" Bonjour vous avez réservé ? " demanda l'hôtesse du petit restaurant. Il acquiesça et donna son nom. L'hôtesse le retrouva et le fit s'assoir à une table près d'une fenêtre. Une fenêtre donnant sur les immenses montagnes qui entouraient le village. La neige commençaient à recouvrir un peu tout sur son passage c'était sans aucun doute la deuxième sortie à Pré-au-lard des élèves de Poudlard à l'occasion des fêtes de noël. Tout s'était bousculé ces derniers temps chez Faris qui n'avait pas su où donner de la tête. D'abord il y avait des retrouvailles de deux types. L'une dont il ne voudrait plus se souvenir et l'autre qu'il est content d'avoir eu. Il avait revu Louis et Sara et ce qu'il garderait en mémoire c'est que plus jamais il ne reparlerai à Louis.
Venait ensuite les problèmes de magie. Il avait essayé de s'y faire parce que ça n'était pas ce qui le dérangeait le plus. Dans tout ça il y avait cependant eu son travail qui l'empêchait de vivre dans son appartement avec Faith. Il a donc écrit une lettre de démission et ce même si on aurait pu lui proposer de travailler à Londres dans la pâtisserie. Du coup son père tout particulièrement (parce que sa mère ne faisait que suivre l'avis de son père) avait été fier de cette décision et pour pallier au besoin d'argent de Faris il lui avait proposé du coup une aide financière pour l'appartement.
C'est à vrai dire ce dont Abel Mosan attendait depuis longtemps, que son fils ait à dépendre de lui pour pouvoir lui mettre la main dessus. Si son fils dépendait de lui, il pourrait lui demander ce qu'il voulait sous peine de lui couper les vivre et de le forcer par exemple à vendre l'appartement. Faris n'avait pas eu le choix et malgré sa connaissance des plans de son père, il se devait de les suivre jusqu'à trouver une nouvelle situation professionnelle. C'est là qu'entre en jeu Ian Hervis ou le beau frère précédemment détesté. C'était avec plaisir que Faris s'était fait invité pour un diner chez les Hervis, famille composée par son beau frère et la soeur du jeune homme. Cette dernière avait d'ailleurs organisée ce diner pour une raison bien précise. Elle aussi connaissait très bien les intentions de son père envers Faris du coup, Ian avait proposé un travail au ministère à Faris. Lina aurait bien proposé quelque chose pour éviter d'importuner son mari mais les potions ne marchaient plus à partir du moment où elle n'avait aucun moyen d'en fabriquer de nouvelles. Après avoir vidé son stock elle avait du se résigner et mettre la clé sous la porte le temps de voir si la magie revenait ou non.
Il n'y avait pas cru et puis un travail juste à côté de chez lui, il ne pouvait refuser. C'était tout aussi bien payé que son travail d'apprenti pâtissier et du coup il allait pouvoir directement penser à rembourser son père. Ce dernier n'avait rien dit d'autres que oui pour le remboursement. Il ne pouvait pas critiquer un travail au ministère, ce serait critiquer le travail de son gendre, mais intérieurement il devait sans doute fortement pester contre lui pour avoir accepté ce mariage.
Troisième problème majeur, concernant toujours sa famille à Faris, la branche familiale que son père appellerait sans aucun doute branche " non désirée ". Faris dans son temps libre avait fini par aller à leur rencontre au Chaudron Baveur. A la rencontre de Caedan et Naeema. Le fils et sa mère, cette dernière qui avait eu une aventure avec Abel. Ce n'était plus au stade des suppositions, Faris avait vu les photos et il y en avait des tonnes qui pouvaient servir de preuve. Cependant il n'était aucunement allé voir son père pour un quelconque chantage dont il aurait par exemple été grandement capable, d'ailleurs Naeema lui en avait empêché lui disant qu'il avait accepté de reverser l'argent et que c'était tout ce qu'elle demandait. Puis il restait Caedan, ce jeune homme de l'âge de Faris, né à trois jour d'intervalle de ce dernier et avec qui au final Faris s'entendait très bien. Ils se sont liés d'amitié, sont devenus amis on pourrait dire, Caedan est un garçon gentil et alors qu'ils devaient repartir, il a demandé à sa mère s'il pouvait rester sur Londres. Elle a accepté, après tout, il travaillait lui aussi au ministère et pour s'y rendre ça allait être plus pratique maintenant que la magie avait disparu. Il logeait dans un petit appartement de fonction près du ministère malheureusement Faris ne pouvait pas imposé sa présence aux yeux de Faith.
Ce week end Faris s'était donc rendu à Pré-au-lard il avait fait le chemin par la Poudre de Cheminette et par miracle, contre monnaie sonnante et trébuchante, des compagnies avaient ouvert pour permettre l'utilisation des cheminées en tant que moyen de transport. Ca coutait cher mais il ne le faisait qu'une fois dans l'année. Il était donc venu car il avait rendez vous avec Bérénice. Un rendez vous qui s'avérait totalement nécessaire, après tout, vu la lettre qu'elle lui avait envoyé, ça avait ça aussi légèrement affolé le garçon. Elle l'aimait peut être, qu'elle disait dans sa lettre et elle avait ordonné qu'on lui laisse le temps de la réflexion maintenant qu'elle avait rompu avec Tyler. Attendez...si on reliait tout...Si Faris est la cause de la rupture entre Tyler et Bérénice...ça voudrait dire que Tyler a maintenant une bonne raison d'en vouloir à Faris et donc de lui en coller une. " Bérénice ! " lança-t-il soudainement en la voyant arriver. Discrétion assuré, il s'était levé brusquement, menaçant de renverser la table autour de laquelle il était assit. Il était tendu c'était peu de le dire, ce rendez vous allait permettre beaucoup d'éclaircissement. Il lui fit signe de s'installer et se rassit à son tour.
Il ne disait rien, se contentant de la regarder. Non décidément il ne comprenait pas comment elle pouvait dire qu'elle ne se trouvait pas belle, elle était magnifique. Cependant la connaissant, il ne fit aucun compliment. Et puis, ils n'étaient pas à un rendez vous galant après tout, ils se rencontraient c'est tout en tant qu'ami, parce qu'il semblerait qu'il ne soit finalement pas son meilleur ami. Au départ il l'avait mal pris jusqu'à ce qu'elle explique que c'est parce qu'elle l'aimait. " Bon heu...tu t'y fais à une vie sans magie ? " demanda-t-il timidement. C'était idiot mais c'était la seule chose qu'il avait fini par pouvoir dire, vivement que la serveuse et ses cartes proposant le menu arrivent.
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Ξ Sujet: Re: Brunch avec Bérénice Mer 10 Aoû - 22:22
Bérénice était pour le moins anxieuse. Il lui avait fallu presque quatre mois pour remettre de l’ordre dans ses pensées et dans ses sentiments, maintenant que c’était fait, elle prenait de gros risques. C’était un peu du quitte ou double. Elle avait quitté Tyler et décidé de ne pas retourner avec lui, elle avait choisi Faris sans même savoir si elle avait ses chances avec. Mais comme elle le lui avait écrit, c’était plutôt secondaire pour elle. Si elle avait fait tout ça, ce n’était pas pour trouver l’amour (parce que ça, dans l’absolu, elle l’avait déjà avant de laisser tomber Tyler et Faris pour plusieurs mois puisqu’elle avait vraiment aimé Tyler) mais pour être en paix avec elle-même. Elle ne pouvait pas aimer deux garçons (allez, disons hommes, vu qu’elle est la seule écolière des trois !) en même temps, et ils étaient à l’évidence très différents tous les deux. Ils ne lui apportaient pas la même chose, ce qui rendait aussi le choix difficile. Mais si elle avait choisi Faris, c’est parce qu’il ne la briderait pas, ne chercherait pas à la protéger à tout prix, ne ferait pas, finalement, ce qui avait conduit sa relation avec Tyler à l’impasse où ils s’étaient trouvés, entraînant du même coup Faris qui n’avait rien demandé à personne (pas au début en tout cas).
N’empêche que même en étant sûre d’elle et de ce qu’elle faisait (au passage, pour BB, ça reste un petit miracle), revoir Faris la rendait nerveuse. Elle avait passé encore plus de temps que d’habitude dans la salle de bain, ce qui signifiait à peu de choses près trois heures (elle s’était levée plus tôt) vu qu’elle y passait d’ordinaire un temps déjà plus important que la moyenne des filles. Elle avait fini par opter pour un pull beige à col bateau et à manche trois quart (bah oui, c’est l’hiver donc un pull quoi) avec une robe salopette noire par-dessus qui lui arrivait à mi-cuisse sous laquelle elle portait un collant chair. Bien que déjà grande, elle avait mis des bottines à talons en daim. Ses cheveux bruns tombaient en cascade sur ses épaules parce qu’elle n’avait pas réussi à se décider entre le chignon et la queue de cheval, hors l’heure tournait !!!!
*Ok BB, no panic, parce que si tu commences à paniquer, tu vas tout faire foirer.* Non pas qu’elle pense pouvoir ne pas tout faire foirer juste en évitant de paniquer, mais tant qu’à faire de se planter, autant le faire avec un minimum de sérénité, non ?
C’est dans cet état d’esprit qu’elle arriva au lieu de rendez-vous et, finalement, elle se sentit beaucoup mieux une fois sur les lieux ! Laissant tomber toute nervosité en même temps qu’elle enlevait son manteau, BB sourit, un peu amusée, lorsque Faris se leva, faisant s’ébranler la table au passage. « Salut Faris ! » Elle se pencha sur lui et lui fit une bise sur la joue. Niveau séduction, BB avait fait ses armes depuis longtemps, c’est pourquoi elle savait parfaitement ce qu’elle devait faire, et faire la bise à un garçon après qu’il se soit rassis, en faisait parti. C’était mieux avec un décolleté pigeonnant, mais BB avait un certain sens pratique, et elle préférait quand même ne pas tomber malade. Puis elle avait mis un peu de parfum dans son cou, ça comptait aussi, non ?
Bah peu importait, de toute Faris n’arrêtait pas de la fixer et la seule question qu’il lui posait était sur la vie quotidienne. S’en était à désespérer ! Mais bon, soit, en même temps, il ne savait pas encore si elle s’était remise avec Tyler ou pas, ceci expliquait peut-être cela ? Bref, les garçons, c’est vraiment trop compliqué (à noter que les filles aussi de toute manière).
« Pas trop mal. Mais est-ce que c’est vraiment de ça dont tu veux parler ? » Sous-entendu que elle pas vraiment. D’ailleurs elle lui laissa à peine le temps de répondre qu’elle enchaîna. « Tu heu… te souviens de ce que je disais dans hum… dans mes lettres ? Dans la première je te disais que je devais réfléchir à… toi et à Tyler. » Elle avait dis toi et Tyler très vite comme si ça la brûlait. Mais vous savez, c’est comme les pansements, si on fait ça très vite, ça fait moins mal ! « Et dans la seconde, et dernière, que j’avais fini de réfléchir. » Et vu le temps que ça lui avait pris, ce n’était pas trop tôt ! On ne le dira jamais assez mais la réflexion ce n’était pas trop le truc de Bérénice.
« Ce n’est pas Tyler que j’aime. » Et merde, ce n’était pas ça qu’elle voulait dire ! Elle voulait dire c’est toi que j’aime mais ça n’avait pas voulu sortir. Elle se maudit intérieurement mais laissa tomber, il allait bien comprendre tout seul comme un grand hein ?
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Ξ Sujet: Re: Brunch avec Bérénice Sam 20 Aoû - 2:41
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Ξ Sujet: Re: Brunch avec Bérénice Sam 20 Aoû - 16:12
Pour être honnête, BB ne considérait pas que Faris la « vole » à Tyler. Elle était bien assez grande pour merder toute seule, merci pour elle. De là à ce que Tyler voit les choses comme elle, ce serait peut-être autre chose, mais en attendant, depuis qu’elle avait écrit à Ty’ pour lui dire que finalement, ce ne serait pas lui, mais Faris, elle ne s’était jamais dit une seule seconde que se pourrait être la faute de son meilleur ami et actuel potentiel petit ami (ce qui pour elle signifiait grosso modo que les garçons s’échangeaient leurs places sans être vraiment mis au courant clairement, faut dire que dit comme ça, ça fait un peu plus glauque que ça ne l’est dans la réalité !). Tout ça, c’était sa faute à elle, parce qu’à un moment donné, le fragile équilibre d’une saine relation d’amitié avec Faris avait été fichu par terre, et qu’il se trouvait qu’elle avait beaucoup plus de facilité à parler avec Faris qu’avec Tyler. Du coup, il partait avec des points d’avance sans même le savoir, sauf que tant qu’il n’était pas un garçon pour BB, ça ne posait pas de problèmes. Hors, pendant des années, il ne l’avait pas été. Peut-être parce que quand elle avait repris le Hibou Bavard, elle entrait à peine dans l’adolescence et ses émois amoureux alors que Faris était déjà en sixième année, peut-être parce que quand on est moins expérimenté, on est aussi plus bête, et que Erwan et Tyler étaient des garçons plus dans le clinquant que Faris, plus discret. Ou tout simplement parce qu’il était son ami, et que BB aimait bien ranger des gens dans des cases même si elle ne l’admettrait jamais, n’aimant pas qu’on le fasse pour elle.
En tout cas, elle était contente que tout ça soit réglé de son côté, et encore plus contente de voir qu’elle n’était pas indifférente à Faris. Pourtant, elle l’avait envisagé. Parce que à part ces deux soirs bizarres entre eux, il n’y avait pas eu d’événements ou de signes qui puissent lui faire penser qu’il la trouvait à son goût. Vous me direz, si elle rejetait moins en bloc les compliments, elle aurait peut-être compris qu’à tout le moins il la trouvait joli, mais BB se trouvait au pire moche, au mieux banale, ce qui pouvait s’avérer compliqué pour son entourage. « Le cœur a ses raisons que la raison ignore. » Typique de la situation actuelle. Tout en écoutant parler Faris qu’elle n’osait interrompre de peur qu’il s’arrête, elle sentit un peu de rouge lui monter aux joues alors qu’elle se mettait à sourire. Le pari qu’elle avait fait en quittant Tyler pour Faris s’était avéré très dangereux, elle aurait pu les y perdre tous les deux, mais finalement, Ty’ le prenait mal mais pas autant que ce qu’elle pensait au départ après quelques mois pour avaler la couleuvre, quant à Faris, il lui disait qu’il l’aimait ! Et ça, c’était carrément inespéré ! De quoi faire sourire n’importe quelle fille, même aussi compliquée que BB !
Quant au « Je crois bien », elle ne s’en formalisa pas. Elle n’allait pas chipoter alors qu’elle avait mis quatre mois à se décider après une lettre énigmatique. D’ailleurs, elle s’apprêtait à lui répondre mais il l’embrassa. Elle ne s’y était pas attendue. Pas à cause de l’heure ou de l’endroit, mais juste parce qu’elle ne pensait pas que Faris le ferait. Elle en resta d’ailleurs deux ou trois secondes estomaquée. C’est que d’eux deux, celle qui agit de manière parfaitement impulsive y compris en public, c’est plutôt elle d’habitude.
Mais finalement, elle lui sourit et se pencha à son tour, effleurant ses lèvres avant de se remettre à sa place de manière plus correct et ça y est, tout le monde à Poudlard saurait le soir même que BB avait un nouveau copain ou comment la commère devient victime des commérages. « C’est amusant… et plutôt mignon. Tu t’en sors mieux que moi finalement. » Parce que lui, il avait réussi à le dire du premier coup, alors que pas elle. Enfin, lui il avait la conscience tranquille remarquez. Ou pas. Elle se demandait si elle pourrait un jour inviter tous ses amis dans son futur appartement vu l’état de ses relations sociales depuis quelques mois. Mettre Tyler et Faris dans une même pièce semblait devenu surréaliste… Mais chaque chose en son temps, elle préférait ne pas y songer, surtout qu’une fois sortie de Poudlard, elle aurait bien plus de temps à accorder à chacun de ses amis et à son petit ami, assez pour essayer d’éviter que ça tourne au vinaigre espérait-elle.
« Tu as réussi à le dire, alors je devrais pouvoir le faire aussi. » Et elle espérait que cette fois ça marcherait vraiment, parce que sinon, elle se faisait none. Quoique, remarquez, sortir avec Faris, c’était déjà presque le couvent pour une fille comme BB. Mais ça, elle y avait déjà pensé, puis elle préférait vivre au jour le jour sa nouvelle histoire. Assez de prise de tête et un peu plus d’action ! (Façon de parler, on sait bien qu’une conversation autour d’une table c’est pas de l’action à proprement dit !)
« Je sais que j’ai mis beaucoup de temps à le réaliser… et que ça a causé… des problèmes. » Surtout à elle, mais comme on fait son lit on se couche dit le proverbe. Elle l’avait bien cherché. « Mais… c’est toi que j’aime. » Même si le dire lui donnait juste envie de se cacher sous la table. Elle se contenta cependant de rougir un peu plus avant de prendre une respiration pour redevenir aussi blanche qu’à son ordinaire.
« Et je crois de mon côté que pour faire écho à notre conversation de cet été, nous sommes des amoureux. » Elle se pencha pour la seconde fois et l’embrassa de manière plus sérieuse. « Parce que les amoureux s’embrassent. » Et elle lui fit un clin d’œil avant de se pencher sur sa carte parce que, ce n’était pas le tout de roucouler, il fallait aussi penser à manger !