Pousse-toi de mon chemin !

Elisabeth Curtis

Une nouvelle journée de cours finie à l'école de sorcellerie de Poudlard. Enfin, pour Nicolas et ses deux copains en tout cas ! Le jeune prince descendait d'ailleurs les escaliers du grand hall, afin de retourner vers sa sa commune, en compagnie d'Emeric Larsen et d'Adam Cooper, les deux Serpentard avec qui il passait le plus clair de son temps. Il ne disait jamais clairement qu'ils étaient ses amis, juste des membres de sa cour, la vérité étant bien cachée sous sa carapace de petite prince insupportable ! Et oui, il tenait sûrement cela de sa soeur... Déjà qu'il avait un prénom commun avec cette gourde de Marie... Il fallait bien qu'il ait aussi un peu le même caractère... C'était dans la génétique (si si !)

Cependant, Nicolas trouva rapidement un autre sujet de convoitise. Sa bien aimée, la septième année Heaven Clarks, venait de passer, et se dirigeait vers un couloir, qui n'était pas du tout celui qui menait aux cachots. Il n'écoutait déjà plus ce qu'Emeric et Adam disaient. Au contraire, il était totalement omnibulé par la belle brune. Sans attendre plus longtemps, Nicolas mis un terme à sa discussion avec ses deux camarades, et s'éloignait déjà d'eux, leur lançant un simple :

« On se retrouve dans la salle commune... »

Emeric et Adam jetèrent un coup d'oeil dans la direction que Nicolas fixait, puis poussèrent un soupir las à l'unisson. Oui, ils en avaient marre... Mais Nicolas s'en fichait pas mal ! Ils le supportaient depuis toute une année déjà, alors ce n'était pas deux mois de plus qui allaient réellement les déranger, n'est-ce pas ? Enfin bref. Ni une, ni deux, ni trois, Nicolas les avaient déjà planté alors qu'ils se dirigeaient vers les cachots et les sous-sols, pour retourner dans leur salle commune. Heaven avait presque atteint le couloir dans lequel elle allait disparaître si Nicolas n'accélérait pas la cadence... Et Il était hors de question que le prince ne perde la femme de ses rêves ! Aussi, il marcha plus rapidement, bousculant deux ou trois personnes au passage, mais ne s'excusant pas pour autant. Cependant, alors que Nicolas avait bien la brune qu'il aimait tant sous les yeux, un élément perturbateur se dressa sur son chemin. De suite, Nicolas s'énerva.

« Oh, mais pousse-toi ! Tu ne vois pas que tu gênes ?! »

Oui, bon, d'accord, Nicolas aurait pu être plus sympathique... Mais voilà, la fille qui était devant lui le gênait... Et en plus de cela, elle ne semblait pas vouloir se bouger le popotin pour dégager le passage ! Mais Heaven était là, pas loin... Alors si le petit prince la ratait à cause de cette petite idiote... Il était clair et net qu'il n'allait pas la laisser s'en sortir aussi facilement ! Déjà qu'il était insupportable ces derniers temps, parce qu'Emeric n'arrêtait pas de lui dire que sa chère Heaven allait sûrement finir mariée dès le premier Juillet, et que ça ne serait sûrement pas avec lui... Alors si en plus les élèves des autres maisons se dressaient contre lui... Ca allait chauffer ! Parole de De Liechtenstein !

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Elisabeth venait de passer ce que l'on appelle une journée épouvantable.
Ce matin, elle ne s'était pas levée assez tôt, elle avait dû attendre devant les salles de bains pendant plus d'un quart d'heure pour se doucher, elle n'avait pas pu réviser sous la douche parce que quelqu'un aurait pu l'entendre, et elle n'arrivait pas à se concentrer assez pour faire ça de tête, elle était mal réveillée et de mauvaise humeur lorsqu'elle se retrouva projetée au milieu du vacarme étourdissant de la grand salle, elle s'arrangeait toujours pour éviter ce désastre mais aujourd'hui elle ne pouvait faire autrement. Elle s'assit au bout du banc comme d'habitude et pris deux morveux de pains qu'elle beurra du mieux qu'elle pu, les hiboux arrivaient par vagues pour porter le courrier, et Elisabeth tremblait de tous ses membres tellement sa peur des oiseaux était insurmontable, elle se serait écoutée : elle serait partie en courant, une fille lui demanda si ça allait, elle grommela un oui qui signifiait qu'elle voulait qu'on lui fiche la paix. Elle engloutit un verre de jus d'orange et partit, tartines à la main pour pouvoir les manger tranquillement sans que personne ne la voit.
Après deux heures de métamorphose absolument harassantes où Elisabeth n'avait rien réussi à produire d'extraordinaire, sa journée se poursuivit par un cours d'histoire de la magie, autant dire la matière qui donnait l'envie de se taper la tête contre un mur. De plus, le cours était plus qu'agité, les élèves ne cessaient de parler entre eux ce qui était absolument insupportable pour Eli. Mais fidèle à son habitude, elle ne fit aucun commentaire, qu'est-ce que ça aurait pu changer ? Son dernier cours de la journée était un cours de sortilèges, autant dire, la matière de l'horreur, où un morceau de bois fait des miracles. Même si Eli commençait à intégrer quelques formules, postures et gestes, elle était toujours bien loin des résultats qu'obtenaient ses camarades, le professeur ne cessait de lui répéter qu'il fallait qu'elle face confiance à sa baguette et qu'elle croit en la magie pour qu'elle touche au but qu'il fixait à ses élèves. Mais rien n'y faisait, Elisabeth désespérait, elle n'avait confiance en rien qui n'était pas concret, et la magie était tout sauf concrète.

C'est donc à bout de nerfs et sur le point d'exploser comme une cocotte-minute que Lili errait dans les couloirs de Poudlard, à la recherche d'une activité qui pourrait soulager ses neurones fatigués.
A vrai dire elle était tellement à bout de nerfs qu'elle s'était arrêté au plein milieu du passage. Alors quand le garçon la heurta, son inclinaison à la gentillesse et à la fuite du conflit lui fit penser qu'elle était en tort. Mais son énervement pris le dessus, qu'est-ce qu'il avait à lui parler comme ça, elle avait le droit à un minimum de respect, non ? En se retournant et en faisant face au garçon, elle se rendit compte que c'était encore une espèce de petite raclure de Serpentard. Eli fulminait, purement et simplement. Alors, pour une fois il ouvrit sa bouche :
"Premièrement, un excuse-moi ne serait pas de trop. Deuxièmement, je ne sais pas pourquoi tu cours, mais ça n'a aucune urgence, il n'y rien à manger, la journée de cours est finie, et tu ne vas sûrement pas à la bibliothèque vu que tu n'as aucune affaire. Troisièmement, t'as pas intérêt à me lancer un sort, parce que je la connais déjà cette gentille blague de Serpentard."
Elisabeth fit un grand sourire au garçon, sans aucune raison apparente certes. Mais pour elle, avoir réussit à parler de manière abrupte était un pur exploit, elle se sentait libérée même si les secondes passant elle se rendit compte qu'au lieu de sourire bêtement elle ferait mieux de s'excuser !
"Euh… Pardon, enfin, je voulais pas être méchante… Je te fais la morale alors que je ne vaux pas mieux…"
Ou comment avoir l'air folle alors que l'on ne l'est pas.

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[660]

NEIGE

Heaven elle, n'avait eut personne sur son passage, et continuait donc d'avancer. Nicolas lui, pétait un plomb de son côté, et ce qui était sûr, c'était qu'il allait raconter tout cela à Emeric et Adam, parce qu'il ne comprenait vraiment pas ce que l'on pouvait faire là, arrêté au milieu du Grand Hall, qui, en cette heure de la journée était plus que bonder... A part embêter son monde, on ne faisait pas grande chose... Et forcément, il avait fallut que ça soit sur Nicolas que ça tombe... Alors qu'il avait attendu toute la journée pour avoir son petit moment avec sa belle princesse... Et là, il était clair qu'il n'allait pas être le gentil petit prince qu'il se devait être... Mais bon, oeil pour oeil, dent pour dent...

En plus de tout cela, la réaction de la fille, qui se trouva être une Gryffondor, surpris grandement le petite prince. La voilà qui criait sur Nicolas ! Non mais elle était vraiment sans gêne celle-là ! En plus, elle se permettait d'élever la voix, et de lui faire une sorte de morale, alors que c'était elle, le problème? Et puis déjà, elle n'avait pas à lui crier dessus... Nicolas avait juste demandé à ce qu'elle bouge de son chemin, il ne l'avait pas insultée... Alors elle allait se calmer de suite, sinon elle allait connaître la partie mauvaise de Nicolas... Et déjà qu'il n'était pas vraiment adorable en temps normal... Si en plus on lui cherchait des noises, c'était sûr qu'il sortait les griffes et montrait les crocs !

« Non mais tu te prends pour quoi toi ? Je ne suis pas un Gryffondor, tu me parle autrement. Et pour ta gouverne, espèce de souillée, je suis un Sang-Pur, et un prince ! Alors je te parle comme je le veux ! De plus, ma soeur est préfète, alors si tu ne veux pas de problème, tu ferais mieux de faire ce que je te dis ! »

Non mais vraiment... Elle se prenait pour quoi celle-là, à penser que Nicolas devait lui demander « Excuse-moi très chère, mais pourrais-tu débarrasser le plancher que je puisse passer? » Elle rêvait toute éveillée elle ! En plus de cela, elle pensait vraiment que ses remarques faisaient quelque chose à Nicolas... Et puis lui lancer un sort... Non mais vraiment, elle en était où ?! Nicolas n'avait pas besoin de lui jeter un sort pour lui faire entre raison... Il n'utiliserait pas non plus la violence, il n'était pas de ce genre d'homme qui frappait les autres... Et encore moins les femmes d'ailleurs... Mais il n'allait tout de même pas se laisser faire. Et Elisabeth allait rapidement le comprendre... Surtout que Nicolas trépignait de plus en plus, voyant Heaven qui s'éloignait de lui, alors qu'il avait pourtant réussit à réduire la distance... Pour le coup, Elisabeth allait en prendre pour son grade, car Nicolas était vraiment énervé désormais !

« T'es gavante toi... Pousse-toi, j'ai pas que ça à faire que de parler avec une idiote comme toi... »

Non mais vraiment... Au lieu de s'excuser, elle ne pouvait pas simplement dégager le passage ? Parce que franchement là, elle énervait de plus en plus Nicolas... Et si elle le cherchait un peu de trop, il n'hésiterait pas à faire appel à Marie, même si cette dernière ne portait pas vraiment son frère dans son coeur et que cet amour fraternel était réciproque... Mais de toute façon, cette idiote de Gryffondor ne le savait pas, alors bon, il pouvait toujours faire planer la peur sur la lionne...

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