--- Vive les mariés !!!! --- (PV)

Le 16 août 2002
Salle de fêtes



Pénélope se mariait… Ce moment tant attendu (et particulièrement stressant pour toute jeune femme se respectant genre ça ne stresse jamais les hommes…) était enfin arrivé ! La jeune femme avait demandé l’aide de ses trois meilleures amies pour se préparer… Cordélia était venue avec son fils, évidemment, pour le plus grand plaisir de Payton qui avait ainsi, été occupée toute la matinée, en jouant avec le petit garçon qu’elle aimait tant. Hermione et Jessie étaient de la partie, elles aussi. Elles avaient aidé Pénélope à se coiffer, à se maquiller, à s’habiller… Et ce ne fut pas une partie de plaisir pour toutes les quatre ! Elles s’étaient, ensuite, changées à leur tour, revêtant leurs robes. Pénélope les serra dans ses bras, infiniment reconnaissant de l’aide qu’elles lui avaient apportée, et l’heure fut venue…

Hermione et Jessie étaient ses demoiselles d’honneur, avec Alix (la cousine de Jason) et la petite Payton… 4 jeunes femmes (et filles) entouraient donc Pénélope. Le témoin de la blonde demoiselle n’était autre que Cordélia… Adressant un sourire à cette dernière, elle inspira profondément, et rejoignit son père qui allait l’accompagner le long de la ligne formée par les invités. L’homme embrassa sa fille sur le front, le regard brûlant de bonheur, expression que sa fille lui rendit au quadruple. Ce jour était le plus beau jour de leur vie, à Jason et elle. Pénélope savait d’hors et déjà que tout serait parfait. Ses amies allaient y veiller, elle pouvait leur faire confiance. Et puis quoiqu’il se passe, pour la jeune femme, tout serait forcément formidable, puisque ce soir, elle serait officiellement Pénélope Harris, et non plus ‘Deauclaire’.

Elle portait une robe blanche, très simple. Longue, elle frôlait le sol. Il n’y avait qu’un peu de dentelle dans l’encolure (dont le décolleté était d’ailleurs très sage). Le tissus tombait le long de ses jambe, pas de jupons, pas de nœuds… Tout était on ne peut plus simple. Un serre taille mettait sa minceur en valeur, mais c’était tout ce qui était réellement notable. Ses longs cheveux blonds étaient coiffés en un chignon que ses demoiselles d’honneur et témoin avaient travaillé plusieurs fois avant le jour j. Le résultat était magnifique. Quelques perles blanches reposaient sur les mèches dorées de Pénélope, et une rose blanche réunissait toutes les nattes en un seul chignon, à l’arrière de sa tête. Maquillée de façon naturelle, ses prunelles ressortaient avec son fard à paupière rose pâle. Ses lèvres étaient d’un rose plus opaque. Tout en elle respirait la douceur et la beauté simple. Souriante, elle n’avait d’yeux que pour Jason qui l’attendait au bout de l’allée… le cœur tremblant, elle lui tint la main, et quand il fut temps de donner son accord, elle accepta sans la moindre hésitation, la main de son cher et tendre, et ce jusqu’à ce que la mort les sépare ! Ils s’échangèrent leurs alliances, Pénélope souriant avec bonheur à Cordélia à ce moment là, puis passant ensuite l’anneau au doigt de Jason. Leurs lèvres s’unirent lorsqu’on leur donna la permission (si ce n’est pas un comble ça tout de même !!!)

……………..

La cérémonie finie, tous allèrent dans une salle qu’avait loué le couple pour l’occasion. Le dîner se faisait ici même, et ensuite, ils pourraient tous dansaient jusqu’au bout de la nuit… Le mariage se déroulait à Aberdaron, aussi tout le monde pouvait jeter des sortilèges à gogo, cela ne choquait personne. Des étincelles suivait la procession. Arrivés dans la salle, tous prirent place sur les tables oui oui, dessus, bien sûr… La vaisselle ? Ben tant pis !, face à leur place attribuée (par des petites licornes miniatures enchantée (elles étaient en bois) qui voletaient au-dessus des tables.

Pénélope était assise à côté de Jason, évidemment, et pas loin d’elle se trouvaient ses amis et sa famille. Payton, quant à elle, était avec les enfants (table où se trouvaient Stephen, les jumeaux et leurs cavaliers respectifs, ainsi que les jumeaux de Samuel.)

Le mariage pas du tout attendu par Alix (au contraire, même) était finalement arrivé. La mort dans l’âme, la jeune fille regardait les autres demoiselles d’honneur (excepté sa petite cousine Payton) s’activer autour de la marier, tandis qu’elle soupirait. Franchement ce mariage la saoulait à mort… Déjà fallait être complètement débile pour être amoureux… mais se marier en plus !!!! C’était juste trop pathétique. Ceci étant, Alix avait promis de prendre un peu (je dis bien ‘un peu’ sur elle-même pour la fête… En échange, elle avait pu inviter Camille (qui était aussi une garantie pour que la sorcière garde le sourire). Bref, elle avait magouillé avec son cousin et voilà le résultat. Elle portait la robe que Pénélope avait choisit avec elle (déjà rien que le fait qu’Alix porte une robe relevait, en soit, de l’exploit…). Cette dernière était très simple (déjà qu’elle n’est pas féminine pour un sous, on ne va pas en plus la forcer à porter de la dentelle des nœuds et autre me*dier du genre tout de même !). Aussi la jeune demoiselle était entrée dans une robe qui lui arrivait au niveau des genoux. Resserrée à la taille, elle était d’un blanc cassé des plus ordinaire avec quelques motifs. Elle était en dos nus, derrière, aussi ne portait-elle pas de soutien-gorge (et puis vu sa petite poitrine, ce n’était, en soit, pas vraiment ennuyeux…). Mais ses longs cheveux étant détachés dans son dos, on ne pouvait pas voir le dos nu (qui était, pourtant, l’originalité de la robe…).

Alix avait refusé en bloc qu’on lui attache les cheveux et elle avait mis un peu de maquillage quand elle avait vue les autres demoiselles d’honneur faire la grimace lorsqu’elle avait commencé à dire qu’elle ne se maquillait jamais. Bon, rien de bien folichon, non plus. Un peu de fard à paupière doré, du mascara, et du gloss qui serait parti d’ici une heure grand maximum…

Puis il avait fallu aller à l’église. Heureusement que Camille était là, puisque martin, lui, passait son temps avec cette co**asse de Tosca… Alix la retenait ! Elle ne l’épargnerait pas à la rentrée. Les coups vaches dans le dos étant la spécialité de la petite furie… Parlant donc uniquement avec Camille, la jeune fille s’était assise à côté de lui dans l’église et avait fréquemment soupiré et regardé sa montre. Même Camille devait la trouver insupportable, et elle en venait à se détester… Elle se trouvait tellement nulle… mais malgré tous ses efforts, elle ne parvenait pas à être heureuse là… Tout ça était tellement ridicule… Alors qu’ils partaient pour aller faire la fête, Alix garda le silence pendant le trajet, perdue dans ses pensées. Ce n’est qu’une fois assise et après avoir écouté les discours de chacun, alors que les conversations reprenaient, qu’elle se pencha vers Camille, murmurant à son oreille, désemparée :

« Est-ce que tu me trouves bizarre ? »

Elle était vraiment perturbée… la joie régnait en maître mais elle se sentait atrocement vide, désemparée… Pourquoi ne parvenait-elle pas à aimer cette blondasse (pardon Pénélope) ? Pourquoi n’arrivait-elle pas à être heureuse pour Jason ?

« Je n’arrive pas à me réjouir pour eux… j’ai l’impression que tout ça ne rime à rien… »

Elle chuchotait à l’oreille de Camille et s’était assurée que personne ne puisse l’entendre, à part le jeune lion si mature, à côté d’elle (de son point de vue à elle, en tout cas…)

Cordélia était témoin à un mariage, et pas n’importe lequel puisque c’était celui de sa très chère amie Pénélope. Stephen n’était pas à la table d’honneur, Nolhan non plus puisqu’il accompagnait Cordélia, officiellement pour s’occuper de Stephen. Officiellement parce que Cordélia ne vivait pas au grand jour sa relation avec son assistant. Elle avait fini par tout avouer d’un air contrit à sa comptable et meilleure/plus ancienne amie Julia Percy. Cela s’était passé à peu près comme elle l’avait imaginé, c'est-à-dire des cris, des engueulades plus calmes et puis la résignation de Julia au fait que Cordélia serait toujours une crétine irréfléchie. Et Cordy l’était, à l’évidence, mais vu que cela faisait longtemps maintenant qu’ils étaient ensemble (enfin, longtemps, en comparaison avec ses précédentes relations, y compris celle avec le père de Stephen !), elle n’était pas sûre que ce soit sa relation avec Nolhan qui fasse d’elle une idiote. C’était sûrement plutôt le fait qu’elle avait beau presque tout dire à Pénélope, elle ne lui en avait pas parlé. Alors qu’elle était son témoin. Oui, Cordy avait vraiment honte d’elle, et elle en aurait volontiers fait son mea culpa si seulement ça avait été le moment, le truc c’est que ça ne l’était pas, et qu’il y avait de très bonnes raisons pour que notre américaine n’ait toujours pas dit à son autre meilleure amie pour sa vie sentimentale (cela dit, si Pénélope ne s’en doutait pas rien qu’un peu, c’est qu’elle était à côté de ses pompes, et ce n’était pas trop le genre !). Nolhan travaillait pour Cordélia bien avant qu’il ne se passe quoi que ce soit entre eux. L’ancien mannequin des entreprises américaines Warldof connaissait parfaitement le milieu dont elle était issue. Il ne suffirait pas d’un beau sourire pour faire oublier qu’à moins que Nolhan ne devienne son associé plutôt que son assistant, elle devait le virer. Et elle ne pouvait pas le prendre comme associé. Pas encore. C’est pourquoi, leur relation était plus ou moins secrète. Plus ou moins seulement. Mais elle se demandait si un jour Nolhan n’allait pas en avoir marre de tout ça. Enfin, c’était pas le moment d’y penser.

« Coucou Payton ! Contente que ta maman se marie ? » Cordélia déposa un baiser sur le front de la petite fille et se tourna vers Stephen qui allait sur ses six ans (déjà !). « Stephen, tu es sage et tu ne fais aucun commentaire désobligeant à personne, je me suis bien fait comprendre j’espère jeune homme ? » Son fils posa sur elle un regard indifférent. Surdoué et au caractère diamétralement opposé à celui de sa mère, le jeune Warldof (en raison de l’abandon de son père, il avait repris le nom de sa mère) avait une certaine tendance à l’inexpressivité, sans compter qu’il était une vraie langue de vipère, sauf avec sa mère et avec Payton. Cela dit, il ne se privait pas pour critiquer la maman de cette dernière quand il pensait pouvoir s’en sortir sans dommage. Après tout, il fallait être carrément cruche pour se marier à un professeur ! Stephen détestait le personnel éducatif de son école et englobait du coup tout professeur dans cet ensemble. C’était tellement ennuyeux l’école… vivement l’école !

« Oui m’man… » Cordélia soupira et se tourna vers Nolhan, elle lui sourit et se dirigea vers la table où elle devait rejoindre Pénélope et son mari. La cérémonie avait été magnifique, et Cordélia se demandait encore si sa tenue était bien appropriée à un mariage. C’était le second mariage auquel elle assistait depuis qu’elle était en Angleterre. Il fallait croire que les traditions perduraient plus chez eux que chez elle… Encore qu’elle ait quitté les USA depuis tellement longtemps qu’à l’époque elle était probablement trop jeune pour que ses amis soient en mesure de se marier.

Se penchant vers Pénélope, sublime dans sa robe, elle lui souffla « Alors, le mariage, c’est comment ? » avant de s’apprêter pour porter le toast. Franchement, en tant que témoin, à part signer la paperasse, elle ignorait complètement si elle devait faire quelque chose en particulier. Mais de toute façon, Jessie avait tout préparé, donc Cordy allait suivre le mouvement. Connaissant sa maladresse légendaire, c’était sûrement ce qu’il y avait de mieux.