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| Retrouvailles d'un frère et une soeur [PV] | |
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Invité
Ξ Sujet: Retrouvailles d'un frère et une soeur [PV] Mar 3 Mai - 12:29 | |
| Les examens venaient de se terminer et Poudlard en ferait de même dans une semaine. Fredericke avait un rendez-vous médical sur Londres ce samedi et elle comptait en profiter pour aller voir son frère. Elle n’avait pas reparlé à ce dernier depuis sa fugue inexpliquée, mais parfois il faut faire fi de ses rancunes pour parer au plus urgent. Elle avait besoin de parler à quelqu’un de sa famille et Roze n’était vraiment pas la bonne personne, quant à Serena, n’en parlons même pas ! Il ne restait plus que Friedrich. Vous me direz qu’elle a un père aussi mais depuis qu’il avait prévu de se remarier à la pimbêche avec qui il avait trompé sa mère, Fred’ avait tendance à profiter de son statut social supérieur au sien pour l’éviter. Et puis, il n’allait pas apprécier la nouvelle. Fried’ non plus peut-être. Tiens, elle n’y avait même pas pensé à ça, peut-être que Fried’ ne serait pas content ? Elle n’avait même pas imaginé que cela fut possible parce qu’elle le voyait comme un peu mou, mais malgré ça il restait son grand frère, il risquait de mal le prendre. Notre jeune lionne réfléchit à cette idée sur le chemin qui menait à l’appartement de son frère. Elle n’y avait jamais été (puisque, encore une fois, ils ne se parlaient plus depuis un moment maintenant) mais elle savait où il se trouvait, elle était la chef de famille maintenant, alors elle était tenue au courant des activités de ceux de son clan, qu’ils le veuillent ou non, et alors même qu’elle n’en avait rien à faire que Serena en soit à sa millième paire de chaussures. Ses cousines et son frère faisaient bien ce qu’ils voulaient… enfin, savoir où ils vivaient avait quand même un léger intérêt, comme la situation présente le prouvait.
Comme Friedrich n’était pas encore arrivé, elle s’adossa au mur du couloir pour l’attendre. Elle tenait les résultats de son examen médical à la main et elle les lisait (en comprenant seulement vaguement les détails de ce qui était écrit) pour patienter. Heureusement le seul garçon des enfants Maiden ne tarda pas à montrer le bout de son nez. « Hallo Großer Bruder » le salua-t-elle en allemand avant de retourner à l’anglais sans trop savoir pourquoi, ils auraient aussi bien pu parler en allemand, mais ça ne la tentait pas en fait et honnêtement j’ai pas trop le niveau non plus.
« Tu as l’air surpris de me voir… mais c’est que j’ai à te parler. Je pense que… c’est mieux si je te le dis… et puis il faut que quelqu’un dans la famille le sache je suppose. » Ce n’était pas clair ? En même temps ce n’était pas clair pour elle non plus. « On peut entrer s’il te plaît ? » Fredericke se frotta les bras, ce n’est pas qu’elle avait froid mais elle avait tout de même la chair de poule. Elle ne savait pas comment elle allait gérer cette histoire, au mieux se disait-elle, mais ça ne tombait pas très bien. Un an plus tard ça aurait été parfait… enfin, quelque part c’était l’excuse parfaite (peut-être celle dont Friedrich et elle avaient besoin) pour reparler à son frère. Elle avait été tellement inquiète lorsqu’il avait disparu qu’après elle n’avait pas réussi tout de suite à lui pardonner, et après le temps était passé, et elle avait en quelque sorte loupée l’occasion, le bon moment. Etait-ce le bon moment là ? Elle n’en savait rien, mais qui ne tente rien n’a rien !
{575} EXAMS |
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Ξ Sujet: Re: Retrouvailles d'un frère et une soeur [PV] Ven 6 Mai - 21:38 | |
| Les jours passaient et se ressemblaient tous. C'était incroyable de voir à quel point tout pouvait rester toujours aussi platonique et vide. La seule grosse variance dans sa vie était le temps dehors. Stupide ? Oui totalement et il n'avait pas le moindre doute là dessus. Friedrich Maiden subissait ce qu'il avait lui-même enduré alors pour cette simple raison, il n'avait absolument rien à dire de tout ça, il n'avait pas le droit, tout comme il ne pouvait rien faire contre tout ça, il n'avait pas d'autre choix. Et il avait bien du mal à comprendre comment est-ce que les choses avaient pu mal tournés aussi vite. Si vite... Non, les choses n'avaient pas été si rapides. Le problème avait été magique et le reste n'avait été qu'un enchaînement de chose, il n'y avait rien de plus à en dire, oui voilà. Un soupir s'échappa de ses lèvres alors que le visage d'une tête blonde lui effleura l'esprit. Il savait qu'il continuait à se faire du mal en penser à cette fille qu'il avait fait souffrit mais les choses n'étaient pas toujours faciles, loin de là même. Le mieux était de ne pas penser à elle mais il ne pouvait pas s'en empêcher de penser aux côtés de sa vie ratée à cause de ce foutu sortilège raté. Il avait perdu ses amis, sa copine et sa famille. Et au jour d'aujourd'hui, à se retrouver seul comme ça, il se rendait assez régulièrement malade...
A trop être seul, il avait fini par se faire au fait que toutes ses actions avaient lieux seuls. Ses seuls contacts avec les gens avaient lieu au niveau de son boulot, un travail pas très rémunéré mais qui lui permettait de survivre en tout cas. Il donnait des cours de musique aux particuliers et il avait réunit un bon lot de client. Il pensait même à ouvrir une école de musique quelque part, un jour. Après tout, il n'y avait rien de bien effrayant dans ce genre de chose non ?
Au moins, grâce à toute cette histoire, il avait pris du courage, il semblait moins timide, moins coincé sur lui même et ce genre de chose. Le Friedrich que les gens avaient pour la plupart envie de taper était parti, il avait disparu, même s'il n'en restait pas moins là, quelque part. Bon, il ne fallait pas crier au loup trop fort bien sûr, mais pour autant, il ne pouvait pas s'en empêcher. Ce n'était quand même pas de sa faute... Enfin bref, il ne voulait pas repenser à tout ça, alors qu'il y pensait déjà bien assez... Et c'était une prise de tête parce que sa vie était déjà bien assez misérable à ses yeux. Et pour cette simple et unique raison, il n'y avait rien de plus à en dire oui, voilà.
Il serra ses courses contre lui alors qu'il montait les trois étages qui le séparaient de son appartement. Ce n'était pas un grand château, loin de là, et oui, ça faisait un choc pour les personnes qui avaient eu l'occasion de voir dans quel luxe il vivait avant. Mais il préférait sa vie ainsi. Et même s'il ne renierait jamais ses origines même s'il avait fui sa famille, il était bien. Aussi bien que possible en tout cas, même s'il n'était pas si bien que ça. Ce n'était jamais vraiment facile, loin de là en tout cas, mais bon, elle ne voulait pas se prendre la tête avec tout ça, il n'y avait rien de plus à en dire. A quoi bon se concentrer sur tout ça alors qu'il en avait tant chier tout au long de sa vie ?
Il finit par arriver et resta un moment bouche bée, se retrouvant nez à nez avec sa sœur. Depuis combien de toi ne l'avait-il pas vu ? Un bon moment et depuis quand ne lui avait-il pas parlé, encore plus de temps. Qu'elle soit là lui paraissait bizarre, elle devait avoir une chose bien sérieuse à lui dire. « Fredericke... Je ne m'attendais pas... Tu aurais dû... Appeler.. ». Elle n'avait pa son numéro en faite, donc il était stupide de dire ça. Mais elle aurait pu lui envoyer un message via hibou en tout cas... Oui, depuis qu'il vivait là, même s'il s'agissait d'un quartier sorcier, il s'était vraiment grandement intéressé à la technologie moldu... Enfin bon, il recevait plus de chose par hibou mais bon, pour autant, c'était ainsi, oui voilà.
Elle lui parla ensuite en anglais. Même si sa langue maternelle était l'allemand, il refusait de le parler depuis peu. Je suis trop nulle pour ça. C'était comme si en niant sa langue maternelle, il avait crée une toute nouvelle vie, même s'il était carrément stupide de penser ainsi, assurément. Bien sûr, en tout cas, qu'il était surpris, c'était bien la dernière chose qu'il pensait qui arriverait hein... Parce que bon, Fredericke et lui s'était quitté, ou en tout cas, ils n'avaient plus pris la peine de parler depuis déjà un bon moment... Alors la trouver à sa porte était une parfaite surprise oui. Mais ça lui faisait du bien en faite. Et ça lui faisait plaisir, même s'il n'oserait probablement pas le lui dire... « Je pense que ma surprise est plutôt normal, tu ne crois pas ? Enfin... Quoi que tu ais à me dire, il n'y a pas de problème, tu peux le faire.. » Elle lui demanda s'ils pouvaient entrer et il en oubliait alors ses bonnes manières subitement. « Oui, désolé.. ». Il fouilla dans sa proche frénétiquement pour y trouver les clés et il finit donc par ouvrir la porte et l'invita à entrer avec lui, un sourire aimable sur les lèvres. Il se demandait réellement comment est-ce que les choses allaient se passer, ainsi que pourquoi est-ce qu'elle était là, parce que bon, il était incapable de savoir pourquoi. « Alors... Qu'est-ce qui me vaut ta visite ? »
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Ξ Sujet: Re: Retrouvailles d'un frère et une soeur [PV] Mer 18 Mai - 7:15 | |
| Une duchesse n’appelait pas au téléphone (ni n’envoyait un hibou) pour demander si elle pouvait venir, elle venait, c’est tout. Friedrich aurait du le savoir mais il y avait tellement longtemps qu’il vivait au milieu des roturiers qu’il avait peut-être fini par se prendre pour l’un d’eux. Ça ne la dérangeait pas vraiment, ça la surprenait un peu peut-être, mais Friedrich n’avait jamais été à son aise dans le monde de la noblesse sorcière allemande, le pauvre était trop faible de caractère, il se faisait bouffer par les autres, y compris par sa petite sœur jusqu’à ce qu’elle devienne un peu plus mature et se rende compte que ce n’était pas plus la faute de Fried’ que la sienne si sa famille se déchirait. Fred’ aurait bientôt dix-huit ans et elle avait bien changé depuis l’époque où elle était entrée à Poudlard…
« Personne ne sait que je suis là à part la directrice, je suis montée à Londres pour un examen médical. » Elle lui montra les dossiers qu’elle tenait en les soulevant légèrement. Elle haussa les épaules ensuite pour montrer que même si ce n’était pas très réjouissant, elle s’en fichait un peu. Elle n’avait rien de très grave, rien de grave pour elle en tout cas, parce que Vincent… enfin, un problème à la fois, Fredericke n’avait pas l’intelligence nécessaire pour penser à trop de choses à la fois !
« Nous sommes adultes Friedrich, on ne peut pas continuer à s’ignorer pour toujours. Mutti n’aurait pas voulu ça. » Une des raisons de son silence envers son frère est qu’il n’avait pas été présent à l’enterrement de leur mère et qu’elle avait du être seule pendant cette dure période. Il lui avait fallu plus d’un an et un évènement plus gros que ça pour que Fred’ finisse par ravaler son chagrin. Bien sûr, lorsque sa mère était morte, Vincent l’avait accompagnée de son mieux et soutenu à sa façon, mais elle n’avait personne avec qui partager sa tristesse parce que Vincent était triste pour elle, pas parce que Anne Maiden était morte. Cela dit, elle n’était pas venue pour ça, il était temps d’oublier le passé et d’aller de l’avant. Avait-elle le choix ? Même pas, mais c’était presque mieux en ce qui concernait Friedrich et elle, car quoi qu’elle en dise maintenant qu’elle avait fait le premier pas, sans une raison valable à ses yeux, quelque chose d’important, elle n’aurait jamais osé aller le voir, laissant le silence s’étirer et s’éterniser entre eux… Enfin, finalement ce n’était pas le cas. Dieu sait toujours ce qu’il fait et peut-être que ce bouleversement avait pour but de resserrer les liens familiaux !
Elle entra dans l’appartement et bien qu’elle le jugea bien trop miséreux pour un comte richissime, elle ne fit aucun commentaire. Friedrich ne lui avait jamais demandé d’argent et il n’était pas venu chercher son héritage donc il était riche virtuellement seulement. Il faudrait quand même qu’elle lui offre d’autres meubles…
« Hum ? Ma visite ? Ah oui… Et bien, papa va se remarier. » Ou comment tomber à côté de ce qu’on veut dire pour de vrai. Elle se mordit la lèvre inférieure et secoua sa chevelure. « Mais ça je suppose que tu le sais puisque tu as du recevoir comme moi un faire part. Ce dont je suis venue te parler est plus… personnel. » Elle ne dit pas le mot grave parce que à ses yeux rien ne pouvait être plus grave que leur père se remariant avec une miséreuse qui n’en avait qu’après son argent à peine deux ans après la mort de sa femme…
« Je suis enceinte… de Vincent évidemment. » Pour elle ça semblait logique que ça ne pouvait être que de Vincent mais elle n’avait pas parlé à son frère depuis tellement longtemps qu’elle préférait préciser quand bien même il sache qu’elle n’avait jamais aimé que le serpentard… « Personne ne le sait pour l’instant… j’attends de rentrer de Poudlard pour l’annoncer à Vincent… aujourd’hui j’ai été faire des examens pour l’effet qu’aurait ma maladie sur le bébé. » Les tests étaient plutôt bons dans l’ensemble, la maladie de Fred’ était nerveuse, pas génétique, donc il y avait peu de chance que l’enfant soit malade aussi, qui plus est Vincent était en parfaite santé et il y avait donc un bon pourcentage de chance que ce futur bébé ait un caractère épouvantable mais soit frais comme une fleur. Bien sûr, Fred’ était très fragile physiquement donc on l’avait prévenu que ce serait une grossesse difficile, surtout sans père, puisque Vincent retournerait à Poudlard, c’était déjà évident pour Fred’. Elle ne savait toujours pas pourquoi être venu le dire à Friedrich en premier… mais il était la dernière personne de sa famille nucléaire qui puisse l’écouter. Elle baissa les yeux, attendant la réaction de son grand frère.
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Ξ Sujet: Re: Retrouvailles d'un frère et une soeur [PV] Jeu 19 Mai - 11:38 | |
| Friedrich soupira. Personne ne savait qu'elle était là. Il était vrai que c'était mieux comme ça oui, il n'y avait pas la moindre raison à ce que tout le monde le sache. Il était le rébus de la société, d'une certaine façon en tout cas, alors il était évident qu'on n'allait pas parler de lui un seul instant. On ne pouvait pas non plus se vanter d'être son ami, ou de le côtoyer. On ne disait rien à son sujet, on se taisait parce que l'on pensait sérieusement que c'était mieux comme ça. On ne voulait pas avoir à parler de lui. Oui voilà. Et en l'occurrence, il s'en moquait. La solitude avait fini par devenir une bien belle habitude et il s'y faisait parfaitement. Il ne se prenait plus la tête et c'était peut être même mieux comme ça, en définitif.
Il la regarda avec intérêt lorsqu'elle se mit à lui dire qu'elle avait eu un examen médical et que cela semblait ne pas être très réjouissant. Que pouvait-il bien s'être passé ? Il posa doucement une main réconfortante sur l'épaule de la jeune fille, tentant de lui faire comprendre que malgré les événements, il était là, et il serait toujours là, c'était un point qu'il ne fallait surtout pas négliger, un point qu'il fallait parfaitement comprendre, c'était aussi simple que ça. « Et alors ? Verdict ? Fredericke, tu peux tout me dire, ne l'oublies pas. ». Même si bien sûr, elle pouvait ne pas le croire. Quoi de plus normal après tout ? Il était parti, il avait disparu, d'un seul coup, alors que les gens comptaient sur lui, il n'en avait rien eu à faire et il avait filé. Bien sûr qu'elle ne pouvait ne pas le croire. Mais le problème, c'était que personne ne lui avait jamais réellement laissé le temps de lui expliquer les choses. C'était là, que tout pouvait, d'une certaine façon, devenir compliqué. Tout simplement. Les gens voulaient qu'on les écoute, mais lorsque l'on avait nous-même un problème, on ne nous disait plus rien.
Lorsqu'elle évoqua leur mère, il eut légèrement mal, oui, voilà. Enfin... Dire que ça avait été léger était une sorte d'euphémisme en faite. Quoi de plus normal ? Il avait perdu sa mère et pourtant, il n'avait pas été en mesure de se rendre à l'enterrement. Pour tout dire, en réalité, du fait de son tour du monde, il avait su qu'elle n'était plus que bien trop tard. Et c'était là que les choses clochaient, d'une certaine manière en tout cas, oui voilà. C'était aussi simple que ça. Un nouveau soupir s'échappa doucement de ses lèvres, sans qu'il ne puisse le retenir et il baissa alors la tête, doucement. Essayant vainement de reprendre une certaine contenance, c'était, de toute manière, évidemment, la meilleure chose à faire. « Je sais oui, qu'elle n'aurait pas voulu ça... Je ne voulais pas, disparaître comme ça. Je n'avais juste pas le choix.. ». Et c'était un point qu'il voulait éclaircir pour la simple et bonne raison qu'il en avait assez qu'on lui en veuille pour tout ça..
Elle était venue le voir pour lui que son père allait se remarier ? C'était bien trop bizarre et que l'on soit bien d'accord, okay oui, il ne pouvait pas dire qu'il reniait ses parents, puisqu'ils avaient toujours été là et c'était un point que l'on ne pouvait tout simplement pas négligé, oui voilà. Mais malgré tout, et bien ce n'était pas le genre d'information qui allait changer sa vie. Il avait déjà pris un tout nouveau tournant, un tournant bien étrange, c'était aussi simple que ça. Et il n'y avait pas le moindre doute à avoir à propos de tout ça, oui voilà. « Tu es sérieusement venue uniquement pour ça.. ? Ne va pas croire que cela ne m'intéresse pas mais... Voilà quoi ». Mais il fut surpris d'apprendre qu'elle pensait qu'il savait. Il n'avait absolument rien reçu.. Et il ne s'était, de toute façon, pas attendu à recevoir quoi que se soit et c'était probablement mieux comme ça. D'une certaine manière, on ne pouvait pas toujours se prendre la tête avec tout ça, d'une certaine façon oui, il n'y avait rien de pus à en dire. « Je n'ai rien reçu Fredericke. Absolument rien. Je ne suis pas attendu. »
Elle décida enfin d'aborder les vraies raisons de sa présence ici et il fut réellement surpris lorsqu'elle lui appris qu'elle était enceinte. C'était réellement le genre d'information qu'il n'aurait jamais cru entendre. Bien sûr, il ne fallait pas d'un seul coup se mettre à croire qu'il pensait que ce genre d'accident n'arrivait pas hein, c'était loin d'être le cas. Oui voilà, c'était aussi simple que ça. Enceinte... Il n'avait pas vu que sa sœur avait tant grandi. Il aurait pensé qu'il aurait été le premier à donner une descendance aux Maiden mais ses enfants ne seraient probablement plus aussi bien vu aujourd'hui. Et en définitif... Bah il n'avait plus de compagne de toute façon... « Je me doute bien.. Pour Vincent je veux dire. Dois-je te féliciter ? Pourquoi me l'annoncer à moi alors que tu n'as absolument rien dit au principal responsable ? Je veux dire... Pourquoi m'en parler.. A moi ? ». Ca lui faisait plaisir bien sûr, mais il ne comprenait pas. Le contact entre eux avait été rompu, sans qu'il ne soit réellement en mesure de savoir pourquoi enfin.. Si bien sûr, mais les choses avaient été bien loin d'être facile, pour autant.
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Ξ Sujet: Re: Retrouvailles d'un frère et une soeur [PV] Dim 22 Mai - 8:59 | |
| Elle pouvait tout lui dire ? Oui. Probablement. Peut-être même que c’était pour ça qu’elle était ici. Depuis qu’elle avait arrêté de se venger sur lui des coups qu’elle recevait de leur mère, c'est-à-dire depuis qu’elle avait rencontré Vincent et qu’elle avait réalisé que la plupart du temps la violence n’engendrait que la violence (ce qui ne l’empêchait pas de sortir avec le mec le plus bagarreur de l’école, mais c’est un autre sujet), elle s’était plusieurs fois confié à son frère. Et puis un jour, alors qu’elle aurait eu besoin de lui, il avait disparu. Ça l’avait blessé et il lui avait fallu beaucoup de temps et une très bonne excuse pour revenir vers lui, mais elle ne doutait pas qu’elle pouvait tout lui dire. Après tout, ils étaient du même sang, à un point plus fort encore que des simples frères et sœurs puisque leurs parents étaient cousins… Si elle ne pouvait parler à Friedrich, elle n’y arriverait pas avec Vincent, pourtant le premier concerné, elle en était persuadée.
« Je sais » Répondit-elle simplement. Elle posa sa main sur celle de son frère et elle la pressa gentiment. Elle eut elle-même un soupir mais qui n’avait rien à voir avec Friedrich, pas directement du moins. D’eux deux, elle avait toujours été la plus forte lorsqu’elle était enfant, plus que n’importe quel garçon du château, pas seulement physiquement mais psychologiquement aussi. Puis elle avait grandi et maintenant Friedrich la dépassait d’une bonne tête comme n’importe quel homme. Elle avait toujours voulu être un garçon, elle pensait que si elle était né garçon et Friedrich garçon, ils n’auraient pas eu tous ces problèmes. Peut-être qu’elle se trompait mais de toute façon, ça ne servait à rien d’y penser puisqu’ils étaient ainsi et que ça ne changerait pas. D’ailleurs maintenant elle avait l’habitude d’être une fille, la preuve en était qu’elle était bien plus coquette, il n’y avait plus beaucoup de traces apparentes de son côté garçon manqué. L’amour transforme toujours une fille.
« Peut-être. » Elle ne savait pas ce qui s’était passé et tout compte fait, elle préférait ne pas le savoir. Elle avait déjà la tête pleine vous comprenez, et pas que de bonnes choses. « En venant ici j’ai fais une croix là-dessus. Le clan a perdu trop de monde, trop pour qu’on se fâche pour des broutilles. De toute façon, je n'étais pas seule, j'avais Vincent. » D’abord leur oncle, le père de Roze, puis leur mère à tous les deux. Cela suffisait. Et quoi qu'elle en dise, Vincent était son amoureux, pas son frère, il ne pouvait pas remplacer Friedrich.
« Non pas vraiment… mais tu admettras que c’est terrible dans tous les sens du terme, non ? » Fred’ détestait déjà sa belle-mère (ses belles-mères en fait, elle n’aimait pas non plus la mère de Vincent !), elle était vulgaire et bête comme ses pieds, et puis elle n’en avait qu’après l’argent de leur famille. Leur mère était morte à cause de ça, elle ne pouvait pardonner à leur père d’abord, à cette femme ensuite. Elle pouvait revenir vers son frère parce qu’il avait disparu, mais elle ne ferait jamais le premier pas avec son père. Par chance, elle n’y était pas obligée puisqu’elle avait hérité de leur oncle le titre de duchesse et de chef de famille. Dans la pratique, elle demandait toujours à Roze avant de faire quoi que ce soit, mais cela lui conférait le pouvoir renier ce mariage, elle n’allait pas se gêner pour. Cette femme voulait l’argent des Maiden ? Ah ! Quelle blague ! Fred’ s’arrangerait pour qu’elle n’ait aucun autre accès que celui de la fortune personnelle de son père. C’était amplement suffisant !
« Ah ? Il ne t’a pas invité en plus ? Voilà qui me donne une raison de plus de ne pas m’y rendre. De toute façon, je ne pourrais pas aller à l’église. » Si elle ne se rendait pas au mariage de son père, ce n’était pas uniquement par mauvaise volonté, étant chrétienne, elle ne pouvait pas aller dans son état et sans être mariée elle-même dans une église. Son confesseur lui avait dit que ce n’était pas si grave à son âge de vivre dans le péché et que Dieu comprenait qu’il faille finir ses études avant de se marier. Tout ça il l’avait dit parce qu’il était bien content que Fred’ ne fasse pas un mariage forcé, mais il lui avait donné l’absolution donc de ce côté-là pas de problème, mais vivre dans le péché jusqu’à tomber enceinte, elle ne pensait pas que la mansuétude de dieu aille jusque là. Surtout que Vincent retournerait à Poudlard. Il fallait songer à l’âme de son petit ami aussi, lui n’y songeait jamais, il n’était pas croyant – une des choses qu’elle ne comprenait pas ! – mais de là à aller dans la maison de dieu dans cet état, il y avait un pas qu’elle ne franchirait pas. Elle avait trop peur de se sentir misérable face à Lui.
« Quel que soit les circonstances, je suppose que les félicitations sont d’usage. Ce sera mon premier héritier après tout. » Et les héritiers avaient une valeur importante bien au-delà de l’affectif dans leur monde.
« Je ne sais pas. J’avais besoin d’en parler et je ne peux pas le dire à Vincent avant que nous ne quittions Poudlard parce que je ne peux pas prévoir sa réaction… après tout, il me quittera peut-être, non ? » Elle avait hésité en prononçant ces derniers mots. Elle savait que Vincent avait du mal à vivre sans elle parce qu’elle avait été sa première amie, son substitut de famille, bref, tout ce que lui avait été pour elle, et qu’elle elle ne pouvait vivre sans lui. Mais qui sait ? Les hommes sont si bêtes parfois… Et cela semblait une crainte normale dans ce type de situation, même si elle se disait qu’elle devait aussi faire plus confiance à leur amour.
« Je ne peux pas le dire à Roze non plus, à cause d’Edward qui est professeur à Poudlard. Serena est trop à côté de la plaque, et en Allemagne surtout, pour que je puisse lui parler, notre père n’en parlons même pas, quant à ma tante, il vaut mieux attendre encore un peu pour le lui dire parce qu’elle reste très conventionnelle… Il ne reste donc plus que mon frère. Toi. » Et c’était autant un bien qu’un mal puisqu’au moins ça les faisait se reparler, et puis ce pouvait être bien qu’il sache qu’il allait être tonton non ?
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Ξ Sujet: Re: Retrouvailles d'un frère et une soeur [PV] Lun 23 Mai - 12:47 | |
| Bien sûr qu'elle savait et en tout cas, c'était ce qu'il espérait. Friedrich n'était pas toujours la personne la plus avisée, parfois, il n'était pas très doué et il faisait vraiment beaucoup d'erreur. Mais il ne fallait pas croire pour autant qu'il n'était pas digne de confiance. Il n'avait jamais été doué avec les relations humaines, il passait relativement souvent pour un crétin. Mais pour autant, il passait son temps à essayer de faire des efforts et c'était une chose que l'on ne pouvait assurément pas nier. Il eut un léger sourire alors que la main de sa sœur se posait sur la sienne. Le lien qui les liait était incassable, même s'il avait connu des hauts et des bas, même s'il en avait réellement donné l'impression, ce lien était toujours là. Et il n'y avait absolument rien de plus à en dire, c'était tout bonnement aussi simple que ça. Il était donc hors de question de faire comme si les choses ne pourraient pas s'arranger. Mais ça le pouvait, maintenant, ils devaient être là l'un pour l'autre. Peut être que ça ne serait pas aussi simple que ça, peut être que non, mais en définitif, il fallait réellement s'y faire, il fallait réellement se bouger, c'était aussi simple que ça. Ils avaient grandi, et peut être que les actions de Friedrich étaient impardonnables, mais pour autant, on ne pouvait pas lui en vouloir éternellement non ? Ou en tout cas, c'était la sincère impression qu'il avait, même s'il était fortement possible qu'on lui en veuille pour ce genre de chose. Enfin... Bref, oui voilà.
En venant ici, elle disait avoir fait une croix sur tout ça... Un soupir s'échappa alors de ses lèvres et il en vînt à se dire que les choses ne pouvaient pas être aussi simple que ça, les choses ne pouvaient pas paraître plus compliquées. Le mieux était qu'il se taise, qu'il n'ajoute rien. Mais il estimait qu'elle n'avait pas le droit de tirer un trait sur cette histoire, il voulait en parler, il voulait lui expliquer ses déboires, ce qui lui avait fait tout perdre mais elle semblait s'en moquer éperdument... Et ça ne l'aidait absolument pas. Ca lui faisait même très mal.. Enfin bon, il ne pouvait pas faire le moindre commentaire à propos de tout ça, il ne pouvait absolument rien dire, mais c'était insupportable oui, comme sensation. Et non, ça ne pouvait pas être considéré comme une broutille, pas à cause des conséquences qu'il y avait eu, et c'était bel et bien pour cette raison que les choses étaient devenues aussi difficile. C'était d'un tel effrayant, d'un tel énervant aussi qu'il ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. « Je ne trouve pas que ce ne sont que des broutilles. J'en ai énormément souffert et tout le monde m'a tourné le dos. A mes yeux, c'est réellement important. ». Son regard se baissa doucement et il soupira, il aurait pensé qu'elle aurait pu vouloir l'écouter. Mais personne ne l'avait fait... On l'avait toujours ignoré. Et ce n'était pas prêt de changer, peu importait ce qu'il faisait.
Terrible oui, ça l'était. Que son père remplace sa mère aussi vite avec une de ses maîtresse était dégueulasse. Mais Friedrich ne pouvait rien dire, ni faire. Il n'avait même plus le droit de rentrer au manoir familial alors à la rigueur, il se moquait bien de tout ça. Et si cette femme volait tout l'argent de son père et le dépensait de façon stupide et inutile, il ne pourrait absolument rien dire ou faire. Il se contenterait de voir les choses se passer, et peut être même qu'il s'en moquerait. Dans le fond, peu importait. « Je ne dis pas le contraire.. Mais je dois malgré tout avouer que je m'en moque plutôt bien... De toute façon, notre père a toujours fait à sa guise. Il se moque bien de ce que l'on pense ». Et ça avait toujours été comme ça. Il avait toujours voulu agir selon sa propre volonté, estimant que le reste n'était pas important, estimant que rien ne comptait plus que ça. C'était aussi simple que ça.
Et non, Friedrich n'avait pas été invité au mariage de son père. Signe de l'estime qu'il pouvait bien avoir à son égard et c'était bel et bien là que pouvait se situer le problème, même s'il était préférable de ne pas trop y songer, même si le mieux était de se concentrer sur autre chose, c'était aussi simple que ça oui, il n'y avait absolument rien de plus à en dire, c'était aussi simple que ça. « Je n'y serais pas allé de toute façon... Je n'ai même plus les moyens pour un costume donc... Et puis ma présence n'est pas désirée, c'est aussi simple que ça ». Oui, vraiment aussi simple que ça, même si en définitif, ça ne l'était pas tant que ça. Alors le mieux était de penser à autre chose, c'était toujours mieux comme ça.
Fredericke était enceinte, et oui, ça faisait assez bizarre en soit. Mais ce n'était pas une si mauvaise idée que ça. Dans un sens, c'était le genre de chose qui pouvait aisément être compréhensive et il lui était impossible de se prendre la tête avec tout ça, totalement impossible même. C'était aussi simple que ça. « Et bien félicitation dans ce cas Fredericke. ». Un sourire joyeux sur les lèvres, il se dit qu'être tonton n'allait pas être des plus simples. Ca pouvait paraître stupide oui, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce sujet, c'était aussi simple que ça, oui voilà. Il n'y avait rien de plus à en dire. Avoir un bébé était la plus belle des choses, et ça, c'était une chose qu'il ne pouvait absolument pas nier. Oui, il n'y avait rien de plus à en dire d'une certaine manière, même si les choses n'étaient pas toujours évidente. Par contre, elle se trompait. Friedrich ne connaissait que très peu Vincent, il connaissait plus la force de ses poings que son comportement. Mais il était certain d'une chose, c'était que ce Serpentard aimait sincèrement la jeune fille et il ne serait jamais en mesure de fuir, il ne partirait pas, il n'avait pas le moindre doute à ce sujet. Absolument aucun doute. Il resterait là, et il affronterait ça avec elle. « Il ne partira pas, tu peux en être certaine. »
Et il était content d'être le premier à qui elle parlait de sa grossesse, bien sûr. Après tout, elle lui faisait suffisamment confiance ! Ou alors, elle savait qu'il n'avait personne à qui se confier et ça pouvait parfaitement jouer aussi. Mais de ce côté là, il ne préférait pas y penser, on ne pouvait absolument pas lui en vouloir après tout, il n'y avait rien de bien étonnant dans tout ça, en tout cas. « Et je suis content de savoir que tu me penses digne de confiance. »
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Ξ Sujet: Re: Retrouvailles d'un frère et une soeur [PV] Mer 29 Juin - 14:16 | |
| « Je voulais simplement dire que j’avais renoncé à ce que tu m’en parles. » Car là était la vraie broutille. Pendant des mois, elle avait attendu qu’il fasse le premier pas, qu’il lui explique pourquoi il n’avait pas été là quand leur mère était morte, pourquoi il l’avait laissé toute seule, pourquoi, après lui avoir fait endossé tant de responsabilités pour être heureux avec Helena, il avait finalement quitté cette fille… Oui, pourquoi, pourquoi, pourquoi ! Fredericke avait attendu vainement des réponses, et n’en avait jamais eu. Elle s’était drapée dans son honneur et comme elle n’obtenait pas ce qu’elle désirait, elle avait boudé un temps, et maintenant, elle essayait de ne plus savoir puisqu’il ne voulait pas le lui dire.
« Mais si tu veux le faire, tu le peux, j’ai juste eu l’impression que tu ne le voulais pas. Sinon il aurait suffi que tu me contactes. Je suis ta sœur Friedrich. Et je ne t’ai pas tourné le dos, c’est toi qui es parti sans nouvelle. Te rends-tu seulement compte que pendant des mois je t’ai pensé mort ? Et quand tu es enfin revenu, jamais tu n’es venu me parler ! M’expliquer pourquoi tu m’avais laissé, moi, ta seule famille encore fiable, seule et sans nouvelle ! » Elle sentait des choses qu’elle avait essayé d’oublier remonter à la surface mais elle balaya ses sentiments négatifs et ferma les yeux quelques secondes pour reprendre son calme. De Friedrich et d’elle, c’était elle l’emportée, et elle avait vraiment essayé durant les six dernières années de corriger son mauvais caractère. Il ne fallait pas qu’ils recommencent les mêmes erreurs.
« Je ne veux pas te jeter la pierre, sûrement y a t il beaucoup de choses qui m’échappent. Mais tu ne peux pas me dire à moi que je suis comme le reste du monde, je ne t’ai pas tourné le dos Friedrich, j’étais là quand tu es revenu… Et je suis là aussi maintenant. » Ce qui n’aurait pas été le cas si elle lui avait vraiment tourné le dos. Mais à force de ressasser le passé, elle en oubliait presque qu’ils avaient le présent à régler. Enfin, c’était surtout elle qui avait des choses à régler, mais justement, elle était venue voir son frère, pas un inconnu.
« C’est vrai, notre père est une réelle déception. » Elle avait toujours su, depuis qu’elle était toute petite, que ses parents ne valaient pas grand-chose. Elle voyait bien la différence entre son oncle et sa tante, le foyer de Roze, et sa propre famille. Friedrich et Fredericke avaient subis plus que n’importe qui les dommages collatéraux de ce mariage désastreux. Fred’ avait été battue tandis que Fried’, lui, avait tout bonnement été ignoré. Ils avaient manqué de beaucoup de choses qu’une famille normale possédait, et tout ça, c’était la faute de leur père. Oui, de lui, parce que ce ne peut pas être la faute des morts, les morts sont juste… morts.
« Et bien moi ils veulent que j’y aille, mais je n’irais pas. Je suis le chef de famille maintenant, alors ils peuvent bien essayer de m’y forcer, ils n’y arriveront pas ! » Au moins un des avantages d’avoir été contrainte et forcée à devenir héritière de la famille.
« Je l’espère… » Murmura-t-elle au sujet de Vincent. Elle ne voulait vraiment pas qu’il s’en aille, mais parfois elle se sentait si désarmée depuis qu’elle savait…
« Tu connais le proverbe, un frère est un ami donné par la nature. » CF Plutarque donc ce n’était pas non plus tout jeune comme proverbe !
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Ξ Sujet: Re: Retrouvailles d'un frère et une soeur [PV] Dim 24 Juil - 14:01 | |
| Renoncer à ce qu'il lui en parle oui... En soit, c'était tout simplement la seule chose qu'elle avait pu faire, devant le lourd silence qu'il avait laissé, en disparaissant et en refusant de le combler, une fois réveillé. Okay oui, ça pouvait être stupide, dis ainsi, et de cette façon, mais il était tout bonnement impossible de lui en vouloir, de ce côté là, rien n'était évident, et rien ne le serait probablement vraiment. Enfin bon, hors de question de se prendre la tête avec tout ça, ça ne servait à rien. Il n'avait pas trop parlé aux gens. Julien avait été au courant parce qu'il avait été là, parce que c'était lui qui l'avait conseillé, et ça avait été tout. Mais pour ce qu'il en était des autres... Il avait fallu qu'il parle lui même et il n'en avait pas tant eu le courage que ça. Il avait réussi, avec Helena, parce qu'elle avait besoin de cette explication, parce qu'il fallait qu'il lui parle, il fallait qu'elle comprenne, et cela, même s'il était bien trop tard pour eux deux... L'idée lui restait encore aujourd'hui au travers de la gorge, même s'il refusait de le dire à voix haute, de toute façon, c'était flagrant. C'était une évidence... « Je sais que j'ai fait bon nombre d'erreur, en partant comme ça, j'en ai conscience. Mais pour autant, je n'avais pas le choix, et c'est ça que j'espère que les gens finiront par comprendre.. ». M'enfin... Tout le monde s'en foutait pas mal, de ce qu'il pouvait bien dire ou même penser. Personne ne s'y intéressait et il y avait des chances pour que peu nombreuses soient les personnes qui aient vu qu'il avait disparu durant toute une année..
Et bien sûr qu'il aurait juste fallu qu'il la contacte, genre qu'il se décide à poster cette lettre qui lui travaillait les entrailles et qu'il se refusait à mettre aux pattes de son hibou... Il n'avait pas eu le courage de la poster, on ne pouvait quand même pas l'en blâmer n'est-ce pas ? Il se refusait à laisser croire aux gens qu'il était toujours aussi faible mais pour autant, il n'était pas si fort que l'on pouvait bien le croire. Et en réalité, il ne l'avait jamais été. C'était bel et bien là que tout pouvait devenir si compliqué et s effrayant. Enfin bon... Hors de question de se prendre la tête avec tout ça, sinon, les choses allaient sans doute très mal se passer et c'était bien ça qui pouvait en effrayer plus d'un justement, même si on devait se taire à ce propos, au moins un temps. Mais il savait qu'on l'avait pensé mort pendant un bon moment. Il le savait et c'était un point qu'il ne pouvait tout simplement pas négliger. « Je sais bien que j'aurais dû venir vers toi mais je n'ai pas osé... Fredericke, tu me connais, tu sais que je ne suis pas toujours très à l'aise avec les gens... Pour preuve, j'ai préféré vivre ici plutôt que d'avoir à expliquer les choses aux gens... Ce n'est jamais vraiment facile d'ailleurs mais je dois bien avouer que je ne me sentais absolument pas capable de venir vers toi... Et j'espère que tu ne m'en veux pas... ». Bien sûr qu'elle devait lui en vouloir et c'était tout à fait normal d'ailleurs. Mais pour autant, il était hors de question de trop ressasser tout ça. Ils étaient là, tous les deux et ils se reparlaient enfin. Il était grandement temps d'ailleurs..
Il passa doucement une main dans ses cheveux, alors qu'il tentait de garder une certaine contenance, alors qu'il tentait de rester comme il fallait mais c'était bien loin d'être très simple et c'était justement ça le problème au milieu de tout ça, le gros du problème, si on pouvait réellement dire ça comme ça, évidemment. « Et je te remercie tellement d'être là, encore aujourd'hui, c'est tellement bien de savoir que tu es là, pour moi, que je peux compter sur quelqu'un. Je me suis sentie... Tellement seule dernièrement que vraiment, je suis incapable de me plaire vraiment au milieu des gens. C'est stupide, j'en ai conscience, mais j'ai peur du jugement. ». Comme il avait toujours eu peur du jugement, d'ailleurs. Mais disons que dernièrement, ça avait atteint un niveau encore plus élevé. Enfin bon... Le mieux était sans doute de ne pas se prendre la tête avec tout ça, de toute manière, à quoi bon hein, cela n'aurait pas servi à grand chose et ça, il en avait parfaitement conscience. Mais changer était une chose tellement difficile que... Voilà.
Fredericke était le nouveau chef de famille... Et li y avait fort à parier que s'il n'était pas parti, c'était lui qui aurait été contraint d'occuper ce post. Mais c'était bel et bien la toute dernière chose qu'il aurait voulu, tout aurait été bien difficile, il n'y avait pas de doute à avoir à ce propos non. Bien sûr, rien de tout cela n'était facile. Et ce n'était pas prêt de changer. Rien que pour échapper à ce haut placement dans la famille, Friedrich se surprenait parfois à être content de ne pas être rester au sein de cette famille. Stupide ? Oui, il n'y avait absolument aucun doute à avoir à ce propos. « Sage décision. Si tu ne veux pas y aller, tu n'y es pas contrainte... Tu es libre de faire ce que bon te semble ». Et c'était une évidence. Lui au moins,il avait la limite chance de ne pas avoir été invité. Même si ça ne facilitait pas forcément les choses, bien sûr. Mais c'était mieux comme ça. Et si Fredericke ne lui avait pas tourné le dos, elle était bien la seule..
Il espérait aussi que Vincent ne ferait pas l'erreur de partir. Sinon, c'était probablement la pire des choses et il n'y avait absolument pas le moindre doute à avoir à ce sujet. Ce n'était pas toujours facile non, loin de là, et c'était bien là que se trouvait le principal du problème, même s'il était hors de question qu'il en parle. Il avait confiance en tout cas, et c'était bien sûr ça le plus important. Vincent était une personne avec qui il n'avait jamais vraiment pris la peine de converser, mais il avait une confiance totale en son amour, et c'était bel et bien ça le principal. « J'ai confiance en lui. ». Et ce n'était pas rien, après tout. N'est-ce pas ?
Un frère est un ami donné par la nature... Oui, enfin bien sûr, ça dépendait des familles, ce n'était pas toujours évident, mais il faisait tout son possible pour ça, et c'était bel et bien ça le plus important, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce sujet. Enfin bon, hors de question de se prendre la tête. Ils étaient là, l'un pour l'autre, et c'était le principal. « C'est vrai oui, je suis d'accord. Et je m'excuse une nouvelle fois pour avoir disparu de la sorte. Je n'aurais jamais dû.. »
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Ξ Sujet: Re: Retrouvailles d'un frère et une soeur [PV] | |
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