Hyde Park Patate!

En ce début de vacances Bonnie avait fait un caprice, pas un caprice de pacotille non, quelque chose qu'elle voulait vraiment et qu'elle estimait être en droit de pouvoir faire. Après tout si Clyde avait le droit, pourquoi pas elle, hein? Après tout elle avait presque 12 ans il était temps non? Elle avait choisit de demander à sa mère d'abord car elle était un peu plus permissive, le plus dur serait de convaincre Félix et elle aurait besoin de sa mère pour cela. Voilà, cet été elle avait décidé d'aller se promener seule, pas longtemps hein juste une demi heure pour commencer, par exemple pour promener Patate le bouledogue de la famille, c'était pas la mer à boire non plus, si elle restait dans le quartier ça irait. Mais la réponse était arrivée, non non non pas de sortie seule avant tes quinze ans etc... Avec des arguments à base de tu es trop petite et trop naïve, enfin elle en était presque arrivée à regretter d'avoir oser demander cela.
Et comme Bonnie était une petite fille obéissante elle avait attendu la sortie familiale du dimanche pour pouvoir sortir de la maison et aller au delà que le bout de la rue. Ce dimanche là on avait décidé d'aller à Hyde Park, à Londres pour faire une promenade un pic nic et peut être si tout allait bien une petite ballade en barque, Bonnie était on ne peut plus excitée et faisait des petits bonds sur place avec Patate dans les bras en attendant que ce soit son tour d'entrer dans la cheminée, en effet la famille n'habitait pas à Londres même et la poudre de cheminette était le moyen le plus rapide de s'y rendre.
Sa mère entra la première, puis vint le tour de Clyde et enfin le sien, Patate avait beau baver sur sa veste en jean toute neuve elle n'en avait rien à faire tellement l'impatience se faisait ressentir. Elle sauta sans hésitation dans la cheminée et prononça distinctement « Chemin de Traverse ». Dans un tourbillon de cendre elle y était, le sourire jusqu'aux oreilles, elle posa Patate par terre, c'est elle qui était en charge du chien aujourd'hui et c'était une grande responsabilité.
Ils se rendirent donc à pied à Hyde Park, ce n'était pas la porte à côté mais il n'était pas pressés et ils s'arrêtèrent en chemin pour acheter de quoi manger, Tisha était en charge de l'argent moldu étant la seule personne sans pouvoirs de la famille.
Ils arrivèrent au parc vers 11 h et en promettant de rester à porter de vue Bonnie obtint le droit de se promener avec Patate avant le déjeuner. C'est en sautillant qu'elle se dirigea vers le lac quelle aimait beaucoup à cause des nombreux cygnes et canard qui y nageait et à qui elle ne manquait jamais de donner un bout de pain, la petite fille s'accroupit au bord de l'eau en prenant soin de ne pas mouiller ses chaussures et commença à lancer des miettes aux canards qui n'en demandaient pas plus pour rappliquer. Patate semblait lui très intéressé par ces fameux canard et n'hésita pas à tremper deux pattes pour voir si on pouvait jouer avec, Bonnie lui dit alors:
« Fait attention grosse patate, si tu vas dans l'eau Felix et Maman ne vont pas être content et en plus après tu sera tout mouillé. Elle réfléchit un instant avant d'ajouter. Et puis d'abord, est ce que sais nager Patate? »

Encore une fois, Joy étit gardée par ses grands-parents. Son père était parti elle ne savait pas où, à l’autre bout du monde, et il avait confié sa progéniture à la grand-mère maternelle de cette dernière. Joy, Yuki et Yuuhi avaient donc tous les trois débarqués chez la grand-mère, dans la banlieue de Londres. Si Joy adorait être avec eux, elle s’ennuyait tout de même comme un rat mort... C’est dire ! Car ses grands-parents avaient beau être adorables, la gâtée comme si elle était une petite princesse, la jeune fille n’avait personne avec qui jouer. Pas le moindre enfant de son âge, moldu ou sorcier, pour partager quelques bons moments avec elle... Elle aurait bien été tentée d’envoyer un hibou à ses amis, mais elle ne savait pas ce qu’ils faisaient cet été... Donc elle préférait éviter. Dans une semaine, elle même allait partir pour la Bulgarie, pour voir ses grands-parents paternels pour deux semaines. Peut-être reverrait-elle alors son ami d’enfance... Elle ne savait pas ce qu’il devenait, peut-être était-il lui aussi un sorcier...

«Ba... Mamie, on peut aller se promener dans Londres dis ? J’en ai assez d’être enfermée...»

Joy s’était reprise dès le début de sa phrase, et toute seule, ce qui la rendait plutôt fière. Quand elle évitait elle-même les fautes liées aux deux langues qu’elle parlait, elle était contente, et généralement, les personnes qui discutaient avec elle également, puisqu’ils pouvaient la comprendre sans aucun problème. La grand-mère de Joy ne mis pas bien longtemps à accepter la requête de sa petite fille. Après tout, Joy qui voulait sortir, c’était un exploit ! Elle qui était d’habitude cloitrée chez elle, dans sa chambre, serrant Yuki dans ses bras... Enfin bref. Lorsque la petite troupe fut prête -comprendre par là Joy, ses grands-parents, Yuki l’ours en peluche et Yuuhi le chaton blanc-, ils transplanèrent sur le Chemin de Traverse. Ils y errèrent quelques temps avant de se rendre dans la partie moldue de Londres. Ils prirent un bus pour se rendre dans un parc, et Joy se demandait si les moldus pouvaient voir ce qu’ils manquaient en étant privés de magie.

Arrivés au parc, la petite famille s’y promena quelques minutes, avant que Joy ne s’arrête nette, rapidement imitée par son chaton. Elle se frotta les yeux, et regarda droit devant elle. Non, ce n’était pas possible ?! Elle rêvait, c’est ça ?! Mais quand elle se pinça, retenant un «aïe» et quelques larmes, la petite brune fut sûre de ce qu’elle voyait. Ni une, ni deux, elle se mit à courir, suivie par Yuuhi. Ses grands-parents eux, la regardait, surpris de la voir réagir comme cela. Puis tout devint clair quand la demoiselle se mit à parler -ou crier- en même temps qu’elle courrait. Arrivée à la hauteur d’une personne qu’elle connaissait bien, Joy stoppa sa course et repris son souffle.

«Bonnie !!! Coucou ! Tu vas bien ?! Oh, c’est ton chien ?! Il est... Il est gentil ?»

Non, elle n’avait pas peur voyons ! Enfin, si... Elle avait le trouillomètre à son maximum, car les chiens, ce n’était pas sa tasse de thé. Bon, tant qu’ils étaient petits et doux comme des agneaux, ça lui allait mais sinon... Yuuhi lui, en tout cas, ne semblait pas si impressionner, et avançait même vers l’animal de la petite fille.

Bonnie avait toujours passé ses vacances avec sa famille à la maison, on ne partait pas en vacances, Felix disait qu'il ne falait pas jeter l'argent par les fenêtres et qu'il preferrait mettre l'argent de côté pour que Bonnie et Clyde puisse avoir la meilleur scolarité possible, cela voulait dire des livres neuf, un uniforme fait sur mesure chaque année, voir tout les six mois pour Clyde en ce moment pour Clyde qui poussait aussi vite qu'un pied de bambou.
Cela ne génè pas Bonnie de ne pas partir en vacances, elle savait qu'elle aurait encore tout le temps de voyager une fois qu'elle serait adulte et gagnerai son propre argent.
En plus elle adorait pouvoir être avec Lucy qu'elle ne voyait pas le reste de l'année et qui grandissait si vite elle avait 6 ans maintenant et n'était plus un bébé qu'elle trimballait partout comme un sac de patate. Il était très rare que d'autres enfants viennent à la maison, avant d'arriver à Poudlard Bonnie n'avait jamais rencontré d'autres sorciers, en dehors de sa famille cela allait de soi, alors même si elle adorait retrouver sa famille elle avait presque hâte de retourner en cours et surtout de retrouver ses amies qui lui manquait beaucoup, le mois et demi de vacances qui restait allait être un peu longuet.
A cette pensée elle soupira doucement en regardant son chien, elle lui fit une grimace et annonça:
"On dirait que c'est toi et moi cet été Patate." Elle lui fit un grand sourire et le chien remua la queue comme s'il avait compris. Bonnie adorait son toutou quand elle était à la maison c'est elle et seulement elle qui était en charge de Patate, le reste de l'année Tisha s'en occupait, la filette trouvait vraiment nul que seul les chats, les hiboux et les crapauds et les rats soient acceptés à l'école, non mais c'est vrai quoi, un crapaud c'était même pas un animal domestique, un crapaud ça ne faisait pas de câlin d'après ce qu'elle savait, c'était juste gluant, vert avec des pustules et des horribles croassement rien qui puisse donner envie à quelqu'un de sain d'esprit.
"Croooaaah." Fit elle en exagérant la mimique à l'extrême.
Soudain un bruit de course précipité lui fit relevé la tête, elle la tourna vers le bruit pour se redresser comme un ressort lorsqu'elle vit de qui il s'agissait.
"Joy!" Cria-t-elle en voyant la blondinette venir vers elle à vitesse grand v, son sourire s'élargit jusqu'aux oreilles et Bonnie ne pu s'empêcher de serrer son amie dans ses bras.
"Ca alors! Ça me fait trop plaisir de te voir dis donc! Je m'ennuyait avec Patate mais comme tu es là tout va mieux! Toi aussi tu viens piqueniquer ici? J'adooore ce parc!"

Bonnie remarqua le chaton qui suivait son amie ainsi que le fait qu'elle n'avait pas l'air très rassuré par la présence du bouledogue, elle demanda même s'il était gentil, le chien quant à lui avait l'air très intéressé par la présence de Yuuhi, il avait déjà vu des chats bien sur mais celui ci l'intriguait il regarda sa maîtresse hésitant à aller vers le chat ou à lui aboyer dessus. Bonnie prit alors Patate dans ses bras l'empêchant ainsi de faire quoi que ce soit et surtout pour le présenter à Joy.

"Patate? Mais bien sur qu'il est gentil, il aboie presque jamais et vu comment ma petite soeur le traite il a vraiment une patience à toute épreuve, plaisanta-t-elle. Il a pas l'air comme ça mais c'est le plus gentil chien de la terre, au moins, tu peux le caresser si tu veux, il va pas te mordre, Félix m'a prévenue que si jamais il était méchant avec qui que ce soit on serait obligé de le donner. Ne t'inquiète pas, il est un peu bête mais c'est une grosse patate toute gentille. Dis bonjour à Joy Patate!" Elle pris la patte du chien dans sa main et parla avec une grosse voix:
"Salut Joy, je m'appelle Patate et je suis trop sympa."
Elle éclata de rire avant de tendre le chien vers son amie.
"Tu peux le prendre dans tes bras si tu veux."
Il était vrai que Lucy n'y allait pas de main morte avec le pauvre chien, il était sa tête à coiffer, sa poupée qu'elle habillait avec de vieille robe et son compagnon de jeu qu'elle adorait embêter lorsqu'il faisait sa sieste, elle n'avait que lui pour s'amuser quand son frère et sa soeur n'était pas là, et Patate n'avait jamais rien fait contre ça, il se laissait faire avec bonhomie et ne protestait jamais contre sa jeune maîtresse.

Joy aurait tout donné pour revoir ses amis. Parce qu’elle avait envie de s’amuser avec eux, et que pour une fois, elle trouvait bon de se dire qu’elle avait de vrais amis, qu’elle côtoyait pratiquement tous les jours et avec qui elle s’entendait à merveille. Bien entendu, elle voulait revoir Roy, plus que tout ! Il était son meilleur ami, et depuis qu’il l’avait embrassée, Joy se sentait toute bizarre ! Alors elle se demandait pourquoi, ne comprenait strictement rien, et voulait simplement voir si tout était pareil avec le petit brun. Car si un bisou venait à changer tout ce qu’il y avait entre eux -leurs différences comme leurs ressemblances- Joy disait non, et elle rendrait -mais comment, elle ne le savait pas- son baiser à Roy dès qu’elle en aurait la possibilité ! Il était hors de question qu’elle le perde pour une telle histoire !

Elle avait également envie de revoir Hale, la Serdaigle qu’elle avait connu dans le train. Ce n’était pas sa meilleure amie du monde entier, mais elle l’aimait beaucoup, et la Bleu et Bronze l’aidait souvent quand Joy ne comprenait pas quelque chose... Et puis il y avait Bonnie et Julia, ses deux copines de dortoir, avec qui elle passait pratiquement toute sa sainte journée. Bonnie s’amusait à prendre Joy comme poupée vivante, mais la petite fille ne disait jamais rien, et surtout elle ne refusait jamais. Car elle ne doutait pas que si elle venait à mettre son veto, Bonnie ne la forcerait pas ! Mais elle aimait, puisqu’elle n’avait pas de maman, que quelqu’un d’autre s’occupe d’elle aussi bien ! Julia, c’était plus la casse-cou de la bande, pas étonnant qu’elle s’entende elle aussi avec Roy ! Mais Joy l’aimait beaucoup, et son courage l’impressionnait toujours.

Quand elle aperçu Bonnie, la réaction de Joy avait été immédiate. Comme quoi les souhaits pouvaient être exaucés quand on y mettait du sien et qu’on était gentil ! Enfin bref. Elle avait filé comme une fusée, sans prendre le temps d’expliquer la situation à ses grands parents. Arrivée à hauteur de son amie, elle fut heureuse que cette dernière ne l’ignore pas. Au contraire, Bonnie était très contente de la voir, et ça rassurait la brunette.

«Moi aussi je suis contente ! Non, je suis venue avec mes grands-parents, me promener !»

Elle regarda derrière elle en parlant de ses grands-parents. Ils ne devaient plus être très loin et allaient sûrement réprimander leur petite fille d’avoir filé ainsi... Mais Joy s’en fichait pour l’instant, elle était avec son amie, et c’était tout ce qui comptait pour elle ! Alors que Bonnie prenait son chien dans les bras, cette dernière lui affirma qu’il était la gentillesse même et qu’il était d’une grande patience pour pouvoir supporter la soeur de Bonnie. Joy l’imita en prenant son chat dans les bras, pour qu’il ne reste pas tout seul par terre.

«Ah, c’est vrai ? Tu crois qu’il pourrait s’entendre avec Yuuhi ? Yuuhi est gentil aussi !»

Quand Bonnie prit une voix plus grave pour imiter Patate dire bonjour à Joy, l’anglo-bulgare éclata de rire. Bonnie état très drôle, et c’était cela que Joy appréciait beaucoup chez elle ! Elle savait la faire rire sans se casser la tête trois cent ans... Tout était naturel, et c’était beaucoup mieux !

«Bonjour Patate ! Je te présente Yuuhi !»

Joy était toute souriante, et rapprocha son chaton de Patate. Elle voulait vraiment qu’ils s’entendent bien, tout comme Bonnie et Joy s’entendaient ! Car c’était logique non, que les animaux de deux amies s’entendent aussi bien que leurs maitres, non ?! en tout cas, ça l’était pour Joy ! Mais comme elle vivait dans un monde rose bonbon... Ce qui était logique pour elle ne l’était peut-être pas pour les autres... Mais ce n’était pas important ! Puis quand Bonnie lui proposa de prendre Patate dans les bras, la demoiselle refusa. Et bien oui, elle faisait presque la même taille que le chien ! Elle était haute comme trois pommes, donc forcément, mieux valait éviter ! Et puis, elle avait peur, elle ne pouvait pas le nier !

«Hein ? Oh, non, je ne voudrais pas le blesser ! Alors, tu es venue pique-niquer, c’est ça ?! Toute seule ?!»

Et bien ! Le jour où Joy pourrait sortir toute seule pour pique-niquer, il pleuvrait sans aucun doutes des grenouilles ! Et puis de toute façon, Joy était bien trop froussarde pour oser mettre le nez dehors toute seule... Si un de ses amis l’accompagnait, là, elle ne dirait sans doute pas non, mais toute seule... C’était hors de question !

C'était quand même vraiment trop cool qu'elles se soient retrouvées ici par hasard, Bonnie était super excitée elle en avait même oubliée qu'elle était ici avec sa famille, son attention était complétement focalisée sur son amie. Comme quoi il avait presque quasiment suffit qu'elle pense à Poudlard et à ses camarades pour que l'une d'elle apparaisse, c'était magique elle ne l'expliquait pas autrement, elle souriait à pleine dent, enfin presque elle avait perdu une de ses canines la semaines dernière et la suivante était encore trop petite pour être vraiment appelé une dent.
Quand Joy mentionna ses grand parents, Bonnie chercha des yeux ses parents et fit un signe à Félix pour qu'il sache ou elle était, il le lui renvoya d'une façon qui signifiait "je te vois, amuse toi avec ta copine, pas de soucis". Bonnie était quasiment certaine que son père avec reconnu qu'il s'agissait de Joy, la fillette leur avait tellement rabattu les oreilles avec les descriptions de ses copines qu'il les connaissait certainement aussi bien qu'elle.

"Mes parents sont là bas avec Clyde, qui ne va même pas venir te dire bonjour ce malpoli! Et ma petite soeur Lucy, tu ne l'as jamais vu encore c'est vrai, elle plus mignonne que Patate et Yuuhi réuni." Fit elle en les montrant du doigt.

"On pourra aller les voir après si tes grands parents veulent bien, ma maman à fait de la citronnade et elle est super bonne!"

Il était vrai que Patate était un peu gros pour Joy, le chaton convenait bien mieux à son gabarit, non pas que Bonnie soit particulièrement grande mais elle avait au moins quelques centimètres de plus que son amie. La fillette n'aurais pas su dire si elle était plutôt chien ou plutôt chat, elle adorait Yuuhi, quand elle était à Poudlard l'entendre ronronner dans le lit d'à côté la nuit la rassurait énormément et puis il était tellement mignon. Elle aimait sa Patate, qui était loin d'être mignon mais on ne faisait pas plus drôle et plus gentil, alors franchement choisir entre l'un ou l'autre heureusement qu'elle n'avait pas à le faire. Patate aboyait après les chats du quartier habituellement mais là il était étonnamment calme face au chaton, très intrigué même, il avançait la tête en avant et reniflait le chaton à qui mieux mieux. Bonnie lui caressait la tête pour l'inciter à rester calme.

"Hum je ne sais pas, Patate à l'air plutôt calme, mais il est bête des fois, il peut passer des heures à aboyer dans le vide quand il voit rien que la queue d'un chat de gouttière. Mais il a l'air de réagir autrement là, il faut dire qu'il n'a jamais vu un chat de si près je pense."

Néanmoins Bonnie ne voulait pas tenter le diable, elle ne savait pas du tout comment pouvait réagir Patate seul face au chaton et même si elle le reposa par terre la fillette tenait fermement la laisse, le chien ne pipa mot, tant mieux.

"Oooh non, j'ai pas le droit de sortir toute seule encore, j'ai bien essayer de négocier mais on dirait que je vais devoir attendre, mon père à dit pas avant tes quinze ans, et ça c'est dans au moins une éternité!" Elle fit la moue, repensant à ses négociations de début de vacances. Bonnie rêvait de liberté et d'exploration, elle aurait même pu envisager de venir jusqu'ici toute seule.

Joy jeta un petit coup d’œil dans la direction que lui indiquait Bonnie, et elle pu donc voir Clyde, le grand frère de cette dernière, qu’elle connaissait très peu –mais qu’elle connaissait quand même ! Elle avait hâte d’aller saluer la famille Bannerman, car Bonnie était une de ses meilleures amies, et elle ne voulait pour rien au monde la perdre. Et rencontrer toute la petite famille de cette dernière, c’était une bonne chose aussi, car si ses parents n’avaient pas confiance en Joy avant, peut-être qu’elle les ferait changer d’avis ! Bien qu’elle doutait que quelqu’un puisse la croire dangereuse, en fait…

« Oh oui ! Je pense qu’ils voudront bien, de toute façon, on se ballade, alors on peut bien s’arrêter un petit moment ! »

Et puis de toute manière, Joy était un peu la princesse de leur vie, et dès qu’elle voulait quelque chose, généralement, elle l’obtenait. Bon, bien évidemment, il y avait tout de même des limites, car même si Joy était une petite fille pourrie gâtée par son entourage, son père faisait en sorte de bien lui faire comprendre qu’elle ne pouvait pas tout avoir. Il lui avait inculqué certaines valeurs, et Joy en était plutôt contente. Au moins, elle était plus ou moins préparée pour l’avenir… Mais si l’avenir pouvait arriver au ralenti, elle ne disait pas non, car faire face au monde adulte, ça l’effrayait bien trop ! Quand Bonnie lui dit que Patate avait l’habitude d’aboyer après les chats de gouttière, la réaction de la petite brunette fut des plus… perspicace, sans aucun doute !

« Yuuhi n’est pas un chat de gouttière, ça doit être pour ça ! »

Oui, Joy ne captait pas vraiment qu’un chien pouvait ne pas aimer un chat, et qu’il paraissait même que c’était quelque chose de genre, obligatoire. Un peu comme la haine et la rivalité qui existait entre les Gryffondor et les Serpentard depuis plus de mille ans par exemple ! Mais bon, on ne pouvait pas vraiment en vouloir à la petite anglo-bulgare, n’est-ce pas ?! Après tout, ce n’était pas comme si elle connaissait le monde « normal » comme sa poche ! Mais bon, il y avait certaines choses qu’elle pouvait tout de même se donner la peine de connaître… Et elle le ferait ! Mais en tant voulu ! Par exemple, lorsqu’elle pourrait prendre l’option d’Etudes des Moldus lorsqu’elle serait en troisième année… Mais d’ici là, elle avait encore une année à passé, en tant que grande ignorante… Quoi que, elle pouvait toujours compter sur son entourage pour l’aider à comprendre quelque chose qui lui échappait…

« Ahah ! Moi, je n’aime pas être toute seule ! J’ai trop peur sinon ! Mais ce n’est pas si loin sinon, juste dans trois ans ! »

Oui, sortir seule, pour Joy, ce n’était pas du tout, mais alors pas du tout au goût du jour. Et elle préférait cela en fait. Seule, elle ne savait pas comment elle agirait. Etrangement, sans aucun doute, surtout si elle se promenait dans le monde des moldus. Si Bonnie oui même Roy étaient avec elle, là, il n’y aurait pas de problème. Tant qu’elle était avec quelqu’un qu’elle connaissait, tout allait bien… Mais si jamais on la laissait toute seule, elle paniquerait en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Quidditch ! Et même lorsqu’elle aurait quinze ans, elle n’était pas sûre de pouvoir sortir toute seule, comme une grande… C’était seulement dans trois ans… Pas dans quinze !

Midi approchait à grand pas, et Joy n’avait pas si faim que ça. Elle avait de toute manière un appétit d’oiseau, mais bon... Elle était gourmande, elle aimait les sucreries... Mais pour ce qui était de tout le reste, c’était un peu la croix et la bannière pour lui faire avaler quoi que se soit... Surtout quand on parlait poisson et légumes verts... Son père tentait encore, ses grands-parents eux, avaient d’ores et déjà jeté l’éponge... Quand Bonnie se fit légèrement entrainer par Patate vers le lac, Joy posa rapidement sa main sur le bras de son amie pour la retenir. Cela serait effectivement bête qu’elle ne tombe dans l’eau !

«Il a beaucoup de force ! Fais attention hein !»

C’était aussi pour cela que Joy n’aimait pas trop les gros animaux, ou du moins ceux qui avaient plus de force qu’elle. Et comme il était relativement simple d’être plus fort que la petite Gryffondor, elle n’aimait donc pas beaucoup d’animaux. Encore, les chiens, ça passait, car elle savait qu’on disait qu’ils étaient les meilleurs amis des hommes, donc elle prenait sur elle... Mais par exemple, elle n’aimait pas tellement les chevaux... C’était grand, puissant et rapide... Trois choses qui suffisaient amplement pour la petite brune. Quand Bonnie lui affirma qu’un jour, elle serait capitaine et que la bulgare serait préfète, Joy esquissa un sourire. Non, Joy ne serait jamais préfète. Elle n’en n’avait pas l’étoffe, et même si elle le devenait par le plus grands des hasards et des malheurs, elle serait une bien piètre préfète. Elle laissait volontiers la place à Kolia, sans aucun problème !

«Ahah ! Non, je ne serais sûrement pas préfète ! Je ne suis pas comme Camille ! Mais tu seras capitaine, c’est sûr ! Tu vas tenter d’entrer dans l’équipe cette année ?»

Bah oui, avant de devenir capitaine, elle devait bien faire ses preuves en tant que joueuse non ? Mais Joy ne doutait pas, son amie était sans aucun doute une joueuse hors pair ! Elle ne pourrait jamais l’affirmer cependant, puisqu’elle ne pouvait même pas imaginer passer ne serait-ce que deux minutes dans les gradins de sa maison, sa peur du vide étant bien trop grande... Quoi que peut-être quand elle serait plus vieille tout cela irait mieux... Elle l’espérait, car ce n’était pas vraiment chouette d’avoir peur du vide. Souvent, elle évitait même de regarder par dessus le garde-corps des escaliers... Et quand ces derniers bougeaient alors qu’elle dessus, Joy se cramponnait à la première personne qui était à ses côtés et fermait les yeux très très forts, pour être sûre de ne rien voir. Lorsqu’elle les rouvrait, elle avait la plupart du temps mal au coeur, mais cela finirait bien par disparaitre non ? Au fur et à mesure, elle s’y ferait sans doute...

Bras dessus bras dessous avec Bonnie, les demoiselles réduisirent tranquillement l’écart qui les séparait de la famille de Bonnie. Les grands parents de la petite Bulgare arrivèrent quelques minutes plus tard, et saluèrent chaleureusement la famille Bannerman. Pour eux, c’était un grand moment, car Joy était tellement réservée, qu’ils étaient ravis de voir qu’elle avait tout de même réussi à se faire des amis à Poudlard. Et ils ne doutait pas sur le fait que Bonnie n’était qu’une de ces amis parmi un bon nombre !