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Invité
Ξ Sujet: Surprise. [PV] Jeu 17 Fév - 22:36 | |
| « Mademoiselle, nous sommes arrivés. » Juliette tourna la tête, surprise du peu de temps que son chauffeur avait pris pour se rendre à destination. Ces derniers mois avaient été éprouvants, aussi elle avait adopté un mode de vie complètement différent de celui qu’elle avait avant. Lorsqu’elle avait terminé sa scolarité à Poudlard et qu’elle avait complètement fini de pleurer sa rupture avec son ancien petit copain, Ernie, Juliette s’était mise à se débaucher. Mais quand je dis débaucher, c’est un très joli mot. Elle avait pratiquement oublié ses origines sorcières pendant un an, sortant avec des moldus dans des clubs, faisant la fête jusqu’aux petites heures du matin. Soyons francs, elle n’avait pas appris grand-chose de ce mode de vie, mis à part qu’il fallait se traîner des aspirines dans les poches, en cas de mal de tête. Elle avait presque fini dans un centre de désintoxication de drogues, devenue almost-addict. Suite à cette série d’évènements, son père avait sévit envers elle. Il lui avait interdit de sortir et l’avait forcé à se trouver un boulot stable. Après quelques semaines de recherche, Juliette avait trouvé sa voie. Elle voulait partir faire de l’aide humanitaire, en Afrique. Son père, au début, avait été trèèèès surpris de son choix. Il ne l’avait pas critiqué pour autant, mais l’avait fait entré dans un organisme non-gouvernemental, direction l’Afrique du Sud, afin d’aider les enfants malades. Juliette était partie avec un scepticisme énorme, mais il ne lui avait pas fallu longtemps pour qu’elle comprenne qu’ils avaient vraiment besoin d’aide, là-bas. Elle avait commencé par être une simple conseillère psychologue, écoutant les problèmes des victimes de toutes sortes, puis elle avait eu une augmentation de poste et était devenue agente de terrain. Elle se levait à sept heures du matin, se rendait sur le camp de réfugié qu’on lui avait attribué pour le mois, et repartait de là-bas à onze heures le soir. Tout cela, pendant deux ans. Elle approvisionnait en eau des villages, aidait des familles à pratiquer l’agriculture, trouvait des plantes avec des chamans pour concocter des remèdes contre les maladies les plus infâmes, bref elle n’avait pas le temps de s’ennuyer. Durant ces deux années, Juliette grandit énormément. Elle devint une femme sûre d’elle, complètement déconnectée de la réalité, mais surtout, elle était partie sans aucun produit sorcier, même pas sa baguette. Lorsqu’elle était revenue, il y avait de cela trois mois, cela avait été tout un choc pour elle. Non seulement elle quittait tous les enfants auxquels elle s’était attachée, mais elle remettait les pieds dans un monde complètement paradoxal à celui qui était devenu le sien, au fil des années. Elle n’avait pas porté de jupe, de robe ou de souliers à talons hauts depuis deux ans. Les douches, c’était deux par semaine, si elle était chanceuse. Le maquillage, elle ne se rappelait même plus c’était quoi. Aussi, lorsque son père lui avait annoncé qu’elle devait l’accompagner à un gala organisé par le Ministère de la Magie, Juliette était tombée ras sur les fesses. Bouche-bée, elle avait passé environ une semaine, si ce n’était pas deux, à se promener dans Londres, se demandant sérieusement ce qu’elle allait bien pouvoir porter. Elle avait essayer quelques robes, mais complètement incertaine, elle n’en avait acheté aucune. La petite gamine égocentrique qui ne pensait qu’à dépenser auparavant avait fait place à une femme désorientée, bouleversée par tous ces sorciers qui ne savaient pas la misère que connaissaient les gens de l’Afrique. Bien sûr, devant son père, la sorcière essayait de ne pas trop laisser tout cela paraître, mais lorsqu’elle était seule, son amertume et sa tristesse l’enveloppaient. Elle avait retrouvé certaines de ses bonnes vieilles habitudes, comme prendre des douches régulièrement, déjeuner suffisamment ainsi que se remaquiller, mais pour ce qui était du reste, son style avait changé du tout au tout. Elle ne voyait définitivement pas la vie de la même façon. Trois mois c’étaient écoulés depuis son retour et aujourd’hui, c’était le grand soir. Vêtue d’une robe moka et de Louboutins, Juliette regarda depuis l’intérieur de la limousine. Son père lui tapota l’épaule. « Juliette ? Tu sors ? » Il attendait qu’elle sorte pour qu’il puisse sortir lui aussi. « Désolée, oui oui, je sors. » Poussant la porte, Juliette eu droit à des flashs d’appareils photos sorciers ainsi qu’à un portier lui tenant la main et la guidant vers le tapis rouge. Éblouie par la lumière que produisaient les flashs, Juliette attendit son père, déboussolée. Ce dernier la guida instinctivement et ils prirent quelques clichés avant de rentrer. « Je dois aller voir quelques hommes d’affaire, tu vas te retrouver ma puce ? » *Comme d’habitude … * « Oui, ne t’inquiète pas. » Aussitôt entrés, Robert laissa sa fille pour le business. La brunette marcha vers la salle de Bal et se retrouva face à un escalier immense en colimaçon. Elle contempla la centaine de personnes en bas, tous habillés chics pour l’occasion. Doucement, elle descendit les escaliers et une fois en bas, elle se trouva face à face avec un serveur qui tenait des coupes de champagnes. Elle en agrippa une, et promena son regard sur les invités. Aucun visage familier … Si seulement sa cousine avait pu venir ! Elle était en Grèce, comme toujours depuis deux ans, et sincèrement, la jeune femme s’ennuyait beaucoup. Il faudrait qu’elle songe à la visiter. Avançant lentement, la sorcière se fit un chemin parmi les gens présents et marcha tranquillement vers une table, où elle prit place. Elle espérait que son père ne soit pas trop long et trop intense sur le travail ce soir, étant donné que ce n’était que pour lui qu’elle était là. Pour personne d’autre … |
| | | | Ernie MacMillan
Parchemins : 683 Âge : 37 jets de cheveux (7 Octobre 1979) Actuellement : Adulte [Département de la coopération magique internationale] Points : 0
Ξ Sujet: Re: Surprise. [PV] Mar 22 Fév - 12:58 | |
| * Alors attends, je croise les deux bouts comme ça, voilà, je passe la grande dans la petite, je fais un petit tortillon avec le bout qui pendouille… Ousplà… Mouais, on va dire que ça va aller… Euh… Et alors après je pince… Non, je serre… Non, j’enroule, non je… Euh… Mince, je fais comment, après ? *
Debout devant une large psyché – élément indispensable à tout futur ministre de la magie qui se respecte : l’apparence ne saurait être négligée ! – tirant fort peu élégamment la langue sous l’effet de la concentration, Ernie MacMillan s’efforçait, sans grand succès toutefois, d’attacher son nœud de papillon. La coiffé-décoiffé dans le vent, il maîtrisait. Le sourire ultra-bright, il maîtrisait. La tenue de soirée impeccablement repassée, il maîtrisait. Mais le nœud papillon restait un grand mystère, et pourtant, ce n’était pas faute de s’entraîner ! Petit, il n’avait jamais été fichu de plier correctement une feuille de parchemin pour en faire un chapeau, et, il avait beau avoir passé l'âge des origamis, la malédiction du pliage semblait tout de même le poursuivre dès qu’il était question de s’attaquer à quelque chose d’un peu plus corsé que de faire ses lacets. Le jeune homme plissa le nez, tenta de bouchonner avec une obstination louable un des bouts du nœud en une espèce de masse étrange, passa le bout restant par-dessus et… Jeta l’éponge.
- Zachariiiiiiiiiiiias ! appela-t-il, perdant toute dignité, Je crois que j’ai encore un problème !
Son ancien camarade de maison et, depuis quelques temps, colocataire (l’un comme l’autre avaient décidé d’unir leurs économies pour payer le loyer d’un appartement qui ne s’apparentait pas à un clapier à lapin) apparut presque instantanément à la porte de la chambre d’Ernie, qui sut alors, non sans en éprouver une pointe d’agacement, qu’il devait probablement attendre depuis plusieurs minutes déjà qu’il fasse appel à ses services. Zacharias était le maître incontesté du nœud papillon et avait tenté à maintes reprises d’inculquer à Ernie l’art subtil des tours et détours nécessaires à l’obtention d’un nœud impeccable, mais ce dernier n’avait jamais été capable de dépasser l’étape deux de la procédure. Il était étonnant, et plutôt vexant, de constater que son cerveau, par ailleurs capable de trimer sans relâche sur des dossiers complexes de coopération internationale, était saisi de débilité profonde à la vue de la moindre cravate.
- Je pense que tu es un cas désespéré, Ernie, décréta Zacharias, sans chercher à dissimuler son amusement, en s’avançant dans la pièce pour l’aider à se dépatouiller de son nœud papillon, lequel ressemblait franchement, pour l’heure, à un vieux morceau de tissu resté trop longtemps bouchonné au fond d’un placard. Ernie redressa la tête et, avec toute la dignité blessée dont il était capable de faire preuve, laissa Zacharias opérer, ce qui ne prit guère plus de trente secondes. Trente secondes ! Il n’y avait, décidément, aucune justice ! Il avait bien fallu dix minutes à Ernie pour se rappeler quel bout passer sous l’autre, et tout ce qu’il avait obtenu en récompense de ses efforts, c’était une charpie informe. Les nœuds papillons lui en voulaient certainement. Ou alors, il fallait faire partie d’une société secrète pour les réussir convenablement… Et si encore il n’y avait qu’eux ! Mais le Poufsouffle ne faisait pas preuve d’une plus grande dextérité avec les cravates !
Le blondinet poussa un profond soupir découragé, et lança un coup d’œil à son reflet, s’efforçant tant bien que mal d’ignorer Zacharias, secoué d’un fou rire silencieux. Bien. Il venait, une fois de plus de perdre toute crédibilité auprès de son colocataire (note pour plus tard : penser à éliminer Zacharias avant les élections. Il détient beaucoup trop d’informations compromettantes pour son propre bien) mais, au moins, il n’avait plus l’air de sortir d’une bagarre avec un nœud papillon. Qui aurait gagné.
- Merci vous êtes bien urbain, dit-il simplement, gratifiant au passage Zacharias d’un coup d’œil qui signifiait clairement qu’il espérait bien que ce lamentable incident ne serait plus jamais évoqué… Du moins, jusqu’à la prochaine soirée nécessitant d’avoir recours à un tel engin de torture !
- Mais à ton service, répliqua un Zacharias encore goguenard, en plus ça me fera une anecdote amusante à raconter ce soir… Non, je plaisante, je plaisante ! Hum… On y va ? suggéra-t-il, avec un large sourire, en désignant la petite pendule d’Ernie du menton, Pas que ça me réjouisse, mais plus tôt j’y serai, plus tôt je pourrai repartir ! rajouta-t-il avec plus de sérieux.
Contrairement à Ernie, Zacharias avait les soirées du ministère en horreur : il n’avait jamais été très à l’aise en société et s’ennuyait toujours à mourir lors de ce qu’il qualifiait, avec une moue dédaigneuse de « mondanités frivoles ». Malheureusement il lui était délicat de s’y soustraire aussi avait-il pris le parti de faire une brève apparition à chacune d’elles pour s’éclipser généralement avant que tout le monde ne commence à avoir un verre d’hydromel de trop dans le nez.
- Plains-toi, rétorqua Ernie en vérifiant une dernière fois qu’il avait bien pris son précieux pschiiiit-pschiiiiit à la menthe poivrée, moi, ce soir, je vais devoir me farcir MacLaggen qui avait soit disant un truc super important à me proposer… Tsss, à tous les coups il va essayer de me refourguer un de ses dossiers ! acheva-t-il avec un haussement d’épaules ennuyé. Cormac MacLaggen travaillait dans le même département qu’Ernie et, parce qu’il avait un an de plus que lui et, surtout, un père très bien vu au ministère, semblait considérer ce dernier comme un mélange entre l’assistant personnel et l’elfe de maison à son service. * S’il y a assez de monde, je pourrai peut-être le semer en slalomant entre les serveurs…* songea-t-il, juste avant de transplaner jusqu’au lieu des festivités ou, pour reprendre Zacharias, des « contraintes sociales ultra pénibles ».
- Ne me parle pas, grommela son ami, tandis qu’ils descendaient l’escalier, ne me parle surtout pas, je dois concentrer toute mon énergie pour me donner mentalement des coups de pieds au derrière…
Ernie esquissa un sourire amusé en jetant un regard en biais au Poufsouffle : il avait l’air étrangement crispé, un peu comme s’il venait d’ingurgiter trop de pimentine d’un coup et sentait confusément que ses tympans risquaient fort d’être expulsés en même temps que la vapeur salvatrice. Compatissant, le blondinet lui tapota amicalement l’épaule :
- Mais non, regarde, cette salle est vraiment grande ! Il y a certainement tout un tas de recoins sombres dans lesquels tu vas pouvoir te dissimuler ! s’exclama-t-il d’un ton faussement enjoué, car il savait bien que, peu importait le nombre de recoins sombres que comptait la pièce, lors des soirées du ministère, il était toujours extrêmement difficile de rester seul dans son coin sans voir un gêneur débarquer toutes les trois minutes.
Zacharias semblait toutefois trop désespéré pour s’en rappeler car, se fendant d’un sourire un peu fou, il renchérit aussitôt :
- Ah oui, attends, j’en vois un là-bas, ne le dis à personne, mais je vais tenter de m’y faufiler en douce avant qu’on n’ait le temps de m’intercepter… Je te vois plus tard, hein !
Et de filer, telle l’anguille agile, sans demander son reste. Ernie le suivit un moment du regard, mais ne tarda pas à le perdre de vue, au milieu de la foule qui se pressait dans la pièce. Pour se donner une contenance, le jeune homme attrapa une coupe de champagne, et, se frayant un chemin au milieu des groupes de sorciers occupés à discuter, avec plus ou moins de sérieux, s’efforça de repérer 1) quelqu’un de son département, ou, mieux, le Professeur Slughorn, qui lui avait fait savoir qu’il serait sûrement présent et 2) MacLaggen avant que ce dernier ne lui saute dessus sans crier gare.
* Pff, fait drôlement chaud, ici, en tout cas, c’est fou, je ne pensais pas qu’il y aurait autant de… Aaaaarg ! *
Aaaaaarg était le terme juste. Car en voulant tirer sur son col de chemise, Ernie venait de défaire son nœud papillon, qui pendouillait désormais lamentablement (et aussi, il n’en doutait pas, méchamment). Zacharias ! Il lui fallait trouver Zacharias (au moins pour le tuer, parce que son noeud, c'était visiblement de l'arnaque ! Mince ! Il cherchait à lui plomber sa soirée ou quoi ?)! Mais où était-il passé ?
- Pardon… Pardon… Pardon… Veuillez m’excuser… Oupslà, attention à votre cape… Désolé… Pardon… marmonna-t-il, confus, en repassant à travers les mêmes groupes de sorciers, pour se diriger vers l’endroit où il avait vu Le Maître du Nœud pour la dernière fois.
Il ne pouvait décemment pas rester sans nœud papillon toute la soirée ! Surtout qu’il n’avait même pas encore eu l’occasion de se faire mousser croiser le ministre ! En attendant de trouver son ami, il lui fallait absolument cacher les dégâts… Peut-être que s’il plaquait sa main sur son col de chemise… Bon, d’accord, il aurait certainement l’air idiot, mais il pourrait toujours prétexter souffrir d’un affreux mal de gorge. Sourd à son bon sens, qui lui hurlait que non, se balader au milieu des grosses pontes du ministère en ayant l’air de vouloir s’étrangler n’était pas une bonne idée du tout, Ernie reposa sans ménagement sa coupe de champagne sur la table la plus proche, et s’apprêtait à mettre son projet à exécution lorsque son regard, toujours à l’affût de Zacharias, tomba sur la personne installée à cette même table.
* Eurk… * fut le seul signal que son cerveau lui envoya, avant de prendre ses petites pattes et de partir en vacances loin, très loin.
- Oh bonsoir Juliette ! s’exclama Ernie, passé en mode automatique (aussi appelé « ne réfléchis pas, surtout ne réfléchis pas ! ») d’un ton faussement détendu, en se passant machinalement la main dans les cheveux, j’espère que ma coupe de champagne ne te gêne pas, ahaha…
* Pitoyable, mon gars, pi-to-ya-ble… Oh, et dois-je te rappeler que tu as toujours le nœud papillon qui pendouille ? * |
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