’était une question subsidiaire qui n’avait en soi pas grande importance.

Elle écouta la jeune fille inconnue parler tout d’abord dans le silence parce que Charisma n’aimait pas se presser quand il s’agissait de parler. Qui plus est, il n’y avait pas le feu n’est-ce pas ? Après tout, elles étaient toutes seules et personne ne savait qu’elles étaient là donc ce n’était pas comme si quelqu’un allait venir pour les interrompre. Toutefois, elle ne pouvait pas laisser non plus son interlocutrice continuait à parler toute seule, elle finit donc à expliquer la raison de sa présence (inhabituelle par ailleurs) dans ce passage secret poussiéreux. Rusard pouvait bien dire ce qu’il voulait, le ménage ce n’était pas franchement son truc ! Dorémi était bien plus doué que le vieux cracmol pour repérer les coins sombres et sales… et ensuite remédier à la chose.

« Peeves. Il m’a prise pour cible. » Elle serra un peu plus sa cape sur ses épaules tout en poussant un petit soupir agacé. Si seulement elle avait croisé un professeur ! Voilà qui l’aurait sauvé ! Mais cherchez donc un membre du corps professoral quand vous en avez besoin et étrangement c’est pile à cet instant qu’il sera impossible de mettre la main sur l’un d’eux. Cela tenait soit de la malchance, soit de l’incapacité des adultes à se conduire correctement ! Réellement, entre les deux, son cœur balançait.

« Il fait un peu froid, vous ne trouvez pas ? » Bon, en même temps, à cette saison, c’était assez naturelle qu’il fasse encore un petit peu frais (voire beaucoup même !) mais plus les minutes s’écoulaient et plus elle regrettait sa belle cape blanche et chaude… même si ensuite son gros regret aurait été l’état dans lequel la poussière du passage secret l’aurait mise, mais il est bien connu qu’on a rien sans rien. Et là, pour le coup, elle en aurait probablement fait de bon cœur le sacrifice, d’autant qu’avec un peu de magie, aucune tâche ne reste bien longtemps.

« Peeves revient. » Lui murmura la voix ce qui fit qu’elle se recroquevilla un peu plus. « Attention, il arrive. » Dit-elle à sa voisine avant que de grands coups résonnent dans le mur. « ALLEZ ! MONTRE TOI ! » Hurlait le vilain esprit frappeur de Poudlard d’un ton des plus goguenard. « Compte dessus et bois de l’eau fraîche. » La voix semblait d’humeur belliqueuse mais ce n’était pas le cas de Charisma qui avait trop souvent souffert des farces de Peeves pour avoir envie d’en être encore la victime une fois de plus, elle ferma donc son clapet et attendit que les bruits s’éloignent assez avant de faire remarquer « Je crois qu’il est reparti » Et il n’y avait strictement aucune chance qu’il lui manque !

Elle avait mis du temps à lui répondre. Soit elle ne voulait pas lui parler, soit elle était trop occupée à écouter ce qui se passait à l’extérieur. Dans les deux cas, cela l’irrita et décida de se contenter à son tour du stricte minimum de la parole. Oui. Non. Au revoir. Elle n’aurait pas être snobée de la sorte, surtout quand elle prenait la peine de parler.
La Serpentard ne chercha toujours pas à savoir qui était assise à coté d’elle. Déjà qu’elle commençait à se sentir mal à l’aise bien qu’elle se disait que la fille ne devait pas savoir non plus qui était assise à coté. Et pour l’heure elle n’avait pas vraiment envie de le lui dire. Autant rester tranquille jusqu’au bout, surtout qu’un peu plus tôt, elle qui était de nature inexpressive, elle était à deux doigts de fondre en larmes et elle ne voulait pas qu’une peste, ou pas, révèle à tout le monde le bloc de glace avait chouiné comme un bébé.

Frédérique n’avait pas vraiment envie de rire de la situation, qui avait pourtant tout de comique. Au départ elle avait trouvé ça amusant, voire distrayant, à présent elle avait envie de fuir mais l’issue était à présent bloquée par elle. Elle n’avait pas d’échappatoire et devait rester donc ici. Elle ne bougea pas, et sa respiration restait pourtant des plus régulière. La fille qui avait rejoint sa cachette fuyait l’intolérable Peeves et dérangeait la tranquillité de la couleuvre, comme on l’appelait qui avait eu besoin de se cacher aussi, mais pas du fantôme. Elle était donc la cible de Peeves, et ce dernier aimait bien martyriser ceux qui ne pouvaient pas lui répliquer. Elle n’était donc pas de Serpentard, pas spécialement en tout cas car la voix ne lui rappelait absolument personne.

« Peeves revient… »

Elle avait répondu cela dans un murmure au lieu de réponse à sa question, presque affirmative, sur le fait qu’il faisait un peu froid dans cet endroit là. Si elle avait froid, elle pouvait tout autant partir. Elle ne risquait pas de la retenir. Elle était là avant. Elle pourrait la virer de la cachette et la pousser hors de là au moment où l’esprit frappeur lui demander de se montrer. Mais elle continuait de rester immobile, respirant doucement, l’attitude toujours des plus calme bien qu’elle n’avait rien de sereine au fond d’elle.
Après quelques propos assez piquante en réponse au fantôme, elle lui informa enfin qu’il était reparti. Il fallait dire qu’elle ne s’en préoccupait pas plus que ça, alors elle n’avait pas vraiment fait attention si il était encore dans le coin ou pas. Mais la bonne nouvelle peut-être était que la fille allait partir maintenant qu’elle n’avait plus de raison de se cacher.

« Tant mieux… »

Elle reposa son front sur ses genoux repliés contre sa poitrine qu’elle enserrait de ses bras et maintenait par ses mains, froides Finalement oui il ne faisait pas chaud ici...

Charisma n'était pas de ceux qui allaient se choquer ou s'offusquer qu'on ne lui réponde pas, de fait, elle ne suivit pas du tout le fil de la pensée de sa voisine, bien trop occupée qu'elle était à essayer d'entendre si Peeves était là ou pas. Cet esprit frappeur était réellement très désagréable, et Charisma songeait qu'il faudrait qu'un de ces quatre, quelqu'un dans ce château y fasse quelque chose. Non, mais c'est vrai quoi, c'était une école tout de même ici, on ne pouvait pas laisser un sale petit fantôme faire tout ce qu'il voulait sous le prétexte que s'en était un justement ! D'autant qu'il n'était pas réellement un esprit puisqu'il pouvait manipuler des objets corporels. Carry, très scientifique dans l'âme, se demandait d'ailleurs comment cela pouvait être possible, mais elle doutait beaucoup que Peeves accepte de lui servir de cobaye, il préférait largement lui en faire voir de toutes les couleurs.

Si tu restes ici, tu vas mourir de froid ma pauvre chérie Carry eut un haussement d'épaule imperceptible, comme à chaque fois qu'elle trouvait que la voix lui disait des choses inutiles. Toutefois, l'autre voix, celle qui lui parlait plus rarement, se fit entendre dans sa tête et lui envoya une vision. Oups, ça c'était vraiment balot; et ça lui rappelait furieusement ce qui s'était passé avec Emma il y a quelques temps de ça (moins d'un an, peu ou prou), toutefois, elle hésita à le dire à sa voisine car elle ne savait pas si la jeune fille - qui qu'elle fût - méritait son aide.

Vous devriez vous décaler de quelques centimètres, de la poussière ne pas tarder à nous tomber dessus. Deux jeunes gryffondors jouent à l'étage au-dessus et ils ignorent que nous sommes juste en dessous. Ce qui n'était sûrement pas plus mal vu les jeux débiles auxquels les deux garçons s'occupaient, c'était un peu des Peeves vivants, enfin, en quelques sortes. Pas du tout le genre de personne que Carry voulait côtoyer en tout les cas. Elle même se bougea un peu pour ne aps recevoir la poussière qui la ferait éternuer à tous les coups... quant à salir les vêtements, il faudrait bien s'y faire, elle devait probablement être déjà sale de toute façon, les passages secrets n'étaient pas vraiment la priorité de Rusard en matière de ménage, c'était tout au moins une certitude absolu qu'elle pouvait retirer de cette mésaventure.

Même si ses yeux commençaient à s'habituer à l'obscurité, elle ne parvenait pas à voir si sa compagne avait suivi son conseil, et à dire vrai, peu importait... parce qu'elle avait bonne conscience, elle aurait prévenu. Un SPLASH l'informa que le paquet de poussière vieux de quelques dizaines d'années était bien arrivé par terre et elle leva les yeux vers l'endroit où il venait. Le passage secret continuait sur la droite avec une ouverture vers le haut, sûrement qu'on pouvait descendre de l'étage au-dessus mais monter semblait bien plus technique. Cela dit, ce château était tellement illogique par moment que ce n'était jamais qu'une bizarrerie de plus, et tout bien réfléchi, c'était sûrement la voie vers l'extérieur qui apportait l'air nécessaire au passage secret pour que ceux qui le traversaient ne s'étouffe pas. Toute à sa réflexion sur le sujet, elle en oublia un peu Peeves et commençait à se remettre de ses émotions. Il était rare qu'elle s'emballe, mais il était clair que l'esprit frappeur avait le don de l'inquiéter, en ça tout au moins, Carry était comme tous ses petits camarades... tout n'est pas perdu pour elle !

Rare compagnie dans cette bien étrange journée.
Frédérique avait voulu être seule, comme en temps normal en fait. Seule, toujours seule, définitivement seule. Elle d’habitude inexpressive, à la limite de la froideur, se serait bien laissée aller aux larmes. Elle avait mal au cœur, mal à la tête. Elle ressentait en ce jour un gros ra le bol de tout. Un peu plus tôt, avant d’aller déjeuner à la Grande Salle, elle avait croisé Maureen et elle l’aurait bien prise subitement dans ses bras. Mais la jolie blonde ne l’avait pas vu, comme ses derniers jours.

Elle releva subitement le tête. On venait de lui demander de se décaler. Elle ne voulait ni être collée à cette inconnue, ni recevoir de la poussière à cause d’une bande d’idiot qui sautait de partout au dessus de leur tête. Justement, la fille venait déjà se décaler et la frôla. La couleuvre sursauta vivement et se décala à son tour. Elle ne supportait pas qu’on la touche. Comme un espèce d’effroi, de crainte, de douleur. Elle se recroquevilla ensuite pas vraiment à l’aise de la situation.

« Cet endroit est déjà bien poussiéreux après tout… »

L’autre la vouvoyait. Elle ne s’en formalisa pas. Bien que hautaine, elle ne marquait pas l’importance de montrer autant de politesse pour quelqu’un qu’elle ne voyait pas et qu’elle ne risquait pas de reconnaître en dehors de ses lieux. A la voix peut-être, mais ce n’était pas gagné. Ses mains, entourant ses genoux, étaient gelées. Ça non plus elle ne s’en formalisait pas. Ça craquait au dessus de leur tête. Bien qu’à ses yeux, les Gryffondor étaient tous des arriérés, ceux-ci devaient forcement être des premières années pour bouger autant.

Les silences lui parurent long. Elle ne savait pas si dans ce genre de situation si il fallait parler ou se taire et ne plus penser qu’il y avait quelqu’un à coté de soi. Si elle avait été seule, elle aurait bien fredonné un air, tout aussi mélancolique que son état actuel. Qu’est ce qu’elle aurait pas donné pour avoir une confidente ! Elle faisait si peu confiance à tout le monde, même ses rares amis ne savaient rien réellement d’elle. Elle était secrète, discrète, mystérieuse.

« Les ennuis, ça s’affrontent, ça ne se fuit pas… Car ils te rattraperont toujours… »

Et c’était elle qui disait ça !
Elle soupira…