Chocolat de printemps (PV)

Le printemps revenait peu à peu, mais il faisait toujours un peu froid en ce début de printemps, jour de sortie à Pré-Au-Lard pour tous les élèves à partir de la troisième année, catégorie à laquelle appartenait Eva-Rose depuis longtemps maintenant, puisqu’elle était en cinquième année, mais c’est là quelque chose qui n’est méconnu de personne, je ne vais donc pas m’attarder là-dessus. Toujours était-il que la demoiselle avait assez longtemps attendu cette sortie, histoire d’aller s’aérer l’esprit dans le seul village entièrement sorcier de Grande Bretagne, comme il est devenu habituel de le nommer par périphrase, pour éviter de se répéter. Mais passons, nous avons des choses plus importantes à faire que de discuter à l’infini sur ce qu’est réellement Pré-Au-Lard ou sur les nombreuses manières de le qualifier utilisées à Poudlard ou ailleurs dans le monde magique.

Armée d’un stylo et de papier moldu – pour l’instant encore dans son sac, mais ça ne durerait pas – la sorcière se présenta devant Rusard, qui prit encore une fois la peine de vérifier qu’elle était bien sur la liste, comme il le faisait pour tous les élèves, y compris de septième année, ce qui ne manquait pas d’en agacer certains. Eva-Rose supporta cet examen avec patience, d’autant qu’il ne durait de toute façon pas plus d’une dizaine de seconde. Elle n’était plus à ça près, et de toute façon comprenait la nécessité d’un tel contrôle : la demoiselle savait que plus d’une fois par le passé, des élèves avaient voulu sortir en douce alors qu’ils n’en avaient pas le droit, parce qu’ils étaient trop jeunes ou non autorisés par leur famille.

Suivie par nombre d’autres collégiens et en suivant d’autres, Eva-Rose se dirigea donc vers Pré-Au-Lard. Autours d’elle, des groupes s’étaient déjà formés, bien que la foule des étudiants restât compacte. Elle ne se diviserait vraiment qu’une fois arrivée à Pré-Au-Lard, quand tous iraient là où ils le désiraient avec leurs amis pour faire ce qu’ils avaient envie. La rouquine, quant à elle, comptait se diriger vers les Trois Balais. De son point de vue, il ne faisait pas assez chaud pour rester à écrire dehors, et d’autre part faire seule les magasins n’était pas vraiment sa tasse de thé. Bref, le café de Mrs Rosmerta était le lieu le plus adapté à son projet.

Quelques dizaines de minutes plus tard, Eva-Rose poussait la porte du café, déjà bondé. Outre les élèves de Poudlard plus rapide qu’elle, il y avait un bon nombre d’autres clients, et au centre même une table occupée par des professeurs. Bien heureusement, il restait une place libre dans un coin, où la rouquine parvint à se faufiler après être passée prendre un chocolat chaud au bar. Elle s’installa et sortit son matériel, moldu comme je l’ai déjà précisé. C’était toujours plus facile à embarquer que les parchemins, plumes et encriers prisés par les sorciers. Encore une minute, et la cinquième année s’était mise au travail. Toute occupée qu’elle était, la demoiselle ne remarquait plus ce qui se passait autour d’elle, et donc ne vit pas que quelqu’un s’approchait de sa table.

[517 mots]

EXPRESS

Pré au Lard… Une rare sortie qu’elle se faisait une obligation de faire à chaque fois afin de sortir un peu de Poudlard. Elle adorait ce château, tant qu’elle ne voulait jamais en sortir. Mais elle avait besoin de s’aérer l’esprit, un esprit un peu trop en travail quand elle restait dans l’école où soit elle étudiait, soit elle était dans sa musique. Il n’y avait qu’en dormant qu’elle se reposait, et encore.

Vêtue d’un jeans sombre, d’une chemise noire à col et poignées verts, d’une paire de mitaines légères et d’une gavroche, elle se retrouva dans les dernières à sortir du château et à se faire contrôler par Rusard. Grande patiente ce jour là, elle laissa faire, se laissant emporter par ses pensées, les yeux levés vers le ciel dégagé. Elle ne savait pas encore ce qu’elle comptait faire dans cette petite ville. Flâner dans les boutiques, se prendre de nouveaux livres, admirer du matériel de Quidditch, elle avait encore pas mal de choix.
Quand elle put se mettre en marche, deux garçons dont elle ne releva pas leur maison d’appartenance, la bouscula sur leur passage. Elle ne releva pas plus leur acte. Elle était toujours dans ses pensées, l’air neutre et le regard perdu. Ils se moquèrent. Elle préféra ne pas relever les paroles blessantes qu’on lui faisait. Oui elle le savait, oui elle le savait. Elle soupira.

Elle préféra ne pas s’attarder de suite aux boutiques. Elle avait besoin d’aller dans un endroit réconfortant et rempli de monde. Elle n’eut pas de mal à faire son choix en entendant le bruit qui en sortant d’un des bars de la ville.

Frédérique venait de rentrer aux Trois Balais. Comme d’habitude, les expressions neutres de son visage ne laissait rien transparaître. Il y avait du monde, il y avait du bruit, mais les places étaient rares. Le temps que des personnes ne prennent la peine de partir, elle choisit de se commander quelque chose à boire. Elle se dirigea vers le compteur, demanda une boisson, paya et se retourna pour apercevoir enfin une table se libérer juste à l’instant. A grande enjambée, elle se dirigea vers la table en question tout en croisant ces précédents occupants et se rendit compte qu’il y restait une personne. Et pas n’importe qui, il s’agissait de Eva-Rose, avec qui elle ne s’était pas toujours parfaitement entendue. Qui ne tentait rien n’avait rien. Elle n’était pas méchante, et Fred était juste un peu sauvage sur les bords. Ça devrait aller pour cohabiter à la même table le temps de souffler un peu et finir son verre.

Elle se racla la gorge tout en tirant une chaise sans forcement s’asseoir de suite.

« La place est libre… ? à moins que tes amis comptent revenir… »

[ HJ : Désolée du temps de réponse… ]

Il n’avait pas fallut longtemps pour que la table où Eva-Rose avait cru restée seule soit assaillie par d’autres élèves de Poufsouffle, de son année, mais dont les noms ne nous intéressent pas ici : la voyant affairée avec ce qui ressemblait le plus à des affaires d’école, ils s’étaient approchés d’elle. La rouquine avait levé son regard bleu sur ses camarades, les interrogeant du regard. Que venaient-ils faire avec elle, quand ils lui adressaient à peine la parole en temps normal, sinon pour lui demander de l’aide pour les devoirs, ce que, naïve, la préfète acceptait généralement. Peut être un peu moins ces derniers temps, par manque de disponibilité, et aussi parce qu’elle prenait un peu plus confiance en elle, ce qui n’empêchait pas qu’on vienne la voir encore assez souvent.

Et évidemment, c’était bien pour cette raison que les trois garçons se trouvaient à ce moment là, juste devant elle, quand Eva-Rose n’aspirait qu’au repos, à boire son chocolat tranquillement, et à écrire pour elle-même, sans penser à Poudlard, pour une fois, ce qui ne lui arrivait pas si souvent, pas assez souvent selon Laura, pour qui c’était cependant plus facile à dire, dans la mesure où elle ne vivait pas dans son école, même si elle y passait une part non négligeable de son temps. Bref, un devoir à faire, pas compliqué par ailleurs, quelques livres à consulter dans la bibliothèque, pas durs à trouver, de sorte que même un moldu s’y retrouverait sans jamais avoir fait de magie. Elle refusa net de prêter son devoir. Elle affirma qu’elle pouvait les guider vers les ouvrages nécessaires s’ils le voulaient, qu’elle pourrait éventuellement y jeter un œil, mais que de toute façon elle ne l’avait pas sur elle, donc qu’ils n’avaient qu’à se débrouillait. Et puis, c’était un samedi Pré-Au-Lard, les devoirs étaient donc exclus de toute discussion.

N’ayant rien d’autre à lui dire, les trois garçons partirent en maugréant, et Eva-Rose se demanda ce qu’ils fichaient à Poufsouffle s’ils n’étaient pas foutus de travailler tous seuls. Enfin tranquille, elle but une gorgée de chocolat et se remis à écrire…pas longtemps cependant : alors qu’elle était concentrée sur une expression à bien tournée, le regard plongé sur sa feuille, la rouquine perçut un raclement de gorge et de chaise. Elle releva les yeux pour voir Frederique LeeRoy, debout devant elle, lui demandant si elle pouvait s’asseoir. Le regard dans le vague, la demoiselle répondit en hochant la tête :

- Tu parles d’amis...oui oui, assieds-toi, pas de problème.

Eva-Rose resta encore un instant sans bouger, puis joignant le geste à la parole, elle entreprit de débarrasser un peu la table sur laquelle elle s’était véritablement étalée, posant son sac à terre, rassembla les diverses feuilles couvertes de son écriture ronde et noire, et mis sa trousse dessus. Frederique avait à présent assez de place pour mettre ses bras et y poser sa boisson. Une fois cette tâche remplie, elle reporta son attention sur sa camarade.

- Comment tu vas, depuis la dernière fois ?

Ce n’était peut être pas forcément la meilleure question à poser, puisque c’était à ce sujet qu’elles s’étaient disputées lors de leur première rencontre, mais bon, laisser un silence pesant s’installer n’était sans doute pas mieux.

Eva-Rose. Elle l’avait croisé quelque fois. Elle lui avait parlé. Elle ne connaissait pourtant rien d’elle. Une Poufsouffle, une autre avec qui elle parlait à présent sans vouloir lui couper la tête à sa première réplique. C’était un miracle en soi pour cette pro-Serpentard. Elle était donc une connaissance.
Frédérique ne savait pas vraiment au départ si elle la dérangeait à ce moment présent ou pas. Son regard était dans le vague, elle ne bougeait pas immédiatement. Un peu comme si elle l’avait sorti de sa concentration. La petite se demandait comment on pouvait parvenir à vraiment se concentrer dans pareil endroit. Enfin, elle lui fit de la place et elle put s’assoir tout en posant sa boisson devant elle et se débarrassant de son gilet.

« Ils n’étaient pas avec toi… Je ne risque pas de me faire expulser de ma place alors…
Sur quoi travailles-tu… ? »

Elle avait désigné la feuille où elle avait déjà pas mal écrit. Du matériel moldu. Frédérique cacha son indignation. Elle continuait à maudire cette race, les trouvant détestables, dérangeant, différents. Elle ne cherchait pas à les comprendre, à les connaître. Elle ne voulait pas chercher à le faire. Elle aimait sa condition de sorcière, elle aimait le semblant de supériorité que cela pouvait donner sur eux sans qu’ils ne le sachent.
Elle eut un temps d’arrêt quand Eva-Rose lui demanda comment elle allait. Elle la dévisagea comme si elle lui avait demandé de réfléchir sur la face du monde… ou pas.

« Je… Et toi… ? »

Elle baissa légèrement la tête et ses cheveux vinrent encadrer son visage comme si elle cherchait à se dissimuler. Plus ça allait, plus elle voulait se cacher, être invisible, disparaître. Elle n’avait pas répondu directement à la Poufsouffle car justement elle ne savait pas quoi lui répondre. Elle ignorait si elle allait bien, si elle allait mal. Elle se sentait mal depuis quelques temps mais elle ne pouvait dire si elle allait réellement mal par rapport à cet état. Elle ne s’était jamais posée la question et elle se rendit compte que s’était la seconde fois qu’elle lui posait la question.
Dans le premier cas, on répondait qu’on allait bien et on passait à autre chose sans savoir si c’était vrai ou non. Si c’était vrai, soit on s’étalait sur le pourquoi on allait bien. Si s’était faux, on déviait rapidement sur autre chose.
Dans le second cas, on affirmait que ça n’allait pas. Si l’interlocuteur était réellement intéressé, il demanderait les raisons. Si jamais il avait posé la question par politesse, il donnerait une rapide compassion et changé de sujet.
Frédérique n’avait pas envie d’être le centre d’intérêt. Elle ne voulait pas qu’on lui pose de question… car elle craignait justement les réponses…

Un petit sourire apparut sur le visage d’Eva-Rose, un peu amusée par la réplique de Frédérique. En effet, elle ne risquait pas de se faire virer de sa place par ceux qui venaient de partir, et de toute façon la rouquine aurait protesté avec véhémence. Après tout, qui va à la chasse, perd sa place disait l’adage connu par tous les jeunes enfants, du moins ceux qui avaient été élevés chez les moldus, comme c’était le cas pour la préfète du Poufsouffle, ou peu s’en fallait : sa mère était une cracmolle, elle n’avait connu sa demi-sœur anciennement à Serpentard que quelque temps avant sa propre entrée à Poudlard, et avait donc fait ses premiers pas à l’école comme toute petite fille sans pouvoir magique le faisait. Bref, ce n’est pas le sujet.

- Non, ça ne risque pas, en effet.

Frédérique prit donc place, et s’intéressa de suite à ce qu’elle faisait. Quoi de plus normal ? Qui n’aurait pas posé la question en la voyant attablé avec du matériel moldu dans le café le plus célèbre du seul village entièrement sorcier de Grande Bretagne ? En tout cas, Eva-Rose hésita sur la réponse à fournir. Comment expliquer ce qu’elle faisait ? Très simplement, répondraient quelques élèves plus expansifs que la rouquine : en disant « J’écris ». Mais ça ne vint évidemment pas à l’idée de la Poufsouffle, d’autant que dire ça comme ça, sans rien ajouter n’avait de son point de vue pas grand intérêt. Non qu’elle voulût particulièrement s’épancher à propos d’elle-même, mais quitte à parler, autant que ce soit pour dire quelque chose d’intéressant.

- Travail, c’est beaucoup dire…commença-t-elle. J…j’écris…

Frédérique, quant à elle, n’avait pas vraiment répondu à sa question. Pas du tout, même. Cette fois-ci cependant, Eva-Rose su ne pas chercher plus loin. Loin d’elle l’envie de se disputer de nouveau avec sa camarade de Serpentard. Même si elles ne parviendraient peut être jamais à vraiment s’entendre, il était déjà bon qu’elles puissent se parler sans se crier dessus ou vouloir s’envoyer un sortilège à la figure, n’est-ce pas ? Il valait donc mieux ne pas chercher à en savoir plus, et puis, finalement, cela satisfaisait la discrétion naturelle de la rouquine, qui n’avait plus qu’à – elle – répondre à la verte.

- On fait aller. Les BUSEs approchent de plus en plus vite, alors, évidemment, le stress monte un peu…mais ça va, je ne me fais pas de soucis.

Un petit coup d’autosatisfaction ne fait jamais de mal, même si ça n’était pas dans les habitudes d’Eva-Rose, tout de même conscience de sa valeur. Pour peu qu’elle ne se rate pas comme ça avait été le cas la dernière fois dans la salle commune de Poufsouffle, quand elle avait faillit tuer une première année, elle obtiendrait sans trop de difficulté toutes ses BUSEs. Il lui suffisait de rester bien concentrée, et de faire attention à ce qu’elle faisait et disait, du moins pour l’examen pratique. Pour ce qui était de l’écrit, elle n’avait jamais eu de mal à mémoriser les connaissances essentielles, ni à les réutiliser par la suite.

Soudain, sans que rien n’ait pu le faire pressentir, Eva-Rose fut prise d’une violente quinte de toux, qui sembla ne pas vouloir s’arrêter. Que se passait-il, pour que cela lui arrive en plein mois de mai ? En tout cas, la rouquine ne voulait pas prendre le risque de tomber dans les vapes en plein milieu du café, devant les professeurs et de nombreux élèves. Dès qu’elle eut un moment de répit, elle en profita pour signaler à sa camarade qu’elle ne pouvait rester ici plus longtemps.

- Faut que j’aille à l’infirmerie.

Sitôt qu’elle eut finit, la toux recommença. Elle ramassa ses affaires comme elle put, se leva avec difficultés, puis se dirigea vers la sortie. C’était bien sa veine, un jour de sortie à Pré-Au-Lard.

[Terminé pour Eva-Rose]

De par la réplique et les regards de la Poufsouffle, Frédérique comprit qu’en fait, le groupe qui venait de quitter sa table n’était en rien ses amis. C’était une bonne chose car si elle engageait la conversation, elle allait pas se refermer comme une huître si les autres revenaient et se mettaient à discuter avec eux. Parler à une personne à la fois, en tête à tête était pour elle un défi déjà, mais alors à tout un groupe s’était presque inimaginable.

Alors qu’elle sirotait tranquillement sa boisson, elle écouta la jeune fille répondre à sa question. Elle lui apprit qu’elle ne travaillait pas, qu’elle écrivait juste. Elle trouvait cela étrange qu’on ne veuille que seulement écrire, surtout sur un tel matériel d’écriture. Frédérique écrivait aussi. Elle écrivait ses cours. Elle écrivait des lettres. Elle écrivait des synthèses de manuels qu’elle avait parcouru. Mais écrire pour écrire, elle était loin de parvenir à ce stade. Trop de choses se bousculait dans sa tête et elle ne parviendrait jamais à tout mettre au clair.

Continuant à siroter sa boisson, elle ne pouvait pas dire qu’elle ne soit pas du même avis que Eva-Rose. Tout le monde s’inquiétait pour leur examen. Elle avait eu ses BUSEs l’année précédente et les avait réussi haut la main. Il fallait dire qu’elle s’était donnée du mal pour réviser alors que les sujets donnés n’avaient été qu’une partie de plaisir. Elle ne comprendrait jamais comment on pouvait s’inquiéter pour si peu. Si les ASPICs ressemblaient à cela, elle n’allait pas avoir de mal à les avoir aussi, avec d’aussi bons résultats, et confirmant son appartenance dans l’élite de Serpentard.
Elle lui assura donc d’un air froid et presque hautain, malgré elle, qu’elle était certaine qu’elle aurait elle aussi ses BUSEs et que ça ne valait pas la peine que l’on stressait pour si peu. Ceux qui n’y parviendraient pas, n’avaient pour elle pas leur place à Poudlard. Il fallait dire qu’ils étaient là pour étudier, avoir de bons résultats et non pas pour nous amuser.

Puis, alors qu’elle sirotait encore et toujours sa boisson, elle crut s’étrangler comme Eva-Rose qui fut prise d’une quinte de toux. Frédérique se rattrapa rapidement alors que sa camarade, elle, ne parvenait pas à s’arrêter. Elle choisit donc d’aller à l’infirmerie et le lui en informa. Elle se leva donc avec elle protestant de l’accompagner. Si elle s’écroulait à l’extérieur alors qu’on l’avait vu avec un peu plus tôt, on allait dire que s’était de sa faute, ce qu’elle ne voulait pas risquer que ça arrive.
La Serpentard se précipita donc à la suite de la fille et elles filèrent en direction de Poudlard…

{ TERMINE pour Frédérique }