Ne rien comprendre [PV]

Le retour à la réalité n'avait vraiment pas été si simple que ça, malheureusement d'ailleurs. Que l'on soit bien d'accord, la réalité, Corann lui avait toujours fait face, à chaque instant, et aussi à chaque seconde, il ne fallait pas avoir le moindre doute à ce sujet, c'était ainsi que les choses étaient. Elle avait toujours eu les pieds sur terre, d'une certaine manière, mais si elle se mettait à dire ça, c'était parce qu'elle avait vécu ailleurs, dans un tout autre monde pendant un petit moment. Ca lui avait fait du bien, elle avait pu voir les choses différemment, elle avait pu se sentir bien ou ce genre de chose, il n'y avait rien de plus à en dire, c'était aussi simple que ça oui voilà. Elle avait été bien. Elle avait été loin de ses amis et de sa famille, loin des fêtes et de l'alcool, mais ça n'avait pas non plus était si désagréable que ça pour autant, ça lui avait réellement fait du bien, ça lui avait réellement plu.

Bien sûr, elle n'avait pas pour autant garder ces habitudes. Et lorsqu'elle était rentrée, après avoir passé du temps avec Keira, elle n'avait pas raté une seule occasion pour recommencer tout ça. Danser jusqu'au bout de la nuit, revoir Tom, parler de tout et de rien, surtout de rien. Draguer les garçons était la seule chose qui s'était terminée. En même temps, on ne pouvait pas lui en vouloir hein, elle avait trouvé un autre garçon, c'était aussi simple que ça, il n'y avait absolument rien de plus à en dire. De ce côté là, en faite, pour être tout à fait honnête, elle ne savait plus vraiment comment est-ce qu'elle pouvait bien être censée se comporter. Mais elle devrait bien finir un jour par trouver comment faire. Elle finirait bien par comprendre. Il lui faudrait du temps oui, ou peut être certaines explications aussi , Bonne question !

Lorsqu'ils s'étaient séparés, avec Dmitri, après qu'elle ait vécu un bon mois chez lui des suites d'une attaque de Loup-garou, ils s'étaient embrassés. Les frissons qui s'étaient doucement mis à parcourir son corps lui avait réellement fait un drôle d'effet. Mais ça lui avait fait du bien, elle s'était sentie bien. Du coup, bien sûr, quand il lui avait proposé un dîner le lendemain, elle avait réellement été aux anges. Il avait été jusqu'à lui payer le repas et tout ça. Mais ce n'était pas aussi simple que ça évidemment. Parce qu'au moment où il l'avait raccompagné chez elle... Il ne l'avait pas embrassé, il l'avait laissé, l'avait uniquement salué... Et là, réellement, tout s'était mal passé, c'était là que les choses avaient mal tourné, il n'y avait absolument rien de plus à en dire, vraiment rien.

A cette pensée, un soupir s'échappa de ses lèvres. Mais ce n'était pas le moment de songer à ça. Elle était chez Dmitri, elle travaillait pour lui alors elle était obligée d'aller chez lui de temps à autre, c'était aussi simple que ça ! Entre ses mains se trouvait son agenda et elle cherchait à garder contenance. Elle ne devait pas se prendre la tête avec tout ça, c'était aussi simple que ça. Mais... Pour autant, et bien non, cela n'avait absolument rien de simple, vraiment rien. Mais il fallait garder contenance. Il fallait juste qu'elle fasse comme si rien ne s'était passé et il y avait fort à penser que les choses iraient mieux. En faite, il aurait été préférable qu'il ne l'embrasse pas, c'était aussi simple que ça. Mais c'était arrivé alors il ne fallait pas y penser.

Bref, il ne fallait pas penser à tout ça, c'était bien mieux comme ça oui, et il n'y avait même rien de mieux à en dire, c'était ainsi que les choses devaient être. Surtout qu'il fallait qu'elle donne son emploi du temps à Dmitri.  « Tu m'écoutes ? Donc, tu as rendez vous à 14h au ministère cet après-midi, tu dois ensuite dîner avec un collègue du nom de Georges Moore. Ce soir, il serait préférable que tu ne te couches pas trop tard mine de rien, parce que demain, tu déjeunes avec moi ! ». Elle lui fit un clin d'oeil et le nota sur l'agenda. Une envie soudaine mais que l'on ne lui jette pas la pierre pour autant, elle tombait amoureuse de lui, voilà tout.

C’était terminé. Corann Stanley ne vivait plus chez lui. La maison, soudainement bien déserte et, surtout, terriblement silencieuse, n’en paraissait que plus grande, depuis qu’il s’y était retrouvé seul. Dire que la présence de la jolie blonde dynamique lui manquait était un euphémisme… C’était dur, de réaliser que ce mois s’était déjà terminé, et parallèlement, Dmitri trouvait préférable de ne pas avoir dû la retenir trop longtemps. Elle avait droit à une vie, après tout ! Et lui, il était bien trop bizarre pour convenir au genre de vie dont rêvait sans doute cette jeune fille… Malgré tout, elle avait accepté de conserver son poste, aux côtés du jeune homme, et dire que cela avait fait plaisir à ce dernier n’était pas à la hauteur de ses sentiments. L’idée de pouvoir revoir cette jeune femme de temps en temps faisait, en effet, particulièrement plaisir à Dmitri. Il n’avait que peu d’interactions sociales, à vrai dire… Une fois sa fille, ses parents et ses beaux parents mis de côté, il n’était lié à personne d’autre… pas de collègue sur qui comptait… pas d’amis… Et il avait fait exprès d’être dans cette situation. Moins il était proche des gens, moins il souffrirait, et moins il prendrait de risques… Puis Corann était apparue, et son univers avait basculé suite au passage de cet éclair platine.

Lorsqu’ils s’étaient quittés, le soir de la mort du Loup garou, Dmitri l’avait embrassée. C’avait été plus fort que lui. Il l’aimait bien cette fille… cette femme… Elle avait quelque chose de terriblement charmant, une personnalité bien à elle, loin des stéréotypes, elle savait vivre sa vie comme elle l’entendait, et avouait ses faiblesses sans en rougir. Elle avait une force intérieure que le Bulgare n’avait appris qu’à admirer pendant le mois qu’ils avaient passé ensemble. Et, oui, il s’était attaché à elle. Sincèrement.

Le lendemain, ils avaient dîner ensemble, le jeune homme ayant invité son hôte la veille, dans l’après midi. Il avait choisi le restaurant, avait payé l’addition (chose qu’il jugeait on ne peut plus naturelle, question d’éducation, chez les sangs purs, on a un penchant non négligeable vers les attitudes ‘vieux jeu’), et avait, tout naturellement, aussi, raccompagné la jolie blonde chez elle. Là, il l’avait simplement embrassé sur la joue. A vrai dire, il aurait aimé qu’elle prenne l’initiative d’échanger un nouveau baiser… Il songeait que si elle était intéressée, étant donné ses au revoirs de la veille, elle aurait fait ce pas dans sa direction (puisqu’elle n’avait pas hésité à l’aborder leur première -et unique- nuit, au bar…). Mais il n’en fut rien, elle ne fit pas de geste dans sa direction… Et il estima donc qu’elle n’était sans doute pas plus intéressée que cela, chose qu’il pouvait parfaitement comprendre et qu’il savait accepter (avec le temps…).

Finalement, elle vint chez lui, après, pour le travail. Ils allaient parfois dans les locaux de la société (ceux placés en Bulgarie), mais c’était assez rare… Dmitir n’y passait souvent que pour les affaires pressantes et importantes, le reste du temps, il n’était pas vraiment obligé de faire acte de présence, ce dont il se passait fort bien, étant donné qu’il pouvait, par la même occasion, éviter le costume, pour rester en T shirt et jeans troués…

« Oui, je t’écoute… »

Lâcha-t-il, pensif, en écoutant la jeune fille lui faire un rapide bilan de son emploi du temps (qu’elle lui rappellerait, de toute manière, si jamais il osait oublier un quelconque rendez-vous… De ce côté-là, c’était clair qu’il pouvait compter sur elle !). Il soupira… Le ministère, il l’avait oublié, ça… Et m*rde, il allait devoir se trouver un costume (et pour le dîner du soir aussi, d’ailleurs…). Quelle galère… Quant à l’histoire de ne pas se coucher trop tard, il arqua un sourcil, étonné, de mémoire, le lendemain il n’avait rien de prévu… Si ? Et là, elle lui balança, tout simplement, qu’ils déjeunaient ensemble, tous les deux… Un sourire amusé finit par étendre les lippes du Bulgare qui répondit, taquin :

« Ha ouai ? Je ne me souviens pas qu’on ait programmé ça… Tu le sors d’où ? »

Et, l’air de rien, il lui prit l’agenda des mains et regarda le mot qu’elle venait tout juste de rédiger (l’encre n’étant pas encore sèche). Haussant les épaules, il sourit :

« Ha, oui tu as raison… c’est bien programmé. Voilà un repas pendant lequel je vais pouvoir m’amuser au moins… On avait di qu’on allait où, d’ailleurs ? »

Levant un regard innocent vers elle, il lui rendit l’agenda, tout sourire, attendant que la damoiselle lui expose son plan, puisqu’elle avait décidé de prendre les commandes, soit, qu’elle dirige, il l’écoutait.

Etre en sa présence n'était pas vraiment une chose facile, c'était même relativement dérangeant. Oui, voilà. C'était assez bizarre. Oui, il n'y avait pas le moindre doute à propos de tout ça. Tout lui semblait bizarre, dérangeant et bizarre mais être obligé de conserver une certaine contenance n'avait absolument rien de vraiment facile et c'était pour cette raison que tout devenait si énervant, si chiant également, si on pouvait dire les choses de cette manière en tout cas. Mais ce n'était pas possible, pour autant, il n'y avait rien d'aussi simple que ça, il n'y avait absolument rien de plus à en dire, vraiment rien. Ni rien à faire, d'une certaine manière. Donc c'était uniquement pour cette raison qu'elle n'osait pas parler, qu'elle n'osait pas demander la moindre explication, elle voyait tout simplement mal ce qu'elle aurait bien pu dire ou faire par rapport à tout ça. Le mieux était d'essayer un minimum d'oublier, même si ce n'était pas du tout une chose possible, ni une chose faisable, c'était aussi simple que ça.

Elle entreprit de lui donner le plan de sa journée, ainsi que de celle de demain. Dans lequel elle avait bêtement ajouté un déjeuner entre eux deux. C'était stupide oui, et elle le sentie au moment où elle avait ouvert la bouche pour le lui dire. Elle se disait que c'était stupide, qu'il fallait faire disparaître cette stupide idée ou ce genre de chose, ça pouvait paraître stupide pour beaucoup de bonde et sur beaucoup de points mais c'était réellement l'impression qu'elle avait et on ne pouvait décidément pas lui en vouloir pour si peu de chose, c'était aussi simple que ça. Un nouveau soupir s'échappa doucement de ses lèvres tandis qu'elle cherchait vainement de comprendre comment est-ce que les choses devaient évoluer, et tout ça. Mais elle ne pouvait rien dire sinon, il risquait probablement de la trouver déplacée ou de dire qu'elle parlait pour des choses qu'elle ignorait.. Ce genre de chose quoi ! Et c'était le genre de truc qu'elle pouvait aisément comprendre d'ailleurs.  « Je le sors de mon envie personnelle. Je ne pense pas que cela soit si dérangeant non ? Puisque de toute façon, demain, tu n'avais absolument rien de prévu ». Elle haussa les épaules, après, si ça le dérangeait, elle pouvait toujours l'annuler ! De toute façon, elle n'avait réservé nul part et ils iraient dans un lieu au feeling ! C'était comme ça qu'elle, elle fonctionnait de toute manière, elle refusait de trop sérieusement se prendre la tête avec tout ça. Mais au vu de son sourire amusé et de sa façon de paraître amusé, elle en venait à croire que ça ne le dérangeait absolument pas. Tant mieux. Parce que s'il s'était d'un seul coup mis à dire que ça ne l'intéressait pas, là, elle l'aurait vraiment mal pris. Parce que déjà qu'elle avait beaucoup de mal à comprendre son comportement, s'il venait à se mettre à dire n'importe quoi.

Il lui prit alors l'agenda comme s'il ne le croyait pas. N'importe quoi bien sûr, parce que bon, que l'on soit bien d'accord, elle venait de le noter. En faite, pendant qu'elle lui disait ses rendez vous, elle l'avait écrit. Et s'il passait son doigt dessus, il aurait un paquet d'entre sur le doigt, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce sujet, c'était aussi simple que ça oui, d'une certaine manière en tout cas, pour ce qu'il en était du reste, il ne fallait pas se prendre la tête un seul instant.  « Bien sûr que c'est écrit ! Je ne prendrais pas le risque de t'inventer des rendez-vous, voyons ! Par contre, nous n'avons pas de lieu alors il va falloir en trouver un, c''est moi qui te le dit ! ». Et oui, elle avait juste élevé l'hypothèse de glisser un rendez-vous à ce moment, après tout, il n'y avait rien de vraiment dérangeant dans tout ça, ce n'était pas choquant un seul instant, ça pouvait paraître stupide, oui voilà, c'était aussi simple que ça. Oui, voilà. Et puis oui, en tout logique, ça devrait plutôt bien se passer, même si ce n'était pas forcément certain oui, voilà. Il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce sujet, c'était un fait.  « Une idée ? »

Sans perdre son sourire, Dmitri répliqua avec un léger haussement d’épaules :

« Non, pas de soucis… »

Et puis, de toute façon, passer le déjeuner avec elle était forcément une idée agréable… Il avait envie de la voir, toujours plus, surtout qu’ils avaient quand même vécu ensemble pendant un mois et que, tout à coup, elle était retournée vivre chez elle… Rien de bien grave, en soit… mais il aurait quand même préféré la garder chez lui… et pas forcément parce qu’il se sentait moins seul avec elle, chez lui, mais surtout parce qu’il appréciait chaque instant passer avec la jolie blonde (même s’il ne le lui avait jamais di… -enfin pas de manière aussi directe, en tout cas…-)

Le jeune homme écouta ensuite la jolie blonde lui expliquer qu’ils n’avaient pas de lieu de rendez-vous pour cette fois-là… Aussi demeura-t-il silencieux, jusqu’à ce qu’elle lui demande si il avait une idée. Haussant les épaules, il répondit, tout en se penchant alors vers elle pour encrer ses yeux dans les siens :

« Et bien vu que vous avez déjà dîner et déjeuner chez moi, ainsi que dans les restaurants que je côtoie habituellement, je pense que c’est à vous de me faire découvrir un endroit qui vous tient à cœur, mademoiselle… Qu’en pensez-vous ? »

Le vouvoiement était utilisé dans le seul but d’aller avec sa plaisanterie. Ils ne s’étaient jamais vouvoyer, donc s’y mettre maintenant (même si ç’aurait été moins déplacé, dans le cadre de leurs travails respectifs). Se reculant pour laisser, de nouveau, une certaine distance entre eux, sans pour autant perdre de son attirance vers la belle demoiselle, il la laissa répondre. Il avait envie de découvrir un peu son univers à elle. A l’heure actuelle, il avait choisi les lieux de sortie (à la fois d’un point de vue stratégique, pour éviter tout soucis avec le loup garou qui traqué la jeune femme et aussi d’un point de vue personnel (il n’était allé que dans des endroits qu’il connaissait et qu’il savait agréables, même si parfois, un peu trop huppé, pour lui qui préférait les attitudes décontractées…)

Le bulgare plia quelques affaires, rangeant deux trois dossiers dans son trieur, et reprit, l’air innocent :

« D’ailleurs, question… Si tu me le permets, bien sûr… »

Petit clin d’œil amusé, à l’égard de la belle, avant de reprendre :

« C’est un déjeuner d’affaire ou privé ? »

Façon (plus ou moins) détournée de savoir ce qu’elle attendait de ce déjeuner… Si elle comptait lui parler affaire, ou si, au contraire, il pouvait espérer un petit pas vers lui, pendant le repas (ou après, ou avant, bref, l’idée reste la même quoi :p)

Pas de soucis ? Et bien tant mieux. Même si la jeune blonde n'avait de cesse que de se poser des tas et des tas de questions par rapport à ce qu'il pouvait bien se passer entre eux, ce n'était qu'un malencontreux détail sur lequel elle préférait ne pas trop s'attarder, aussi stupide que puisse être les chose d'ailleurs. Oui, c'était stupide et oui, il était parfaitement hors de question de se prendre la tête avec tout ça, c'était tout bonnement impossible pour elle de toute manière. Et oui, c'était un point sur lequel il ne fallait pas s'attarder, et c'était bel et bien sur ce point qu'il ne fallait pas trop s'attarder. Oui, aussi bizarre que les choses puissent être, Corann voulait aller de l'avant. Il était impossible pour elle de poser la moindre question à Dmitri, elle ne le voulait pas et elle estimait d'ailleurs que cela aurait été la plus grosse bêtise qu'elle aurait pu faire un seul instant, et c'était non, elle ne le voulait pas et il n'y avait absolument rien de plus à en dire, c'était même mieux comme ça, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce sujet. Et puis à quoi bon ? Parler de ça ne servirait à rien et ne mènerait à rien non plus. Aussi stupide que la situation puisse être, la seule chose que cela pourrait bien apporter serait vaine. Elle ne voulait pas le perdre. Et même si elle était obligeait de le côtoyer d'un peu plus loin qu'elle ne l'aurait voulu, et bien elle le ferait.  « Tant mieux dans ce cas ! Parce que s'il y avait eu le moindre soucis, j'aurais été contrainte de protester ! ». Un sourire timide se dessinant doucement sur ses traits alors qu'elle se mettait à se convaincre que oui, c'était mieux comme ça.

Et bah tiens, voilà qu'il se remettait à la vouvoyer ! Sur le coup, elle s'était sincèrement posée la question quant à savoir pourquoi est-ce qu'il se mettait à faire ça. Mais bon, elle ne tarda pas pour autant à se douter que c'était juste pour la taquiner un peu. Et il se croyait drôle en plus, elle en était persuadée ! Enfin bon, il était hors de qustion pour elle de se prendre la tête avec tout ça, elle en était tout bonnement parfaitement incapable alors ce n'était pas prêt d'arriver et il fallait réellement se mettre en accord avec tout ça, c'était relativement important après tout, il ne fallait pas avoir le moindre doute à ce sujet. Oui, voilà. Mais mine de rien, ce qu'il se mettait à dire n'avait absolument rien de bien stupide. Mais en réalité, elle ne savait pas vraiment où elle allait bien pouvoir l'emmener. A l'appartement ? Oui pourquoi pas ? Bon, il ne lui serait pas permis de faire à manger, au risque de le tuer en faite, mais ce n'était pas si bête que ça ! En plus, il y avait un chinois tout prêt de chez elle et... Bon, déjà, il faudrait virer Keira. Ouais, bon plan ahah. Mais ça ne devrait pas être bien compliquée, et elle était persuadée qu'elle ne dirait pas non !  « Chez moi ? Qu'en pensez-vous ? Ô grand monsieur, mais promis, je ne ferais pas à manger ! Il y a un chinois à damner près de chez moi ! ». Et puis n'était-ce pas le meilleur moyen de lui faire découvrir où elle vivait ? Après tout, même s'il avait déjà vu son appartement, il n'avait jamais vu son coin privé, donc sa chambre ! ( non pas qu'elle prévoyait de faire des folies ou ce genre de chose ! Sauf s'il était d'accord.. Oui bon bref ).  « Mais ce n'est peut être pas à votre convenance ! »

Lorsqu'il voulut lui poser une question, la jeune blonde se figea légèrement, espérant malgré tout que rien n'avait percé la carapace qu'elle s'était doucement forgé. Ca pouvait paraître stupide mais c'était réellement la principale action qu'elle avait été contrainte de réaliser afin de ne pas se faire coincer par tout le reste, c'était aussi simple que ça, il n'y avait absolument rien de plus à en dire. Oui, voilà. Mais bon, elle devait se contenir, il était absolument hors de question pour elle de se prendre la tête avec ça, sinon, les choses allaient sincèrement dégénéré, oui voilà.

Mais il ne tarda pas à lui fournir sa question et elle fut relativement surprise. Bien sûr que c'était privé. Elle se voyait mal l'inviter chez elle si c'était uniquement pour bavarder à propos du boulot. Dans ce cas, ils n'auraient qu'à se voir dans l'après-midi ou au boulot quoi, ça aurait vraiment été n'importe quoi !  « C'est privé bien sûr. J'espère bien que l'on parlera de tout autre chose demain ! Nous pouvons avoir d'autres sujets de conversations tu ne crois pas ? ». Et puis, si c'était uniquement pour le boulot, ça ne l'intéressait absolument pas !  « Sauf si ça te dérange ? Mais pour ma part, j'ai envie de passer un très agréable moment en ta compagnie demain midi. Loin du travail »

Et là, Dmitri ne fut absolument pas déçu du voyage ! Elle lui proposé de déjeuner chez elle… Et très honnêtement, ça faisait très plaisir au Bulgare. Après tout n’était-ce pas la, la preuve par A+B qu’elle lui ouvrait son cœur (enfin pas forcément l’organe dans son intégralité, mais une partie quand même, quoi !). Il lui adressa donc un sourire entendu, quand elle ajouta qu’elle se garderait bien de cuisiner et qu’elle commanderait chez un traiteur chinois.

« Et bien ça me va tout à fait mademoiselle… »

Quant au côté privé/travail, la blonde mit les choses au clair, et son point de vue arrangeait grandement Dmitri (il se serait senti sacrément mal, si elle lui avait proposé ce déjeuner, juste pour parler boulot (encore !!!), quoi… Hochant doucement la tête, en signe d’approbation, il répondit donc avec amusement :

« Bon, ben tu me rassures, pas que je pense qu’un déjeuner d’affaire avec toi puisse être rasoir, puisque tu sais pimenter à peu près tout ce que tu entreprends… mais franchement, ça m’aurait un peu ennuyé de devoir, encore, parler paperasse… »

Pas que Dmitri n’aime pas son travail, mais disons plutôt qu’il était bien plus intéressé par la belle blonde qui travaillait avec lui son second (mais plus mystérieux et bien moins officiel) emploi que par le premier… Etre bureaucrate, ce n’était pas du tout fait pour lui. La vie des affaires, les réunions, les combats oraux incessants, savoir bien se conduire, manipuler, mentir… Il était doué… il ne le niait pas. Mais ce n’était pas son activité favorite, bien au contraire ! Bon, il ne détestait pas son travail non plus… Faut pas exagérer… mais il préférait chasser, ou, encore mieux, passer un moment agréable avec la charmante Corann Stanley.

Se redressant, il jeta un coup d’œil à son horloge murale, qui lui indiquait qu’il était temps, pour lui, de se bouger un petit peu :

« Bon, ben ce n’est pas tout, mais le boulot m’attend… »

Il récupéra un dossier et adressa un sourire complice à la jolie blonde :

« J’ai hâte d’être demain… »


……………


Et comme tout sait arriver à qui sait attendre, le lendemain arriva sans qu’aucun de nos deux protagonistes ne décède entre temps, sauvés, ils allaient pouvoir manger ensemble –et plus si affinité… *sort*-. Dmitri se rendit chez son employée (qu’il ne considérait pas du tout de la sorte, en réalité… C’était plus une amie (enfin… une amie carrément séduisante et super attirante… m’enfin…) qu’une employée… c’avait toujours été comme ça… Ils avaient eu une drôle d’histoire, eux aussi, dès le début ! Mais ils s’en sortaient, et c’était bien là l’essentiel, en soit. Sonnant à la porte de la jeune femme, il attendit patiemment qu’elle vienne lui ouvrir. Il était vêtu d’un jean bleu foncé non troué (ça sent l’effort ! *paf*), d’un T shirt bleu ciel et d’une veste de cuir noir. Il dégageait la me^me décontraction que d’ordinaire, et, grâce à son ouie particulièrement développée, entendit la sorcière arriver devant la prote avant même qu’elle n’enclenche la poignée. Un bouquet de fleurs à la main, il attendait qu’elle lui ouvre, pour le lui offrir.

Corann se mit à sourire, alors que Dmitri lui disait que le programme lui convenait. Bien sûr, elle avait proposé chinois mais si ça venait à ne pas lui convenir, il pouvait le lui dire ! Elle ne s'en serait pas offusqué ! Elle avait juste proposé ce qu'il y avait de plus prêt de leur appartement. Mais en soit, il suffisait de trouver un restaurant sorcier et le tour serait joué ! Le soucis était bien sûr que ce qu'il y avait de plus près, c'était moldu, donc cela rendait les choses plus difficiles, évidemment. Enfin bon, pour autant, ce n'était qu'un malencontreux détail sur lequel il n'était pas vraiment nécessaire de faire tout un speech, c'était même une bien belle évidence et il n'y avait, d'ailleurs, pas le moindre doute à avoir. Enfin bon, le reste était de ne pas se prendre la tête, oui voilà, c'était aussi simple que ça. Oui voilà.  « Sauf bien sûr si tu n'aimes pas le chinois ! Il y a un très bon traiteur italien, à quelques rues sinon ! Oui tu te doutes bien que nous avons tout essayé déjà, avec Keira ! ». Un sourire sur les lèvres, elle en vînt à se dire qu'il serait moins cher d'apprendre à cuisiner à l'occasion. Il y avait très certainement des cours, pas trop loin, dans Londres en tout cas, qui pourraient lui permettre de garder la tête sur les épaules, c'était une évidence quoi !

Ah ainsi donc, elle le rassurait du fait qu'elle puisse ne pas vouloir parler boulot hein ? Et bien au moins, ils était d'accord tous les deux sur ce point et c'était bien mieux comme ça, elle n'avait absolument aucun doute à ce propos. Enfin bon, bien sûr, il ne fallait pas non plus s'emballer une seule seconde, il ne fallait pas croire n'importe quoi et tout ça. Un soupir s'échappant de ses lèvres, Corann en vînt néanmoins à se dire que ça ne pourrait pas pour autant aussi bien se passer qu'elle avait la douce bêtise de le penser. Même si elle ne pouvait absolument rien dire à propos de tout ça, c'était même une bien belle évidence oui voilà. Par contre, elle ignorait, avant ça, qu'elle savait pimenter tout ce qu'elle faisait. Oh bien sûr, elle était parfaitement incapable de laisser les choses se faire sans y mettre une pointe d'elle même et c'était peut être de ça dont il parlait. Elle n'aimait pas les choses lentes, sans but précis et sans réel fondement. En général, elle y mettait toujours un peu d'originalité sans pour autant un peu trop s'éloigner de tout le reste, c'était une évidence oui, il n'y avait absolument aucun doute à avoir à ce propos.  « Ca m'aurait aussi ennuyé hein, faut pas croire hein ! Autant passer un bon moment à parler de broutilles, je crois que c'est nécessaire quand on a des emplois trop bureaucratique. Tu ne crois pas ? »

Et elle aussi, elle avait hâte d'être à demain. Même s'il allait clairement falloir qu'elle range sa chambre avant de l'y faire venir ! Okay oui, elle n'était pas non plus si bordélique que ça, que l'on n'en vienne pas à croire n'importe quoi. Pour autant, elle n'était pas non plus maniaque et il y avait bon nombre d'affaires qui traînaient un peu partout. Et il y avait des photos, avec Tom, qui traînait, et qui étaient peut être un peu trop tendancieuse ! Des baisers volés, des contacts trop chaleureux.... Quoique, en soit, le mieux était peut être de les laisser en place ? Ca pourrait être plutôt drôle après tout ! Enfin... Dans un sens en tout cas, pour ce qu'il en était du reste, elle préférait ne pas trop s'y attarder. Elle verrait bien quand elle rentrerait, de toute façon, pour l'heure, il y avait encore un peu de travail ici !

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Corann se tenait dans l'entrée de sa chambre, les poings sur les hanches, à tenter vainement de regarder si un petit quelque chose était en train de traîner ou non. Mais ça semblait aller. Les photos sur les murs montraient peut être un peu trop qu'elle était une grosse fêtarde, mais bon, c'était réellement ce qu'elle était alors on ne pouvait strictement rien faire à côté de tout ça, c'était aussi simple que ça oui, voilà. Enfin bon, c'était plutôt bien rangé et sa chambre faisait plutôt adulte non ? En dehors des photos bien sûr, parce qu'il y en avait où elle était clairement alcoolisée. En tout cas, tant que son dressing restait fermer tout allait bien ! Parce que là, c'était la guerre par contre ! Mais c'était parce qu'il lui avait fallu près d'une heure pour décider de ce qu'elle mettrait sur elle. Elle avait fini par choisir une chemise bien grande, sur laquelle elle avait mis une ceinture à la taille pour lui donner des allures de tunique. Elle avait également mis un short en dessous, en blue jeans, et le tour était joué. Un peu de maquillage, une tentative pour se coiffer et le tour était joué. Elle avait déjà mis la table, mais n'avait pas encore commandé bien sûr. Cela aurait été bien trop tôt !

Juste à temps, puisque l'on sonnait à la porte ! Elle souffla un grand coup et se décida enfin à se bouger pour lui ouvrir, le trouvant devant la porte avec un bouquet. Une bien belle attention biens sûr. Mais en définitif, elle n'aimait pas les fleurs. Elle n'aimait pas l'attention qu'elles devaient avoir, préférant les cadeaux qui ne demandaient rien.  « Bonjour ! Hm... J'espère que les fleurs ne sont pas pour moi ! Ou bien qu'elles sont fausses hein ! Tu vas bien ?».

Haha, il s’était planté ? Haussant les épaules, Dmitri répliqua dans un sourire amusé :

« Tu préfères qu’elles soient pour ta voisine ? j’ai vu, un jour, une très charmante jeune femme blonde roder à l’étage… »

Marquant alors un temps de silence, il sembla avoir une sorte de révélation, tout à coup, ajoutant avec un émerveillement feint :

« Ha, mais une seconde… Maintenant que j’y repense, elle vivait dans cet appartement, je crois… Ta colocataire est rousse, je crois, pourtant, non ? »

Il l’avait aperçue une fois, la jeune femme qui partageait sa vie avec Corann… Et s’il serait incapable de la reconnaître, s’il venait à la croiser dans la rue, il avait quand même remarqué une chose, chez elle : ses cheveux couleur de feu.

« Ce devait être toi, alors… c’est quand même fou, ça… »

Désignant son bouquet d’un mouvement de menton, il continua :

« Tu ne m’as jamais di que tu étais allergique ? Et en forêt, tu t’en sortais plutôt bien… mais si vraiment tu as un problème avec elles, tu pourras toujours les fourguer à ta colocataire. Ce serait triste de les jeter, ces pauvres petites… »

Tendant donc (quand même) le bouquet à Corann, il l’embrassa sur la joue, pour la saluer comme il se doit (au boulot ils se contentaient de se dire bonjour à voix haute, mais là, ils étaient dans le cadre privé, donc c’était différent…

« Et sinon, je vais très bien, je te remercie, et toi donc ? »

Il entra (oui parce qu’elle n’allait pas le laisser sur le pas de la porte, quand même, hein !) et admira l’intérieur (plus modeste que sa maison, en même temps ce n’était pas la même superficie, non plus !). La décoration était bien plus moderne que chez lui… Là où tout était boiserie, dans sa maison, ici, c’était plutôt le métal qui l’emportait…

« Me voici donc dans ton repaire… Au fait, nous serons tous les deux, ou ta colocataire sera des notre ? »

Bien sûr, il aurait largement préféré être seul avec Corann (il n’avait rien contre Keira, hein, il ne la connaissait même pas ! mais bon, il préférait avoir un déjeuner à deux, plutôt qu’un déjeuner à trois (super louche, là, quand même, non ???)). S’intéressant alors à sa compagne du jour, il s’informa, par curuiosité :

« Mademoiselle me ferait-elle l’honneur de me dire ce qu’elle sait apprécier, comme cadeaux ? »

Ah moins qu’elle ne préfère le voir se planter encore une fois. Au fond, ça n’embêtait pas Dmitri de se tromper, ce qui l’embêtait, le plus, c’était d’offrir une chose qui ne faisait pas plaisir (ça gâchait l’idée d’offrir, quoi…)

Le sourire qui s'était installé sur les lèvres de la jeune fille disparu, l'espace d'un instant. Aussi stupide que la situation puisse être, Corann refusait catégoriquement de laisser le bouquet de fleur à sa colocataire. Même si elle avait tendance à ne pas aimer les bouquets et tout ça, ce cadeau était bel et bien pour elle, il était donc parfaitement hors de question pour elle de les donner à la jeune rouquine, même si cette dernière aurait probablement adoré l'attention, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce propos oui, voilà.  « A ce que je sache, ces fleurs sont pour moi non ? Alors... Et puis ma colocataire se ferait peut être un peu trop de fausses joies, si tu venais à les lui donner à elle, elle te trouve plutôt canon ». Bah quoi ? C'était bien ce que Keira lui avait dit non ? Donc elle n'inventait absolument pas ! Mais le soucis, alors, c'était que peut être, en contrepartie, Dmitri aimait bien la jeune rousse aussi ! Et là, oui, ça serait la catastrophe puisqu'il lui serait parfaitement impossible d'en vouloir à Keira mais pour autant, elle ne pourrait rien dire ni rien faire et elle ne pourrait que mal prendre les choses oui, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce propos, c'était aussi simple que ça ! Mais elle percuta alors sur ce qu'il avait dit après. Une jolie blonde dans l'étage ? Tiens, il aurait eu l'occasion de voir une de ses voisines alors qu'elle-même n'en avait pas été capable une seule seconde ? Non, c'était parfaitement impossible, il y avait un autre truc qui clochait derrière tout ça, il ne pouvait rien y avoir d'autre, oui voilà ! Enfin... C'était surtout ce qu'il voulait, et c'était bien là quelques choses pouvaient facilement devenir plus compliquées. Mais c'est là, alors qu'il rajoutait autre chose, et elle put alors comprendre qu'il parlait d'elle.

Une rougeur apparut doucement sur son visage alors qu'elle essayait de reprendre contenance.  « Bien vu, tu as réussi à te rappeler de la couleur de cheveux de Keira ! Alors ainsi donc.. Tu me trouves très charmante hein ? C'est très intéressant ça dis voir ! ». Un sourire se trouvait sur ses lèvres et bien sûr, elle n'allait pas pouvoir rester là, avec cet air niais et stupide sur les traits, ça n'allait pas l'amener bien loin, il ne fallait pas avoir le moindre doute à ce propos, oui, c'était même parfaitement aussi simple. Elle savait qu'elle devait garder la tête droite, les idées bien claires également. Il fallait qu'elle reste sûre d'elle et qu'elle ne se laisse pas berner par tout ça, sinon, il y avait fort à parier que les choses se mettraient à mal se passer, il ne fallait pas avoir la moindre hésitation à ce propos, oui, voilà.

Allergique ? Corann marqua un arrêt de quelques secondes, tentant vainement de comprendre pourquoi est-ce qu'il se mettait d'un seul coup à dire qu'elle était allergique. Avait-elle des plaques sur le visage ? Des rougeurs ici et là ? Elle posa une main sur sa joue, relativement surprise et se rendit compte que non, elle n'avait absolument rien sur le visage, c'était assez bizarre oui, aussi simple que ça.  « Je te le répète, je ne les donnerais pas à Keira, puisqu'elles sont pour moi. Donc... Je ferais avec ! Je ne suis pas allergique aux fleurs, je préfère juste quand elles sont fausses, au moins, elles ne demandent pas d'entretien, c'est plus simple. Enfin... C'est mon avis et ce n'est pas ce que la plupart des filles pensent mais bon ! Peut être que je suis bizarre va savoir ! ». Il était vrai que le nombre de filles qui n'aimaient pas les fleurs n'étaient pas nombreuses mais bon ! Ce n'était qu'un détail, une chose à laquelle il ne fallait pas trop penser, oui, bonne question, mais elle n'en savait absolument rien et elle n'avait pas particulièrement envie de se prendre la tête, c'était aussi simple que ça. Elle haussa les épaules et attrapa donc les fleurs que Dmitri lui tendait, se demandant si elle allait trouver un vase quelque part ! Et elle savoura alors le bisous qu'il lui fit sur la joue, même si elle l'aurait préférait ailleurs, mais ça, il était bel et bien hors de question de le dire, ça allait de soit oui !  « Et bien ça va ! »

Et oui, il était chez elle, dans son repaire, sur son terrain, si on pouvait un seul instant dire les choses comme ça, oui voilà. Est-ce que c'était une bonne chose, à vrai dire aucune idée. Mais elle avait été bien longtemps sur son terrain alors à vrai dire, elle pouvait bien l'inviter sur le sien, au moins une fois non ? Il n'y avait absolument rien de vraiment étonnant dans tout ça en plus. Enfin bon, son chez lui n'était pas si exceptionnel que ça de toute manière. Donc il ne fallait pas trop s'emballer, c'était aussi simple que ça. Enfin bref, elle le fit donc entrer chez elle et il put regarder autour de lui à sa guise, voir comment les choses étaient chez elle. C'était en somme, un appartement assez féminin.  « Non elle ne sera pas là, je lui ai demandé de filer. Tu ne m'en veux pas j'espère ? ». Oui parce que si ça se trouvait, il ne voulait pas se retrouver tout seul avec elle, mais bon, ça lui aurait quand même paru assez étonnant, malgré tout !

Ce qu'elle préférait comme cadeau ? Aucune idée. En réalité, elle n'avait pas vraiment pour habitude que les gens lui fassent des cadeaux. Pour tout dire, Shawn lui même ne lui en avait jamais vraiment fait. Donc bon, ça ne facilitait pas la chose. Si elle regardait les choses comme elles étaient, les seuls cadeaux qu'on lui avait jamais fait, c'était des habits, ses parents ainsi que Tom adoraient lui acheter des vêtements. Surtout Tom d'ailleurs, pour qui plus c'était court, mieux c'était !  « Aucune idée ! En faite, je n'ai pas pour habitude d'avoir des cadeaux ! Et les cadeaux que m'offrent mes parents ne peuvent pas entrer en compte, ils m'achètent toujours des choses utiles ! Mon meilleur ami, lui, il m'offre des fringues... Mais sinon, aucune idée ! En soit, c'est l'intention qui compte ! Et même si je n'aime pas les fleurs, les tiennes me font plaisir ! ». Et c'était bien là que se trouvait le principal. En plus, elle avait trouver un vase, elle y mit de l'eau, mis les fleurs, et hop, le tour était joué. Oui voilà.

Tout sourire, Dmitri répondit avec amusement à Corann :

« Ha ouai, je lui plaie ??? C’est toujours bon à savoir… la prochaine fois je lui apporterais des fleurs alors… Elle les accueillera avec plus d’enthousiasme que toi… »

Le ton était faussement celui des reproches, et pour prouver sa bonne fois, il déposa un autre baiser sur la joue de la jolie blonde (c’était plus fort que lui, elle lui retournait complètement la tête !!!). Dans un murmure, il souffla à son oreille :

« Tu es tellement plus que simplement ‘charmante’, Corann. »

Il était sincère. Il ne trouvait pas le moindre mot pour décrire la place que tenait la belle blond,e mais elle était bien plus que simplement ‘belle’, ‘charmante’, ‘captivante’ ou ‘séduisante !!!!’. C’était indescriptible. Elle atteignait un degré dans l’échelle de la splendeur qui était impossible à décrire par de simples mots !

Et quand elle lui expliqua que son seul problème avec les fleurs, relevait de l’entretien, le jeune homme ne pu retenir un rire amusé :

« Non… Tu te moques de moi ??? »

Dévisageant la jolie blonde, comme si elle venait d’arriver sur terre façon ‘descente de vaisseau spatial’, il continua de rire avec bonne humeur :

« Ce n’est pas une plante verte tu sais ? Quand elles fanent, elles fanent… A part mettre de l’eau dans un vase, et les mettre dans ledit vase, tu n’as pas grand-chose d’autre à faire, tu sais… »

Finalement, il cessa de ricaner, conservant un sourire amusé, quand même :

« Bon aller, jme porte volontaire, je vais effectuer cette tâche ô combien difficile… Tu noteras que je fais énormément de sacrifices pour tes beaux yeux Corann ! »

Un petit sourire en coin complice accompagna la remarque, il la taquinait, rien de plus, évidemment.

« Tu as un vase ? »

Parce qu’il n’en n’avait pas emmené, lui (logiquement, les femmes ont trois tonnes de vases de couleurs différentes chez elles ! mais avec la blondinette, rien n’était sûr, de toute évidence !!!). Quant au fait qu’elle soit ‘bizarre’, Dmitri ne put s’empêcher de glisser une remarque :

« Tu as vu comment je mène ma vie… je crois que j’adore tout ce qui est bizarre… »

Libre à elle de saisir la remarque ou non. Quand la jolie blonde lui expliqua que sa colocataire avait fait ses valises pour les laisser ensemble (enfin façon de parler, hein, elle n’avait pas déménagé !!! *paf*), Dmitir adressa un sourire amusé à la blondinette, alors qu’elle lui demandait s’il ne lui en voulait pas :

« Moi, non. Mais elle, elle t’en voudra peut-être ? »

C’était elle, qui avait commencé a lui balancé que la rouquine le trouvait canon, après tout !!!! La prochaine fois, elle ne lui dira rien, si elle ne veut pas une remarque à ce sujet . ET quand vint la liste ‘idées cadeaux’, Dmitri haussa les épaules :

« Je n’ai donc pas le droit de t’offrir des trucs utiles, alors ? »

Souriant doucement à la belle blond,e il acheva :

« Mais je suis content qu’elles te fassent quand même plaisir… A l’avenir, je t’apporterais des paquets de pâtes. C’est utile, la date de péremption laisse une certaine marge d’action et ça peut toujours dépanner… Tu en dis quoi ? »