J'suis trop p'tite ! [PV]

Annagovia rasait les murs. Contrairement à l’immense majorité des élèves de son année, elle ne baguenaudait pas dans les rues, le nez levé et les yeux écarquillés d’émerveillement, enchantée de découvrir de Pré-au-Lard autre chose que la gare. Mais il était également vrai que, à l’encontre de ses petits camarades, elle ne posait pas les pieds pour la première fois au village. Bien que ce week-end inaugurât une longue série d’autorisations de sortie pour les quatre ans à venir, Anna n’était pas une néophyte en matière d’escapade dans la petite bourgade : Roman la lui avait en effet déjà fait découvrir, en tout illégalité, au cours de l’année passée, si bien que les boutiques et autres tavernes, quoi que toujours très attrayantes, avaient perdu le charme de la nouveauté aux yeux de la fillette. En réalité, elle avait hésité à participer à cette première excursion de l’année, d’une part parce que, étant plus ou moins en froid avec Roman, elle n’avait pas vraiment d’amis avec lesquels passer la journée, d’autre part parce que la masse de devoirs qui l’attendait était si importante que la jeune fille se sentait prise de vertige chaque fois qu’elle y songeait ce qui, quand on connaissait son sérieux (car, malgré les apparences, Annagovia restait une élève appliquée), arrivait plus souvent que de raison. Elle avait cependant fini par se laisser tenter par les quelques heures de liberté que lui promettait cette sortie, estimant surtout qu’il aurait été suspect qu’elle ne participât pas à ce qui était censé être sa toute première découverte du village, celle que la majorité de ses camarades attendaient avec impatience depuis leur première année. Mieux valait-il éviter les questions embarrassantes.

Après s’être savamment emmitouflée dans son épaisse cape hivernale et avoir enfoncé le bonnet jaune Poufsouffle – qui jurait affreusement avec la couleur de ses cheveux – sur sa tête, la rouquine avait donc suivi la longue file des privilégiés qui quittaient le château. Elle n’en était pas pour autant joyeuse, loin s’en fallait ! Une fois n’était pas coutume, Anna s’efforçait de passer inaperçue : premièrement, elle n’avait aucune envie de croiser le chemin de Roman, a fortiori si c’était pour le surprendre en train de poursuivre de ses ardeurs une Serpentard dont l’identité lui était encore inconnue (et pourtant, Merlin seul savait qu’elle avait fait des sacrifices pour la découvrir ! Une de ses chaussettes s’en souvenait encore…) et secondement, la défaite cuisante qu’elle avait fait essuyer à son équipe en ratant, quelques semaines plus tôt, le vif d’or, était encore trop fraîche dans son esprit pour qu’elle osât parader dans les rues du village. Si les Poufsouffle s’étaient, dans leur habituelle bonté d’âme (oui, enfin, presque habituelle. A deux ou trois exceptions près. Ou plus. Mais ces gens-là ne comptent pas. Erreur de répartition), bien gardés de lui faire la moindre remarque déplacée, les Serpentard ne s’étaient, eux, pas privés de venir, goguenards, la remercier longuement de son incapacité totale à voler convenablement. La jeune fille avait donc pris le parti d’éviter de tomber sur eux autant que faire se pouvait.

* Bon, je fais quoi, je vais où ? * songea-t-elle, visiblement bien ennuyée. Elle avait conscience qu’elle ne serait pas crédible dans le rôle de « la fille qui découvre le village pour la toute première fois de sa vie, et c’est fou ce qu’elle est ébaubie ! » si elle rentrait au château avant un certain laps de temps, et il faisait bien trop froid à l’extérieur pour qu’elle trouvât amusant de poireauter en se promenant aux alentours de Pré-au-Lard. En réalité, tout ce dont elle avait vraiment envie pour l’instant, était d’une bonne biéraubeurre au coin du feu. Malheureusement, Les Trois Balais, devaient être bondés et, si Roman, grâce auquel elle connaissait l’existence du pub, avait décidé d’avoir un rendez-vous galant, elle supposait (fort mal à propos sans doute), que ce serait le lieu qu’il aurait choisi. Bref, la taverne devenait un No Man’s Land.

Son regard fut alors attiré par une large affiche, sur la devanture d’Honeydukes, qui proclamait l’arrivée de nouveautés. Attirée par les couleurs vives de l’encart publicitaire, Annagovia, qui avait toujours aimé l’ambiance de la célèbre confiserie au moins autant que les douceurs qu’on y vendait, se dirigea sans même y penser vers la porte de la boutique (si elle avait un tant soit peu pris le temps de réfléchir, elle aurait certainement résisté à la tentation : Honeydukes étant, là encore, un des lieux de prédilection de Roman), et pénétra à l’intérieur ce ne serait pas un pléonasme, ça ?, curieuse de découvrir les nouveautés en question.

Elle n’était visiblement pas la seule à avoir succombé à l’appel de la gourmandise ! La confiserie était si bondée qu’il était difficile de s’y déplacer. Ecrasant plusieurs orteils et donnant quelques coups de coude bien placés, Anna parvint à atteindre l’étagère sur laquelle étaient étalés les nouveaux produits… Hélas ! C’était compter sans la présence d’un immense élève de sixième ou septième année, qui lui bouchait totalement la vue. Frustrée, Anna avisa Marius, à quelques mètres de là, qu’elle connaissait vaguement, à la manière dont on connaît les gens de sa maison, et, s’approchant de lui, lui tapota le bras pour demander avec curiosité :

- Pssst, pssssst, Marius ! Il y a quoi sur les étagères ? Il est pénible, le grand, là, non ? rajouta-t-elle, en désignant l’importun d’un signe du menton, visiblement sans se soucier de ce qu’il pût l’entendre. Sors ta baguette, Marius, il va attaquer !

(918 mots)

Marius adorait venir à Prés au Lard. Il avait du expliquer un long moment à sa mère pourquoi elle devait signer son autorisation de sortie, ce qu'il y avait de si intéressant que ça à Pré-au-Lard pour que son fils veuille tellement y aller et surtout la question la plus importante de tout quand il s'agissait de son adorable petit dernier: est ce que c'était dangereux? Après cela Marius avait rendu son autorisation dument signé au professeur Chourave et avait pu profiter de ces fabuleuses sortie à Prés-au-Lard où il découvrait le vrai monde sorcier avec des vrais gens qui pratiquaient la magie dans leur vie de tout les jours et pas dans l'univers clos de Poudlard.
Il y avait une chose qui avait toujours beaucoup intrigué Marius c'était la cabane hurlante, il n'avait jamais osé y aller, parce qu'en plus des rumeurs de fantômes dans la baraque il y en avait aussi qui racontaient que le cadavre du professeur Rogue avait été retrouvé ici, tué par Lord Voldemort en personne. Même si Marius ne faisait pas encore parti du monde magique du temps de ces deux personnages il savait qui ils étaient et ça le faisait un peu flipper d'aller dans un endroit aussi plein de mauvais souvenir. Il s'était bien juré qu'un jour il irait y faire un tour, mais il était hors de question que ce soit ce jour ci, déjà parce qu'il ne faisait pas très beau, le ciel était blanc et annonçait la neige ce qui faisait que la lumière était plutôt bizarre. Il n'avait pas envie de rajouter encore plus d'éléments effrayants, il était certain que la maison en elle même le serait suffisamment, le jour où il irait il avait décidé qu'il ferrait beau et que les oiseaux chanterai dans le ciel et surtout qu'il ne serait pas tout seul. Ensuite il n'irait pas aujourd'hui parce qu'il avait prévu d'aller chez Honeyduke et que c'était déjà une espèce d'épreuve pour lui. Marius détestait la foule, les endroits exigües et la foule dans les endroits exigües. Il se demandait vraiment pourquoi les propriétaires n'agrandissaient pas leur boutique, ils étaient des sorciers oui ou mince?
Une fois, la première fois qu'il était entré chez Honeydukes d'ailleurs, il avait fait une crise de panique et il lui avait fallu rester dehors pendant que tout le monde. Après il avait du demander à ces camarades de lui acheter des bonbons, sans pouvoir les choisir et ça, ça n'était pas drôle du tout.
Mais cet été Marius avait grandi, il n'était plus écrasé dans la foule, il avait certes toujours sa tête de poupon rondouillard mais avec 15 centimètres en plus. C'est donc fièrement et le torse bombé qu'il entra dans la boutique...Avant d'en ressortir aussitôt, apparemment la technique du torse bombé ne fonctionnait pas très bien, c'est qu'il y avait vachement de monde la dedans quand même...Marius était prêt à abandonner, il n'avait jamais eu une grande volonté de toute façon, mais tout de même louper les nouveau bondons pour une petite phobie de rien du tout c'était un peu la honte, et puis c'était les Serpentard les poltrons dans l'histoire, un peu de courage que diable monsieur Sanzio! Et puis son père disait toujours "Mieux vaut vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton." et à ce moment précis, c'était le moment d'être un lion, Marius fronça les sourcils, respira un grand coup et rentra pour de bon dans la boutique.
Certes il y avait du monde, mais il fallait juste en faire abstraction, rentrer dans sa petite bulle et se laisser porter par le mouvement de la foule, ne pas lutter contre, et comme tout le monde voulait avoir sa part des nouveautés il finirait bien par y arriver.
Marius était parti dans ses pensées, il attendait de la façon la plus indolente du monde d'arriver jusque devant le présentoir lorsque que quelqu'un vint le sortir de sa rêverie, ça ne le dérangea pas plus que ça, surtout que c'était Annagovia et elle avait tellement l'air d'un enfant perdu qu'il aurait était difficile de lui en vouloir, en plus ce n'était pas du tout dans la nature de Marius d'être importuné par quoi que ce soit. Il lui sourit essayant de comprendre quel était le problème.
"Hum? "Apparemment sa camarade était gênée par la taille du grand dadais qui bloquait l'accès au nouveau bonbon, il aurait toujours pu attendre toute la journée.
Bon par contre Marius n'allait pas sortir sa baguette ou faire les gros bras, elle était tombée sur le mauvais Poufsouffle, aux mieux il pouvait demander à l'autre de faire un peu de place au pire il pouvait porter Annagovia pour qu'elle voit quelque chose, mais ça ne l'aiderait pas à attraper ses bonbons.
"C'est vrai qu'il est vraiment grand. Admit-il. Et sur les étagères qu'il protège ya les nouveaux bonbons de Honeydukes, tu veux voir? Demanda-t-il en ouvrant les bras. Je peux te porter si tu veux. Après tu pourrais faire une pirouette et atterrir devant lui. Dit-il en plaisantant. Ou sinon on peut lui demander de se pousser, ou attendre qu'il ai finit, enfin moi c'est ce que je dis, ya peut être d'autre solution."

[868 mots]

De sous son bonnet à pompon, Annagovia avait lancé un coup d'oeil perplexe à Marius. La porter ? Visiblement un peu dubitative, la jeune fille évalua rapidement la carrure de son camarade. D'accord, il était plus âgé qu'elle, mais pas tant que cela, et s'il avait des muscles faiblards, ils risquaient fort de se retrouver tous les deux les quatre fers en l'air au beau milieu de la boutique. Or, la rouquine avait beau ne pas avoir un sens très développé du ridicule, elle ne tenait pas pour autant à se donner en spectacle devant tous les élèves de Poudlard agglutinés dans la boutique. Certes, ce serait peut-être la manière idéale de détourner l'attention de l'odieux personnage collé devant l'étagère aux miracles, car les scènes du grand théâtre de la vie attiraient souvent le spectateur en mal de potins, surtout si elles incluaient deux Poufsouffle à terre et empêtrés dans leurs capes, mais il semblait cependant à la jeune fille qu'ils pouvaient peut-être tenter autre chose avant d'en arriver à une telle extrémité (car oui, pour ceux qui en doutaient encore, Anna considérait bel et bien la technique du porté comme une solution sérieuse et jouable), aussi répondit-elle prudemment :

- Me porter ? Ben euh... Tu sais, c'est très étroit, ici, on risquerait de buter contre un meuble ou de briser une vitrine... J'imagine même pas le savon que le vendeur nous passerait si on réduisait en charpie sa précieuse réserve de plumes en sucre ! En plus je suis super mauvaise en danse ! T'es bon toi ? Je n'ai pas fait gaffe à la répétition de Sterne, j'étais bien trop occupée à essayer de retenir les pas... Par contre, je te donne deux gallions si tu vas lui casser la figure, à ce grand malpoli, d'accord ? renchérit-elle en lançant un coup d'oeil ennuyé au gêneur, qui n'avait visiblement pas l'intention de bouger de son poste d'observation.

* De deux choses l'une : soit les nouveautés sont tellement fascinantes qu'il n'arrive plus à en détacher son regard (han ! ça y est ! Ils ont inventé les boules gommes qui hypnotisent !), soit il est tellement bête qu'il n'arrive pas à déchiffrer les plaquettes descriptives... * songea la Poufsouffle, peu charitable (mais on ne plaisantait pas avec la confiserie !), avant de reporter son attention sur Marius.

- Tu crois que c'est la première fois de sa vie qu'il entre dans une confiserie ? demanda-t-elle, sur le ton de la conversation, il a l'air littéralement scotché à cette étagère... Ou alors il fait une espèce de malaise, mais debout... suggéra-t-elle en plissant le nez d'un air appliqué.

Ce qui était frustrant, avec les élèves de dos, c'était qu'on ne pouvait même pas savoir à quelle maison ils appartenaient, d'autant plus que la superposition de vêtements que la majorité des gens présents avaient enfilés pour lutter contre la bise glaciale rendait toute identification difficile. En tout cas, Anna était formelle : ce n'était certainement pas un Poufsouffle qui aurait fait preuve d'aussi peu de considération envers les autres clients de la boutique ! Ceci étant, la patience était, paraissait-il, une vertu propre aux élèves de sa maison, et la jeune fille devait bien en posséder un soupçon car, décidant de faire contre mauvaise fortune bon coeur, elle détourna résolument les yeux de l'outrecuidant pour adresser un sourire joyeux à Marius, bien décidée à poursuivre la conversation :

- T'es venu là pour acheter, ou juste pour regarder ? Ou alors tu accompagnes quelqu'un ? demanda-t-elle avec candeur, sans arrière-pensée aucune han, le potin, le potin, le potin... Allez Marius, t'es sur qui ? Non, Bérénice, sois mignonne, quitte ce corps... en se dévissant littéralement le cou pour tenter d'apercevoir, dans la masse de capes noires, les éventuels comparses de Marius.

(632 mots)

Des sortes de nymphes, voilà ce qu'était toutes les filles pour Marius, il trouvait que part rapport aux garçons qui étaient parfois patauds, lourdauds incapable de gérer leur force et leurs mouvements, les filles restaient légères, gracieuses comme des fées. Alors forcément l'idée de porter Annagovia lui paraissait tout à fait naturel, en plus il n'avait jamais porter de fille alors il ne pouvait pas vraiment évaluer son poids. Il s'imaginait sans problème la prendre sur ses épaules, elle debout, comme au cirque et il lui semblait tout à fait plausible de voir Annagovia faire une pirouette dans les airs et retomber sans soucis devant ce grand balourd d'une maison inconnue, il se l'imaginait très bien même. Autant dire que son appréhension de la réalité était un poil altérée mais bon quand on connaissait Marius ça ne paraissait pas plus étrange que ça.
Néanmoins les raisons d'Annagovia pour ne pas effectuer cette figure de gymnastique étaient assez plausible, il était vrai que Marius n'avait pas les muscles si développés que ça il était comme n'importe quel adolescent de son âge, il avait grandi certes mais pas encore assez pour perdre ce visage rondouillard. En y réfléchissant bien Marius se rendit compte qu'avec la maladresse dont il faisait habituellement preuve, ils auraient surement fini dans les plumes en sucre comme l'avait fait remarquer Annagovia et le jeune Poufsouffle avait moyennement envie de se faire mal, de casser des plumes en sucre et éventuellement de se faire réprimander, déjà parce que personne ne le réprimandait jamais à part pour le faire revenir sur terre mais ça il comprenait, c'était surtout parce que quand on lui criait dessus Marius avait tendance à pleurer, le manque d'habitude vous comprenez et ça c'était pas très cool, après il avait l'air ridicule, enfin plus que d'habitude quoi...

"Bon d'accord pas de pirouette, je maintiens que ça aurait été super classe, mais bon, j'ai pas envie que tu te fasses mal ou qu'on nous passe un savon...D'ailleurs, pourquoi on dit ça: passer un savon, c'est comme avoir une belle jambe, j'ai jamais compris..."
Il se gratta le menton, perplexe.
Marius ne savait pas s'il était bon en danse, il adorait ça, il n'y avait aucun doute là dessus, mais après... Il était souvent distraît parce qu'il admirait ses camarades, en même temps ils étaient tous tellement synchronisés et tellement légers, il fallait bien que quelqu'un les admire et puis il n'y avait qu'à ne pas avoir de miroir dans la salle ça aurait fortement amélioré sa capacité de concentration. Fredericke et Elyna étaient souvent obligée de le reprendre et parfois parce qu'il ne faisait pas les mouvements correctement, il faut dire que Marius n'était pas un exemple de souplesse, mais c'était surement parce qu'il ne s'entrainait pas beaucoup en dehors des répétitions.

"Je trouve pas que tu sois mauvaise, au contraire je te trouve très gracieuse et très légère, moi je danse moyennement Fredericke me rappelle à l'ordre des fois..." Avoua-t-il un peu embêté d'avouer qu'il se faisait tirer les bouclettes. Son opinion sur Annagovia était totalement subjective, il trouvait que tout le monde à Sterne dansait magnifiquement bien, alors forcément.
C'était vraiment dommage qu'elle ait refusée la pirouette, ça aurait pu être classe si ça avait fonctionné. En tout cas il ne fallait pas compter sur le Poufsouffle pour une attaque plus frontale, attaque plus frontale qui comprenait demander au type de se pousser, si jamais il s'agissait d'un Serpentard un peu soupe au lait Marius n'avait pas très envie de se le mettre à dos, on se moquait suffisamment de lui parce qu'il n'avait pas su faire ses lacets pendant un moment alors si en plus il devait rajouter ça merci mais non merci. Il passa une main dans ses bouclettes à la recherche d'une solution qui semblait être bien planquée, ils devraient surement attendre...

"C'est bien la première fois que Moi je rentre chez Honeydukes, et pourtant j'en fait pas tout un flan à la citrouille, enfin c'est la troisième fois, la première je me suis évanoui et la deuxième j'ai du sortir, parce que j'étais pas préparé mentalement, précisa-t-il, alors quand même il pourrait se reprendre et laisser les autres voir quand même." Ronchonna le jeune garçon.

Il n'avait aucune honte à avouer ses expériences malheureuse des fois précédente, il savait que les Poufsouffle était des gentils qui ne se moquaient pas de leurs confrères jaunes et noirs, alors il pouvait se confier sans peine à n'importe qui portant un peu de jaune. Peut être que le gros tas tout bloqué était un mannequin installé par les propriétaires pour ne pas que les élèves de Poufsouffle ne prennent toutes les nouvelles sucreries, mais c'était un peu bête comme théorie, les sortie à Pré-au-Lard des jeunes élèves était surement une sacré bonne nouvelle pour les commerçant qui ne devait pas voir grand monde le reste du temps. Marius avança son doigt vers "l'élève" pour vérifier quand même s'il était vivant mais il fut interrompu dans son geste par la question d'Annagovia.

"Hein? Je suis venu pour regarder et acheter, d'habitude je dois demander à quelqu'un de le faire pour moi, pour une fois que je pouvais choisir mes bonbons moi même. Soupira-t-il. Je suis tout seul, enfin maintenant je suis avec toi, mais ça n'compte pas, si?"

C'était chouette d'avoir quelqu'un à qui parler, ça détournait vachement bien son attention du monde qu'il pouvait y avoir autour d'eux. Marius prolongea le geste qu'il avait entrepris jusqu'à toucher la personne devant eux. C'était mou, donc c'était surement vivant. Ca se retourna, se demandant surement qui le touchait. Marius lui sourit peureusement, n'osant rien dire, ça fronça les sourcils et se tourna à nouveau vers les bonbons. Il ne s'agissait pas d'un Poufsouffle songea Marius, ils fronçaient rarement les sourcils à leurs camarades et en plus généralement Marius arrivait à les reconnaître.

"Ben on sait qu'il est vivant au moins, dit-il à la rouquine, tu l'as reconnu?"

[991 mots]

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