Football et Collation [ Tous les Serpentard ]

Football & Collation

L’année commençait plutôt bizarrement mais heureusement pour eux, la magie de Poudlard ne rendait pas le lieu inintéressant. Ainsi, les élèves pouvaient encore voir les tableaux bouger, les escaliers aussi (malheureusement dans certains cas) , mais ils ne pouvaient pas effectuer de magies donc pas de baguettes et malheureusement pas de Quidditch. Cependant comme tout n’est jamais noir dans une année scolaire à Poudlard, Emeric avait quant à lui sa part de bonheur, il avait été élu préfet de Serpentard et il allait effectuer son job avec la sœur de Nicolas, une assez jolie demoiselle d’ailleurs, Marie de Liechtenstein. Il ne lui avait jamais parlé à vrai dire surtout que Nicolas n’appréciait pas vraiment sa sœur mais cette année il allait passer beaucoup de temps avec elle. Tout avait d’ailleurs commencé à la réunion des préfets dans le Poudlard Express. Il avait d’abord remarqué qu’il était le plus jeune préfet mais en tout cas elle n’avait pas l’air d’être contre lui donc tout se passerait surement bien.

Le soir même de la répartition, avant qu’il ne puisse rejoindre ses amis ils avaient mis au point une activité pour la rentrée comme ça avait été le cas chaque année. Pour familiariser tout le monde avec les coutumes moldus il avait donc été décidé sous l’initiative d’Emeric d’une partie de football et Marie avait décidé d’apporter un banquet en plus sous forme de collation pour aussi bien ceux qui voudraient participer au football que ceux qui ne voulaient pas et donc qui pourraient manger tranquillement. Ensuite Emeric avait pu rejoindre ses amis et notamment Caroline sa Cutie. C’est seulement à l’arrivée du Week end qu’ils purent réserver le terrain de Quidditch pour leur activité. C’est seulement à ce moment là qu’ils allaient pouvoir s’amuser. Ils avaient donc eu le temps de prévenir les élèves de leur maison à l’aide d’affiche et le jour venu ils avaient préparé le terrain.

Ca aurait été beaucoup plus facile avec la magie de déplacer les cages de buts et les tables mais bon, on faisait avec les moyens du bord et quelques élèves motivés avaient accepté de suivre leur préfet pour tout préparer, notamment des premières années qui avaient vu ici un moyen de mieux s’intégrer en commençant par les préfets. Comme quoi rares sont les bonnes actions venant d’elle-même et pour elle-même. Enfin ils avaient terminé de tout installé (il avait fallu courir sur tout le terrain de quidditch c’était long et plus fatiguant que sur un balai de le traverser) mais il sentit un meilleur sentiment de satisfaction après tout cela. « Eh bien voilà Marie on a terminé. Merci à vous, la fête va pouvoir commencer quand tout le monde sera là. » déclara-t-il en remerciant les élèves qui les avaient aidés.

Les elfes de maisons pouvaient toujours transplaner et étaient donc venus apporter la nourriture avec eux après qu’elle ait été commandée heureusement d’ailleurs. Il aurait été difficile d’apporter autant de nourriture sans faire plusieurs allers retours et Poudlard était assez grand. « Ah ils commencent à arriver. » lança Emeric à l’adresse de la préfète tandis qu’au loin les élèves arrivaient en direction du terrain de Quidditch. Bon en espérant que beaucoup voudraient quand même se prêter au jeu moldus pour qu’au moins ils se dépensent un peu et profitent quoi.

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Tobias était un né moldu, il n’avait découvert qu’à onze ans qu’il était un sorcier, du coup il n’avait pas été trop perturbé par rapport à d’autres de la perte de la magie, qui plus est, il avait mieux à penser (ou pire, au choix) du coup il faisait de son mieux pour se gérer lui sans se préoccuper des autres. Toutefois, il décida de participer à la partie de football organisée par les préfets, Marie et Emeric, en parti pour faire plaisir à son ex petite amie qui voudrait sûrement qu’il y vienne, en parti parce que pour être parfaitement honnête, il n’avait pas grand-chose d’autre à faire. Il n’osait toujours pas aller annoncer à Ophélia qu’il n’était plus avec Marie et à chaque fois qu’il croisait Roman il avait envi de lui foutre son poing dans la gueule pour avoir embrassé Marie à l’époque où ils étaient encore ensemble… du coup il évitait les Poufsouffles. A Serpentard il évitait Vincent (histoire de changer un peu) et il essayait aussi de ne pas se retrouver seul avec Marie parce que même si elle était encore chère à son cœur en tant qu’amie, il n’était pas très à l’aise pour le moment, peut-être à cause de ce qui s’était passé avec Tosca… Bref, c’était l’horreur, et peut-être que se défouler sur un stade de foot lui permettrait d’aller mieux. Il n’était pas un grand sportif cela dit, sorti de sa piscine, mais il se débrouillait, puis il jouait au foot depuis qu’il était petit, c’était un avantage certain sur beaucoup de sang pur.

Il avait aidé à installer, comme il y avait plein de monde avec eux, il réussissait à être naturel avec Marie, c’était déjà un premier pas. Il ne fallait pas se presser dans ces cas là, ça ne donnait rien de bon, c’est du moins ce que les livres disaient. Toby n’était pas du genre à croire aveuglement ce que racontaient les bouquins mais en dehors des compétitions estivales de natation, il n’avait pas eu grand-chose d’autre à faire durant ses vacances que de bouquiner un peu.

« Marie, Emeric, vous pensez faire comment pour composer les équipes ? » Demanda Tobias une fois qu’il eut fini d’installer la cage avec quelques autres élèves. A propos des équipes, il se demanda, non sans une certaine curiosité, si son ex allait vraiment jouer au foot… est-ce qu’elle se rendait compte que c’était salissant ? Cette idée le fit sourire mais il se garda bien de le dire tout haut, pas folle la guêpe, surtout qu’en plus, il connaissait Marie par cœur ! Il observa aussi les autres personnes présentes mais avec aucune envie de leur adresser la parole. Sa rupture l’avait rendu solitaire, en fait c’est simplement qu’il n’avait pas envie de discuter de sa vie privée, et le meilleur moyen d’éviter les questions, c’était encore d’être seul.

Passant de l’un à l’autre des visages, son regard bleu marine tomba sur la collation qui suivrait le match (du moins pour ceux qui jouaient). Tobias ayant bon appétit la plupart du temps, il avait hâte d’y être, mais d’abord il fallait se dépenser, parce qu’il tenait aussi à sa ligne, même si ce n’était pas forcément très viril. Tobias était assez superficiel et l’avait toujours été. Cela lui était passé à un moment parce qu’il avait vraiment touché le fond, mais maintenant, il était tout de même un peu plus serein, alors les vieilles habitudes revenaient. Mais après tout, n’était-ce pas comme ça qu’on l’aimait notre Toby ?

Une partie de football ? Achevez-la tout de suite ! Le Quidditch, elle voulait bien, elle faisait même des remplacements dans l'équipe parfois, et elle aimait bien ce sport. Mais voilà, le problème était là, justement. Plus de Quidditch. Pire (parce qu'en soi le Quidditch c'était sympa, mais vraiment pas indispensable dans sa vie !), plus de magie. Sérieusement, c'était quoi ce bordel ? Langage, jeune fille ! Sa baguette ne produisait absolument plus aucun sort. Rien du tout. Et okay, elle voulait bien admettre que les ratés arrivaient à tout le monde, mais là c'était juste inexplicable. Ce n'était pas qu'elle, c'était le monde sorcier tout entier. Comme ça, d'un coup, la magie ne 'fonctionnait' plus. On pouvait lui expliquer ce qu'elle était censée faire exactement, dans un monde sans magie ? Elle était une sang pure, elle ne savait pas vivre dans un monde où la magie n'existait pas. Son monde si bien ordonné s'était écroulé, et on lui demandait de venir jouer au football avec ses camarades. C'était une blague ?

D'accord, l'Italienne avait sérieusement paniqué. C'était loin d'être évident au premier abord, mais elle était vraiment du genre anxieuse. Ce qui en soi n'était pas tout à fait de sa faute, mais venait plutôt de sa maladie. Les crises de panique étaient monnaie commune chez elle. Sauf qu'en l'occurrence, elle n'était pas toute seule, le désarroi régnait vraiment à Serpentard. Et en soi, le pire à ses yeux n'était même pas qu'elle n'était pas capable d'imaginer sa vie sans magie (ça reviendrait à revoir le fondement même de son éducation et ça, c'était carrément impossible !) mais qu'elle avait besoin de magie pour être soignée. Elle était hypocondriaque, elle avait besoin de savoir qu'on pouvait lui apporter tous soins nécessaires, quels que soient ses symptômes. Les soins moldus n'avaient rien à voir avec ce qu'offrait la médecine magique. Ils étaient dépassés, trop lents, inefficaces. Et elle n'arrivait plus à trouver le sommeil sachant qu'elle pouvait tomber malade à tout instant sans qu'on puisse la guérir correctement.

Cette rentrée était un désastre, et c'était peu de le dire. La blonde aurait voulu fuir Poudlard, où elle était constamment exposée au regard de ses camarades, partir chez sa famille en Italie même. Mais quel intérêt ? Le phénomène concernait tout le monde sorcier, elle serait aussi vulnérable là-bas qu'ici. Quelle différence ? Elle allait devoir vivre avec son angoisse, qu'elle le veuille ou non. Et puis, il y avait le reste, son incapacité à vivre dans un monde pareil. Elle ne pouvait (voulait ?) pas aller en cours d'étude des moldus et apprendre à utiliser leurs inventions farfelues comme si c'était la chose la plus normale du monde. Elle avait vécu trop longtemps dans sa petite bulle pour pouvoir brusquement s'adapter à un changement pareil ! Le monde moldu ne l'intéressait pas, c'était aussi simple que ça (hormis le tennis, mais même ça, elle en était privée). Elle était une sorcière. Et elle était plus vulnérable que jamais.

Malgré ses réticences et son malaise, Maïlys se décida néanmoins à se rendre à cette partie de football organisée par ses préfets. Pas parce qu'elle comptait participer (de toute façon elle n'y était pas autorisée. On lui avait interdit le tennis, ce n'était pas pour venir se fracturer la jambe en jouant au football !) mais pour accompagner son meilleur ami, Jenson. Lui aussi avait pas mal stressé en apprenant la disparition de la magie, c'était peu de le dire, il était allé agresser (verbalement) une pauvre préfète qui n'avait rien demandé. Hmpf, à sa décharge, elle aurait probablement fait la même chose à sa place. Elle avait tendance à décharger sa frustration sur des gens qui n'avaient rien demandé.

Peu enthousiaste, la blonde se décida finalement à prendre la direction du stade de Quidditch. Ce n'était même pas comme si elle avait quoi que ce soit de mieux à faire, de toute manière, à part se ressasser la liste conséquente des soins médicaux qui ne pouvaient être apportés que par les sorciers. Elle tâchait de le camoufler comme elle pouvait, mais elle était bien trop pâle pour paraître aller bien. Après tout elle ne dormait plus, alors c'était assez normal, non ? Elle espérait juste que ça se verrait un peu moins à la lueur du jour. Elle repéra le petit groupe d'élèves de loin, et arrivée à leur niveau, elle alla se placer juste à côté de Jenson. Si ce n'était pas pour lui, elle ne serait pas venue. « Si ça ne vous dérange pas, je crois que je vais juste vous regarder jouer. » signala-t-elle poliment, bien qu'un peu ailleurs. Lorsqu'elle était en compagnie d'élèves de sa maison, elle tâchait généralement de la jouer un peu moins froide que d'habitude. Mais là de toute façon, il était bien visible qu'elle n'était pas en état de jouer. Elle adressa néanmoins un sourire très léger à son meilleur ami. « T'as intérêt à marquer ! » Ben oui, il n'allait quand même pas lui faire honte, hein !

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Dire que cette nouvelle année scolaire était un fiasco était un euphémisme. Tout allait de travers. Et quand la disparition de la magie avait frappé le château de Poudlard de plein fouet, marie, aussi égocentrique qu’elle était s’était profondément inquiétée pour ses parents. La principauté allait en être totalement ébranlée !!!! ET à présent pour joindre ces derniers, elle n’avait d’autres solution que les hiboux… Et le temps qu’ils arrivent au Liechtenstein, il pouvait se passer bien des choses… La blonde sorcière avait néanmoins rapidement envoyé une missive à l’intention de son père, pour savoir s’ils étaient touchés eux aussi et s’il avait la moindre idée de ce qui se passait réellement à l’heure actuelle. De mémoire (et elle a beaucoup étudié l’histoire, quand elle vivait encore au château, chez ses parents, toute l’année) : jamais une telle chose ne s’était produite. C’était à la fois bouleversant, terrifiant et particulièrement étrange…

D’un commun d’accord avec Emeric, son collègue préfet, ils décidèrent d’organiser une petite ‘sortie’ avec tous les élèves de leur maison, pour détendre l’atmosphère (et il y en avait besoin… merlin le savait !). Aussi les préfets s’adressèrent-ils aux elfes de maison pour qu’on leur organise un goûter sur le terrain de Quidditch. Là-bas, les élèves qui le désireraient pourraient s’amuser en jouant au football (sport que Marie ne pratiquerait pour rien au monde, soit dit en passant...). Et les autres (mais aussi les joueurs, hein) pourraient déguster un petit goûter sur le bord du terrain… L’idée était d’offrir une atmosphère à la fois conviviale et détendue…

Dans l’été, Marie n’avait pas eu l’occasion de revoir Tobias, aussi avait-elle peur qu’une sorte de malaise n’existe entre eux… Ils avaient rompu à la fin de l’année dernière et ne s’étaient plus revus depuis leur rupture… Ils étaient ‘censés’ être restés en bons termes, mais au fond, elle craignait que ce ne soit pas aussi simple qu’elle ne le comptait… Bref, ils s’étaient vus à la rentrée, s’étaient salués poliment, mais rien de plus à signaler… Aujourd’hui, en revanche, ils allaient forcément passer (plus ou moins) du temps ensemble… c’était donc là que tout allait se jouer. Emeric tira la jeune fille de ses songes. Posant ses prunelles azur sur le jeune préfet, elle hocha pensivement la tête :

« Oui, ce devrait être bon. »

Etant habituée aux réceptions au château, la blonde avait, évidemment, préféré s’occuper de l’organisation de la collation… Quelque chose lui soufflant qu’Emerci ne saurait pas forcément comment s’y prendre (déjà c’est un garçon, et puis il est bien jeune, et n’a pas les mêmes origines que la petite Princesse). Les élèves commençaient à arriver et Tobias posa la première question. Souriante, Marie lui répondit :

« Emeric s’occupera de la partie football, tu te doutes bien que je ne vais pas jouer ! Donc on va commencer par mettre les personnes motivées pour jouer d’un côté et les autres resteront sur le bord du terrain. »

Imaginer Marie jouer au foot était surréaliste. La blonde était bien trop propre sur elle pour s’abaisser à de pareilles pratiques… Elle était extrêmement sélective, concernant les sports qu’elle pratiquait… Et le football ne faisait absolument pas partie de sa liste ! Aussi laissait-elle Emeric dirigeait la partie de foot, tandis qu’elle… Et bien elle avait choisi les encas proposés pour la collation, ainsi que les boissons. Chacun son truc ! Souriant à Jensen, la sorcière lui répondit :

« J’imagine que ça ne devrait pas poser problème… A voir avec Emeric, je ne sais pas trop comment il comptait mener les préparatifs au niveau des équipes… »

Puis Marie se plaça avec Maïlys sur le bord du terrain. Cette dernière étant la cousine d’Heaven (qui était la meilleure amie de Marie), elles se connaissaient et savaient s’entendre (plus ou moins, quoi…)


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Nicolas n’aimait pas trop la vie qu’on lui avait imposée. Une vie sans magie, sans aide d’aucune sorte… Et cela se ressentait dans son comportement. Nicolas était plus chiant que jamais, et c’était souvent de pauvres petits premières années qui se prenaient sa rancœur en pleine face. Et il se fichait bien de ce que son meilleur ami Emeric ou de ce que sa stupide sœur Marie pouvaient dire ! D’ailleurs, il n’avait jamais prit la peine d’écouter sa grande sœur, alors ce n’était certainement pas maintenant qu’il allait commencer ! Il n’était déjà pas Joseph, qui était pourtant le prince héritier, donc ce n’était pas pour écouter Marie –qui ne servait de toute manière à rien, Nicolas ne voyait pas comment elle avait bien pu faire pour passer Préfète… Elle avait du soudoyer la direction, ce n’était pas possible autrement ! Enfin bref. Le jeune prince, en ce samedi, errait dans la salle commune, pas vraiment motivé à faire quoi que se soit. Il était même arrivé au stade de faire plusieurs allers-retours dans son dortoir, ne sachant pas quoi faire. Si la magie avait encore été présente, il aurait pu s’entrainer pour ses prochains cours… Là, il ne savait pas quoi faire, et n’avait absolument pas l’envie nécessaire pour éventuellement lire ses cours… Non braiment, il s’ennuyait comme un rat mort en ce samedi ! En plus, pas la moindre trace d’Ena dans les parages… La joie !

Finalement, Nicolas se souvient qu’Emeric lui avait parlé d’une activité pour tous les Serpentard, du foot, s’il ne se trompait pas. Après un énième montage d’escalier, Nicolas se retrouva donc une nouvelle fois dans son dortoir. Il prit ses vêtements de sport, qu’il utilisait normalement pour l’entrainement de Sterne, et lorsqu’il fut fin prêt, il redescendit. Il ne savait pas vraiment s’il était en retard ou non, mais en fait, il s’en fichait pas mal. Il y allait essentiellement pour faire acte de présence. Il savait jouer au foot, bien entendu, il lui arriver d’y jouer avec son frère Constantin –et surtout pas avec Joseph, ce dernier se pensait trop important pour accorder ne serait-ce qu’un peu de temps à ses frères et ne voyait que par cette gourde de Marie- donc il avait quelques bases. Il savait qu’il devait mettre le ballon dans les buts de l’équipe adverse pour marquer des points et gagner. C’était un peu comme du Quidditch, mais sans balais et avec une seule balle… Enfin, au moins, cela lui changerait les idées… Il arpenta donc les cahots puis les sous-sols et finit par se retrouver dans le Grand Hall, plus vide que jamais. C’était simple, il n’y avait personne. Chouette, Poudlard était décidément complètement mort sans la magie !

Passant la lourde porte en bois du château, Nicolas continua sa marche jusqu’au terrain de Quidditch. Il était sûr et certain que sa sœur ne jouerait pas, dommage, il aurait pu lui mettre la pâtée avec une grande facilité ! Il ne se posait pas non plus la question pour Maïlys, elle ne jouerait pas, sait-on jamais qu’elle ne se casse un ongle ! En fait, Nicolas était presque sûr et certain qu’aucune fille de Serpentard ne jouerait au Foot… Et Nicolas espérait pour elles qu’elles trouveraient autre chose à faire, comme l’encourager tiens, par exemple ! Bien sûr, ce n’était sûrement les deux idiotes blondes (alias Marie et Maïlys) qui allaient l’encourager… L’une était sa sœur, et ils ne se supportaient tout simplement pas, et l’autre était la cousine d’Heaven, et c’était un peu pareil, moins ils se voyaient, mieux ils se portaient, bien que Nicolas adorait l’embêter… Enfin bref. Lorsqu’il arriva sur le terrain, il pu voir que peu de Serpentard étaient présents. Maïlys et Marie était à l’écart, près d’un genre de banquet. Emeric lui, était avec Samuelson, un élève de quatrième ou cinquième année, Nicolas n’en savait rien.

« Salut. Bon, j’espère que je ne serais pas dans une équipe de bras cassés… »

Quoi qu’à la limite, tant qu’ils savaient courir et shooter dans un ballon… Oui mais voilà, ils devaient aussi savoir dans quel but faire rentrer le ballon, car s’ils mettaient des buts dans leur propre cage, ça ne servait strictement à rien ! Et Nicolas refusait d’être dans une équipe de losers !

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Lavinia avait toujours été très, comment dire? Enthousiaste face à tout ce qui touchait sa maison et le sport. Elle était une grande passionnée de Quidditch et surtout de Serpentard, alors quand on leur avait annoncé qu'à cause de la disparition de la magie le quidditch était désormais INTERDIT et ça quand même ça lui avait fichu un sacré coup elle n'osait même pas imaginer pour ces pauvres joueur, cloués au sol pour toute l'année, non mais vraiment elle ne comprenait pas la décision de la direction, ça n'arrivait pas si souvent les chutes quand même et puis un coup de cognard si ça n'était pas réparé en un tournemain avec une gorgée de poussos ça n'était pas bien grave elle avait entendu que les cicatrices donnait du charme à celui qui les possédait, bien évidemment Lavinia aurait détester avoir une cicatrice mais elle ne jouait pas, elle se contentait de crier, enfin supporter quoi.
Mais bon qui disait rentrée disait fête commune et cette année, aussi surprenant que cela puisse paraître Marie et Emeric, qui lui avait volé sa place de préfet soit dit en passant, avaient décidés d'organiser un match de football, ça promettait d'être sportif. C'était un sport qu'elle connaissait de part ses origines moldus mais apart le voir à la télé elle n'avait jamais joué mais elle était complètement motivée pour apprendre, les activités physiques ne la dérangeait pas du tout, elle aimait bien se salir, se dépenser à partir du moment où elle avait la promesse d'un bon décrassage à l'eau chaude et au savon et d'une tenue propre.
En parlant de tenue ce début de Septembre plutôt clément lui permettait de sortir pas habillée comme un sac. Et c'est quelque minutes après que Maïlys ait quitté leur dortoir en ronchonnant qu'elle prit à son tour la direction du stade en petite foulée, elle portait un tee shirt court et ample bleu foncé à pois blanc par dessus un débardeur en jersey blanc ainsi qu'un short de course blanc, de haute chaussettes et une paire de baskets pas à crampons néanmoins, il faudrait espérer que la pelouse ne soit pas trop humide.
Lavinia fut soulagée de ne pas être la première à arriver, elle remarqua bien vite que deux groupes c'étaient formés, un près du buffet et le deuxième sur le terrain. Elle se dirigea vers Maïlys et Marie avec un grand signe de main toute exitée.
"Coucou! J'espère que vous allez jouer! Il faudrait qu'on fasse un filles contre garçons ce serrait amusant, non?"
Elles n'avaient pas l'air plus motivée que cela, mais habituellement Lavinia savait se montrer convaincante.
"Oh aller! Vous savez courir non? Alors y a pas de raison, ça leur fera ravaler leur fierté, et puis ça permet de régler des comptes de façon sportives."
Elle même n'avait pas de comptes à régler, mais ce n'était peut être pas le cas de tout le monde, en tout cas elle allait finir par être à court d'argument et à sortir les pompoms pour les motiver. En désespoir de cause elle tenta la pitié et demanda avec une petite moue:
"S'il vous plaît, je vais quand même pas être la seule fille?"

Sitôt la fête commencée que le rôle de préfet revenait rapidement. Bon certes il l'avait déjà endossé en organisant tout ça avec Marie, mais il se voyait déjà partir s'amuser oubliant ainsi l'importance de son poste. Il fut rapidement rappelé à l'ordre par une question d'un de ses camarades. Plus âgé, Tobias Sandeau donnait l'air plus sage pour le peu qu'Emeric le connaisse, il avait plus une tête de préfet que le garçon mais en même temps si Emeric se disait ça c'est surtout parce qu'il était encore jeune. Il commençait à grandir un peu plus et la puberté l'accompagnait comme chez chaque adolescent de son âge. Du coup eh bien comme pour tous les garçons on avait développement des muscles petit à petit mais c'était encore sage. Mais il atteindrait ce physique en qui on pourrait avoir confiance petit à petit, ce physique de grand qui lui permettrait de tenir tête au plus durs des élèves (des espèces de Vincent Fayr par exemple). Cette brute d'ailleurs il le voyait de temps en temps mais s'en éloignait le plus possible. Vu la tendance d'Emeric a s'attirer des ennuis en voulant jouer celui qui n'a pas peur et la facheuse tendance de Vincent à jouer des poings, il ne valait mieux pas et heureusement pour beaucoup de monde, la brute dégageait l'année prochaine. Mais c'était en même temps le cas pour beaucoup d'élèves de Serpentard.

Ce fut Marie qui répondit à Tobias en premier lieu tout en laissant au blondinet Emeric le soin d'expliquer ce qui concernait le football. Elle l'avait bien précisé, ça n'était pas son truc à elle le foot. Il la laissa terminer de parler puis prit la parole à son tour pour répondre à Tobias plus précisément. " Eh bien je comptais déjà attendre de voir s'il y avait assez de joueur motivé au pire ça finira par une séance de tir au but si on n'est pas assez nombreux. La composition des équipes dépendra de ceux qui savent jouer ou non. " expliqua-t-il tandis que deux autres Serpentard toujours plus âgés arrivèrent. Emeric se sentait décidément très voir trop jeune comparé à eux. L'une des personnes, Jenson Samuelson se proposa pour monter une équipe. " Ben si tu sais déjà jouer c'est possible, le but c'est d'avoir une personne au moins qui sache jouer dans chaque équipe. Tobias ça t'intéresse de faire une équipe ? Tu sais jouer ? " demanda-t-il à l'autre seule personne qui s'était portée volontaire pour jouer aussi. Emeric jouerait mais il irait dans une équipe au pif, le foot il n'y avait jouer qu'une seule fois ou deux.

Arriva ensuite ce très cher Nicolas qui maudissait la disparition de la magie et c'était tout à fait compréhensible pour Emeric puisque Nicolas était un sang pur. Depuis sa naissance il baignait à fond dans la magie, surement les traditions en plus. Emeric aussi mais moins, ses parents et surtout sa mère ayant parfois un penchant pour le monde moldus (oui la grand mère s'est vraiment demandée comment elle avait pu faire une fille pareil). " Ben Nicolas on verra. Je crois que dans ce genre d'évènement les moldus laissent les capitaines choisir. Chacun son tour ils choisissent un joueur pour faire partie de l'équipe. On va essayer de rendre la chose équitable. " expliqua-t-il au prince, son meilleur ami.

Enfin au loin, Lavinia Gordon se dirigea vers le banquet en compagnie de Maïlys et Marie cependant contrairement à ce que pensait au départ Emeric, elle n'y allait pas pour ne pas jouer, il l'entendait au loin supplier ses camarades de jouer. Elle n'avait pas tort, c'est vrai qu'une seule fille dans l'équipe n'allait pas faire terrible. Ena elle même n'avait pas voulu venir, mais en même temps elle avait expliqué cela par le fait qu'elle avait pris beaucoup de retard déjà dans ses devoirs pour la première semaine. Tu m'étonnes, elle passait beaucoup de temps avec Nicolas ainsi qu'avec ses amies. Ah je vous jure les filles parfois. Pour Caroline par contre il ne savait pas si elle venait mais il aurait bien aimé et ce même s'ils se voyaient déjà beaucoup il n'était pas contre une séance d'embrassade, encore.