Cours numéro 1 [POUR TOUS]

Pour Avril, la disparition de la magie était une chose insencée. Mais comment cela se pouvait-il ? Soudainement, tous les sorciers se retrouvaient sans moyen, et personne n'était capable d'expliquer pourquoi. Pas même un semblant d'explications. Pour beaucoup de gens, dont la Gryffondor elle-même, c'était évidemment un peu difficile à digérer ... Tout ce qu'ils avaient appris durant les dernières années ne servait visiblement plus à rien ; il était donc difficile de prendre la chose d'un bon côté ... De son côté, la jeune fille priait pour que tout cela finisse par, un jour, revenir à la normale. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de se demander quelle était la réelle utilité de suivre ses cours à Poudlard. Après tout, quelle serait la différence à fréquenter une école Moldue, outre le fait que l'existence d'un monde anciennement sorcier puisse exister ? C'était certes pessimiste comme manière de penser, mais elle ne voyait pas comment elle pouvait penser autrement face à cette situation. Entre les cours de mathématiques et les cours de théorie sur la supposée magie, Avril aurait volontiers choisi les mathématiques ... Mais maintenant, elle se retrouvait à Poudlard pour une année de plus, qui lui serait visiblement inutile. À quoi bon ? Sincèrement, elle ne voyait vraiment pas quel point positif elle pourrait tirer de cette situation, même si elle cherchait vraiment à en trouver une ... Néanmoins, l'adolescente n'eut d'autre choix que de se présenter à ses cours. Et maintenant, elle se retrouvait dans un cours d'Étude des Moldus ... La joie. Mais en quoi ce cours était-il pour le moins utile ? Une autre réponse qu'elle ne parvenait pas à trouver, la tête plongée dans son propre pessimisme.

Bien qu'intéressée par le cours d'Étude mes Moldus, Jane trouva la façon de fonctionner du professeur bien étrange au premier abord. Jamais auparavant elle n'avait vue de professeur qui laissait son cours se construire par les élèves eux-mêmes. Elle ne critiquait pas sa façon de fonctionner, bien loin de là, simplement, elle en fut grandement surprise lorsque leur nouveau professeur leur annonça sa méthode d'enseignement. Néanmoins, la Poufsouffle trouvait que ce serait sans doute une bonne idée pour obtenir enfin des réponses à ses questions. Car avec certains professeurs, il devenait parfois plus difficile d'avoir réponse à ses questions au travers d'un cours magistral. Certains se contentaient alors de donner leur cours, répondant simplement aux questions cinq minutes avant la fin du cours. Et malheureusement pour les élèves, dans ces cas-là, beaucoup ne pouvaient obtenir de réponse à leurs questions ...

Bien évidemment, Jane y vit là une nouvelle opportunité de poser ses questions. Après tout, n'était-ce pas ce que le professeur voulait ?
"Mais si ces policiers sont chargés de la défense de la population, comment font les gens, de manière individuelle, pour se défendre ? demanda-t-elle. Je sais que certains pratiquent des arts martiaux mais ont-ils d'autres manières de se protéger contre d'éventuels ennemis ?"
Contrairement à ce beaucoup de gens croyaient, la jeune femme n'en connaissait pas beaucoup sur les Moldus. Car bien qu'à l'origine elle fut une Sang-Mêlée, elle avait tout de même été élevée par des parents de Sang-Pur, qui ne lui avaient d'ailleurs pas appris grand chose quant au monde des Moldus. Le peu de choses qu'elle savait sur les Moldus, elles les avaient apprises d'Ann qui avait elle-même un père Moldu, ou encore de confrères qui avaient également des parents Moldus. Pour le reste, elle devait bien admettre qu'elle aurait besoin d'un sérieux coup de pouce pour comprendre les Moldus ...

Bien qu'Ann fut là depuis le début du cours, elle ne se sentait pas particulièrement présente d'esprit. Cette nuit-là, elle n'avait cessé de faire des cauchemars. Des cauchemars tous en lien avec la dernière visite qu'elle avait rendue à son père juste avant de recommencer l'école. Une fois de plus, ça ne s'était pas très bien passé. Mais elle aurait bien dû s'en douter. Son père l'avait toujours détestée. Et apparemment, elle n'obtiendrait jamais aucune réponse de sa part justifiant ce fait. Comme toujours, Walter l'avait renvoyée d'où elle venait, avec une méchanceté assez déconcertante. Au moins, on ne pouvait pas lui reprocher son manque d'honnêteté, d'une certaine manière ... Bref, n'ayant pas très bien dormi, elle ne se sentait pas tellement d'attaque cette journée-là pour ses cours à venir. C'était un peu comme si tout se passait trop vite autour d'elle, pour qu'elle n'ait le temps de tout comprendre ce qui venait d'arriver. Voilà pourquoi, entre autres, elle eut beaucoup de difficulté à suivre le début du cours, bien qu'il ne se soit pas passé quelque chose de bien particulier. Prise entre ses tourments et sa propre fatigue, c'était comme si elle entendait ses collègues parler de très loin. De très très loin. Ce qui expliquait également qu'elle ne put répondre à certaines questions posées, auxquelles elle aurait habituellement été très capable de répondre, dont, notamment, la question de Jane. Restait simplement à espérer qu'elle finirait par capter quelque chose du cours sans quoi, elle aurait certainement beaucoup de difficulté à l'examen de fin d'année pour cette partie-là de la matière ...

Le cours marchait comme il le voyait et ça avait vraiment un petit quelque chose de sympa et d'agréable oui, voilà. Bon, bien sûr, il était hors de question pour lui de se mettre à sautiller de joie ou ce genre de connerie. Oh bien sûr, il aurait sans doute été préférable pour lui de faire un article convenable et réfléchi quoi. Bon, hors de question de s'emballer un seul instant ou même de faire croire aux gens que les choses pouvaient facilement mal se passer. Un cours où c'était aux élèves de faire en sorte de poser les question et de répondre aux question était sans aucun doute le meilleur moyen d'installer le désordre et le bordel. Pour le moment, certes, ils étaient plutôt calme mais c'était sans doute parce qu'ils ne savaient pas vraiment comment est-ce qu'ils pouvaient être censé se comporter ? Ca pouvait induire les élèves en erreurs aussi. Mais bon, il était hors de question de trop se prendre la tête, même si la chose était bine loin d'être aussi simple. Enfin bref, hors de question de se prendre la tête, même si c'était loin d'être si facile. Très loin même.

Et puis même si certains élèves se prenaient aux jeux, ce n'était pas si facile et il y en avait qui semblait refuser de s'y mettre. C'était assez regrettable d'ailleurs. Après tout, c'était un système qu'il avait choisi pour ne pas avoir à interroger les élèves et il y en avait quand même qui ne voulaient pas participer... Assez nul.. M'enfin.. Il n'allait pas les forcer. Il débutait, il n'avait pas l'habitude et surtout, il ne savait absolument pas comment est-ce qu'il pouvait bien être censé se comporter. Oui, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce sujet. M'enfin bon, hors de question de se prendre la tête. Voilà tout. Et c'était sans aucun doute bien mieux comme ça en plus. Oui, bon pas forcément non plus, mais Julien devait bien avouer qu'être professeur avait son lot de complication. « Je vois que vous avez déjà, pour la plupart, de bonnes bases de cultures et que vous en savez déjà un bon bout. Après tout, au jour d'aujourd'hui, il est toujours bon de savoir que le monde des moldus n'est pas si arriéré que ça par rapport aux nôtres, comme certains le pensent. Ils ont leurs objets, leurs permettant d'avancer et d'évoluer, leur monde. Et je trouve que c'est bien plus respectueux que chez nous où un vulgaire geste du poignet peut arranger les choses ». Oui, il ne s'agissait là que d'un avis personnel et bien souvent, on lui avait dit qu'un professeur se devait de garder son avis personnel sur certains sujets. Mais il était jeune et l'erreur était humaine. En plus de ça, il voyait mal où aurait pu être le mal dans ce qu'il avait bien pu dire en cet instant. Oui voilà.

« Alors quelqu'un a la réponse pour Jane ? ». Après tout, même s'il avait lui même la réponse, il refusait de la donner, surtout si un professeur l'avait, c'était aussi simple que ça. Oui voilà. Enfin bon, hors de question de trop parler de tout ça, même si les choses étaient loin d'être si compliquées. Dans un sens en tout cas, parce que pour le reste, il y avait des choses bien plus compliquées encore hein. Ca pouvait, par contre, vraiment donner l'impression qu'il n'avait pas envie de se casser la tête ou ce genre de chose, mais il était toujours bon, dans ce cas, de préciser qu'il ne s'agissait que du premier cours et qu'il ferait en sorte de ne pas en faire de même pour les autres. C'était un essai et même si ça semblait plutôt efficace, il refusait de trop y penser. Ou en tout cas, c'était sans aucun doute ce qu'il y avait de mieux à faire, d'une certaine façon, en tout cas.

[ BONUS POINTS MOT A PLACER ( en plus des questions et des réponses qui apportent toujours des points ! )
5 mots, devant être placé de façon logique ( non obligatoire ) et non forcée. Un point par mot.
> volubile, nyctalope, éburné, procrastination, ergophobe
Vous n'êtes pas obligés de tous les placer. ]

Le cours continuait son cours, si l’on pouvait cela un cours dans la mesure où les élèves faisaient les questions et les réponses. Bon, certes, ils apprenaient quand même quelque chose, du moins pour ceux qui n’étaient pas issus du monde Moldu ou qui ne savaient pas déjà tout, mais dans ce cas, pourquoi venir en Etude des Moldus ? Autant de questions qui restaient sans réponse, tout comme celle de Jane, d’ailleurs, si personne ne se dévouait. Eva-Rose décida ainsi qu’en tant que Préfète il était temps d’être volubile et d’arrêter la procrastination, d’autant que la Poufsouffle n’était pas connue pour être ergophobe (ok, j’avoue, j’ai dû aller chercher la définition dans le dico) : elle leva la main et tenta une réponse qui valait ce qu’elle valait, mais avait le mérite d’être donnée.

- Il me semble que les Moldus ne sont pas censés se défendre par eux-mêmes. Je veux dire, la police empêche les criminels d’agir et les arrête quand ils ont perpétré un crime ou un délit, et l’armée les protège contre les dangers extérieurs. Mais si tu te fais agresser, disons, racketter, ils considèrent qu’il vaut mieux se laisser faire et laisser la justice agir par la suite. Ca évite d’ailleurs probablement les massacres.

Sa réponse donnée, Eva-Rose attendit l’avis du professeur, ou d’autres avis d’ailleurs. Elle ne prétendait pas avoir la science infuse, loin de là et n’était pas très à l’aise avec ces questions philosophiques et métaphysiques. De ce point de vue, elle devait avouer que l’administration du monde magique était bien plus simple à comprendre. Peut être pas plus efficace, mais au moins plus simple.

En revanche, c’est pour le professeur que la rouquine avait une question. Un point dans son exposé précédent la chiffonnait quelque peu. La jeune femme releva sa main à la peau burnée. Une fois que Montgomery lui eut accordé la parole, tout en rougissant de son impudence et timidement, la rouquine exposa sa question et son interrogation à toute la classe.

- Excusez-moi…mais…que vouliez-vous dire par « plus respectueux » ? Je..je veux dire, plus respectueux de quoi ? Parce que s…sans rien vouloir enlever à leurs inventions, cer…certaines polluent quand même salement la nature. Ou sont dangereuses tout simplement. Peut être qu’ils font plus d’efforts, continua la Préfète en prenant peu à peu de l’assurance, mais est-ce un problème de respect ? Je n’en suis pas sûre. D’autant qu’il a aussi fallu que des sorciers les inventent, ces sortilèges.

Une fois qu’elle eut finit, et la rougeur alors quelque peu passée, Eva-Rose attendit l’orage. Comment allait donc réagir le jeune professeur ? Allait-il ouvrir le débat avec elle et lui donner une réponse argumentée sur son point de vue – réponse à laquelle la rouquine se ferait bien entendu un plaisir de donner suite (y compris en six rouleaux de parchemin si nécessaire) ou s’il allait simplement l’incendier pour intervention intempestive et la traiter de petite inconsciente qui n’avait même pas la moitié de son savoir, ce qui ne serait sans doute pas loin de la réalité : bien que la Préfète avait eu de bonnes notes aux BUSEs, elle se pensait encore bien loin des ASPICs.

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QUÊTE

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