So drunk ! -pv-

Pourquoi est-ce qu'elle s'était rendue à cette soirée ? Aucune idée. Le pire dans tout ça, c'était qu'elle ne connaissait personne alors quand elle avait trouvé l'invitation, dans sa boîte aux lettres, le mieux aurait sans doute était de se rendre compte que l'on s'était trompée. Mais non, elle n'avait pas pu s'en empêcher, elle n'avait pas pu comprendre que quelqu'un s'était probablement trompé quelque part. Enfin bon, elle s'en foutait. C'était l'occasion de faire la fête, et c'était bien ça le plus important. Et puis bon, qu'elle connaisse les gens ou non, ça ne l'empêchait pas de faire des rencontres et c'était bien ça le principal, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce sujet ! Un sourire se dessina sur ses lèvres, alors que la jeune fille en venait à se demander si les choses pouvaient réellement être aussi simple. En faite, elle s'attendait même à se retrouver coincée à l'entrée et à ne pas pouvoir entrer. On ne pouvait pas savoi, après tout. Et elle serait bien contrainte de rentrée chez elle après. Mais là, alors qu'elle était devant l'entrée et qu'elle ne savait pas vraiment ce qu'elle était censée faire, elle finit par se décider à entrer.

Et en faite, elle n'eut pas la moindre difficulté à franchir la porte. Et elle put aisément parler avec les gens qui l'entourait. C'était une fête moldue, totalement, et elle avait dû transplaner pour venir ici ( elle avait fait très attention oui ). Du coup, et bien, il fallait qu'elle ne picole pas trop bien sûr, sinon, les choses allaient bien trop facilement dégénérer et c'était bel et bien la toute dernière chose qu'elle voulait, évidemment ! Enfin bon, que l'on ne s'emballe pas pour autant, la jeune fille allait s'amuser et c'était bel et bien ça le plus important, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce propos. Oui, voilà.

Mais le soucis, c'est qu'elle ne fit pas aussi attention qu'il aurait été préférable qu'elle le fasse. Elle but, encore et encore et elle finit par se retrouver dans un état pitoyable. Incapable de vraiment marcher, de garder une certaine contenance et de parler normalement. A l'heure actuelle, elle était debout sur une table, en train de danser de façon aguichante avec une autre fille. Et elle ne portait plus son chemisier, elle était en sous vêtement. En gros, la situation avait bien dégénéré. Dans un élan, elle envoya un message bizarre à Helena, qui finit par l'appeler. Au vue de la façon de parler de son amie, elle ne tarda pas à lui demander où elle se trouvait, si tout allait bien et si elle avait besoin d'aide. Bien sûr que non, elle n'avait pas besoin d'aide ! Mais elle lui avoua malgré tout où elle se trouvait, si bien sûr, la blonde parvenait à la déchiffrait et à la comprendre, ce qui n'était absolument pas certain, c'était bien là que se trouvait le soucis, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce propos oui, c'était aussi simple que ça, totalement.

Helena finit par appeler Indiana, d'ailleurs, pour lui demander d'aller chercher Billie à une soirée alors qu'elle était complètement morte. Par l'appeler ou lui envoyer un hibou express, aucune réelle idée à ce propos ! Dans tous les cas, elle lui demanda donc d'aller la chercher, lui signalant que c'était urgent et qu'elle faisait vraiment n'importe quoi. Et c'était vraiment le cas.

Presque nue ( donc toujours en sous vêtement ), elle était en train de danser devant tout un tas de personne, donc des mecs en chaleur. Ce qui n'était pas vraiment très intelligent et ce qui pouvait assurément dégénérer à tout moment ! Le mieux était donc qu'il.. Débarque plutôt vite.

Au moment où Helena lui téléphona (objet moldu ô combien merveilleux parfait pour les personnes n’aimant pas particulièrement les hiboux), Indiana dormait profondément. Lorsque la jeune fille obtint enfin une réponse, c’est d’une voix assez pâteuse que le jeune homme lui répondit mais il se sentait parfaitement réveillé lorsqu’il comprit (le temps que ses deux neurones de blonds accompli se connectent) que sa copine avait des ennuis. Par chance, il était sous sa forme de mec parce qu’il ne se voyait pas faire face à une assemblée d’homme en boîte de nuit (lieu absolument non fréquenté par Indiana qui avait une vie très saine) sous son apparence de petite blonde fragile – et plutôt sexy -.

« Ok, je pars tout de suite. Merci d’avoir appelé. » Murmura le jeune homme la voix pleine d’une rage sourde qu’il ne chercha pas à dissimuler. Il n’approuvait pas toujours les actes de sa copine, c’était certain, mais il se taisait en général parce qu’après tout ce n’était pas un crime que d’aimer faire la fête ! Mais là ça allait trop loin, même pour lui qui était pourtant la tolérance incarnée hermaphrodite !

Il se rendit à l’adresse indiquée par Helena en transplanant dans une ruelle non loin et on le laissa entrer sans difficulté. Evidemment, lorsqu’il vit Billie en sous-vêtement devant des tas de mecs en chaleur, ça n’améliora pas son humeur. Il monta la rejoindre et la souleva de force, le regard plus que noir.

« Eh mec qu’est-ce que tu fous, lâche là ! » Indiana, pas vraiment d’humeur à bavarder, balança un coup de pied à l’importun et sauta de l’autre côté, entraînant Billie dans les vestiaires. On le laissa passer et faire parce que visiblement il n’était pas content du tout, du tout et que lorsqu’il était en colère – ce qui restait rare – la montagne de muscle qu’il était pouvait faire peur. Il n’avait plus rien du charmant jeune homme et tout de l’expert en art martiaux très mécontent.

Posant Billie à terre, il enleva sa veste et la mit sur les épaules de Billie. « On va rentrer. » Chez lui peut-être, ou chez elle, au fond il s’en fichait, il n’était pas là pour la câliner ou se montrer rassurant, en fait s’il avait été sous sa forme de fille et donc s’il avait eut un aspect peut-être moins effrayant au vu du passif avec les hommes de Billie… peut-être qu’il lui aurait fichu une claque ! Mais là, non, il avait beau être de très mauvaise humeur, il n’était pas homme à baffer sa copine, surtout qu’il y serait peut-être aller trop fort tant il était en colère. Et si elle ne comprenait pas pourquoi il était en colère, ça risquait d’être pire ! Quel homme apprécierait que des mecs matent sa copine plus qu’à moitié nue ? Surtout si celle-ci est volontaire ! Indiana se sentait trahi, néanmoins, il savait que ce n’était pas le moment pour en parler, parce qu’il fallait qu’elle ait les idées claires pour qu’ils puissent en discuter comme les adultes responsables qu’ils étaient supposés être. Lui-même était peut-être encore trop sous le coup de la déception pour pouvoir y réfléchir et en parler, il savait que l’amertume n’était jamais bonne conseillère, pas plus que la colère, et qu’il y verrait sûrement plus clair dans quelques heures. Son côté raisonnable avait tendance à vouloir calmer le jeu et y parvenait, au moins aussi pour que la crispation de sa mâchoire se fasse moins visible et que ses poings se desserrent.

« Et quand tu auras l’esprit plus clair… il faudra qu’on parle. » Grogna-t-il plus qu’il ne le dit. Oui, vraiment, mieux valait qu’ils attendent avant de discuter, mais déjà, il allait falloir qu’ils trouvent un endroit d’où Indiana puisse transplaner !

Sa tête ne tournait pas vraiment, elle n'avait pas non plus de nausées et les regard fixés sur elle ne la dérangeait absolument pas. Elle était bien, là, à danser devant tous ces hommes même si c'était dû à un fort degré d'alcool dans le sang. Quoi de plus normal après tout ? Lorsque l'on était bourré, on ne pouvait pas voir les choses de la même manière c'était tout aussi simple que ça, oui voilà. Elle se remuait, de façon aussi sensuelle que possible, tentant également de rester debout, ce qui s'avérait, en faite, être la partie la plus difficile de l'iceberg. Elle tanguait, de façon quelque peu dangereuse. Pas sûr que si elle tombait sur un des gars de l'assemblée, les choses allaient bien se passer. Mais elle ne pensait pas vraiment à ça en faite. Là, elle était figée dans sa danse, ne pensait à rien d'autre. Elle s'amusait et c'était la seule chose qui comptait. C'était probablement mieux comme ça sinon, elle en serait probablement venue à se haïr elle-même, ce qui n'aurait pas forcément été mieux, elle en avait conscience.

Un bras la souleva et la seule chose que cela put provoquer fut un grand rire étouffé. Sur le coup en tout cas, elle trouva ça marrant mais elle réalisa d'un seul coup qu'on n'allait pas la laisser continuer à danser. En gros, on était réellement en train de la foutre à la porte ! C'était injuste, incompréhensible et même.. Chiant ! Elle tambourina dans son dos, luttant pour qu'il la lâche. Elle n'avait même pas vu qui il était en plus ! Donc il pouvait facilement passer pour un vulgaire individu sans le moindre gêne et bourré de muscles !  « Mais lâche moi grosse brute !! Je veux danser ! Laisse moi me déhancher aller, déconne pas ! ». Elle continua de taper dans son dos, trop alcoolisé pour se rendre compte un seul instant qu'elle n'était probablement pas en état de lutter et qu'il était bien plus fort qu'elle, même lorsqu'elle n'avait pas la moindre trace d'alcool dans le sang, en faite.

Rentrer ? Comment ça rentrer ? Billie était loin de vouloir rentrer ! Elle voulait retourner sur la scène et elle voulait continuer de danser ! Elle voulait faire la fête, s'éclater, faire des folies.. Tout ça quoi ! Hors de question de rentrer aussi tôt alors qu'elle pétait le feu bordel !  « Ah non hein ! Déjà que tu m'empêches de faire la fête ! Je ne veux pas rentrer moi ! ». Oui, ça faisait grosse gamine mais il était surtout bon de ne pas oublier de rappeler qu'elle avait VRAIMENT beaucoup bu ce soir et que donc, ça jouait un rôle relativement bien important sur son comportement, qu'elle le veuille ou non, donc.

L'esprit plus clair ? Mais elle avait l'esprit très clair ! Elle pouvait marcher, chanter crier comme elle le voulait et elle se sentait parfaitement bien ! S'il voulait parler, il pouvait très bien le faire maintenant. Là, tout de suite, elle était prête. Pas besoin d'un lieu isolé pour parler ! Sauf s'il voulait faire... Autre chose que parler bien sûr ! Parce que dans ce cas, ça changeait la donne ! Elle retira sa veste et se frotta contre lui, un sourire sur les lèvres et le regard légèrement vitreux et rouge.  « Mais j'ai l'esprit très clair vois-tu.. ? Mais peut être que tu veux faire bien plus que parler.. Parce que dans ce cas, je suis totalement d'accord bel appolon... ». Aussi bourrée qu'elle puisse être ne nous égarons pas, elle avait parfaitement remarqué qu'il s'agissait d'Indiana, quand même ! Elle était là, dans la rue, à se frotter contre son petit ami, sans la moindre trace de pudeur... Pas sûr que cela le calme.

Je ne t'empêche pas de faire la fête, je t'empêche de te faire violer ! Et aussi de me ridiculiser au passage ! Indiana avait vraiment l'impression que Billie l'avait pris depuis le début de leur relation pour un pigeon, quelle fille bien buvait à s'en déshabiller devant des inconnus hein ? Mais il avait besoin de se calmer pour y voir vraiment clair et faire la part des choses. Ce n'était pas son genre de laisser la colère le dominer, pas aveuglément du moins parce que même s'il prenait sur lui, sa rage suintait par tous les pores de sa peau. Il était étonnant qu'avec autant d'émotions fortes d'un coup, il ne se soit pas transformé en fille, mais il se contrôlait encore assez pour que ça n'arrive pas, s'accrochant aussi à l'idée que s'il se laissait déborder, deux filles contre tout un tas d'hommes chauffés à blanc par sa c opine transformée en call girl de bas étage ce serait sûrement dangereux pour eux deux.

Cependant il crut vraiment qu'il allait craquer lorsqu'elle commença à lui faire du gringue. Non seulement ce n'était pas le bon moment pour ça mais en plus si elle croyait l'exciter en se comportant aussi vulgairement, elle se fourrait le doigt dans l'oeil. Il n'était pas contre un peu de jeu dans le couplue, même parfois des jeux un peu cru, mais il se trouvait que ça c'était dans l'intimité et avec une copine un minimum sobre, ces deux conditions n'étant nullement réuni pour l'instant. Au contrauire, là c'était tout ce qu'il détestait parce que en plus il y avait énormèment de monde et il n'avait pas vraiment le droit de se métamorphoser dans un lieu plein de moldu. Non que cela soit sa première préoccupation pour l'instant mais indéniablement ça risquait au court terme de poser problème si Billie continuait encore à l'énerver à lui en donner des palpitations.

Tu me fais pitié là Billie, et pas du tout envie en plus de ça. La fille que j'aime ne se comporte pas comme une pute et elle ne me prend pas non plus pour un mec qui accepterait les avances d'une fille pareille. Elle est bien plus intelligente et correcte que ce que je vois de toi maintenant. Alors maintenant tu vas te taire et me suivre chez toi avan que l'envie de t'assomer ne me prenne. Et elle allait la prendre sous peu si elle continuait à lui parler comme elle le ferait à n'importe quel salaud, chose qu'il ne serait jamais puisqu'il était bien trop fille pour ça.

Lorsque l'on pouvait trouver un problème au sein du comportement de Billie, c'était que lorsqu'elle se bourrait la gueule, elle pouvait entrer dans deux phases totalement différentes. Et c'était bien là que pouvait trouver ce problème, même s'il était hors de question de se prendre la tête. Enfin bon, maintenant, il ne restait plus qu'à voir comment est-ce que les choses allaient bien pouvoir évoluer. Enfin bon... Le soucis, c'était que bien souvent, une phase arrivait avant l'autre et qu'elle finissait par disparaître sans qu'elle ne puisse s'y attendre, évidemment. Enfin bon, hors de question de se prendre la tête. Enfin bon, pour le reste, il fallait maintenant gérer une situation de crise, alors que c'était loin d'être évident, vraiment loin oui. Là, dans la scène actuelle, il y avait Billie, pleine d'alcool, complètement à côté de ses pompes à chercher à faire ce qu'elle avait à faire et à se comporter comme il fallait. Mais ce n'était pas facile bien sûr, surtout quand on voyait les bêtises qu'elle avait pu faire. Oh bien sûr, ce n'était pas la première fois qu'elle faisait autant d'erreur alors qu'elle avait un peu trop bu. Mais bon, on ne pouvait pas vraiment dire qu'elle avait le choix, par rapport à tout ça. Mais le soucis, c'était que cette jeune fille pouvait mal tourner à n'importe quel moment. Selon la réplique, selon ce qu'on lui faisait. Elle était une personne des plus compliqués, il n'y avait pas le moindre doute, et c'était bien ça qui s'avérait être le problème. Et de l'autre côté, il n'y avait pas la moindre difficulté à comprendre l'état d'Indiana, probablement super déçue et écœurer par la situation. Mais ce qu'il ne savait pas, c'était qu'une Billie bourrée, c'était à prendre avec des pincettes. Oh, sa télépathie ne lui aurait pas servi à grand chose, penser était la dernière chose qu'elle était capable de faire vu son état.

Voilà qu'il parlait de ridicule. Aux dernières nouvelles, c'était elle qui avait fait n'importe quoi. Et elle se foutait pas mal des répercutions qu'il pouvait bien y avoir sur lui. Alors elle eut un hoquet, se mit à rire et n'y prêta que peu d'intention, ne s'empêchant pas pour autant de lâcher un léger  « En même temps, il ne me semble pas t'avoir demander de venir, si tu tiens tant à ton image ». Bon, son ton de voix était loin d'être sec, ni froid ni rien. Ca sonnait comme étant de l'humour. Oui, c'était totalement ridicule, mais bon... Il fallait comprendre quoi.

Lui faire du gringe dans la rue n'était pas malin, il n'y avait pas le moindre doute à avoir. Mais bon, pour autant, c'était loin d'être si évident que ça. Elle était bourrée après tout. Et pour cette raison, elle ne pouvait pas non plus limiter les dégâts ni faire trop attention à ce qu'elle disait. Et c'était la partie là qu'il devait bien voir. Elle était bourrée. Et oui, la situation n'était pas terrible. Mais le mieux était de l'installer chez elle, sans rien ajouter, avant de pouvoir en reparler. Ce n'était pas malin de sa part de se comporter comme ça, et ce n'était pas très adulte. Mais c'était un moyen comme un autre de s'évader, de tout oublier. Même si c'était pathétique. Mais ce qu'il lui balança au visage, alors... La mit dans un état second.

Le sourire alcoolisé qui s'était trouvé sur ses lèvres disparut totalement. Elle le regardait, comme figé, perdant peu à peu les effets joyeux de l'alcool. Elle lui faisait pitié. Elle avait beau être bourrée, elle ne pouvait pas tolérer tout ça. Okay ouais, bon, elle se faisait pitié à elle-même, là tout de suite. Ce n'était pas tant cette réplique qui lui faisait l'effet d'une bombe. C'est ce qu'il se mit à dire derrière tout ça.  « Tu te prends pour qui au juste ? On n'est pas marié. J'agis comme je le souhaite et si ça ne te plait pas, je ne te demande pas de rester auprès de moi. Tu trouves que je ressemble à une pute ? Très bien. C'est cool. J'adore la vision que tu as de moi. J'ai picolé sec ouais, je sais, j'étais là. Et j'en ai strictement rien à faire. Tu ne sais rien de moi, ou en tout cas, il y a bon nombre de points qui te sont inconnus. Et justement pour ça, tu n'as pas le droit de te permettre de me juger. Okay ? ». Elle était bourrée oui, mais entrait dans une phase où elle parvenait à être un minimum lucide. Elle avait longtemps souffert et okay oui, elle se relevait de la plus mauvaise façon qui était. Mais on ne pouvait pas vraiment dire qu'elle avait eu un quelconque mode d'emploi. Peut être qu'elle aurait du aller voir un psy ou quelqu'un du genre. Mais maintenant...

« Ouai c’est ça, t’as raison ! Parce que bien sûr, te déshabiller devant des hommes et leur faire des propositions, c’est tout à fait correct envers moi comme comportement ? Et ça a tout à voir je suppose avec le fait que je ne te connaisse pas assez mais rien à voir avec le fait que tu sois soûles comme une barrique de bière ! Merde quoi, je ne sais pas ce que tu t’imaginais mais moi, même sans être marié, je pensais qu’on était ensemble et donc de ce fait fidèles l’un à l’autre ! » Il reprit une respiration pour ne pas craquer et ne surtout pas se transformer en fille ce qui serait quand même le pompom alors qu’ils étaient entourés de mecs en chaleur qui n’attendaient que ça de tomber sur deux minettes, dont l’une des deux était complètement jetée qui plus est. En cet instant, il détestait Billie autant qu’il pouvait l’aimer habituellement, autrement dit, il la détestait énormément pour ce qu’elle venait de faire et de dire. Même si son esprit n’était pas aussi plein de noirceurs que celui de sa petite amie, lui aussi il avait souffert, elle n’avait pas le droit de lui balancer qu’elle avait sa propre vie et ses problèmes comme justification à ce qu’elle s’apprêtait à faire.

« Tu aimerais toi, me retrouver à moitié nu au milieu de filles prêtes à me sauter dessus ? Franchement, si la réponse est oui, je crois qu’on a plus rien à se dire ! » Sur quoi, il l’attrapa par le bras et transplana au petit bonheur la chance (heureusement, sans se planter quand même) jusque devant l’appartement de Billie. Tout compte fait, il n’aurait pas du essayé de la raisonner ou de prendre des précautions et il aurait mieux fait de commencer par là. C’était la pire journée de sa vie en Angleterre ! Et pourtant, il faisait beau et chaud, c’était l’été… ça n’aurait pas du se passer comme ça. Une fois arrivée devant la porte, le temps de reprendre ses esprits après ce voyage quelque peu… improvisé… il la lâcha, la repoussant loin de lui sans violence mais sans la ménager non plus. Après tout, elle avait failli le tromper ce soir mais c’était encore sa faute à lui ! Peut-être que finalement, elle ne valait pas mieux que ceux qui avaient essayé de le tuer à Salem.

A cette idée, pleine d’amertume et d’une colère de l’instant, il se transforma en fille, flottant dans ses vêtements subitement.

Regardant ses mains devenues petites et fines, Indiana fille grimaça. Au moins c’était arrivée une fois devant chez Billie et pas quand elles étaient à la boite. Mais ça faisait beaucoup de transformation pour un même jour, elle se sentait claquée. Soupirant, elle reporta son regard clair sur celle qui était normalement sa petite amie, mais maintenant elle ne savait plus trop où elles en étaient, et elle se prit la tête dans les mains, repoussant ensuite ses cheveux blonds d’un seul geste pour la regarder bien en face. Indiana n’était ni dissimulatrice, ni complètement stupide, elle lui dirait franchement ce qu’il en était, pour peu qu’elle soit capable de comprendre, en lui laissant le bénéfice du doute, mais un tout petit bénéfice du doute, parce que pour l’instant, elle était trop en colère pour faire plus.

« Je vais m’en aller. Quand tu auras décidé si tu peux être ou non monogame même sous l’effet de l’alcool… tu sais où j’habite. En attendant… je crois… qu’il vaut mieux se laisser un peu de temps. Je t’aime Billie, mais si je dois un jour sacrifier une partie de moi pour toi, je dois être sûre… que tu ne seras qu’à moi. » Elle se tourna alors, lui cachant finalement son visage pour qu’elle ne voit pas briller une larme. « Bye bye. »

Et elle disparut.